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 Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)

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(#)Sujet: Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)  |   Jeu 5 Jan - 23:33


Funny how alike we are, but history makes it hard to get along.
Clyde & Anteynara
Elle avait passé deux jours enfermée chez elle à se faire livrer sa bouffe pour ne surtout pas avoir à affronter le monde, étant donné qu'elle était passée chez le dentiste pour se faire poser un implant, et que les 48 heures qui suivirent furent assez difficiles pour le côté gauche de son visage qui avait enflé. Sans compter le mal de crâne, qui lui avait refilé une humeur exécrable. Enfin bon, tout ça s'était arrangé, sa face avait retrouvé son état normal, et les maux de tête avaient plus ou moins disparu. Sa main gauche, quant à elle, n'avait pas connu de grande amélioration. Il faudrait au moins six mois à ses ongles pour repousser complètement, quant à ses fractures, rien n'était réglé non plus et elle se baladait toujours encore avec sa main enveloppée dans un bandage, et à moitié immobilisée. C'était chiant, très chiant même, et ça l'empêchait un peu de travailler. Enfin, pas totalement, parce qu'elle continuait de prendre des jobs qui ne nécessitaient pas de corps à corps ou qui pouvaient se régler à distance, simplement avec une arme et un tir bien précis. Bref, ses problèmes n'étaient pas encore réglés, loin de là, mais bon, elle faisait avec. Ce soir, elle n'avait rien de prévu, il était aux alentours de 18h et après s'être demandé si elle voudrait peut-être sortir plus tard, elle avait fini par renoncer. Peut-être que Noah appellerait, peut-être qu'ils finiraient par se voir ce soir aussi, enfin... peu importe, en attendant, elle sortait faire des courses, parce que le frigo était vide et qu'elle n'avait pas envie de faire livrer chez elle, surtout que ça faisait quelques jours qu'elle n'était pas sortie. Elle se rendit donc à l'épicerie, prit un panier en plastique à l'entrée du magasin et en tira l'anse de façon à le traîner sur les roulettes, derrière elle, alors qu'elle parcourait les rayons du magasin et prenait ce qu'elle voulait pour le balancer dans le panier sans en prendre grand soin. Des bouteilles de jus, du lait, quinze paquets de gâteaux, des chips et autres conneries dans le genre, un bon nombre de pizzas surgelées histoire d'assurer un stock, puis tout de mêmes quelques trucs de qualité, des fruits et des légumes, de la viande et du poisson, et deux paquets de pâtes. Elle avançait dans les rayons, un air blasé sur le visage, lentement à traîner son panier et juste balancer tout dedans, et arriva au niveau des sauces pour les pâtes. Et surprise, alors qu'elle parcourait le rayon pour trouver sa sauce tomate préférée... il y avait Clyde juste là, un pot de sauce en main, en train de l'admirer ou de lire la composition peut-être. Parce qu'il était suicidaire mais il faisait tout de même attention à la merde qu'il ingérait. Elle ne put réprimer un sourire en le voyant, ça, ça allait lui faire son animation de la soirée. « Toujours en vie... » elle lui sortit en s'arrêtant à sa hauteur, cherchant des yeux ce qu'elle voulait dans le rayon. Ca faisait drôlement écho à la dernière fois qu'ils s'étaient vus, à la phrase qu'elle lui avait balancé en remontant les escaliers avec son matériel, mais cette fois-ci le ton était un peu différent. Plus léger, plus amusé, moins malsain. Elle jeta à nouveau un coup d'oeil vers ce pot de sauce qu'il avait en main, fronçant les sourcils en lisant ce que c'était. « Ca a l'air dégueu ton truc » elle commenta en grimaçant un peu, toujours aussi charmante qu'à son habitude, mais pour le coup, elle ne comprenait pas trop ce choix. Enfin, bref, ce n'était pas elle qui le mangerait de toute façon.

MAY


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(#)Sujet: Re: Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)  |   Dim 8 Jan - 16:48
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Anteynara & Clyde

Ton état commençait à s'améliorer, enfin, après plusieurs mois il était temps. Désormais, ton plâtre t'avais été retiré, et tu te sentais bien plus léger. Cela ne faisait que quelques jours, alors, ça te faisais bizarre de retrouver une certaine mobilité. Par contre, tu ressentais une certaine fragilité, et un manque considérable de muscles. Comme si ta jambe était en coton. Ainsi, tu avais commencé la kiné. C'était plutôt douloureux, mais quand tu réalisais que c'était pour ton bien alors tu passais outre cette douleur pour faire les exercices que te demandait ton kiné. D'ailleurs, c'est en sortant de ton rendez-vous que tu appelais Savannah pour savoir où elle en était au travail. Visiblement, elle n'avait pas encore fini, et par conséquent, tu prenais les devants en lui proposant d'aller faire les courses. Non pas que tu en es envie, car tu n'avais aucune envie de confronter le monde qui se trouverait au supermarché, toutefois, tu essayais de faire des efforts pour elle. Tu ne pouvais pas tout laisser reposer sur ses épaules. Son travail lui prenait beaucoup de temps, tandis que de ton côté, tu ne faisais rien de tes journées, ça serait égoïste de ta part de la laisser tout gérer toute seule. Elle semblait soulagée que tu te proposes, peut-être pensait-elle à te le demander mais n'osait-elle pas te connaissant. Quoi qu'il en soit, tu prenais un taxi pour te rendre à l'épicerie, car dans ton état actuel, il ne t'était pas possible ni de conduire, ni de te balader en skate. Ca commençait sérieusement à te manquer... Ton indépendance. Tu commençais vraiment à en avoir marre de devoir dépendre de tout le monde. C'était usant surtout pour une personne comme toi qui savait se débrouiller tout seul qu'importe les situations. Mais bon, tu n'avais malheureusement pas le choix, donc tu faisais avec. Ainsi, tu arrivais à destination, sortant un billet de ta poche pour lui donner, réglant ton déplacement. Tu rentrais rapidement dans l'épicerie, finalement, tu avais choisi l'épicerie pensant qu'il n'y aurait pas beaucoup de monde mais c'était sans compter qu'on était le début du week-end, à savoir vendredi soir, et tu t'étais rendu ici, pile à l'heure de la débauche, là où les gens venaient faire leurs petites courses, avant de rentrer chez eux. Tu attrapais un panier que tu faisais suivre derrière toi pour entamer ta marche dans les rayons et commencer tes courses. Tout en t'emparant de ton téléphone portable, tu jonglais entre le message de Savannah, et les rayons pour suivre sa liste et ne rien oublier. Pour une fois que tu faisais quelque chose, tu essayais de faire les choses bien. C'était rare que tu y arrives jusqu'au bout, mais tu ne pourrais pas dire que tu n'as pas essayé. Ainsi tu arrivais au milieu du rayon pâtes. D'un côté tu avais tout une gamme de pâtes, et quand tu te retournais, tu te retrouvais face aux sauces. Et dieu seul sait qu'il y en avait, et pas qu'un peu. Tu soupirais parce que celle que Savannah te demandait n'était pas une banale tel que carbonara, tomate ou trois fromages. Alors tu faisais des vas et viens dans le rayon, en regardant minutieusement chaque étagère avant de tomber sur celle qu'elle te demandait. La couleur ne donnait rien d'apétant, mais tu te souvins que c'est ce qu'elle t'avait fait une fois, et ce n'était pas si mauvais que ça. Alors que tu regardais l'arrière du pot pour être sûr, quelqu'un s'adressait à toi. Tu n'avais même pas besoin de relever la tête pour reconnaître l'identité de la personne. Mais tu le fis quand même. Et bien entendu, sa présence ne te surpris pas puisque tu l'avais bel et bien reconnu. A ton plus grand désespoir, lâchais-tu d'un ton sarcastique avant de balancer la sauce dans le petit panier tandis qu'elle reprit la parole pour t'informait que cela avait l'air dégueu. Tu n'es pas très ouverte d'esprit on dirait, lançais-tu à cette dernière avant de jeter un coup d'oeil en direction de cette dernière et de voir que sa main était bandée. Tu arquais un sourcil interrogateur. T'as fais quoi là ? lâchais-tu en donnant un coup de tête en direction de sa main pour lui faire comprendre que tu parlais de son bandage.
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(#)Sujet: Re: Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)  |   Dim 8 Jan - 21:16


