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 Yeah, we're friends, it was a long time ago.

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(#)Sujet: Yeah, we're friends, it was a long time ago.  |   Lun 17 Juil - 23:42
Aaron & Elisha.

       


La soirée s'annonçait plutôt tranquille ce soir. J'avais voulu passer la soirée auprès de James, malheureusement, son planning ne l'avait pas permis. On avait besoin de lui à la caserne, et voilà que je devais donc imaginer un autre plan pour occuper ma soirée. L'idée d'un ciné m'était venue rapidement à l'esprit. Ca faisait longtemps, et il y avait un de ces films d'action que j'aime tant à l'affiche. Je m'étais donc apprêté un minimum et avais pris la décision de m'y rendre à pied. D'accord, ca faisait de la marche, mais j'avais du temps à perdre alors... Arrivé au cinéma, je n'en perds pas mes habitudes. Je me prends un pop corn et une boisson avant de gagner la salle. On ne peut pas dire qu'il y a grande foule dans la salle pour le moment, mais ça m'a permis d'avoir l'une des meilleures places à mes yeux. J'observe régulièrement les personnes qui viennent s'installer alors que les lumières viennent à s'éteindre, nous plongeant dans la pénombre alors que le générique du film est projeté sans plus attendre sur le grand écran. Je m'enfonce dans le fond de mon siège, piochant comme à mon habitude ma main dans le pop corn déjà bien entamé. Une silhouette tente de se frayer un chemin pour arriver presque à ma hauteur. Je n'y prête que peu attention, préférant me consacrer au début du film. Ce n'est que quelques secondes après que mon sang vient à se figer au son de cette voix. J'ai l'impression d'avoir cessé de respirer, clairement, comme si je voulais m'assurer par d'autres mots qu'il prononcerait que c'est bien lui. Mais en fait, je n'en ai aucun doute, même si j'aimerai clairement que ce soit le cas, je le sais, l'homme qui se trouve à deux siège du mien n'est autre que Aaron, cet homme que je n'ai pas revu depuis près de 3 ans, si ce n'est 4. J'ai une telle haine qui monte en moi que je suis clairement incapable de passer outre. Tout est passé au second plan, ce film, ce popcorn, je ne parviens même pas à déglutir convenablement. j'aimerai disparaître là maintenant, mais je sais que c'est impossible, et j'espère de tout coeur qu'il ne remarquera pas ma présence. D'ailleurs, que fait t-il ici? Comment fais-je faire pour tenir plus d'une heure trente avec sa présence près de moi? Je l'entend m'interpeller. Et je fais mine de ne pas deviner alors que le couple d'une cinquantaine d'année se retrouve pris à parti entre nous. L'homme propose donc gentiment de lui laisser la place juste à côté de la mienne, espérant certainement obtenir le silence en nous rapprochant. Je tente de rester impassible, de faire comme si je m’intéressais à ce film qui soudainement parait grotesque, mais en fait, je n'y parviens pas. "Witter , dégage de là!" lachais-je sans retenue, à bout de patience, attirant quelques regards sur nous alors que le mien vient à se perdre dans le sien. Je veux lui faire savoir à travers ce dernier à quel point je le déteste. "Tu veux parler?" Dis-je en écarquillant les yeux, comme si je le menaçais. "Tu veux vraiment parler?! Non parce que je pensais avoir été clair la dernière fois que je t'avais dis que tu sortais de ma vie pour toujours..." J'entends un "chut" qui me pousse à réaliser où l'on se trouve, je me passe la main sur le visage, tentant de prendre sur moi.

(c) naehra.

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(#)Sujet: Re: Yeah, we're friends, it was a long time ago.  |   Mar 18 Juil - 0:24
Reprendre les choses à zéro dans une nouvelle ville et un nouvel état, c'est loin d'être aussi facile qu'il n'y paraît. Il y a toujours un tas de paperasse qui finit par prendre les gens à la gorge, il y a un tas de choses à acheter qui finit par ruiner les gens et il y a tout à reconstruire.

