Family means nobody gets left behind.

Elizabeth, Edward et Derek.

Ça avait été toute une nuit et pour ne pas dire, la plus belle de toute. J’avais eu du mal à fermer l’oeil car je ne faisais que repenser à tout ça avec le coeur qui battait à la chamade. J’avais même regardé à quelques reprises Edward qui dormait à mes côtés en me demandant si c’était bien vrai, s’il était bien réel et si j’avais vraiment cette chance de vivre ça. C’était ça ma vie maintenant? Elle était parfaite. Je n’eus pas trop conscience de l’heure à laquelle je tombai finalement dans les bras de Morphée mais j’y arrivai. Mais ce ne fut pas très long, du moins… ce n’est pas l’impression que j’eus lorsque j’entendis tout bas quelqu’un chuchoter mon surnom ce qui me fit ouvrir doucement les yeux, un peu perdu un instant. Je clignai à quelques reprises avant de voir mon petit-ami assit sur le bord du lit ce qui m’arracha aussitôt un sourire.

« Bon matin. » dis-je tout bas en l’écoutant me dire qu’il m’avait apporté un café tout en pointant la table de nuit à mes côtés. « C’est gentil ça, merci. »

Est-ce qu’il pouvait être plus parfait? Impossible. À cette pensée, je tirai un peu sur bras pour qu’il se penche vers moi et je déposai un baiser sur ses lèvres. Edward se laissa un peu tomber pour se coucher à mes côtés par-dessus les couvertures afin de se coller contre moi un peu. Je caressai son bras en fermant les yeux pour profiter de cette bulle d’amour qu’on avait depuis la veille. Je ne pouvais m’empêcher de repenser à la veille avec un gros sourire et j’avais juste envie de lui proposer de passer la journée au lit ensemble. Et pourtant, mon petit-ami me ramena bien vite à la réalité en me parlant de mon père.

« Avec tout ce qui s’est passé hier, j’ai complètement oublié qu’on avait prévu passer le voir aujourd’hui. »

Je fis une petite moue en me redressant dans le lit, ramenant le drap par-dessus mon corps encore complètement nu. C’était stressant et je ne savais pas si finalement, j’étais prête à tout ça mais bon, j’avais dis que je le ferais et si je ne le faisais pas, quelque chose me disait que je n’allais jamais réussir. Je me penchai donc pour prendre une gorgée de mon café et Edward se leva pour me laisser à la chambre pour que je puisse m’habiller. Je décidai d’abord d’aller prendre ma douche puis une fois prête, j’allai rejoindre Ed à la cuisine qui avait sorti deux bols et des céréales. J’avais un peu mal à mes cuisses et ça me donnait un peu de mal à marcher. J’osais espérer que ça ne se voyait pas beaucoup et qu’il ne passe pas de commentaire.

On termina de manger ensemble et je voyais bien que Edward faisait en sorte de me changer les idées un peu mais je ne pouvais qu’être stressée par la suite des choses. Surtout lorsqu’on arriva devant le grand immeuble des entreprises de mon père. Je pris une grande respiration, me tournant vers Edward pour le regarder et finalement sortir en même temps de sa voiture. Je lui pris aussitôt la main en se dirigeant vers les grandes portes vitrées que je poussai la première afin qu’on n’entre. Le grand panneau afficha les bureaux de Derek Watts tout au sommeil, au dernier étage de tout ça. Prise de panique, je figeai un instant, regardant autour de moi. Tout devenait au ralenti et mon coeur battait tellement vite, c’était pas gérable du tout. Je pris quelques secondes avant de réaliser que mon petit-ami avait appuyé pour appeler l'ascenseur. Je le regardai un instant, je secouai la tête et je tournai les talons pour ressortir à l’extérieur. Naturellement, Edward me suivit, je secouai un peu les mains dans tous les sens en prenant de grandes respirations.

« Je serai jamais capable de faire ça… »

Il allait devoir m’aider à me calmer car ça ne le faisait pas du tout là.

Family means nobody gets left behind.

Elizabeth, Edward et Derek.

Ce matin tout me paraissait différent! Le monde avait changé! Me réveiller à côté d'Eli ce matin était extraordinaire, d'autant plus qu'elle me regardait avec un petit sourire en coin. Je ne pouvais pas être plus heureux aujourd'hui. C'était incroyable, je me sentais comme un homme nouveau! J'avais fait l'amour pour la première fois et ce fut une expérience incroyable! Je m'étais glissé hors du lit très tôt pour lui faire et apporter du café. Aussitôt, je m'étais avancé dans le lit et elle m'avait tiré par le bras pour m'embrasser. Elle avait l'air heureuse elle aussi, ça faisait battre fort les ailes des papillons dans mon ventre. Je me collai à nouveau à elle pour ne plus bouger ensuite, j'étais trop bien.

