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 They say music heals everything. (clyde)

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(#)Sujet: They say music heals everything. (clyde)  |   Sam 3 Déc - 23:37


They say music heals everything.
Clyde & Erwan
Erwan se motivait comme il le pouvait, faisait tout un tas de choses pour les autres, parce que ça le rendait heureux et utile. Il avait eu une seconde chance, il était là, à Miami, libre, et il devait en profiter. Et surtout, donner tout ce qu'il pouvait aux autres. C'était dans sa nature, la générosité, l'altruisme. Il ne pensait pas trop à lui, beaucoup aux autres, et ça le rendait heureux. Depuis qu'il s'était installé ici et que sa vie avait repris une forme à peu près normale, à peu près organisée, depuis que ça faisait sens, il avait commencé peu à peu à donner de tous côtés. A l'hôpital, par exemple, il y allait souvent, aussi souvent que possible. D'abord, au tout début, il venait pour les enfants. Erwan avait un talent indéniable pour divertir les petits, il savait comment leur faire plaisir, et ces premières fois avaient été comme une grande révélation. Il venait jouer et chanter, puis les faisait chanter. Et ainsi, au bout de quelques fois, il fut décidé qu'il allait aussi commencer à rendre visite aux adultes. Parce que ce n'était pas réservé aux enfants, de vouloir écouter un peu de musique et d'avoir ce genre de visites. Pourquoi les grands devraient-ils en être privés ? Ce n'était pas juste, et Erwan avait du temps à donner. Et même quand il n'y avait plus de temps, c'était toujours possible d'en trouver un peu quelque part. Alors le voilà qui arrivait devant l'hôpital et mettait sa voiture dans un coin du parking. Il sortit, armé de sa guitare bien à l'abri dans son étui, et se dirigea vers la réception. Là, il salua d'un sourire les secrétaires qui le connaissaient après tout ce temps, et fut accueilli par une infirmière qu'il connaissait aussi, qui à chaque fois qu'il venait lui donnait une liste de patients qu'il pouvait visiter. Erwan, ça ne l'intéressait pas d'enchaîner des visites de deux minutes juste pour en faire un maximum. Il préférait prendre son temps avec chacun, quitte à revenir le lendemain. Dans la liste, il y avait ce patient qu'il n'avait pas vraiment pu rencontrer encore, n'était que passé devant sa chambre et ayant entendu quelques échos. La réponse jusque là, lorsqu'il avait demandé à le voir, avait été non. Il commença alors ses visites, et les deux premières se passèrent très bien, avec deux personnes qu'Erwan avait déjà rencontrées par le passé. Ce fut ensuite qu'il entra dans la chambre de Clyde, après avoir toqué un peu, et offrant au jeune homme un spectacle intéressant : celui d'Erwan, maladroit comme tout, faisant de son mieux pour faire passer sa guitare par la porte. « Salut ! Je suis Erwan, je viens chanter une chanson » il annonça avec un grand sourire, tout en sortant sa guitare et s'installant sur le fauteuil. Sans attendre, il se mit à jouer, puis posa sa voix sur la musique, et chanta ainsi la première chanson. Lorsqu'il arriva au bout, il termina, joua le dernier accord, puis releva la tête vers Clyde avec un grand sourire. « Comment tu vas ? » il demanda, la voix douce, enjouée, mais timide. Il avait beau entrer ainsi dans les chambres d'inconnus, cela ne changeait rien à sa nature timide et réservée. Il avait envie de bien faire, mettait toute son énergie là-dedans, mais il avait toujours un peu peur. Peur des autres, de leur regard, il espérait juste que Clyde soit quelqu'un d'accueillant.

MAY


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(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Mar 6 Déc - 17:31
they say music heals everything
Erwan & Clyde

Cela faisait bientôt une semaine et demi que tu étais allongé sur ce putain de lit, dans cette putain de pièce repeinte en blanc des murs au plafond, en passant par le sol, ainsi que les rebords de fenêtres, et les draps de lit. Ca te donnait la nausée. Et le pire dans tout ça, c'est que tu voulais bouger, te lever de là, marcher, te dégourdir les jambes, sortir de cette chambre ne serait-ce que pour atteindre cette machine à café qui se trouvait au bout du couloir mais tu pouvais pas. Tu avais l'interdiction formelle de bouger. Le seul moment de la journée où on t'autorisait à te lever, c'était lorsque les infirmières venaient te faire prendre ta douche. Alors ça aussi, qu'est-ce que cela pouvait te gonfler. Tu dépendais de beaucoup trop de monde toi qui était de nature indépendante et solitaire. Là tu n'avais pas d'autre choix que d'appuyer sur cette petite sonnette quand tu avais besoin de pisser, ou bien de quoi que ce soit. Quand Savannah ne te rendait pas visite, tes journées se ressemblaient toutes. Heureusement, tu avais pris un abonnement télé, enfin, ta petite amie t'avais prit un abonnement télé, et téléphone, ainsi elle pouvait t'appeler à sa convenance, et toi de même, et tu pouvais également t'occuper en regardant la télé.  Sauf qu'au bout d'un moment, tu en avais ras le cul de tout ça. Tu zappais mais rien ne te convenais. Puis merde, tu avais mal à ta jambe, une douleur vive qui te retournait l'estomac. C'était ça de vouloir faire ton têtu à vouloir te lever seul. Tu te retrouvais dans une drôle de posture, et tu fus obligé d'appeler quelqu'un pour te dépatouiller de cette situation. Evidemment, tu te pris un savon par l'infirmière qui était ta référente. Encore une fois, elle essayait de garder son calme, mais tu sentais bien à l'intonation de sa voix qu'elle en avait assez que tu fasses n'importe quoi, parce que ce n'était pas la première fois que tu essayais de te lever seul, en plus ta jambe valide était faible, et tout engourdie puisque cela faisait plus d'une semaine que tu étais allongé sur ce lit. Et dès que tu te levais, il te fallait l'appuie des infirmières pour ne pas tomber car tu ne tenais pas sur cette dernière. Cela pouvait se comprendre, étant donné que tu ne t'en servais pas, les muscles n'étaient plus aussi réactifs qu'habituellement. Et puis, tu en avais marre de te sentir faible. Il faut dire que tu avais perdu beaucoup de sang ce jour-là. Il fallait laisser à ton corps le temps de se remettre doucement mais surement, ton problème, c'est que tu étais bien trop impatient, et surtout têtu, comme l'infirmière venait une nouvelle fois de te qualifier avant de t'aider à te recoucher, et t'apporter ce qu'il fallait pour te faire pisser. Quand elle quittait la chambre, tu décidais d'éteindre la télé, et de dormir parce que toute façon, il fallait bien tuer le temps, alors bon. Tu posais la télécommande sur la table de chevet à tes côtés et te calais contre ton coussin en fermant les yeux. Seulement voilà, quelqu'un entrait dans ta chambre, au début tu t'attendais à un médecin avec une bonne nouvelle, ou alors ta petite amie, mais vu l'heure cela t'étonnais un peu. Finalement, un jeune homme aux cheveux bouclés essayait tant bien que mal de rentrer dans ta chambre, en effet, il avait une guitare sur le dos, et avait quelques difficultés à trouver la position idéale pour passer dans l'encadrement de la porte. Tu arquais un sourcil interrogateur, avant de légèrement de redresser, mais tes plaies te rappelaient à l'ordre, alors très vite tu te laissais retomber doucement sur le coussin. Je crois que tu t'es trompé de chambre, déclarais-tu dans un premier temps, avant que son prénom ne te fasse tilt, ainsi que le fait qu'il soit musicien et chanteur. Etait-ce vraiment le type dont avait récemment parlé nightmare ? En même temps, des Erwans, ça ne devait pas courir les rues. Alors qu'il se mit à jouer quelques accords, tu attendais qu'il termine pour t'adresser à lui, ignorant sa question. Attends mais t'es la pute dont l'autre vermine de Nightmare parle ? Clyde et la finesse. En même temps, ce mec débarquait de nul part pour lui chanter soit disant une chanson, fin on parlait de Clyde là. Le mec le plus insociable de la planète. Enfin, quand on te connait pas, t'es un véritable connard au premier abord. Il suffit juste de creuser un peu, mais bon c'est rare d'arriver à être dans tes petits souliers. Seul peu de personne y sont parvenues, et encore, avec difficulté. Puis tu n'étais pas vraiment en état de parler à qui que ce soit, même avec les infirmières tu étais désagréable, il n'y a qu'avec Savannah que tu essayais de faire un effort. Qu'est-ce que tu fais ici au juste ? le questionnais-tu, froidement, et simplement. C'est vrai, qu'est-ce qu'il pouvait bien faire dans ta chambre accompagné de sa guitare. Ok, tu devais avouer qu'il jouait plutôt bien, pour avoir fait de la guitare plus jeune, mais bon, pourquoi ici, dans ta chambre en fait ?
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(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Jeu 8 Déc - 1:50


