Miami, sa douce chaleur, ses plages et son dynamisme. Miami, où cette ville que tu avais tant chérie durant ton enfance, cette ville qui t’avait vu grandir, cette où tu ne pensais jamais revenir, y remettre les pieds, avoir fait une croix dessus et pourtant t’y revoilà. Tu as l’impression d’être dans l’un de ces rêves lucides, rêve où tout semble réel, rêve où on se remémore d’un passé que l’on essaye d’oublier par-dessus tout. Tu es partagé, entre tellement d’émotions que tu es perdue, que tu viens même à remettre en question cette décision de revenir aux sources. Puis, tu serres cette petite main enlacer dans la tienne et tu tournes ton regard vers celui qui partage ta vie depuis 8 ans maintenant, vous avez grandi ensemble, pleurer ensemble, rigoler ensemble et encore aujourd’hui vous alliez traverser cette nouvelle épreuve de la vie ensemble. Maël, ton cœur, ton tout celui qui t’insuffler cette force de continuer chaque jour « T’inquiète pas mounette ça va aller. » Te dit-il comme si c’était lui le parent dans le lot. Tu étais terrifié face à tout ce que tu devrais affronter dans les jours à venir, mais tu savais qu’il serait là pour te rappeler que les Hamilton n’abandonnent jamais. Tu souris et le pris dans tes bras avant d’entrée dans l’école, premier jour d’un nouveau chapitre de votre vie. « Tu as raison ça va aller, on s’en est toujours sortie ! » Dis-tu avant de l’embrasser sur le front et de le laisser avec le directeur « Maman et Maël contre le reste du monde ! » Te lançait-il avant de s’éloigner te laissant une petite larme perlant sur la joue prête à affronter cette première journée.

Vous étiez arrivé il y a deux jours, mais tu n’avais vu personne, même pas tes parents qui n’attendaient que ça, vous qui étiez si proche à l’époque tout avaient tellement changé. Ton frère, lui, vous avez rendu visite au loft et aidez à déballer les cartons, que c’était bon de le retrouver. Mais, il y avait des retrouvailles que tu appréhendais beaucoup plus, que tu ferais ton maximum pour les repousser. Cette ville était grande, mais, quand on était d’ici, tout paraissait beaucoup plus petit. Disons, que pour le moment, tu ne préférais pas y penser. Tu voulais te concentrer sur toutes les choses ennuyantes que tu avais à faire, tous ces papiers à déposer un peu partout, toutes ces choses à mettre en place qui rendraient ton retour bien plus réel, permanent et concret. Los Angeles te manquer déjà, mais tu repensais automatiquement aux paroles de tes colocs et amies. Tu avais besoin de ça, Maël avait besoin de ça, alors il n’était pas question d’abandonner à la première difficulté. Tu dois juste te faire à l’idée que pour le moment tu n'es qu’une étrangère dans cette ville qui t’as vu naître et grandir. Tu retournes en centre-ville, trouve une place et tu trouves finalement le courage nécessaire pour te lancer, faire comme si tu n’étais jamais partie ne devais pas être si compliqué après tout. Habillée pour ta journée de rendez-vous, si tu avais appris un truc chez Vogue c’était bien d’être au top en toutes circonstances, car on ne savait jamais sur qui on pouvait tomber et c’était le cas de le dire. Tu poussas la porte du Starbucks pour tomber nez à nez sur cette chevelure de feu reconnaissable entre mille. Revoir si tôt un visage du passé, finalement tu n’y étais pas préparé.

Les hommes, ça fait rarement les boutiques. Généralement, ça n’aime pas ça et ça, c’est pas un secret pour personne. Ça décide une fois par année après avoir fait le tour de leurs bas troués et de leurs t-shirts blancs tachés que c’est peut-être le temps d’investir pour quelques morceaux supplémentaires. Nathaniel devait avoir eu cette prise de conscience puisque c’est assez tôt ce matin que j’avais eu un appel comme quoi il voulait aller au centre commercial en me demandant de m’y rendre avec lui. Je trouvais ça chouette comme idée, ça me plaisait bien mais disons que j’aurais aimé qu’il n’ait pas cette bulle au cerveau aussi tôt à 7h30 du matin. Je m’étais levée péniblement, préparée soigneusement puis, avant d’aller le rejoindre chez lui, je décidai de faire un stop - plus que nécessaire - au Starbucks question de partir cette journée du bon pied et de pas perdre patience devant mon charmant petit-ami qui avait des goûts plus que difficile en matière de vêtement. Ça allait être du sport.

