(#)Sujet: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac | Sam 3 Sep - 6:46
can't seem to let you go, can't seem to hold you close.
+ arielle & isaac
Je me leva ce matin là avec la plus grande des misères. J'avais un peu perdu l'envie de me lever en fait. Perdu l'envie de faire mes journées, de sortir dans la rue, de voir des inconnus. Même de voir mes proches. Il y a une semaine bien exactement, on m'avait agressé lors d'une soirée de boulot. J'étais sortie plutôt tard pour aller faire un deal avec un client que je connaissais bien et sur mon chemin, on m'avait attrapé par les cheveux et cogné la tête contre un mur de brique. Je me rappelle vaguement du reste, mais je sais que j'ai reçu un nombre de coups assez important. À mon réveil, c'était Anteynara, ma meilleure amie, qui était à mes côtés dans la rue. Il y avait une bonne quantité de sang près de moi, dû à mon coup à la tête probablement. J'avais été chanceuse qu'elle soit là, mon appel passé en vitesse ne lui avait pas été d'une très grande aide pour me retrouver, mais elle y était arrivée. Elle m'avait amener chez elle pour me soigner, du moins, le plus qu'elle le pouvait. Depuis ce soir là, j'étais un peu au repos chez moi. J'avais eu plusieurs blessures, dont une commotion cérébrale plutôt importante, plusieurs côtes de cassées, tout comme mon bras. Mon visage était une catastrophe. Je commençais à être regardable, mais on voyait clairement que mon oeil droit était encore bleuté, tout comme ma joue. J'avais aussi des traces de coup de poing sur mes lèvres éclatés et des énormes contusions partout sur mon corps. Je dois dire que ça faisait très mal, j'avais eu de la difficulté à me lever et à fonctionner les premiers jours, mais là, au moins je marchais bien. Mon bras avait un plâtre et ça guérissait lentement, mais surement. J'avais du expliquer ce qui s'était passé à Sam et il m'avait bien surveillé afin que je ne sorte pas de la maison le soir.
Sauf que là... J'avais un autre problème. Isaac. Il s'agissait de mon meilleur ami. Habituellement, on se voyait très souvent ou du moins, on se contactait tous les jours. Là, depuis mon agression, j'avais fait un gros silence radio. Pourquoi? Tout simplement parce qu'Isaac ne connaissait pas cet aspect de ma vie. Il ne savait pas ce que je faisais pour gagner de l'argent. Ça avait toujours été très pénible de lui cacher cette partie de moi, mais je savais qu'il n'apprécierait pas. Une dealer de drogue... Qui voudrait bien de ça dans sa vie? Je n'avais pas eu envie que LUI ait une mauvaise opinion de moi. La seule personne dont l'opinion m'importait réellement. Enfin, le seul garçon plutôt. Il était trop important pour que je me risque à tout gâcher, sauf que là... Je savais que je n'aurais pas trop le choix. Il se poserait des questions, c'était évident. Je lui devais des réponses je pense. Je lui devais d'être honnête avec lui. Si je tenais à lui, il devait savoir qui j'étais vraiment. Juste le fait de penser à le perdre me faisait énormément de mal, mais je ne pouvais plus lui mentir. Je soupira donc et me leva de mon lit péniblement. Je pense que c'était la première fois que je mettais le nez dehors depuis des jours. Honnêtement, sortir me terrifiait. Je ne savais pas qui était derrière l'agression et je ne savais pas s'il allait recommencer. Je pris donc mon courage à deux mains pour m'habiller et quitter la maison. J'étais habillée très simple, le but étant de passer inaperçue. Je mis une casquette par dessus mes longs cheveux blonds et enfila mes rayban afin de cacher mon visage tuméfié. Direction chez Isaac.
Lorsque je me gara et ouvrit la portière, je regarda partout autour de moi. Je sentais que j'étais devenue complètement parano avec cette agression. Comme si on me suivait constamment. Je me présenta devant la porte et toqua doucement. C'était samedi, je savais qu'Isaac serait chez lui. Il ouvrit la porte et je resta comme figée. Qu'est-ce que je foutais là? Je me sentais trembler de nervosité, comme si j'allais être malade ou perdre conscience. « S..Salut. » dis-je doucement. Si la Arielle d'habitude avait plutôt confiance en elle et était rigolote, maintenant ce n'était plus le cas. Je retira mes lunettes en baissant la tête, juste honteuse de mon visage abîmé. Je ne savais pas comment commencer, ni quoi lui dire. J'avais juste envie en premier lieu de lui pleurer dans les bras parce que je m'étais sentie tellement seule et terrifiée toute la semaine que j'aurais aimé l'avoir avec moi pour me rassurer. « Isaac.. J'suis désolée de ne pas t'avoir donné signe de vie depuis une semaine. » commençai-je en gardant le regard baissé, tout comme ma tête. Je la releva un peu, juste histoire de croiser son regard quelques secondes. « Quelque chose est arrivé. » dis-je incapable d'en dire plus. Je détourna le regard une nouvelle fois, tentant de chasser les petites larmes qui s'y étaient glissé. J'étais en t-shirt, il pouvait donc facilement voir mon plâtre et mes nombreuses marques sur mes bras. J'avais également croisé son regard et il avait vu mon visage. Je pense que je n'avais pas besoin d'en dire plus, mais je devrai certainement lui donner des explications. Je jeta un vite coup d'oeil à sa maison, puis à lui, sa posture, son regard, ses bras, ses cheveux. Comme il m'avait manqué. Il n'avait aucune idée à quel point sa seule présence me faisait sentir mieux.
(#)Sujet: Re: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac | Lun 5 Sep - 19:02
le plus triste à propos de la trahison, c'est qu'elle ne vient jamais de vos ennemismais de ceux en qui vous aviez le plus confiance.
Ca y est, j'étais à une semaine d'être en vacances, enfin. J'étais tellement impatient que j'avais l'impression que les journées passaient à une telle lenteur. Ce qui me rassurait, c'était que j'étais à une petite semaine de la fin, et que j'étais quasiment au point. Tout était pratiquement prêt pour la rentrée. Toutes les classes étaient bouclées. J'avais enfin, tous les papiers de chaque famille, ce qui était plutôt rare, mais il faut dire que j'avais été assez intransigeant là dessus, car bon, je ne voulais pas partir sur de mauvaises bases. Peut-être que j'étais passé pour le directeur le plus relou du secteur, mais au moins, une chose est sûre, je n'aurais pas à me prendre la tête lorsque je serai en vacances à me dire "est-ce que j'ai fais-ci, est-ce que j'ai fini ça, peut être que j'aurai dû faire ça comme ça", non, j'avais été tellement bien organisé, sans vouloir me lancer des fleurs que tout était fin prêt. Je pense que c'était bien l'une des premières fois où j'étais aussi bien ordonné, j'avais un peu de mal avec ce mot par moment, mais dans le domaine du travail, j'étais plutôt carré, voir même un peu trop psychorigide. J'aimais que les choses soient bien faites, que mes placards soient bien ordonnés, et mes bureaux bien rangés. Je m'apprêtais à débuter une nouvelle année où je serai l'entier responsable, cette année, s'il y avait eu un quelconque problème, étant arrivé en milieu d'année pour prendre le poste de direction, j'aurai très bien plus prétexté que ce n'était pas de ma faute, mais cette année, je ne voulais pas qu'il y en ait, c'est pour ça que je faisais tout ce que j'avais à faire pour qu'il n'y ait aucun souci, et que les enfants et les parents soient accueillis dans les meilleures conditions possibles. Comme nous étions samedi et que je n'avais pas vraiment envie de bouger, j'étais resté tranquillement à la maison à regarder la télé principalement, cependant lorsque j'attrapais mon téléphone pour regarder l'heure, je remarquais qu'il était presque 18h00, et réalisais que j'avais passé ma journée entière à ne rien faire, il était donc temps de me bouger un peu. Toutefois, lorsque j'avais attrapé mon téléphone pour regarder l'heure, je ressentis une fois de plus une certaine déception. Cela faisait désormais une semaine et demie que je n'avais aucune nouvelles de ma meilleure amie. Pourtant, la dernière fois que nous nous étions vus, c'était le lendemain ce notre merveilleux petit week-end. Mais rien à faire, depuis plus de nouvelles. Je lui avais envoyé quelques messages mais n'avais eu aucune réponse. J'avais alors tenté de l'appeler, mais au début ça sonnait, puis quelques temps plus temps je tombais de suite sur sa messagerie, comme si son téléphone était éteint, j'en étais même venu à me demander si elle ne m'avait pas bloqué. Alors