They say music heals everything.
Clyde & Erwan
Il ne connaissait pas Clyde, juste de nom, vaguement. Il l'avait vu sur une liste de patients, c'était tout. Il ne savait pas non plus à quoi il pouvait ressembler, ou l'âge qu'il avait, ou encore les raisons pour lesquelles il se trouvait ici. Il y avait des bruits de couloirs, évidemment, des choses qu'il entendait sortir de la bouche de quelques infirmières, mais rien qui ne répondait à ses questions. Et de toute façon, Erwan n'avait pas les oreilles qui traînaient. Il savait être respectueux et ne pas écouter des conversations qui ne le regardaient pas. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir entendu quelques petites choses. Mais en somme, il ne savait rien de ce Clyde, du patient allongé dans cette chambre depuis une semaine et demi. Il entra alors dans la chambre après avoir effectué ses premières visites, ayant du mal faire passer sa guitare qu'il aurait simplement suffit de tourner dans l'autre sens. Mais enfin, il parvint à passer la porte et à entrer totalement dans la chambre. Il se retrouva face à un jeune homme qui devait avoir son âge à peu près, et lui adressa un sourire, se présentant à lui au moment même où Clyde lui disait : Je crois que tu t'es trompé de chambre. Et non, il était bien au bon endroit, et il partit du principe que sa petite présentation rapide avait suffit à répondre à la question sous-entendue par la remarque de Clyde. Puis, sans perdre plus de temps, il commença à jouer, et vint joindre sa voix à la guitare. C'était une chanson qu'il avait écrite il y a longtemps, une valeur sûre en quelque sorte. Qui plaisait en général. Et lorsqu'il eut terminé, il releva les yeux vers Clyde pour lui sourire une nouvelle fois et lui demanda simplement comment il allait. C'était peut-être une question idiote à poser dans un hôpital, mais si Erwan demandait, c'était parce que ça l'intéressait. Attends mais t'es la pute dont l'autre vermine de Nightmare parle ? lâcha Clyde sans même répondre à la question d'Erwan. Clairement, le jeune homme ne s'était pas attendu à ça, à ce qu'on lui fasse cette remarque aussi... directement, en pleine figure. Il aurait du le prévoir, parce qu'avec le temps, il aurait pu s'en douter, comprendre que les autres trouvaient cela amusant de le déstabiliser, de lui faire du mal, lui lancer des petites piques. Alors Clyde ne le connaissait pas, et il n'avait pas de raison de vouloir du mal à Erwan, mais peut-être qu'il avait tout simplement la tête de quelqu'un qu'on aimait faire souffrir. C'était possible. Il ne détourna pas le regard, le baissa juste un peu, parce qu'entendre ces mots sortir de la bouche d'un étranger, c'était nouveau. Il n'avait pas pris conscience de l'ampleur des choses jusqu'à présent. Il se pinça la lèvre, le regard vers le bas du lit, comme un enfant qui attendait d'être puni. « Mmmh » il acquiesça simplement. Il aurait voulu pouvoir être fort comme devant Orel, et c'était dingue de se dire que face à l'amour de sa vie, il avait pu l'être, mais que devant un inconnu, une personne qui au final n'avait pas d'importance pour lui, il en était incapable. Recroquevillé dans sa coquille. Qu'est-ce que tu fais ici au juste ? demanda Clyde, et il n'y avait rien de sympathique dans sa voix. Erwan et son manque de confiance en lui pensait constamment qu'il n'était pas assez bien pour les autres, essayait sans arrêt de faire des efforts surhumains pour paraître gentil, généreux, sociable. Et là, il aurait facilement pu se décomposer en sentant que Clyde ne souhaitait que son départ. Heureusement, Erwan avait pris l'habitude à force de visiter des patients. Des gens souvent en colère contre le reste du monde, qui avaient terriblement besoin et envie de compagnie, mais qui ne le savaient pas et qui n'étaient que capables d'être désagréables. Alors il releva la tête et le regard, se remplit de courage, et adressa à Clyde le sourire le plus sincère qui soit, se dirigeant vers le fauteuil qui se trouvaient près du lit. « Je joue de la musique pour les patients » il dit simplement, haussant un peu les épaules. « Et toi ? » C'était idiot, complètement stupide, la question la plus conne du monde, qui était sortie de sa bouche sans qu'il ne réfléchisse. Clyde était allongé là, avec une jambe emprisonnée dans un énorme plâtre, et posée par-dessus la couverture. Le reste de son corps était caché par les vêtements qu'il portait, et à certains endroit dépassaient des pansements. Ce furent les bandages à ses poignets qui rappelèrent quelque chose à Erwan. Des bandes qui entouraient très précisément chaque poignet, comme si ceux-ci avaient été entravés. Puis il y avait les petites parcelles de peau, au niveau de son cou et du haut de son torse, dépassant du vêtement. « Il est arrivé quoi à ton cou ? » il interrogea, innocent, parce que lui il avait les mêmes brûlures dans la nuque. Des petites cicatrices de forme circulaire, parfois boursouflées, la peau encore gonflée après tout ce temps, certaines blanches, d'autres rouges. Et là, chez Clyde, il reconnaissait ce que ça pouvait être, une brûlure de cigarette fraiche de quelques jours. Erwan posait cette question complètement indiscrète, sans se rendre compte que ça ne se faisait pas, peut-être parce que lui, si Clyde lui avait demandé la même chose, il aurait répondu sans honte. Parce que quelqu'un s'était amusé à lui écraser sa clope dans la nuque et que Erwan n'en avait plus honte.

