Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility //-->
 
Le Deal du moment : -55%
Friteuse sans huile – PHILIPS – Airfryer ...
Voir le deal
49.99 €

Partagez

 They say music heals everything. (clyde)

 :: sujets et autres
Aller à la page : Précédent  1, 2

Invité
Anonymous
Invité

They say music heals everything. (clyde) - Page 2 Empty
(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Ven 30 Déc - 20:54


They say music heals everything.
Clyde & Erwan
C'était bizarre, de s'ouvrir comme ça, aussi spontanément, aussi simplement. Pendant tellement longtemps, Erwan avait été tout seul, il avait tout caché, fait en sorte que personne ne pose la moindre question. Surement parce que lui-même, il n'acceptait pas. Puis, comment accepter ? Il s'était fait battre et torturer, de toutes les façons possibles, par une personne à laquelle il avait fait confiance, une personne à qui il s'était donné tout entier, pour la première fois. Et cette personne l'avait pris et réduit en petits morceaux. Il l'avait manipulé, lui avait fait croire que c'était normal que c'était comme ça que ça fonctionnait. Et Erwan avait été bête, naïf, il y avait cru et il s'était laissé faire. C'était ça le pire au final, que tout était de sa faute. Alors comment accepter ? Comment se dire qu'il avait souffert tout ça, et que ça avait été de sa faute, qu'il y avait plongé la tête la première et que même lorsque les premiers signes étaient apparus, même quand il aurait pu se douter et s'enfuir, il n'avait rien compris et était resté... Erwan s'était détesté pour ça, il s'était haï, parce qu'il n'avait pas le droit de se plaindre au final si tout était de sa faute. Et puis, avec le temps, il avait commencé à réaliser que c'était aussi un peu de la faute à Leo, et que ce n'était pas juste qu'Erwan prenne sur ses épaules le poids tout entier de ce qui était arrivé. C'était Leo qui avait fait tout ça, même si Erwan l'avait aidé, en étant naïf et bête. Alors se dire comme ça qu'il n'avait pas été tout seul à se faire du mal, ça lui permettait peu à peu de prendre du recul, d'accepter un peu plus, de s'ouvrir. Ca lui donnait un peu moins honte, en fait. Il montrait ses cicatrices à Clyde, pas toutes, mais une bonne partie de celles-ci, sans associer à chacune une histoire, parce que ce serait une autre étape, ça. En parler ainsi et faire des romans sur ses marques, puis Erwan n'aimait pas tant être le centre de l'attention, il ne se trouvait pas assez intéressant ou important pour ça. Déjà qu'être sur scène le mettait mal à l'aise parfois, le gênait, parce que vraiment... il n'était pas assez exceptionnel pour être mis ainsi en avant. Pas que secrètement, il n'aimait pas ça... être sur scène. Il aimait bien ça même, mais... c'était une sensation étrange quand même. Il expliquait tout de même assez rapidement les cicatrices de ceinture dans son dos, peut-être parce qu'il les détestait vraiment celles-ci et que c'était mieux de les identifier, plutôt que de laisser planer un malaise. Et il termina son inventaire, sous le regard visiblement intéressé de Clyde, qui l'écoutait, ça faisait plaisir ça, en fait... d'être écouté comme ça. C'était gentil de la part de Clyde. Trois ans et demi, c'est courageux, c'est parce que tu l'aimais vraiment ou parce que tu ne savais pas comment te sortir de tout ça, et que tu avais peur de sa réaction ? demanda alors le jeune homme, ce qui surprit un peu Erwan, parce qu'il ne s'attendait pas à des questions, encore moins ce genre de question, mais ça lui faisait plaisir quand même, et il voulait bien répondre. Même si c'était un peu compliqué. Parce que répondre à la question de Clyde... son envie de partir s'était étendue sur ces trois ans et demi, du premier jour jusqu'au dernier, et chaque fois, il avait pensé différemment, alors pour être honnête, il aurait du relater en détails plus de trois années, et ça c'était évidemment impossible. « Parce que j'avais nulle part où aller, et que malgré tout ça, bah... j'avais un toit et à manger, et me faire sauter c'était le prix à payer » il répondit d'abord, parce que de toutes les subtilités, de toutes les variations, c'était le sentiment qui ressortait le plus, qui illustrait le mieux ces trois années passées là-bas. Et d'un côté, c'était exactement ce à quoi la situation pouvait être résumée, ce que Leo lui