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Clyde & Anteynara
Peut-être bien qu'elle était un peu saoulée, ce soir. Ou en ce moment tout simplement. Elle n'avait pas pu travailler autant qu'à son habitude, ou faire tout ce qu'elle voulait, et ça l'emmerdait. Parfois, elle se disait qu'il serait temps de cesser tout ça, de mettre fin à sa carrière et de se concentrer sur sa vie à Miami, avec l'hôtel qui tournait plus que bien et qui ne faisait que gagner en popularité et en réputation, ses quelques amis installés ici et sa famille... tout ce qui pouvait faire une belle vie tranquille et normale, bien posée, avec l'excitation toujours présente de son business à l'hôtel, le fait de diriger les choses comme elle aimait et d'être à la tête de tout ça. Ca pourrait lui plaire, être suffisant. Une vie à peu près normale, avec des horaires un peu plus fixes. Et certes, elle mettrait plus de temps et d'énergie dans son hôtel, elle y passerait des heures et peut-être que le côté chaotique de sa vie actuelle irait se foutre là-dedans, mais ce serait tout de même bien plus tranquille que ce qu'elle faisait actuellement. C'était peut-être son but, vaguement, l'objectif final. Mais la réalité était différente et en vérité, elle allait avoir du mal à se détacher de ce qui avait fait sa vie pendant presque 8 ans. Elle était attachée à son rythme, à ce bordel qu'était son quotidien. Ca ne lui prenait pas tant de temps, on ne pouvait pas dire qu'elle était débordée ou quoi que ce soit du genre, mais il lui arrivait, en une semaine d'aller aux quatre coins du globe, de se retrouver dans des situations impossibles. Elle marchait à l'adrénaline, était tombée amoureuse du danger, et s'en séparer, elle ne savait pas si ce serait possible. Même inconsciemment, elle semblait toujours le chercher, toujours vouloir qu'il se passe quelque chose pour que sa vie ne soit pas tranquille. Elle s'entourait de personnes qui avaient des vies à peine plus simples que la sienne, des gens un peu comme elle, elle se laissait tomber dans des histoires qui la concernaient de près ou de loin, et c'était reparti, ça ne s'arrêtait jamais. Les derniers mois avaient été chargés en action, et certes d'un côté, c'était totalement banal pour elle de se retrouver en ligne de mire, sous les balles, dans des emmerdes. Mais la plupart du temps, ça se passait bien. Là, elle avait enchaîné le coma, puis l'histoire avec Noah, et elle avait fini l'année 2016 un peu dans un état lamentable. Ca allait, évidemment, parce que ça allait toujours. Elle ne se laissait pas abattre, ne se laissait pas mettre des bâtons dans les roues par les évènements. Si ça avait été le cas, elle aurait fini écrabouillée il y a bien longtemps. Elle avait à nouveau une tête présentable, ses blessures étaient bien arrangées, il restait juste en fait cette main de merde qui avait décidé de se rebeller. Disons qu'elle avait connu plus glorieux, mais ça allait. Mais voilà, ne pas avoir pu faire sa petite vie, avec ses envies et ses habitudes, et avoir du faire attention ces derniers temps à cause de sa main, surtout, c'était pénible, et ça lui pourrissait un peu son humeur. Rien de radical, mais tout de même, elle trouvait le moyen de râler plus que d'habitude. Et d'être moins agréable, aussi. Faisant ses courses en début de soirée, elle se contentait d'avancer dans les rayons et de prendre ce dont elle avait besoin pour le balancer dans son panier, sans se baisser ou faire le moindre effort, et sans se soucier des mamies que le bruit des paquets s'écrasant là-dedans perturbait. Elle tirait peut-être un peu la gueule, ou bien c'était son expression habituelle, allez savoir, mais en tous cas, elle faisait facilement comprendre à tout le monde qu'elle ne voulait pas qu'on l'emmerde. De toute façon, elle avait rarement tendance à se montrer charmante avec les gens, tant qu'elle n'avait pas décidée d'elle-même de leur adresser la parole. En tombant sur Clyde -quelle bonne surprise- elle fut par contre prise d'une envie de se socialiser, parceque peut-être qu'elle ne l'avouerait jamais, mais leurs derniers échanges l'avaient amusée, malgré tout, et il y avait des chances au moins pour qu'il la divertisse un peu pendant cette épreuve très chiante et banale qu'était faire ses courses. A ton plus grand désespoir, il lui répondit lorsqu'elle constata qu'il était toujours vivant. Elle aurait pu en douter vraiment, puisque la dernière fois il lui avait clairement dit qu'il avait envie de crever. A vrai dire, il le lui avait déjà dit la première fois. Visiblement, c'était récurrent chez lui. Elle regarda vaguement le pot de sauce qu'il avait en main, et qu'il finit par balancer dans son panier, ne se gênant pas pour faire une remarque concernant ce choix. Effectivement s'il voulait se tuer, peut-être qu'il y parviendrait en s'empoisonnant avec ce truc immonde. Tu n'es pas très ouverte d'esprit on dirait, fut la réponse de Clyde. Ouverte d'esprit. Pas besoin d'être ouverte d'esprit pour savoir si une sauce est comestible ou non, et en l'occurrence, ça avait l'air dégoûtant. « Si, ... pas pour ça » elle répondit simplement, pour avoir raison, surtout. Elle était très ouverte d'esprit, Anteynara, ouverte d'esprit avec des opinions très tranchées auxquelles elle ne renonçait pas. Mais ouverte d'esprit quand même. Elle se tourna vers le rayon, inspectant encore les pots à la recherche d'une sauce qui changerait de ses habitudes et qui pourrait lui plaire. T'as fais quoi là ? Sa voix attira de nouveau le regard d'Anteynara, qui tourna la tête vers lui pour le voir lever un sourcil et désigner d'un coup de tête sa main gauche. Ah, ça. Elle ne savait pas trop qu'est-ce que ça pouvait lui foutre... peut-être que ça l'amusait, ou quelque chose dans le genre. Elle s'en foutait un peu, autant satisfaire sa curiosité, ça ne lui coûtait rien. « Cassé » elle fit simplement, le petit doigt cassé, et le métacarpe à certains endroits. M'enfin, elle n'allait pas entrer dans les détails, lui fournir les scans tant qu'elle y était. « Et plus d'ongles » elle ajouta tout de même, se concentrant à nouveau sur le rayon de sauces. « Ca prend minimum six mois à revenir ces trucs-là. J'perds moins de temps à faire ma manucure au moins » continua Anteynara, sur un ton des plus quotidiens. Et d'un côté, peut-être bien que oui, ça la faisait chier de se retrouver avec une main sans ongle, surtout que ce qui restait était plutôt laid et encore en train de cicatriser, et ça la faisait aussi chier de ne plus pouvoir perdre du temps chaque semaine à repeindre ses ongles avec son Rouge Dior. Mais, elle voyait le bon côté des choses, et au pire, ça n'avait rien de dramatique. Elle avait des problèmes bien pires que ça. Puis du coup, puisqu'ils avaient abordé le sujet, elle ne put que continuer là-dessus, étant donné qu'elle avait remarqué qu'il n'avait plus son plâtre. « Ca a l'air d'aller, ta jambe. Ils t'ont foutu des trucs dedans genre des vis et tout ? » elle demanda du coup, curieuse. C'était à peine bizarre, de lui parler de sa convalescence comme ça alors que c'était sa faute à elle, que c'était elle qui lui avait foutu des coups de batte de baseball dans la jambe jusqu'à ce que ça pète. Mais bon, elle n'avait pas grand chose d'autre à lui dire, de toute façon.

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(#)Sujet: Re: Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)  |   Lun 9 Jan - 21:42
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Anteynara & Clyde

Miami était pourtant une grande ville. Il y avait énormément d'habitants. Enormément d'endroits où aller. Et pourtant, c'est sur cette fille que tu tombais, au beau milieu du rayon de pâtes. Sa voix, tu l'aurais reconnu entre mille. Peut-être qu'elle ne faisait pas de grand discours, tout comme toi, mais elle t'avait suffisamment parlé pour que sa voix te marque, tout comme sa personne dans son entièreté. C'était sans doute une personne que tu ne parviendrais jamais à oublier. Elle avait eu un trop gros impact dans ta vie pour pouvoir l'oublier. Elle était ces marques sur ton corps, elle était ce cauchemar qu'elle t'avait fait subir. C'était quelque chose que tu n'oublierais jamais malheureusement pour toi. Même si tu essayais, il suffirait de te regarder dans un miroir, de voir ses cicatrices dans ton cou, sur ton torse, dans ton dos pour te rappeler de cette fille, te revoir pendu à cette chaîne, les mains menottées, pour entendre le claquement des cuirs du fouet marteler ta peau, pour ressentir la douleur que tu as pu ressentir quand la batte de baseball est venue s'éclater contre ton tibia, te le brisant d'un coup d'un seul. Et malgré tout, quelques mois plus tard, elle s'était retrouvée dans la même salle de bain que toi, à te sauver la mise. C'était quand même incroyable. Enfin, tout ça, et puis tu ne t'attendais pas à la recroiser de sitôt, et encore moins dans un endroit aussi banal qu'il soit. Et pourtant, tout comme toi, elle était là pour faire ses courses, à en croire les produits dans son petit panier. Tu avais l'impression que c'était un fait exprès, comme si elle était vouée à te hanter. Auparavant, tu ne l'avais jamais vu dans le coin, mais depuis qu'elle t'avait torturé à mort, vous vous étiez revus chez toi, quand elle avait tenté de finir le boulot, avant de réaliser qu'il était préférable de t'empêcher de te vider de ton sang. Puis maintenant, ici. C'était encore plus étrange. Pour une fois, tu n'étais pas en position de victime. Tu étais tout simplement un civil qui faisait ses petites courses comme tout civil pourrait le faire. Mais malgré tout, la situation était assez troublante. Et alors que si tu l'avais vu, tu te serais sans doute barré, n'ayant rien à lui dire en soit, elle, n'avait pu s'empêcher de te lancer une remarque sarcastique. Elle n'avait pas tord, à chaque fois que vous vous étiez vus, tu étais sur le point de crever, que ce soit sa faute ou non, tu te retrouvais sur le point de crever, à croire qu'elle était ta faucheuse, puisqu'elle était toujours là à ce moment là. Tu ne manquais pas de lui faire remarquer qu'à son plus grand désespoir tu étais bel et bien encore en vie. Mais tu étais bien plus en forme physiquement que tu ne l'étais la fois où vous vous étiez retrouvés dans cette salle de bain. Certes tu avais encore tes béquilles, bien que là, tu t'efforçais d'essayer de faire les courses en tenant ces dernières dans une main. C'était d'ailleurs un peu la galère de faire les courses ainsi, mais bon, c'était pour Savannah que tu faisais ça, même si c'était pas évident. Heureusement que les taxis existaient, parce qu'entre porter les sacs de course, ainsi que te trimbaler tes béquilles, comment dirais-je que tu étais un peu trop ambitieux à mon sens.
Alors que vous échangiez rapidement quelques mots, ton regard était attiré par ce bandage sur sa main. Que lui était-il arrivé ? Etrangement, cela t'intéressais. Peut-être parce que tu étais ravi de savoir que quelqu'un lui était tombé dessus et lui avait fait sa peau. Que pour une fois, elle avait été la victime et non la tortionnaire. Puis tu te ravisais. Peut-être qu'il est vrai qu'il fut un temps où tu aurais voulu qu'il lui arrive les pires crasses, mais après ce qu'il s'était passé dans la salle de bain, ce qu'elle avait fait, finalement... Tu réalisais très rapidement que tu serais le pire des bâtards de lui souhaiter le pire. Bon, il est vrai qu'intérieurement, malgré tout, t'étais pas mal ravi qu'elle ait perdu pour une fois, elle semblait tellement sûre d'elle. Mais bon, dans le fond, ça te faisais bizarre de l'imaginer dans cette position là, de ... victime. Ca ne ressemblait tellement pas au personnage que tu avais d'elle. La femme forte par excellence, n'ayant peur de rien ni personne. Avec un caractère bien trempé, ne mâchant pas ses mots. Et pourtant, tu avais l'impression que ce qu'elle te disait, c'était juste du blabla pour ne pas te dire clairement que quelqu'un s'en était prit à elle et lui avait brisé la main. Elle se contentait seulement de te dire qu'elle était cassée, et qu'elle n'avait plus d'ongles. C'est ça qui était encore plus étrange. Une main cassée, finalement, ça peut arriver à tout le monde, en revanche, comment elle pouvait ne plus avoir d'ongles. Puis elle blablatait, encore et toujours, sans doute pour te retourner l'esprit, pour que tu en oublies presque ta question. Mmh, tu vas quand même pas essayer de me faire croire que ce qui t'es arrivée n'est rien de plus banal qu'un vulgaire petit accident sans conséquences dramatiques, lâchais-tu en regardant cette dernière, avant d'analyser sa main, plus longuement. Pour remarquer qu'effectivement elle avait des pansements. Et c'était loin d'être quelque chose de banal à ton sens. Et la façon dont elle te l'avait dit te laissait perplexe. Elle essayait de prendre ça sur le ton de la légèreté. Comme si ce n'était rien. Etrangement, tu te mettais à la regarder, de haut en bas, pour chercher des indices, quand soudain, tu remarquais cette petite marque, quasiment cachée par les vêtements, mais malheureusement pour elle, tu en voyais une partie. Tiens, ça me rappelle vaguement quelque chose ce que t'as dans le cou. En voyant la façon qu'elle avait de te regarder, tu repris aussitôt. Tu vas quand même pas me faire croire que c'est un suçon. On va dire que tu essayais d'en savoir plus. Non pas pour la foutre plus bas que terre, façon, vous étiez tombés bien bas tous les deux. Mais disons que tu essayais juste de savoir ce qui lui était arrivé. Peut-être que finalement ça t'intéressais. Peut-être qu'elle pourrait t'aider, sans le savoir à savoir comment faire pour passer outre. Elle avait tellement l'air de prendre tout ceci à la légère alors que toi, t'en avais fais des cauchemars de tout ce qu'elle t'avait fait subir. Bon il est vrai que tu ne t'y prenais pas de la meilleure façon qu'il soit. T'étais un peu con sur les bords, tu savais pas parler, au lieu de la question, tu l'attaquais, sans forcément le vouloir, mais c'était ta façon à toi de t'exprimer malheureusement. Si toi tu avais remarqué ce qui lui était arrivé, elle aussi avait remarqué que ta jambe n'était plus plâtrée. Et elle te demandait alors si tu avais eu des trucs à l'intérieur. Ca va mieux ouais, il était temps, après quatre mois, lâchais-tu dans un premier temps. Ouais j'ai quelques vis. Mais ça va j'sens rien. J'ai juste la jambe en coton. Ca passera, lâchais-tu simplement, sans trop rentrer dans les détails. C'était assez étrange comme ça de revenir sur le sujet sachant qu'elle était la seule responsable de l'état actuelle de ta jambe.  
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(#)Sujet: Re: Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)  |   Sam 14 Jan - 4:36


