Orel & Nessa

  I missed you so much...

  Une semaine que je suis là et je n'en peux plus. Ils refusent de me laisser partir.. ils disent que je suis mentalement atteint et que je dois suivre leur psychiatre afin de voir si je ne compte pas faire n'importe quoi en sortant. C'est drôle comme on peut te parler comme si tu étais le plus con des imbéciles dans un hôpital. Suivre un spécialiste afin d'établir votre profil psychologique dans le but d'être certains qu'il n'y aucun danger pour votre santé... ouais en gros, va voir un psy pour qu'il voit si tu es pas suicidaire Orel.. pourquoi compliquer tout comme ça ? Il me prenne pour un fou qui a simplement voulu mettre fin à ses jours. Ou pire, un alcoolique.. pas loin. Je l'ai déjà été, pas compliquer de le redevenir. Tout est compliquer maintenant.. sauf ça. Peut-être que ma vie sera plus simple si je continue à me bourrer la gueule.

Peut-être que j'oublierais qu'Erwan s'est fait défoncé le cul pendant quatre ans à cause de mon abandon. Peut-être que j'oublierais qu'il a baiser avec son producteur juste avant qu'on ne se mette ensemble. Peut-être que j'oublierais en faite que ma vie est un putain de merdier. Pas possible que tout soit simple hein ? Peut-être que je devrais me lever et essayer de choper les médocs du vieux d'à côté et je m'empiffre et paf.. plus de Orel et on sera tranquille. Oah.. ouais en faite je comprend pourquoi on me laisse pas partir... Je pars complètement en vrille. Heureuselent ils m'ont laissé remettre mes fringues... j'en pouvais plus des fesses à l'air et tout ce bazarre. Donc je me trimballe avec un vieux bas de jogging noir et un débardeur blanc depuis une semaine.. youpi.. de temps en temps je remet leur fripe car faut laver mes fringues.. mais bon.

Je suis donc assis sur mon lit, plutôt avachie. Je suis sur les draps, un pied posé sur le matelas, genou relevé contre moi et mon bras posé dessus alors que je zappe les émissions toutes plus débiles les unes que les autres. Je suis complètement décoiffé et me suis pas rasé depuis plusieurs jours.. j'ai l'air crevé et encore un peu brouillé à cause des lavages d'estomac qui m'ont fait pour évacué l'alcool.. j'avais quand même pas mal bu. Ils ont dit que j'avais de la chance d'être encore en vie. J'ai le regard vide.. vide car je sais plus trop quoi pensée en faite. J'aime pas être en froid avec Erwan, mais je sais pas trop comment me comporter avec lui maintenant.. est-ce que notre couple va surmonté ça. Je ferais tout pour qu'on passe à travers ça. Mais la douleur dans ma poitrine envers moi-même est immense. Mais je ne peux imaginer l'abandonner encore une fois.. enfin.. j'sais pas.. j'ai la tête totalement ramolli c'est chiant.

Je laisse une chaîne au hasard et balance la télécommande sur le lit et soupire en laissant tombé mon dos contre le matelas, passant une main dans mes cheveux en regardant le plafond. Les informations passe en fond et un nom vient me faire réagir : ''Vannessa Tate alias Nessa, la chanteuse à succès a été retrouvé, revenante d'entre les morts. Les autorités n'ont pas encore énoncé plus d'information à ce sujet..'' je regarde l'écran de télé et des images passent et repassent et je suis un peu sceptique. Je sais pas quoi pensée de ça.. Nessa serait vivante. Je me souviens son enterrement.. elle était morte ! Nessa est morte.. on nous a tous dit ça. On ne nous en a pas trop dit mais.. mais.. je comprend rien.. J'entends ma porte s'ouvrir alors et tourne mon visage.. et me voilà sous le choc. Si c'est pas une putain de coïncidence :

« Ne.. Nessa.. ? » souffle-je d'une voix étranglé, comme si je venais de voir un fantôme.

Je sais pas pourquoi, je n'ai même pas peur. Je m'en fous en faite, le seul truc que je capte c'est que Nessa vient d'entrée dans ma chambre là maintenant tout de suite. Elle prononce mon nom et je me lève instantanément, m'avançant vers elle d'un pas élancé et décidé. Je la prend dans mes bras avec une tel force qu'on est presque propulsé contre le mur. Je l'entoure de mes bras, un de mes mains passant dans ses cheveux pour la serrer forte contre moi. Je ferme mes yeux et respire son parfum que je reconnais si bien. C'est bien ma Nessa.. ma princesse. Je me rappelle cet hiver dernier aux chalets. Le bonnet que je lui ai offert, la danse, la neige.. et le baisé d'avant minuit alors qu'il n'était que dix heures. J'avais un faible pour elle à l'époque, je sais pas si elle le sait.. Mais qu'importe, elle est là :

« Mon dieu, c'est toi. T'es en vie.. »souffle-je encore une fois.