j'avais tenté de me rendre chez elle, mais personne ne m'avait ouvert. Très honnêtement, je commençais à m'inquiéter mais je n'avais aucune preuve qu'elle ait pu disparaître alors je me voyais mal me rendre chez les flics. J'essayais de prendre mon mal en patience, et me dire que si elle m'en voulait de quelque chose, elle finirait peut être par passer outre pour me répondre. Du moins... Je l'espérais. En réalité, toute cette histoire me prenais sérieusement la tête. J'avais retourné le problème de font en comble, mais je ne voyais pas ce qui avait pu faire qu'aujourd'hui je n'avais plus de nouvelles de cette dernière. Je me suis remis en question, me demandant qu'est-ce que j'avais pu faire qui ait pu lui déplaire durant le week-end, mais je n'avais eu aucun geste déplacé, aucune mauvaise parole à l'égard de cette dernière. Là, je devais avouer que j'étais un peu perdu. J'essayais de ne pas y penser, mais c'était plus fort que moi. En même temps, nous étions tellement proches que j'avais un peu de mal à cerner cet éloignement soudain, et surtout à en trouver la cause. Quand je réalisais qu'une fois de plus j'étais entrain de penser à tout ça, je secouais négativement la tête, comme si j'essayais de laisser s'échapper toutes ces pensées qui me retournais la cervelle. Je quittais ma chambre pour bouger un peu ma carcasse, en fouillant les placards, je décidais qu'aller faire un petit tour au supermarché n'était pas de tout refus si je voulais trouver de quoi me faire à manger ce soir, car je n'avais pas eu le temps, ou du moins, comme je ne cessais de rentrer tard, je n'avais pas la foi d'aller faire les courses. Seulement, il fallait que là, à l'instant même, je me change les idées, alors j'étais passé faire quelques courses histoire de remplir le frigo et les placards. Une fois rentré chez moi, je me mis à tout ranger. Je crois que c'était bien la chose que j'aimais le moins, autant remplir le caddie n'était pas dérangeant, autant ranger les courses à la maison, c'était autre chose, entre les conserves qui vont à tel endroit, le frais dans le frigo, les gâteaux dans le placard spécial gâteaux et j'en passe, je n'avais pas fini, surtout que j'avais fais de bonnes vraies courses, moi qui étais parti pour ne prendre que le strict minimum, mais en même temps, j'avais pris tout ce dont j'avais besoin. A un moment donné, j'entendis comme frapper à la porte, un frappement de porte plutôt timide. Je me stoppais net et regardais pas le rideau pour voir une chevelure blonde. Quoi ? Etait-ce vraiment Arielle ? J'allais tout de suite le découvrir. Une part de moi était heureux et soulagé de la voir ici, mais quelque part, je lui en voulais de ne m'avoir donné aucun signe de vie alors que je m'étais inquiété comme jamais. Je me précipitais toutefois vers la porte d'entrée pour ouvrir cette dernière. Elle était là. Tout aussi petite qu'elle soit, devant ma porte d'entrée. Je la fixais, l'interrogeant du regard. Elle portait cette paire de lunettes qui cachaient la moitié de son visage, tandis qu'elle avait cette même casquette sur la tête. Très vite, je remarquais surtout ce plâtre et ces multiples blessures sur les bras. Arielle qu'est-ce qui t'ai arrivé ? lui demandais-je tandis qu'elle se mettait à me dire je ne sais quoi. Honnêtement, je n'avais pas pris la peine de l'écouter tant je commençais à ressentir cette inquiétude, comme si dans le fond, cette dernière ne m'avait jamais quitté depuis le jour où je n'ai plus eu aucune nouvelles d'elle. Voilà pourquoi elle ne m'avait pas contacté, mais que lui était-il arrivé. Entres s'il te plaît, lui dis-je en m'écartant pour la laisser passer, tandis que je percevais quelques larmes coulaient le long de ses joues. J'avais tellement envie de la serrer dans mes bras, mais en même temps, je ne savais pas si c'était une bonne idée au vue de son plâtre et de ses contusions. Qui t'as fais ça ? lui demandais-je avec insistance. Maintenant qu'elle était là, j'avais besoin de réponses. Je ne la laisserais pas partir sans avoir des réponses à mes questions.
Invité
Invité
(#)Sujet: Re: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac | Mar 6 Sep - 0:11
can't seem to let you go, can't seem to hold you close.
+ arielle & isaac
Je m'apprêtais à faire l'une des choses les plus difficile de toute ma vie. Dire la vérité. En général, j'étais quelqu'un de plutôt honnête quand même. Du moins, je m'efforçais de l'être et d'être une bonne personne. C'était plutôt simple en général, mais pas quand Isaac entrait en ligne de compte. Faut dire, chaque fois qu'Isaac entrain en ligne de compte, y'avait jamais rien de simple en ce qui me concerne. Je ne sais pas pourquoi ça devait être comme ça, pourquoi je me compliquais la tâche de la sorte aussi. J'aurais très bien pu inventer une excuse, une histoire. Dire n'importe quoi. Mais non, je voulais être honnête, qu'il sache vraiment qui était sa meilleure amie. J'avais donc mis la journée à me préparer mentalement et à me convaincre, puis en début de soirée, j'avis pris mon courage à deux mains et m'était dirigée vers la villa d'Isaac.
J'étais devant sa porte, attendant qu'il vienne m'ouvrir. Mes mains tremblaient un peu, probablement que tout mon corps tremblait en fait. Je n'avais aucune idée de quoi lui dire, en fait. Je me demandais bien ce que je fichais là. C'était une mauvaise idée, il n'était pas trop tard pour simplement partir. Je m'apprêtais presque à tourner les talons lorsque la porte s'ouvrit sur mon meilleur ami, le visage visiblement inquiet. Je me sentis mal, je n'avais pas voulu l'inquiéter en ne lui donnant plus de nouvelles, mais c'était ce qui était arrivé. Disons que j'avais eu de la difficulté à m'admettre le fait que je devrais lui en parler. Je ne voulais pas qu'il ait de ça dans sa vie, de mon côté négatif. Je voulais juste qu'il soit heureux, tout le temps. Qu'il puisse ne jamais s'en faire avec rien et continuer son train-train. Dans un sens, je voulais le protéger de mon monde, mais... Peut être qu'il méritait d'avoir le choix. Il était assez grand quand même pour prendre ses propres décisions. Dès qu'il me vu, je vis le questionnement dans son visage. Il n'attendit pas que je parle justement pour me demander ce qu'il s'était passé. Je marmonnais quelques mots, je ne savais même pas ce que je disais, mais je ne pourrais pas continuer comme ça longtemps. Il voulait savoir. J'entra à l'intérieur et laissa couler deux-trois larmes. Je sentais que ça allait être très difficile. J'entra, posa mes clés sur le comptoir, retira mes lunettes et ma casquette et me tourna vers mon meilleur ami. « Je... J'sais pas. » me contentai-je de dire à sa question. Ça, c'était la vérité. Je ne savais pas qui m'avait agressé.
Je le regarda dans les yeux, puis alla tout simplement dans ses bras, doucement, l'entourant de mon bras droit, toujours fonctionnel. « J'suis désolé... Je suis tellement désolé. » dis-je en enfouissant mon visage contre lui. Il ne devait rien comprendre à ce que je racontais. Je me recula d'un pas et soupira en essuyant les larmes qui avaient coulés, encore une fois. Je passa ma main sur mon visage et évita le regard d'Isaac. « Je t'ai menti... Depuis le début. Je m'excuse, je voulais juste ne pas te perdre. » commençai-je. Je lui pris la main et l'amena sur le sofa pour s'asseoir. Comment pouvais-je bien lui avouer ça? Le dire d'un coup? Graduellement? J'étais tellement la pire des meilleures amies. Ça allait le blesser en plus que je lui ai menti de la sorte. Je voyais bien qu'il nageait dans le néant en ce moment. Je respira un bon coup, puis désigna mon visage. « Ça... C'est un dealer qui m'a fait ça. Qui m'a... Qui m'a agressé. » dis-je difficilement. « Parce que je ne bosse pas dans un restaurant.. Je.. Je deal. De la drogue. » dis-je en fermant les yeux. Je les rouvris rapidement, en jetant un coup d'oeil à Isaac, il semblait plutôt sous le choc. J'alla m'asseoir juste à côté de lui et le fixa. « Dit un truc s'teplait. » lui demandai-je par la suite. Je ne voulais pas qu'il me voit comme la pire des junkies parce que ce n'était pas ça du tout. Je n'en prenais même pas. S'il me laissait lui expliquer, je lui raconterais toute l'histoire.
(#)Sujet: Re: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac | Mar 6 Sep - 18:03
le plus triste à propos de la trahison, c'est qu'elle ne vient jamais de vos ennemismais de ceux en qui vous aviez le plus confiance.