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Clyde & Anteynara
Elle ne s'attendait pas à croiser Clyde. Pas ici, pas ce soir. Enfin, après tout, il était comme tout le monde, lui aussi faisait ses courses dans un supermarché. Il fallait bien qu'il achète de quoi bouffer, et il n'y avait donc rien de surprenant à sa présence dans ce rayon. Non, ce qui était plus étrange, c'était la situation. Comment ils se retrouvaient tous les deux dans une situation si quotidienne, si simple et banale, alors que leur rencontre avait eu lieu dans l'entrepôt d'Anteynara où elle l'avait torturé, ce qui l'avait ensuite conduite à passer deux mois dans le coma. Puis, il y avait eu cette autre fois, dans la salle de bain de la maison où vivait Clyde, lorsqu'elle l'avait trouvé en train de se vider de son sang et qu'elle avait décidé de changer de direction. Elle était venue pour le tuer, et se ravisa en un instant, s'agenouilla à ses côtés pour stopper l'hémorragie et recoudre l'entaille qu'il s'était faite. Et à chaque fois que leurs chemins se croisaient, c'était pour les surprendre, pour les mettre dans une situation encore plus bizarre, qui semblait décalée par rapport à ce qui leur était arrivé avant. Entre le changement d'avis soudain d'Anteynara et la conversation presque pacifique qu'ils avaient eue ce jour-là, puis maintenant ces retrouvailles au rayon pâtes. C'était juste... bizarre. Mais ça ne dérangeait pas plus que ça Antey, qui aurait pu simplement ignorer Clyde, faire comme si elle ne l'avait pas vu, et faire sa vie. Au lieu de ça, elle décidait de lui adresser la parole. Elle n'était pas particulièrement agréable comme personne. Ce n'était pas de la méchanceté, loin de là, c'était juste qu'elle ne perdait pas de temps à enjoliver ses phrases et à mettre la forme. C'était sec, brut, mais au moins ça avait le mérite d'être honnête. Au moins, Clyde ne risquait pas de se plaindre de ça, de se dire qu'elle lui racontait des conneries, ou qu'elle jouait à un jeu. Pourtant, il l'avait sous-entendu la dernière fois qu'ils s'étaient vus, mais c'était plus de la méfiance parce qu'il était en position de faiblesse. Pas comme aujourd'hui, où il semblait être en bon état, après une inspection très rapide. Il était là, calme, à faire ses courses, à jeter dans son panier un pot de sauce dégueulasse. Il ne pissait pas le sang, n'avait pas de nouvelles blessures visiblement, n'était pas à moitié mort ou les mains liées. Non, c'était juste un type normal qui faisait ses courses. Et c'était assez drôle, en fait, parce que la dernière fois qu'ils s'étaient vus, elle l'avait quitté en lui balançant que peut-être la prochaine fois, il n'y aurait pas de sang dans l'histoire. Et voilà que cela arrivait. Une situation purement banale. Quant à elle, elle était presque une fille comme les autres, à quelques vagues détails près. Mais pas de flingue ou d'instruments de torture, ni de kit de suture ou de sang sur ses vêtements. Elle aussi, elle se fondait dans la masse. Et pourtant, vus de l'extérieur, ils devaient avoir l'air cons, un avec une paire de béquilles et l'autre avec sa main emballée dans un bandage. Vraiment, ça devait être comique. Elle abordait donc Clyde sans grande introduction et sans formule de politesse, mais disons que celles-ci auraient été plus parasites qu'autre chose. Elle commenta son choix de sauce, et lui très vite eut le regard attiré par son bandage, alors qu'elle s'était tournée vers le rayon. Il la questionna, curieux, ne chercha pas à introduire la question et préférant la poser directement. Ca lui plaisait bien ça, à Anteynara, et du coup elle n'hésita pas à lui répondre de la même façon. Un simple mot d'abord, qui n'avait pas besoin de fioritures pour qu'on comprenne ce qu'elle voulait dire. Puis elle ajouta qu'elle n'avait plus d'ongles non plus, en commentant un peu, parce qu'au final, elle n'avait personne avec qui râler. Arielle avait des choses plus importantes à faire et Antey ne voulait pas l'emmerder avec ça. Quant à Noah... c'était compliqué et elle ne voulait pas se prendre la tête à ce sujet là maintenant. Du coup, il restait Clyde, qui tombait juste bien. Mmh, tu vas quand même pas essayer de me faire croire que ce qui t'es arrivée n'est rien de plus banal qu'un vulgaire petit accident sans conséquences dramatiques, il répondit, décidé à jouer au plus intelligent. Un jeu qu'il perdrait de toute façon, et elle se demandait bien pourquoi il essayait de se lancer là-dedans. Peut-être qu'il était masochiste, qu'il avait pris goût à la souffrance, ça ne serait même pas étonnant en fait. Peut-être que ça l'excitait de se voir devenir lamentable. « J'ai plus un seul ongle à la main gauche, ça suffit pas comme conséquence dramatique ? » elle lui fit en riant un peu, toujours tournée vers les sauces. Elle ne voyait pas trop où il voulait en venir avec ses "conséquences dramatiques", ne comprenait pas ce qu'il voulait lui faire dire ou ce qu'il s'imaginait. Peut-être qu'il s'imaginait que c'était dans les habitudes de tout le monde de se morfondre pendant des mois et de se laisser faner jusqu'à décider de se poser sur le sol de la salle de bain pour s'ouvrir les poignets et manquer de se vider de son sang, et ce dès que quelque chose n'allait pas exactement comme il aurait fallu. Ce n'était pas dans les habitudes d'Anteynara de se laisser abattre, surtout quand il n'y avait pas de raison que cela arrive. D'ici quelques semaines, elle serait débarrassée de son bandage et les choses rentreraient doucement dans l'ordre. Certes, elle aurait encore à se balader avec ses doigts déglingués. Les médecins, ce soir-là, lui avaient dit que si elle avait pu récupérer les ongles intacts, c'était possible de les remettre en place grâce à une opération. Elle n'était pas au courant, et à vrai dire, même si elle l'avait été, elle ne se serait pas préoccupée de ramasser ses ongles pendant que Noah se vidait de son sang avec une balle dans le bide. C'était presque un miracle qu'elle ait réussi à réagir et à tout faire dans l'ordre, instinctivement, parce qu'en y repensant elle réalisait vraiment qu'elle avait été dans un état second ce jour-là. Dès le moment où elle l'avait vu s'effondrer, son corps s'était mis en auto-pilote tandis que son cerveau était resté figé. Ses ongles étaient le cadet de ses soucis à ce moment-là, et maintenant que Noah était tiré d'affaire, ils reprenaient leur place dans l'inventaire des choses qui la faisaient chier. Une place pas bien haute, tout de même, parce qu'il y avait les cauchemars. C'était peut-être ça, la conséquence dramatique, mais Clyde n'allait pas y avoir le droit à cette histoire là. Tiens, ça me rappelle vaguement quelque chose ce que t'as dans le cou. Tu vas quand même pas me faire croire que c'est un suçon, il lui sortit ensuite, et elle fut d'abord confuse, ne comprenant pas trop, lui adressant un regard en fronçant les sourcils. Puis elle saisissait, il parlait de la brûlure, au niveau de son épaule. Proche du cou, mais sur l'épaule tout de même. Là où le type avait écrasé sa cigarette. Sa peau était encore bien marquée à cet endroit-là, et elle ne savait pas exactement comment la cicatrice allait évoluer. Elle verrait bien, d'ici quelques mois. « Mais tu crois c'que tu veux, Clyde » elle lui fit simplement, un sourire insolent sur les lèvres. Elle s'en fichait bien de ce qu'il pensait, des films qu'il se faisait. Enfin, il n'était pas idiot, et elle ne pensait pas avoir besoin de lui expliquer les choses de toute façon. Il avait bien reconnu la nature de cette brûlure, et peut-être que si elle souriait, c'était un peu pour ça aussi. Il y avait quelque chose d'amusant à tout ça, comme si c'était une sorte de jeu. Elle n'évitait pas vraiment le sujet, et si Clyde voulait poser des questions, elle pouvait y répondre, mais là ce n'était pas le cas à proprement parler, alors elle se contentait de ça, avant de baisser les yeux rapidement sur sa jambe. Il ne portait plus son plâtre, et elle lui demanda donc avec curiosité des nouvelles de son membre qu'elle avait brisé quelques mois plus tôt. Ca va mieux ouais, il était temps, après quatre mois. Ouais j'ai quelques vis. Mais ça va j'sens rien. J'ai juste la jambe en coton. Ca passera. Quatre mois, déjà, elle ne s'était pas rendue compte de tout ça, enfin... elle avait passé la moitié de ce temps endormie dans un lit d'hôpital, ce qui expliquait pas mal de choses. Enfin, malgré le ton très détaché de la conversation, elle était quand même contente d'entendre que ça s'arrangeait. Elle s'en serait peut-être voulu un peu s'il avait passé le restant de sa vie à boiter avec une jambe de travers. « Cool » elle dit, simplement, sans sarcasme ou méchanceté, juste parce que c'était cool. Puis, la jambe en coton, ça lui parlait un peu, ça lui rappelait les premières impressions après son réveil. Elle ne se rappelait pas de tout, les jours suivant son réveil étaient flous, mais ça, le fait que ses jambes ne semblaient plus être tout à fait liées au reste de son corps, endormies, quelque chose comme ça... elle s'en souvenait. « Ca m'faisait pareil, quand j'suis sortie du coma. J'tenais pas debout les premiers jours, surtout avec les médocs en plus » elle fit, concentrée sur un pot de sauce au fromage qu'elle décida finalement de foutre dans son panier. « J'me suis éclatée parterre en voulant m'barrer de l'hôpital » elle lui sortit avec un rictus. C'était les cinq minutes pour échanger leurs expériences diverses et variées, semblait-il, alors Antey en profitait. Ce n'était pas forcément son genre, mais pour le coup, ça sortait tout seul. C'était peut-être la façon d'être de Clyde qui la mettait dans sa zone de confort, parce qu'il était rentre-dedans sans l'être explicitement. C'était étrange, ça la faisait rire. Eux deux, ça n'avait aucun sens, mais ça semblait fonctionner un peu. Depuis le début, tout avait été désordonné et inhabituel. Sa raison et sa façon de s'en prendre à lui, ses décisions après ça, tout ce qu'elle avait fait. Et le fait assez dingue qu'il ne lui avait pas encore sauté à la gorge. Et voilà qu'elle lui parlait comme à un vieux pote avec qui on tente l'auto-dérision. S'ils avaient décidé d'être étranges, autant aller au bout. « T'as réussi à nettoyer le carrelage de ta salle de bain ? » elle lui demanda, parlant du sang évidemment, se penchant sur un paquet de coquillettes. Pour les carreaux eux-même, elle ne s'inquiétait pas, mais c'était plutôt les joints qui risquaient d'avoir pris. Si elle mentionnait cela, c'était parce que penser à son réveil l'avait menée à ça, au sang incrusté dans le ciment. Aux jours suivant son retour chez elle, la fois où elle était enfin retournée à l'entrepôt et avait retrouvé la scène comme elle l'avait laissée. Enfin, son dernier souvenir en avait été un peu différent, avec Clyde pendu là, et en y remettant les pieds, la pièce était vide avec une flaque de sang en plus. Son sang à elle. De toutes les choses troublantes, ce moment-là arrivait assez haut dans le classement. Le sentiment que peu de temps s'était écoulé, alors qu'en réalité plus de deux mois avaient filé, et le décalage entre ses derniers souvenirs et l'état des choses... tout ça l'avait perturbée sur le coup, lui avait vraiment donné l'impression qu'elle avait manqué un épisode et qu'elle était en décalage avec la réalité. Puis, se retrouver comme ça, face à son propre sang séché, ça avait été bizarre, surtout de savoir que c'était le sien sans avoir le moindre souvenir de ce qui s'était passé exactement pour que cette flaque arrive là. Elle ne se souvenait pas des balles perçant sa peau, son dernier souvenir était Savannah debout face à elle pressant la détente. Alors son propre corps étendu là, elle ne l'avait imaginé qu'à travers les paroles de Noah, elle n'avait pas réalisé à quel point c'était réel. Puis boom, face à face avec la scène et forcée de se rendre compte que oui, c'était bien arrivé, que c'était bien là qu'elle était tombée et que Noah l'avait retrouvée à deux doigts de la mort. « Perso j'ai passé le karcher sur mon sol mais il reste des traces... en même temps c'est resté comme ça pendant deux mois. Normal. » elle continua sur le même ton banal, sans vraiment le regarder, concentrée dans ses courses et ce qu'elle faisait. Elle était curieuse, parce que Clyde n'était pas n'importe qui dans cette histoire. Et au final, il n'y avait que deux témoins de cette scène, de ce qui était arrivé avant que Noah se pointe, et l'un d'eux était devant elle. Clyde, il devait s'en souvenir. Elle aurait aimé pouvoir être dans sa tête, juste pour voir et assister à sa propre chute, pour avoir des réponses à des questions trop vagues pour être formulées. Juste parce qu'il lui était arrivé quelque chose dont elle n'avait pas de souvenir, et ça l'énervait. Ce n'était pas une pique, ou une envie macabre et malsaine de lui reparler de ce jour-là. C'était plutôt parce qu'elle cherchait quelque chose, mais ne savait pas quoi, ni comment s'y prendre pour trouver ce qu'elle voulait. C'était particulièrement désagréable.