disait. Que coucher avec ces hommes, c'était sa participation aux dépenses. Ca avait été ça, la justification, au tout début, quand il avait commencé à faire venir des hommes dans la chambre d'Erwan et lui avait ordonné de faire tout ce qu'ils voudraient. Puis après, il n'y avait plus eu besoin de justification. De un parce que Erwan faisait les choses sans chercher, de deux parce que Leo n'avait plus envie de justifier et que les punitions c'était plus simple, de trois parce que les justifications avaient de toute façon été des mensonges, le montant que rapportait Erwan ayant été supérieur à ce qui était dépensé pour s'occuper de lui. « Puis... j'ai commencé à travailler plus, chaque nuit, à faire plus que ce que je devais, pour mettre de l'argent de côté, et quand j'ai eu assez, caché dans ma chambre surtout pour qu'il tombe jamais dessus... bah je suis parti » il ajouta, et ça, il ne l'avait jamais raconté, pas même à Orel. Il n'avait pas parlé de comment il s'était sorti de là, de comment il avait utilisé l'arme de destruction de Leo contre Leo lui-même. Mais à Clyde, il avait l'impression de pouvoir dire ces choses. Clyde comprendrait peut-être un peu. Erwan ne pensait pas qu'il ait vécu les mêmes expériences, autrement il ne l'aurait pas traité de "pute" dès son arrivée dans la pièce. Mais Clyde avait l'air de comprendre qu'on pouvait faire beaucoup de choses difficiles et pas très plaisantes pour arriver à s'en sortir. Ou du moins, il avait l'air de comprendre que parfois des choses horribles arrivaient, et qu'on était obligé de faire avec et de se débattre avec pour continuer. Et du coup, Erwan, plutôt à l'aise avec cet inconnu, s'ouvrait encore et lui parlait de ses cicatrices internes, de celles qu'il avait à l'intérieur de lui et qui le perturbaient un peu plus. Parce qu'il ne les voyait pas, n'arrivait pas les localiser exactement, parce qu'il ne savait pas de quoi elles venaient... pas comme celles de son dos par exemple, qu'il pouvait attribuer à des coups en particulier. Ouais, ça me le fait ouais, répondit Clyde, et ça soulageait tellement Erwan. Il hocha doucement la tête, comme s'il acceptait et prenait en note cette réponse. « Okay » il dit même, satisfait de ne pas être le seul, même si le fait de partager ce sentiment ne l'avançait pas vraiment. Il était content tout de même de parler à Clyde et que celui-ci accorde de l'intérêt à ce que disait Erwan. Ca faisait vraiment plaisir. Il avait presque envie de lui faire un câlin. Il avait définitivement envie, d'ailleurs, mais il allait se retenir, peut-être un peu plus tard... ce serait approprié. Tu fais souvent ce genre de chose à l'hôpital, venir voir les patients comme ça pour les distraire ? lui demanda alors Clyde, ce qui changeait le sujet de conversation... pas radicalement non plus, mais assez pour faire sourire Erwan. Ca t'es venu comment de faire ça d'ailleurs ? ajoutait encore Clyde. Puis, s'il fallait parler un peu de son habitude de venir à l'hôpital, Erwan n'était pas contre, parce qu'il était plutôt fier de cette décision. « D'abord, je venais juste pour les enfants, parce qu'ils sont toujours contents quand on vient leur jouer de la musique, puis ils aiment chanter aussi, et moi j'peux jouer des trucs qu'ils connaissent tu vois, pour qu'ils chantent avec... et après bah j'ai pensé que c'était bête de pas le faire pour tout le monde, parce que les adultes aussi ont le droit à ça, non, tu crois pas ? » il expliqua, avant de lever les yeux vers Clyde pour l'interroger sur ce qu'il pensait lui, de tout ça. Pour Erwan, la musique c'était un peu ce qu'il faisait de mieux, et la seule chose qu'il savait faire. Il était plutôt doué pour composer, était un bon chanteur, et vraiment, ce qu'il faisait semblait plaire ! Il cassa encore un carré de chocolat pour le donner à Clyde, avant de stopper son geste après réflexion, et de simplement lui donner la tablette toute entière avec un sourire sur le visage. « Tu fais quoi comme travail toi ? » il demanda à Clyde, intrigué. Peut-être que lui aussi, il faisait de la musique, parce que Erwan avait un don pour toujours, sans le vouloir ou le chercher, se lier d'amitié avec des musiciens ou des artistes. Ce n'était pas fait exprès, mais au final, les quelques personnes avec lesquelles le contact passait, elles avaient un petit côté artistique.