Prenons le cas d'Aaron. Arrivé à Miami il y a plus ou moins une semaine, il n'avait pas l'habitude du beau temps de la côte, lui qui était si habitué à la grisaille New-Yorkaise. Un changement, un. Il s'était auto-catapulté dans une nouvelle ville en se disant que rien ne serait pire que New-York.

Son père l'avait royalement ignoré, et s'il n'était pas totalement sûr, Aaron aurait juré d'avoir entendu un énième : Bon à rien de fils, complèt'ment inutile c'lui-là. Il était à Miami avec un carnet d'adresses frôlant dangereusement le néant. Tout était à reprendre professionnellement. Un nouveau changement.

Une mauvaise nouvelle en entraînant une autre, le premier jour de son arrivée, son appartement n'était pas prêt. Il n'a d'ailleurs pu y emménager que plusieurs jours plus tard, soit il y a deux jours.

Sa chance lui semblait loin. Déjà qu'il n'en avait pas tellement, là, il en venait à se demander ce qu'il avait bien pu faire dans sa précédente vie pour avoir un karma aussi abominable.

Aujourd'hui, cet affreux karma ne se mettrait pas en travers de sa route. Ah si, un SMS d'une connaissance : J'ai appris pour les fiançailles, je suis tellement désolé !

- Connard, marmonna Aaron piteusement.

Lui qui n'avait pas pensé à Maria une seule fois depuis son arrivée, le voilà faisant une rechute à cause d'un vulgaire SMS. Pitoyable. Pathétique. Risible. Du coup, Aaron se secoua. Il n'était pas là pour pleurnicher et surtout il avait du temps libre avant une folle vie pleine de boulot.

Un film au cinéma, voilà ce qu'il lui fallait. Evidemment Miami c'est grand, alors forcément, l'homme dû demander son chemin plusieurs fois. Il parvint à trouver le complexe du cinéma et se prit un ticket pour le premier film de la liste. Il ne savait même pas ce qu'il allait voir.

En tout cas, il était déjà en retard. La salle était déjà plongée dans le noir et les gens étaient tous bien installés. Il alla s'asseoir, de préférence sur un siège qui était au milieu. Il s'excusa, passa devant des gens, chuchotant mille et une excuses.

- Pardon, désolé, oups, excusez-moi...

Il allait s'asseoir lorsqu'il reconnu un profil familier. Ca alors, il n'aurait jamais cru la rencontrer ici.

- Psst, Elisha !

Elle ne répond pas. Il recommence. Etait-elle devenue sourde depuis le temps ? Ah non, c'est juste le couple qui les séparait qui les empêchaient de s'entendre. Ce dernier proposa alors de se décaler, ce qu'Aaron accepta et les remercia poliment. Ces derniers semblaient simplement soulagés.

- Witter, dégage de là !
- Oh je suis ravi de te revoir aussi, dit-il sardoniquement en s'asseyant.

Si la haine dans les yeux d'Elisha le frappa, il ne se démonta pas. La femma à ses côtés, il la cherchait. C'était une de ses raisons de sa venue, alors la voir à ses côtés à l'instant même... C'était être servi sur un plateau d'argent.

- On peut parler ? chuchota-t-il en ignorant les ondes négatives qui émanaient de sa voisine.
- Tu veux parler ? Tu veux vraiment parler ?! Non parce que je pensais avoir été clair la dernière fois que je t'avais dis que tu sortais de ma vie pour toujours...

Aaron fit claquer sa langue, un "chut" vint le compléter. Quelle belle blague.

- Tu as dis que JE sortais de TA vie, il insista sur le je et le ta. J'ai jamais dit que c'était réciproque.

Toute cette histoire remuait déjà de vieux souvenirs, de vieilles blessures, mais aussi tout ce qui était plus récent. Il ne laissa rien paraître sur son visage, mais ses yeux le trahissaient. Sa voisine ne décèlerait sans doute rien, trop occupée à transmettre son idée d'agacement.

- Passons nos folles retrouvailles, je vois que tu es absolument enchantée. Dans le cas où ça t'intéresserait, je suis très heureux de te revoir après tout ce temps. Que deviens-tu ? Moi je vais commencer à bosser ici. Miami c'est une ville avec du potentiel. C'est grand, c'est riche... C'est sympa quoi. N'empêche, quel hasard !
Te trouver ici, vraiment... Si je m'attendais à ça !