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(#)Sujet: Re: Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)  |   Mar 17 Jan - 21:52
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Anteynara & Clyde

Ca t'avais surpris qu'elle t'adresse la parole. Oui. Elle. Anteynara. Celle qui si elle en avait eu l'occasion t'aurais brûlé vif. T'aurais sans doute regarder crier de douleur, dépérir sous les flammes ardentes. Tout portait  croire qu'elle te haïssait du plus profond de ses entrailles. Te tenant pour reponsable du mal qui était arrivé à sa meilleure amie, Arielle. Que tu connaissais également. Et peut-être que t'étais un con, peut-être que tu lui avais mal parlé, mais jamais tu te serais permis de te montrer violent avec elle, au point de la ruer de coups et de la blesser. Et voilà qu'après, elle avait fini par te sauver d'une mort certaine. Et aujourd'hui, elle daignait t'adresser la parole. Non pas pour te faire de grands discours, en fait limite, c'était comme si vous étiez deux connaissances qui se retrouvaient par le plus grand des hasards dans ce rayon. Vous faisiez presque comme si de rien était, enfin, à quelque chose près, à communiquer là. C'était tellement étrange. Mais cette fois-ci, tu te sentais bien mieux que les fois précédentes. Et pour une fois, tu n'étais pas entrain de te vider de ton sang, ou sur le point de crever. Non, t'étais presque normal. Ton plâtre, tu l'avais retiré il y avait quelques jours, et tu avais désormais repris une vie à peu prêt normal, à quelques exceptions près. Malheureusement, tu n'avais pas encore le droit de remettre les pieds sur une planche de skate. Et ça, dieu seul sait que ça te manquais. D'aller passer tes soirées au skate park. A faire des figures, avoir l'impression de voler. Ah des chutes tu t'en étais prise. Des membres fracturés suite à des mauvaises chutes aussi, mais, ça ne te faisais pas peur de remonter sur une planche. Il t'étais même arrivé de remonter sur ta planche suite à une chute, et d'avoir poursuivi ta session, avant de constater que ton poignet était cassé. Un véritable casse-cou. Enfin, bon. Tandis que toi, tu semblais aller physiquement mieux. Il semblerait qu'au contraire, il en soit différent pour Anteynara. Effectivement, elle avait la main bandée, au point de ne pas en voir le bout de ses ongles. Evidemment, et curieusement, tu ne pus te retenir de lui demander ce qu'il lui était arrivé. En effet, tu te posais pas mal de questions. A l'écouter, c'était quelque chose de banal, dans la façon qu'elle avait de te le dire, on aurait dit que c'était rien. Mais toi, tu en doutais, pour que ce soit bandé de la sorte. Et puis, peut-être que tu  ne la connaissais pas, peut-être que c'est vrai, tu ne connaissais rien d'elle, mais quelque chose te disait que ce qu'elle sous-entendait était faux, et qu'il lui était arrivé quelque chose de bien plus important. Tu ne bronchais pas face à ce qu'elle te répondait. Façon, tu avais bien cerné le personnage. Elle était comme toi, moins elle en disait, mieux elle se portait. Et plus brèves étaient ses réponses, mieux c'était. Cependant, les marques dans sa nuque une fois de plus t'interpellais. Tu arquais un sourcil interrogateur, tout en les analysant de loin, et en balancant la sauce dans ton petit panier. Mais bien entendu, elle faisait comme si de rien était. Mais toi, tu n'avais pas ta langue dans ta poche, et contrairement aux fois précédentes, là, tu étais tout de même en meilleure forme, et plus réactif. Peut-être qu'au final, elle allait finir par regretter de l'avoir sauvé la fois d'avant, et peut-être que là, elle aurait de nouveau des envies de meurtre sur ta personne. Malheureusement pour toi, elle n'était une nouvelle fois pas coopérative du tout, et refusait de te dire ce qu'il lui était vraiment arrivé. Toutefois, tu restais persuadé que tu finirais par le savoir, tôt ou tard, d'une manière ou d'une autre. Mais selon toi, au vue de ses marques, c'était loin d'être "rien" comme elle pouvait le laisser entendre. Enfin bon, tu laissais couler, parce que cette conversation était vouée à l'échec. Tu savais pertinemment que tu n'obtiendrais rien d'elle. Elle était bien trop butée. Comme toi finalement. En réalité, tu en revenais à la même conclusion que quelques minutes auparavant. Vous aviez plus ou moins le même caractère de ce côté là. Et puis, Anteynara avait su rapidement passer à autre chose en ramenant la conversation à ton sujet. Ta jambe, qui n'avait plus ce long plâtre qui t'handicapé plus qu'il ne te soignait. Enfin si, il t'avais soigné, mais pendant deux mois, l'avoir accroché à la jambe, ça avait été plus un fardeau qu'autre chose. Et désormais, tu te sentais plus libéré, bien que ce soit bizarre la sensation que tu avais de retrouver ta jambe libre. Mais ça te faisais du bien. Maintenant, tu étais impatient que la kiné fasse son effet, et te remuscle ta jambe pour pouvoir reprendre tes activités favorites, notamment le skate. N'empêche que c'était vraiment trop bizarre de parler de ta jambe avec Anteyanra, alors qu'elle était la principale responsable. Rappelons-nous que c'était elle qui t'avait brisé le tibia d'un coup de batte de base-ball métallique. T'es tombée dans le coma ? la questionnais-tu alors subitement lorsqu'elle évoquait ce mot dans sa phrase. Quoi ? Anteynara était tombée dans le coma ? Quand, mais surtout comment ? Qu'est-ce qu'il lui était arrivé ? Peut-être que sa main bandée et ses marques de cigarette dans la nuque en étaient la conséquence. Peut-être que tout était lié Si tel était le cas, alors ça semblait être récent. Mais si c'était vraiment ça, elle s'était rapidement remise d'aplomb. Etrangement, ça t'étonnais qu'elle en soit tombée dans le coma. S'il faut, elle avait seulement eu un sale accident de la route. Mais tu restais perplexe face à cette hypothèse. M'enfin, tu avais tenté d'en savoir plus, à savoir si elle te le dirait ou pas. Puis elle ramenait le sujet de ce qu'il t'était arrivé chez toi. Quand elle t'avait retrouvé dans ta salle de bain, elle te demandait si tu avais réussi à tout nettoyer, tandis qu'elle ajoutait qu'elle avait du passer son entrepôt au karsher tant le sang avait eu du mal à partir. Pourtant, elle avait sans doute dû nettoyer l'entrepôt rapidement. En réalité, tu ne te souvenais de rien, juste de ce qu'elle t'avais fait subir, mais l'arrivée de Savannah restait vague car c'était pile au moment où tu avais baissé les bras, que tu commençais à avoir sérieusement la tête qui tournait, et puis, inhaler l'odeur de l'essence qui avait imprégné ton corps, et tes restes de vêtements ne t'avais pas arrangé. Mais en ce qui concerne la salle de bain, toi, tu l'avais fais rapidement, au risque que ta petite amie ne surgisse de nul part. Ouais, ça va, j'l'ai fais dès que t'es partie, lançais-tu, naturellement, haussant les épaules. Contrairement à toi, je n'ai pas eu besoin de karsher. Sur ces entre-faits. Alors que tu discutais avec Anteynara, Savannah t'envoyais un message pour te prévenir qu'elle rentrerait beaucoup plus tard, ayant du travail en plus. Tout en lisant ton message, ton visage s'était soudainement refermé. Vous deux, ce n'était plus vraiment ça ces derniers temps. Et même si tu essayais de faire des efforts. Tu savais qu'elle allait partir, et pour toi, tu craignais que ce soit la fin, alors, tu essayais juste de profiter du temps qu'il vous restait, même si vous étiez relativement distants. A ce moment-là, perdu dans tes pensées. Tu entendais des mouvements de foule dans l'épicerie. Comme si ça s'agitait par-là. Des gens tentaient de s'échapper, tandis que d'autres cherchaient un endroit pour se cacher. Puis un coup de flingue retentit. On peut pas rester là. Anteynara et toi quittiez le rayon à la vitesse grand V, même si tu ne devais pas courir, là, c'était pour ta survie, alors tu essayais, bien que tu grimaçais car tu avais mal à la jambe. Vous vous enfermiez alors dans un petit local, où vous vous pensiez être seuls. Tu portes la poisse putain, lâchais-tu en riant nerveusement, face à la situation. Encore une fois, vous vous retrouviez dans une situation de merde. La première fois, elle allait te butéer; La deuxième fois, t'étais sur le point de crever. Et maintenant, alors que tout semblait si normal, voilà qu'une prise d'otage, ou un braquage avait lieu ici. En réalité, tu ignorais ce qu'il se passait, mais avoir entendu le coup de feu c'était loin d'être rassurant. Soudain, tu  te souvins de ce fameux cauchemar que tu avais eu récemment, et qui avait eu pour don de ruiner ta nuit. J'ai fais un cauchemar avec toi d'dans récemment. On avait été menotté ensembles, et on s'était fait buté. Enfin. Tu m'avais buté. Pour sauver ta peau, biatch. C'était étrange, vraiment. T'en venais presque à rire avec elle. Alors que lorsqu'elle était entrain de te torturer. La seule chose que tu avais envie de faire, c'était de lui bondir dessus, et de la tuer. Clairement. Mais là, tout était tellement différent.
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(#)Sujet: Re: Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)  |   Mer 18 Jan - 2:36