MAY


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous
Invité

They say music heals everything. (clyde) - Page 2 Empty
(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Dim 1 Jan - 17:37
they say music heals everything
Erwan & Clyde

Contrairement à toi, Erwan avait beaucoup plus de facilité à parler de lui. Tandis que tu restais très évasif quant à toutes tes cicatrices, mais également à ton mal-être, lui n'hésitait pas à répondre à tes questions, n'hésitant pas à rentrer dans les détails. Quelque part, tu trouvais ça courageux de sa part de se confier ouvertement à un inconnu. Peut-être qu'il voyait en toi une personne comme lui, qui avait un lourd passé rempli de mauvaises choses, et puis vos cicatrices, peut-être que ce n'était pas les mêmes, mais vous connaissiez tout deux la douleur. Vous saviez ce que c'était de subir, de vous faire détruire aussi physiquement que mentalement. Très souvent, il était beaucoup plus facile de s'ouvrir à un inconnu, plutôt qu'à un proche. Pour la simple et bonne raison que l'inconnu, on était jamais sûr de le revoir un jour, tandis que les proches, leur regard pouvait changer à notre égard. C'est peut ête pour cette raison qu'Erwan avait trouvé en toi cette facilité à te parler de ce qu'il avait pu vivre. Et effectivement, tu constatais qu'il n'avait pas eu une belle vie. Visiblement, il était longtemps resté sous l'emprise de son ex qui lui avait fait énormément de mal, et toutes les cicatrices sur son corps, visibles ou non venaient de lui. Tu trouvais cela assez horribles. Tu ne comprenais pas que l'on puisse s'en prendre de la sorte à l'être humain. Alors il est vrai que tu t'en étais pris toi-même à certaines personnes. Que des bagarres tu en avais eu, mais ta réaction était toujours justifiée, et étonnamment tu ne tapais jamais le premier. Au contraire, parce que tu savais que si tu tapais le premier, tu étais fautif, alors tu laissais toujours l'autre tapé, pour ensuite avoir une raison valable de te défendre et taper à ton tour. En revanche là, tu avais du mal à t'imaginer que Erwan puisse être fautif, il représentait la paix et la douceur par excellence, c'est pour cette raison que tu avais du mal à comprendre que l'on puisse s'en prendre violemment à une personne comme lui. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il était resté trois ans à supporter tout ça, trois ans de sa vie ruinées par un type complètement tordu. Tu te demandais vraiment comment il avait fait pour tenir autant. C'est alors qui prit le temps de t'expliquer le pourquoi du comment. Et c'était encore pire. Il restait parce qu'il n'avait pas le choix, parce que s'il partait, il n'avait plus rien, c'était le prix à payer pour se faire entretenir. Fort heureusement, il avait réussi à s'en sortir, ça n'avait pas du être évident, mais il y était arrivé, et c'était bien ça le plus important. Je sais pas comment t'as fais, je lui serai rentré dedans moi, lâchais-tu. Mais peut-être que dans le fond, Erwan n'était pas comme toi, il n'était pas du genre à se bagarrer, à aller au front, peut être qu'il était la cible parfaite, la victime facile. Celui à qui on pouvait s'en prendre tout en sachant qu'il n'y aurait pas de retombées. C'était tellement faible de la part de son ex finalement. Tu trouvais cela encore plus faible et lâche de s'en prendre vulgairement à quelqu'un de plus faible que soit. Surtout que même si vos débuts n'avaient pas été glorieux, tu trouvais que Erwan ne méritait pas un tel traitement. Au contraire, il était tellement gentil avec le monde qui l'entourait, même avec toi, il avait persisté à être gentil alors que tu avais été le pire des enfoirés lors de son arrivée dans ta chambre, alors qu'en réalité, il était venu uniquement pour divertir les patients. Et finalement grâce à lui, tu pouvais constater que le temps passait plus vite. C'était d'ailleurs une drôle de rencontre, mais tu apprécierais presque sa présence. Peut être qu'à quelque chose près tu te reconnaissais en lui. Peut-être qu'Erwan était la seule personne à-même de mieux te comprendre. D'ailleurs, tu finis par engager la conversation, ce qui était rare venant de ta part, mais tu le questionnais sur comment lui était venu l'envie de venir apporter une once de bonne humeur et de détente aux patients de l'hôpital. Il est vrai que pour avoir déjà fréquenté bien des hôpitaux, tu n'avais encore jamais eu à faire à une personne comme Erwan. C'est aussi pour cette raison que tu t'étais braqué dès son arrivée, car tu n'aimais pas que l'on puisse venir semer la terreur dans ton confort. En effet, il expliquait avoir commencé par les enfants, ce qui était à ton sens plutôt normal finalement, ils méritaient d'avoir des gens comme Erwan pour venir leur tenir compagnie et leur changer les idées, surtout que certains étaient bien jeunes. Puis ensuite, il ajoutait qu'il ne trouvait pas légitime de priver les adultes d'un tel privilège et que c'est pour cette raison qu'il avait décidé d'intervenir tant chez les enfants, que chez les adultes. Si, tu as raison, d'ailleurs, on est un peu mal parti tous les deux, et ... j'suis désolé de mon attitude face à ton arrivée. Wah. Depuis quand Clyde Ruben Van Acker avait les couilles de s'excuser de la sorte. D'admettre ses erreurs. Etait-ce les médicaments que l'on injectait par transfusion qui te rendaient ainsi ? Non parce que bon, entre nous, on sait tous que ce n'était pas ton genre. Mais à ton sens, tu y avais été un peu fort dès son arrivée, alors que tout ce que Erwan voulait, c'était bien faire les choses. Et qu'il prenait de son temps perso pour faire cette action bénévole. En revanche, voilà qu'il fallait s'y attendre, Erwan te demandait ce que tu faisais comme boulot. J'deale, lâchais-tu en un seul mot. Employant un ton assez discret de sorte à ce que personne ne puisse entendre, car tu ignorais si les chambres étaient suffisamment insonorisées ou non. J'sais faire que ça façon, ajoutais-tu à l'attention de ce dernier. Puis j'ai jamais réussi à tenir un taf. Le dernier que j'avais, j'ai réussi à me faire virer parce que j'étais pas assidu, et que j'venais défoncer au boulot. Tu ignorais pourquoi tu lui confessais tout ça, après tout, tu t'en fichais, tu savais que t'étais bon à rien. A part dealer, tu ne voyais pas ce que tu pouvais faire d'autre. Et puis qui voudrait d'un type comme toi, pas grand monde, et puis, ce n'était pas maintenant, dans cet état que tu allais te trouver quelque chose.
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous
Invité