Arrêtée devant le menu mural, mes yeux faisaient des aller-retour entre les divers sortent de breuvages caféinés qui s’offraient à moi. Premier défi de la journée : faire un seul choix alors que j’avais envie d’en prendre un de chaque - et par le fait même me taper une crise de coeur suite à une surdose de caféine… mouais, mauvaise idée. Je penchai pour une grand Moka au Caramel Salé. J'attendais donc sagement de recevoir mon verre avec probablement mon prénom écrit n’importe comment car bon, c’était pas  commun qu’une fille s’appelle Alexie… et avec un E en plus, c’était la mort. C’était arrivé une fois en fait, de recevoir le tout avec  la bonne orthographe et pour la peine, j’avais presque eu envie de rouler une pelle au petit Barista pré-pubère - et un peu trop boutonneux derrière le comptoir, sachez d’ailleurs que cette histoire en est resté qu’à l’étape de l’envie qui s’est dissipé bien rapidement... Je jetai un coup d’oeil à mon téléphone, regardant mes médias sociaux pour m’informer des banalités dans la vie de mes amies, mon attention se tourna vers la porte qui venait de s’ouvrir non loin de moi, laissant une jeune femme entrer dans le café à son tour. Puis, ce fut l’arrêt cardiaque - sans overdose de café :  pas besoin quand on fait face à face avec une amie d’il y a très longtemps.

Je pris quelques secondes pour me ressaisir un peu, la brunette semblait tout autant surprise que moi par ces retrouvailles hasardeuses. « Dahlia? Wow… tu parles d’une surprise! Ça fait tellement longtemps… » Depuis que Nate l’avait trompé et qu'elle avait quitté la ville du jour au lendemain sans donner de nouvelles en fait. Je lui en avais longtemps voulu pour ça… mais au final, ça faisait quoi? 8 ans maintenant? Les choses avaient changé. Toutes mes pensées étaient automatiquement dirigées vers Nathaniel. Comment allait-il réagir au retour de Dahlia ici? Il allait être en gros choc et probablement qu’il n’était pas encore au courant non? Peut-être qu’il avait voulu garder ça pour lui mais ça aurait été un peu étrange de sa part. Je m’en faisais beaucoup pour mon copain jusqu’à ce que je fasse le lien et je réalise que j’étais en couple avec lui moi!!!! Et que tout bonnement mon ancienne amie que j’avais toujours devant moi n’était pas au courant de tout ça. À moins que ça soit le cas? Va savoir… Je ne savais plus trop comment me placer, quoi dire ni même quoi penser de cette situation… de quoi me faire paniquer encore plus intérieurement. Est-ce que je pouvais juste disparaître dans le sol? L’option de me mettre à courir pour aller me cacher dès qu’elle avait le dos tourné me passa aussi par la tête, puis… j’eus bonne conscience en me disant que je n’avais pas 10 ans et demi et que j’étais bien en mesure d’affronter le tout. « Tu… étais où depuis tout ce temps? » la questionnais-je un peu en soutenant son regard, j’avais tellement de questions et maintenant que je l’avais devant moi, je me disais que c’était une bonne chose d’en profiter un peu, surtout que je ne savais pas s’il était là que de passage.