Je recule et mes mains viennent entourée son visage. Un de mes pouces caresse son visage et un sourire se fend sur mes lèvres. C'est elle. Je le vois bien, même si son regard a changé. Qu'a-t-il bien pu lui arrivé.. Je vois mon regard se changé en inquiétude et je la tire de nouveau vers moi mes bras l'entourant au dessus des épaules tant elle est plus petite que moi. Je me rend compte aujourd'hui à quel point sa présence dans ma vie autrefois était importante à mes yeux. Mais j'étais trop con et trop fier pour m'en rendre compte. Je la tiens et je ne veux pas la lâcher.

A quel point je pouvais bien détester l'aile psychiatrique de ce foutu hôpital. J'y avais déjà séjourné et autant dire que c'est entre ses murs là qu'on devient vraiment malade. On y entre certes avec des problèmes, mais on en sort shooté aux médocs et avec le crâne bourrer des idioties d'un psy qui nous répète que toutes nos erreurs dans la vie ne sont pas notre faute, mais celle de nos parents. Sur ce point, j'avoue que j'aurais bien aimer pouvoir le croire et faire comme si tout se résumait au fait que mon père avait toujours été absent, tringlant je ne sais qu'elle pétasse dans je ne sais quel coin de l'Amérique et que ma mère n'était qu'une toxicomane avec un penchant pour l'alcool en tout genre. Mais non. Aussi mature étais-je devenue que désormais j'assumait le fait d'être dérangée. C'était moi qui avait une attraction fascinante pour la destruction, moi qui choisissait toujours le mal au bien, moi qui prenait toujours les mauvaises décisions. Si je devait blâmer quelqu'un pour toutes ses années de galère et de conneries, ce n'était personne d'autre que moi. Bien sûr, ça je le pensais mais ne l'avouerais pas à voix haute. Il est toujours mieux de blâmer les autres, j'étais douée pour ça. Enfin bref, on s'égare. Qu'est-ce que je viens foutre au pire endroit au monde ? Et bien c'est simple : J'ai une visite à faire. J'avoue que j'avais jamais vraiment été entourer de gens super clean dans leur tête, mais j'aurais jamais penser être celle qui rends visite dans un hp. Généralement, je suis celle dans l'hp. Pourtant, je venais voir Orel, l'un de mes meilleurs amis au monde .. Je m'étais échappée il y a quatre jours et depuis j'étais tout simplement harcelée par les journalistes. Tout le monde voulait savoir comment, pourquoi, où. Comment j'avais été enlevée ? Easy. A la sortie d'un concert l'an dernier alors que j'étais shootée de coke et de vodka. Pourquoi ? L'obsession de tarés du coin, ou je sais pas trop. Tout ça restait floue.. Où ? Quand je me suis échappée je me suis retrouvée sur une route dans l'état de Virginie, aucune idée d'où je sortais. Il y avait encore beaucoup de blancs dans mon histoire, de choses dont je ne me souvenais pas.. D'autres dont je ne voulais pas me souvenir. Comme le fait que les ravisseurs étaient trois et qu'on en avait emprisonner qu'un. Les flashback me revenaient au visage telle une claque de plein fouet alors que je posait mes mains sur le comptoir de l'accueil pour me retenir de tituber. L'infirmière assise là me regardait alors et je retirais mes lunettes de soleil pour lui parler. “ Bonjour, je voudrais voir Orel- ” “ Oh mon dieu ! Nessa ! Nessa ! C'est Nessa Tate ! Est-ce que je peux avoir un autographe ?! ” J'eu une énorme envie de lever les yeux au ciel alors qu'un type à mes côtés s'affolait dans mes oreilles. Pourtant, ce n'était pas le moment de jouer la diva et provoquer un scandale, alors je fit un petit sourire forcer. “ Bien sûr, c'est quoi ton nom ? ” Je me dépêchais de signer son bout de papier et coupait court à la conversation en demandant à Marcus, mon garde du corps attitrer qui me suit partout, de veiller à ce que personne d'autre ne m'approche. J'avais vraiment du mal avec la foule depuis mon retour. Enfin, je demandais finalement le numéro de la chambre d'Orel et je m'y rendait alors. Marcus m'attendait dans le couloir, alors que je poussait la porte de sa chambre.