They say music heals everything. (clyde) - Page 2 Empty
(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Ven 13 Jan - 2:10


They say music heals everything.
Clyde & Erwan
C'était peut-être un peu de sa faute, mais il avait décidé de se laisser respirer, de se laisser vivre. Il ne pouvait pas passer sa vie à s'accrocher des poids, à lui-même, à se ralentir et se mettre des bâtons dans les roues et s'empêcher d'être heureux parce que dans sa tête un peu désordonnée, il s'était convaincu qu'il devait se haïr. C'était horrible de penser comme ça, d'avoir laissé Leo entrer dans ses pensées et lui faire croire qu'il était responsable de tout. Il y avait cru pendant si longtemps, et il y croyait toujours, mais il arrivait peu à peu à mettre ça de côté, pour se permettre de respirer. Parce que ça devenait invivable, tout simplement, de continuer ainsi en traînant ce boulet. Parce que s'il ne faisait pas quelque chose, il aurait fini par exploser ou finir écraser là-dessous. Mais oui, c'était forcément de sa faute et il le savait. Sa faute d'avoir fait confiance à Leo, et sa faute d'être resté, surtout. S'il avait été plus courageux, moins trouillard, il se serait barré. Mais non, il était resté, d'abord parce qu'il voulait se convaincre qu'il avait trouvé quelqu'un qui l'aimerait et que cette personne était Leo, puis il était resté, toujours persuadé, toujours enfoncé dans ce mensonge. Ensuite, il était resté parce qu'il savait que dehors, rien de mieux ne l'attendait. Il se serait retrouvé à la rue, sans rien à bouffer et sans toit sur la tête et alors là... il aurait fini par faire ce qu'il faisait le mieux, ce qu'on lui avait appris à faire pour se faire des thunes vite et simplement. Il se serait posé sur un trottoir, aurait pris un air aguicheur, et aurait fait exactement ce que les clients de la nuit lui auraient demandé. Et voilà, au final, qu'aurait-il gagné ? Le privilège de ne plus se faire taper dessus par son mec, le droit d'être seul au monde sans personne. Puis, il aurait sans doute fini mort quelque part. Dans une ruelle, tué par un client, ou dans une chambre après ne pas avoir supporté le corps d'un autre sur le sien. Ca arrivait ces choses-là. Des garçons comme Erwan, ils en retrouvaient souvent, dans des états divers et variés. Entre ceux qui crevaient de faim ou de froid, de maladie, entre les overdoses accidentelles ou voulues, et les autres qui mettaient fin à leurs jours. Ceux qui se faisaient baiser dans un coin par des malades qui jouissaient en regardant l'autre expirer un dernier souffle, et ceux qui se faisaient baiser et dont le corps finissait par lâcher, tout simplement. Erwan aurait pu être l'un de ceux-là, il aurait fini comme ça s'il était parti, et au moins avec Leo, il avait pu survivre. Parce que Leo lui interdisait de mourir. Même quand il était à deux doigts, même quand c'était tout ce qu'il espérait, c'était interdit. Pas le droit de mourir. Leo l'avait toujours rafistolé pour qu'il puisse servir encore, comme un vieux jean rapiécé. Je sais pas comment t'as fais, je lui serai rentré dedans moi, lui fit remarquer Clyde, alors que Erwan avait terminé quelques instants plus tôt de lui expliquer pourquoi il était resté si longtemps que ça. Clyde ne devait pas comprendre, peut-être qu'il fallait connaître Leo pour comprendre, peut-être que comme ça, c'était impossible. Ou peut-être qu'il avait raison, et que Erwan aurait du lui rentrer dedans, effectivement. Qu'il aurait du lui dire non dès le départ et se battre pour sauver le peu qu'il lui restait. « C'est pas... C'était pas le genre de personne avec qui tu fais ça » il fit doucement. « Il était fort et imposant et... indestructible » dit-il encore. Leo n'avait jamais été quelqu'un de fragile, ou qu'on pouvait impressionner. C'était même ce qui avait plu à Erwan au tout début, cette force qui se dégageait de lui. Leo était solide, et incroyablement intelligent, fabriqué minutieusement, tous les