Isaac & Geane

Family time

 Voilà un moment que je n’étais pas sortie de chez moi pour promener Riley. Je me contentai de mes allers et retours chez le kiné et je comptai un peu sur les autres pour s’occuper de Riley sur leur temps libre.  Je me concentrais au maximum sur ma rééducation car je voulais remarcher rapidement seule et pouvoir reprendre une vie normale bien qu’il y ait des séquelles selon les dires de mes médecins. Si je pouvais remarcher, je m’adapterai à tout ça. Pouvoir rester debout sur mes deux jambes était la seule chose qui comptait.

J’étais entrain de donner le petit déjeuner à Riley quand quelqu’un frappa à ma porte, il s’agissait d’Isaac mon cousin.  Je me demandais bien ce qu’il pouvait se passer en le voyant débarquer à une heure pareille. Ce dernier m’annonça qu’il nous amenait moi et Riley au marché de noël. J’avais un peu hésité sur le moment, je lui avais dis de seulement amener Riley, que j’avais des choses à faire mais celui-ci insista et je ne pu que les suivre. J’avais décidé de me séparer de mon fauteuil le temps de la sortie, persuadée que je serais capable de me déplacer avec ma béquille et la poussette en guise d’appui.

Arrivé là-bas, je me rendis compte qu’il y avait quand même  pas mal de monde. Mes yeux arpentèrent les cabanons ainsi que la patinoire avant de se poser sur le village du père noël légèrement plus loin. Oh Riley regarde, c’est qui ? Demandai-je en pointant le père noël du doigt. Je lui lisais pas mal d’histoire le soir mais celle-ci restait sa préférée. Il écarquilla des yeux en essayant de se redresser pour voir correctement. Papa nowel ? Papa nowel !! Lança-t-il les yeux brillant. Je fis un petit sourire à Isaac l’air de dire : On y va ? Ce dernier me connaissait assez bien pour savoir ce que je voulais. Il hocha légèrement la tête en poussant la poussette. Juste une photo ! Lançai-je amusé avant d’attraper son bras pour garder l’équilibre tandis que je m’aidais également de la canne.

Tandis que nous marchions à travers la foule d’un pas plutôt lent, je fis la conversation. Tu comptes faire quoi de beau pour noël ? Tu rentres chez les parents ? Le questionnai-je tout en regardant où je posais les pieds.