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(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Jeu 8 Déc - 20:20
they say music heals everything
Erwan & Clyde

La sociabilité et toi, ça ne faisait pas vraiment bon ménage. Tu avais un problème avec les gens. Moins tu les cotôyais mieux tu te sentais. D'ailleurs, quand tu entendais quelqu'un ouvrir la porte de ta chambre, cela t'intriguais, qui cela pouvait bien être. Tu hésitais entre ta petite amie, et une infirmière. Mais finalement, ce n'était ni l'un ni l'autre. C'était un jeune homme dont tu ignorais l'identité. Ce dernier était encombré par sa guitare et avait visiblement quelques difficultés à entrer dans la chambre. Il faut dire qu'il s'y était prit comme un pied, au lieu de faire passer sa guitare en première, il avait tenté de passer avec sa guitare, autant dire qu'à un moment donné, ça coinçait. C'est alors que tu levais les yeux au ciel, avant de lui rétorquer qu'il s'était trompé d'endroit. En même temps, tu ne le connaissais pas, et tu n'attendais aucune visite, vu ton cercle d'ami, cela n'était même pas étonnant finalement. Et le pire dans tout ça, c'est que cela ne te manquais même pas. Tout ce qui te manquais là, à l'heure d'aujourd'hui, c'était ta liberté, pouvoir sortir comme bon te semble, faire du skate à ton bon vouloir. Cela ne faisait qu'une semaine et demi et pourtant, tu avais l'impression que cela faisait une éternité. Et le pire dans tout ça, c'est quand le médecin te parlait de cicatrisation, puis de rééducation, et tout ceci en mois et non en jours. Mais tu savais pertinemment que tu ne tiendrais jamais la durée recommandée et qu'une fois à l'extérieur, tu ferais n'importe quoi. Enfin, quoi qu'il en soit, là, ton attention était focalisé sur ce jeune homme qui s'était introduit dans ta chambre prêt à te pousser la chansonnade. Arquant un sourcil interrogateur, tu lui demandais qui il pouvait bien être, c'est alor que son prénom te fit tilt. Autant tu ne connaissais pas grand monde, et autant tu te fichais pas mal de ce que pouvait raconter Nightmare, autant ces derniers temps, tu n'avais que ça à faire pour t'occuper, et ainsi tu avais récemment lu son prénom dans l'un de ses articles. Il est vrai que ça aurait pu être n'importe qui, mais des Erwan, il n'y en existaient pas des millions à Miami, puis c'était plutôt un prénom peu commun, du coup tu fis rapidement le rapprochement. Seulement voilà, toi et ton tact légendaire venait en un rien de temps mettre le jeune homme mal à l'aise. Tu pouvais bien le voir quant à l'attitude qu'il prenait. Celle de chassait le regard, d'éviter le tien, et de regarder vers le bas. Le pire dans tout ça, c'est que tu ne ressentais même pas l'envie de t'excuser de ta façon de parler. Il faut dire que tu avais été plutôt direct, en employant un peu trop vulgaire à mon goût. Tu aurais pu être plus gentil, mais en réalité, tu n'en n'avais pas vraiment envie. Tu espérais qu'en ayant réagi comme ça il serait parti, mais au lieu de ça, il restait là, à tes côtés, pensant sans doute que tu avais besoin d'un peu de compagnie, alors qu'en réalité, tu voulais qu'il te fiche la paix, et qu'il se casse lui et sa guitare. Toutefois, curieusement, tu lui demandais ce qu'il pouvait bien faire ici, c'est vrai, comment s'était-il renu jusqu'ici alors que vous ne vous connaissiez pas. C'est le plus simplement possible qu'il te répondit qu'il était là pour jouer de la musique. Non, jure le, comme si tu ne l'avais pas remarqué, mais encore. Genre t'as que ça à faire de tes journées ? le questionnais-tu tandis que ce dernier t'avais retourné la question. Tu le regardais complètement sidéré par sa question. Tu te demandais s'il le faisait exprès ou si vraiment il se posait réellement la question. Non mais t'es con ou tu le fais exprès ? Ca se voit noir sur blanc que je suis là pour le fun, je me suis dis que ça devait être sympa de se retrouver dans la peau d'une personne qui aurait subi un accident, et qui se retrouverait dans l'état dans lequel je suis actuellement ! t'exclamais-tu en soupirant. Sérieusement, comment c'était possible de poser une telle question. C'était sans doute maladroit, mais déjà qu'en temps normal tu n'étais pas quelqu'un de très ouvert, mais alors là, tu l'étais encore moins. T'avais envie qu'on te fiche la paix, mais visiblement, il n'était pas décidé à partir puisqu'il prenait place sur le petit fauteuil positionné à coté de ton lit. Il finit par rompre la glace pour te demander ce qu'était les marques sur ton cou. Instinctivement tu ramenais ta main sur ses plaies recouvertes d'une croûte puisqu'elles avaient enfin séchées contrairement à certaines encore bien fraîches, comme pour essayait de les cacher. Qu'est-ce que ça peut te faire ? T'as pas dit que t'étais là pour pousser la chansonnette ? Je pensais pas qu'en plus t'étais psy ou que sais-je encore. Puis tu réalisais que t'étais vraiment beaucoup trop con. Franchement ce pauvre gars ne t'avais rien fait, il se contentait juste d'essayer de te changer les idées, c'était déjà bien gentil de sa part, donc si tu pouvais éviter d'être aussi désagréable, ça serait peut-être pas mal qu'en penses-tu. Des brûlures de cigarettes, lâchais-tu toutefois, simplement pour répondre à sa question, essayant d'être un peu moins froid, même si t'avais pas nécessairement envie de débattre sur la gueule de ton état actuel.
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(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Ven 9 Déc - 19:43