Habituellement, Arielle et moi passions notre temps à nous envoyer des messages, ou des conneries par snapchat. Il n'y avait pas une journée qui passait sans que nous nous parlions. Seulement ça, c'était avant notre petite week-end en camping. Depuis que nous nous étions quittés le lundi, plus rien, nada, nothing, silence radio. Je lui ai envoyé plusieurs messages, au début, quand elle ne répondait pas, j'essayais de lui trouver des excuses, me dire qu'elle était surement trop occupée au boulot pour me répondre, mais bon, au bout de deux jours sans réponses à tomber sur sa messagerie vocale, j'en venais à me dire qu'elle m'avait bloqué, je ne voyais que ça. En fin de semaine, n'ayant vraiment aucune nouvelles, j'avais fini par me rendre chez elle, et encore une fois, rien, personne. Elle ne semblait pas être chez elle, et personne n'était venu m'ouvrir, pas même son frère. Alors soit elle m'avait vu arrivé et avait décidé de faire comme si elle n'était pas là, soit son frère n'était pas là, soit elle l'avait prévenu que si je venais, de ne pas m'ouvrir. Quoi qu'il en soit, j'avais passé ma semaine à cogiter. Je commençais à me poser de sérieuses questions. Je m'étais même remis en question à plusieurs reprises, qu'est-ce que j'avais bien pu faire pour qu'elle ne veuille plus me parler. Franchement, j'avais du mal à comprendre, je ne pensais pas avoir fait quoi que ce soit qui puisse la rendre aussi distante avec moi. Lui était-il arrivé quelque chose ? Si tel était le cas, je serai surement au courant, les nouvelles vont vite ici. Mais là encore, rien n'était apparu nul part. Pas de "on dit", rien, je n'avais aucune preuve qui lui était arrivé quelque chose, et donc par conséquent, je ne pouvais pas me rendre chez les flics pour les informer d'une quelconque disparition. Toute cette histoire avait fichu ma semaine en l'air. Mais aujourd'hui, j'avais décidé de ne rien faire. Nous étions samedi. J'aurai très bien pu sortir, mais dans le fond, je n'en n'avais pas envie. Je préférais rester chez moi. J'avais passé la journée à regarder des films et des séries. Disons que j'espérais un signe d'Arielle. Mais rien. Arrivé presque 18h30, je décidais de me bouger le cul. Je sortais du lit, et filais à la douche. Il faisait une chaleur monstrueuse. Je n'avais clairement pas envie d'aller trimbaler mon arrière train au supermarché, mais je n'avais pas le choix, si je voulais que mes placards se remplissent il n'y avait que cette solution. Alors me voilà en route pour le supermarché le plus proche. Au début, j'étais parti pour de petites courses rapides, mais très vite, je réalisais que j'avais besoin de beaucoup de choses et chargeais le caddie tant je le pouvais. Le passage en caisse fut coûteux, mais il me fallait bien tout ça. Bon ok, j'avais fait quelques incartades, mais bon, j'étais un grand gourmand. Donc je n'avais pas évité la case nutella, bonbons, et gâteaux. Bon, le plus dur maintenant, c'était de tout ranger, dieu seul sait combien je détestais ça. Lorsque je terminais tout juste de ranger toutes mes courses et de plier mes sacs, j'entendais comme frapper à la porte. N'ayant pas forcément envie de voir du monde, je regardais discrètement à travers le rideau et remarquais que c'était Arielle. Du moins, c'est le déduction que j'en faisais au vue de la posture qu'elle avait, ainsi que de la chevelure dorée. Je me précipitais alors jusqu'à la porte d'entrée pour la lui ouvrir. Mais là, je découvris une toute autre Arielle. Loin d'être celle que je connaissais. Loin d'être aussi souriante qu'elle avait l'habitude de l'être. Mais la seule et unique chose que je remarquais, c'était ce plâtre à son bras et ses contusions. sur ses bras. Que lui était-il arrivé ? Avait-elle eu un accident ? C'était-t-elle faite agresser ? J'optais pour la deuxième option, celle que je redoutais le plus. Sans même l'écouter, je lui demandais ce qui lui était arrivé. Je me reculais pour la faire entrer. Je m'en voulais de m'être posé tout un tas de question, et d'avoir remis en cause notre amitié. Pensant qu'elle ne voulait plus me parler. Mais en fait non, quelqu'un était à l'origine de son état. Et le pire, c'est quand elle retirait ses lunettes, et que je voyais enfin son visage. Ses yeux. Ses lèvres. Ca me faisait mal au coeur de la voir ainsi. De ce qu'elle me répondait, elle ne savait pas qui était à l'origine de tout ça. Je serrais alors la mâchoire. Je te promets que si je choppe cet enfoiré, je le démonte, lâchais-je spontanément, et froidement. Nous nous étions avancés dans le salon, et cette dernière vint se blottir dans mes bras. Je l'entourais doucement et délicatement pour ne pas lui faire mal, car je ne voyais sans doute qu'une partie de ses contusions sur ses bras, mais s'il faut elle en avait partout sur le corps, sous le tee-shirt. J'en fronçais les sourcils rien que d'y penser. Elle s'excusait. Sans doute pour ne m'avoir donné aucune nouvelle ? Elle finit par s'éloigner de moi. Je la sentais étrange. Et quelque peu distante malgré tout. Finalement, j'avais toutes les raisons de me poser des questions, car elle m'avouait m'avoir menti. A cet instant même, mon regard était rempli de questionnement. Où voulait-elle en venir ? Comment ça m'avait-elle menti ? Pardon ? Menti à propos de quoi ? la questionnais-je tandis qu'elle attrapait ma main pour m'entraîner avec elle sur le canapé. C'est alors que le couperet tombait. Si elle était comme ça, c'était parce qu'elle s'était faite agresser, mais pas par n'importe qui, par un dealer. Alors c'est donc ça ? Elle se droguait ? Mais le pire restait à venir, quand elle m'avouait m'avoir menti sur son travail, en réalité, elle ne bossait pas dans un petit restaurant, en réalité, elle aussi dealait. Je crois que là c'était la cerise sur le gâteau, le pompom sur la garonne. Je restais un instant silencieux. Sous le choc. Je m'attendais à tout. Sauf à ça. J'étais départagé, entre la déception, la trahison, et la colère. Alors qu'elle s'asseyait à côté de moi, je me levais brutalement. Sans lui porter un quelconque regard. Donc pendant tout ce temps tu me mentais quand tu me disais que tu bossais au restaurant, et encore la semaine dernière tu osais me dire que lundi tu bossais pas et que tu étais de repos, j'en reviens pas Arielle, lâchais-je dans un premier temps. J'étais tellement sous le choc, que j'en perdais mes mots, je ne savais plus quoi lui dire. J'étais tellement déçu qu'elle m'ait menti sur ça. Elle savait aussi mon point de vue sur la chose. Autant boire et fumer, d'accord, mais la drogue, je trouvais qu'il n'y avait rien de plus stupide. C'était de la merde ça. Le truc qui attaque les neurones et détruit les consommateurs à petit feu. Tu sais ce que c'est le pire ? C'est que durant toute cette putain de semaine, je me suis inquiété pour toi, je me suis demandé pourquoi tu ne répondais ni à mes messages, ni à mes appels. Je me suis demandé ce qu'il avait bien pu t'arriver. Je me suis remis en question. Je me suis demandais qu'est-ce que j'avais bien pu faire pour que tu ne veuilles pas me répondre. Mais en fait, t'étais dans cet état là. A cause de toute cette merde ! Tu te rends compte que tu aurais pu y laisser ta vie Arielle, tu t'en rends compte de ça ? Même si je ne l'admettrais jamais, j'étais blessé. Blessé qu'elle m'ait menti pendant tout ce temps. J'aurai préféré qu'elle soit honnête avec moi dès le début. Ca aurait sans doute été plus simple, j'aurai surement avalé la pilule plus facilement. Mais peut être que dans le fond elle n'avait pas suffisamment confiance en moi pour le dire. Je ne sais pas. Remarque, je ne pouvais pas remettre sa confiance en jeu, car j'avais entièrement confiance en elle, mais je ne lui avais jamais parlé de mes activités nocturnes, en revanche, elles étaient loin d'être pire que ce qu'elle venait de m'avouer. T'as bien caché ton jeu, lâchais-je à cette dernière, car je n'aurai jamais pensé qu'elle puisse faire ça. J'avais du mal à me retourner et lui faire face. Je crois que c'était bel et bien la première fois que le ton montait entre nous. Ca n'était encore jamais arrivé. Et je crois que c'était bien ça le plus douloureux. Cette dispute. J'avais du mal a accepter qu'elle deale. Parce qu'elle mettait sa vie en danger. C'était quelque chose de dangereux. Elle pouvait y laisser la vie. Peut être que ces contusions, et cette fracture n'était que le début. Aujourd'hui c'était ça, mais demain, qu'est-ce que ça serait. Pourquoi faisait-elle ça ? Elle méritait tellement mieux.
Invité
Invité
(#)Sujet: Re: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac | Jeu 8 Sep - 1:48
can't seem to let you go, can't seem to hold you close.
