Ma rencontre avec Ulrich avait été quelque peu inattendue. Sincèrement je ne comprenais pas trop pourquoi et comment nous avions pu nous lier d’amitié. Nous n’avions pas le même âge, j’étais bien plus âgée que lui, et donc pas trop de centres d’intérêts en commun … enfin, c’est ce que je croyais au départ. Notre rencontre avait été du à maladresse. En route pour mon rendez-vous avec mon banquier, j’avais renversé mon café sur le jeune homme alors que je regardais un homme jouait du ukulélé dans la rue. Embarrassée je m’étais excusée plusieurs fois. Il m’avait assuré que ce n’était pas grave. Après cette rencontre, nous nous étions revus plusieurs fois et étions devenus amis.

Aujourd’hui, alors que mon réveil me leva de mon lit au son des backstreet boys, je décidai d’envoyer un message à Ulrich afin de l’inviter à venir regarder Harry Potter chez moi. J’avais besoin de compagnie et je sentais qu’il pouvait être un agréable compagnon de film aujourd’hui. Je me suis ensuite levée de mon lit, et je suis partie faire pipi avant de m’habiller en tenue de sport pour aller courir. Dans la salle de bain, et sur un coup de tête, je fis un selfie pour regonfler mon égo que je trouvais un peu faible en ce moment. En voulant attraper mes clés sur la table basse de mon salon, je renversai le pot de confettis qui servait de décoration. Celles-ci s’éparpillèrent sur le tapis. Je soufflai et ramassai le plus gros. L’orang-outan apposé sur le pot me fit sourire et je fus remotivée pour aller courir. Je saisis à nouveau mes clés et partis courir. Après une bonne heure de footing, je rentrai chez moi pris une douche et en moins de trente minutes, abracadabra, j’étais habillée et pomponnée.

Ulrich était arrivé à l’heure et aussitôt nous nous étions posés dans le canapé afin de regarder le film prévu. Prise dans un délire avec mon ami, je laissai échapper mon envie de lui épiler ses jambes. Oui, j’avais peut-être abusée un peu de la bouteille de vin et celui-ci me montai à la tête. Ulrich se mit à rire en me disant qu’il préférerait ressemblait à un orang-outang plutôt que de se faire une épilation.

« Pourquoi les hommes ne s’épileraient pas et nous les femmes si ? Franchement le monde est tellement trop injuste ! » dis-je en levant les yeux au ciel et en lui montrant une de mes jambes parfaitement lisse.

Mon ami changea de sujet en voyant les quelques confettis sur le tapis de mon salon. Je laissai échapper un rire sarcastique en lui faisant la moue. Son téléphone sonna et il répondit. Profitant de cet appel, je me dirigeai vers la cuisine pour y prendre un pot de glace et deux petites cuillères. Oui j’avais envie de faire des excès aujourd’hui et puis, ce matin j’avais couru non ? Je revins dans le salon et tendis le pot à mon ami avec une cuillère.

« Si tu veux de la glace tu te laisses épiler par contre ! »

Je ne lâchai pas le pot de glace alors que la main d’Ulrich se serrait autour de celui-ci. Un sourire machiavélique mais surtout taquin se glissa sur mes lèvres. Je tenais à épiler Ulrich. Franchement faut leur montrer aux hommes ce qu’on subit pour leurs beaux yeux, à eux aussi de faire un peu d’effort non ?

« Aller quoi ! Ca va aller vite. J’ai de supers bonnes bandes de cires ! En dix minutes ce sera fait et on en parle plus ! »

Je m’affalai dans le canapé après avoir lâché le pot de glace pour que mon ami le récupère. Je pris une moue boudeuse alors que voldemort apparaissait à l’écran. Ce mec était vraiment moche avec son nez de serpent !

Je tentais de marchander avec Ulrich mais en vain. Même pour de la glace il ne sacrifierait pas quelques poils. Quel rabat-joie cet homme vraiment ! Je lui donnai le pot de glace tout en affichant un visage boudeur. Il me répondait en anglais pour je ne sais quelle raison. Sans doute se fichait-il de ma tête ? Moi aussi je savais parler une langue étrangère et j’allais donc m’aligner. Avant une imitation de chien il me posa une question qui n’attendais certainement pas de réponse alors je me contentai d’hausser les épaules. Je plongeai ma cuillère dans le pot de glace et mangeai avec gourmandise. Il me lança un défi : pourquoi ce ne serait pas moi qui me ferais épiler ? Il voulait jouer ? J’allais jouer ! Moi je n’avais pas peur de me faire arracher des poils ! Je l’entendis m’appeler par mon surnom absurde dont il m’avait affublé alors que je m’étais rendu dans la salle de bain. Je me dévêtis et enfila un peignoir. Je saisis les bandes de cires et retourna au salon.

« Vuoi giocare? Giochiamo ! » Je tendis les bandes de cire à mon ami qui refusa de les prendre. « Si si lascia percosso … FOXNIGHT ?! » lui demandais-je en le défiant en élevant la voix sur mon surnom comme dans les films. Je fis le cri d’un renard pour accompagner mes propos. «Yah Yah »

Je m’assis sur la table basse qui se tenait en face de mon ami et lui jetai les bandes de cires sur les jambes. Je posai mes jambes sur le bord du canapé et releva le peignoir. Nous pouvions certainement compter le nombre de poils infimes présents sur mes jambes tellement ils étaient peu, au moins le défi serait vite fait.