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Clyde & Anteynara
Il voulait savoir ce qui était arrivé à sa main, alors elle lui exposa assez clairement et sans entrer non plus dans les détails l'inventaire de ses blessures. Des os cassés, et plus d'ongles. Certes, elle aurait pu lui faire tout un récit de ce qui s'était passé, de comment c'était arrivé, mais de un elle n'en avait pas envie, de deux c'était inintéressant, de trois ça ne le regardait pas. A vrai dire, peut-être qu s'il avait posé des questions plus claires, plus explicites, dans le genre qui t'as fait ça, ou comment c'est arrivé, elle lui aurait répondu, mais ce n'était pas le cas. Même après qu'elle ait vaguement expliqué ce qu'elle avait, il décidait de la narguer en insinuant des choses, essayant de la faire chier pour visiblement la faire parler, se faisant passer pour le mec qui en savait plus qu'on ne pensait... alors qu'en réalité il ne savait vraiment rien du tout. Peut-être qu'il avait reconnu la brûlure de cigarette sur son épaule, alors c'était parfait, il pouvait s'imaginer ce qu'il voulait, faire le lien qu'il voulait, et elle s'en fichait un peu. S'il voulait voir un parallèle avec ce qu'elle lui avait fait à lui, c'était son droit. C'était même assez amusant, de le voir se faire des films et se poser des questions, elle était limite curieuse de savoir ce qu'il pensait. Puis, à vrai dire, le parallèle, il était à peine existant. Il n'y avait rien de vraiment comparable entre ce qu'elle avait fait à Clyde et ce qui était arrivé en décembre lorsque Noah avait eu ses emmerdes. Contrairement à lui, elle n'était pas si amochée que ça, elle se portait plutôt bien, et l'élément qui resterait le plus longtemps gravé en elle, de tout ça, c'était le corps de Noah secoué par les décharges électriques. De base, ça n'avait rien de charmant, ce n'était pas beau à voir. Un corps traversé par l'électricité, se tortillant de manière monstrueuse, la personne n'ayant plus le moindre contrôle. C'était désagréable à regarder, même lorsqu'il s'agissait de personnes qu'elle ne connaissait pas ou qu'elle n'aimait pas. Mais lorsque ça avait été Noah, ça l'avait marquée, peut-être même que ça l'avait blessée. Au point de hurler aux types d'arrêter, ce jour-là. Au point d'en faire des cauchemars, et de ne cesser de rêver de cette scène. Se réveiller avant la fin, ou être forcée d'assister au rêve qui se prolonge, au corps de Noah qui, une fois le courant stoppé, ne bouge plus. Son corps sans vie. Alors vraiment, il n'y avait rien de comparable entre leurs deux expériences. Elle changea de sujet, lui parla de sa jambe qui semblait être en bonne voie pour guérir complètement. Elle voyait bien que Clyde favorisait encore cette jambe là, celle qu'elle avait défoncé à la batte de baseball, mais il n'y avait plus le plâtre qu'elle avait vu le jour où elle l'avait trouvé presque mort dans sa salle de bain. Ils discutaient ensuite comme deux personnes presque normales de l'état de la jambe de Clyde, et Anteynara mentionna donc qu'elle avait connu un effet similaire en se réveillant de son coma, celui de ne plus tenir sur ses jambes, après ne pas les avoir utilisées pendant deux mois. T'es tombée dans le coma ? Ca semblait l'étonner, comme s'il pensait avoir raté un épisode ou quelque chose, comme s'il cherchait soudain où est-ce que ce coma se plaçait dans leur histoire chaotique à tous les deux. Heureusement qu'il n'y avait personne d'autre dans le rayon, personne pour entendre ce qu'ils se disaient. Car leur conversation leur paraissait normale à tous les deux, mais c'était loin de l'être, puisqu'ils semblaient s'être décidés à faire un inventaire complet de leurs blessures et diverses visites aux urgences. « Quoi ? » elle répondit sans laisser de pause. « T'as cru que quand ta meuf avait fini de vider son flingue sur moi, j'suis rentrée me faire un café et bouffer du pop-corn devant ma série préférée ? » elle demanda, sarcastique, sans être agressive pour autant, toujours aussi concentrée sur les paquets de pâtes. « Pas mal, d'ailleurs, pour une débutante. Elle a p'têtre de l'avenir dans le métier » elle ajouta, sans y croire pour autant, mais plus pour le faire chier. Parce que sans doute qu'imaginer sa petite amie devenir tueuse professionnelle n'allait pas lui plaire énormément. Quant à Savannah, nope, Anteynara doutait tout de même de sa capacité à réussir dans ce domaine, si jamais elle aurait voulu tenter l'expérience. Elle avait eu de la chance, tout simplement. Et en plus de ça, avec tout ce qu'elle avait tiré, elle avait trouvé le moyen de manquer les organes vitaux, touchant Antey un peu partout sauf là où elle aurait été condamnée à une mort certaine. Résultat, elle s'en était sortie. De justesse, mais c'était déjà assez exceptionnel comme ça. Il ne fallait pas être n'importe qui pour survivre à ce genre de conneries. Et du coup, elle changeait de sujet, lui parlait de sa salle de bain tachée de sang, ajouta que nettoyer l'entrepôt avait été une galère. Ouais, ça va, j'l'ai fais dès que t'es partie. Contrairement à toi, je n'ai pas eu besoin de karsher. il répondit, tout aussi naturel qu'elle dans leur conversation bizarre et légèrement flippante. Tout compte fait, ça semblait leur aller parfaitement, ils avaient tous deux l'air bien confortables, alors autant continuer ainsi. C'était logique après tout que la salle de bain ait été mieux lavée que son entrepôt, puisque le carrelage ne craignait pas trop. « Ca avait séché et tout, le béton est devenu un espèce de brun rougeâtre, si j'avais su j'aurais mis une bâche en-dessous d'toi » elle ajouta au sujet du sol de son entrepôt, d'une façon toujours aussi banale, parce que non, elle n'était pas du tout en train de lui expliquer quels moyens pratiques elle aurait du mettre en oeuvre pour que sa torture soit plus agréable pour Anteynara. Elle le voyait faire une tête d'enterrement en regardant son téléphone, et décida donc que ça ne la regardait pas, préférant retourner à ses pâtes. Elle ne comprit pas immédiatement ce qui se passait, ne fit pas très attention, jusqu'à réaliser que des gens semblaient paniqués, se dirigeant dans tous les sens. Puis un coup de feu. Leur réaction fut immédiate, tous deux se bougeant hors du rayon, traçant vers une porte à quelques mètres à peine. Le local électrique, derrière une porte métallique, un peu dissimulée, c'était parfait. Ils entrèrent, fermèrent la porte derrière eux, Anteynara tournant la clé dans la serrure, tout en pressant de sa main blessée sur l'interrupteur de la lumière. Puis elle se tourna vers Clyde, le dos contre la porte. La pièce était minuscule, juste assez de place pour eux deux sans que ça soit gênant. Tu portes la poisse putain, il commenta avec un rire nerveux. « Nan c'est juste toi qui a pas d'chance » elle trouva à le contredire, avec un vague sourire, parce que tout de même, elle lui avait sauvé la vie la dernière fois, alors porter la poisse, peut-être pas. « Mets ton portable sur silencieux » elle lui dit, chuchotant presque, et faisant elle-même ce qu'elle venait de lui dire. Ils ne savaient pas comment ça se passait là-dehors, ni pour combien de temps ils étaient coincés là, mais si le type armé arrivait  gagner le silence dans le magasin et qu'il s'aventurait vers le fond, une sonnerie de téléphone ou des voix s'entendraient même à travers la porte en métal. J'ai fais un cauchemar avec toi d'dans récemment. On avait été menotté ensembles, et on s'était fait buté. Enfin. Tu m'avais buté. Pour sauver ta peau, biatch. lui raconta Clyde, alors qu'elle tapotait sur le clavier de son téléphone. C'était intéressant sa petite histoire, elle était presque flattée d'avoir le droit de hanter les cauchemars de Clyde. Même si à vrai dire, elle qui connaissait maintenant les nuits d'horreur à répétition elle ne lui souhaitait pas vraiment ça. « La prochaine fois qu'tu fais un rêve SM avec moi, tu l'garderas pour toi » elle répliqua, toujours avec ce même sarcasme, parce qu'il lui semblait que c'était quelque chose que Clyde comprenait bien, qu'il sentirait qu'elle n'était pas sérieuse, et d'ailleurs, elle ne put retenir un petit rire, dans un souffle, pour ne pas faire de bruit. « Puis j'croyais que t'avais envie de crever, ça aurait du te faire plaisir nan ? » elle ajouta, un peu plus sérieuse cette fois-ci, tentant en même temps d'accéder à internet avec son téléphone pour voir si les gens de l'extérieur en savaient plus qu'eux sur ce qui était en train de se passer. Elle se laissa glisser contre la porte pour aller s'asseoir au sol en tailleur. « Moi j'rêve d'un ami qui se prend des décharges électriques jusqu'à en crever... Chacun sa merde » elle ajouta, collant ensuite son oreille contre la porte pour n'entendre... qu'un silence. Les quelques articles qu'elle venait de survoler parlait de début de négociations, de deux braqueurs qui étaient venus dans le but de repartir avec un pactole, et s'étant retrouvés encerclés, à l'intérieur, avec des otages. « Bon, j'crois qu'on va être là pour un moment, tu veux continuer le quart d'heure confessions ? » elle fit en relevant la tête vers Clyde, un sourire en coin sur le visage. Ca pourrait être drôle à vrai dire. Clyde était amusant la plupart du temps, pas trop ennuyant, et elle était curieuse à son sujet. Quant à elle, elle n'avait peur de rien, pas même d'une partie de leur version bizarre et glauque de vérité ou vérité avec lui.