Cela faisait un moment que je n'avais pas passé de temps avec ma cousine et son petit bout. C'est pour cette raison que je jugeais que c'était le moment. J'avais tout de même de ses nouvelles par messages, ainsi que par téléphone. Il faut dire qu'avec ce qui lui était arrivé, ça avait été un peu compliqué de se voir, et puis de mon côté avec le travail, ce n'était pas évident non plus. Ainsi, heureusement que la nouvelle technologie existait pour nous permettre de rester en contact et d'avoir des nouvelles permanentes. Seulement voilà, étant en vacances, il était temps de profiter un peu de la famille. Enfin, je comptais lui faire la surprise, donc j'espérais très sincèrement qu'elle soit chez elle quand je m'y rendrais car je n'aurai pas l'air bête si elle n'y était pas. Mais si je la prévenais, ce n'était plus une surprise, donc je me résignais à prier le petit Jésus pour qu'elle n'ait pas eu la quelconque idée de bouger. Ainsi, je prenais le temps de faire mes petites affaires, et quand l'heure arrivait, je grimpais dans ma voiture en direction de chez Geane et Riley. La neige avait cessé de tomber, ce qui était rare ces derniers temps, donc il fallait en profiter tant que ça cessait. Lorsque j'arrivais devant chez elle, je constatais que l'un de ses fenêtres donnant sur son salon étaient ouvertes, sans doute pour aérer un petit peu. Mais j'étais dors et déjà rassuré de savoir qu'elle était là. Je me faisais toute une idée de cette petite après-midi en leur compagnie. La famille, c'était vraiment important pour moi. Il faut dire que mes parents étaient très très famille, du coup, ils m'avaient un peu transmis leurs valeurs. Je me garais sur le trottoir en face de chez elle, et me rendais à sa porte d'entrée. La surprise sur son visage me fit gaiement sourire. Le plus dur maintenant, c'était de la convaincre, et se ne fut pas sans mal. Elle était bien décidée à rester chez elle, me laissant emmener Riley seul au village du père Noël. Alors il est vrai que j'aurai pu, mais elle saurait d'autant plus heureuse de voir son fils regarder le père Noël des étoiles plein les yeux. Il n'y avait rien de plus beau qu'un enfant heureux. Ainsi, elle avait fini par baisser les bras, et acceptait de nous suivre. De toutes les façons, je ne serai pas parti de chez elle sans elle. Je l'embrassais sur le front en guise de satisfaction, puis nous quittions tous ensembles sa maison.
En arrivant au marché de Noël, nous nous rendions jusqu'au village du père Noël afin que le petit bout puisse prendre sa photo avec ce dernier. Il y avait énormément de monde, peut-être que finalement, Geane avait eu raison de ne pas emporter avec elle son fauteuil roulant, mais de prendre plutôt sa canne. Et puis de toutes les façons, elle savait pertinemment que quand ça commencerait un peu à tirer, on irait s'installé dans une petite cahute afin de boire quelque chose de chaud, et que cette dernière puisse se reposer un peu. Je trouvais toutefois une nette amélioration, et puis, on voyait qu'elle donnait tout ce qu'elle pouvait pour retrouver une vie normale, essayer de retrouver sa motricité d'avant, et je la trouvais bien courageuse après ce qu'elle avait vécu. Tout en marchant, nous discutions tranquillement quand soudain, Geane apercevait le père Noël assit dans son traîneau à poser avec des enfants sur les genoux. Alors elle ne put se retenir de le montrer à Riley qui était vrai tout excité à l'idée d'aller à l'encontre de ce dernier. Ou deux, ou trois, lançais-je amusé, tandis que je poussais la poussette avec le petit bout dedans, ma cousine se tenait à moi, et nous avancions tranquillement parmi la foule. Nous mettions un peu de temps à atteindre le chalet du père Noël puisqu'il y avait pas mal de monde, et il y avait une petite queue pour atteindre ce dernier et obtenir une photo avec lui. J'ai réservé le chalet familial puisque cette année ils veulent le faire ici. Du coup, le 24 au soir, je comptais passer la soirée avec Arielle au chalet, je ne lui ai pas encore dis, mais comme je sais qu'elle n'a rien de prévu, je me suis dis que ça pourrait être sympa, et le 25 on le fait avec la famille, et toi, tu as quelque chose de prévu ? la questionnais-je à mon tour. Il faut dire que ma soeur avait organisé un petit repas avec son copain et ses beaux parents, du coup, pour que l'on puisse tous se retrouver ensembles, il était convenu d'un repas le 25 au soir.

 Isaac & Geane

Family time

 En arrivant au marché de noël, je fus plutôt surprise de voir autant de monde. Je ne m’attendais pas à ça, vraiment. Il y avait des files d’attentes pour presque toutes les activités et.. je regrettais un peu de ne pas avoir pris mon fauteuil. On aurait peut-être pu griller quelques places ni vu, ni connu. Bien que je me mente à moi-même, quelque part, j’étais handicapée. J’avais lâché un petit soupir avant d’avancer à travers la foule accrochée au bras de mon cousin. Au bout de quelques mètres, je pu enfin apercevoir le père noël qui posait avec les enfants et la réaction qu’eut Riley lorsque je lui montrai du doigt me redonna du baume au cœur. C’était bien le genre de chose qui me faisait du bien. Je ne savais pas comment réagirait mon fils lorsqu’il serait proche de lui mais j’avais très envie de le découvrir.

Toujours pendu au bras d’Isaac, nous avancions tranquillement en direction du traineau. Là aussi il y avait un peu de monde mais je crois que nous n’avions pas vraiment le choix, au moins ça me laissait le temps de parler avec mon cousin. Je le questionnai concernant ses projets pour noël, il était rare que nous passions les fêtes tous ensemble. J'ai réservé le chalet familial puisque cette année ils veulent le faire ici. Du coup, le 24 au soir, je comptais passer la soirée avec Arielle au chalet, je ne lui ai pas encore dis, mais comme je sais qu'elle n'a rien de prévu, je me suis dis que ça pourrait être sympa, et le 25 on le fait avec la famille, et toi, tu as quelque chose de prévu ? M’avait-il répondu avant de me questionner à mon tour. Euh je n’ai rien de prévu. Tu sais cette année, c’est un peu compliqué pour moi de rentrer voir les parents. Je préfère rester chez moi avec mon fils. Je fis un beau sourire en le regardant le jeune homme d’un air malicieux. Dis, tu m’en parle bien souvent de cette Arielle, t’es sûr que c’est juste ta meilleure amie ou… ? Non parce que vouloir passé noël avec sa soi-disant meilleur pote, sans la prévenir qui plus ait, c’est étrange un peu. J’émis un léger rire en me penchant vers lui pour le regarder. Avoue ! Lançai-je en lui pinçant légèrement la joue.