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Clyde & Erwan
Woops, grillé. Erwan n'avait pas pensé que sa propre histoire serait déballée si rapidement, arriverait ainsi sur le tapis. Il n'avait pas réalisé l'ampleur des choses, mais maintenant il ne pouvait plus rien y faire. C'était dehors, disponible aux yeux de tous, mis en ligne, fait pour être lu. Revenir en arrière était impossible, et si Clyde était le premier à faire une telle réflexion à Erwan, de cette façon là, il se doutait bien qu'il ne serait pas le dernier. Maintenant, tout un tas de gens qu'il ne connaissait pas le connaissaient lui, comme Erwan, le type qui s'est prostitué. Pensaient qu'il avait trompé son petit ami avec son producteur pour faire décoller sa carrière. Et c'était un mensonge, ça, mais bon. C'était la vérité surtout, qui blessait. Et Clyde n'était pas spécialement sympathique au premier abord, sa façon de parler à Erwan n'avait rien de vraiment charmant, et toute son attitude criait qu'il avait envie de bondir de ce lit, d'aller faire quelque chose, d'étrangler quelqu'un, peut-être. Heureusement, Erwan savait prendre du recul, avait appris que les gens avaient pour la plupart beaucoup de fierté, et que se retrouver dans une chambre d'hôpital équivalait à devoir la mettre un peu de côté, cette fierté. C'était un peu comme une bataille de perdue, un besoin d'aide dont on ne voulait pas. Il connaissait un peu ça, Erwan, alors il s'accrochait malgré tout, s'installait sur le fauteuil, répondant à la première question. Genre t'as que ça à faire de tes journées ? Erwan le regarda un peu, ne sachant que répondre. « Bah, je suis musicien chanteur... » il répondit, un peu hésitant, parce que ça lui paraissait évident d'être là, alors que visiblement, Clyde trouvait cette idée complètement incroyable. Et Erwan enchaînait, toujours très maladroitement et sans réfléchir, et retournait la question en demandant à Clyde ce qu'il faisait ici, lui. Et ça ne sembla pas plaire à Clyde. Non mais t'es con ou tu le fais exprès ? Ca se voit noir sur blanc que je suis là pour le fun, je me suis dis que ça devait être sympa de se retrouver dans la peau d'une personne qui aurait subi un accident, et qui se retrouverait dans l'état dans lequel je suis actuellement ! s'exclama le jeune homme, et Erwan baissa encore les yeux, se mordant la lèvre. Il avait été stupide, alors si Clyde voulait s'énerver contre lui, il avait surement le droit. Erwan avait un peu envie de se recroqueviller sur lui-même et de disparaître, parce que celui à qui il parlait avait quelque chose d'intimidant malgré tout. Même là, dans son lit d'hôpital, blessé. Erwan se sentait tout insignifiant à côté de lui. « Pardon » il chuchota en réponse, s'en voulant d'avoir été idiot au point de poser cette question. Il aurait du réfléchir, encore une fois. Pourtant il n'était pas un garçon impulsif, mais spontané, d'une certaine façon, peut-être. Anxieux, au point de précipiter certaines choses, comme s'il courait après quelque chose sans arrêt. Une pause, assez longue, silencieuse, comme pour essayer d'effacer les mots de Clyde, puis Erwan releva les yeux vers lui et laissa ceux-ci se poser sur les brûlures ornant son cou. C'était encore frais, couvert d'une croûte, en début de cicatrisation. La main de Clyde allait se poser sur celles-ci, avant que sa réponse ne sorte de sa bouche. Qu'est-ce que ça peut te faire ? T'as pas dit que t'étais là pour pousser la chansonnette ? Je pensais pas qu'en plus t'étais psy ou que sais-je encore. Et c'était toujours aussi sec, presque violent, et clairement, Erwan pouvait endurer un peu de violence, mais il avait des limites, il était sensible. Un peu trop peut-être. Il prenait tout trop à coeur et n'avait aucune résistance face à des mots méchants ou agressifs. Alors là, se heurtant sans cesse à un mur dès qu'il ouvrait la bouche, il avait un peu envie de pleurer. Il eut même un mouvement de recul, ferma les yeux d'un coup, comme si les mots de Clyde étaient des gestes dirigés vers lui, comme pour se protéger. Des brûlures de cigarettes, répondit tout de même Clyde après un silence, plus calme, plus posé, la voix moins brutale. Erwan hocha la tête, il avait reconnu la forme des blessures, ce à quoi elles ressemblaient. Il se souvenait d'un soir, quelques années plus tôt, dans la salle de bain, nu devant le miroir, en utilisant un plus petit pour regarder le reflet de sa propre nuque dans la glace. Ses doigts glissant tout délicatement sur ces brûlures circulaires, couvertes de croûtes toutes fraiches. Il s'en souvenait comme si ça venait d'arriver, se rappelait la lumière jaune de la salle de bain et la couleur terrifiante que prenait son corps sous celle-ci, son corps encore dépourvu de la plupart des marques qu'il portait à présent. La cigarette dans la nuque, ça avait été vers le début, l'une des premières choses qu'il lui avait faites. Instinctivement, sa main glissa vers sa nuque, ses doigts passèrent au-dessus des petites bosses qu'il avait là. « Moi aussi j'en ai » il dit, sa main bougeant ses cheveux vers le côtés, tandis qu'il se tournait pour montrer à Clyde sa nuque. Il ne les trouvait pas trop moches, ces cicatrices-là, pas comme le reste de son dos ruiné, qui dépassait d'ailleurs un peu de son t-shirt. Alors peut-être que montrer à Clyde ce que ça pouvait donner, quatre ans plus tard, ça pourrait le rassurer sur le fait que ça ne sera pas brun et boursouflé à jamais. Erwan lâcha ses cheveux et se tourna à nouveau pour se remettre en place, avant de plonger sa main dans son sac pour chercher quelque chose. « Tu les as eues comment ? » il demanda encore, toujours au sujet des brûlures, curieux, mais sans penser une seule seconde que cela puisse être indiscret. Il se redressa, la tablette de chocolat qu'il cherchait à présent dans sa main, et il ouvrit celle-ci pour casser un carré et le glisser dans sa bouche, avant d'en briser un autre et de le tendre vers Clyde en le regardant avec ses grands yeux verts.

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(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Sam 10 Déc - 18:15
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Erwan & Clyde