+ arielle & isaac
Mes mains tremblaient comme jamais, je m'apprêtais à tout avouer à Isaac. Pourquoi n'avais-je pas fait ça plutôt? Y'avait milles raisons que je pouvais donner... Pourquoi le faire maintenant alors? Je n'en pouvais tout simplement plus de lui mentir. Ça prenait sur moi un peu plus chaque jour. Même si on était hyper proches, j'avais l'impression de creuser un fossé entre nous deux et je ne voulais plus en être responsable. C'était donc avec tout mon courage que je me présenta sur le pas de la porte d'Isaac. Quoi que, ce courage venait clairement de me quitter maintenant que j'avais vu son visage. Il semblait tellement inquiet, mais en même temps... Heureux de me voir. C'était partagé. Juste de voir son visage, je ressentais comme une petite bouffée de chaleur à l'intérieur de moi. J'avais envie de lui sourire, mais en même temps, vu mon état, vu ce que je venais faire ici, j'en étais incapable. Isaac se posait des questions. Bien sûr qu'il s'en posait, j'étais amochée après tout. Je ne pouvais malheureusement pas lui donner la réponse qu'il souhaitait, mais je pouvais lui en donner d'autres. Lorsque je déclara que je ne savais pas qui m'avait agressé, son instinct protecteur ressurgit et ça me fit chaud au coeur. Toujours prêt à m'aider, toujours là pour moi. Comment avais-je pu lui mentir? Je ne pouvais pas continuer ça plus longtemps. Je l'entrainais au salon et l'enlaça une dernière fois. C'était évident qu'il ne le voudrait plus une fois le morceau craché. Je commença doucement, en déclarant simplement lui avoir menti. Déjà là, il se braqua un peu, se demandant à propos de quoi j'avais bien pu lui mentir. J'avouai tout.
J'allai m'asseoir à côté de lui, pensant peut être que d'une quelconque façon, ça allait le calmer. Je le connaissais Isaac, je pouvais le voir dans son visage à quel point il passait par toutes sortes d'émotions là. Je tendis le bras pour toucher le sien, mais il se leva brutalement. Il ne me regardait même pas, il ne pouvait tout simplement pas. Je l'écoutai attentivement, le regard rempli de larmes. Je savais bien qu'il n'allait pas aimer ça, je m'attendais à une réaction de ce genre, mais s'y attendre et le vivre, c'était différent. C'était tellement difficile. Il haussait le ton, ses paroles me rentraient dedans comme si je venais de me faire frapper de plein fouet, encore. Je leva les yeux vers lui alors qu'il disait qu'il s'était tellement inquiété pour moi, que j'aurais pu me faire tuer. Les larmes roulaient toutes seules sur mes joues alors que j'hochais la tête doucement. Bien sûr que je le savais. « Isaac... » commençai-je doucement en me levant et en m'approchant. Il me lança comme quoi j'avais bien caché mon jeu. Ça faisait tellement mal de l'entendre dire ça, de voir son visage comme ça. Comme s'il ne me connaissait plus. Il semblait impossible pour lui de me regarder en face. « Non.. J'ai pas voulu te mentir, enfin.. Si, mais.. » dis-je en cherchant mes mots. J'alla me mettre face à lui, le forçant à me regarder. « Honnêtement Isaac.. Si lors de notre rencontre je t'avais dit ce que je faisais, on serait aussi proches maintenant? Ça n'aurait rien changé? » lui demandai-je en le fixant dans les yeux. « Je ne voulais juste pas te perdre. » lui dis-je en essuyant quelques larmes. Et c'était la simple vérité. Si je m'en fichais, je lui aurais dit la vérité sans aucun problème. La confiance n'avait pas rapport là dedans, il était juste trop important et j'avais voulu le garder dans ma vie.
Un silence s'installa entre nous. On ne se disputait jamais lui et moi. Jamais un malentendu. Faut dire, on était rarement sérieux donc ça ne nous laissait pas vraiment l'occasion. J'avais enfoui mon visage entre mes mains et je respirai doucement pour me calmer. Je trouvais ça tellement difficile. Je fis signe à Isaac de venir s'asseoir près de moi. « S'il te plait. » dis-je doucement. Après une hésitation, il vint s'asseoir. Je me tourna vers lui et le regarda droit dans les yeux. « Tu me laisses t'expliquer tout ça? » lui demandai-je presque suppliante. Je voulais qu'il me laisse au moins cette chance. « D'abord... Je tiens à te dire que la Arielle que tu connais.. C'est moi, j'ai rien changé, j'ai pas menti sur ça. Je ne prend pas de drogue, promis. Je... fais juste en vendre. » dis-je délicatement. Je ne voulais vraiment pas qu'il me prenne pour une droguée. « Ensuite... Tu n'es que partiellement au courant de ma situation familiale et financière.. » commençai-je. Ça, c'était plutôt difficile d'en parler pour moi. Je jouais avec mes bouts d'ongles, entremêlaient mes mains nerveusement. Je respira un bon coup et commença mon histoire. « J'ai commencé quand j'avais 10 ans.. À Philly. Après la mort de ma mère. Mon père buvait déjà beaucoup avant, mais après, c'était pire. Ma mère était le seul revenu d'argent qu'on avait donc... Fallait bien tout payer. Comme j'étais la fille de la maison, mon père s'est dit que c'était à moi de ramener de l'argent. Il aurait pu choisir la prostitution, je suis pas si mal tombé je trouve. » dis-je en tentant vaguement de faire une blague. C'était vrai quand même. « Bref... Ça rapportait plutôt bien alors... J'ai continué. Je deal pas par plaisir mais parce que c'est le seul moyen pour moi de payer la maison et la nourriture. D'offrir un semblant de vie à Sam aussi. J'ai pas voulu te mentir ou te blesser.. Je me suis juste dit que tout serait plus simple si tu savais pas cet aspect de moi. » dis-je à Isaac en laissant quelques larmes coulées. « Je comprendrais si tu ne voulait plus avoir affaire à moi. » dis-je à contrecoeur en fixant mes mains. Je comprendrais, mais je n'en serais pas moins brisée.
(#)Sujet: Re: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac | Jeu 8 Sep - 13:05
le plus triste à propos de la trahison, c'est qu'elle ne vient jamais de vos ennemismais de ceux en qui vous aviez le plus confiance.
Je t'ai menti, depuis le début, voici les mots qui se repassaient en boucle dans ma tête. J'avais du mal à réaliser qu'elle m'avait menti sur son statut. Moi qui la pensais serveuse dans un restaurant, au final, elle passait son temps dans les petites ruelles à aller vendre de la drogue. Ce n'est pas comme si ce n'était pas dangereux non. Elle aurait pu y laisser la vie. Et j'aurai fais quoi si on m'avait appelé pour m'annoncer qu'il était arrivé quelque chose de grave à ma meilleure amie ? Je me suis inquiété toute la semaine pour elle, et visiblement, j'avais eu toutes les raisons de m'inquiéter. Et quelque part, j'aurai préféré qu'elle me dise qu'elle avait eu un accident de voiture, plutôt qu'elle m'annonce qu'elle s'était faite agresser, surement par un autre dealer. Et le problème, c'est qu'elle ignorait l'identité de ce dernier, et donc cela signifiait qu'il était toujours en cavale, et qu'il pourrait s'en prendre de nouveau à elle, s'il le voulait. Je m'étais alors levé du canapé, m'éloignant d'elle. Je n'arrivais pas à la comprendre. Pourquoi ne m'en avait-elle jamais parlé ? Avait-elle peur que je la juge. Non, je ne l'aurais pas jugé, en revanche oui, je lui aurai demandé d'arrêter. Elle savait que j'étais contre la drogue, contre toutes ces merdes. Elle risquait tellement dans ce domaine. Et puis, quand on la regardait, ça ne lui ressemblait tellement pas d'être ... dealeuse ? Non, j'avais envie qu'elle me dise qu'elle plaisantait, que ce n'était pas vrai, mais elle semblait tellement sérieuse, tandis que je semblais tellement déçu. Elle prononçait mon prénom, et rien que ça me glaçait le sang. Je restais toujours dos à elle, je n'arrivais pas à la regarder en face. Je la sentais avancer, me contourner et se retrouvait face à moi. J'avais du mal à poser mon regard sur elle. Tout ce que je voyais c'était toutes ses blessures, son plâtre, ses contusions sur les bras, sur le visage, et j'imaginais que si elle était comme ça sur ses parties là, s'il faut elle avait le corps entier rempli de marques violettes. Dans le fond, ça me faisait mal de la voir comme ça, j'avais mal pour elle. Son visage était