Huit ans, voilà huit longue année que tu étais partie, que tu avais fuie Miami sans te retourner et sans prévenir personne, laissant tout le monde en plan que ce soit ta famille ou tes meilleurs amis, personne n’y avait échappé. Tu avais coupé les ponts avec tout ce qui concerné cette vie passé qui te faisais tant souffrir et regretter ces choix qui avait dicté ta vie jusqu’à tes dix-huit ans. Surement que les retrouvailles aurait était plus simple si tu n’avais pas tournée le dos à tes meilleure amie, mais à l’époque cela t’avais parue insurmontable de faire le contraire, elles t’auraient rappelé bien trop de chose empêchant cette blessure de se guérir proprement. Alexie, la sœur de Nathaniel et toi en aviez vécues de sacré bon moment à l’époque et toi, tu avais tout effacé du revers de la main… Alors, revoir aujourd’hui la jolie rousse dans une situation du quotidien des plus banal c’était comme revenir il y a huit ans en arrière quand du jour au lendemain tu avais fait des sacs, réservé un billet d’avion est t’étais évadé à l’autre bout du pays. La surprise m’avait envahie en la revoyant, comme elle l’avait envahie aussi, tu le sentais, tu le voyais dans le fond de ces yeux cette batailles d’émotions, une belle et grande confusion. Tus avais que ces retrouvaille aurait fini par arrivé, tu ne les avais juste pas prévue pour aujourd’hui, le plus tard aurait étais le mieux. « Alexie… Oui 8 ans ça fait… » Lanças tu en réponse à la surprise de la jeune femme qui avait l’air métamorphosé depuis l’époque de leurs 16 ans, elle avait l’air plus sûre d’elle, plus confiante et ça faisait plaisir à voir, sa beauté naturelle mérité d’aller de pair avec une personnalité tout aussi rayonnante. Mais, l’heure n’étais pas aux flatteries, la jolie rousse devaient avoir un millier de question, certaines dont tu n’étais pas prête à répondre, pas tant que tu n’aurais pas eu les tiennes de réponses, des réponses que seul Nathaniel pourrait te donner, du moins tu l’espérais. Tu avais besoin de tout ça pour avancer dans ta vie, tourner la page définitivement et repartir du bon pied, tout le monde en avait besoin dans cette histoire qui remonter à des années. Le regard déterminé qui te transpercer de part en part tu t’attendais à passer un interrogatoire. « Principalement Los Angeles, mais pas mal à New-York aussi ces derniers temps pour mon travail ! » Répondis-tu alors à sa question sans pour autant entrer dans les détails, tu aurais bien temps de le faire au moment voulue et tu étais persuadé qu’il ne tarderait pas à arriver. « Comment vas-tu depuis tout ce temps ? » Demandas-tu alors à ton amie du passé voulant le temps de quelques minutes détourner l’attention de toi. Tu t’approchas alors du contoir pour commander, un peu de caféine ne te ferais pas de mal. Tu optas pour un cappuccino double shot, car tu en avais besoin avec a journée qui t’attendais. Tu te retournas ensuite vers Alexie en attendant ta commande, la situation était gênante si bien que le moindre silence en devenait pesant, mais le truc, c’est que tu ne savais pas quoi dire, pas après tout ce temps sans aucun contact, aucune nouvelle, de ton fait bien sûr, ce qui te rendait encore plus mal à laisse.

Moi qui pensais que ça allait être une journée des plus normales et que la plus grosse chose que j’allais devoir gérer, c’est d’agencer les nouveaux vêtements de mon petit-ami. Je venais clairement de me foutre le doigt dans l’oeil en faisant face à face avec Dahlia. Cette chère amie du lycée dont j’avais été ici près et qui, suite à sa rupture - dû à une tromperie - avait déserté de Miami sans dire un mot à personne. Tromperie réalisé par l’homme avec qui je partageais ma vie désormais. Disons que ça rendait le tout assez étrange et je ne savais pas trop comment gérer mes émotions. J’étais partagée entre la joie de la voir, l’incompréhension après tout ce temps et un peu de jalousie… c’était l’ex de Nate et indirectement, on aime jamais les ex de nos copains hein! C’était quelque chose de gérer les nombreuses filles avec qui il avait couché puisqu’au final, ça ne voulait rien dire mais là… il s’agissait de son premier amour et de la seule fille en dehors de moi qu’il avait déjà aimé. Outch. Huit ans… comme le temps passait vite. Dire que la dernière fois qu’on avait parlé elle et moi, j’avais à peine 17 ans. J’avais haussé les sourcils à sa remarque, comme si je réalisais pour la première fois le temps qui passait si vite. Un petit silence s’installa entre nous, je restai immobile à la regarder, toujours aussi belle qu’autrefois et pourtant, j’avais l’impression de faire face à une inconnue. Malheureusement, la mémoire est une faculté qui oublie et à force, Dahlia était devenu qu’un simple souvenir pour moi, qu’un élément du passé qui était maintenant flou. C’était triste de penser ainsi mais c’était la vérité. Elle avait fait un choix et ce choix impliquait de se faire éventuellement oublier.