- Tu voudrais voir ton père quand?

Je ne sais pas comment elle avait pu oublié ça, mais elle l'avait fait ce qui m'arracha un petit sourire. Je pense qu'on pouvait rester ensemble collé pendant des heures comme si le temps s'était arrêté que pour nous. Mais il fallait aller voir son père, alors je lui laissai la chambre pour qu'elle s'habille pendant que j'allai préparer des bols de céréales. Elle apparut plus tard habillée et marchait drôlement. Ce qui me fit levé un sourcil en sa direction.

- Ça va? Tu t'es fait mal?

Elle était peut-être tombée dans la douche parce que c'était nouveau. On mangea rapidement nos céréales et après on était prêt à décoller vers les entreprises Watts. Je sentais qu'Eli était nerveuse alors je lui racontais des trucs sur mes filatures que j'avais déjà faits.

- Ça va bien aller, tu vas voir, je suis là pour toi, je vais te tenir la main et si tu bloques, ça va me faire plaisir de parler à ta place.

Une fois devant le grand édifice on y entra et on se dirigea vers un grand ascenseur... J'appuyai sur le bouton pour le faire venir, mais je m'étais à peine retourner que ma petite amie avait filer vers l'extérieur. Ça m'avait plutôt surpris c'est pourquoi, je me suis mis à courir derrière elle pour la rattraper. On était pas venu ici pour rien, elle était prête, elle était capable de faire ça!  Je reconnaissais facilement les signes, elle était en train de paniquer et respirait difficilement. Aussitôt, je l'entourai par la taille pour qu'on aille s'asseoir au banc un peu plus loin dans la rue.

- Eli, calme toi!!! Calme toi! Je suis là pour toi, tu es capable, tu es forte! Tu vas rencontrer ton père ce n'est pas rien, mais je suis là! Tout va bien se passer, je veux que tu me regardes et que tu respires en même temps que moi.

J'avais vécu ça tellement de fois que je pouvais comprendre. Je passai ma main dans son dos pour que la crise passe doucement. Il fallait que je trouve les bons mots pour qu'elle oublie tout ça, le stress.

- Tu sais, avant je faisais ça souvent et c'était en fait un stress mal contrôlé, quand je suis allé au Tibet chez les moines, j'ai compris ce que c'était la paix intérieure... du moins la trouver. Ferme les yeux, trouve un petit coin de paradis ou bien là où tu es bien, penses-y fort...

Je l'embrassai doucement sur la joue et j'espérais qu'elle réussisse à se calmer et à reprendre ses esprits. Une fois que je la vis sourire à nouveau il était temps de voir ça autrement.

- Si tu veux, je peux aller le voir et le faire venir jusqu'à toi dans ce cas, ce n'est pas un problème, quand je fais mon rôle de détective privé, je suis capable de faire bien des choses qui vont au-delà que je m'aurais cru capable. Ou bien... tu viens avec moi, on se tient la main, on se lâche pas et je te soutiens au besoin. Prête?

Je savais que tout irait bien, Mr. Watts avait une bonne réputation en ville et j'espérais qu'il ait un grand coeur pour accueillir Elizabeth dans sa vie.

Family means nobody gets left behind.

Elizabeth, Edward et Derek.

« Hum… non, c’est juste tu sais… j’ai… mal aux muscles… parce que… quand tu… ouvres tes jambes trop longtemps et que t’es pas habituée tu… enfin… t’as mal. »

L’explication du siècle mais bon, il avait compris hein! On mangea - du moins, lui pas vraiment moi - sans malaise suite à cette révélation pour ensuite se diriger vers les grands bureaux de mon géniteur. Je tenais avec moi la lettre de ma main ainsi qu’une photo d’elle et moi à l’âge de mes 12 ans, peu de temps en fait avant qu’elle ne décède tragiquement d’un arrêt cardiaque inexpliqué. J’eus un regain de confiance qui disparut bien rapidement pour laisser place à la crainte pendant qu’on attendait l'ascenseur pour monter au dernier étage de l’immeuble. Je quittai bein rapidement vers l’extérieur où mon amoureux vint me rejoindre. Je paniquais, c’était le cas de le dire et que je courais un peu après ma respiration. Edward me traîna vers un banc pour m’asseoir et essayer de me calmer.

