Je n'aimais pas vraiment les soirées mondaines où je devais être présent puisque j'étais l'héritier de la compagnie de mon père. Ce dernier avait insisté pour ma présence. Après tout, ce serait moi qui dirigerait l'une des plus grosse entreprise pharmacologique des États-Unis. Il fallait donc que je fais acte de présence. Munit de mes plus beaux habits, je m'étais présenté. Bien sûr, la presse était présente et c'était l'inauguration d'un nouveau projet de recherches de l'entreprise. WoodnTak avait gagné de nombreux prix pour la recherche et la qualité des produits pharmacologiques. Il y avait également l'implication de l'entreprise dans les nombreuses oeuvres de charité. Immédiatement sur les lieux, j'allais retrouver mon père qui me présenta encore et encore de nombreuses personnes influentes. Je fis semblant de m'y intéressé alors que j'en avais tellement rien à faire. Nous prîmes des photos ici et là pour la presse. J'osais croire que ma tête allait se retrouver partout. C'était pas nouveau pour moi. Depuis que j'étais tout jeune que mon visage était public.

Alors que j'eus un moment à moi, je me sauvai pour aller me prendre un verre de champagne. J'avalai le contenu d'une traite avant de m'en reprendre un autre. J'avais bien besoin d'un petit remontant. Seb aurait dû être ici. Cela aurait été beaucoup moins ennuyant. Enfin bref, alors que j'étais en train de regarder mes messages sur mon téléphone, une main me tapota à l'épaule. Je me retournai pour y voir une jolie jeune femme. Je lui souris, me demandant bien ce qu'elle attendait de moi. Elle se présenta alors sous le nom de Lysianna Morez et déclara faire partie de la compagnie à mon père et vouloir prendre une photo publicitaire qui m'afficherait comme héritier. Elle voulait prendre des photos de moi. J'étais un peu surpris. Pour être honnête, je détestais réellement prendre toutes ses photos pour revoir mon visage sur des coups de pubs un peu partout. Malgré tout je fis mine de garder le sourire.

- Enchanté Mlle Morez, ça me fera plaisir d'être votre sujet pour la soirée. Par contre, j'aimerais bien que cela se fasse assez rapidement. Je ne suis pas très friand de me faire prendre en photo très longtemps.

Certes, j'avais un côté quelque peu narcissique, mais dans ce genre d'occasion, j'aimais que ce soit fait rapidement. Mlle Morez me guida donc jusqu'à l'endroit réservé pour faire la séance. Il y avait déjà une toile de fond de montée. Je n'avais qu'à m'installer devant. J'avais un peu l'habitude de faire ce genre de séance. J'optai donc pour des poses professionnelles et sérieuses. Par le fait même, j'étais quelque peu impressionné par la beauté de la photographe. Au bout de 10 minutes, j'en avais un peu assez.

- Ce sera tout, merci.

Je replaçai quelque peu mon veston. J'en avais assez pour ce soir. La photographe en aurait certainement assez de photos de toute façon. Je ne voulais pas réellement quitter cette femme, alors je tentai de faire la conversation. Ce serait du divertissement pour cette soirée affreusement ennuyeuse. Je repris mon verre de champagne pour en prendre une gorgée.

- C'est la première fois que je vous vois... si c'était le cas je vous aurais bien remarqué. Vous êtes nouvelle ?

Une serveuse passa vers là avec un plateau de champagne. J'en pris un pour le donner à Lysianna. Elle voulut refuser puisqu'elle était en plein travail, mais j'insistai sur le fait qu'elle en avait terminé avec moi de toute façon.

Je commençais affreusement à manquer d’argent. Je devais me trouver quelques contrats de photographie. J’appelai alors Sky afin qu’elle fasse aller ses contacts pour qu’elle puisse dénicher quelque chose pour moi. Elle n’était pas là, mais son assistante me dénicha une soirée mondaine pour une compagnie pharmaceutique. Je devais prendre le fils prodige en photo pour la couverture d’un magasine d’affaire. J’acceptai sur le champ. Je n’avais pas les moyens de faire ma difficile. Bien que Jordan m’aidait à payer les commodités de la maison, je me devais de trouver un travail c’était urgent. J’enfilai alors une robe de soirée élégante, car même si je n’étais qu’une photographe, je ne pouvais me permettre de me rendre dans ce genre de soirée en simple jeans même si ce n’était pas l’envie qui me manquait. J’arrivai alors à cette soirée plus tard que tous les autres. Je ne voulais pas faire d’entrer remarqué. De toute façon, le magasine m’avait fait installé un endroit pour les photos. Je n’avais qu’à entrer avec mon appareil et partir par la suite. Un jeu d’enfant.