Aaron parlait de la pluie et du beau temps, il ne laissait pas le temps à Elisha d'en placer une. Il ne voulait pas d'ailleurs. Après qu'elle lui ait parlé avec autant d'agressivité, il avait été piqué au vif. Des gens commencèrent à se plaindre, mais il n'en avait cure. Le bientôt-trentenaire avait trouvé la personne qu'il voulait le plus revoir. Alors ce n'était pas quelques "chut" ou "taisez-vous" qui le feraient arrêter.
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(#)Sujet: Re: Yeah, we're friends, it was a long time ago.  |   Mar 18 Juil - 23:25
Aaron & Elisha.

       


Sincèrement, jamais je n'aurai imaginé que ma soirée prendrait un tel tournant. Qui aurait pu prédire que celle-ci deviendrait mon pire cauchemar? On ne prévoit pas ce genre de chose, surtout pour une séance de ciné, c'est censé être un moment distrayant, un moment dénué de sens où tout ce qui compte n'est que le plaisir de regarder un écran dans une salle bondée de monde... Aaron change clairement la donne. Je ne sais pas trop comment décrire ce qui se passe dans ma tête, tellement de chose refond surface. Il avait été mon ami si longtemps qu'il me reste difficile de garder une image uniquement négative à son égard, mais je dois dire que les années n'ont en rien atténuer ce sentiment de rancœur puissant que j'ai éprouvé en croisant son regard pour la dernière fois. Je prie de tout mes forces pour qu'il ne me voit pas, malgré la proximité. J'espère qu'il sera prit par ce film qui a déjà commencé, même si je sais que pour ma part, ce moment détente est déjà foutu. Je n'ai juste pas envie de me confronter à lui, vraiment. Malheureusement pour moi, la chance n'est pas de mon côté, et sans plus attendre, sa voix se fait entendre de nouveau, dans une sorte de chuchotement qui n'en est pas un, puisqu'il interpelle les personnes qui nous entourent. Il m'appelle, comme si nous nous étions quitté la semaine d'avant, comme s'il ne s'était rien passé entre nous, comme si nous étions toujours ces deux amis insouciant qui passaient parfois du bon temps ensemble, et ça me surprend d'avantage. Je n'ose même pas regarder dans sa direction, sachant très bien que croiser son regard risque de faire renaître cette haine qui ne m'a jamais réellement quitté. Et puis je me dis que ça parviendra peut être à le dissuader de tenter une approche. Mais c'était sans compter sur cet homme, qui partage le siège à côté du mien et qui vient à lui céder sa place. Si ca part certainement d'une bonne intention, c'est clairement pas pour me rendre service. Il fait donc une sorte de déménagement, gênant certainement les gens qui se trouvent derrière nous et qui cherchent à profiter du film. Avant même qu'il n'est le temps d'ouvrir la bouche, je me décide à lui faire entendre ma jolie voix pour lui faire savoir qu'il n'est pas le bienvenu. " Oh je suis ravi de te revoir aussi". Sarcastique à souhait, c'est d'ailleurs ce qui m'avait amené à partager des moments plus intime avec lui, j'avais toujours aimé son arrogance et son sarcasme, c'était terriblement sexy, mais pas ce soir. Ca me donnerait plutôt la force de lui coller une belle gifle. Mon regard se charge donc de lui exprimer ce mépris que je ressens. Mais il n'abandonne pas. Je lui rappelle donc les faits, aux dernières nouvelles, je lui avais demandé de sortir de ma vie, que je ne voulais plus jamais le revoir. On nous reprend à l'ordre alors que je tourne le visage vers l'endroit d'où provient la réclamation pour m'excuser. Je tente de passer outre en contemplant ce foutu popcorn que je risque de renverser d'un moment à l'autre sous le coup de l'agacement. "Tu as dis que JE sortais de TA vie, j'ai jamais dit que c'était réciproque." Je tourne mon visage brusquement vers lui, haussant les sourcils pour le provoquer. "Tu veux que je te fasse changer d'avis?!" Oui ca pouvait inclure une certaine violence s'il le fallait, mais j'étais assez doué avec les mots pour parvenir à le blesser et donc l’éloigner. "Mais chut!" Je me tourne, prenant bien moins cette réclamation." Oh c'est bon!" dis-je agacé. Voilà dans quel état il pouvait me rendre en si peu de temps. Je me cale dans le fond de mon siège, laissant mon regard se perde sur l'écran alors que je suis forcée de l'écouter monologuer." Passons nos folles retrouvailles, je vois que tu es absolument enchantée. Dans le cas où ça t'intéresserait, je suis très heureux de te revoir après tout ce temps. Que deviens-tu ? Moi je vais commencer à bosser ici. Miami c'est une ville avec du potentiel. C'est grand, c'est riche... C'est sympa quoi. N'empêche, quel hasard !Te trouver ici, vraiment... Si je m'attendais à ça !" Je me pince les lèvres. "Je suis ravie de constater que ta vie est devenue merveilleuse" dis-je ironiquement. Et je me tourne subitement vers lui. "Je suppose que tu ne dois rien au hasard alors dis moi ce que tu veux? Tu veux de l'argent? Une nuit de folie? Des compétences pour avoir les épaules pour reprendre la société de ton père?" Je savais précisément que ça allait le toucher et qu'il arrêterait de me parler comme si j'étais la vieille amie perdue de vue qui lui avait tant manqué. Il savait que je pouvais me comporter comme une véritable garçe quand je voulais, je suppose que ça lui avait plu à l'époque. Je voulais qu'il soit en colère, tout comme moi je pouvais l'être. Et à priori, nous ne serons pas les seuls à en écouter les rebellions qui ne font qu'accroître autour de nous alors que nous gênons clairement le bon déroulement de la séance.