« Non, je suis pas capable.. je suis pas… pas forte non… »

Et pourtant, il m’obligea à le regarder dans les yeux et imité sa respiration, chose que je fis en même temps qu’il me frotte un peu dans le dos. C’était une vraie chance de l’avoir avec moi car peu à peu, je me sentais me calmer. J’étais toujours fascinée chaque fois qu’il me parlait de son voyage car je trouvais ça impressionnant et je l'admirait beaucoup d’avoir su prendre sur lui et s’améliorer ainsi. Il faut dire que lui son problème de toucher était peut-être réglé mais moi, c’était qu’avec lui et un peu Geane, que j’étais capable d’avoir des contacts physiques. Il voulait ensuite que je pense à un petit paradis, à un endroit où j’aimais être et où je me sentais bien, tout ça… en fermant les yeux.

« J’ai pas besoin de fermer mes yeux parce que c’est avec toi que je me sens bien. »

Je lui fis un petit sourire avant d’avoir le droit à un beau baiser sur ma joue. Ce petit moment m’avait fait du bien et je me sentais mieux pour retourner à l’intérieur et tenter une fois de plus de me rendre jusqu’à mon père. Ce fut une longue montée pour rejoindre l’étage de son bureau. Les portes s'ouvrirent et une charmante dame nous salua aussitôt en nous demandant si elle pouvait faire quelque chose pour nous.

« Est-ce qu’il est possible de voir Mr. Derek Watts? »
« Vous avez un rendez-vous? »

Je secouai négativement la tête.

« Je vais voir ce que je peux faire. »

Je la remerciai timidement avant qu’elle ne quitte pour aller je-ne-sais-où. Je regardai Edward un instant et profita de ce petit moment pour me soulever sur la pointe des pieds et venir déposer un baiser sur ses lèvres. J’avais besoin d’un peu de réconfort et c’était bien le seul à pouvoir m’en donner. On décida d’aller attendre dans la petite salle d’attente. Je regardai attentivement autour de nous, c’était tellement moderne, j’avais rarement mit les pieds dans un endroit pareil. Je tapai un peu du pieds et me redressai lorsque la secrétaire m’informa qu’il allait avoir un instant pour me voir dans quelques minutes à peine. Il avait toutefois une réunion dans une heure donc il n’allait pas pouvoir s’entretenir avec moi longtemps. Au final, ça m’arrangeait. Je glissai ma main dans alle d’Edward de nouveau et ce fut là, les plus longues minutes de ma vie. La secrétaire se leva finalement, nous faisant signe de la suivre. J’avais les jambes tellement faible et puis, mon étirement de l’entre-cuisse aidait pas hein! J’avais le coeur qui me débattait tellement et je commençais encore à avoir la vision bien floue. Par chance, mon petit-ami tenait toujours ma main. La jeune femme devant nous poussa une très grande porte qui s’ouvrit sur un très grand bureau aux grandes fenêtres, tout aussi impressionnant que le reste de l’immeuble à vrai dire. Mon regard pointa un homme, très grand, qui se leva de derrière son bureau pour nous accueillir. Il devait bien se demander ce que deux jeunes gens comme nous fabriquaient ici.

« Bon… jour. » articulais-je un peu de travers en clignant des yeux.

J’avais soudainement très chaud… comme une grosse vague de chaleur qui habitait mon corps tout entier. J’avalai difficilement ma salive et j’eus soudainement tellement mal au coeur. Je n’eus même pas le temps de dire quoi que ce soit que je perdis connaissance. Eh oui… mon petit corps me lâcha d’un coup. Eli aux pays des merveilles : le stress s’était emparé de moi d’une manière beaucoup trop intense.

Family means nobody gets left behind.

Elizabeth, Edward et Derek.

J'essayais de faire de mon mieux pour aider Eli à aller mieux, je ne pouvais que lui donner les trucs que j'avais eu auparavant. Les crises de panique ça me connaissait bien, mais je ne voulais pas qu'aujourd'hui Eli s'en fasse pour cette rencontre, au pire nous pourrions  retourner demain, mais le mieux, d'après moi, c'était d'affronter le tout. Je suis certain que tout allait se passer pour le mieux. Nous nous étions arrêté à un banc le temps que tout passe. Ma petite amie me regarda finalement en souriant en m'indiquant que c'était avec moi qu'elle se sentait bien, je trouvais ça trop mignon de sa part c'est pourquoi je l'embrassai doucement. Je pense que ça avait fonctionné, elle semblait plus calme et détendue. Je l'encouragea à nouveau et elle accepta de foncer. Une fois dans l'édifice nous prîmes l’ascenseur. Une fois au dernier étage, une secrétaire se trouvait derrière un grand bureau, c'était vraiment impressionnant comme endroit. Elizabeth demanda à voir son père, mais il est vrai que nous n'avions pas rendez-vous, ça allait peut-être être un problème. La secrétaire fut gentille pour essayer de nous faire voir Derek Watts rapidement. On fut conduit dans la salle d'attente et je savais que c'était stressant pour elle.

