"i think we should talk"

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Ça faisait maintenant deux semaines que j’étais de retour de mon voyage en Italie avec Edward et maintenant plus d’une semaine que j’étais emménagée chez Geane, ma cousine, en attendant de me trouver un nouvel appartement suite au départ de Joana. Nous avions parlé Edward et moi tant qu’au fait qu’on pouvait vivre ensemble désormais et cette idée devenait de plus en plus concrète, il suffisait uniquement que ce dernier trouve un emploi afin de m’aider à payer des choses. Je retournais bientôt à l’école donc je n’allais pas être en mesure de travailler autant que présentement au café. D’ailleurs, en parlant d’école, Jordan ne me donnait pas de nouvelles depuis mon voyage. Et pourtant, j’avais eu le droit à des souhaits d’anniversaire et maintenant, plus rien. J’avais beau lui envoyer des SMS, je n’avais pas de réponse. Je devais bien avouer que ç me rendait bien triste parce que malgré tout, je tenais à lui, c’était mon ami quoi! Je me demandais bien ce que j’avais fait pour avoir le droit à un silence radio de la sorte. Naturellement, je ne voulais pas l’appeler directement, j’étais beaucoup trop gênée et je ne saurais trop pas quoi dire s’il venait à répondre.

Je marchais au centre-ville. C’était ma journée de congé et j’en avais profité pour faire quelques courses. Je voulais d’ailleurs acheter un cadeau à Geane pour la remercier pour ce qu’elle faisait pour moi. Je dormais dans sa chambre, dans son lit et elle me laissait prendre la bouffe que je voulais, c’était bien la moindre des choses. Le problème était que j’ignorais vraiment quoi lui acheter, j’étais nulle pour faire des cadeaux en fait. Bref, je regardais les vitrines un peu en passant d’un pas lent jusqu’à ce que je passe devant la salle de sport où on pouvait voir des gens courir sur des tapis roulant. Mon cœur fit un bond énorme en voyant devant moi Jordan qui courrait, des écouteurs dans les oreilles. Il était beaucoup trop concentré pour m’apercevoir et moi, je m’empressai de passer rapidement au cas où éventuellement, son regard ne se pose sur moi. Je m’arrêtai un peu plus loin en jetant un dernier coup d’œil puis, c’est en hésitant vachement que je pénétrai finalement à l’intérieur du gym.

Je longeai le mur pour me faufiler à l’intérieur de la salle mais avant même que je ne puisse atteindre la porte, un homme interpella. « Hey! Si tu n’as pas d’abonnement, tu dois payer. » Je me tournai, toute mal à l’aise en demandant c’était combien. On me répondit 10$. Je regardai dans mon porte-monnaie. « Écoutez, j’ai que 5$ avec moi. Je veux juste aller voir le gars là-bas. » dis-je en pointant Jordan ce qui eut l’effet de faire rigoler l’employer. « Toutes les filles veulent voir Jordan, allez, file-moi ton 5$ mais si je te vois embarquer sur une machine, t’es dehors. » Je m’approchai pour lui donner mon argent en le remerciant. Je pouvais comprendre que Jordan était bien populaire ici visiblement, surtout auprès des filles... eh bien! J’entrai la mine basse, disons que je n’étais pas à ma place parmi toutes ses personnes en forme et bien dans leur peau. Je m’arrêtai timidement derrière Jordan qui courrait toujours. Je me sentais mal de me faufiler entre deux tapis en marche et je ne voulais pas le déstabiliser et/ou même le déranger pendant son entrainement. J’attendis donc patiemment qu’il termine. Je regardai ses mollets en me disant que je n’en avais jamais vu des aussi gros et musclés. C’était assez impressionnant. Le jeune homme s’arrêta au bout de 5 minutes pour éponger un peu son front et prendre une gorgée puis, il se tourna et son visage changea en m’apercevant, debout devant lui, les bras croisés. « Hum… Salut! » Bon, j’avais l’air étrange… je me raclai un peu la gorge car maintenant que j’étais devant lui, je ne savais plus trop comment me comporter ni même quoi dire. J’aurais dû penser à ça pendant que j’attendais de lui parler mais j’avais été déconcentré par tous ses… muscles. « Je… je voulais pas te déranger donc, j’attendais que tu termines… »