(c) naehra.

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(#)Sujet: Re: Yeah, we're friends, it was a long time ago.  |   Mer 19 Juil - 1:48
- Je suis ravie de constater que ta vie est devenue merveilleuse.

Aaron est soulagé d'être plongé dans une salle noire. Le sourire amer scotché sur son visage n'est pas visible. Vie merveilleuse, tout était tellement relatif qu'il venait à se demander si aborder Elisha n'était pas au final une très mauvaise idée. Il serra le poing, se mordit l'intérieur de la joue et ne rétorqua rien.

Et dire qu'il pensait que le karma était avec lui pour une fois. Finalement toujours pas. Il en venait vraiment à douter de ses bonnes actions dans sa précédente vie, parce que franchement, là ça commençait à faire beaucoup. Pourtant, il ne se démonta pas. Pas face à Elisha, pas après... tout ça !

- Je suppose que tu ne dois rien au hasard alors dis moi ce que tu veux? Tu veux de l'argent? Une nuit de folie? Des compétences pour avoir les épaules pour reprendre la société de ton père?

La hargne dans les mots de sa voisine lui font mal au coeur. Ah elle appuie là où ça fait mal. Mais ça lui ferait trop plaisir qu'il s'agace. C'était pas l'envie qui manquait. A la place, il se tourna vers Elisha, et avec la lumière de l'écran, on pouvait facilement discerner un sourire.

- Puisque tu le proposes si gentiment, j'adorerais une nuit de folie. Ca fait si longtemps que toi et moi n'avons pas été proches.

Il haussa les épaules, son sourire d'abruti fini toujours aux lèvres. Le brun s'amusait même à se rapprocher d'elle, tel un prédateur. Il espérait l'enrager. Oeil pour oeil, dent pour dent. Aaron attaquait. Pourtant il se recula. Il avait assez joué.

- J'ai pas mal de choses à te dire, reprit-il cette fois très sérieux. A toi de voir si sa majesté qui-ordonne-tout-un-tas-de-choses-que-je-n'approuve-pas daignerait m'écouter. Après tout, je comprendrais, qu'est-ce qu'un con comme moi voudrait faire après tout ce temps à part venir t'emmerder ?

Son ton était calculé, peut-être un peu froid. Au moins il en venait aux choses sérieuses et si la princesse ne voulait pas l'écouter, et bien il la forcerait.