- Ça va bien aller, c'est déjà bon d'être ici!!!

On ne pouvait pas reculer si près du but quand même. Puis, enfin, on fut conduit au bureau de son père qui se leva en nous voyant. Mon dieu, il était super bien bâtit cet homme. Je n'arrivais pas à voir de ressemblance avec Elizabeth. On avait avancer pas trop loin du bureau et Eli salua gentiment l'homme devant nous, mais je la sentie faiblir et elle s'écroula sur moi et j'eus le temps à peine de la retenir pour éviter qu'elle ne heurte le sol.

ELI!!!! ELI!!!!  

La secrétaire resta surprise et s'écria qu'elle allait chercher de l'eau. Je dois bien l'avouer, j'étais en train de paniquer parce que ma petite amie venait de s'évanouir. Tout le reste m'importait peu. La secrétaire revient avec une serviette trempée et je la lui déposai sur le front. Ça eut un bon effet car, je vis les beaux yeux bleus de ma petite amie s'ouvrir de nouveau.

- Eli... tu reviens? Ça va? Tu t'es évanouie... tu sais où nous sommes?

J'avais vraiment peur qu'elle s'évanouisse à nouveau si elle savait où nous étions. Je me demandais alors si ce n'était pas mieux de sortir? Mais il était sans doute trop tard, on venait de faire toute une scène devant un grand entrepreneur qui était son père et qui n'avait pas beaucoup de temps à nous accorder.

- Excusez-nous Monsieur!

Je ne savais pas trop si je devais parler à la place d'Eli ou non. Je relevai la jeune femme pour l'emmener directement dans un fauteuil devant le bureau de son père. J'espérais qu'il serait compréhensif parce que mon petit caractère allait sortir.

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Elizabeth, Edward et Derek.

Édit fausse manoeuvre de ma part, et j'ai fait supprimé le poste, Sorry

Family means nobody gets left behind.

Elizabeth, Edward et Derek.

Pathétique. Je l’avais toujours été bien honnêtement, mais là… j’avais tapé le fond de la stupidité en étant si faible que j’avais juste, littéralement tombé dans les pommes. À qui est-ce que ça arrivait dans la vie tout ça hein? Comme si j’en avais pas assez de gérer mon stress, il fallait que ce dernier s’empare tellement de moi que je doive également vivre avec la honte que j’allais avoir en reprenant conscience. Edward avait été un amour, il avait tenté de me calmer du mieux qu’il le pouvait mais rendu là, je ne pensais pas que je pouvais être en mesure de garder le contrôle sur la situation. J’allais rencontrer mon père, le seul parent qui me restait et qui ignorait mon existence. La dernière image que j’avais c’était l’imposante carrure de mon père biologique devant moi avant que je ne perde totalement la carte. Edward à la base, était largement plus grand que moi mais ça, c'était rien comparativement à Derek Watts.

Mes yeux clignèrent à quelques reprises, reprenant doucement conscience de la situation. J’eus un petit choc, me redressant d’un coup en regardant autour de moi avant que le voix de mon amoureux ne me calme.

« Ça va… je crois. »

Je n’avais mal nul part en tout cas. Comme quoi la chute n’avait pas été drastique mais à être dans les bras de mon petit-ami, je pensais bien qu’il avait été en mesure de me rattraper à temps. Je me laissai transporter jusqu’à une chaise un peu plus loin, n’ayant pas trop conscience des voix autour de moi. J’étais encore énormément étourdie mais peu à peu, ça me revenait.  J’enlevai le linge de mon front, me redressant un peu dans la chaise en voyant le mini festin qui s’offrait à moi. Mais encore là, je n’avais pas faim du tout. J’avais l’impression que j’allais être malade. Je devais d’ailleurs me concentrer pour ne pas que ça se produise. J’avais assez fait un petit drame en perdant connaissance, j’allais pas non plus me vider un peu partout ici. Silencieuse, j’observais un peu les alentours avant que Derek ne s’installe à son bureau, devant moi. Je pouvais plus clairement le voir, c’était un homme imposant mais sa bouche me troublait… pourquoi est-ce qu’elle était bleue au juste? Est-ce que c’était ma tête qui me jouait des tours après cette perte de conscience? Va savoir. L’homme d’affaire voulait en savoir plus sur nous, mentionnant au passage que lui, n’avait guère besoin de se présenter à nous… naturellement! On en connaissait déjà beaucoup sur lui, même plus que lui-même à vrai dire car jusqu’à maintenant, il ignorait encore tellement tout. Il ne se doutait pas encore que sa vie allait changer à partir de maintenant. Enfin, ça c’était s’il allait éventuellement m’accepter dans sa vie.