Ce mec était un véritable boulet, il n'y avait pas d'autre mot pour le qualifier autrement. Et rien que son arrivée, et son entrée fracassante dans ta chambre te fatiguais d'avance. Putain mais qu'est-ce que tu avais fait au bon dieu pour te récolter un tel boulet. Tu soupirais prétextant que l'homme en question s'était sans doute trompé de chambre, mais malheureusement pour toi, tu étais l'heureux gagnant du bénévole. Aujourd'hui, c'était ton tour d'écouter le doux son de sa voix, puisqu'en réalité, il t'expliquait qu'il était bénévole dans cet hôpital et qu'il jouait de la musique aux patients. C'était plutôt remarquable et gentil de sa part de prendre de son temps personnel pour venir distraire les patients, en revanche, se pointer dans ta chambre n'était pas une si bonne idée, non pas que tu n'aimais pas la musique, mais tout simplement parce que tu n'étais pas en état e parler à qui que ce soit, ou de voir des gens. Puis tu n'étais pas vraiment d'un naturel à côtoyer du monde. Toi, moins tu voyais du monde, mieux tu te sentais. C'est alors que tu essayais de lui faire comprendre que sa présence te dérangeait, et que tu aimerais qu'il prenne ses clics et ses claques et qu'il se casse de ta chambre, mais visiblement le jeune homme avait décidé de camper là le temps qu'il en aurait envie. D'ailleurs, lorsqu'il faisait preuve de maladresse, tu ne manquais pas de l'achever de part ton ironie. Tu pouvais vraiment être une vermine quand tu le voulais, et parfois, on pourrait imaginer que tu t'en prenais au monde entier de tous les malheurs qui t'arrivais alors que dans le fond, le pauvre bouclé n'y était pour rien, il n'avait pas fait exprès de te retour la question, disons que c'était plus un automatisme que ça, et tu avais sans doute dû le secouer un peu lorsque tu l'avais reconnu comme étant la pute dont Nightmare parlait dans son dernier article, donc cela pouvait se comprendre; Seulement tu étais tellement mauvais et méchant, que tu n'avais pu t'empêcher une nouvelle fois de le recadrer, ce à quoi il s'excusait timidement et d'un air gêné. Tu pouvais bien voir qu'il se sentait con de t'avoir posé une telle question. Quoi qu'il en soit, tu pensais qu'après cela il s'en irait, mais non, il était pire que la peste, il s'accrochait à essayer de te faire parler un peu. A croire qu'il voyait que ce n'était pas ton genre et qu'il s'était donné le challenge d'y arriver. Mais toi, t'avais pas envie de parler, t'avais juste envie de dormir pour que la journée passe plus vite. Seulement voilà, tu voyais bien qu'il te regardait étrangement, analysant une partie de ton corps, comme s'il faisait une fixette sur toi. En réalité, il avait remarqué ces marques dans ton cou, celles de la cigarette. Tu soupirais, n'ayant pas envie d'en parler. Dans un premier temps, tu te montrais une nouvelle fois sur la défensive, à l'envoyer boulet, puis, tu finis par réaliser que tu étais vraiment con d'agir ainsi, répondant simplement que c'était des brûlures de cigarette. Si Erwan t'avais demandé ce que c'était, c'était tout simplement pour te montrer qu'il en avait lui aussi, situé similairement au même endroit que toi. Il ne se cachait d'ailleurs pas pour te les montrer en se tournant légèrement, c'est alors que tu voyais même des traces juste au dessus de son tee-shirt, dans son dos. Tu arquais un sourcil interrogatif, pensant à tes marques de fouet dans le dos qui te faisaient encore sacrément mais malheureusement tu étais obligé de rester allongé. Simple altercation, la personne m'a prit par surprise, et voilà. Tu restais assez distant quant à ce sujet, tu ne te sentais pas de lui parler de tout ce qu'il avait pu t'arriver, heureusement qu'il ne voyait que ces marques là, et non le reste. Dieu merci la blouse de l'hôpital. Et toi, comment tu les as eu ? lui demandais-tu à ton tour, tandis qu'il te proposait un morceau de chocolat. T'hésitais au début, puis tu finis par le prendre de ses mains, pour le manger. Merci, lâchais-tu simplement. C'était bien meilleur que la merde que tu pouvais te taper matin, midi et soir à l'hôpital. Heureusement quand ta petite amie venait, cette dernière t'amenait aussi de bonnes petites choses à manger histoire de te faire plaisir un peu parce que ce n'est pas avec la nourriture d'ici que tu allais prendre du poids, déjà que tu n'étais pas d'un naturel gros mangeur, mais alors là, autant dire qu'il n'y avait pas une assiette que tu rendais vide, tant ce qui t'étais donné était inmangeable.
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(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Dim 11 Déc - 17:42


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Clyde & Erwan
Il y avait des choses que Erwan supportait mal. Comme le fait qu'on lui crie dessus, ou qu'on soit agressif avec lui. Il n'aimait pas mettre les autres en colère, peut-être parce qu'il avait de mauvaises expériences avec la colère, que dans son monde, celle-ci ne présageait rien de bon, juste des choses horribles. Les disputes, ça lui faisait peur, les engueulades ça lui faisait peur. Devoir faire face à des paroles violentes, ça le pétrifiait. Alors il se renfermait, se recroquevillait sur lui-même. Dans certains cas, une boule se formait dans sa gorge, au point parfois de se mettre à pleurer quand il était incapable de retenir ses larmes. Puis parfois, comme il le faisait avec Leo, il arrivait à dresser des murs autour de lui, à juste rester là, stoïque, et encaisser. Et peut-être que ça n'avait rien de sain comme façon de traverser la tempête, mais c'était le seul moyen qu'il avait de se protéger. Peut-être bien qu'un médecin lui dirait qu'il vaut mieux affronter les problèmes, plutôt que s'enfermer dans une bulle et laisser passivement le reste du monde tourner et faire d'Erwan ce qu'il voulait. Il s'en fichait un peu, puis il n'était jamais allé demander l'avis de qui que ce soit. Lui-même ne se rendait  compte de rien, pensait qu'il s'en sortait très bien, et personne autour de lui ne semblait réaliser non plus. Pas même Orel, peut-être parce que Orel était trop amoureux, trop plongé dans son petit univers magique. Et effectivement, quand ils étaient ensemble, tout semblait aller pour le mieux. Tout avait l'air beau. Alors les problèmes d'Erwan, personne ne les voyait, personne n'avait besoin d'en parler. Puis, avec le temps, il était devenu plutôt doué pour les cacher et avoir l'air normal, aussi normal que possible. Avec Clyde, il encaissait, même quand son interlocuteur était totalement exécrable avec lui. Pourtant, Erwan faisait de son mieux pour être gentil, mais Clyde était sans doute de mauvaise humeur. C'était compréhensible, vu qu'il était coincé dans ce lit d'hôpital. Et ce n'était pas une raison pour qu'Erwan baisse les bras, ou pour qu'il le traite avec moins de gentillesse que d'autres patients. Il était sûr que Clyde savait être quelqu'un de sympathique, de tendre, d'amusant, de souriant même. Il n'en doutait pas du tout ! Clyde se décidait donc à répondre à la question d'Erwan, et lui disait que les blessures sur son cou étaient des brûlures de cigarette. Erwan l'avait deviné, il savait à quoi ressemblaient ces blessures-là. A vrai dire, ses expériences lui avaient donné une capacité spéciale pour reconnaître différents types de blessures, et cela pouvait servir dans la vie. La réponse de Clyde le poussa du coup à lui montrer ses propres marques, celles dans sa nuque, similaires à celles de Clyde. De toutes les cicatrices que gardait Erwan, c'était peut-être celles qu'il avait le moins de mal à montrer, à supporter. Les pires... il y avait ce tatouage, le prénom de Leo juste à côté de son sexe, qui n'était pas une cicatrice en soit, mais qui était tout comme. Son dos en lambeaux lui faisait honte parfois, mais les petites marques circulaires sur sa nuque, ça allait. Elles étaient petites, pas trop laides. Elles faisaient partie de lui et il ne les détestait pas complètement. Il demanda ensuite à Clyde comment il les avait eues, ces marques, tout en cherchant dans son sac une tablette de chocolat. Simple altercation, la personne m'a prit par surprise, et voilà, répondit le jeune homme, ce à quoi Erwan fronça les sourcils, fortement troublé par cette réponse. C'était horrible, de se dire que Clyde s'était peut-être simplement promené dans la rue, et qu'une personne mal intentionnée s'était jetée sur lui pour lui faire ça. Ca faisait froid dans le dos, et ça donnait mal au ventre à Erwan. « Oh » fit Erwan, perturbé par tout ça, tout en tendant à son nouvel ami un carré de chocolat. Et toi, comment tu les as eu ? demanda en retour Clyde, tout en prenant le chocolat et en remerciant Erwan, qui lui adressa un grand sourire, très fier de lui avoir fait plaisir avec ce bout de chocolat. « Mon petit ami... Mon ancien petit ami » il répondit, sans entrer dans les détails. Il ne voulait pas trop parler de lui, parce que ce qu'il avait vécu devait être beaucoup moins pire que ce que vivait Clyde. Erwan, il avait été dans une mauvaise situation, mais Clyde, ça lui était juste tombé comme ça, sans qu'il n'ait rien demandé. Il fronça les sourcils en regardant à nouveau le cou de Clyde. « C'est méchant de faire ça. Je comprends pas pourquoi les gens sont méchants » il dit, presque comme un gamin, avec un brin d'innocence, de naïveté, mais tellement sincère en même temps. Puis il sourit un peu à Clyde. « En tous cas tu verras, c'est pas trop moche quand ça vieillit, les miennes, ça va. J'suis sûr que toi aussi. Puis tu peux faire un tatouage dessus si tu les aimes vraiment pas du tout ! J'ai fait des tatouages sur certaines... » Pas sur sa nuque, mais sur ses bras, son torse, là où les marques le dérangeaient à force de les voir sans arrête dans le miroir. Erwan comprenait que Clyde ne soit pas trop d'humeur à rire et être gentil, il comprenait que certaines personnes avaient besoin de faire un effort pour être sympathique. La gentillesse ne leur était pas spontanée. Il comprenait tout à fait, et n'en voulait pas à Clyde. Mais il espérait un peu rendre sa journée un peu plus belle, et lui tendit d'ailleurs un autre bout de chocolat, en souriant de plus belle.