Je vis l’homme en question au loin. Il était très bien habillé pour l’occasion c’était parfait pour les photos. Son père semblait le présenter à beaucoup de gens, j’allais devoir me faufiler entre tous ces gens si je voulais avoir ma chance. Après quelques longues minutes, je le vis au bar pour se commander un verre. C’était à mon tour. Je marchai vers lui d’un pas confiant afin d’éviter de lui montrer ma nervosité. Je tapotai sur son épaule afin qu’il se retourne. J’allongeai ma main vers lui afin de me présenter.

-M. Wood ? Lysianna Morez pour le magasine Le monde des affaires. Le magasine à contacter votre père afin que nous puissions prendre quelques photos de vous pour la couverture du magasine. Si vous pouvez bien m’accorder un peu de votre temps.

Il me répondit rapidement que cela allait lui faire plaisir mais que je ne devais pas m’éterniser. J’hochai la tête en l’invitant d’un simple signe de la main pour qu’il me suivre vers l’endroit choisit. Il s’installa devant la toile blanche et je commençai alors à prendre quelques clichés. On voyait que cela ne faisait pas la première fois qu’il se faisait prendre en photo pour ce genre d’occasion puisque je n’avais nullement besoin de le placer. Il prenait les poses appropriées tout au long de la séance. Après seulement 10 minutes, il me fit signe qu’il en avait assez. J’hochai la tête tout en me dirigeant vers mon ordinateur afin de voir les clichés.

-Merci beaucoup M. Wood de votre temps.

L’homme s’approcha de moi avec sa coupe de champagne et m’en offrit une tout en me demandant si j’étais nouvelle puisqu’il ne m’avait jamais vu. Je levai la tête tout en lui faisant signe de la main que je me devais de refuser ce verre mais ce dernier insista. Je pris alors la coupe et la porta à mes lèvres.

-Je suis à contrat en faite. C’est le magazine qui cherchait une photographe et me voici. Je ne vais pas accaparer votre temps d’avantage, encore merci.

Dis-je tout en continuant d’observer les photos prisent. Il y en avait plusieurs de parfaite. Je crois que le magazine allait être fier de mon boulot.

Cette charmante Lysianna Morez m'était bien tombé dans l'oeil. Elle semblait prendre son travail très au sérieux, car elle ne se permis aucun écart de conduite en ma compagnie. Elle resta concentrée sur son objectif : avoir des clichés pour le magazine Le Monde des affaires. Lorsque nous eûmes terminer la séance...enfin lorsque j'eus mis fin à la séance, je me permis de lui offrir un verre. Elle était en train de regarder les photos prises de la séance sur son ordinateur portable. Mlle Morez m'avoua être à contrat pour le magazine et qu'elle ne voulait pas accaparer mon temps.

Je jetai un oeil sur les photos prises et je devais admettre que c'était pas mal en soi, mais ce n'était pas vraiment cela qui m'intéressait. Je posai alors ma main sur celle de la petite photographe afin d'avoir un peu de son attention. Cela fonctionna plutôt bien.

- Je comprends que c'est votre travail pour ce soir, mais j'aimerais justement m'entretenir avec vous pour un autre contrat en photographie. Si vous voulez bien m'accorder quelques minutes.

C'était vraiment n'importe quoi, mais je savais qu'avec cela, elle lâcherait un peu cet ordinateur pour m'écouter un peu plus. En réalité je n'avais pas de contrat à offrir, mais si c'était la chose à faire pour la revoir, j'étais prêt à le faire. Ceci sembla fonctionner puisqu'elle avait stoppé immédiatement ce qu'elle était en train de faire.

- Allons nous asseoir un peu plus loin dans le mini salon. Nous serons plus tranquilles.