« Oh, c’est de jolies villes, j’y suis allée plusieurs fois cet été pour mon travail aussi. » dis-je en lui rendant son sourire. Je travaillais dans le marketing d’une boutique de vêtement et parfois, il m’arrivait aussi d’avoir quelque contrat de mannequinat. Jamais je comptais en faire carrière mais c’était un bon coup d’argent et étant retourné aux études, j’en avais bien besoin. « Il s’est passé beaucoup de choses dans les dernières années mais on peut dire que ça va oui...» J’allais pas m'éterniser non plus à raconter la mort de mon meilleur ami il y a quelques mois, ni même lui faire part de la maladie de ma mère et encore moins  mes montagnes russes amoureuse. Après tout, elle devait bien s’en foutre puisqu’elle avait quitté sans même penser aux gens qui tenaient à elle et qui était restés ici sans réponse à tout ce merdier. Je pouvais comprendre l’envie de partir, à un certain moment lorsque j’avais su pour Ryan, j’avais envie de tout foutre en l’air mais je ne l'avais pas fait. Oui, quelques années plus tard, avec tout le merdier que Nightmare avait amené dans ma vie, j’avais pris la décision de partir quelque temps à Londres mais c’est également d’autres problèmes qui m’avait fait revenir ici mais ça, je ne le regrettais pas. Ce fut au tour de Dahlia de passer sa commande, je me retirai donc sur le côté, les bras croisés sur mon ventre en jetant un coup d’oeil à la barista qui devait bien être en mesure de faire mon café bientôt. Mon amie d’autrefois revint vers moi, j’affichai un faible sourire en reprenant un peu notre conversation. C’était bizarre… comme si on savait pas trop quoi se dire mais comme si en même temps, on voulait tout savoir sur l’autre. Et puis, je ne pouvais pas m’arrêter de penser à Nathaniel. Je me sentais mal par rapport à elle… et par rapport à lui aussi car je savais que son retour allait l’atteindre.. jusqu’à quel point? Je ne savais pas. Limite, j’avais pas envie de lui dire que je l’avais croisé. Je voulais que notre bulle d’amour reste comme elle l’était.. Ca pouvait sembler égoïste, même que ce l’était mais je l’assumais. Après avoir endurer autant de merde, je tenais à garder mon bonheur intact. « Et toi? Comment ça va? Tu m’as parlé de ton travail… tu fais quoi maintenant? T’es de retour pour de bon ou c’est aussi le boulot qui t’amène ici? » Oui, limite, j’avais l’air de lui passer un questionnaire, je me prenais pour la police ou quoi? Je devais me calmer un peu mais ma curiosité légendaire emportait vraiment sur tout le reste.