Les murs étaient d'un blanc immaculé qui avait le don de me donner la nausée. Je détestais vraiment cet endroit. Il pose ses yeux sur moi et j'en fait de même, il avait l'air si fatiguer mon petit prince.. J'eu un sourire quand il me reconnue. “ Bonjour Orel. ” A peine avais-je terminer ma phrase qu'il se jetait sur moi et me serrait si fort que j'en aurait presque eu le souffle couper. Je rit alors doucement et le sert à mon tour, j'aimais ce genre de réaction. Il était la première personne que je croisait depuis mon retour. Il se recule un peu, à peine, juste assez pour fixer mon visage et je peux alors comprendre dans ses yeux qu'il a remarquer que je n'étais pas au top de ma forme. Mais on s'en fiche un peu, c'est quand même lui qui est en observation parce qu'ils pensent qu'il veut se tuer. Après quelques minutes à apprécier l'étreinte les yeux fermés, j'attrape ses mains et me recule un peu pour le regarder. Je caresse ses paumes en lui souriant légèrement. “Qu'est-ce que tu fabrique ici mon amour..? C'est moi qui ai le monopole de la folie et de la dépression, tu a oublier ? ” Plaisantais-je alors, je lâchais une de ses mains pour la déposer sur sa joue et admirait les trait de son visage. Mon pauvre bébé.. Il était dans un sale état.. Mais je n'avais pas à faire ce genre de réflexion vu ma tête. Sans une tonne de maquillage je ne ressemblait à rien ses derniers temps. Le bruit de la télévision attirait mon attention et j'y jetais un oeil, des images de moi y passait et je levait les yeux au ciel. “Alors tu es au courant ?”

  Orel & Nessa

  I missed you so much...

  Je n'arrive pas à croire qu'elle soit là. Ma Nessa.. bien en vie. Je peux dire facilement qu'elle est ma meilleure amie.. et amie est un terme encore trop faible que je ne peux lui assigner. Elle est ma princesse, celle pour qui je ne pouvais que craquer avant qu'elle ne disparaisse... je l'aimais. Je l'aime toujours c'est ma petite princesse a qui je faisais toujours des cadeaux. Elle arrivait à me faire sourire pourtant alors que je ne suis pas de base très gaie comme jeune homme.

Aujourd'hui encore, avant de me réveiller, elle était morte. Nessa Tate était morte. Lorsqu'on m'avait annoncé cette nouvelle, je me rappelle encore, j'ai pleurer.. d'abord j'ai juste été silencieux avant de me recueillir et lâcher tout ce que j'avais à dire. J'ai mal dormis longtemps.. je ne pouvais y croire et à l'enterrement, en voyant le cercueil fermé, j'ai même été déçu de ne pouvoir la voir une dernière fois. Mais j'ai alors réalisé qu'elle était parti. Seulement à ce moment là quand le cercueil fut visible à mes yeux.

Et maintenant la voici en face de moi. Enfin.. plus exactement, la voici dans mes bras alors que je suis à la limite de l'étouffer tellement je la serre. Mon cœur bat à cent à l'heure et je peux sentir l'odeur de ses cheveux. Je vois ses traits fins, son regard fatigué et je me rend compte que son maquillage doit caché bien des choses. Je la sers encore plus, mes yeux se fermant pour mieux apprécier cette étreinte de retrouvaille. Elle se recule alors, prenant mes mains et me souris. Je croise son regard et ne cesse de regarder chaque centimètre de son visage. J'ai peur que tout ne soit qu'un rêve et n'en perd rien. Je ne souris pas.. je ne sais pas si j'y arriverais. Je ne souris plus depuis plusieurs jours..

« Qu'est-ce que tu fabrique ici mon amour..? C'est moi qui ai le monopole de la folie et de la dépression, tu a oublier ? » plaisante-t-elle alors.

Je ne répond pas. Que dire à part hausser les épaules. Elle pose sa main sur ma joue et je ferme les yeux, soupirant de bien être.. qu'il est bon de la sentir ainsi près de moi. Le bruit de la télévision passe en font avec encore des discours, des images et des témoignages (sûrement bidon) à propos de Nessa et de son retour. Il y a des tas de théorie toutes plus débile les unes que les autres :

« Alors, tu es au courant ? »

Mon regard se tourne vers le téléviseur et vers elle ensuite :

« Le hasard a voulu que je l'apprenne à l'instant.. si je l'avais su avant j'aurais tout fait pour te contacter..Ma princesse.. »

Je garde une main dans la sienne et mon autre prendre une mèche de ses cheveux que je viens faire glisser entre mes doigts. Mon regard fatiguée se pose sur elle. Je dois répondre à sa question.. je sais qu'elle attend une réponse. Je la tire pour qu'on aille s'asseoir sur mon lit. Je prend place sans jamais retirer ma main de la sienne et je regarde d'ailleurs celles-ci. Je viens entremêler nos doigts et soupire en jetant un œil vers la fenêtre. Puis je croise de nouveau son regard inquiêt et je dis simplement :

« J'ai fais un coma éthylique après avoir cassé la gueule d'un sale type.. Maintenant tout le monde pense que je suis suicidaire ou alcoolique.. ou les deux au vue de mes antécédents.. Mais.. »

Je regarde par la fenêtre et dit simplement :

« ça va. »