Il y avait un agent de toute façon pour surveiller le matériel en place. Avec nos verres à la main nous pûmes transférer dans un endroit beaucoup plus calme et discret. Les fauteuils étaient confortables par le fait même. Je m'installai donc confortablement en face de la charmante Lysianna. Je voulais pas mal faire, mais tout de même...je la trouvais très sexy et je voulais savoir si j'avais une chance avec elle.

- Ce sera parfait ici. Avant de commencer parlez-moi un peu de vous. Je suis bien curieux de découvrir la femme derrière l'appareil photo. J'ai vu votre travail et c'est parfait.

J'étais comme cela, il fallait bien lancer quelques fleurs pour commencer. Peut-être qu'elle pensait encore que j'étais assis avec elle dans le but de lui donner un contrat de photo...mais j'avais une toute autre idée derrière la tête.

Je ne devais faire aucune erreur. Ce magazine était l’un des plus réputé de la ville. Si je voulais poursuivre dans ce domaine, il me fallait des contrats et celui-ci allait sans doute m’aider. Je n’allais pas toujours devoir compter sur la compagnie de Sky tout de même. Je devais me construire un nom. C’est donc pour toutes ces raisons que je ne devais pas trop me fondre dans cet évènement. Le jeune héritier m’offrit un verre de champagne et j’acceptai seulement lorsqu’il eu insisté. Après tout, les compagnies devaient aussi aimer les photographes pour refaire appel à eux. Je me concentrai de nouveau sur mon travail lorsque je sentis une main se déposer sur la mienne. Je levai la tête et mon regard croisa celui et M. Wood. Un prochain contrat ? Voilà qui m’intéressait beaucoup. J’hochai alors la tête en signe de compréhension. Celui-ci me proposa un autre endroit pour s’entretenir sur le sujet.

-Brian, je reviens dans quelques minutes. Les clichés sont très bien, on peut commencer à remballer le tout. Merci.

Puis, je suivis l’homme en question vers un petit salon tranquille. Je pris place sur le premier fauteuil que je vis et l’homme prit place devant moi. Je croisai mes jambes et l’observa. Il semblait bien sur de lui. C’était amusant qu’à un si jeune âge on pouvait être aussi sérieux… Je ne savais si je serais capable de reprendre les rennes d’une énorme compagnie que celle de son père. Les gens attendaient une certaine image de votre part. Il se devait d’être toujours impeccable. Qu’elle pression mais ce dernier de semblait pas en ressentir les effets. Il prit alors la parole me sortant de ce fait de mes pensés.

-Merci beaucoup. Je ne fais pas cela depuis beaucoup de temps, mais j’exerce cette passion pour mon simple possible depuis ma jeunesse. J’ai terminé l’école depuis près d’un an et je reviens d’un voyage en Afrique. Parlez-moi d’avantage de ce contrat M. Wood puisque je suis certaine qu’il va m’intéresser.

Oui puisque peu importe le sujet, j’allais devoir le faire par faute d’économie. Pourquoi voulait-il en savoir plus sur moi alors que je n’allais être qu’une photographe pour ce prochain boulot ? Je me posai beaucoup de questions au sujet de ce fameux contrat, mais je verrai bien ou cela allait me mener. Je décroisai mes jambes avec délicatesse tout en ne quittant pas le regard de mon interlocuteur. Avant, je n’aurai jamais réussi à maintenant ce genre de regard. J’avais appris tout au cours de mes stages et de mes petits contrats que les employeurs appréciaient la confiance du photographe. Je devais donc faire mine d’en avoir pour le bien de ma peut-être future carrière. Je n’étais certaine de rien encore..

La jeune femme n'avait pas hésité une seule seconde à me suivre dans le mini-salon de l'endroit. Je sentais néanmoins qu'elle se voulait rester professionnelle. En même temps, j'avais l'habitude de ses soirées, peut-être pas elle. Je trouvais que Lysianna devait se détendre quelque peu. Je la trouvais incroyablement sexy et je voulais en apprendra davantage sur elle. Ça me donnait le droit de rêver un peu. Avec un petit peu de charme, j'arrivais facilement à mes fins. Nous nous installâmes donc dans des fauteuils l'un en face de l'autre. J'étais bien curieux d'en apprendre plus sur cette charmante photographe.