tout abîmé, elle qui était si mignonne, si douce. Comment ce type avait pu s'en prendre à elle de la sorte. La voir pleurer me faisait encore plus mal. S'il y a bien quelque chose que je détestais, c'était la voir dans cet état. Elle me demandait alors comment j'aurai réagi si elle me l'avait dit dès le début. J'aurai préféré que tu me le dises depuis le début, plutôt que tu me mentes comme tu l'as fais, à me dire que tu travaillais quand je te proposais qu'on se voit. Ca fait des années qu'on se connaît maintenant, et je nous pensais assez proche pour que tu puisses me dire ce genre de chose, qui à mon sens n'est pas rien, mais je m'étais peut être trompé, soufflais-je difficilement. J'essayais de ne pas montrer que cette situation me touchait, c'était dans mes gênes, je n'aimais pas laisser paraître mes faiblesses, donc ma seule issue, c'était de me montrer dur, de faire comme si je n'étais pas blessé. Mais dans le fond je l'étais. C'est vrai. Je nous pensais assez proche pour pouvoir tout se dire. Surtout cet aspect d'elle. Ce n'était pas rien. A-t-elle pensé qu'un jour elle aurait pu se faire attraper par la police ? A-t-elle pensé qu'un jour elle aurait pu y laisser sa vie ? Aujourd'hui elle se retrouvait dans cet état, mais qui ne nous dit pas que demain, elle pourrait se retrouver dans une tombe, suite à un mauvais coup, ou un coup de revolver. Je ne savais plus quoi dire, elle non plus visiblement. Je me contentais de rester silencieux, à penser, à me retourner la tête, à essayer de comprendre pourquoi elle ne m'en avait jamais parlé. Elle me disait qu'elle avait fait ça pour ne pas me perdre. Mais elle sait pertinemment que la vérité finie toujours par éclater, que les masques finissent toujours par tomber. N'a-t-elle jamais pensé que si je venais un jour à l'apprendre alors qu'elle m'avait menti, je lui en voudrais d'avantage ? Visiblement pas, elle pensait se protéger, nous protéger, mais au final, c'était pire. C'était bel et bien la première fois que l'on se disputait. Ça faisait des années que nous nous connaissions, parfois on passait des semaines ensembles, et jamais, je dis bien jamais cela ne nous était arrivé de monter le ton. Il n'y avait jamais eu un mot plus haut que l'autre. Mais comme on dit, il fallait bien une première fois à tout. Je n'aurais jamais pensé que cela puisse être aussi douloureux. Doucement, elle était repartie s'asseoir sur le canapé, tandis que je regardais à travers la baie vitrée, pensif. Elle m'en sortait pour me demandait de venir m'asseoir à ses côtés. Pour qu'elle m'explique. Je finis par me retourner et la regarder quelques instants, hésitant. J'y vais, j'y vais pas ? J'y vais pas, j'y vais? Je finis par craquer, et lui accorder la chance de pouvoir me dire ce qu'elle avait à me dire. Je venais m'asseoir alors sur le canapé. Elle finit par prendre de nouveau la parole et m'assurais que la Arielle que je connaissais, c'était bien elle, qu'elle ne jouait pas un double jeu avec moi, qu'elle était vraiment elle-même avec moi. Elle ajoutait qu'elle n'avait jamais prit de drogue, qu'elle se contentait juste d'en vendre, mais qu'elle n'y touchait pas. Il est vrai qu'elle était loin d'avoir une tête de droguée, et elle n'avait jamais eu de comportement étrange à mes côtés, ou les pupilles aussi dilatée que celles d'un drogué. Peut-être qu'elle était honnête de ce côté là. Et j'espérais sincèrement qu'elle le soit. Elle me le promit. Je ne pouvais alors donc que la croire. Elle finit enfin par me parler de sa situation financière mais surtout familiale. Il est vrai que je connaissais beaucoup de choses à son sujet, sauf sa famille. Sa situation financière, je savais que ce n'était pas trop ça, mais je m'en fichais, je n'étais pas proche d'elle pour son argent, mais pour ce qu'elle était. Elle semblait nerveuse rien que d'en parler, je savais que c'était douloureux pour elle, mais je ne lui avais rien demandé, elle avait décidé d'elle-même de m'en parler. Lorsqu'elle m'avouait avoir commencé à dealer à l'âge de 10 ans, j'en étais littéralement sur le cul, c'est qu'en fait, depuis que je la connaissais, elle avait toujours dealé, toujours. Elle m'expliquait alors que sa mère n'était que le seule revenu de la famille, son père quant à lui ne savait que se saouler à l'alcool. Et donc, par conséquent, lorsque sa mère mourra, il n'y avait plus de revenu qui tombait tous les mois, alors son père la força à dealer pour ramener de l'argent à la maison. Je ne connaissais peut être pas son père, mais avec ce qu'elle venait de me dire, une chose est sûre, je ne pourrais jamais l'apprécier. Abusé de sa propre fille comme ça, de la sorte, je ne pensais même pas que cela pouvait exister. Il faut dire que je n'avais pas eu d'exemple pareil dans le monde dans lequel je vis, pour moi, des parents, se sont des personnes qui aiment leurs enfants de tout leur âme et de tout leur être, qui feraient tout pour eux, qui leur apporterait tout. Enfin, moi c'est ce que j'avais eu. J'avais eu cette chance alors qu'Arielle non. Elle ne méritait pas tout ça, elle ne méritait pas de dealer pour sa propre survie. Pour pouvoir avoir une maison, de la nourriture, pour son frère. Elle ne méritait pas ça. Ce qu'elle finit par me dire me briser quelque part. Comme si j'étais capable de la laisser après tout ce qu'elle venait de me dire. Ca devait être tellement douloureux pour elle de vivre une telle situation, que je m'en voulais d'avoir réagi aussi excessivement. Je suis désolé Arielle, je pensais pas que ce que tu vivais était aussi difficile. J'avais bien compris que ta situation familiale était difficile, puisque tu ne m'en as jamais vraiment parlé, et que tu me faisais comprendre que tu n'étais pas prête à en parler. Mais tu as confiance en moi non ? Tu aurais dû me parler de tout ça. J'aurai pu t'aider, dis-je dans un premier temps, tandis qu'elle ne daignait pas lever le visage vers moi. Je posais alors deux doigts sous son menton pour la forcer à me regarder. Son visage était humide, tant les larmes ne cessaient de rouler le long de ses joues. Je passais ma main sur sa joue pour essuyer ses larmes. Ça me faisait mal au cœur de la voir ainsi, de la voir si mal. Comment tu peux penser que mon regard puisse changer à ton égard. C'est vrai, je suis déçu que tu ne m'en ais jamais parlé, et surtout que tu m'ais menti, car je pensais qu'on était arrivé à un stade où on pouvait tout se dire. Mais tu penses vraiment que j'allais te laisser tomber après ça ? J'aurai eu du mal, c'est vrai, si tu dealais pour le plaisir de dealer, mais tu avais tes raisons de le faire. Par contre. Maintenant que tu m'as tout avoué, je veux que tu arrêtes. Tu ne peux pas continuer à faire ça Arielle. Tu pourrais te faire prendre par les flics, ce qui t'es arrivé là, une prochaine fois, ça pourrait être pire. Et je n'ai pas envie que ça t'arrives, lui avouais-je en toute sincérité. Il y a pleins d'autres moyens de gagner de l'argent, il y a pleins de petits jobs que tu peux faire, serveuse, mais vraiment cette fois-ci. Vendeuse dans des magasins de vêtements. Pourquoi pas te trouver un petit job pour apporter du confort à Sam ainsi qu'à toi, tout en reprenant tes études pour faire ce que tu aimes, et surtout réussir à avoir une bonne situation plus tard. Je suis sûr que tu peux trouver. Je suis prêt à t'aider, prêt à te soutenir Arielle. Je ne pouvais pas renoncer à ma meilleure amie. A la laisser alors qu'elle avait sans doute besoin de moi. Je voulais qu'elle comprenne que je serais toujours là pour elle, quoi qu'il arrive, dans n'importe quelle situation, à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit. J'étais prêt à chercher avec elle, pour elle s'il le fallait. Mais je restais persuadé qu'elle pouvait trouver un autre moyen de gagner de l'argent. Mais je voulais qu'elle arrête ça. Qu'elle arrête de dealer. Elle ne pouvait pas continuer.
Invité
Invité
(#)Sujet: Re: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac | Ven 9 Sep - 17:36
can't seem to let you go, can't seem to hold you close.