Quand on y pensé, le destin avait parfois un sens de l’humour très particuliers, après tout, quel était son but de te faire croiser si tôt le chemin d’Alexie. C’était douloureux d’une certaine manière, cela te rappeler trop le moment où tu avais fui sans prévenir personne, abandonnant famille et amis sans un mot, car à l’époque cela t’avais semblé être la solution, fuir le problème plutôt que de l’affronter et d’avoir le soutien de ce qui tenait à toi. Surement que tu avais eu du mal à laisser de côté ta colère, à surmonter le fait que certains de tes sois disant amis ce soit rangé du côté de Nath’… Un tout plein de chose qui avait était trop dur à supporter pour toi, mais, hélas beaucoup en avait payé le prix en dehors de toi. Alexie, faisais partie de ces personnes que tu avais laissé sans un mot alors qu’il n’y était tout simplement pour rien dans l’histoire et aujourd’hui tu t’en rendais compte. Cependant, maintenant de retour, tu étais prête à affronter interrogation et autre après tout tu étais venue ici pour tourner une page rester ouverte depuis bien trop longtemps, tu arrivais à un point dans a vie où tu avais besoin d‘aller de l’avant et cela passer par laisser derrière toi tout ce qui c’était passer il y a huit ans de cela. Faire face à ton amie d’autrefois n’étais pourtant pas si facile que tu te l’étais imaginé, autant gêné l’une que l’autre, tu te rendais compte qu’avais le temps qui étais passé vous n’aviez certes pas grandement changé physiquement, vous étiez tout de même devenue deux inconnues l’une pour l’autre. En huit, il s’en passe en effet des choses surtout quand on passe de l’adolescence à l’âge adulte, Alexie avait raison ils s’en étaient passé des choses durant ces huit d’absence et tu ne pouvais pas t’empêcher de pensé à Maël. L’une face à l’autre, vous ne saviez pas trop quoi vous dire, échange de banalité, comment tenté de rattraper le temps perdue quand c’est un fossé qui vous sépare ?! Tu fus heureuse d’entendre qu’elle avait l’air de bien aller, après tout tu avais toujours Alexie comme une fille bien qui mérité le bonheur et tu étais contente de voir que les années lui avait réussie, elle semblait bien plus confiante qu’à l’époque du lycée. La jolie jeune femme à la chevelure de feu ne t’en dit pas plus pour autant, elle n’avait pas l’air très encline à parler de sa vie, en même temps tu te voyais mal lui poser des questions c’était plutôt à toi de répondre au siennes, qui étaient nombreuse d’ailleurs… mais tu comprenais. « Bah écoute je vais bien merci… Une vie bien remplie avec très peu de temps à moi, mais j’espère que mon retour ici me laisseras un peu de répit j’en ai bien besoin ! » Répondit tu, alors que, entre-temps le prénom d’Alexie résonna dans le Starbucks indiquant que sa commande était prête, tu attendis qu’elle revienne vers toi pour finir de répondre à ces interrogations. « Je suis blogueuse pour Vogue et marraine d’une association qui me tiens énormément à cœur et tout cela demande pas mal d’investissement ! » Ajoutas tu alors en souriant et avec passion, car oui ton métiers te passionner et ton travail aux seins de l’association te tenait énormément à cœur. « Retour pour de bon je ne sais pas… surement, Maël commence à me poser beaucoup de question dont je n’ai pas forcément les réponses. Sans parler le besoin de renouer avec ma famille surtout mes parents, ça fait huit ans et je ne peux pas empêcher mon fils de rencontrer ces grands parents, hein ! » Conclus tu tout en te demandant quelle réaction la jeune femme aller avoir au fait que tu es un fils. Cela pouvait surprendre tu t’en doutais. Ton prénom résonna à son tour et tu allas récupérer ton café pour en boire directement une longue gorgé avant de revenir vers Alexie. « Et toi alors ?! Tu deviens quoi ?! » Demandas tu comme un retour d’appareil, tu voulais en savoir plus sur la jeune femme et surtout tu voulais écarter l’attention de toi, parler de toi tu n’avais jamais vraiment aimé cela encore plus quand ils ‘agissais de faire face à quelqu’un de ton passé.

Est-ce que j’avais sincèrement envie de rattraper le temps perdu avec Dahlia - outre une simple conversation banale au Starbucks - ? Je n’en savais strictement rien. Oui, j’étais curieuse de savoir ce qu’elle était devenue… mais en dehors de ça, j’avais l’impression de me retrouver face à l'inconnu, elle n’était plus mon amie, elle n’était plus grande chose à vrai dire. En fait, elle était l’ex de mon petit-ami… son premier amour et ça, même si ce n’était pas une surprise puisque à l’époque, je trainais avec elle, eh bien je n’appréciais pas ça. Elle était belle Dahlia, en gros : elle avait tout pour elle et je savais à quel point Nate regrettait tout ce qui s’était passé. Ça avait prit tellement de temps avant qu’on se mettre ensemble justement parce qu’il avait peur de reproduire la même chose qu’elle avec moi. S’il savait pour son retour, est-ce qu’il voudrait essayer de renouer avec elle? J’essayais de garder confiance, de me dire que mon couple était fort mais j’avais ce petit doute qui planait au-dessus de moi et c’était énervant. jalouse, moi? Un peu… mais c’était justifié! Mon prénom se fit entendre au beau milieu de notre conversation. Je fis donc signe à Dahlia d’attendre un instant, le temps que je récupère mon café que je ne revienne vers elle. J’étais assez impressionnée de savoir qu’elle était bloggeuse pour Vogue. Elle semblait avoir une vie plus que remplie.