-Merci beaucoup. Je ne fais pas cela depuis beaucoup de temps, mais j’exerce cette passion pour mon simple possible depuis ma jeunesse. J’ai terminé l’école depuis près d’un an et je reviens d’un voyage en Afrique. Parlez-moi d’avantage de ce contrat M. Wood puisque je suis certaine qu’il va m’intéresser.

Je souris. Elle ne comprenait pas du tout ce que je voulais insinuer et ne repérait pas du tout les signes que je lui envoyais. Elle était très mignonne d'agir de la sorte. Comment lui dire ouvertement qu'elle m'intéressait sans que je paraisse pour quelqu'un de déplacé ? Bien que j'étais assez sûr de moi, je ne voulais pas non plus être maladroit dans mes paroles. Je décidai donc malgré tout de jouer le jeu. Je pouvais toujours inventé une séance photo et la payer sans problème.

- Intéressant votre cursus ! C'est très beau l'Afrique, cela a dû vous plaire. En fait, il y aura bien un contrat photo, mais si je vous ai fait venir ici avant tout, c'est bien parce que je vous trouve très ravissante et que j'aimerais bien passer un peu plus de temps en votre compagnie.

J'avais lâcher le tout soudainement, dans l'espoir qu'elle serait réceptive à ce que je lui envoyait comme signaux assez directs. J'étais néanmoins poli et respectueux. Je crois bien que c'était la clé.

- Je comprendrais si vous me disiez que vous avez un petit ami ou que vous n'êtes pas rendue là dans votre vie. Excusez-moi si je suis impoli ou trop direct.

Le visage de ma photographe devint quelque peu écarlate. Elle ne s'attendait sans doute pas à ce genre d'avance venant de ma part. Peut-être que je l'intimidais quelque peu aussi. Avec mon statut de millionnaire et de futur hériter je savais bien que parfois, cela gênait les gens, et pourtant, j'étais vraiment très normal comme type. Certes j'avais mon côté un peu sombre, mais celui-là, je le laissais sortir dans d'autres sortes de soirées.

J’avais suivis l’héritier de la grande compagnie jusqu’à un salon privé. Je devais dire que sans un contrat sous le nez, jamais il ne m’aurait attiré dans ce genre d’endroit. Je voulais absolument me faire de l’argent pour que je puisse payer mes comptes à temps. Bien que la maison fût payée lors du décès de ma mère, je devais tout de même payer l’électricité, le téléphone, internet… etc. Bref, j’étais maintenant assise sur le fauteuil en face du jeune homme lui parlant un peu de moi. Je me demandais pourquoi il voulait en apprendre sur ma personne pour un simple contrat mais bon, si c’est ce qu’il lui fallait pour m’engager… Je l’écoutai prendre la parole tout en demeurant tout aussi sérieuse et professionnel jusqu’à ce qu’il me lance la véritable raison de ma convocation dans ce salon. Je fus surprise sur le coup, je ne m’attentais pas à cela. Il était tout de même très poli et gentil sur le sujet. Il poursuivit en me disant qu’il comprenait si j’avais un petit ami ou si j’avais une toute autre raison. Je sentis mes joues devenir empourprées par le sujet. Je ne savais quoi répondre. Je me repositionnai sur le fauteuil tout en demeurant le plus naturelle et droite possible. Je me raclai la gorge avant de parler.

-Hmm merci du compliment. Ce n’est pas que j’ai un petit ami mais j’essaie toujours de demeurer professionnel avec mes employeurs ou mes futurs employeurs, vous comprenez ?

Je ne voulais pas que cette décision m’empêche d’avoir le contrat quoi que s’il était du genre à s’attendre à couché pour distribuer des emplois, il allait le faire sans moi sur son tableau de chasse. Je demeurai droite tout en tentant de fuir son regard qui était posé sur moi. J’étais quelque peu mal à l’aise maintenant. Je n’avais jamais eu ce genre de commentaire auparavant. Je tentai alors de revenir sur le sujet qui m’intéressait.

-Et ce contrat portera sur quel sujet ? Est-ce pour la compagnie ou bien une raison personnelle ?