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(#)Sujet: Re: Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)  |   Jeu 26 Jan - 22:58
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Anteynara & Clyde

Visiblement, Anteynara avait subi quelque chose pour avoir la main bandée. Mais apparemment, il était hors de question pour elle de te donner plus de détails. Pourtant, ce n'était pas faute d'essayer d'en savoir plus. Mais elle était aussi tête de mûle que toi, et tu avais toutefois du mal à croire que ce ne soit qu'un simple petit accident de pacotille. A ton sens, si elle ne voulait pas entrer dans les détails, c'était peut-être parce qu'elle-même voulait oublier cette étape de sa vie, comme toi tu aurais aimé oublier et rayer de ta mémoire tout ce qu'elle avait pu te faire subir dans son entrepôt. D'ailleurs, ça n'était même étrange de se retrouver là, à lui parler de la sorte, à la limite de faire comme s'il ne s'était jamais rien passé d'atroce entre vous. Le plus étrange dans tout ça, c'est qu'après t'avoir fait autant de mal, lorsque tu étais sur le point de te vider de ton sang dans la salle de bain, elle avait fini par s'y introduire pour te sauver. En réalité, vous étiez bien étranges tous les deux. Et à mon avis, si vous veniez un jour à raconter la base de votre rencontre, plus d'une personne vous prendrez pour de véritables dingues. Enfin, soyons lucide, quelle personne normalement constituée oserait discuter au beau milieu d'un supermarché, avec la personne qui a tenté quelques mois auparavant de la tuer. En fait, il ne devait y avoir seulement que toi pour faire ça. Ceci étant dit, Anteynara faisait presque comme si de rien était avec toi, elle aussi. Elle te parlait comme elle parlerait à une connaissance. Toi qui pourtant était quelqu'un de très rancunier, là, tu trahissais tes valeurs et tes principes. Mais bizarrement, vous aviez quelques ressemblances, et au moins, avec elle, pas besoin de grands discours, des phrases simples et efficaces, c'était parfait. Seulement voilà, à mesure que vous discutiez, elle finit par lâcher quelque chose qui n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd, et qui te faisais arquer un sourcil interrogateur. Elle venait bien de parler de coma ? Qu'elle était tombée dans le coma ? Evidemment, tu fis rapidement le rapprochement avec sa main, peut-être que finalement tout était lié. Mais, tu ne pus te retenir de lui demander, où elle voulait en venir lorsqu'elle parlait d'être tombée dans le coma. En effet, elle te rappelait que Savannah lui avait tiré dessus, mais toi, tu étais loin d'imaginer qu'elle avait pu finir dans le coma. En réalité, au moment-même où Savannah a fait son entrée dans l'entrepôt, toi, tu étais entrain de perdre connaissance, du coup, tu ne te souvenais même pas des bruits qu'avaient pu faire les coups de flingues. Apparemment, ta petite amie ne l'avait pas raté, pour la faire tomber dans le coma, et à l'en écouter, elle avait déchargé tout son flingue sur cette dernière. Il faut dire que vous n'étiez jamais vraiment revenus là dessus. Y'a que récemment, lors de votre dispute où elle t'avait rappelé qu'elle avait été capable de tirer sur quelqu'un pour toi. Mais n'en n'ayant jamais vraiment parlé, tu ne savais pas trop ce qu'il s'était passé après que tu sois tombé dans un semi-coma. Désormais tu le savais. Et Anteynara parlait de ça avec une telle once d'ironie. On est jamais vraiment revenu sur le sujet. C'était vrai. Donc c'est ce qui expliquait pourquoi tu lui avais demandé comment elle était tombée dans le coma. Enfin, tu n'avais pas nécessairement envie de débattre sur ce qu'il avait pu se passer dans cet entrepôt, mais il semblerait que cela ne dérange pas Anteynara de revenir sur le sujet puisqu'elle t'expliquait qu'elle avait nettoyé ce dernier au karcher tant le sang s'était imprégné dans le béton. Elle te demandait de ton côté si tu n'avais pas trop eu de mal à nettoyer tes conneries dans la salle de bain. Il faut dire que contrairement à elle, le sol de la salle de bain était du carrelage, de plus, tu n'avais pas tardé à nettoyer le tout lorsqu'elle avait franchi le pas de la porte d'entrée, au risque que Savannah ne fasse irruption et ne voit ce carnage. Tu lui avais infligé bien trop de choses sans qu'elle ne tombe de nouveau sur ton sang cette fois-ci dans sa propre salle de bain. C'est con, à chaque fois que tu iras à ton entrepôt et que tes yeux se poseront sur cette tâche rougeâtre tu penseras à moi. C'était tellement ironique, mais en même temps elle t'avait indirectement, et surement involontairement tendu la perche. Et au lieu de compatir, toi, tu te fichais d'elle. Mais bon, quelque part, tu savais qu'elle ne réagirait pas mal, au pire, tu te prendrais un tacle, mais ça, ça ne te faisais pas peur. Puis bon, c'était un peu votre façon de communiquer. Soudain vous entendiez, un coup de feu, puis un mouvement de foule. Des gens hurlaient, parcouraient les rayons à la course, certains parvinrent à s'échapper, mais vous, vous étiez bien trop loin de l'entrée, et c'était bein trop risqué de s'aventurer vers la sortie, alors, au lieu de ça, vous quittiez votre rayon de pâtes pour aller vers le fond du magasin, dans les réserves. Mais au lieu de vous retrouver dans la réserve, vous vous retrouviez dans un petit local électrique. Ok, c'était pas le meilleur endroit qui soit, mais au moins, il y avait peu de chances pour que quiconque viennent voir ce qu'il y avait là dedans. Le tout maintenant, c'était de ne pas bouger pour éviter de s'électrocuter, ça serait con de crever de cette manière quand on peut éviter ce genre de chose. Quoi que... Venant de toi, ça n'étonnerais personne vu que t'as le don de te foutre dans la merde. D'ailleurs, ça te rappelais soudainement le cauchemar que tu avais fais à son sujet quelques jours auparavant. Le fameux cauchemar où elle finissait par te buter d'une balle entre les deux yeux parce que de toutes les façons, tu ne t'en serais jamais sorti. Evidemment, ne pouvant pas tenir ta langue, sans doute histoire de vous changer les idées, tu lui avais fais pas de  ce cauchemar. Mais automatiquement, au lieu de s'arrêter sur le fait qu'elle t'ai buté, elle tournait le cauchemar au SM. A la fifty shades tant qu'on y est. Tu ris tout en prenant soin de mettre ton portable en silencieux comme elle te l'avait dit quelques minutes auparavant. C'était jouissif, ajoutais-tu en entrant dans son jeu lorsqu'elle prétendait que comme tu avais envie de crever, tu aurais surement aimé qu'elle te tue. Par la suite, tu n'entendais plus aucun bruit, et t'adossais contre le mur, tranquillement. Façon, vous ne pouviez malheureusement rien faire là. Cependant, elle finit par t'avouer qu'elle, contrairement à toi, rêvait d'un ami qui se faisait électrocuter. Ca devait être hardcore comme rêve. J'appellerais plus ça un cauchemar. Mais au moins, tu te sentais moins seul d'avoir des cauchemars aussi étranges. Parce que ton cauchemar, il t'avais bien retourné la tête, et t'avais bien fais suer. Tu te souviens encore de ton réveil comme si t'étais hier. Tu suffoquais, t'étais tout transpirant, les draps étaient eux-même trempés. D'ailleurs, t'avais fini la fin de nuit sur le canapé pour ne pas déranger Savannah. Chacun sa merde, j'aurai pas dis mieux pour le coup. Tu haussais les épaules, et posais la tête contre le mur en relevant légèrement cette dernière pour essayer d'écouter ce qu'il se passait dans le magasin. T'entendais cette voix menaçante. Heureusement que vous vous étiez trouvés un endroit où tu étais pratiquement sûr que personne ne vous trouverez. T'avais toujours le don de te foutre dans la merde en fait. Et ces derniers temps, c'était toujours quand Antey se retrouvait dans les parages. Coïncidence ? Je ne pense pas. C'est alors qu'elle lançait que c'était le moment des confidences. Je crois que ma copine va m'quitter. Merde. Putain. Pourquoi t'avais dis ça ? Peut-être parce que dans le fond ça te bouffais de l'intérieur, et qu'il fallait que t'extériorises. Enfin, c'était peut être pas avec Anteynara que tu aurais dû extérioriser de la sorte. Mais pourtant, elle t'avait confié qu'elle faisait régulièrement des cauchemars de son ami. Et toi de ton côté, t'étais rongé par la culpabilité, et savoir que c'était surement la fin entre Savannah et toi, tu avais du mal à le réaliser. Bien qu'elle prétende le contraire, tu savais pertinemment que dès lors où elle quitterait Miami pour New-York, vous deux ça serait fini. On sait tous qu'un break, c'est juste un terme pour se voiler la face, pour ne pas dire que tout est fini, mais on sait pertinemment qu'à partir du moment où on entame le break, on peut dire adieu à la relation.
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(#)Sujet: Re: Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)  |   Dim 29 Jan - 4:32