Etant très famille, j'aimais passer beaucoup de temps avec mes proches. Seulement voilà, avec mon travail, c'était compliqué de trouver du temps pour tout le monde et de tout concilier. Mais cela me trottais dans la tête depuis quelques jours. Je n'avais pas vu Geane depuis un bon mois, et bien que nous ayons les messages et les appels pour garder contact, il n'y avait rien de mieux que de se voir. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui, je lui avais réservé ma journée, bien qu'elle ne soit pas au courant. Fort heureusement pour moi, elle était disponible, bon en même temps, vu ses difficultés à se déplacer, puisqu'elle était en pleine rééducation, et que ce n'était pas forcément la forme pour cette dernière, j'imaginais qu'elle ne sortait pas beaucoup. D'ailleurs, au début, elle m'assurait ne pas vouloir venir. Mais si je m'étais déplacé jusqu'ici, ce n'était pas uniquement pour voir Riley, bien que j'aimais beaucoup ce petit bonhomme, il était vraiment attachant, puis on s'amusait pas mal tous les deux. Mais j'avais aussi envie de passer du temps avec ma cousine, lui changer les idées, l'occuper, et lui faire découvrir le petit marché de Noël. Bien que cela me pris du temps, j'étais parvenu à la convaincre, et c'est ainsi que nous nous retrouvions au beau milieu de cette foule à nous rendre au village du père Noël pour le plus grand bonheur de Riley qui avait déjà les yeux qui pétillaient. Cet enfant était définitivement trop mignon, à croquer je dirais même. Il était tellement impatient quant à l'idée d'aller voir le père Noël. Mais malheureusement pour lui, il y avait la queue devant nous, ainsi nous allions devoir attendre. Pourtant, bien qu'impatient, Riley restait tranquillement dans la poussette,à jouer avec les quelques flocons de neige qui tombaient. De notre côté, à Geane et moi, nous discutions de ce que nous avions prévu pour les fêtes. Il est vrai qu'en y repensant, nous n'avions jamais ou presque passé les fêtes ensembles, et je trouvais cela bien dommage. Elle faisait partie de notre famille. Et nous étions tous plus ou moins dispatché, alors que pourtant nous étions tous très famille. Elle m'informait alors de son côté qu'elle n'avait rien de prévu. Et qu'étant donné les circonstances, elle ne se voyait pas aller voir ses parents. Tu ne voudrais pas passer le 25 au soir avec nous ? C'est vrai qu'on ne fait jamais Noël ensembles, mais papa et maman seraient ravis de t'avoir parmi nous, ainsi que Lena, lui proposais-je alors spontanément. Mais connaissant mes parents, je savais pertinemment qu'ils n'y verraient aucun inconvénient, bien au contraire, Geane faisait partie de notre famille proche. Et puis, je trouvais cela dommage qu'elle fête Noël seule, certes elle avait son fils, mais Noël, c'était l'occasion de se réunir en famille, c'est pourquoi, j'espérais secrètement qu'elle accepte de se joindre à nous. Cependant, la demoiselle en vint à me poser une question plutôt... Non je pourrais pas dire indiscrète, car bon, c'était Geane quand même, et entre nous, rien n'était indiscret. Dirions-nous, une question que j'aurai préféré qu'elle évite de poser. Disons que c'était flou. Je ne savais pas trop ce qu'Arielle et moi étions vraiment. On en avait jamais parlé. Tout ce qu'on était devenu aujourd'hui, ça s'était fait naturellement, mais il est vrai que nous n'avions jamais prit le temps de parler de la relation que l'on entretenait. On se comportait comme un couple, réellement, on ne va pas se mentir, mais ... On était pas un couple. Bizarre non ? Je trouve aussi. Je me passais alors nerveusement la main dans les cheveux, tandis que Geane appuyait ses dires en me pinçant la joue, comme le faisait notre grand-mère quand nous étions plus jeunes. Tu t'es pris pour mamie ou quoi ! m'exclamais-je en reculant mon visage, riant au passage. T'es bien curieuse dis moi, ajoutais-je en riant légèrement. Non en vérité, c'était un sujet que j'évitais d'aborder parce que moi-même, je ne savais pas ce qu'on était vraiment. Ma meilleure amie ? répondis-je, bien que cette phrase pouvait plus ressembler à une question qu'autre chose. Comme si finalement, je la questionnais, je lui demandais de m'aider à répondre à sa propre question. Comme si moi-même je ne savais pas si c'était ma meilleure amie ou ... plus. Peut-être étais-je entrain de me persuader que c'était ma meilleure amie, alors que c'était plus que ça. On passe bien le nouvel an avec des potes des fois, alors pourquoi n'aurait-on pas le droit de passer le réveillon de Noël avec sa meilleure amie ? la questionnais-je arquant un sourcil interrogateur. Essayant de me dépatouiller tant bien que mal de cette situation dans laquelle je m'enfonçais plus qu'autre chose. Non en fait t'as raison, c'est bizarre, repris-je avec du recul. Je crois que... Entre Arielle et moi, c'était tellement naturel que ça ne me faisais pas me poser des questions de ce genre. Je laissais le temps faire les choses. Et quand j'étais avec Arielle, ce genre de chose, je trouvais cela tellement normal. Mais avec du recul, et avec le regard de quelqu'un d'autre, je me rendais compte que c'était assez... Ambigu de vouloir passer un temps de fête avec sa meilleure amie. Et si Geane avait raison. En fait non, elle a raison. Je crois bien que Arielle, c'est bien plus que ma meilleure amie, et ce depuis un certain temps maintenant. Je refusais tout simplement de l'admettre.