C’était assez déstabilisant lorsqu’elle me répondit qu’elle comptait possiblement s’installer de nouveau ici pour de bon. J’avais envie de lui demander pourquoi… et je le fis en pensant toujours par le sujet de son travail. Sa réponse resta assez vague à ce sujet mais un détail assez important suscita mon attention. ELLE ÉTAIT MAMAN? « Wow! T’as un fils? C’est toute une surprise! Mais je suis contente pour toi… t’as l’air bien Dah’ » Et c’était rassurant que de savoir qu’elle semblait s’être remise sur pieds. Je me demandais d’ailleurs si elle était toujours avec le père de l’enfant. J’aurais aimé lui voir le bout du nez mais c’était peut-être un peu trop intrusive - voir même déplacé - de demander à voir une photo. « C’est clair que t’as beaucoup de chose à rattraper. Ta famille doit être contente de ton retour. » Et je me demandais si elle comptait retourner vers Nate, question de parler et voir même… plus? Ok...il fallait pas que je commence à m’imaginer le pire, ça faisait 8 ans, en 8 ans, on passe à autre chose puis c’est tout, non? Je laissai mon ancienne amie partir à la recherche de son café pour ensuite revenir vers moi et me poser des questions à son tour. Je lui souris doucement. « Eh bien d’abord, j’ai pas d’enfants encore… non. » dis-je en lâchant un petit rire. « Mais j’ai quelqu’un dans ma vie depuis environ deux ans… ça pas toujours été facile mais maintenant tout va bien et je suis vraiment heureuse. » Et je n’allais clairement pas dire qu’il s’agissait de son ex. J’étais pas prête à vivre ce malaise, pas maintenant en tout cas. Elle allait probablement être au courant éventuellement, suffisait de tomber sur nos réseaux sociaux ou bien le bouche à oreille quoi! Quoi que je me disais que je ne voulais probablement pas qu’elle l'apprenne comme ça non plus. Bref, pas facile comme situation. « Sinon, je suis à ma dernière année de droit à l’université. J’ai dû arrêter pendant 1 an mais là c’est bon… je vois enfin la fin arrivé. J’ai bien hâte! » Je voulais me spécialiser dans le droit criminel pour éventuellement travailler dans les prisons. Chose qui ne faisait pas l’unanimité auprès de mon entourage mais au final, c’était ma vie et c’était mes choix. « Sinon… le père de Maël est ici avec vous? »

C’était étrange ce sentiment que tu avais face à la jolie rousse, comme celui d’être face à quelqu’un qu’on a l’impression d’avoir déjà vue alors que c’est un pur inconnu. Car, oui, vous étiez devenue deux inconnues, vous vous étiez perdue il y a 8 ans de cela, laissant votre amitié au placard et le temps a fini par avoir eu raison de vous. C’était comme repartir à zéro sauf que tu savais pertinemment que tu rien ne pourrait revenir comme avait. C’était finit, le mal avait était fait, des deux côtés. Café à la main, tu n’osai pas regarder la porte, tu te demandais laquelle de vous deux s’éclipserait en première. Tu ne savais pas dans quel case placer ces retrouvailles, mais elle ne t’était pas vraiment agréable, recaser le passé, faire semblant que tout vas bien, sourire poliment et attendre qu’une excuse se présente. Mais, pour l’heure tu en étais résolue à parler du temps qui avait passé, de ta vie, de ce que tu devenais et la réaction d’Alexie ne se fit pas attendre quand elle comprit que tu étais Maman et d’un côté tu ne pouvais pas lui en vouloir cela en surprendrais plus d’un. Tu te passas bien pour le moment d’en dire plus sur ton fils, son âge et autre, car tu savais très bien que cela induirais d’autre question dont tu n’étais pas prête à répondre, pas aujourd’hui du moins. Tu te contentas de lui sourire et hocher la tête pour appuyer son exclamation, comme pour lui confirmer qu’elle avait bien compris que tu