« Je suis Elizabeth… hum, et ça… c’est.... » dis-je en tournant la tête vers lui pour le regarder un petit moment pour le laisser se présenter comme il le voulait. Le regard d’Ed se fondit dans le mien suivit d’un petit hochement de tête comme pour me pousser à continuer.

Je pris une grande respiration, me penchant vers le bureau afin de boire une gorgée du verre d’eau qui y reposait spécialement pour moi. J’avais la gorge tellement sèche et l’estomac noué.

« J’ai… enfin, je suis la fille de Judith Blake… c’est… c’était une athlète olympique en patinage artistique, ça doit bien vous dire quelque chose? Ça fait environ… 22 ans… »

Ça devait clairement lui dire quelque chose parce que premièrement, il avait couché avec elle pour… que je sois là maintenant et ensuite parce qu’il avait soutenu financièrement ma mère pendant ses compétitions en tant que commanditaire pendant plusieurs années. Elle avait un grand avenir ma mère dans le domaine. Du moins, avant de m’avoir moi, disons que j’avais compromis ses plans et je me demandais encore pourquoi elle n’avait pas simplement avorté de moi quand c’était le temps question de sauver sa carrière. Je regardai un peu autour de moi avant de m’adresser à Edward.

« T’as vu… le dossier? Je crois que je l’ai oublié dans la salle d’attente... »

Après tout, c’était un élément clé pour la suite des choses. Edward se leva pour aller à sa recherche, me laissant un bref moment seule en compagnie de mon père. Je jouai nerveusement avec mes mains, essayant par tous les moyens de ne pas le regarder dans les yeux même si l'envie de l'observer continuellement était forte.

« C'est... un très beau bureau que vous avez là... » déclarais-je en sentant son regard rivé vers moi comme s'il voyait un peu ma mère. Il faut dire que je lui ressemblais comme deux goutte d'eau. Surtout qu'ils s'étaient connu à l'âge que j'avais maintenant. « Désolée... pour l'incident...la perte de conscience... j'ai... enfin. Je sais pas ce qui s'est passé... »

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Elizabeth, Edward et Derek.

Tout commençait très mal, je ne pensais pas qu'Elizabeth s'évanouirait comme ça devant lui. Je me sentais mal pour elle, on aurait peut-être dû attendre un autre moment pour y aller, j'avais bien vu qu'elle était très anxieuse. Heureusement, Eli ne resta pas évanouie bien longtemps, la secrétaire de Derek Watts s'était dépêchée pour aller chercher une serviette humide pour la lui mettre sur son front. Ça allait aidé. Je fus soulagé de l'entendre parlé pour me dire que ça allait... J'imagine qu'elle était encore sonnée, mais c'était une question de temps. Son père alla ouvrir son frigo pour en sortir des sandwichs et des tomates, on pouvait se servir! J'étais un peu troublé par ses lèvres bleues d'ailleurs, c'était étrange pour un homme comme lui. J'aidai ma petite amie à se relevé et prendre place sur une chaise. Puis, je pense que Mr. Watts voulait savoir ce qui nous amenait vraiment ici parce qu'on ne se connaissait pas encore. C'était normal, j'espérais qu'Eli ne flanche pas encore une fois. D'abord ma copine se présenta et me laissa se présenter à son père.

- Je suis Edward Keller, je suis le petit ami d'Elizabeth, j'ai décidé de l'accompagner aujourd'hui pour vous.. dire ce qu'elle a à vous dire. Je me tournai vers Elizabeth. Allez, tu lui dis ou c'est moi?

Eli voulu le faire alors je la laissai donc expliqué qui elle était vis à vis de lui. Maintenant, il ne restait plus qu'à voir comment Mr. Watts allait prendre le tout. Soit il l'acceptait, soit il la rejetait. J'espérais vraiment qu'il comprenne bien la situation et qu'il reconnaisse qu'elle est sans aucun doute sa fille. Eli me dit alors qu'elle avait oublié le dossier... Comment ça se fait d'ailleurs oublier un dossier aussi important? Je me levai alors pour aller le chercher. Je le trouvai en dessous d'une chaise dans la salle d'attente, je le ramassai avant de repartir vers le bureau de Mr. Watts qui était très très grand. Disons que ça avait 4 fois au moins la grandeur de notre appartement. Je rejoignis Mr. Watts et lui tendis le dossier en question de mes recherches sur lui et sur la mère d'Eli.