détails s'emboîtant les uns dans les autres pour créer un homme sans faiblesse qui savait exactement où appuyer pour faire mal et pour faire des autres ses pantins. Un être surpuissant, quelqu'un qu'Erwan avait seulement cherché à contenter, pour ne pas attirer sa colère. Et de toute façon, il n'était pas violent lui-même, n'avait pas ce qu'il fallait pour se décider à aller coller un poing dans un visage, ou pour chercher la confrontation. Leo l'aurait réduit en bouillie, il l'avait même fait plusieurs fois. Erwan portait les marques de ses colères, de ses punitions, de ses pulsions et de ses envies de sang, et s'il lui avait réellement tenu tête, il ne voulait même pas imaginer ce qui aurait pu arriver. Non, il s'en était sorti. Il était encore vivant, détail qu'il n'avait pas pensé réalisable pendant longtemps, jusqu'à son retour à New York en fait. Il avait toujours cru qu'il ne connaîtrait plus jamais la liberté, qu'il passerait le reste de sa vie avec Leo, qu'il vivrait avec lui ses dernières années, puis qu'il crèverait. D'épuisement peut-être, ou pendant son travail, ou sous les coups de Leo. Ca lui était arrivé, pendant que son petit ami le torturait, pendant qu'il était attaché au lit à prendre des coups ou allongé au sol, nu et couvert de sang, d'espérer qu'il finisse par le tuer, qu'il se rate, qu'il frappe trop fort ou au mauvais endroit, ou qu'il oublie de prendre soin d'Erwan et qu'il finisse par en mourir. Mais non, Leo était trop doué. Et Erwan savait qu'il ne tiendrait pas, que son corps finirait par lâcher, qu'il ne fêterait pas ses 25 ans, et pourtant... les choses avaient pris une tournure différente. Erwan s'ouvrait encore un peu à Clyde, le questionnait sur ce que lui-même n'arrivait pas à comprendre, à propos de ses maux intérieurs, puis la conversation s'éteignait pour laisser place à un autre sujet, quelque chose de plus joyeux, qui ne demandait pas de parler de choses qui faisaient mal. Erwan lui parla donc de son choix de faire ça, de venir à l'hôpital régulièrement pour distraire les gens, et il finissait en demandant à Clyde s'il ne pensait pas que c'tait une bonne idée. Si, tu as raison, d'ailleurs, on est un peu mal parti tous les deux, et ... j'suis désolé de mon attitude face à ton arrivée. fut la réponse de Clyde, et ça, c'était vraiment trop gentil de sa part. Erwan ne s'attendait pas à ça. Effectivement, au début, il avait eu un peu de mal à se sentir à l'aise avec le jeune homme, parce que ce dernier était resté froid et distant et pas très sociable. Mais wow, Erwan avait vraiment bien fait de s'accrocher et d'être resté. Clyde était quelqu'un d'adorable, il en était certain. « T'es gentil » il lui dit, un sourire sur les lèvres. « Mais t'inquiète pas, c'est oublié. Pis, y'a pire que toi » C'était peut-être l'une des phrases les plus terre-à-terre qui furent sorties de sa bouche. Comme si subitement il avait le recul nécessaire pour juger, pour voir d'un oeil plus objectif le comportement des autres. Parce que là, ça voulait dire que d'une certaine façon il admettait que Clyde n'avait pas été particulièrement charmant. Lui qui préférait se convaincre que tout le monde était parfait sauf lui-même. Enfin, il était étrangement à l'aise avec Clyde, et pourtant ils avaient l'air d'être très différents tous les deux. Avec des points communs, des petits croisements, et ça plaisait bien à Erwan. Curieux, il lui demanda ce qu'il faisait dans la vie après lui avoir offert le reste de la tablette de chocolat. J'deale. J'sais faire que ça façon, ajoutais-tu à l'attention de ce dernier. Puis j'ai jamais réussi à tenir un taf. Le dernier que j'avais, j'ai réussi à me faire virer parce que j'étais pas assidu, et que j'venais défoncé au boulot. avoua Clyde, sans gêne, parce que peut-être qu'il faisait confiance à Erwan, ou alors, il s'en fichait de ce qu'on pensait de lui, de ce que les gens entendaient. Mais il baissait la voix tout de même, ce qui laissait