❝The World was on fire Δ ❞

Journée harassante et fastidieuse, une journée de cours dont je n'ai que peu faire, un père ultra possessif et maniaque du contrôle, et une fille qui me fait tourner la tête. En ce moment, je ne suis clairement pas dans mon cinquième élément. Je passais mon temps à lire des livres comme Lautréamont ou Cioran, et à boire du whisky dans des bars peu fréquentables. L’éclaircie dans cet orage latent est que depuis quelques jours, j'avais enfin pu emménager dans une villa sans mes parents. Mon premier logement officiel, même si je le dois une nouvelle fois à l'argent de papa. Comme tout ce que j'ai depuis ma naissance. Mes cours de la matinée venaient de se terminer et j'avais un peu faim, je décide d’aller me chercher un grand café chez un marchand ambulant histoire de me mettre un coup de fouet et de me réveiller pronto. Faire la queue ? Non merci, ce n’était pas dans mes habitudes. Alors j'avance, impérieux, comme si de rien n’était, sans prêter attention aux personnes qui commençaient à me regarder avec de grands yeux noirs et accusateurs. Enfin face au comptoir, tandis qu’une jeune fille s’apprêtait à passer commande. Je la stoppe net d'un signe de main, m’adressant à la serveuse : « Un grand café crème sucré, je suis pressé, merci ». Mes airs de prince, d’enfant insolent et arrogant laissent la serveuse pantoise qui bien trop désemparée pour répondre, s’empresse de me servir.

Le café à la main, je commence à avancer dans les rues de ce centre ville qui commence à se remplir de monde. Le gobelet chaud à la bouche, j'ai une gorgée qui descend me réchauffant le corps. Je sens alors quelque chose vibrer dans ma poche de jean, bien trop serré pour ce soleil tapant. Il est noir en plus, tout comme le débardeur sous ma chemise bleue. Bref, je le sors et je regarde le message que je viens de recevoir. Une invitation pour une soirée. Le genre de soirée où les nez sont poudrés à souhaits. Je valide pour terminer en rangeant l'appareil de la où il vient. Qu'est ce que je suis venu faire ici? Ah oui, me réveiller. Autant en profiter pour faire un peu les boutiques? Je sors alors mes lunettes de soleil, rapidement installée sur mon nez. En relevant la tête, j'ai comme une sensation d'apercevoir un fantôme. Je me fige, fronçant les sourcils. Curieux, je tente de distinguer ce qui l'accompagne... Un enfant? Je reprends une marche lente pour me rapprocher de Hannah... Cette fille que je n'ai pas vu depuis trois ans. Depuis qu'elle a brisé le coeur d'un de mes meilleurs amis. C'était dur, car je m'entendais bien avec la brune. Et je croyais que leur couple fonctionnerait longtemps. J'ai mal misé.
Et alors que je jouais un peu les espions, je fais faute de prudence. Elle relève la tête, et pose son regard sur moi. « Merde... » Dis je dans ma barbe avant d’arborer ma fierté reconnue. Je reprends une gorgée de café avant de balancer le récipient dans une poubelle non loin. Je me retrouve rapidement face à elle, et j'ouvre le bal.  « Autant d'années d'absence pour devenir nourrice à ton retour? »

❝The World was on fire Δ ❞

C'est dingue de se dire que nous avions étés des quasi meilleurs amis pendant presque un an. Avec elle, j'ai fait tellement de choses aussi importantes que futiles. Mais celle à retenir, c'est qu'il est dangereux de sortir avec mon frère de coeur et de le faire souffrir. C'est pour ça que j'arrive avec mon air hautain et arrogant, sans un bonjour. Juste une question qui ressemblerait à une accusation de son retour dans mon champ de vision. " Bon déjà bonjour dans mon souvenir tu n'étais pas mal polie ensuite je n'ai jamais quitté la ville je pense que le destin a voulu qu'on ne se croise jamais et pour terminer même si je ne dénigre pas la profession de nourrice je ne suis pas nounou c'est mon fils " Je fais des gros yeux, et je manque même de m'étouffer en lançant un rire nerveux. J'étais entrain d'halluciner? Ou suis je tombé dans un piège? " Carter tu dis bonjour à l'ancienne ami du maman qui l'a lâchement abandonner comme de la merde [...] S'il te plaît trésor évite d'user ta salive et renseignes-toi deux secondes je suis sûr que Avery se fera un plaisir de te raconter les derniers événements " Ma main se lève comme pour lui demander de se taire. Et je reprends la parole, ne lâchant pas son regard ; ne prenant pas la peine de visionner son bébé de près. "Si c'est ton fils, comporte toi comme une bonne maman, et évite d'être malpolie devant lui. Car ; à mon souvenir tu ne l'étais pas non plus. " Je souris, fier de ma répartie. "Et je remercie le destin, bien qu'il me lâche aujourd'hui en te mettant sur ma route..."Et je me décide à regarder Carter. Fronçant les sourcils, je me questionne intérieurement. Hannah aurait donc un homme dans sa vie? Si c'est le cas, je suis sur que je ne l'aimerais pas, et qu'elle mérite mieux. Je pivote à nouveau pour reprendre ses yeux des miens "J'évite de parler de toi avec Avery. Tu n'es pas un sujet intéressant... Et vu comment tu l'as manipulé en lui faisant croire en ton amour, je ne doute pas de tes capacités de menteuse. Tu peux donc garder tes conneries pour toi. " Fierté qui remplie tout mon être. Je pense que le mieux ce serait de partir, car je pourrais terminer par lui indiquer ô combien je ne supporte pas qu'on touche à mon entourage. Je pose alors ma main sur son épaule, pour lui dire d'une voix mesquine. "Je te souhaite un échappatoire dans la vie de misère a laquelle tu te destines."