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Où est-ce que j’avais trouvé le courage d’entrer dans la salle de sport pour aller parler à Jordan? Pas la moindre idée mais maintenant que j’y avais mis les pieds et que j’avais presque supplié le réceptionniste de me laisser entrer, je ne pouvais plus reculer. La seule chose que je pouvais faire par contre, c’était attendre pare que bon, je ne voulais pas causer d’accident par la surprise de me voir ici et je ne voulais pas non plus qu’il se sente obliger de s’arrêter pour moi. Je pouvais attendre de toute façon, j’attendais depuis déjà longtemps de pouvoir lui parler donc quelques minutes de plus n’allaient pas me tuer. Je trouvai ça un peu dommage de voir son sourire disparaitre en me voyant. J’aurais surement aimé que ça soit inverse, que de m’avoir devant lui aurait réanimé son visage mais bon, j’étais qui aussi pour créer un quelconque bien être à quelqu’un? J’avais été que de passage et si ça se trouve, il ne voulait pas être mon ami et il regrettait de m’avoir fait accepter à l’école. Est-ce qu’il était en mesure de me retirer du programme et m’enlever mes bourses aussi? Bon, je me faisais peut-être des idées parce que selon-moi, je n’avais rien fait pour qu’il soit en colère contre moi. « Je vois, c’est assez sérieux tout ça. En même temps, t’as visiblement des… eh bien des résultats donc ça doit être… » Je me raclai la gorge. «… efficace. » J’avais dit tout ça en le regardant un peu. Il avait un corps d’homme qui sortait tout droit d’un film. Avant lui, je n’avais jamais eu – la chance – de voir un truc pareil en vrai, c’était assez déstabilisant quand même.

Mon regard remonta vers lui lorsque ce dernier me question à propos de ma venue ici, soulignant le fait que ce n’était pas trop mon genre d’endroit. « Je vais bien!!!!! Hum, ouais en fait je faisais des courses dans le coin et puis j’ai… je t’ai vu par la fenêtre. Le gars à la réception a été gentil de me laisser entrer mais… il m’a bien fait comprendre que je ne devais pas monter sur les machines… ce n’était pas trop dans mes intentions. » dis-je en lâchant un petit rire nerveux. Je m’éloignais du sujet mais bon, j’étais assez nerveuse et je ne savais pas trop par où commencer. Je ramenai une mèche de mes cheveux derrière mon oreille en jetant un petit regard autour de moi. Des filles plus loin parlaient entre elles en jetant des regards dans notre direction, c’était assez étrange. « Est-ce que tu as terminé ici? Parce que je peux attendre que tu… te changes et on peut aller parler dehors? Enfin… si tu as le temps? » Je ne voulais pas le déranger mais s’il acceptait, ça allait au moins me laisser un peu de temps pour me remettre les idées en place. « BÉBÉ!!! » Justement, une des deux filles que j’avais vues plus loin venait de s’élancer vers nous en serrant bien fort Jordan dans ses bras. Je baissai un peu la tête parce que bon, comme si je n’avais pas assez d’un mannequin devant moi, elle fallait qu’elle se rajoute pour me faire totalement complexer... une vraie barbie quoi!  Je croisai les bras pendant qu’elle me jeta un petit regard et d’un air moqueur, elle regarda Jordan. « C’est ta petite sœur? Elle est mignonne tiens! »