- Mais c'est pas fini ? dit un spectateur.
- De quoi ? Le film ? Oh non, je dirais qu'il reste encore 1h30 de projection, répondit Aaron avec insolence.

Il ignora les autres insultes ou remarques qui commençaient à fuser. Le problème que les autres avaient ne le concernait pas, du moins, il ne s'en sentait pas concerné.

- Bref. Crois-moi si tu veux, mais mettre les cartes sur table, ça serait mieux pour tout le monde nan ? Pour toi, et pour moi.
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(#)Sujet: Re: Yeah, we're friends, it was a long time ago.  |   Mer 19 Juil - 23:06
Aaron & Elisha.

       


Le revoir ici rend les choses difficiles pour moi, je fais un bond dans le passé, ca me rappelle affreusement New-York, ca me rappelle aussi mon insouciance de l'époque, et ça évoque aussi les derniers mots que j'ai pu avoir envers lui. Je lui en veux terriblement, mais je dois dire qu'une partie de moi, si infime soit t-elle me rappelle qu'il m'a manqué. Ce n'est pas son humour décalé ou l'affection qu'il pouvait m'apporter quand j'en avais besoin, c'est juste lui. Et même si les circonstances ne me permettent pas de le penser entièrement, c'est quelqu'un de bien. Quelqu'un d'imparfait, comme moi, mais quelqu'un de bien. Malheureusement pour lui, il a dépassé le point de non retour avec moi, et je ne peux pas le regarder autrement qu'avec ce regard rempli de haine, me faisant presque regretter d'avoir croiser sa route par le passé. Je l'ai tellement détesté, le détester a été plus facile pour moi que de l'aimer à priori, c'est toujours plus simple. Et il sait exactement comment me pousse rà bout avec son comportement. Il est tellement en décalage avec le mien, c'est à en perdre le fil. Il me raconte sa vie, qui semble se porter à merveille, et je me demande s'il ne le fait pas exprès.
Mais pourquoi est t-il là? Pourquoi suis-je surprise de le retrouver ici, à des milliers de kilomètres de NY et pas lui? Je me demande si ce n'est pas volontaire, et ne tarde pas à lui faire savoir? La question, c'est pourquoi... Et je vois ce sourire ironique se dresser sur son visage, me forçant à plisser les yeux pour amplifier mon expression de colère . "Puisque tu le proposes si gentiment, j'adorerais une nuit de folie. Ca fait si longtemps que toi et moi n'avons pas été proches." Et il s'approche, me forçant à le repousser brusquement alors que mon corps s'enfonçait déjà dans mon siège pour tenter de l'échapper. "Crétin!" Je me reprends, ignorant les plaintes, juste le temps d'un instant. "J'ai pas mal de choses à te dire" Je hausse les sourcils, dans l'attente." A toi de voir si sa majesté qui-ordonne-tout-un-tas-de-choses-que-je-n'approuve-pas daignerait m'écouter. Après tout, je comprendrais, qu'est-ce qu'un con comme moi voudrait faire après tout ce temps à part venir t'emmerder ?" Son sérieux parvient à faire pencher la balance, et pour la première fois, j’émets l'hypothèse de pouvoir vouloir l'écouter. C'est vrai, pourquoi est t-il ici? La seule façon de le savoir, c'est de lui laisser le choix de me le dire. Il doit voir à travers mon visage que je faiblis, d'autant plus que le silence persiste un instant entre nous, nous laissant nous affronter dans un long échange de regard. "De quoi ? Le film ? Oh non, je dirais qu'il reste encore 1h30 de projection, " Je me passe une main sur le visage, honteuse que ça parte aussi loin. "Bref. Crois-moi si tu veux, mais mettre les cartes sur table, ça serait mieux pour tout le monde nan ? Pour toi, et pour moi." Je mets la bouche en coin, hésitante, et j'ai a peine le temps de reprendre mon souffle pour daigner lui répondre qu'un homme se penche au dessus nous. "J'vais vous demander de quitter la salle". Je plisse les yeux, observant l'homme de la sécurité je suppose. "Non mais vous plaisantez?" Demandais-je, vexée. Il ne semble pas vu le regard froid qu'il me lance, et j'observe Aaron, comme si il était le seul à pouvoir comprendre. Beh oui, il faisait parti du lot qui devait déguerpir. "J'ai payé ma place comme tout le monde!" Dis-je en me levant, ne voulant pas que monsieur muscle m'attrape par le bras. Aaron suit le mouvement, râlant au passage alors que des applaudissements se font entendre face à notre sortie prématurée. "Mais je rêve..." L'homme referme cette porte derrière nous, voulant s'assurer que nous ne ferions pas marche arrière. Et nous voilà, à déambuler dans ce couloir complètement desert. Heureusement pour moi, j'ai tout de même pensé à embarquer le pop corn. Je me tourne finalement vers Aaron pour le pointer du doigt. "C'est ta faute ça! Si t'étais pas débarqué comme une fleur, je me serais pas fait jeté de cette salle" Je soupire, ne sachant même pas si je prenais la bonne direction en avancant droit devant moi. Et je sais qu'il va sûrement en profiter pour relancer le sujet "discutons!" d'un moment à l'autre. Et là le calme semble soudainement me faire paniquer. Je pourrais pas vraiment y échapper dans ces conditions.