 Isaac & Geane

Family time

 Isaac et moi parlions des fêtes, lorsque le jeune homme me questionna quant à mes occupations ce jour-là, je lui répondis que je comptais fêter cette dernière avec mon fils car je n’aurai certainement pas la possibilité de me déplacer à New-York. Isaac sauta donc sur l’occasion pour me proposer de fêter noël avec lui et sa famille, persuadé que ses parents seraient d’accord. J’avais souris de bon cœur tout en faisant un pas dans la file. C’est gentil mais je n’ai pas envie de m’incruster à la dernière minute, l’année prochaine, on s’organisera ça tous ensemble ok ? Je serrai son bras au mien tout en continuant de bavarder avec lui. Ca me faisais du bien de parler avec mon cousin. Aucun tabou, aucune gêne, on pouvait tout se dire et ça j’appréciais. C’est d’ailleurs lorsqu’il me parla de sa soi-disant meilleure amie que je fis ma fouine, j’étais presque certaine que c’était plus que ça au vu de ce qu’il me disait. Je lui avais pincé la joue comme notre grand-mère le faisait, ce qui déclencha immédiatement l’hilarité. Son rire accompagna le mien quelques instants avant de reprendre la parole en me disant que j’étais curieuse. Il essayait de se trouver des excuses, mais au bout d’un moment sans que je n’aie à lui dire quoi que ce soit, le jeune homme avoua trouver cela bizarre également. Je le tournai vers moi de sorte à ce qu’il me fasse face et afficha un petit sourire en coin. Et tu comptes en parler avec elle un jour ? Le questionnai-je toute contente d’avoir fait THE découverte de la journée.

De gros flocons tombaient désormais et pour le plus grand plaisir de Riley, cela allait être bientôt à notre tour. Plus nous avancions et plus je voyais les étoiles dans les yeux de mon fils briller. J’étais heureuse, tout simplement heureuse. Lorsque ce fut à notre tour, je me tournais vers mon cousin et lui fit mon petit regard qui voulait dire que j’allais lui demander un petit service. Tu veux bien porter Riley jusqu’au traineau, je ne suis pas certaine d’y arriver. Celui-ci s’exécuta, me laissant le temps de prendre une photo d’eux trois. Ils passèrent quelques instants avec le grand homme à la barbe planche puis me rejoignirent plus loin muni d’un sac en papier kraft contenant un petit cadeau pour mon fils. Oh mais dis donc, tu as été gâtée mon ange ! Je fis un petit sourire amusé en embrassant sa joue, appuyé à la poussette. Papa nowel ! Lança-t-il en le pointant du doigt. Je lui caressai la joue quand celui-ci me tendis les bras pour que je le prenne. Pas tout de suite mon amour, maman a bobo. Je lui embrassai la main qu’il me tendait tout en me massant doucement le bas de mon dos. Malgré son jeune âge, ce petit bout de chou comprenait parfaitement ce que je disais et il était rare qu’il me fasse des caprices. On pourrait peut-être aller s’asseoir quelque part ? Proposai-je à mon cousin qui tenait toujours Riley dans ses bras.