penser que la première option était plus exacte. Erwan le regarda simplement, écoutant ce qu'il disait, ne pouvant s'empêcher de revoir des images de son propre passé dès les premiers mots du jeune homme. La drogue, il n'y avait jamais touché, mais il l'avait fréquentée de près, elle avait été omniprésente dans sa vie pendant plus de trois années. Il avait vu des personnes qu'il connaissait vaguement s'éteindre à petit feu avec de l'héroïne ou de la coke. Il avait vu beaucoup de choses, Erwan, mais dans ce qu'il y avait de pire, c'était peut-être ces quelques "amis", des garçons et des filles comme lui qu'il avait connus le soir et qu'il avait continué de croiser alors qu'ils faisaient leur travail. Des personnes avec lesquelles il avait pu tisser des liens. Des personnes aussi qui s'enfonçaient des seringues dans l'avant-bras, qui avaient continué jusqu'à ce qu'on les retrouve un soir sans vie. Il y en avait eu trois comme ça, puis après eux, Erwan avait arrêté d'essayer de trouver des amis. C'était impossible. Il ne jugeait pas, clairement pas. Même si Clyde était celui qui vendait ces produits destructeurs, même s'il distribuait la mort. Erwan n'était personne pour juger, parce que ses amis avaient été des victimes, mais lui aussi, et pourtant, il avait su résister à l'appel de la drogue. Au lieu de juger Clyde, il avait plutôt un autre souvenir qui lui venait. Un des amis de Leo, un de ceux qui venaient souvent à la maison, un qui dealait et faisait des affaires en tous genres avec Leo... Ce n'était pas le pire, à vrai dire, il avait toujours été beaucoup plus agréable que Leo, et Erwan n'arriverait jamais à effacer de sa mémoire la dernière image qu'il avait de ce type. Son cadavre, laissé dans son appartement, les mains encore liées derrière le dos, un trou de 9mm dans le front, et le ventre ouvert, comme si quelqu'un avait voulu fouiller à l'intérieur. Erwan n'avait pas bien vu, n'avait que vaguement aperçu le corps, parce qu'en découvrant la scène, Leo l'avait de suite entraîné hors de la pièce. Comme s'il se souciait de sa santé mentale et cherchait à le préserver. Mais voilà, Erwan avait connu un seul dealer dans sa vie, et il avait fini comme ça. « C'est dangereux comme métier... non ? » il interrogea en fronçant les sourcils, profondément perturbé par le fait que Clyde puisse vraiment être en danger et qu'il pourrait lui arriver quelque chose. « Je connaissais quelqu'un qui faisait ça. On l'a trouvé mort dans son appartement... des gens lui ont tiré une balle dans la tête... c'est horrible... T'es sûr que tu peux pas faire autre chose ? » il raconta d'abord, très dérangé par cette histoire qui le dégoûtait, avant de demander à Clyde en insistant, si vraiment il n'avait pas une idée de reconversion. Il avait un peu peur pour lui maintenant, si l'autre dealer s'était fait assassiner comme ça, il pourrait arriver la même chose à Clyde... « T'as essayé des trucs ? Peut-être que t'as des dons, tu peux pas savoir sans essayer... si ? » il proposait et questionnait. Il n'était jamais sûr de rien et n'avait pas assez confiance en lui-même pour affirmer quoique ce soit, préférant du coup ponctuer toutes ses phrases de petites questions qui marquaient son doute. Il fallait que Clyde se sorte de cette situation ! Déjà qu'Erwan n'avait pas beaucoup d'amis, il ne voulait pas qu'il arrive quelque chose à son nouvel ami Clyde. Puis, maintenant qu'ils avaient échangé tout ça, il se sentait responsable de devoir faire quelque chose de bien. Il avait envie de faire quelque chose qui puisse aider. C'était comme ça qu'il avait le sentiment de vivre sa vie à fond et de rendre chaque minute utile. « Tu veux essayer la guitare ? » il lui proposa en levant un peu l'instrument, comme s'il attendait sa réponse pour le lui tendre. C'était juste une guitare, rien qui puisse vraiment l'aider, mais si au moins ça pouvait prouver un peu à Clyde que ce n'était pas peine perdue... c'était un bon début.

