Depuis un certain temps, avec Dani on se voyait beaucoup. Même si son mec ne pouvait toujours pas me saquer - et faut dire que bon j'avais pas aidé mais je pensais qu'il comprendrait - ça ne nous empêchait pas de faire beaucoup de choses ensemble. J'étais très présent pour elle dans son projet de snack, par exemple. Dès qu'elle en avait besoin, j'étais là pour l'aider. Comme depuis sa naissance, je restais à 100% présent pour ma petite soeur. Je m'en étais fais la promesse lors de son premier cri et c'était toujours le cas : je donnerais coeur et âme pour elle, elle était ma priorité dans la vie. Cet après-midi, nous avions décidé de faire quelque chose ensemble. Il faisait très beau, et j'avais un peu envie d'aventure. Du coup, je proposais une balade à vélo dans les hauteurs avec la soeur. On adorait en faire depuis notre enfance, ça ravirait des choses et puis je suis sûr qu'on passerait un bon moment. Ce n'était pas évident pour moi de réussir à passer une après midi sans que ça finisse "mal". J'avais bien trop de pensées négatives qui occupaient mon esprit, j'avais besoin de vagabonder le plus possible.

J'arrivais devant chez elle et je sonnais mon vélo comme si c'était un klaxon, comme un gamin. Allez viens si tu l'oses! criais-je alors en l'attendant. ça va princesse? demandais-je alors qu'elle s'approchait avec son vélo en main de moi pour me faire un bisous. Mais elle était à quelques centimètres que j'entamais la course vers l'extérieur de la ville, en riant. allez on a pas une minute à perdre! criais-je alors. Je savais qu'elle me rattraperait, on était très fort tous les deux sur deux roues. Je faisais des huit pour qu'elle ne puisse pas me dépasser sur le passage sablé. bah alors, t'es passé où? criais-je en riant. On allait sûrement ressortir de cet après-midi avec des bleus, mais tant pis.

Comment vous expliquez ça… Mon frère et moi c’est comme chien et chat, on peut se disputer pendant plusieurs jours et s’envoyer de sales trucs à la figure, ou alors on peut s’adorer et faire tout un tas de choses ensemble et tout se passe bien. Je m’arrangeais toujours pour faire quelque chose avec lui lorsque Glenn était au boulot et Sara à l’école, c’était pas évident, mais j’arrivais toujours à trouver un moment vu que maintenant il y a Mike qui m’aide au Snack. J’aimerais beaucoup que mon frère et mon petit-ami s’entendent, mais il est clair que je ne m’en mêlerais plus, si ça doit se faire, ça se feras et part eux-mêmes. Je m’étais préparer ce matin en condition pour faire du vélo, j’étais descendu à la cave pour le remonter dans le hall et ensuite j’étais retourner à mon appartement pour finir de me préparer.
C’est alors que je rejoignais mon frère devant l’immeuble avec mon vélo en main, mais à peine arrivée à sa hauteur que ce dernier se lança déjà dans une course. Il m’épuise. Je grimpais sur mon vélo et le suivais du mieux que je pouvais, mais cet enfoiré aller plus vite, pas pour longtemps par contre. « Allez on a pas une minute à perdre ! » lance-t-il alors que je pédalais à toute vitesse. « Bah alors, t’es passé où ? » dit-il en riant. J’arrivais à le rattraper en passant sur sa gauche. – Ici tête de nœud ! Dis-je alors en le dépassant. Je ne sais pas comment cette journée va se terminer, mais je pense qu’on va bien se marrer.

Je ne sais pas comment elle avait fait pour me dépasser. J'avais tracé et je faisais des huits pour qu'elle n'y arrive pas. A peine avais-je le regard tourné qu'elle s'était frayé un chemin. Ah non ça va pas se passer comme ça! hurlais-je en fonçant droit sur elle. Je passais à côté d'elle en me mettant debout sur le vélo, petite acrobatie qui faillit me faire tomber mais je me rattrapais en rigolant. ça finirait par arriver, de toute façon. De loin, je vis un passage qui filait dans les plantes vers je ne sais où, en pente abrupt. Allez pourquoi pas? Je coupais la route de Dani pour l'emprunter. Allez viens si tu l'oses! dis-je alors. On se croirait dans le roi lion, sauf qu'on est frères et soeurs. Je fonçais et me cachait dans les plantes pour attendre qu'elle arrive. Quand elle me croisait je criais : bouh avant de ruire aux éclats. C'était pas possible d'être aussi enfantins. Aussi pouvons-nous nous rappeler qu'il y a à peine quelques jours je lui faisais la tronche comme jamais. J'aurais pu m'entêter à ça, si ça n'avait pas été ma soeur. Ce qu'elle avait fait était horrible mais que voulez-vous, impossible de faire autrement. Je reprenais le vélo etla route sinueuse se ré-engageait sur une route normale vers la plage et les côtes. Le premier à l'eau a gagné! dis-je en fonçant sur la route vers une plage naturelle, pas très utilisée. Ici, le tourisme gagnait haut la main, c'était dommage. Mon vélo sautait sur un roche avant d'attérir dans les petits cailloux qui formaient le sable.