- J'ai fait de bonnes recherches, je suis détective privé Monsieur, tout concorde, on pourrait prouver le tout par un dépistage d'ADN pour vous le prouvez si vous ne le croyez pas encore... mais tout est là... Votre nom a été cité dans une lettre.

Je pris une grosse respiration parce oui j'étais un peu essoufflé d'être sortit chercher le dossier et lui dire ça... C'était sans doute le stress aussi. Je me plaçai ensuite derrière Eli pour voir la réaction du grand PDG. Il ouvrit le dossier pour constater mon travail, mais pour sans doute regarder les preuves aussi. J'imagine qu'on était pas les premiers à tenter de dire qu'une telle personne était un fils ou une fille. J'étais certain d'avoir fait un travail impeccable.

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Elizabeth, Edward et Derek.

Derek avait fait une merveilleuse rencontre aujourd'hui, deux jeunes gens qui étaient venus le voir à son bureau pour semble-t-il parler d'un sujet très important. Derek ne savait pas encore pour quelle raison. Il était intrigué, curieux d'en connaître le fin mots. « Je suis Elizabeth… hum, et ça… c’est.... »  Le nom ne lui disait rien, après tout c'était aussi un nom des plus populaires. Le garçon a ces côtés se présenta a son tour. ''- Je suis Edward Keller, je suis le petit ami d'Elizabeth, j'ai décidé de l'accompagner aujourd'hui pour vous.. dire ce qu'elle a à vous dire. Allez, tu lui dis ou c'est moi?'' Voilà qui attira son attention. Qu'avait-elle à dire de si important qu'elle souhaite le faire en tête-à-tête. Surtout pour une jeune fille de son âge, cela n'était pas des plus naturelles, car si c'était pour faire affaires, logiquement on déposait un projet avant de voir le grand boss directement.« J’ai… enfin, je suis la fille de Judith Blake… c’est… c’était une athlète olympique en patinage artistique, ça doit bien vous dire quelque chose? Ça fait environ… 22 ans… »  Derek se figea sur place, en effet, cela lui disait vaguement quelque chose. Assez pour que son cœur arrête de battre dans sa poitrine et que lui-même ait un teint bien pâle sur le visage. Judith n'avait pas été une simple athlète qu'il avait accompagné dans ces débuts pour être son commanditaire, mais surtout l'un de ces appuis. Elle avait toujours pu compter sur lui pour l'aider à progresser et il avait toujours été là pour les autres soucis de sa vie privée. Derek n'avait pas été qu'un simple investisseur, il avait été bien plus que cela et avait fournit une présence pour chacune de ces grandes compétitions. Au fils du temps, leur relation était devenu des plus intimes. Une pensée qui donna de très forte chaleur à Derek. Une tension lui monta dans le dos, son corps fut parcourut de très forte dose de chaleur.

''- Oui... en effet...''

Et elle avait dit qu'elle était sa fille? Fille de …. non... 22 ans... il a dû coucher avec elle voilà presque 23 ans avant qu'elle lui dise qu'elle arrêtait toute compétition et lui demandait d'arrêter de le voir. Les raisons avaient toujours été des plus déroutantes, mais comme Derek avait eut une fille dans les mêmes années, il n'avait pas cherché a en connaître davantage, son nouveau rôle de père était des plus prenants. « T’as vu… le dossier? Je crois que je l’ai oublié dans la salle d’attente... » Un dossier? Étrangement, une chance qu,il était assis, car il en serait sûrement tomber sur les fesses. Un tressaut le prit et sa gorge poussa un léger râle aigu.

Edward quitta la pièce pour les laisser tout les deux. Une forte tension était en train de naître.  « C'est... un très beau bureau que vous avez là... »  

''- Je... oui... on s'y habitue rapidement et après quelques mois on n'y fait plus attention.''

Outre, que Violette lui disait souvent de refaire la décoration, justement pour tuer l'habitude de toujours voir le même décor jour après jour. Au même moment, Derek sentit son téléphone personnel vibré et il le tira de sa poche pour en lire le contenu. Son teint squelettique viendra à disparaître. Le message semblait lui avoir redonner un peu de couleur sur les joues, chassant même tout malaise qui avait commencé à le garder. Tout laissa la place à son air ferme. Les mots semblaient le troubler et il jeta un dernier coup œil sur Elizabeth. « Désolée... pour l'incident...la perte de conscience... j'ai... enfin. Je sais pas ce qui s'est passé... »

''- Sûrement, une petite crise d'angoisse et de stresse.''