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(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Sam 24 Déc - 0:26
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Erwan & Clyde

Être ici n'était pas une partie de plaisir. Cela faisait plus d'une semaine que tu résidais dans cette chambre, et si tu n'avais pas le corps tant meurtri que ça, tu aurais surement prit tes jambes à ton cou, et serais parti à grande vitesse. Seulement, là, c'était bien plus difficile, et ton seul divertissement, c'était la télévision, bien que tu commences à en avoir sérieusement marre. En plus, la télé ne bénéficiait pas des chaînes sport comme tu avais chez toi, ainsi, adieu les documentaires sur le monde du skate. Tu te tapais les chaînes universelles, et autant dire que tu n'avais pas vraiment le choix. Mais aujourd'hui, ton divertissement n'était pas ta télévision mais ce jeune homme bouclé, maladroit à souhait, et tu te demandais comment il faisait pour rester aussi calme alors que tu étais odieux avec lui. Toi qui pensais que lui parler comme ça le ferait fuir, en réalité, ce dernier restait, poussant même la chansonnette. Mais il fallait avouer qu'il jouait plutôt bien de la guitare, et avait une jolie voix. Seulement voilà, tu étais tellement con que même ça tu ne l'appréciais pas. Oh non, toi, tout ce que tu voulais c'était être seul alors que s'il était là, c'était uniquement pour te changer les idées, et t'aider à ce que tes journées soient moins longues, ennuyantes et déprimantes. Disons qu'il essayait d'égayer un peu ta journée, et toi, au lieu de le remercier, tu te montrais si désagréable avec lui. D'ailleurs, c'est comme s'il faisait abstraction de ton attitude en restant ici. On aurait dit qu'il se fichait royalement que tu agisses de la sorte avec lui, il en venait même à s'intéresser à toi. En effet, ses yeux étaient tombés sur tes brûlures dans la nuque qui avait attiré son attention. Evidemment, il n'avait pu se retenir de te demander ce qu'il t'était arrivé. Mais toi, tu n'avais pas envie d'en parler, tu n'avais pas envie de ressasser toute cette histoire, tu voulais essayer d'oublier, de passer à autre chose, bien que cela te hantais. Tu jouais les gros durs, et ne souhaitant par en parler, tu écourtais la conversation en répondant tout simplement que cela t'étais arrivé au court d'une simple altercation, si seulement il savait. Tu ne préférais pas, et puis, si tu disais la vérité, il serait peut-être amené à te conseiller de porter plainte contre cette fille, mais tu ne voulais pas faire ça, tu ne voulais pas en arriver là, parce que ta petite amie s'était chargée de s'acharner sur la gachette et ainsi de tirer à plusieurs reprises sur la jeune femme, donc tu te voyais mal porter plainte après la tortionnaire, sachant pertinemment que ta copine risquait gros. Tu ne pouvais pas te permettre de mettre la liberté de ta petite amie en jeu, donc tu préférais laisser croire n'importe quoi à n'importe qui. Et puis de toutes les façons, tu portais cette blouse qui cachait la majorité du plus gros donc bon. Pas besoin de s'expliquer plus longtemps. Cependant, comme Erwan avait les mêmes marques, tu lui demandais à son tour comment il les avait eu, c'est alors qu'il t'expliquait qu'elle venait de son ex petit ami. Et tu pouvais sentir à sa façon de parler que lui non plus n'avait pas vraiment envie de s'éterniser là dessus, alors tu respectais. D'accord. Tu aurais très bien pu ne rien répondre, mais bon, il avait quand même prit la peine de te dire de qui cela venait, donc tu ne pouvais pas faire comme si de rien était. Erwan te tendait un carré de chocolat, sans doute en guise de réconfort. Tu hésitais car tu n'avais pas très faim, mais tu acceptais malgré tout, attrapant ce dernier pour le porter jusqu'à ta bouche. C'est alors qu'Erwan reprit, sans doute outré par ce qu'il t'était arrivé. Autant habituellement tu méritais ce qu'il t'arrivais, autant pour une fois, et je crois bien que c'était la première fois, tout ce qu'il t'était arrivé n'était par mérité. Cette personne avait été persuadée que tu y étais pour quelque chose dans l'agression de sa meilleure amie, alors qu'en réalité, tu n'y étais strictement pour rien, et puis autant tu avais une tête de con, autant jamais tu ne t'en serais pris à une fille, et encore moins physiquement, tu n'étais pas un lâche de ce côté là. Tu trouvais cela tellement lâche de s'en prendre à une fille. Quoi que Anteynara t'avais prouvé qu'elle était une fille capable de se défendre, mais bon très souvent les filles ne font pas le poids face aux hommes, et c'est pour ça que les hommes en profitent. Hors toi ce n'était pas ton genre bien que tu ai bon nombre de défauts. Il essayait en vain de te rassurer, à propos de tes cicatrices, s'il savait combien tu en avais sur le corps, il serait bien surprit. Toutefois à sa façon de parler, tu pouvais bien sentir qu'il avait du vécu et des connaissances là dedans. Ainsi, tu arquais un sourcil, avant de lâcher Ca sent le vécu ça. Tu as beaucoup de cicatrices ? Où ça ? Soudainement, tu commençais à te détendre un peu, et être plus agréable avec lui, comme si tu réalisais qu'il était le plus à-même de te comprendre, et qu'il n'était pas là pour te faire chier, mais au contraire pour ne montrer qu'il ne fallait pas te lamenter, et qu'il y avait toujours des solutions à tout.
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(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Mer 28 Déc - 3:13