Oui j’aimerais bien connaître la raison précise de ce contrat puisque je n’étais pas complètement ouvert à tous les sujets. Et si finalement, il y avait rien ? Qu’il ne m’avait qu’empatté avec un contrat pour pouvoir me parler d’avantage et m’éloigner de la fête. J’espérais que j’allais réellement sortir avec un contrat après cette rencontre. Je pris une gorgé de champagne, j’en avais bien besoin. Je n’aimais pas être dans ce genre de situation, après tout, c’était bien la première fois qu’un homme sur de lui, confiant me trouve…. Ravissante. Je continuai tout de même de sourire simplement afin de garder un minimum de crédibilité face à ce qui pourrait être un employeur important.

Lysianna était difficile à cerner. Cette jeune photographe semblait vouloir rester le plus professionnelle possible à mon égard et ce petit jeu commençait à m'agacer. Je voulais la connaître ELLE et savoir si elle était libre histoire de l'inviter quelque part ou autre. C'était en général assez facile pour moi de séduire les femmes. Peut-être que celle-ci allait être tout un défi. Je le sentais bien.

- Je comprends totalement que vous voulez rester professionnelle, mais en dehors de tout ceci, de la compagnie et de tout le tralala qui l'englobe, toute cette mascarade...je veux dire... Vous devez bien avoir du temps pour faire des rencontres en dehors du travail, non ?

Je ne sentais pas qu'elle était si réceptive. Comment était-ce possible ? J'avais l'impression que tout cela allait mener nulle part. Et pourtant, mes signaux étaient assez clair. Peut-être pensait-elle que j'étais le genre de type qui donnait des contrats en échange de coucherie. Ce n'était pas totalement ça. Je donnais des contrats et après je couchais si c'était bien voulu. Je ne forçais aucunement les choses. Par contre, je faisais beaucoup pour arriver à mes fins. Lysianna m'intéressait. Je voulais savoir qui était cette fille et ce qu'elle pouvait offrir. Celle-ci voulais savoir sur quel sujet porterait le contrat et si c'était pour la compagnie ou pour une raison personnelle. Je me demandais bien dans quoi je m'étais embarqué.

- Le contrat photos, c'est uniquement personnel. Je voudrais avoir des photos de moi pour me faire un portfolio. J'ai envie de me lancer un peu dans le mannequinat. Et de ce que j'ai vu de vos talents tout à l'heure, j'aimerais bien que ce soit vous qui le fassiez.

C'était une pure invention de ma tête. Si la personne en face de moi me connaissait moindrement, elle saurait pertinemment que je n'étais pas ce genre de personne. Jamais de toute ma vie j'avais l'intention d'aller jouer les lopettes de service comme mannequin. Le contrat était une astuce pour pouvoir m'approcher de Lysianna. Je me trouvais terriblement con d'agir de la sorte, mais apparemment, ce serait le seul moyen de l'aborder un peu plus.

- Je vous laisse mijoté sur le décor et les thèmes. Je voudrais quelque chose d'assez classe tout de même. Quelque chose qui me ressemble.

Je laissais mon regard dans celui de la jolie photographe. Comment c'était possible qu'elle ne remarque pas les signaux que je lui envoyais. Je la trouvais incroyablement sexy. Je voulais plus vraiment la revoir et espérer plus de sa part. Si l'on devait se la jouer de la sorte, j'allais le faire. Je savais me montrer patient. Normalement, j'arrivais toujours à mes fins.

Je voyais bien ou le jeune homme voulait en venir. C’était le problème avec tous les riches et les fils à papa. Ils pensent qu’ils peuvent tout avoir seulement en claquant des doigts ou bien en faisant les beaux yeux. Il allait se tromper s’il pouvait me draguer comme toutes les autres filles matérialistes qu’il devait côtoyer à son habitude. J’optai alors pour l’approche professionnelle puisque lui semblait vouloir que cette conversation devienne beaucoup plus personnelle. Il devint rapidement plus direct afin que je puisse bien saisir l’idée qu’il avait derrière la tête. Je rougis face à sa question tout en baissant ma tête, regardant le sol.

