“There is nothing better than a friend, unless it is a friend with chocolate.”

J'avais jamais aimé l'attente, mais je regrettais encore plus d'avoir fait le plancton pour repérer un éventuel trafic à l'intérieur de ce maudit club. On avait eu quelques informations, même si nous n'avions eu que de vagues soupçons avec la situation actuelle, le capitaine nous avait d'emblée assigner le coup. Je trouvais le lien un peu trop gros. Ce club avait peut être profité de la terreur ambiante du neuf ou existait avant mais un nom qui n'était pas des plus prometteurs n'affiliaient pas forcément le tout à une conspiration secrète. Mais les ordres sont les ordres et je me devais de jouer profil bas dans une vieille caisse prêter aimablement par les services de la police de Washington. Je suis bien tranquille, peinard dans ma caisse à siroter mon coca qui n'a plus de bulles quand soudain j'entends frapper à ma vitre. Je sursautes pas vraiment, parce que même si je suis débile, j'sais plus ou moins surveillé mes arrières, ca fait un peu parti de la description du job. Et j'ai vu la silhouette s'approchait sans vraiment de discrétion. Je tourne la tête à son attention, et une femme avec un visage peu amène me fait baisser la vitre pour me demander de sortir. Okay, j'suis peut être un flic, alors c'est peut être la raison pour laquelle malgré mon manque évident d'attirail, je m'exécutes, me demandant si la femme à un souci quelconque. Je suis tout contre ma portière quand une vague d'insulte me parvient en pleine face. - Espèce pervers, je vous vois bien à mater les filles qui passent depuis ma boutique au coin de la rue, vous n'avez pas honte. J'arque un sourcil, et tente de réprimer le sourire amusé qui menace de ne faire qu'accentuer sa rage. Je peux décemment pas lui dire la vérité, que oui, j'mates peut être une fille ou deux en passant mais que je suis surtout là pour surveiller les allées venus de la boite de nuit, même si en pleine journée, elle semble aussi innocente que n'importe quel endroit. Mais l'investigation en interne, ce sera pour plus tard. Je lève deux mains en l'air en signe de défense. - Vous faite erreur, madame ... Je suis simplement entrain d'attendre quelqu'un.  Mais elle ne me croit pas et commence à attirer un peu trop l'attention sur nous, je me pince le nez et cherche une solution pour qu'elle la boucle gentiment et m'évite de foirer une simple mission de repérage. Les mots fusent, et à la croire je suis un dégénéré descendant probablement de Satan, et je me retiens de lui dire qu'elle est probablement une vieille bique un peu trop frustré de ses chapelets. Et heureusement que je suis un mec patient, ca m'évite de me montrer vulgaire, et si ce n'était probablement pas pour le boulot, la situation me ferait plus marrer qu'autre chose.

- Je vous assures que je n'étais pas entrain de reluquer les filles ... D'ailleurs, j'suis gay. Je découvre mes dents dans un sourire, ou se mêle une pointe de provocation. Pas dit que ce ne soit pas encore pire dans son livre de grenouilles de bénitiers, mais au moins elle aura peut être assez peur pour retourner d'où elle vient et me foutre la paix. Ou alors elle va partir sur un long sermon sur comment mon mode de vie va me conduire en enfer et apparemment rien ne la fera taire. Je relève le regard, et croise celui d'une jeune femme qui semble fixer la scène. Je fais un vague salut de la main en sa direction avant de reposer mon attention sur la dame. - Voyez mon amie est là, j'vais dégager rapidos, vous n'avez pas à vous en faire, m'am. En vrai, j'vais juste aller me garer un peu plus loin et me mettre à l'abri des vitrines des pies curieuses qui n'ont rien à foutre de leurs quotidiens que de s'en prendre au premier clown sur qui elle tombe.

C'est à ce moment là que dans un miracle, j'entends un rire familier et lève les yeux pour apercevoir Mia qui arrive à ma hauteur. Sauvé ! Pour de vrai, pas besoin de prétendre.