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Clyde & Erwan
Erwan trouvait ça complètement terrifiant. Se dire que les rues n'étaient pas sûres, qu'à tout moment, là-dehors, un cinglé pouvait sauter sur quelqu'un et décider de s'en prendre à cette personne. Il n'arrivait pas à se faire à cette idée, celle qu'il y avait des personnes mal intentionnées partout, pas seulement à Los Angeles, pas seulement dans son passé. Il n'arrivait pas à accepter que le mal puisse exister de partout, et qu'il puisse tomber sur n'importe qui. Clyde, il semblait être un garçon gentil. Peut-être un peu silencieux, et pas très commode, mais gentil, avec un bon fond. C'était l'essentiel, tout le reste ce n'était que de l'apparence, et ça ne comptait pas vraiment pour Erwan. Il avait fini de se faire du mal pour rien, de s'inquiéter de choses inutiles. Lui, il voulait juste être gentil et généreux avec ceux qui l'étaient aussi. Ca lui suffisait pour être à peu près heureux. Il avait eu trop mal, et avait vu trop de mauvaises choses pour souhaiter en répandre lui-même. Ce n'était pas son genre. Et parfois, il s'en voulait d'avoir envie secrètement de faire du mal à certaines personnes qui lui en avaient fait. Il s'en voulait un peu de souhaiter que Leo soit mort, il s'en voulait terriblement d'avoir voulu faire mal à Orel avec des mots, ce jour-là dans le bureau. Mais parfois, c'était un peu inévitable, il était humain après tout. Seulement voilà, Clyde ne lui avait fait aucun mal, au contraire, il était surement très charmant, et d'ailleurs, après des débuts difficiles, il finissait par accepter doucement l'arrivée imprévue d'Erwan. La réponse à la question concernant les brûlures révolta un peu Erwan, tout autant qu'elle l'effraya, et le rendait triste pour son nouvel ami. Alors, il lui présentait ses propres cicatrices, les marques similaires dans sa nuque, avant de lui offrir du chocolat. C'était bien le chocolat, ça mettait toujours tout le monde d'accord, ça faisait sourire, et ça donnait un peu de joie. M'enfin, Clyde ne devenait pas beaucoup plus souriant même avec un carré de chocolat entre les dents, mais Erwan ne perdait pas espoir malgré tout. Il répondait à la question de Clyde concernant ses brûlures, n'hésitant pas à lui dire la vérité, mais ne s'étalant pas sur le sujet. Ce n'était pas vraiment qu'il n'avait pas envie, et si Clyde avait demandé, il en aurait parlé, mais c'était une histoire compliquée sur laquelle il n'avait jamais encore réussi à mettre de mots. En parler à Orel avait été compliqué et il l'avait fait impulsivement, pour le blesser. Là, ce serait différent. D'accord. répondit tout simplement Clyde, et Erwan ne s'attendait pas à plus de sa part, alors il lui sourit simplement. Peut-être que Clyde le trouvait nul, qu'il le prenait pour un idiot d'avoir débarqué ainsi et de lui parler si simplement, et au fond, malgré sa naïveté, Erwan savait que beaucoup de gens pensaient ainsi de lui. Mais au moins, il avait trouvé comment ne pas avoir trop mal, et c'était en restant innocent. Ca lui convenait. Il ouvrait encore la bouche pour donner son avis sur ces personnes qui s'en prenaient gratuitement aux autres, puis continua en essayant de rassurer Clyde sur ses cicatrices. Erwan les détestait parfois, les siennes, mais la plupart du temps, il faisait juste avec. Elles faisaient partie de lui maintenant, même si Leo avait eu un peu raison. Même s'il avait marqué la peau d'Erwan pour toujours en lui chuchotant que c'était comme sa signature, et que comme ça, Erwan ne l'oublierait jamais. Et c'était vrai, il ne l'oublierait jamais et ses marques resteraient pour toujours. Mais Clyde, il y avait peut-être un peu d'espoir pour lui. Et il semblait être tatoué déjà, alors ça ne devrait pas lui poser de problème de rajouter quelques oeuvres. Ca sent le vécu ça. Tu as beaucoup de cicatrices ? Où ça ? il demanda en haussant un sourcil. Erwan hocha doucement la tête pour répondre à sa question, puis se mordit un peu la lèvre, ne sachant trop par où commencer. Il marqua un temps, hésitant, inconfortable lorsqu'on lui donnait ainsi trop de place pour s'exprimer. « Partout » il fit, d'une petite voix, un peu comme un secret. Il ne savait pas trop si ça se faisait, d'attirer l'attention sur ses marques. Parce que Clyde était là, dans ce lit d'hôpital, il était surement le plus à plaindre des deux, et Erwan ne voulait pas attirer l'attention en lui exposant tous les traumatismes qu'avait subis sa peau. « Tu veux voir ? » il demanda, de la même façon, après un silence, puis il leva un peu les mains et remonta ses manches pour montrer ses poignets et ses avant-bras, qui portaient les marques de Leo et des liens qu'il avait placés plusieurs fois autour des poignets d'Erwan. « » il commenta, avant de lever son t-shirt pour montrer son torse qui portait quelques vagues marques visibles, mais dont le pire était caché sous les tatouages. « » fit-il encore. Puis il se tourna et montra son dos, peut-être ce dont il avait le plus honte, du moins parmi ce qu'il montrait à Clyde, et qui était couvert de marques de ceintures. « Là... il m'a souvent frappé avec sa ceinture, ça fait encore mal des fois quand j'y pense trop » il ne put s'empêcher de dire, en souriant un peu pourtant. Un sourire pas très joyeux mais un sourire quand même. « Puis aussi... là » il finit en désignant d'un geste de main assez vague le reste de son corps, plus particulièrement les zones plus intimes qu'il n'allait pas exposer à Clyde. « C'était pendant trois ans et demi alors il a eu le temps de faire » ajouta Erwan, assez détaché de ce qu'il racontait, se ré-installant au fond du siège, passant même une main dans ses cheveux pour se donner un peu de contenance. Il n'aimait pas parler de lui, se mettre en avant comme ça. C'était un peu gênant. Mais avec Clyde, il avait l'impression de pouvoir parler. Il avait l'impression qu'il pouvait comprendre un peu, et surtout, que ce qu'il disait pouvait vraiment apporter quelque chose. Que d'une certaine façon, il pouvait aider Clyde. Juste un peu, parce que Erwan n'avait pas la prétention de croire qu'il soit d'une réelle aide... mais voilà. Puis peut-être que d'une certaine façon, il avait besoin de parler, peut-être qu'il avait besoin d'un peu d'aide lui aussi, et d'entendre quelqu'un qui avait des problèmes un peu comme les siens. Parce que Erwan aussi avait des choses dont il n'arrivait pas à parler, ou qu'il n'avait dites à personne. « Puis... j'crois que... j'ai aussi des cicatrices à l'intérieur » il dit, en grimaçant, ayant du mal à s'exprimer et à mettre en mots ce qu'il voulait dire. Frottant un peu sa main sur sa poitrine, au niveau du coeur, puis du ventre, comme pour essayer de localiser un malaise, quelque chose de douloureux à l'intérieur de lui. « Ca te le fait aussi ? » il demanda en levant la tête vers lui, les sourcils froncés, vraiment curieux de comprendre. Peut-être que Clyde avait la même chose, que lui aussi il se sentait comme... mélangé à l'intérieur de lui, en désordre, et qu'il pourrait soutenir un peu Erwan et peut-être même l'aider ou lui expliquer certaines choses.