Chose que lui-même connaissait fort bien et il en faisait très souvent quand les choses touchaient sa vie personnelle. Il se racla la gorge quand Edward reviendra dans la pièce pour déposer le dit dossier devant lui.''- J'ai fait de bonnes recherches, je suis détective privé Monsieur, tout concorde, on pourrait prouver le tout par un dépistage d'ADN pour vous le prouvez si vous ne le croyez pas encore... mais tout est là... Votre nom a été cité dans une lettre. Derek hoqueta, le manque de tact était quelque chose que le garçon semblait avoir. Lui annoncer tout cela, quand il débutait a peine sa lecture. Le problème venait du fait, que même sans le dit dossier qui semblait bien relater les années passés avec Judith Blake et des moments de sa vie plus présent, il savait qu'à un certain moment, la jeune femme et lui avait peut-être été trop loin dans la relation amicale. Derek n'avait pas réellement besoin des preuves, encore faut-il qu'il les aurait plutôt réfuter si dans son esprit ne se trouvait pas la dites soirée. Par contre, il n'avait pas pensé que cela aurait eut des répercussions des années plus tard. Derek feuilleta malgré tout, les feuilles, les coupures de journaux qui dataient de plus de vingt ans.

''- Ta mère était des plus doués dans son domaine. Tu peux être fière d'elle.''

Et lui, pouvait être tout sauf fière. Qu'allait encore penser sa vie, surtout que toute sa vie de paternel il avait pu clamer avoir été fidèle. Que pensera Violette en apprenant qu'elle avait une demi-soeur de son âge? Quelques semaines devaient même les séparer et à cette pensée, Derek se leva précipitamment pour se diriger vers son armoire à boisson. Il en descendit un panneau pour dévoiler une petite cachette à alcool. Le pire, c'était de repenser en même temps au sms qu'il venait de recevoir. Il se calma avant de se tourner vers Edward.

''- Viens me voir, jeune homme.''

C'est fou comme le garçon était vraiment naîf, car il se leva pour venir le rejoindre au bar. Derek se servit un verre d'eau et fixa Edward.

''- Tu es vraiment doué dans ton domaine. Remonter des années en arrière pour des coupures de revues qui ne doivent même jamais avoir été numériser sur le net. Tu peux être heureux, car tu as vraiment du talent.''

L'homme d'affaire lui sourit, mais pas de ces simples sourires amicales, il semblait aller beaucoup plus loin. Dépassant même certaines limites, son ton de voix n'était pas dans de simple félicitation. C'est à peine s'il ne se privait pas d'avoir des petits miaulements de tendresse.

''- Dis-moi, c'est seulement ton amie ou y'a plus, car franchement, t'es vraiment adorable.''

Derek avait des bras immenses, mais surtout des plus parfaits pour venir entourer le corps d'une personne. Sa main se glissa derrière le corps du jeune homme et elle se déposa sur son cher petit fessier qu'il ne se priva aucunement pour venir englober sa petite fesse dans sa large main. Ce n'était pas de ces petites poignets coquines, non, il lui tenait le tout avec une fermeté qui pourrait en dire long sur ces désirs. Edward devait clairement lui être tomber dans l'oeil.

''- T'es vraiment beau garçon. Tu le sais ça? ''  

Et n'importe qui ayant fait des recherches sur Derek saurait que ce genre de comportement de charme était inné chez lui et qu'il l'aurait fait avec la première venue facile d'accès. Derek aimait clairement faire la cour et jouer les magnifiques paons, alors qu'il tente sa chance avec Edward ne devrait en surprendre aucun. Surtout avec les dernières rumeurs comme quoi il était gay.

Family means nobody gets left behind.

Elizabeth, Edward et Derek.

Notre venue ici avait pour but de faire connaître l'existence d'Elizabeth face à son père. Je savais que peut-être ça n'allait pas être facile, mais nous étions ici aujourd'hui et j'allais tout faire pour que tout se passe bien! Je voulais aussi lui montrer des tas de preuves de mes recherches sur lui et la maman d'Elizabeth. Je remarquai qu'il avait été quelque peu ébranlé d'apprendre la nouvelle, mais je pense qu'il allait bien le prendre. Je couru chercher le dossier que j'avais monté dans la salle d'attente, laissant ELi avec son père pendant ce temps. Il se dirigea vers son bar pour ensuite me demander de venir. Je me touchai la poitrine avant de dire "moi?" et il me fit signe d'approcher près de lui. J'étais un peu troublé parce que je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais il me félicita pour mes découvertes sur lui. J'en fut ravi, rare qu'on me félicitait pour mon boulot de la sorte et oui j'en étais fier. Je souris à Mr. Watts et il me demanda si j'étais juste un ami... Pourtant il me semble que j'avais bien dit qui j'étais quand je suis arrivé, mais je n pu pas placer un mot que sa main.... vint se poser sur mes fesses. Sur le coup, je cru à une erreur, mais non!!!! En plus de ça il était en train de dire que j'étais beau garçon. Oh Mon Dieu!!! Je rougis sur place ne sachant pas comment réagir.