« E 'facile, è scaldacera banda nelle vostre mani, si apre e si colla. Anche un bambino di cinque anni può farlo! » lui expliquai-je. « HOP ! »

L’épilation de mes deux jambes faites, Ulrich me rappela le défi. Ce n’était juste pas mes jambes que je devais faire mais toutes les zones, même les plus intimes. Il me dit alors de faire tomber le peignoir. Ne voulant pas perdre face à lui, je m’exécutai sans gêne. Je n’avais pas honte de mon corps. Le peignoir tomba sur le sol et je lançai un sourire charmeur au jeune homme dont les yeux se posèrent sur mon corps dénudé.

« Aller petit chevalier Jedi, on n’est pas là pour faire un pique-nique ! Au boulot ! »

Je m’allongeai sur la canapé et Ulrich saisit à nouveau des bandes de cires. L’ambiance avait changé. Ce n’était plus qu’un simple rendez-vous pour un film qui se déroulait maintenant, non c’était devenu beaucoup plus osé. Mais en même temps, ce jeune homme avait voulu jouer et je n’étais pas prête à renoncer. Je pouvais sans dire ses mains douces frôler mon pubis alors qu’il collait les bandes de cires. Je sentais que ces gestes étaient précis, ne voulant surement pas me faire mal en retirant les bandes. Lorsque la première fut retirée je grimaçai légèrement comme si j’étais prise de constipation, mais je me ressaisis bien vite pour qu’Ulrich ne me prenne pas pour une faible.

« T’es doué avec tes mains dis donc » le flattai-je en relevant légèrement ma tête pour croiser son regard.

Je souris et il me le rendit. Le son de la musique rendait les choses beaucoup plus intimes qu’elles ne l’étaient déjà. Discrètement je fis passer ma main sur la sien comme si mon geste était innocent. Il termina son travail et je me relevai pour admirer le tout.

« Beau boulot ! Tu veux pas te réorienter par hasard ? »

Je me mis à rire. Ulrich vint s’assoir à mes côtés. Nos yeux se rencontrèrent à nouveau. Sans trop savoir ce qui me prenait je me penchais vers lui et l’embrassa. Ma main droite passa sur sa nuque pour redescendre le long de son dos. Soudain je me reculai avec un air gêné.

« Oh je suis désolée, je sais pas ce qu’il m’a pris. »

Je rompis le contact en enlevant ma main de son corps. Je ne savais pas ce qui m’était passé par la tête, je ne comprenais pas. Ulrich ne m’attirait pourtant pas plus que ca … Sans doute, peut-être était-ce du au faite que j’étais seule depuis trop longtemps et que l’ambiance était forte agréable et amusante ? Je n’avais pas de ceinture de chasteté et peut-être devrais-je m’en mettre une …

Je ne savais pas ce qui m’avait pris d’embrasser Ulrich en tenue d’Eve, mais apparemment celui-ci avait apprécier car lorsque je m’excusa pour mon geste, il entrepris de m’embrasser son tour. Il me dit avec assurance qu’il savait très bien lui ce qu’il faisait. Cela me fit sourire.

« Alors je retire mes excuses. » dis-je simplement en continuant notre baiser.

Ses lèvres douces caressèrent les miennes. Notre échange devint plus fougueux à chaque secondes qui passait. Mon cerveau ne commandait plus rien. Juste l’excitation et l’appel du sexe commandait mes faits et gestes à présent. J’avais envie de lui et j’étais bien décidé à aller au bout des choses. Mes mains déshabillèrent le jeune homme avec une rapide habilité. Il se retrouva très vite nu, son corps contre le mien.

« Maintenant nous sommes ex-equo. »

Mes lèvres se détachèrent des siennes pour parcourir son cou. Je sentais son membre gonfler. Mes doigts glissèrent le long de ses côtés, le faisant frissonner. Je me sentais désirable et cela me faisait du bien. Après tout ce que j’avais traversait ces derniers temps il était agréable de se laisser aller sans craindre quoi que ce soit derrière. Mes yeux croisèrent les siens. Un sourire satisfait glissa sur mes lèvres. Ma main droite passa entre nos deux corps afin de lui caresser son sexe durcit l’excitation. Je n’avais apparemment pas grand-chose à faire pour le préparer à ce qui aller suivre. Je reposai mes lèvres sur les siennes et échangea à nouveau un baiser passionner. Ma langue se glissa dans sa bouche pour aller jouer avec la sienne. Cet échange eu pour effet de me rendre encore plus incontrôlable.

« J’ai envie de toi, là maintenant. »

Nos corps s’unirent sur un coup de tête, ou plutôt devrais-je dire sur un coup de rein. Cela faisait du bien que de se retrouvé fusionné à une autre personne. Ma vie sexuelle n’avait pas été très trépidante ces derniers jours devais-je avouer. Je me laissai aller au rythme de ses vas-et-viens. Mon désir qui s’était enflammé au moment de notre premier baiser avait grimpé encore plus lorsqu’il m’avait pénétré. J’aimais sentir le poids de son corps sur le mien. Ma bouche parcourait son cou semant ici et là des baisers. Mes mains glissèrent le long de ses côtes pour rejoindre ses fesses.

« Tu sei buono ! » lâchai-je dans un souffle.

Comme si mes mots l’avaient encouragé à y mettre encore plus de cœur à l’ouvrage, il accentua la cadence. Je prenais mon pied comme jamais, si bien qu’en un rien de temps, Ulrich me fit monter au septième ciel. Je sentis l’orgasme prendre possession de moi et Ulrich ne tarda pas à avoir le sien peu après moi. Une fois finis, nous restâmes quelques instants l’un sur l’autre afin de reprendre notre respiration.

« Mi hai colpito ! » (tu m’as épatée)

Je souris et attendis qu’il se redresse pour m’assoir dans le canapé un sourire béat accroché aux lèvres. Le générique d’Harry Potter passait sur l’écran et à ce moment-là, en voyant cela, je ne put m’empêcher de me mettre à rire. On avait largement dérivé du film … !