Tout en discutant, Geane en venait à me demander ce que je faisais pour les fêtes. Effectivement, c'était plutôt tranquille cette année. Ca faisait presque un an que ma soeur était avec son copain, et donc cette année, il était convenu qu'elle passe une partie des fêtes avec sa belle famille, et l'autre partie avec nous. Ainsi, elle avait choisi de passer le réveillon avec sa belle-famille, et donc, mes parents avaient proposé que nous fassions le repas de Noël le vingt cinq au soir, avec la remise des cadeaux. C'était plutôt judicieux comme programme, parce qu'on sait tous que ma soeur et son copain auraient moins apprécié le repas le vingt cinq midi, plutôt que le vingt cinq au soir. Et puis entre nous, qu'on le fête le midi ou le soir, c'était la même chose, du moment qu'on faisait notre petit repas de Noël en famille, avec la distribution de cadeaux afin de marquer le coup, c'était l'essentiel. De mon côté, comme le chalet familial était inoccupé, je m'étais dis que je pourrais éventuellement le réservé pour ma meilleure amie et moi. Allez savoir pourquoi, mais puisque c'était ainsi, moi aussi j'avais envie de faire quelque chose le vingt quatre au soir, et pas avec n'importe qui, mais avec Arielle. Ma meilleure amie. Enfin. Avec Arielle quoi. Geane m'expliquant qu'elle n'avait rien de prévu cette année, je ne pus me retenir de lui proposer de se joindre à nous. Elle faisait partie de la famille, elle était une cousine proche, et je ne me voyais pas la laisser fêter Noël seule dans son coin, je trouvais même ça dommage que nous ayons perdu cette tradition de fêter Noël tous ensembles, comme auparavant. Il faut dire que cette fête se perdait malheureusement de plus en plus, et c'était bien dommage d'ailleurs. Car c'était à mon sens, l'un des meilleurs moments de l'année. Puisque je te le propose Geane. Tu ne t'incrustes pas. Ecoutes, il reste encore quelques jours avant le jour J. C'est le vingt cinq au soir, réfléchis-y, au moins, lançais-je dans un premier temps. Mais saches que tout le monde serait heureux de vous comptez, Riley et toi, parmi nous en ce jour, ajoutais-je en espérant être convainquant pour que cette dernière finisse par accepter. En revanche, elle revint sur quelque chose. Moi qui pensais qu'elle n'aurait même pas relever. J'avais oublié que Geane était une fille, et que rien ne passe au travers de ces petites fouines. Je crois que dans le fond, j'essayais de me trouver des excuses, et peut-être que finalement, je n'aurai pas du évoquer le prénom d'Arielle. Ca aurait sans doute été plus simple. Elle n'aurait pas eu à me poser autant de questions. Et pourtant, j'en avais ressenti le besoin. Peut-être parce que je nous imaginais déjà elle et moi, à passer le réveillon de Noël ensembles. Et peut-être que Geane n'avait pas tord. Une fois de plus, elle me forçait à la regarder, quelle chieuse. Ce n'était pas une fille pour rien, clairement. Quand elle avait une idée en tête, elle l'avait pas ailleurs. En réalité, l'occasion ne s'est jamais présentée. Tout à changer lorsqu'on est parti en vacances cet été au Mexique, avouais-je à cette dernière. Et depuis, on se lâche plus. Et je crois... Je crois que je l'aime plus que bien en fait. Je crois que c'était bien la première fois que j'en parlais à quelqu'un. Que je parlais à quelqu'un de Arielle de cette manière là. Aux yeux de tout le monde, la blondinette était ma meilleure amie. Mais il est vrai que depuis notre séjour au Mexique, où nous avions franchi le cap, tout était bien différent entre nous. Et bien que nous n'ayons jamais parlé de la relation que nous entretenions désormais, et bien, j'aimais cette nouvelle relation que nous prenions le temps de construire sans se poser de question. Mais Geane avait raison, Arielle était bien plus que ma meilleure amie désormais. Et il est vrai que même si avant, j'étais un petit dragueur, qui n'hésitais pas à draguer la première jolie blonde qui passait par-là, depuis ce moment là, j'étais dans ma bulle. Je pensais à Arielle encore plus qu'avant. Tout me rapportais à elle. Il suffisait que je vois quelque chose pour me dire "tiens ça serait bien de faire ça avec elle" ou bien "tiens, je suis sûr que ça lui plairais".
Quoi qu'il en soit, tout en parlant, nous avions considérablement bien avancé, au point de se retrouver tout près du traîneau du père Noël. Geane me lançait un regard, accompagné d'un sourire, qui voulait tout dire. Je connaissais suffisamment ma cousine pour lire à travers son regard. Evidemment, souriais-je avant de contourner la poussette pour me retrouver face à Riley, et me mettre à sa hauteur pour détacher l'attache de sécurité de sa poussette. Allez viens champion, on va voir le Père Noël. Je souriais, et portais Riley dans mes bras, l'amenant jusqu'au traîneau du père Noël. Là, je le déposais sur les genoux du père Noël et alors que je m'apprêtais à me décaler pour que la photographe et Geane puissent prendre des photos. Cette dernière me stoppait dans mon élan pour me faire signe de rester près du père Noël et prendre quelques clichés de nous trois. Quand la séance photo fut enfin terminée, je récupérais Riley et retournais voir Geane. Mais avant ça, le barbu au long manteau rouge me rattrapait le bras pour me confier un paquet pour le petit bout qui se trouvait dans mes bras. Ce dernier offrait un large sourire au père Noël. Merci, lâchait-il avec sa petite voix de petit garçon ébahi. Je souriais également le trouvant vraiment trop mignon, puis tout en tenant fort son paquet entre ses petites mains, on retournait auprès de Geane. Eh regardes Riley, ça te dis d'être plus grand que maman ? Oui ! s'exclamait-il gaiement. Ainsi, Geane attrapait le paquet de Riley pour le poser dans la poussette, et moi, je portais le petit loup sur mes épaules. C'était une façon de changer les idées au petit bonhomme qui voulait rejoindre les bras de sa maman qui commençait sans doute à fatiguer un peu. Plus gand maman, plus gand. Je riais légèrement avant d'écouter Geane qui proposait d'aller se poser un peu. Bien sûr, allons-y. Un sourire aux lèvres, et nous étions repartis. Je poussais d'une main la poussette tandis que l'autre tenait Riley, sait-on jamais, bien qu'il ait très bien comprit qu'il ne fallait pas bouger de là. On trouvait un petit chalet qui proposait de quoi se réchauffer, et nous prenions place à une petite table. Je descendais Riley de mes épaules pour le garder dans mes bras, tandis que nous nous installions tranquillement. Il fallait toutefois aller commander nos consommations. Tu veux quoi ? Et pour Riley ? demandais-je en souriant légèrement, tout en parcourant la carte pour voir ce qu'ils proposaient à boire et à déguster accessoirement.