avais un fils. « Oui mes parents sont content… ils ont juste peur que je reparte sans donnée de nouvelle et de raison comme par le passé ! » Dit tu alors, sur que cela ne se reproduirais pas, tu avais changé, apprit de tes erreur et tu savais que tes parents ne tiendrais pas le choc d’une deuxième fuite comme ça d’autant plus après avoir rencontré leur petit fils. Tu n’avais pas la force de leur arracher cela en plus, puis ils t’avaient manqué et tu étais arrivé à un point où tu avais besoin d’eux pour continuer d’avancer dans la bonne voie. Tu bue longue gorgé de ton café au moment même où se fut au tour d’Alexie de répondre à tes questions. Tu écoutas attentivement un brun curieuse de savoir ce qu’elle devenait. Elle avait l’air d’être bien et épanouie dans sa vie, étude longue comme tu l’avais toujours imaginé faire quand vous étiez encore amie. Quelqu’un qui partagé sa vie et la rendais heureuse, tu l’envié un peu bien que Maël te suffisait, c’était ton rayon de soleil. TU eu envie de demander si tu le connaissais, mais ton instinct te dit ne pas le faire, après tout cela ne te regarder pas, vous n’étiez plus rien l’une pour l’autre, si ce n’est de vieil connaissance se croissant par pure hasard. « Tu m’étonne pour les études tu as eu du courage… en tout cas contente que tout vas bien et que tu es trouvé quelqu’un qui te rende heureuse, tu le mérite ! » Dit tu alors à la jeune femme, sincèrement contente que le bonheur lui sourit et qu’elle arrive là où elle veut, c’était quelqu’un de bien à tes yeux malgré tout ce qui avait pu se passer ton avis n’avait pas changé à son sujet même avec ces huit années d’absence. Maintenant que vous vous étiez parlé un peu de votre vie tu te demandais où cette conversation aller vous menez, qu’es ce que vous pourriez vous demander de plus et voilà que ton ancienne amie te posa LA QUESTION qui te mais toujours dans un état pas possible. Gêne, colère, regret, tristesse et tu en passé, mais tu faisais ton possible pour garder ton sang-froid face à la jeune femme. « Non… Maël n’as pas de père !! Du moins il n’est pas dans le tableau et ne l’as jamais était ! » Répondit tu un peu froidement, tu n’aimais pas parler de cela, ça ne faisais que te rappeler de mauvais souvenir et même si le temps avait passé les blessures de ton passé était toujours belle et bien présente. « Pardon, c’est juste que ce n’est pas un sujet que je n’aimes aborder, trop de mauvais souvenir ! » Dit tu ensuite t’excusant de ton attitude et de ta froideur, Alexie n’y était pour rien dans l’histoire, alors tu n’avais pas à lui faire subir indirectement tes états d’âme.

« Tu avais besoin de partir pour mieux revenir. » Elle avait eu besoin de partir, même si rendu à un moment - et comme tout le monde probablement - j’avais vraiment pensé qu’elle n’allait jamais revenir. J’étais la meilleure pour savoir que ça faisait du bien de s’éloigner pour mieux digérer les choses. Qui sait si je ne serais pas encore à Londres si ma mère n’avait pas été malade. Probablement, parce que j’avais prévu y continuer mes études, j’avais même un boulot là-bas. Mais bon, rien n’arrive pour rien et au final, je suis bien heureuse d’être de retour. Je parle d’ailleurs de ma petite vie avec mon ancienne amie, ne mentionnant pas toutefois l'identité de mon petit-ami qui se trouve à être son ex. C’est beaucoup trop tôt pour tout ça, je ne savais pas comment m’y prendre. Je savais bien qu’elle allait finir par le savoir mais je ne voulais pas que ça soit maintenant et dans cette situation. « Merci, c’est gentil. » lui répondis-je avec le sourire. J’étais heureuse et fière de mon d’où j’étais rendu dans ma vie, surtout avec tout ce que j’avais traversé.