-Oui bien sur que cela m’arrive…

Je ne comprenais pas comment un homme d’un tel statu pouvait s’intéresser à une pauvre photographe telle que moi. Ma vie n’avait rien de palpitant contrairement à la sienne de plus, il pouvait sans doute avoir toutes les mannequins que l’on voit dans les revus à ces pieds… Quoi qu’il en soit, il se concentra tout de même d’avantage sur le contrat qu’il voulait me donner que sur ses questions personnelles. Heureusement pour moi. Daniel R. Wood dans le mannequina ? Je trouvais cela plutôt étrange puisqu’il avait déjà bien des trucs à gérer avec la compagnie de son père, mais si ces ce qu’il voulait, j’étais qui pour refuser. J’hochai la tête doucement en signe de compréhension.

-Très bien. J’ai déjà plusieurs idées. Nous devons tout de même vous sortir de votre zone de confort. Les photos ne seront pas veston cravate… non. Je vise quelque chose de bien plus décontracté. Nous vous avons vu assez dans vos tenus classiques.

Le regard du jeune homme était toujours plongé dans le mien. Je ne savais plus trop ou poser le regard, j’étais tout simplement déconcentré.. Perdu dans son regard. Je sentis encore une fois mes joues s’empourprées. Je sentis une chaleur dans mon visage signe flagrant de timidité.

-Je… hmm.. enfin… si vous êtes d’accord.

Et voilà que je bafouillais… tout cela ne faisait rien de sérieux. Je tentai de reprendre le dessus. Je secouai la tête délicatement et me repositionnai sur le fauteuil de façon à être le plus droite possible. Je semblais voir dans son regard intense que tout cela semblait être un jeu.. un défis. J’étais assez doué dans les regards puisque je passais mon temps à capturé des émotions dans mes photos. J’affichai alors un regard intense à mon tour, tentant d’éloigner ma timidité afin de lui montré que je n’étais pas le genre de groupies à qui il avait sans doute l’habitude. Avec mon expérience en Afrique, j’étais maintenant capable de reprendre le dessus sur ma gêne.

Lysianna était plutôt vague sur sa vie personnelle. Malgré mes approches assez directes, je la sentais toujours à des kilomètres de moi. Je ne comprenais pas trop pourquoi elle agissait de la sorte avec moi. Je n'allais pas être déplacé. C'était pas mon genre de toute façon. Je voyais le tout un peu comme un jeu. Peut-être que pour le moment elle luttait pour ne pas flancher. Ou bien alors elle préférais les femmes...ou que j'étais vraiment pas son genre d'homme. J'en doutais un peu tout de même. Le seul moyen de pouvoir la revoir était de lui donner un contrat en photo. C'était ce que je lui proposais. Là-dessus, elle s'intéressa davantage au sujet et me donna son avis sur ce qu'elle pensait faire. Elle voulait enlever le côté homme d'affaire pour y aller avec une tenue plus décontracté. Pendant ce temps, mon regard était toujours plongé dans le sien. Je la sentis quelque peu déstabilisée alors qu'elle se mit à bafouiller. C'était à la limite amusant pour moi de la voir réagir de la sorte.

- Vous semblez savoir où vous allez. J'adore ça ! Je suis certain que je fais le bon choix en faisant appel à vos services.

Je lui fis un clin d'oeil tout en terminant ma coupe de champagne. J'essayais en même temps de réfléchir à tout ce que je pouvais en place pour cette séance photo improvisée. Jamais de toute mon existence je n'avais voulu être mannequin. C'était vraiment du grand n'importe quoi. Malgré tout, si ça me permettait de connaître Lysianna, cela en vaudrait la peine. Je poursuivis donc les instructions que j'avais à lui donner.

- Pour l'endroit, j'avais peut-être pensé à un genre d'appartement luxueux. Peut-être qu'avec vos contacts vous pourriez me trouver cela quelque part ? J'ai des contacts aussi sinon... Où si vous avez une meilleure idée, je suis preneur. Vous serez bien payée, ne vous inquiétez pas.

Et par le fait même, dans cette journée, je pourrai l'inviter au restaurant pour le déjeuner au moins. Je pourrais enfin voir qui elle était vraiment et en savoir davantage. Bien sûr si elle pouvait mettre un peu de côté sa vie professionnelle. J'avais du mal à saisir pourquoi elle se mettait autant de barrières à mon égard. Je ne voulais pas non plus avoir l'air du type qui faisait perdre son temps. Alors, je lui proposai cette formule :

- Je ne veux pas prendre plus de votre temps, mais avant de partir, est-ce que vous accepteriez de prendre un autre verre avec moi ?