 Isaac & Geane

Family time

 J’avais finis par abdiquer en disant à Isaac que je réfléchirai quant à sa proposition pour le 25 au soir même si au fond de moi j’étais presque sûr que je n’y irais pas. Si ça pouvait lui faire plaisir, je ferai en sorte d’y « réfléchir ». Je fis rapidement dévié le sujet sur sa relation avec sa meilleure amie, il avait clairement exprimé le fait qu’il l’aimait certainement plus que bien. Ca me faisait plaisir qu’il ne cherche pas à se convaincre du contraire. A quoi bon se mentir quand la vérité est sous nos yeux ? J’allais continuer mon interrogatoire quand ce fut au tour de mon fils de prendre sa photo avec le père-noël. Isaac s’en chargea pour moi et je pris quelques photos d’eux ainsi que de Riley seul. C’était si beau de le voir heureux. Lorsque ces deux là me rejoignirent, mon fils me montra son cadeau avant de me tendre les bras. Je lui avais gentiment fais comprendre que je ne pouvais pas le prendre car j’avais mal au bassin. Ca me tirait et j’avais très envie de m’asseoir. Isaac arriva à mon secours et proposa une petite distraction à Riley. Il lui proposa de monter sur ces épaules et ce dernier accepta avant d’éclater de rire lorsqu’il se retrouva être bien plus grand que moi. J’avais attrapé son sac que j’avais mis dans la poussette afin d’éviter qu’il assomme mon cousin et nous avions pris la direction d’un petit chalet pour boire quelque chose de chaud. Isaac tenait donc mon fils et la poussette, il n’y avait plus de place pour mon petit bras. Je pris donc le véhicule à 4 roues des mains du brun et me chargea de la pousser histoire de pouvoir m’appuyer sur quelque chose. Je lui avais fais un petit sourire fier et nous étions rentré dans une maisonnette très chaleureuse. Elle était chauffée grâce à une cheminée et les tables étaient toutes en bois. Le tout me faisait penser à une taverne mais j’aimais beaucoup l’ambiance qu’elle dégageait. Mon compagnon du jour descendit le petit bonhomme de ses épaules pour le prendre sur ces genoux tandis que je scrutais la carte des boissons. Tu veux quoi ? Et pour Riley ? Me demanda mon beau cousin. Hm.. Je vais prendre un lait de poule sans alcool et pour Riley… Riley ? Le questionnai-je. Tu veux un coco ? C’était ce qu’on appelait dans notre jargon mère/fils, un chocolat chaud. Ce dernier hocha la tête tout sourire, avant de me tendre les bras une nouvelle fois. J’avais fais un petit sourire en coin et j’avais finalement tendu les bras vers lui. Maintenant que nous étions assis, je pouvais faire un effort. Aller, viens ici mon bébé ! Lançai-je en prenant à bout de bras. Oh hist. C’est que tu fais ton poids toi aussi maintenant. J’émis un léger rire avant de l’embrasser sur la joue et de le serrer un peu contre moi. Et toi, tu voudras quoi ? Demandai-je par la suite.

J'aimais parler de Arielle. Cette fille m'apportait beaucoup au quotidien. Sans doute plus que je n'aurai pu l'imaginer en réalité. Je ne m'attendais pas à ce que ma meilleure amie prenne autant de place dans ma vie, et dans mon quotidien. Je devais avouer que c'était notre petit séjour au Mexique qui avait tout changé. Et je crois que je ne voulais pas admettre certaines choses. Mais il se trouve que Geane venait de me faire avouer quelque chose que je ne m'étais jamais avoué à moi-même. Finalement, entre elle et moi, tout c'était passé si naturellement qu'on ne s'était jamais vraiment posé de questions. Nous n'avions jamais vraiment parlé de ce petit plus dans notre relation. C'est