(c) naehra.

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(#)Sujet: Re: Yeah, we're friends, it was a long time ago.  |   Dim 30 Juil - 23:39
Le silence d'Elisha paraissait vouloir tout dire, ce n'était pas un refus. Pour autant, elle n'acceptait pas de parler. Mais la première solution plaisait bien plus à l'homme. Il arborait un sourire narquois et allait reprendre la parole.

- J'vais vous demander de quitter la salle.
- Non mais vous plaisantez ?
- Quoi ? S'exclama Aaron en même temps que sa voisine.

Elisha justifiait le prix de sa place, et Aaron en aurait fait de même, mais il devait avouer qu'en fin de compte, cette opportunité inattendue arrangeait bien ses affaires. Une fois en dehors de la salle, il aurait tout le temps de la cuisiner. Ca ne l'empêche pas de râler lorsque des applaudissements se firent entendre.

- Ah parce que vous ne parlez jamais pendant un film vous ? Et chez vous-

Il n'a pas le temps de terminer, d'autant plus qu'un langage fleuri était proche de franchir ses lèvres. L'homme venu les voir les talonne de près. Il jeta un regard furieux au gringalet.

- Je veux être remboursé ! Et mademoiselle aussi ! C'est inadmissible !

Sa tentative d'argumentation est très largement vaine. L'employé - du mois - ne répondit pas, attendant que le couple déguerpisse. D'ailleurs, Elisha ne se fit pas prier. Aussi, Aaron se décida à la suivre. S'il ne la suivait pas, il raterait la meilleure occasion du siècle.

- C'est ta faute ça! Si t'étais pas débarqué comme une fleur, je me serais pas fait jeté de cette salle.

Aaron ouvre la bouche, quelque peu estomaqué. Quel culot, c'était elle qui s'agaçait jusqu'à preuve du contraire, pas lui ! Bon, il a sans doute contribué à l'énervement de la femme... Mais quand même !

- Ah ben t'es gonflée de me dire ça ! J'ai plus le droit d'aller au cinéma, c'est ça ? Si c'est le problème du prix de ta place, t'inquiète pas, je te la rembourserai. Il n'était même pas intéressant le film en plus !

Son ton était exaspéré, mêlé avec une teinte d'agressivité. Encore une fois, elle rejetait la faute sur les autres, sans se remettre en question. Il a toujours eu cette fichue impression, qu'elle n'assumait pas ses erreurs. C'était aux autres de le faire pour elle.

- Bref, je vais pas m'en plaindre, dit-il en s'arrêtant dans le couloir tout en tentant de reprendre un ton posé. Je vais enfin pouvoir te parler de tout ça, de nous. Et pas question de filer.

Le brun lui attrapa la main et la tint fermement. Il lui adressa un sourire fier.

- Maintenant, discutons.
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(#)Sujet: Re: Yeah, we're friends, it was a long time ago.  |   Lun 7 Aoû - 22:14
Aaron & Elisha.