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Clyde & Anteynara
Elle ne se souvenait pas clairement de ce qui s'était passé ce jour-là. Elle avait quelques éclairs très précis, très nets, puis des zones floues, et le noir total. Elle se souvenait du briquet dans sa main. Son zippo qu'elle s'apprêtait à balancer sur Clyde. L'odeur de l'essence qui avait parfumé toute la pièce en quelques secondes et qu'elle ignorait même si celle-ci lui montait à la tête doucement, lentement. Elle aurait été remplacée par celle de la chair brûlée, si la porte ne s'était pas ouverte à ce moment, pour l'interrompre. Ca aussi elle s'en souvenait, du bruit métallique de la porte du hangar, et de s'être tournée de suite, ayant le réflexe de refermer le briquet au même moment. Peut-être bien que si elle ne l'avait pas fait, Savannah aurait elle-même provoqué la mort de son petit ami en tirant sur Antey, le briquet chutant alors pour entrer en contact avec l'essence. Puis, elle s'était retrouvée face à la jeune femme, l'espace de quelques secondes, elles s'étaient regardées. Elle ne se souvenait pas avoir décelé de peur dans le regard de celle-ci, comme si en entrant là et découvrant cette scène, le fait de lever son bras pour tirer avait été tout simplement naturel, une décision automatique. Puis, le reste était bref, le bruit, le premier, la douleur perçante et brûlante de quelque chose qui venait creuser dans sa chair et frapper son corps de plein fouet. Elle ne se souvenait pas du nombre exact de balles qu'elle avait senties, mais pas toutes, c'était certain. Au bout de deux, elle était déjà partie plus ou moins, tenait à peine sur ses pieds, en équilibre, dans un moment de suspension, avant de chûter, et de perdre le fil. On est jamais vraiment revenu sur le sujet. répondit Clyde, lorsqu'elle lui expliquait du coup qu'effectivement, avec le nombre de balles qu'elle s'était pris, elle s'était retrouvée dans le coma. Elle était sarcastique, encore une fois, à croire que c'était sa seule façon de communiquer. Mais lui aussi, il était plutôt doué pour ça. A croire que tous les deux, ils ne savaient tellement pas comment s'exprimer qu'ils finissaient par se convaincre que le sarcasme étaient le seul moyen qu'ils avaient d'extérioriser tout ce qu'ils avaient à sortir, sans pour autant se mettre trop en danger. Peut-être même qu'au fond, elle le savait, que c'était pour ça, et peut-être que si elle appliquait la même réflexion à Clyde, ça lui donnait un peu plus envie de ne pas être ignoble avec lui. Elle haussa simplement les épaules, ne cherchant pas à continuer et à reparler en détails de leur rencontre. Pour se préserver elle et le préserver lui. Parce qu'il ne voulait certainement pas en parler, et qu'elle... ça la perturbait un peu des fois, de se souvenir de comment les choses s'étaient passées, de ce qu'elle aurait fini par faire si Savannah n'était pas arrivée. En y repensant, elle n'arrivait plus à retrouver ce qui sur le moment l'avait poussée à aller jusque là. Le brûler vif, comment sur l'instant avait-elle jugé que c'était la bonne chose à faire ? Peut-être même que ça lui faisait un peu peur à elle-même. Pas la sévérité de ses actes, mais de ne plus pouvoir les justifier, de s'être laissée embarquer dans quelque chose qui n'avait pas lieu d'être. C'est con, à chaque fois que tu iras à ton entrepôt et que tes yeux se poseront sur cette tâche rougeâtre tu penseras à moi. lui sortit alors Clyde, alors qu'ils parlaient des diverses tâches de sang qu'ils avaient eues à nettoyer ces derniers temps, entre l'entrepôt et la salle de bain. Il était con, mais aussi étrange que cela puisse paraître, il la faisait rire. C'est ce qu'ele fit, pas un vrai rire, mais quelque chose entre le rictus et le soupir, à travers un sourire en coin. « Ca m'a inspirée. J'vais refaire toute la déco avec le sang des prochains jobs. J'avoue qu'on s'est bien étalés toi et moi, mais clairement ça couvre tout juste dix pourcent du sol, va falloir que je m'applique à les saigner et que je choisisse bien où exactement je le fais » Elle racontait n'importe quoi, c'était des conneries, mais elle papotait tout naturellement avec son pot de sauce tomate dans la main, en train d'inspecter celui-ci. Elle ne faisait que poursuivre leur petit jeu de blagues pas très drôles, particulièrement malsaines et un peu gores. Si Clyde la prenait au sérieux, c'était son problème. Après cela, tout finit par partir en couille. Leur échange presque agréable fut interrompu par des coups de feu, et il ne leur fallut pas longtemps pour se bouger le cul, et se retrouver dans un petit local électrique, tous les deux. Elle ferma la porte derrière elle, tourna la clé, alluma la lumière. Et voilà qu'ils se retrouvaient comme deux cons, une fois de plus, sauf que là, ils étaient tout autant dans la merde l'un que l'autre. Il n'y avait pas d'avantage, et pour aller plus loin encore, ils étaient du même côté, d'une certaine façon. Elle lui dit de suite de mettre son téléphone sur silencieux, tout en le faisant elle-même, puis voilà que Clyde décidait de lui raconter un de ses cauchemars. Mignon comme tout. Elle ne savait pas ce qui était plus bizarre, le cauchemar en lui-même, ou le fait qu'il rêve d'elle... A la fifty shades tant qu'on y est. il poursuivit sur la lancée d'Antey. « J'sais pas si j'dois commenter tes références de gamine de 18 ans ou t'interroger sur ta pratique du bondage, m'enfin dans les deux cas, si ça te rend heureux, continue comme ça » elle répondit simplement. Elle aussi, elle en faisait des choses au lit, alors elle n'était clairement pas le genre de fille à juger ou à trouver ça bizarre. Surtout que de toute façon, ils racontaient n'importe quoi, et il y avait plus de chances pour que Clyde ne soit pas du tout le genre de type à aimer être attaché. Enfin, bref. Elle relança la conversation sur son envie de mourir, expliquant du coup qu'il avait du apprécier. C'était jouissif, il lui lança simplement, toujours aussi faux qu'avant, la faisant rire un peu, alors qu'elle pianotait sur son téléphone et allaient s'asseoir au sol. Pour alimenter cette conversation sur leurs occupations nocturnes, elle lui fit part de son cauchemar, LE cauchemar, parce qu'il n'y en avait pas cent. Celui avec Noah. Elle l'édulcora un peu, n'entra pas dans les détails, parce que ça ne regardait pas Clyde et qu'elle ne cherchait aucune réaction de sa part. Chacun sa merde, j'aurai pas dis mieux pour le coup, et ça mettait fin à la discussion. Un silence s'installa, perturbé uniquement par la voix dans le magasin. Antey regardait un peu autour d'elle à la recherche de quelque chose qui pourrait servir, au cas où on finissait par leur tomber dessus. Mais rien. Raison de plus pour rester cachés et silencieux. Ce qu'elle avait pu apprendre sur internet à propos de ce qui était en train de se passer lui faisait penser qu'ils étaient là pour un moment, et ainsi, elle relança la conversation, proposant indirectement à Clyde de continuer à se confier, ne pensant franchement pas qu'il allait le faire. Et pourtant. Je crois que ma copine va m'quitter. lui lança Clyde, comme ça, spontanément, comme s'il avait attendu tout ce temps l'autorisation pour sortir ces mots-là. Pour le coup, elle ne s'y attendait clairement pas, et ça attira son attention, lui faisant lever les yeux vers lui. « Hein... » elle lâcha, très spontanément, avec les sourcils froncés et l'air de quelqu'un qui ne comprenait rien. Savannah, la fille déterminée de la dernière fois... allait quitter Clyde. Puis, tout compte fait et très rapidement, elle réalisa qu'il n'y avait rien de très étonnant, en fait. Elle ne connaissait pas très bien Clyde, mais elle en savait assez pour être sûre qu'il n'était pas du genre facile à vivre. Déjà, comment vivre avec quelqu'un qui avait envie de mourir ? Ca semblait impossible, contre nature. Ca n'avait aucun sens pour elle. « En même temps... t'es pas très joyeux comme gars. Tu dois pas lui apporter beaucoup de bonheur, enfin clairement ça se comprend, elle doit avoir pris conscience qu'elle sera mieux sans toi » elle dit du coup, très simplement, sans artifices. Ce n'était pas méchant, c'était d'ailleurs loin d'être son but. Elle était juste parfaitement sincère et honnête avec lui. Si ses paroles étaient blessantes, elle n'en avait pas conscience, parce que pour elle ça coulait de source. Qu'un type comme lui n'avait rien à apporter à une fille, que s'il n'aimait pas la vie, il ne pouvait simplement pas être suffisant pour quelqu'un. Puis, elle avait vécu elle-même la perte de quelqu'un, mais elle se disait qu'il devait y avoir quelque chose d'encore pire à se dire tous les jours que ça pourrait être aujourd'hui, la dernière fois. Qu'à tout moment, l'autre pouvait décider de dire fuck et de se foutre en l'air. Elle se mordit la lèvre, parce qu'elle avait vaguement conscience que tout ça, ça devait le mettre dans un sale état, Clyde. Que le départ de sa copine, c'était encore un échec, une chose qu'il n'avait pas réussie. Peut-être que ça le tuait, que ça le dévorait sauvagement, que ça lui donnait envie de hurler et de pleurer, même s'il ne le faisait pas. Elle le regarda un moment, curieuse, ne sachant pas comment poser sa question. « T'es... amoureux d'elle ? » elle demanda du coup, hésitant sur les mots. Est-ce que tu l'aimes, est-ce que tu as envie de faire ta vie avec elle et de passer tout ton temps avec elle, est-ce que tu ferais n'importe quoi pour elle ? Puis tout ça, ça lui faisait repenser à Jay, puis, plus bizarrement, à ce que le type lui avait dit, ce jour-là, quand elle leur avait demandé d'arrêter de s'en prendre à Noah. Cet imbécile qui s'était approché d'elle pour lui demander si elle était amoureuse, et qui avait reçu un coup de boule la seconde d'après. Elle tenait à Noah, mais de là à coller ce mot-là sur son affection, non, tout de même pas. Enfin... Non. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait, et elle aurait bien essayé de s'inspirer un peu de Clyde, pour le coup. Certes, il n'avait pas l'air d'être un champion de la relation, mais au moins, il avait réussi à avoir quelque chose. Pas qu'elle veuille quelque chose, mais bon. C'était juste au cas où, par curiosité, et du coup, elle gardait son regard planté dans celui de Clyde, attendant une réponse.