vrai, on était désormais des meilleurs amis, avec quelque chose en plus. On se voyait encore plus qu'avant, on s'embrassait quand l'envie nous prenait, on se baladait en ville main dans la main, sans se poser de questions en fait. Pour nous, s'en était presque normal. Et si on était plus que de simples meilleurs amis. Peut-être que c'est ce que je venais d'avouer à ma cousine. En avouant que j'aimais Arielle, plus que bien. Et si... J'étais amoureux de cette fille. Peut-être bien en fait. Je ne m'étais jamais senti comme ça auparavant, avec une fille. Ma plus longue relation, elle datait de la période où je suis tombé malade, à savoir quand j'avais quinze ans. Mais bon, elle m'a trompé et quitté quand je me suis retrouvé à l'hôpital, en plein combat contre ma maladie. Et depuis, je n'étais pas retombé amoureux. Il est vrai que j'avais eu des petits flirts par-ci, par-là, mais jamais rien de sérieux. Et en réalité, je n'avais jamais songé à quelque chose de sérieux avec quiconque. Mais là, en discutant avec ma cousine de tout ça, je réalisais qu'en réalité, Arielle et moi nous comportions comme un couple. Et il est vrai que depuis notre séjour au Mexique. Je n'avais pas songé à voir d'autres filles, je ne prêtais même plus attention aux filles qui me passaient à côté contrairement à avant. En fait, je pensais beaucoup à Arielle. Bon. Heureusement, Geane n'insistait pas, fort heureusement car je n'avais pas vraiment envie de m'éterniser sur le sujet. Même si on pourrait penser le contraire. Je n'avais pas confiance en moi, et j'avais du mal à imaginer que pour Arielle, ça soit aussi sérieux que comme je l'imaginais. Et rien que l'idée de lui en parler, cela me rendais toute chose. En fait, non, la situation me convenait telle qu'elle était pour le moment, et je ne me sentais pas d'en discuter avec elle. Puis qui sait, peut-être que ce serait-elle qui ramènerait le sujet un jour ou l'autre. Du moins, j'espérais ne pas avoir à le faire. Enfin bon, quoi qu'il en soit, Riley nous ramenait sur terre lorsqu'il s'exclamait. Effectivement, nous nous approchions du traîneau du père Noël, et le petit garçon était ravi. Comme Geane ne se sentait pas d'y aller, elle me demandait si je pouvais, et évidemment. Elle n'avait même pas à me le demande. Ainsi, après quelques clichés, nous, Riley et moi, retournions auprès de ma cousine pour se diriger vers un petit chalet qui proposait des boissons chaudes, et des petites douceurs. J'avais demandé à ma cousine ce qu'elle voulait. Puis elle demandait également à Riley, et leur jargon me fit particulièrement rire. Et un chocolat au lait pour Riley je suppose ? lâchais-je amusé, avant que Riley ne tendre les bras vers Geane qui finit par le prendre dans ses bras. C'était le moment idéal de regagner les bras de sa mère, puisque je comptais aller chercher les boissons. Je vais me prendre un cappuccino. Je reviens je vais nous commander tout ça. Au passage, j'en profitais pour prendre un petit plateau garni de petites douceurs, c'était des petits macarons fait maisons, et j'avais pris à côté un petit quelque chose pour Riley, une petite briochette en forme de père Noël. J'attendais patiemment que notre commande soit faite et rejoignais ensuite Geane. Et voilà. J'en ai profité pour nous prendre des petites douceurs, avouais-je en posant le plateau sur la table. Des petits macarons pour mademoiselle, souriais-je avant de m'asseoir pour attraper on cappuccino et y verser un petit sachet de sucre.