+ arielle & isaac
Chaque mots qu'Isaac prononçait rendait le moment encore plus difficile. Je le connaissais bien, il faisait son dur, mais je l'avais blessé. C'était terrible de savoir qu'on venait de blesser l'une des personnes qu'on aimait le plus au monde. Je n'étais pas du genre trop démonstrative avec mes sentiments habituellement, mais là les larmes roulaient toutes seules sur mes joues. Ça me rendait tellement triste. Il avait un mal fou à simplement me regarder et ça, c'était la pire chose. S'il ne pouvait même pas me regarder, accepterait-il de m'adresser la parole après aujourd'hui? Je décida de me lever afin de le forcer à poser les yeux sur moi, il n'aurait tout simplement pas le choix. Je le confronta un peu, lui exposant ce qui en aurait été si j'avais décidé d'être honnête avec lui dès le départ. Il disait cela, mais je savais que ce n'était pas totalement vrai. Au fond, aucune des deux solutions n'étaient idéales et il le savait autant que moi. « Non, tu sais très bien autant que moi que si je te l'avais dit dès le départ, tu n'aurais jamais posé le même regard sur moi comme tu l'as fait depuis ces dernières années, on aurait JAMAIS été aussi proches et tout aurait été différent. Tu le sais, Isaac. Je voulais juste éviter ça, je voulais que tout entre nous reste exactement comme ça devait l'être, que tu aimes être avec moi parce que je suis moi, sans devoir ressentir un quelconque jugement. » lui dis-je en croisant son regard. Pouvait-il simplement comprendre que tout ça, je l'avais fait pour préserver ce que nous avions?
Je retourna m'asseoir et l'invita à faire de même. Je ne voulais pas qu'il reste debout, dos à moi. Pas pour la suite, j'avais besoin de l'avoir face à moi. De toute façon, ça s'annonçait tellement difficile que simplement de le sentir près de moi m'aiderait à tout lui dire. Je n'avais pas forcément prévu de tout lui dévoiler sur ma famille, sur mon passé, mais comme la discussion tournait plutôt mal, autant tout lui dire, ne plus rien lui cacher et espérer qu'il comprenne mieux comme ça. Je pris donc une grande respiration et lui déballa tout. Depuis le début en fait, depuis la mort de ma mère. Je lui parla de mon père, mais je ne voulais pas que celui-ci passe pour une mauvaise personne non plus. Il avait été brisé par la mort de ma mère, je suppose qu'on avait tous fait du mieux qu'on le pouvait. Il était malade après tout, c'était ça être alcoolique. Je lui parla donc de ce que j'avais dû faire, en évitant son regard le plus possible. Je baissa la tête et la secoua en l'entendant parler. « Non.. J'veux pas que tu soi désolé, que tu aies pitié de moi. Ça aussi je voulais éviter. » soufflais-je doucement. Je sentis ses doigts se placer doucement sous mon menton et releva ma tête vers lui. Je ne voulais pas le regarder en sachant que je pleurais de la sorte, mais bien entendu, Isaac étant Isaac, il essuya mes larmes. Même blessé, même en sachant que je lui avais menti, il était toujours lui avec moi et il était toujours attentionné.
Il garda mon visage dans ses mains et me parla d'une façon tellement douce, comme s'il comprenait tout soudainement. Mais en même temps... Il ne comprenait pas tout non. Ce qu'il me demanda me prit par surprise un peu, même si en fait ça n'aurait pas dû. Isaac voulait que j'arrête tout. Que je fasse autre chose, un truc plus sécuritaire quoi. Je comprenais son point de vu, son raisonnement. Tout faisait du sens, c'était sûr. Mais c'était beaucoup plus facile à dire qu'à faire. C'était encore plus facile d'espérer que je pourrais m'en sortir. Que je pourrais faire autre chose, continuer à subvenir à Sam et mon père sans problème avec un petit job basic. « Isaac.. C'est pas si simple. Premièrement, j'arriverai jamais à faire autant d'argent pour tout payer. Faudrait vendre la maison. Pis ensuite... C'est pas si simple de quitter ce milieu. Celui qui me fournit, il s'attend à beaucoup de moi, il est plutôt intimidant même, il me laisserait pas juste quitter comme ça. » lui dis-je en soupirant. Puis... Simplement parler de retourner à l'école, bien sûr que j'en avais envie, j'y avais souvent penser d'aller à la fac, mais... Pour y faire quoi? « J'saurais même pas quoi faire à la fac.. Wow je suis tellement une looser. » dis-je en lâchant un petit rire jaune. Au final, j'étais p'tête juste une grosse déception pour Isaac. « J'suis bien loin de la Arielle que tu croyais hein. » dis-je en baissant les yeux vers le sol.
(#)Sujet: Re: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac | Ven 9 Sep - 19:43
le plus triste à propos de la trahison, c'est qu'elle ne vient jamais de vos ennemismais de ceux en qui vous aviez le plus confiance.
Cette situation était plus difficile qu'elle n'y paraissait. Dans mon fond intérieur, j'aurai préféré qu'elle m'annonce qu'elle avait ses traumas dû à un accident de voiture, et non de la manière dont cela s'était produit. J'avais tellement de mal à réaliser que Arielle m'avait menti pendant tout ce temps sur ses activités illégales. Oui, je lui en voulais, c'était indéniable, je lui en voulais de ne m'avoir rien dit. Fin, je nous pensais assez proche pour pouvoir tout se dire, tout se confier, surtout sur ce genre de chose. Donc il est vrai que j'étais déçu, mais j'essayais toutefois de ne rien laisser paraître. Je n'avais pas envie qu'elle pense que je sois faible, que cela me touche autant, même si je pense qu'elle me connaissait suffisamment pour le découvrir d'elle-même. Selon elle, si elle m'en avait parlé dès notre rencontre, je n'aurai jamais voulu apprendre à la connaître, de mon côté, je n'étais pas d'accord là dessus. A mon sens, il est vrai que ça ne m'aurais pas forcément plu, mais je pense que cela aurait évité tout ça. Le mensonge, je pense que c'était la pire chose qu'il puisse y avoir dans une amitié. Surtout sur une telle chose. Fin ce n'était pas rien ce qu'elle faisait. Elle dealait de la drogue. Non seulement elle risquait de se faire attraper par la police et de finir en prison, mais en plus de cela, elle risquait sa vie. On ne va pas se mentir, ce milieu était loin d'être le plus sécurisé. La preuve en est de l'état dans lequel elle se retrouvait actuellement. Déjà qu'elle était bien amochée physiquement parlant, mais ça aurait pu être pire que ça. J'avais tellement de mal à la regarder d'ailleurs, tant à chaque fois que mon regard se posait sur ses diverses contusions, j'en avais mal pour elle. Oui, la voir dans cet état me faisait mal au coeur, elle qui était si jolie. Son joli petit minois était tout abîmé. Mais voilà qu'elle me forçait à la regarder. C'était encore plus dur finalement. Je me sentais tellement impuissant face à cette situation, comme si je ne pouvais rien faire pour elle. C'était la pire des choses. Cependant, elle gardait en tête que si elle m'avait avoué tout ça dès le début, mon regard sur elle n'aurait jamais été le même qu'aujourd'hui et qu'on aurait jamais été aussi proche qu'on ne peut l'être aujourd'hui. Je secouais alors négativement la tête. Tu ne t'ais pas imaginé une seule seconde que tôt ou tard je serai amené à le savoir ? Que quoi qu'il arrive, la vérité finie toujours par éclater ? Tu ne t'ais pas demandé une seule fois comment j réagirais si je venais à l'apprendre ? Je crois que le pire, c'est que tu ai dû me l'apprendre dans de telles circonstances, que tu ais attendu le moment où il t'arriverait quelque chose pour être honnête avec moi. Finalement je détournais le regard, perdant ce dernier à travers la baie vitrée, sur la ville qui commençait à s'éclairer puisque la nuit tombait. Arielle quant à elle, après un long silence finit par me demander de venir la rejoindre sur le canapé. Je tournais les talons, la regardant un instant, puis je finis par céder à ses pleures. Je ne supportais pas de la voir mal comme cela. Mais en même temps. Je n'arrivais pas à faire quoi que ce soit, je ressentais comme un certain blocage. Elle décidait enfin alors à tout m'avouer, elle me parlait de son histoire, de son passé, de ce que j'ignorais finalement, et ce à quoi elle se tuait à me cacher depuis tant d'année. Plus je l'écoutais, et plus je m'en voulais d'avoir réagi aussi durement, cela ne semblait pas être évident pour elle. Tout le monde n'avait malheureusement pas la chance d'avoir des parents comme les miens. Je n'avais pas à me plaindre contrairement à elle. Sa mère était décédée, et son père la forçait à dealer pour ramener de l'argent, et ainsi payer à manger pour tout le monde, ainsi que le loyer de l'appartement. Je décidais alors de mettre ma fierté d'homme de côté pour m'excuser d'avoir agis ainsi avec elle, mais voilà qu'elle refusait mes excuses, pensant que je ressentais de la pitié pour elle. J'attrapais alors son menton entre mes doigts pour le lui relever, la forçant à me faire face à son tour. Chacun son tour tien. J'essuyais doucement ses larmes avec l'aide de ma main libre. Arrêtes un peu, ce n'est pas de la pitié. Mais je pense que tu peux comprendre que ça ne me laisse pas indifférent de