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(#)Sujet: Re: Funny how alike we are, but history makes it hard to get along. (antyde)  |   Lun 30 Jan - 19:36
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Anteynara & Clyde

Autant tu te souvenais de tout ce qu'avait pu te faire subir Anteynara, autant, ce qu'il s'était passé au moment-même où Savannah avait fait son entrée dans l'entrepôt restait flou. En réalité, peu de temps avant qu'elle n'arrive, tu avais baissé les bras, tout ce sang qui s'était échappé de chacune de tes plaies t'avais affaibli à tel point que tu avais fini par tomber dans les vappes. Alors effectivement, Savannah avait récemment évoqué avoir tiré sur cette fille, avoir été prête à la tuer, mais vous ne vous étiez pas éternisés là dessus. Pour la simple et bonne raison que ça t'avais sacrément retourné cet épisode de ta vie, et que moins on revenait là-dessus mieux tu te portais. Déjà que ça avait malheureusement ruiné ton couple et qu'à l'heure d'aujourd'hui, il ne restait plus que quelques jours avant qu'elle ne prenne l'avion pour New-York. Donc effectivement, tu ne voulais pas revenir sur ce sujet. Mais bon, là, c'est Anteynara qui était revenu là-dessus, lorsqu'elle avait parlé d'être tombée dans le coma. Toi, tu ne t'attendais pas à ce que ce soit à cause de Savannah. Tu pensais que ce coma, c'était en rapport avec ce qu'il lui était arrivé avec la main, ni plus ni moins. Mais en réalité, ça remontait à quelques mois maintenant. Quoi qu'il en soit, elle semblait bien moins traumatisé que toi, peut-être qu'elle avait un mental bien plus fort que le tien. En même temps, cela ne serait pas bien étonnant quand on sait que tu as un mental de merde. Quoi que... C'est étrange mais le fait de parler avec Anteynara, qu'elle t'ai sauvé cette fois-là dans la salle de bain de chez Savannah, ça te faisais du bien. C'était pas comme une thérapie, nous n'irions pas jusque là, mais c'était comme se réconcilier avec l'ennemi, s'enlever un poids. Et même si elle avait été capable d'aller jusqu'à te tuer ce jour-là dans son entrepôt. Chez Savannah, elle t'avait montré une toute autre facette de sa personne. Comme quoi, elle n'était peut-être pas si mauvaise que ça, peut-être n'avait-elle pas si mauvais fond. Et peut-être même que si ce jour-là elle s'en était autant prit à toi, c'était uniquement parce qu'elle ne supportait pas que l'on ait pu s'en prendre de la sorte à sa meilleure amie. Quelque part, au fond de toi, tu parvenais à la comprendre, dans le sens où si quelqu'un venait à s'en prendre à Savannah, tu serais prêt à tuer cette personne de tes propres mains pour venger ta petite amie. Finalement, c'est ce que Anteynara avait essayé de faire, elle était tombée sur toi, parce que tu étais tout simplement la seule et unique cible qui avait récemment vu Arielle, et voilà. C'était comme ça, c'était le destin, le tout, c'est qu'elle se soit ravisée, et que finalement, elle n'ait pas été au bout et qu'elle ait en quelque sorte réalisé qu'elle s'en était prise à la mauvaise personne. Quoi qu'il en soit, si des personnes connaissaient votre passé, et passeraient là, maintenant, tout de suite à vos côtés, à vous écouter parler comme si de rien était. Clairement, qu'on ne se voilà pas la face, on vous prendrait pour des malades. Enfin, qu'elle personne censée et lucide irait taper la discussion à la personne qui s'en est prit à elle au point de vouloir mettre fin à ses jours ? Personne, qu'on se le dise. Enfin si... Il n'y avait que toi pour faire ça. Mais bon, on va pas se mentir, t'as été anormalement conçu, t'es monté à l'envers toi. Et je crois que le pire dans tout ça, c'était que tu sois à la limite de plaisanter avec elle, avec tes sarcasmes et ton ironie. A son tour, elle mordait à l'hameçon, et jouait avec tout autant de sarcasme et d'ironie pour te répondre. Comme si c'était votre seul moyen de communication. Et voilà que Anteynara partait dans des délires complètement gores, et valait mieux pas que quiconque n'entende ce qu'elle était entrain de dire, car elle parlait tout de même de retapisser son entrepôt du sang de ses victimes. Si on l'entendait, elle finirait surement dans un hôpital psychiatrique. Exactement, jolie déco n'est-ce pas, appuyais-tu à ton tour, avec ironie, encore une fois.
Mais voilà que vous vous retrouviez très vite dans un petit local électrique, où vous n'aviez pas beaucoup de place pour vous mouvoir au risque de vous prendre une décharge. C'était de la folie. T'avais clairement l'impression d'être une nouvelle fois dans un cauchemar. Non parce que clairement, fallait le faire quoi. Encore une fois, tu te retrouvais avec elle, encore une fois, il vous arrivait une couille. Entre l'entrepôt, ensuite dans ta salle de bain, et maintenant ici. En réalité, la situation était beaucoup trop normale pour que ça dure. Un peu de drame ne serait pas de tout refus. Enfin, vous vous seriez bien passés d'un braquage dans l'épicerie avec des coups de feux à tout bout de champ. Quoi que tu tendais l'oreille et visiblement, les coups de feux avaient cessé, tu espérais toutefois que personne ne soit blessé, et que ce ne soit que des menaces. En revanche, ils avaient l'air d'être parti dans des négociations. Tu aurais voulu aller les aider, mais malheureusement, tu étais en pleine rééducation, et surtout, tu débutais juste la kiné, donc tu ne pouvais pas te permettre de faire n'importe quoi au risque de te blesser d’avantage. T'avais clairement l'impression d'être un lâche, mais à un moment donné, il faut savoir agir pour soi. Parce que dans le cas contraire, tu n'es pas bien sûr qu'on serait venu te sauver la mise. Cependant, tout ceci te rappelait que trop bien le fameux cauchemar que tu avais récemment fait avec Anteynara. En réalité, tu avais fais bien des cauchemars suite à ce qu'elle t'avait fait subir. Mais ce cauchemar, il était différent, alors, encore une fois, vous vous étiez mutuellement torturés, mais ce n'était pas de votre bon vouloir, on vous y avait forcé, et à la fin, elle avait fini par te buter parce que de toutes les façons, t'étais fini, on ne pouvait plus rien faire pour toi. Tu trouvais ça drôle de faire part de ce cauchemar à Anteynara, mais très vite, votre ironie virait à la connerie, et même si tu essayais de t'empêcher de rire parce que... Ca ne te ressemblais pas tellement, tu ne pouvais t'empêcher d'avoir un petit rictus. Parce qu'on ne va pas se mentir, en y repensant c'était drôle. Puis très vite, vous en veniez aux confessions, peut-être parce que finalement, dans ce petit local, vous n'aviez rien d'autre à faire. Alors, elle t'avait confié faire des cauchemars sur un ami à elle. Des cauchemars qui semblaient l'avoir sacrément traumatisé même si elle disait ça avec un air si désinvolte. Tu savais aussi bien qu'elle était plutôt comme toi. Faire comme si de rien était aux yeux de tous, mais au fond de soi, c'est l'apocalypse. Enfin, toi, tu fonctionnais beaucoup de la sorte. Un silence s'était alors installé entre vous, et t'essayais d'écouter ce qui se passait à l'extérieur, vers l'entrée du magasin, mais Anteynara te lançait une phrase quant à vos confessions. Et pour je ne sais quelle raison, tu avais fini par lui balancer que Savannah était sur le point de te quitter. En fait, c'était quelque chose qui te rongeait tellement de l'intérieur, que tu avais besoin d'extérioriser. Tu sais pertinemment que tu n'aurais jamais dû sortir ça à Anteynara. Parce qu'elle va te descendre, c'est évident. Mais ça avait été plus fort que toi, tu n'avais pas réussi à retenir ces propos. Peut-être parce que tout simplement, c'était plus facile d'en discuter avec un inconnu. Erwan en avait été la preuve lorsqu'il était entré dans ta chambre d'hôpital durant ta convalescence. Il avait réussi à se confier à toi sur ce qu'il avait vécu. Ce que te répondait alors ton interlocutrice était cinglant, mais vrai. Tu en avais totalement conscience. Même elle qui ne te connaissait finalement pas savait ce que tu valais. Comme quoi, même aux inconnus, tu rejetais une si mauvaise image de toi. Tu haussais les épaules. Parce que tout ce qu'elle disait était vrai. C'était sans doute la meilleure chose à faire pour elle, ouais. C'était simple. Pas d'état d'âme. Juste la vérité. Si Savannah avait décidé de partir loin de toi, c'était pour une bonne raison. Elle prétextait ne pas vouloir te voir te détruire, parce que quand tu souffrais, elle souffrait aussi. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'en partant loin de toi, tu souffrirais d'avantage. Tu savais combien c'était égoïste de lui dire ça. C'est pour cette raison que tu n'avais rien dis. Ca te rongeais. La peur qu'elle parte. Tu redoutais ce moment. Parce que tu savais très bien que lorsqu'elle franchirait les portes de cet aéroport, et qu'elle gravirait les escaliers de cet avion, et que ce dernier décollerait, ça marquerait la fin de votre histoire. T'en avais conscience, mais ça te faisais peur. Parce que tu ne savais pas ce que tu allais devenir sans elle. Tu ne pensais pas être aussi dépendant. Et pourtant, tu l'étais bien plus que tu n'aurais pu l'imaginer. Et voilà qu'Anteynara te posait la question que quiconque t'aurais posé. Si tu étais amoureux d'elle. Si je ne l'étais pas, je ne serai pas avec elle. C'était pas faux. Tu savais comment tu étais, et tu ne te serais jamais posé avec une fille sans avoir de quelconques sentiments pour elle. Ce n'est pas pour rien si tu avais mis du temps avant de te poser avec elle. Tu l'aimais cette fille, tu l'avais seulement refoulé pendant un certain temps parce que tu savais ce que tu valais et que tu ne voulais pas lui infliger tout le mal que malheureusement tu as réussi à lui infliger en étant avec elle. Alors oui, tu étais amoureux d'elle, c'était une certitude même, ce n'est pas pour rien que ça te faisais aussi mal. Mais bien sûr, tu n'irais jamais l'avouer à Anteynara. Surtout pas à elle. T'es amoureuse toi ? Bah ouais, elle t'avait parlé de cet ami dont elle cauchemardait la nuit. Peut-être que c'était plus qu'un ami pour qu'elle en vienne à en rêver la nuit. Et puis, tu en avais assez de parler de toi, tu avais lâché ça spontanément, mais tu voulais cesser de parler de toi, parce que c'était déjà assez douloureux, et puis ce n'était pas Anteynara qui allait t'aider et compatir. Puis te connaissant, personne ne pourrait t'aider malheureusement.
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