       


Je dois dire que je suis prise au dépourvu face à sa présence près de moi. Il était l'une des raisons qui m'avait poussé a quitter la grande pomme, et si j'avais fait tant de kilomètres pour rejoindre Miami, c'était surtout pour avoir la certitude de ne plus le croiser. Et là, le voilà à quelques mètres de moi, prêt à visionner le même genre de film que nous aurions pu visionner ensemble par le passé. J'aimerai me dire que le hasard y est pour quelque chose, mais pourquoi suis-je la seule à être surprise de nous retrouver ici alors que lui vient m'aborder comme si nous nous étions quitté la veille? J'ai tellement d'émotion qui m'habitent que je suis clairement incapable d'être lucide et de jouer la carte de l’indifférence, bien que c'est certainement ce que j'aurai du faire. Les répliques fusent dans tous les sens alors qu'il semble revendiquer son droit à la parole. Il veut discuter avec moi? Il veut réellement discuter avec moi après quelques années de silence? Je refuse tout bonnement dès le départ, mais c'est un coriace, et son sérieux parvient parfois à remettre en doute cette décision. Je ne vois clairement pas ce qu'il veut me dire, c'est vrai, qu'a t-il envie de me dire après autant de temps, autant de mépris que j'ai pu lui vouer lors de notre dernier échange? Je crois que si je fuis la discussion, c'est parce qu'une partie de moi a peur malgré tout. Peur de faire ressortir ces vieux souvenirs que je suis parvenue à oublier...Si j'ai souvent prétendu que nous n'étions pas ensemble, qu'il n'était qu'une histoire de sexe, il n'empêche qu'il a laissé un grand vide en moi. Il avait beau être le genre d'homme avec lequel je n'aurai jamais pu réellement formé un couple à cause de sa réputation, il était avant tout un homme que j'appréciais pour son imperfection. Malheureusement, je pensais pouvoir compter sur lui plus que ce qu'il m'a prouvé, et il a finalement donné raison à ma mère. C'était un joueur, un lâche... comme moi finalement. Enfin, je ne suis plus réellement cette personne, tout du moins, je cherche à ne plus l'être et la fuir.
Et sans plus attendre, c'est le chaos dans cette salle. Les nombreux clients semblent excéder par notre manque de respect, et si j'ai des moments de lucidité à vouloir me cacher par ce comportement inapproprié, mon caractère impulsif me pousse l'instant d'après à répondre à ses attaques. Et nous voilà congédier alors que le film n'en est qu'à son commencement. Je suis hors de moi, et je vois presque Aaron comme mon camarade face à la façon dont on nous expulse de cette salle. Je suis pas du genre à faire un scandale, mais je ne peux m'empêcher de râler comme je sais si bien le faire. Je m’exécute cependant, restant sans voix face aux applaudissements qui confirment que l'homme chargé de la sécurité a fait un acte glorieux. " Ah parce que vous ne parlez jamais pendant un film vous ? Et chez vous-" ma main vient machinalement tirer son bras pour qu'il me suive, à croire qu'il me reste encore un peu d'humilité pour ne pas vouloir que le vigile s'en prenne à lui. " Je veux être remboursé ! Et mademoiselle aussi ! C'est inadmissible !" Je fronce les sourcils en secouant la tête, agacée. Si je ne suis pas pour me faire remarquer, Aaron lui, gueule comme un putois, me retirant la dignité qu'il me reste. J'en profite pour lui remettre la faute sur le dos, parce que oui, j'estime qu'il est unique responsable, s'il n'avait pas débarqué dans ce cinéma, dans MA ville, s'il n'avait pas cherché à me séduire lors d'une soirée arrosée, nous n'en serions clairement pas là! "Ah ben t'es gonflée de me dire ça ! J'ai plus le droit d'aller au cinéma, c'est ça ? Si c'est le problème du prix de ta place, t'inquiète pas, je te la rembourserai. Il n'était même pas intéressant le film en plus !" J'arrête ma marche pour le confronter. "C'est bien ça le problème, c'est que tout se rapporte toujours à ce que toi tu veux. Il faut que tout le monde s’exécute face à toi, face à tes décisions.." Ce simple mot semble faire monter un certain dégoût face à cette grimace que je fais sans le vouloir avec ma bouche. L'envie de le gifler est si forte face à ce sourire dédaigneux qu'il m'adresse. Je roule des yeux et me frotte le visage pour reprendre mes esprits. "Bref, je vais pas m'en plaindre" Je soupire."Je vais enfin pouvoir te parler de tout ça, de nous. Et pas question de filer." Mon regard croise le sien. "Quel nous?" Demandais-je comme si je lui avais accordais si peu d'importance que ce mot n'avait pas de sens pour nous définir. Il m'attrape la main, assez fermement pour qu'un mouvement brusque ne parvienne pas à me défaire de son emprise. "Maintenant, discutons. " Je regarde ma main dans la sienne en serrant les dents et me décide finalement à faire ressortir la femme confiante et imperturbable. Je m'approche donc fortement de lui, réduisant la distance nécessaire pour avoir une vraie discussion alors que je hausse les sourcils pour lui lâcher quelques mots. "Tu veux discuter? Très bien, je t'écoute." Dis-je avec un air provocateur, sachant très bien que cette proximité allait le désarmer pour me sortir des vannes maintenant. Quoique.