savoir que tu n'es pas bien, que ta vie est loin d'être belle. Sachant que tu ne mérites pas ça. Ton père n'aurait jamais dû te demander ça. Pourquoi il ne l'a pas fait lui après tout. C'est lui l'homme de la maison. Il aurait dû te préserver, regardes toi maintenant, lâchais-je en faisant référence à son état. Une chose est sûre, il ne valait mieux pas qu'un jour je rencontre son père, car je n'arriverais pas à agir normalement avec ce dernier sachant ce qu'il a pu lui infliger. Ce n'était pas digne d'un père. Peut-être était-il peiné par le décès de sa femme, ce que je pouvais comprendre, il est toujours difficile de perdre un être cher, en revanche, en aucun cas il n'avait le droit de faire faire ça à sa fille. J'espérais qu'il soit au courant de son état, et qu'il s'en veuille, car selon moi, si elle était dans cet état c'était uniquement sa faute, s'il ne l'avait jamais forcé à faire ça, elle n'en serait pas là à l'heure actuelle. Et elle avait eu tellement de choses que ça ne lui soit pas arrivé avant, surtout quand elle me dit qu'elle avait commencé très tôt à l'âge de dix ans, c'était complètement inconscient de la part de son père. J'essayais toutefois de comprendre sa situation, son point de vue à elle. Elle faisait tout ça principalement pour son petit frère, je trouvais ça tellement remarquable, qu'elle se mette en danger pour le bonheur de son frère. Mais selon moi, elle ne pouvait continuer cette activité. Et je comptais bien lui faire savoir que j'étais contre ça. Mais voilà qu'elle ne l'entendait pas de cette oreille. Elle m'expliquait qu'en gros, elle travaillait pour quelqu'un, qu'elle ne travaillait pas directement pour elle, que quelqu'un lui fournissait la drogue, et qu'elle se contentait juste de la revendre. Elle ajoutait que cette personne ne la laisserait surement pas s'arrêter comme ça, du jour au lendemain. Je fronçais les sourcils, loin d'être d'accord avec elle. T'es pas mariée avec lui à ce que je sache. S'il faut je viendrais avec toi, mais je refuse que tu continues Arielle, lâchais-je avec une telle détermination. Il était hors de question que je la laisse continuer de faire ça. Surtout que maintenant j'étais au courant, s'il lui arrivait quoi que ce soit, je ne me le pardonnerais jamais, sachant que je savais tout. Je lui proposais alors diverses issues de secours, comme se trouvait un petit job, reprendre les études. Je pense qu'à mon sens, s'était le mieux, qu'elle se trouve un petit travail pour gagner de l'argent et qu'en parallèle elle reprenne ses études pour plus tard avoir un bon travail, et surtout une bonne situation financière, tout ce qu'elle n'avait pas actuellement. Elle semblait tellement pessimiste, alors que de mon côté, j'essayais de lui trouver des solutions. C'est sûr que si tu baisses les bras, tu risques pas aller bien loin. Mon but n'était pas d'être méchant avec elle, mais de faire en sorte qu'elle se réveille, qu'elle réalise qu'elle ne pouvait pas continuer ainsi. C'est vrai que c'est mieux d'aller dealer et de se retrouver avec un bras cassé, des contusions sur tout le corps, et le visage défiguré. Dans le fond, j'étais tellement déçu de voir qu'elle ne faisait rien pour s'en sortir quelque part, puisqu'elle trouvait toujours une excuse. Une fois c'était parce qu'elle faisait ça pour son frangin, après elle ne pouvait pas quitter ce milieu parce que son mentor ne lui permettait pas, et maintenant, elle était une looseuse, elle ne saurait jamais quoi faire de sa vie. Au final, elle ne se donnait tout simplement pas les moyens d'y arriver alors que j'étais sûr qu'elle pouvait arrêter tout ça. Seulement si elle ne le voulait pas, alors là. Je ne pourrais malheureusement rien faire pour elle. Tu sais, je veux bien t'aider Arielle, je veux bien être là pour toi, mais si tu n'y mets pas du tiens, ça sert strictement à rien. Je secouais négativement la tête, puis finis par une nouvelle fois me lever pour m'éloigner d'elle. Je serrais nerveusement la mâchoire. Avec tout ça, je n'avais plus l'envie de me faire quoi que ce soit à manger. La fin avait été remplacée par cette boule au creux de l'estomac. Tout ceci était dû aux nerfs et à la contrariété. Je passais alors ma main dans mes cheveux pour les mettre en arrière. A ce moment précis, je ne savais plus quoi dire.
Invité
Invité
(#)Sujet: Re: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac | Mar 13 Sep - 5:34
can't seem to let you go, can't seem to hold you close.
+ arielle & isaac
« Je ne sais pas okay? J'ai pas pensé jusque là, c'était juste.. Pas évident à dire! Je suis désolé, Isaac, je ne sais pas quoi te dire d'autres. J'ai merdé. » dis-je en le regardant, un peu désespérée. Et c'était vrai... Qu'est-ce que je pouvais bien dire de plus? P'tête toute la vérité... Pourquoi pas? Tant qu'à aborder le sujet maintenant, autant y aller avec le tout pour le tout. J'insista pour qu'Isaac vienne avec moi sur le sofa et une fois que ce fut fait, je déballa tout. Tout sur mon enfance, comment ça avait commencé. En même temps, d'en parler ça faisait un bien fou. Vu la réaction d'Isaac au début, je pris ça pour de la pitié. C'était LA chose que je détestais le plus, être prise en pitié. Je ne lui racontais pas ça pour ça. Je lui fis d'ailleurs part de mon avis sur le sujet parce que je ne voulais pas entendre qu'il était désolé. Ça ne me pardonnait en aucun cas et je le savais. Il essuya mes larmes avec sa main. Son contact me réchauffait un peu, ça me faisait du bien. De ma main en bon état, je pris son poignet qui était tout près de mon visage, puis descendit son bras pour le serrer et le garder dans ma main. J'haussa les épaules à sa réflexion « On a la vie qu'on a. » dis-je simplement. Je ne voulais pas et ne pouvait pas blâmer mon père pour rien de tout ça. Il n'en était pas conscient.
Isaac s'embarqua aussi dans un sujet plutôt délicat... Quitter ce milieu. Ce n'était cependant pas si facile et ce n'est pas que je me cherchais des excuses... Enfin peut être un peu, mais c'était rare les dealers qui arrêtaient tout du jour au lendemain, surtout que je devais un bon paquet d'argent à mon patron. Je tenta d'expliquer ça plutôt maladroitement à Isaac. En même temps, il ne pouvait pas comprendre... Il n'était pas dedans. Je fis des gros yeux face à sa phrase. « Non, tu restes en dehors de ça. J'suis sérieuse. » lui dis-je sur un ton autoritaire. La dernière chose que je voulais c'était Isaac mêlé à tout ça. C'était pas sécuritaire et il était tout simplement hors de question que je laisse quoi que ce soit lui arrivé, surtout par ma faute. Je tentai donc de trouver des excuses pour ne pas arrêter. Honnêtement, ça me fichait un peu la trouille de changer complètement de mode de vie. Isaac s'énerva. Il avait toutes les raisons de le faire. J'étais pessimiste, négative, c'était désagréable et je le savais. Il ne voulait que mon bien, après tout. Je l'appréciais.. Beaucoup même. J'avais juste du mal à laisser les gens m'aider. Je l'écouta sans rien dire, il était vraiment énervé, je ne voulais pas en rajouter. Je le laissa donc terminer, je le regarda se relever, serrer la mâchoire. Je m'en voulais tellement de lui faire vivre tout ça en ce moment. « Tu as raison. » dis-je doucement.
Je me leva doucement, grimaçant un peu à cause de la douleur de mes côtes et m'approcha de lui. Je tira sur son bras, plutôt fort, pour qu'il se retrouve face à moi et alla dans ses bras. « J'suis désolée. Je dois arrêter, je le sais. » dis-je dans un premier temps. « J'dois régler certains trucs avant.. J'dois le rembourser et après.. J'arrête. » dis-je en hochant la tête. Je vis que déjà ça, ça ne semblait pas trop le satisfaire. « Isaac.. Tu dois comprendre que ce n'est pas évident. J'ai grandis là dedans, c'est tout ce que je connais. C'est complètement terrifiant de tout abandonner. Autant parce que je vais devoir affronter beaucoup de changements que parce qu'ils sont terrifiants. » lui dis-je en le regardant dans les yeux. Avec mes patrons.. Ça ne rigolait pas et ça, fallait qu'Isaac le comprenne et qu'il me laisse un peu de temps. Je me recula et leva mon t-shirt à moitié, sous mon soutien-gorge pour lui montrer mes ecchymoses un peu partout. « Ça peut être quelqu'un que je connais parce que je lui dois de l'argent, tu comprends. » lui dis-je en grimaçant. Je baissa mon t-shirt et me rapprocha un peu. Je pense que je ne pouvais pas être plus claire sur mes raisons de lâcher tout ça plus doucement. Je fis un petit sourire à Isaac et releva son menton pour qu'il me regarde et sourit aussi. « J'vais prendre des cours pour apprendre à me défendre. Promis, ça n'arrivera plus. » lui dis-je. J'espérais que la tempête était passée et qu'on ne se disputerait plus jamais de la sorte. J'espérais vraiment. Je lui plaqua un bisou sur la joue et alla me prendre un verre d'eau à la cuisine. Je voulais changé de sujet un peu. « J'vais devoir passer un test d'orientation ou je sais pas quoi. Je ne sais pas ce que je ferais à la fac, y'a trop de choix. » dis-je en tentant de réfléchir.