 Isaac & Geane

Family time

 Nous étions finalement rentrés à l’intérieur du chalet pour nous asseoir un moment. J’étais épuisée, j’avais l’impression que le moindre geste, le moindre mouvement me demandait un effort surhumain. Cependant entre Riley qui demandait beaucoup de mon attention et ma rééducation, je dois dire que je n’avais pas vraiment le choix. Plus je forçais, plus je me surpassais et plus mes douleurs se faisaient intenses. Je n’en voyais pas le bout, mais heureusement pour moi, j’étais bien entouré ce qui m’obligeait à garder la face. J’avais commencé à mettre mon fils à la crèche afin d’avoir un peu de temps pour moi, ça me soulageait mais ça me faisait bizarre de plus l’avoir avec moi constamment.

Le petit bonhomme sur les genoux, nous attendions tous les deux le retour de mon cousin qui avait été cherché nos boissons. Je m’amusais à faire rire Riley aux éclats en imitant un orang-outan, me faisant rire également. Il avait un rire assez communicatif et je trouvais ça trop craquant. Isaac revint alors que nous étions tous les deux en train de ricaner. Il posa nos boissons devant nous et posa un plateau remplie de macarons et de petites brioches. Et voilà. J'en ai profité pour nous prendre des petites douceurs. Avait-il lancé en se rasseyant à nos côtés. Oh génial, t’es un amour, merci ! J’avais souris joyeusement avant de me pencher vers la poussette pour attraper le biberon de Riley. J’avais lâché un léger soupire avant de me redresser, mon fils toujours dans les bras. Je versai le chocolat dans le biberon et le tendis à ma petite tête avant d’approcher ma tasse vers moi. J’imitai mon cousin en versant du sucre dedans puis la porta à mes lèvres histoire de tempéré.

Après un petit silence pendant lequel je me permis de penser à ce que je ferais en rentrant c’est-à-dire appeler mon banquier puis me poser devant Harry Potter, je me décidais enfin à reprendre la parole. En tout cas c’est gentil de nous avoir amené ici, ça fait du bien de prendre l’air. Je fis un petit sourire avant de tendre une brioche à mon fils. On pourrait peut-être se faire un pique-nique quand il fera plus beau, t’en pense quoi ? Demandai-je avant de mordre dans un macaron goût framboise parsemé d’espèce de petit confetti. Ce serait l’occasion à Riley de sortir le ukulélé que ma mère lui avait acheté mais que j’avais caché histoire qu’il ne s’en serve pas l’appartement, mère indigne que j’étais.