- Heuuu... je suis le ptit ami d'Eli... merci.

et je me reculai pour être sûr d'avoir une bonne distance entre nous deux. Je ne sais pas trop ce qui venait de se passer là, mais j'étais tout simplement mal à l'aise. Je ne sais pas si Eli avait tout vu, mais là, je ne savais vraiment plus quoi dire.

- Et alors.... vous avez toutes les preuves.. comme quoi elle est votre fille... Je dois aller aux toilettes... excusez-moi.

Je ne sais pas si Eli allait m'en vouloir, mais je devais sortir pour aller à la salle de bain pour me poser des questions parce que je venais de me faire carrément draguer par le père d'Éli en plus de me faire toucher..... Je me mis un peu d'eau dans le visage le temps que je me calme et je retournai tranquillement, en trainant les pieds jusqu'au bureau de Mr. Watts, je ne sais pas combien de temps j'allais rester là, mais j'espérais ne pas y rester longtemps finalement.

Family means nobody gets left behind.

Elizabeth, Edward et Derek.

Bon, la nouvelle était pas mal tombée. Derek savait maintenant que je n’étais non seulement la fille de Judith Blake mais également la sienne. On s’était prit un peu maladroitement mais disons qu’il n’y avait jamais une réelle bonne façon d’annoncer à quelqu’un être sa fille biologique. J’avais le coeur qui battait tellement vite quand il lisait les recherches de mon petit-ami Je me jouai nerveusement avec mes mains et je prenais de grandes respirations pour éviter de me calmer. disons que je ne tenais pas à tomber dans les pommes de nouveau.  

« Je suis très fière d’elle, oui. »

Et ce fut tout ce qu’il me dit avant de porter son attention sur Edward. Il voulait lui parler plus loin mais… pourquoi? Je fronçai les sourcils en regardant les deux hommes partir un peu plus loin. J’avais toutefois tourné la tête vers eux… Je ne savais pas trop ce qu’il lui voulait surtout que c’était moi qui était venu pour des réponses et visiblement, c’était Edward qui intéressait le plus mon père biologique. Mon coeur s’arrêta de battre en le voyant mettre sa main sur les fesses d’Edward. Au début, je cru mal voir les choses mais non, c’était bien le cas et même s’il était difficile de saisir la conversation, je connaissais mon petit-ami et je voyais son malaise. D’autant plus lorsqu’il fit des pas vers l’arrière pour partir et sortir du bureau. Je me levai d’un coup en ramassant la lettre de ma mère sur le bureau, laissant le restant du dossier à l’homme qui venait de revenir vers moi.

« Ça se fait pas de toucher les gens comme ça…  Je ne comprends pas ce que vous venez de faire mais c’est déplacé… »

Je n’avais plus du tout envie de venir ici, je regrettais déjà beaucoup encore plus maintenant qu’il s’en était prit à mon petit-ami. J’étais pas quelqu’un de nature assumer mais on ne s’en prenait pas à mon amoureux car là, je pouvais facilement devenir méchante - du moins, un peu plus qu’à l’habitude. Mes mains tremblaient et j'étais juste... troublée. Je voulais retrouver Edward le plus rapidement possible.

« Mer... merci pour votre temps mais je crois que nous allons partir. »

J’avais encore du mal à réaliser ce que je venais de voir. C’était quoi son problème? Cet homme était plus que bizarre et j’avais assez donné en harcèlement sexuel dans ma vie.  Je tournai donc les talons comme pour sortir du bureau et au moment où j’ouvris la porte, je fis face à face avec mon amoureux qui ne semblait pas dans son état.

« C’était une erreur, on part. » chuchotais-je en lui prenant la main. « Ça va? Je suis désolée… »

Il n’avait pas à vivre ça, je me ressentais responsable. Je jetai un dernier regard mauvais en direction de l'homme en complet. Je n'aurais jamais dû venir ici. J'aurais préféré ne jamais connaître mon père à savoir que ce dernier était un pervers.