(#)Sujet: Re: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac | Mar 13 Sep - 17:39
le plus triste à propos de la trahison, c'est qu'elle ne vient jamais de vos ennemismais de ceux en qui vous aviez le plus confiance.
Cette situation m'affectais plus que je n'aurais pu l'imaginer. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela concernait ma meilleure amie, l'une des personnes les plus importantes à mes yeux et vital à mon quotidien. Ca me rendais fou de savoir ce qu'elle vivait sans pouvoir l'aider. Et le pire, c'était de la voir actuellement dans cet état. Sa vie était loin de ressembler à la mienne. Alors il est vrai que comme elle venait de le dire, on a la vie qu'on a, mais elle ne méritait tellement pas ça. J'espérais qu'en voyant l'état de sa fille, son père s'en veuille. S'il ne s'en voulait pas, c'est qu'il n'avait pas de coeur. Comment pouvait-il laisser faire sa fille. C'était honteux. Quoi qu'elle puisse penser, de mon côté, je ne trouvais pas cela normal. Arielle, c'était à mon sens, la petite fille adorable, présente, rigolote, intelligente, qui méritait d'être heureuse. Ceci dit, elle avait été forte pour ne rien laisser paraître. Durant toutes ces années, je savais que sa vie était loin d'être toute rose, mais elle avait toujours fait en sorte d'avoir le sourire, d'être heureuse, alors que dans le fond, elle ne devait pas l'être tant que ça. Je m'en voulais d'avoir agi de la sorte, de m'être emporté. C'est pourquoi, je me retrouvais à ses côtés, à sécher ses larmes. Maintenant que j'étais au courant de tout, j'avais envie de l'aider, d'être là pour elle. C'était ce à quoi servaient les amis non ? Je n'étais pas du genre à abandonner mes amis, et encore moins lorsqu'ils avaient le plus besoin de moi. J'essayais alors de trouver des solutions. Il fallait absolument qu'elle sorte de ce milieu. Je ne pouvais pas la laisser faire tout en sachant toute son histoire. J'étais prêt à l'aider, à trouver un petit boulot, à reprendre ses études. A prendre plus de temps pour elle s'il le fallait. Mais il était hors de question que je la laisse continuer ce genre de choses. Je ne pouvais pas rester là, sans rien faire. Savoir qu'elle courrait le risque que cela se reproduise, que ça soit pire. Je ne pouvais pas le concevoir. Je m'en voudrais tellement s'il venait à lui arriver de nouveau quelque chose. Et si la prochaine fois c'était pire ? Et si la prochaine fois c'était fatale ? Je secouais négativement la tête, chassant ses ondes négatives de là. Je ne voulais pas imaginer le pire, mais c'est tout ce qui me venais à la tête lorsqu'elle refusait de sortir de là. Elle m'expliquait alors que c'était plus difficile que cela en avait l'air, et qu'elle dépendait de quelqu'un, ou que quelqu'un dépendait d'elle, enfin, quoi qu'il en soit, elle travaillait avec et pour quelqu'un, et selon elle, ce quelqu'un ne la laisserait jamais s'en sortir aussi facilement. Ca ne me faisais pas peur, et j'étais prêt à venir avec elle voir son boss. Seulement voilà, elle refusait catégoriquement que je me mêle de tout ça. Je fronçais alors les sourcils, m'éloignant d'elle. Je ne supportais pas qu'elle agisse comme ça. Pourquoi refusait-elle mon aide, alors que j'avais toujours été là lorsqu'elle avait eu besoin de moi ? Peut être que dans le fond, ce milieu là lui plaisait, et qu'elle n'avait aucune envie de s'en sortir. Si c'était vraiment cette raison, je serais doublement déçu. Je finis par rester silencieux. Je ne savais plus quoi lui dire pour la dissuader, puisque quoi qu'il arrive, elle n'était pas décidée à m'écouter. Nerveusement, je plaquais mes cheveux en arrière, quand soudain, sa petite main vint entourer mon bras me forçant à me retourner pour lui faire face. Là, elle se blottie dans mes bras. La repousser ? J'en étais incapable. J'entourais alors mes bras autour d'elle pour la serrer doucement contre moi, et lui faire comprendre à travers cette étreinte que j'étais là, qu'elle ne l'oublie jamais. Elle finit alors par craquer, et admettre que j'avais raison à propos du fait qu'elle devait absolument arrêter tout ça. Elle se reculait légèrement, restant dans tes bras, mais juste assez pour que vos regards se croisent. Là, elle prit la parole. M'expliquant que tout arrêter lui faisait peur, parce que dans le fond, elle n'avait connu que ça. Et que quitter son boss était d'autant plus terrifiant. Je le comprends, mais tu ne peux pas continuer Arielle, je n'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose, d'autant plus si je suis au courant, je m'en voudrais d'avantage de ne pas avoir été là pour toi, de ne pas avoir agi en conséquences, lui expliquais-je alors à mon tour, afin qu'elle essaie aussi de comprendre le pourquoi je réagissais comme ça. Si je me fichais d'elle, je ne réagirais pas de cette manière, seulement là, s'en était tout autre. Je tenais à ce petit bout de femme qui se trouvait actuellement dans mes bras. Et je n'avais pas envie de la perdre à cause de toutes ces magouilles dans le domaine de la drogue. J'imaginais que ce n'était pas un domaine clean, et que c'était dangereux, mais je voulais qu'elle s'en sorte, du moins, qu'elle fasse tout pour s'en sortir. Promets moi que si ça tourne mal, tu m'appelleras. Elle finit par se séparer de notre étreinte. Et relevais son tee-shirt. Je la regardais faire, l'interrogeant du regard. Pourquoi était-elle entrain de relever son tee-shirt. Mais très vite, je compris le pourquoi du comment quand mes yeux se posaient sur ces blessures, et ces contusions qui se trouvaient sur son ventre. Ma main vint se poser tout naturellement sur ses blessures, tandis que je grimaçais légèrement. Arielle... C'est pas possible, regardes toi, soufflais-je, évidemment que cela me faisait quelque chose, je n'étais pas un sans coeur et ne pouvais pas rester de marbre face à cela. Laisses moi te prêter cet argent. S'il te plaît. Je préfère que tu me rembourses moi, plutôt que lui, j'aurai le temps moi, contrairement à cette personne qui du jour au lendemain pourrait s'en prendre une nouvelle fois à toi. Je savais que ça ne serait pas facile de la convaincre, mais une chose est sûre, je lui tiendrais tête et ce jusqu'au bout. Je ne fais pas ça par pitié si c'est ce que tu peux penser. Et je sais que tu vas refuser, parce que je suis Isaac, parce que je suis ton meilleur ami, et que tu ne prendras jamais la somme que tu lui dois. Mais l'argent, j'en ai rien à foutre moi, ce que je veux, c'est ta sécurité. Et je serais patient, quand tu te seras trouvée un petit job, tu pourras me rembourser ce que tu veux par moi. Mais acceptes mon aide. S'il te plaît. dis-je alors en plongeant mon regard dans le sien, pour lui montrer toute la sincérité que j'apportais à mes propos, et l'inquiétude qui me rongeais de savoir qu'elle pouvait se faire agresser une nouvelle fois d'un moment l'autre. Elle se rapprochait alors de moi. Elle essayait de me rassurer avec cette lubie de prendre des cours de défense, mais tu n'étais pas convaincu, alors tu secouais la tête de droite à gauche. T'es irresponsable, lâchais-je simplement, avant de détourner le regard. Elle m'embrassait la joue, avant de s'éclipser. Elle revenait comme si de rien était, ayant peut être un petit peu réfléchie au vue de ce qu'elle m'annonçait. Je me retournais alors pour lui faire face. Je suis sûr que tu finiras par trouver ta voix Arielle. Puis les tests, ce n'est pas bien compliqué, au contraire, ça te permettra de voir un peu les filières qui te correspondent, puis tu vas voir, la fac c'est vraiment sympa. Ca te feras du bien, j'en suis sûr, tentais-je de lui dire pour essayer de la rassurer. Je ne voulais pas continuer de lui tenir tête, je pense qu'on s'était assez prit la tête pour aujourd'hui, et je n'avais pas envie que cela reprenne de plus belle.
Contenu sponsorisé
(#)Sujet: Re: can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac |
can't seem to let you go, can't seem to hold you close + arisaac