MAY


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous
Invité

They say music heals everything. (clyde) - Page 2 Empty
(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |   Dim 15 Jan - 19:13
they say music heals everything
Erwan & Clyde

Toi, t'étais pas le genre de personne à te livrer comme ça. Il te fallait du temps, et même quand tu accordais ta confiance à quelqu'un, tu avais du mal à t'ouvrir de la sorte. Parler de ton passé, de ce que tu avais pu vivre auparavant, comme tu avais eu chacune de tes cicatrices, et pourquoi elles étaient arrrivées là, qui te les avais fait. Non, ce n'était pas possible. Et tu ne parlais encore moins de tes sentiments. De ce que tu pouvais ressentir. C'était handicapant parfois, parce que c'était là, au creux de ton estomac, ca bouillait, et par moment, t'avais même l'impression qu'un étau de comprimer la cage thoracique tant ça te prenais de l'intérieur. Mais malgré tout ça, tu ne disais rien, tu gardais tout en toi. Ca te bouffais de l'intérieur, ca te rongeais du plus profond de ton être. Mais c'était comme ça, tu n'avais pas autant de facilité qu'Erwan qui là, était entrain de se confier à toi, de te raconter, brièvement, mais c'était suffisant malgré tout, ce que son ex avait pu lui faire vivre. Visiblement, il avait été horrible et affreux avec Erwan, lui faisant faire des choses qu'il n'aurait peut-être pas voulu faire, mais qu'il était obligé de faire puisqu'Erwan dépendait de cet homme. A sa place, tu répondais que tu l'aurais démonté, mais Erwan rétorquait que ce n'était pas possible, que cet homme était comme il le décrivait fort, imposant et indestructible. Mais toi, tu secouais la tête négativement, n'étant pas d'accord avec lui. Personne n'est indestructible. Tout le monde a ses faiblesses, seulement Erwan n'avait sans doute pas réussi à les percevoir, ou bien avait-il peur de se rebiffer contre cet homme qui semblait avoir prit le desssus sur ce dernier. Quoi qu'il en soit, ça avait été une situation compliquée, à laquelle Erwan avait eu du mal à s'en séparer, et à réussir surtout à s'échapper de l'emprise que son ex petit ami avait sur lui. D'ailleurs, il pouvait en témoigner avec toutes ces cicatrices que lui aussi portait sur son corps. Mais malheureusement pour lui, c'est comme si cet homme était à jamais encré en lui, et que même si Erwan voulait tout faire pour l'oublier, il n'y parviendrait jamais vraiment parce qu'il lui suffirait de se regarder dans une glace pour revoir tout ce qu'il avait pu subir. Un peu comme toi avec cette fille qui t'avais torturé. Même si tu voulais l'oublier, c'était désormais impossible, puisqu'elle représentait chaque nouvelles marques qui étaient imprégnées dans ta peau. Dans le fond, vous étiez mal partis tu les deux, et tu le concevais, parce que finalement, vous vous ressembliez à quelques détails prêt. Vous aviez tout deux un lourd passé, et même si ce qui vous étiez arrivés était différent, il n'en demeure pas moins que Erwan était désormais sans doute la seule personne la plus à-même de pouvoir te comprendre. C'est pour cette raison que tu décidais de t'excuser auprès du jeune homme. Ce n'était clairement pas dans tes habitudes. Peut-être était-ce dû au taux de morphine qui circulait en toi qui voulait te rendre plus doux. Quoi qu'il en soit, ces mots étaient sortis de ta bouche à l'attention du chevelu. C'était drôle de voir combien Erwan faisait preuve d'optimisme. Selon lui, ta réaction n'avait pas été bien méchante, et qu'il y avait pire. Toi à ta place, si t'étais rentré dans une chambre et qu'on t'avait lâché quelque chose dans ce style en plein visage, tu n'aurais même pas prit la peine de rester. Et puis entre nous, tu n'aurais jamais fais ce que Erwan fait. Ce n'était tellement pas ton style. T'étais plutôt insociable, t'aimais pas beaucoup les gens, outre ton petit cercle très restreint d'ami proche. Et Dieu seul sait que tu n'en n'avais pas beaucoup. Tu peux le dire que je suis un con, je t'en voudrais pas, lâchais-tu, parce que c'était bien vrai, t'avais littéralement été un connard avec Erwan alors qu'il ne méritait pas un tel traitement, surtout après tout ce qu'il venait de te confier. Nightmare était une véritable vermine qui vivait de potins à raconter pour