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« Eh bien, il te va bien ce corps! » lâchais-je avant de faire de gros yeux. Comme on dit : aussitôt dit, aussitôt regrettée. Mais c’était quoi cette réponse complètement étrange aussi? Je me traitais de stupide en essayant de fuir son regard. Si j’avais les joues rouges depuis mon arrivé ici, je devais bien être viré complètement tomate suite à ce commentaire. J’avais l’air d’une fille complètement inapte à faire quelconque compliment censé. En même temps, je ne voulais pas avoir l’air déplacé en lui disant qu’il avait un beau corps. Quelque chose me disait que ça sonnerait un peu obsédée et je voulais pas me mettre dans une situation embarrassante. Je changeai un peu le sujet de la conversation en lui racontant un peu mes préripécies pour me rendre jusqu’à lui. Ma petite anecdote eut le don de le faire sourire et je me disais que c’était au moins ça. Peut-être qu’au final, il n’était pas en colère contre moi. « Je crois que c’est ça, des catcheuses. Mais je ne crois pas avec les capacités pour en faire carrière malheureusement… ou heureusement » ajoutais-je, l’air songeuse. Disons que j’aspirais pas à devenir une bête de salle de sport, vraiment pas d’ailleurs. J’étais plutôt du genre artistique moi.

Je pris mon courage à deux mains pour lui demander si on pouvait parler lui et moi. Mon coeur s’était mit à battre vraiment fort et je fus plus que soulagé lorsque sa réponse s’évéra être positive. Je lui souris doucement mais je n’eus toutefois pas le temps de dire quoi que ce soit qu’une jeune femme arriva vers nous en me complimentant… ou du moins, en me qualifiant de la petite soeur de Jordan. J’avais écarquiller les yeux, encore plus suite à la réponse de mon ami concernant le fait que j’étais non seulement sa fiancé mais enceinte aussi. J’avais envie de dire que c’était pas vrai mais quelque part, j’appréciais qu’on prenne ma défense de la sorte, je n’avais pas l’habitude. Je me raidis d’un coup en sentant la main du jeune homme se glisser contre ma taille. Je ne savais pas trop quoi faire ou quoi ne pas faire. Je me contentai donc de marcher à ses côtés en me demandant combien de temps nous allions avoir ce contact. Il ne suffit de quelques secondes avant que ce dernier ne m’informe qu’il allait sous la douche avant de parler ensemble. « OK! Prends ton temps, je vais t’attendre d’accord. » Il n’était pas question que je reste ainsi plus longtemps, disons que ce n’était pas du tout le genre d’endroit où j’étais à l’aise de me retrouver.

Je passai quelques minutes en solitaire à simplement regarder les gens qui passaient et à jeter quelques fois des regards vers mon téléphone. Je me décollai du mur oü je m’étais posé lorsque Jordan revint vers moi. Nous nous mîmes à marcher côte à côte. « Hein? Bien...  Edward c’est mon meilleur ami… » commençais-je en regardant un peu autour de moi. Le sujet venait de me rendre bien nerveuse. J’enfonçai mes mains dans les poches de mon petit veston.  « Pourquoi est-ce que tu me poses cette question? » Je trouvais ça étrange de parler de la relation à Ed et moi avec Jordan. Je restais une peu vague sur le sujet et je faisais exprès aussi. De toute façon, je ne savais même pas si c’était un secret ou quoi que ce soit. Je devais avoir une conversation avec Edward à ce sujet d’ailleurs. Donc en attendant, je voulais taire le sujet. Je fronçai un peu les sourcils en regardant mes souliers tout en marchant. « Merci d'avoir remit la fille à sa place au gym, c'était gentil. » Nous traversâmes la rue pour commencer à marcher dans un parc bien tranquille. Quelques personnes discutaient sur des bancs, des enfants s'amusaient un peu partout et des familles faisaient des piques-niques. C'était joyeux et pourtant je savais que la suite de la conversation n’allait pas me mettre d’avantage à l’aise. J’avais Jordan avec moi, prêt à me parler et donc, je devais prendre mon courage pour poser la question qui me brûlait les lèvres depuis un bon moment déjà.  « Est-ce que tu… Est-ce que j’ai fais quelque chose Jordan? Car tu ne réponds plus à mes SMS et… j’ai un peu cette impression que tu tente de m’éviter et je ne comprends pas pourquoi… »