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(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Ven 30 Déc - 11:55
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Erwan & Clyde

Tu n'aimais pas les gens. C'était surement ton plus gros problème. Tu avais du mal à laisser rentrer quiconque dans ton petit confort personnel. Tout ce que tu voulais c'était être seul, encore plus dans cette chambre d'hôpital où tu commençais à y perdre patience. Si ça ne tenais qu'à toi, tu serais déjà sorti, mais les médecins ne voulaient pas te laisser sortir dans l'état dans lequel tu étais car tu courrais certains risques. Personnellement, toi, cela ne te dérangeais pas plus que ça, vu ce que tu avais vécu tu n'étais plus à ça près, mais les médecins avaient été catégoriques, et donc par conséquent tu te devais de suivre leurs indications. D'ailleurs, tu ne voyais pas l'arrivée de Erwan dans ta chambre d'un bon oeil. Tu te demandais bien ce qu'il pouvait faire ici, d'autant plus que tu ne le connaissais pas personnellement, donc tu avais du mal à en saisir le but de sa visite. Mais finalement, au fil du temps qui s'écoulait, tu réalisais qu'il n'était pas là dans le but de t'ennuyer, mais plutôt de te changer les idées. Alors il est vrai qu'au début tu t'étais montré désagréable au possible, parce que ça c'était du grand Van Acker, mais finalement, tu t'en voulais un peu d'avoir agis de la sorte avec lui alors qu'il ne méritait pas autant de méchanceté à son égard. Il faut dire que tu n'y avais pas été de main morte à te souvenir de lui comme étant la pute décrit dans l'un des articles de Nightmare. En plus, tu savais pertinemment comment elle était. Elle avait déjà parlé de toi il fut un temps, tu savais qu'elle n'était là que dans le but de colporter des informations, blessantes et parfois mal interprétées dans le but de nuire à la autrui. Bon ayant une fierté surdimensionnée, tu n'étais surement pas le genre de mec à revenir sur ses positions. Toutefois, tu t'étais quelque peu adouci, d'avantage lorsqu'il se montrait intéressé par tes cicatrices, non pas pour remuer le couteau dans la plaie, mais tout simplement parce qu'il en avait lui aussi, et il voulait tout simplement te rassurer vis à vis de tout ça. Bon après, tu avais déjà bon nombre de cicatrices sur le corps, donc tu t'y connaissais en la matière, mais c'était toujours intéressant de voir comment les autres pouvaient prendre leurs cicatrices, car évidemment chaque cicatrices a son histoire. Tout ce que tu ne voulais pas, c'était débattre de chacune d'elle contrairement à Erwan qui n'avait pas grand mal à te les montrer, et te confier comment cela lui était arrivé. Mais quelque part, tu admirais cette force en lui, il était presque innocent quand il te parlait de tout ça, comme si pour lui c'était plus facile d'en parler que pour toi. En réalité, tes cicatrices n'avaient jamais été un sujet de conversation sur lequel tu t'étais attardé, et très souvent, tu faisais en sorte de changer de sujet afin de ne pas revenir sur les actes du passé. Mais curieusement, tu avais demandé à Erwan s'il avait plusieurs cicatrices, et dieu seul sait qu'il en avait un grand nombre. Partout sur le corps, tout comme toi, il avait les poignets et les avant bras remplis de cicatrices, mais également sur le torse, sauf que contrairement à toi, il avait prit la décision de les cacher par le biais de tatouage, tandis que toi tu ne les avais pas caché par des tatouages, en revanche actuellement c'était tes tatouages qui étaient abîmés suite au coup de fouet dans le dos, et a coupure sur tout ton haut du corps. Tandis qu'il te montrait tout en détails, tu restais silencieux, pensif, car tu l'avais avant tout rejeté, alors que dans le fond, il était doux, gentil, respectueux, un tant soit peu enfantin, mais il ne demandait rien, et peut être que lui aussi ça lui faisait du bien de rencontrer des personnes comme toi pour pouvoir un peu parler de ce qu'il avait vécu, vider son sac, chose que contrairement à lui, tu n'arrivais pas à faire. Lorsque tu voyais ces grandes marques dans son dos, soudainement, tu te souvins de ces coups de fouet que tu avais reçu, et étrangement, tu ressentais des picotements, comme si se souvenir de ça te rappelais le claquement des franges du fouet sur ta peau, lacérant ta peau au passage. Il te sortait de tes pensées en t'expliquant que c'était dû à des coups de ceinture. A quelque chose près et c'était pareil pour tous les deux. Trois ans et demi, c'est courageux, c'est parce que tu l'aimais vraiment ou parce que tu ne savais pas comment te sortir de tout ça, et que tu avais peur de sa réaction ? le questionnais-tu. Bien entendu, c'était assez indiscret comme réponse et s'il se refusait d'y répondre, alors tu le comprendrais et ne chercherais pas plus loin. S'il avait vraiment envie d'en parler, il le ferait de lui-même. Et puis, tu étais le plus à-même de le comprendre puisque tu étais le roi de l'esquive. Il ajoutait quelque chose à laquelle tu te sentais si concerné. Au fait qu'il ait des cicatrices à l'intérieur de lui. Toi aussi tu en avais plus d'une. Et à l'intérieur de toi, c'était un véritable foutoir, un véritable capharnaüm. C'était le bordel. Tu te sentais mal. Mais ça, tu n'en parlais à personne, et tu t'y refusais. Même si par moment tu avais la sensation que tu allais exploser d'une minute à l'autre, tu ne dirais rien. Ouais, ça me le fait ouais, lançais-tu simplement, ne souhaitant encore une fois pas t'attarder sur la chose. En réalité, tu faisais tout pour éviter d'avoir à t'éterniser sur ton sujet. Tu n'avais pas envie de parler de toi, ou bien de ce qu'il avait pu t'arriver. Tu n'y voyais aucun intérêt, et puis, même si Erwan semblait sans doute être la personne la plus apte à te comprendre, tu ne te voyais pas parler de ce qu'il avait pu t'arriver comme ça, naturellement, à quelqu'un que tu ne connaissais que depuis quelques minutes seulement. Et bien que l'on puisse prétendre qu'il est beaucoup simple de parler avec un inconnu plutôt qu'avec quelqu'un qui nous est proche, toi, tant l'un que l'autre, tu n'y arrivais pas. Tu fais souvent ce genre de chose à l'hôpital, venir voir les patients comme ça pour les distraire ? le questionnais-tu histoire de changer un peu de sujet. Parler de quelque chose de plus gai que de vos douloureuses cicatrices et ce qu'elles pouvaient vous rappeler comme mauvais souvenirs. Ca t'es venu comment de faire ça d'ailleurs ? ajoutais-tu curieusement à l'égard du chevelu, en essayant de te redresser, mais malheureusement tu te mis à grimacer suite à tes entailles dans le dos.
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