(c) naehra.

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(#)Sujet: Re: Yeah, we're friends, it was a long time ago.  |   Sam 12 Aoû - 21:28
Le sourire fier et défiant d'Aaron s'effaça rapidement face à la réaction d'Elisha. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit aussi docile. Enfin docile... Maîtrisée serait plus juste. En plus, elle s'avançait vers lui. Il y voyait un jeu, un jeu qu'elle voulait gagner. Il tiqua, mais attendait de voir ce qu'elle allait dire.

- Tu veux discuter? Très bien, je t'écoute.

Ah, ainsi donc elle accepter de l'écouter, enfin ? En fait, il était pris de cours. Il bafouilla quelques instants, cherchant quelque chose à dire. Il était bien stupide. Son arrogance le mènerait à sa perte. Ses joues prirent une très légère teinte rosée. Sa teinte et cafouillage pourraient être pris pour de la gêne vis-à-vis de sa soudaine proximité d'Elisha. N'importe qui aurait même tendance à croire que c'était ça. Quelque part, même si ça ne lui plaisait pas qu'elle pense cela, ça l'arrangeait bien.

- En fait... commença-t-il en regagnant ses moyens, je voulais m'excuser.

Son ton n'était pas moqueur comme à son habitude, il n'était pas non plus joueur. Aaron était sérieux, même un peu honteux. Il avait déconné, plus d'une fois et surtout avec Elisha. Il n'espérait pas redevenir comme avant, mais si au moins il pouvait recoller les morceaux cassés... Il ferma les yeux quelques secondes, laissant le calme s'installer entre eux.

Il relâcha même la main d'Elisha. Il se doutait que maintenant les excuses avaient été lâchées comme une bombe, elle ne partirait pas. Enfin, il l'espérait. Après tout, depuis le temps qu'ils ne s'étaient pas vus, la femme qu'il connaissait avait dû changer.

- J'ai... j'ai déconné, genre vraiment. Et je sais que ça change rien, mais je voulais juste que tu saches que je regrette.

Si les excuses suffisaient à tout régler, alors il n'y aurait pas besoin de la police. C'était peut-être naïf de sa part au final, retrouver un premier amour et essayer de repartir à zéro dans leur relation, comme quand ils ne se connaissaient pas encore. Et elle, elle le prendrait comme s'il cherchait à la reconquérir, il en était sûr. Pourtant ce n'était pas le cas... Il pensait encore beaucoup trop à Maria.

Le brun eut un pincement au coeur en pensant à cette dernière. Une ombre lui traversa le regard, mais il fit comme si de rien n'était et voulait même que ça ne se soit pas vu. Il se secoua la tête pour se remettre les idées en place et se concentra à nouveau alors sur la situation actuelle.
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(#)Sujet: Re: Yeah, we're friends, it was a long time ago.  |   Lun 14 Aoû - 20:57
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