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Jordan m’affirma qu’il n’aurait jamais laissé la jeune femme me rabaisser comme elle avait tenté de le faire. J’avais répondu d’un petit sourire en coin, j’appréciais ce qu’il venait de me dire mais il n'était pas obligé non plus de jouer les protecteurs ainsi. « Tu sais, j’ai l’habitude… » Mais j’appréciais quand même. Toute ma vie j’avais été intimidée, rabaissée… qu’on ne se demande pas pourquoi j’étais comme ça maintenant. Puis, ce fut le temps de demander pourquoi je n’avais plus de nouvelle de lui, pourquoi est-ce qu’il ne répondait pas à mes messages parce que quelque part, ça me faisait de la peine. Je pensais qu’on était amis mais au final, je doutais beaucoup là. Ma peine s’agrandit en constatant que j’avais raison de douter, puisqu’il mentionna même que lorsqu’il m’avait vu chez lui, il avait rebroussé chemin. « Mais… pourquoi? » Je le questionnai du regard, les sourcils un peu en accent circonflexe. Je tentais de chercher ce que j’avais bien pu lui faire mais je ne comprenais pas.

Il commença à me parler de ma relation avec Edward. Du fait qu’il avait sur pour nos baisers, pour le fait qu’on était ensemble. Je me demandais vraiment où il avait su ça… je ne comprenais pas du tout comment est-ce que ça avait pu aller jusqu’à lui alors qu’on avait été en dehors du pays. Il me parlait également de ses sentiments pour moi, j’eus la mine basse car je me sentais nulle, je me sentais mal aussi parce que bon but n’avait jamais été de lui faire de la peine. Je crois que je n’avais pas compris l’ampleur de ce qu’il ressentait pour moi et maintenant, c’était comme une gifle en plein visage.  « Mais oui… c’est important… » commençais-je en ne sachant pas trop quoi ajouter suite à tout ce qu’il venait de me dire. J’avais croisé les bras contre mon ventre et aussi pathétique que ça pouvait sembler, j’avais les larmes aux yeux et je me retenais par tous les moyens pour ne pas me mettre à pleurer devant lui. C’était bien ça qui arrivait quand on était trop sensible et qu’on se retrouvait prise dans une situation où on ne savait pas quoi faire, ni quoi dire tellement tout nous dépassait complètement. « Je suis désolée, je… » Eh voilà, je me doutais bien qu’en essayant de parler, j’allais me mettre à pleurer. C’était juste inévitable. « Je ne pensais pas que c’était vrai tout ça… enfin, je savais que tu tenais à moi, car je tiens à toi aussi… mais on m’a dit que tu étais comme ça…. que tu avais tendance à aimer beaucoup les filles et donc, je pensais pas que c’était sérieux tu vois… je me disais qu’on était des amis… que tu aimais peut-être ça … je sais pas moi, flirter et je t’en ai jamais voulu pour ça parce que je t’aime bien malgré tout... » Je m’arrêtai en me passant une main au visage. « J’ai l’air horrible en te disant tout ça, ça ne sort peut-être pas comme je le veux vraiment… » Je disais ça pour pas le fâcher, je voulais pas qu’il pense qu’il avait fait mauvaise impression, je m’étais peut-être juste laisser influencer par les paroles d’Edward. Peut-être même un peu trop.