Étant curieuse de nature et étant également bien surprise de la révélation de son fils, je n pu faire autrement que de questionner Dahlia à propos du père de son petit Maël. Je fus un peu mal à l’aise d’apprendre qu’il n’était plus dans leur vie. C’était assez triste à vrai dire et la manière dont elle m’avait répondu, eh bien… ce n’était pas très chaleureux, ce que je pouvais comprendre. Je me pinçai les lèvres.. ne sachant pas trop quoi répondre. Heureusement, elle enchaîna en s’excusant. « Non, c’est moi qui est désolée… je voulais pas te mettre mal à l’aise. » Bon, comment foutre en l’air une conversation. Au final, c’était pas plus mal que ça car je sentais mon téléphone vibrer dans la poche arrière de mon jeans. Je regardai donc mon afficheur pour voir le prénom de mon petit-ami. Je me raclai la gorge, relevant le regard vers Dahlia. « Bon, je vais devoir y aller, je suis attendu. Je suis contente de t’avoir vu… et bonne chance pour le retour! » Un petit sourire, puis je tournai les talons pour sortir du café. Je n’avais pas su comment la saluer correctement, j’allais quand même pas la serrer dans mes bras ou lui faire la bise non? Je voulais pas avoir l’air déplacée, ça faisait quand même 8 ans. Bref, maintenant je devais aller voir Nate et j’étais un peu confuse à savoir si j’allais lui en parler ou pas.

Tout était bien partie, du moins autant que cela pouvait l’être après huit ans d’absence. Vous vous en sortiez bien pour cette première conversation, banale, oui, mais il ne fallait pas trop en demander non plus, pas après tout ce temps. C’était humainement impossible, du moins c’était au-dessus de tes forces à toi, tu n’étais pas trop dans le genre à faire dans l’hypocrisie et les courbettes, le mensonge ne faisais pas partie ton vocabulaire, tu n’aimais pas ça. Alexie avait l’air d’aller bien et toi bien tu tentais de te convaincre que tout aller bien aussi, mais tout le monde avais ces petits problème. La jolie rousse avait raison, tu étais partie pour mieux revenir, même si ton retour étais plus pour Maël que pour toi, tu avais peur d’affronter ce passé qui t’avais hanté ces dernière année, se passé qui t’avais brisé. Mais, c’était, là, le seul moyen pour aller enfin de l’avant, pour ne plus regarder derrière à tenter de répondre aux questions que tu te poses. C’était un mal pour un bien, tourner définitivement la page, entamé enfin un nouveau livre, tu te le devais à toi et à ton fils. Ton ancienne amie de remercias quand tu lui dis qu’elle avait le droit au bonheur et c’était la vérité, tout le monde y avait le droit, même si pour toi parfois, tu avais l’impression qu’il t’avait définitivement tourné le dos, même si Maël étais en grande partie ta joie de vivre, tu sentais qu’il te manqué quelqu’un pour partager tout cela. Quelqu’un qui serais t’aimais pour ce que tu es, quelqu’un qui te redonnerais confiance en beaucoup de chose, tu avais besoin d’une bouffé d’oxygène. Mais, à ces dépends, Alexie te ramenas à la réalité te posant la question sur le père de Maël, la question qui faisais mal, qui te donner un goût amer dans la bouche, l’une des raisons pour laquelle tu avais fui Miami il y a huit ans de cela. Tu lui répondis plus froidement que tu l’aurais voulue, mais tu n’y pouvais rien, tu ne pouvais pas cacher ce que tu ressentais à ce sujet, tu ne tardas pas à t’excuser, te rendant compte que c’était un peu tard. La question à elle seule avait fait abattre un vent de gêne sur vos retrouvailles déjà bien assez fébriles comme ça. La jeune femme s’excusa à son tour, mais tu ne lui en voulais pas, après tout comment elle aurait pu savoir, alors que tu avais fui emportant ton secret avec toi par la même occasion. Secret, que tu n’étais pas encore prête à révéler au grand jour… Tu souries timidement ne sachant pas trop quoi répondre à tout cela et comme sauvé par le gong, le téléphone d’Alexie se mit à vibrer elle l’attrapa avant de s’excuser et de prendre la direction de la sortie en te saluant, tu la saluant en retour avant de souffler un bon coup, encore un peu sonnée par ces retrouvaille, mais prête à reprendre le court de ta journée persuadé que si ces retrouvaille avec la belle rousse t’avais chamboulé, celle avec Nathaniel serait bien pire.