détruire la vie des habitants de Miami. Toi même tu avais subi ses foudres, au tout début où avec Savannah c'était confus. Et encore, comparé à ce qu'elle avait pu divulguer au sujet de Erwan, ce n'était rien. Mais bon, tu te sentais con d'avoir agi comme ça avec le chevelu. Il ne méritait pas un tel traitement de ta part. Surtout que tu ne connaissais rien de lui quand il a franchi le pas de la porte. Mais il était tellement doux, qu'il avait déjà oublié ça. Tu ne comprenais pas qu'une personne puisse être aussi gentille. Passer outre la méchanceté gratuite des autres. Toi, en tout cas, tu n'en n'étais pas capable. Il en vint ensuite à s'intéresser à toi, savoir ce que tu faisais dans la vie. Il y avait sans doute quelque chose en toi qui attirait le jeune homme pour qu'il veuille en apprendre plus sur ton compte. Cependant au vue de ce qu'il avait vécu, tu ne te cachais pas pour être honnête avec lui et avouer que tu étais dealer. Bien entendu, ce n'était pas légal, et donc par conséquent, tu avais baissé le ton pour que personne ne puisse vous entendre, et surtout entendre cette partie de la conversation qui pourrait te porter tord. T'aurais très bien pu mentir, comme tu savais si bien le faire, mais, c'était sorti spontanément, sans te poser de questions. Et puis, ce n'était pas Erwan qui allait aller balancer aux flics tes activités illégales. Cependant, il te mit en garde suite à une connaissance qui était dans ce monde là et qui avait fini tué d'une balle entre les deux yeux. Tu savais pertinemment ce que tu risquais en travaillant là dedans. Mais bon,c'était comme ça. Je le sais ce que je risque. Toutes mes cicatrices, tu penses quelles viennent de quoi ? De clients, ou de dealers. C'était vrai, toutes sauf les dernières, les plus violentes, et les plus marquantes surtout. Je suis un incapable. Qu'est-ce que tu veux que j'foute sans diplômes ? Je sais rien faire. Voilà que tu balançais encore ton même discours à Erwan. Le même que tu disais à tes proches. Au moins, t'étais rationnel. Erwan ressemblait à Savannah, dans sa façon d'agir avec toi. Comme s'il était persuadé que tu valais mieux que tel que tu te décrivais. On dirait ma petite amie. Elle aussi elle pense que je suis capable de faire quelque chose de ma vie. Mais de nos jours, quand t'as pas de diplômes, ta vie est vouée à l'échec. Tu secouais négativement la tête. C'était bien vrai. Puis le seul job où le patron t'avais laissé ta chance, t'avais été foutu de tout foutre en l'air. C'était dans tes habitudes ça de toutes les façons. Soudain, Erwan te proposait de faire un peu de guitare. Avait-il autant confiance en toi pour être carrément prêt à te prêter son bébé. Mais.. Je sais pas jouer, avouais-tu à l'attention de ce dernier qui semblait prêt à t'expliquer. Tu te redressais alors en grimaçant parce que malgré tout, tu avais mal dans le dos, sur tes plaies, mais tu voulais essayer. Façon. Tu n'avais rien à perdre. Alors, tu attrapais l'instrument qu'il te présentait, et faisais attention à ne pas trop le plaquer contre toi, car sur le torse, tu étais aussi couvert de blessures. Une fois l'instrument placé, Erwan te montrait comment jouer, en t'expliquant avec les termes techniques et en faisant malgré tout en sorte d'être clair pour que de ton côté tu puisses comprendre convenablement. Et tu essayais, finalement, t'étais pas plus con qu'un autre, et tu passais un moment sur l'instrument. Ca te faisais du bien, ça te vidait l'esprit tant tu étais plongé là dedans, à essayer de réussir ce qu'Erwan te faisait faire. Finalement, tu passais un bon moment avec Erwan, et quand il était l'heure qu'il quitte ta chambre, tu espérais secrètement le voir revenir un de ces quatre.

RP CLO.
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


They say music heals everything. (clyde) - Page 2 Empty
(#)Sujet: Re: They say music heals everything. (clyde)  |  
Revenir en haut Aller en bas
 

They say music heals everything. (clyde)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» « please don't stop the music ! »
»  please don't stop the music !
» « please don't stop the music ! »Léo.
» you are the music in me - april et ugo
» Music's in my soul

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: sujets et autres-