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J’avais baissé tout doucement le regard lorsque Jordan avait ajouté que je ne devais pas être habituée de me faire traiter de la sorte et pourtant, c’était le cas. J’étais honteuse et même si je lui en avais fait part, c’était jamais facile pour moi de parler de mon passé, ni même d’y penser. Même avant d’arriver chez les McCallister où mon véritable enfer avait commencé à mes 17 ans, j’avais toujours été victime d'intimidation à l’école parce que c’était comme ça des enfants : c’était méchant. Le moindrement qu’on sortait du moule, qu’on était trop timide, trop dans notre tête et pas trop porté vers les autres, eh bien on devenait une victime. La conversation prit une tournure assez sérieuse lorsque je le questionne à propos de son statut de fantôme depuis un moment. Ça me blessait de me faire ignorer surtout par lui parce que bon, j’avais cru comprendre qu’on était des amis mais là… je m’étais foutu un doigt dans l’oeil. En fait, j’avais le coeur qui débattait à l’entendre me dire qu’il voulait s’éloigner de moi car il avait plus que de simples sentiments amicaux à mon égard. Et voilà que tout me tombait sur le nez car j’avais osé dire que je n’avais pas bien compris le message lorsqu’il s’était confié la première fois. D’autant plus qu’on m’avait informé sur son statut assez volage. « Je.. je m’excuse… je… » Puis, pour la deuxième fois en moins de deux semaines… en me fit part de choses à propos d’Edward. Je l’écoutai attentivement avec le coeur qui se démolissait encore plus. Je secouai la tête de temps en temps. « Mais non, il aimait Lys… il ne voyait que elle… c’est pas possible… » Je disais ça, mais c’était pour me convaincre aussi…

Je ne fus pas au comble de ma surprise. Je cru que mon coeur allait s’arrêter lorsque Jordan me balança qu’il m’aimait pour ensuite prendre mon visage entre ses mains et déposer ses lèvres sur les miennes. Je restai immobile, complètement figée. Les bras m’étaient tombés de chaque côté de mon corps. Qu’est-ce qui venait de se passer? Je clignai des yeux quelques fois, la bouche entrouverte en le regardant maintenant s’éloigner de moi. Il avait raison, j’avais bien vu que c’était sincère. J’étais en gros dilemme entre partir à toute vitesse, m’enfermer chez moi et ne plus sortir ou bien le retenir. Plus, sans plus y penser, je fis quelques pas vers l’avant, lui prenant aussitôt le bras. « Je suis désolée… » Il s’était arrêté et j’en avais profité pour faire le tour de lui question de lui faire face de nouveau. C’était bien la première fois que je prenais le contrôle comme ça, que j’osais m’imposer. Elizabeth de l’année dernière l’aurait très certainement laissé partir, l’air impuissante et l’idée de lui tenir le bras pour l’empêcher de s’éloigner ne lui aurait jamais passé par la tête. Je tenais toujours son bras entre mes deux petites mains et je le regardais, tentant de soutenir son regard même si j’étais plus que ébranlée. « J’ai jamais voulu faire de peine à personne et là… je suis perdue Jordan… j’aimerais savoir quoi te dire, j’aimerais pouvoir te dire ce que tu veux entendre ou même réussir à bien dire les choses mais j’ai jamais été habile avec les mots. Je suis troublée… je sais pas quoi penser et j’ai juste envie… j’ai juste envie de pleurer tellement je suis dépassée par tout ça… Je ne réalisais pas l’ampleur de ce que tu pouvais ressentir… j’ai jamais cru que… je pouvais être à ta hauteur… je sais pas, c’était irréel pour moi… » J’avais déjà osé me projeter, m’imaginer la situation pour ensuite me trouver tellement stupide d’avoir peut-être penser à quelque chose entre nous alors que j’étais tout l’inverse de lui et qu’il pourrait tellement avoir une fille parfaite, sans problème, qui pourrait lui convenir comme jamais je pourrais le faire. J’ouvris la bouche, comme pour lui dire ça… puis je me résignai, poussant simplement un soupir. « Je...t’es merveilleux… je me suis rapidement attachée à toi et c’est encore le cas… j’veux pas que tu me vois d’un mauvais œil… j’ai… je… je peux disparaître de ta vie si tu veux... tu mérites mieux que de souffrir à cause de moi... » C’était mon ami, je tenais à lui mais je ne savais pas comment le retenir, comment lui faire réellement comprendre comment je me sentais à l’intérieur de moi parce que même moi, je l’ignorais. Je fus prise par l’émotion, c’était hors de mon contrôle et ce fut l’arrivé des larmes. Je tournai la tête puis, ce fut mon corps entier que je tournai… comme pour partir et quitter les lieux le plus rapidement possible.