Ah dealer... Ca faisait parti de ton quotidien. A croire qu'il n'y avait pas un jour qui passait sans que tu te retrouves au beau milieu d'une ruelle à fournir tes clients en drogue, quelque soit la forme de cette dernière. Poudre, cachet, herbe. Tu avais de tout pour tout le monde. Tu avais ta production d'herbe dans une pièce de ton appartement, d'ailleurs si un jour les flics venaient chez toi pour x u y raisons, à mon sens, tu finirais très vite derrière les barreaux. Bon, ce n'est pas ce qui t'inquiétais le plus. En réalité, rien ne t'inquiétais, de la taule, tu en avais déjà fait, bien que personne ne le sache vraiment, car tu n'étais pas le genre de mec à parler de toi, finalement ça ne te faisais pas peur. Puisque tu savais ce que c'était. Bon, il est vrai que tu préférais toutefois ta liberté, mais bon, si un jour tu te faisais prendre, et bien, tu savais que ça serait ainsi. D'ailleurs, tu ne te cachais pas pour fumer de l'herbe qu'importe où tu sois, et là part exemple, arrêté à ce feu rouge, tu terminais de rouler ton joint, puisque de toutes les façons, le feu avait tout son temps visiblement, puis tu portais le filtre entre tes lèvres, pour ensuite allumer ce dernier. C'était sans doute ton troisième de la journée, mais tu en avais tellement l'habitude que finalement, ça ne te faisais plus rien, ou du moins, plus autant qu'au tout début où dès un on te perdait total, maintenant c'était tellement habituel que ça te faisais du bien certes mais ça ne se voyait pas tant que ça, outre tes pupilles complètement dilatées, mais ça, tu n'y pouvais rien malheureusement. Il te tardait d'arriver pour faire le transfert car tu savais qu'à la clé, une grosse somme d'argent t'attendais. C'était sans doute l'un de tes plus gros clients, et l'un des plus fidèle que tu rencontrais ce soir. C'était le genre de type à te prendre tout un tas de substances pour environ 500$. Tu savais combien il y était accro, sans doute pire que toi, et pourtant, Dieu seul sait que si tu n'avais pas ta dose hebdomadaire c'était la fin du monde. Aussitôt tu devenais irritable, à envoyer chier tout le monde pour un oui ou pour un non. Déjà qu'en temps normal, tu n'étais pas la personne la plus agréable au monde, mais alors là, c'était pire.
Plus ton joint se consumait et plus tu approchais de ton lieu de rendez-vous, seulement voilà, tu n'aimais pas trop que tes clients sachent trop de choses sur toi, connaissent ton quartier, ton adresse, ton nom de famille, ou encore ta caisse, et sa plaque d'immatriculation, c'est pourquoi, tu décidais de te garer quelques rues plus loin que là où tu devais te rendre au moins, tu étais sûr que personne ne te verrait. Tu te garais tranquillement dans la rue centrale au nord de la ville, puis tu sortais de ta voiture, tout en terminant tranquillement ton joint. C'est alors que ton portable se mit à sonner une fois. C'était un message. Ton client était là, t'informant qu'il avait un peu d'avance, très bien, toi aussi, et plus vite la transaction serait faite, mieux cela serait. C'est pour cette raison que tu écrasais ton joint contre le mur qui se trouvait à tes côtés et envoyais valser le mégot quelques mètres plus loin. Ainsi, tu marchais en direction de la ruelle où vous aviez justement rendez-vous. Capuche sur la tête, tu finis par le voir adossé contre un mur. Tu t'approchais alors de lui, les mains dans les poches. Le saluant d'un simple raclement de gorge, comme d'habitude, tu lui faisais comprendre que c'était l'argent avant la drogue. Tu t'étais déjà fait avoir la semaine dernière par l'un de tes clients, et tu ne voulais pas que cela se reproduise, c'est pourquoi, maintenant tu étais intransigeant sur tes échanges. Il te plaquait une enveloppe dans la main tandis que discrètement, tu prenais connaissance de l'intégralité de la somme qui se trouvait à l'intérieur, pour être sûr que ce dernier ne t'avais pas entubé de quelques dollars, puis quand tu fus sûr de la somme, tu la rangeais à l'intérieur de ta veste, sortant par la même occasion tout ce dont il t'avait demandé. Une fois l'échange fait, tu t'éloignais de lui ni vu ni connu, et décidais d'emprunter une petite ruelle que tu n'avais pas pour habitude de voir, c'est alors que tu voyais au loin une petite camionnette qui attirait ton attention, ainsi tu t'y avançais tranquillement joint en main, lorsque ton regard se posait sur une jolie silhouette qui en un battement de cil t'insupportais déjà. Mais malgré tout, tu t'approchais de cette camionnette, ignorant quelle type d'activité elle faisait. Laisses tomber, elle est pas bonne au lit, lançais-tu d'un air complètement désinvolte, soufflant la fumée que tu avais contenu quelques instants dans ta bouche, faisant des cercles, impassible. Sur ces mots, le mec en question qui était entrain de draguer subtilement ou non Nevaeh décidait de prendre ses clics et ses clacs et s'en allait. Ca va m'regardes pas comme ça, t'as vu sa gueule, tu m'déçois, lâchais-tu sans pour autant croiser son regard, observant la camionnette dans laquelle elle se trouvait. Tu te sers de cette camionnette comme alibi pour vendre ton corps plus facilement ? Ah vous deux c'était un grand sketch. T'étais une véritable ordure et réciproquement. Vous ne pouviez pas vous voir. Pourtant, vous vous étiez rencontrés récemment, mais il y avait quelque chose qui t'attirais autant qui t'agaçais à son sujet, et tu ne savais pas ce que c'était exactement, peut être le fait qu'elle t'attire autant, et que tu ne supportes pas cela ? Résultat, tu pensais peut être qu'être mauvais avec elle pouvait arranger les choses.