«- Oui vous l’avez encore un peu, c’est assez léger, c’est peut-être pour cela finalement que je n’ai jamais fait plus attention que cela à celui-ci.» répond la demoiselle avec un large sourire pour son interlocuteur, amusée qu’il puisse avoir espéré cacher ainsi ses origines. Elle s’en était rendu compte tard, certes. Mais elle s’en était finalement rendu compte tout de même. Et elle sourit comme il suppose que celui d’Aline est Français. «Oui c’est cela en effet. Je suis Parisienne.» répond la jeune femme avant de poursuivre «Et je suis venu en Amérique très récemment, pour mes études. Alors mon accent est toujours là !» elle rit. «Ce n’est pas gênant, je l’aime bien.»

Hochant la tête la demoiselle soupire car malgré ce que l’homme lui dit, elle reste désolée pour ce dernier, elle n’aurait pas pensé qu’il avait put vivre ce genre de choses. Cela lui semblait si loin de la réalité, tiré d’un autre temps. Jamais elle n’aurait imaginé rencontrer un jour quelqu’un victime de ce genre de procédé. Pas comme ça en tout cas.

«- Et qu’elles sont vos questions dans ce cas ?»

Comme il fait des aveux, se rétracte ensuite, Aline passe en quelques secondes par toutes les émotions possibles. Une certaine gêne, mêlée de joie et d’excitation tout d’abord. Puis une certaine déception, quand il dit qu’elle doit juste oublier ce qu’il vient de dire, dans la mesure où ce n’est pas correct, que le rang qu’ils ont, ne les autorise pas à vivre ce genre de choses. Aline grimace, une seconde, avant de chasser cette expression de son visage. Elle le regarde, amère, avant de se lever. Elle le dévisage une seconde, sans dire un mot, pesant le pour et le contre de sa réplique. Puis finalement, elle prend le partie de l’honnêteté.

«- Oui… Oui en effet Monsieur, je suis votre élève. Mais en réalité, il n’aurait tenu qu’à vous pour que je sois un peu plus que ça. Si vous le permettez maintenant, puisque je suis votre… élève, je vais rentrer et vous sortir de cette indélicate et oh combien gênante position… Bonne soirée, monsieur.» lance-t-elle avant de se diriger vers la porte.

La jeune femme a un petit rire comme son interlocuteur répond que son accent a changé, au point qu'aucun Brésilien ne le penserais natif du Brésil, s'il y retournait en vacances. C'est vrai qu'il n'a plus tout à fait l'accent de là-bas. Mais pour autant on sent bien qu'il n'est pas américain non plus. Alors que pour la demoiselle ses origines Françaises sont toujours très évidentes, dans la mesure où elle est arrivée en Amérique très récemment, juste pour ses études. Si bien que son interlocuteur suppose très vite qu'elle est Française et semble aimer, quand elle le lui dit, la ville de Paris.

"- C'est une ville charmante, quand on quitte les rues surpeuplés pour des endroits plus intimes, moins connus des touristes. Il y a de belles promenades à faire et le charme des vieilles pierres, bien entendu. Oui j'y retourne de temps en temps, mes parents sont là-bas !" répond la jeune femme avec un sourire. "Vous imaginez bien que ma mère ne me laisserai pas rester seule aux Etats-Unis pour Noël. Si je lui annonçait cela, elle viendrait me chercher par la peau des fesses, comme elle a l'habitude de le dire." répond la demoiselle en riant avant de le remercier comme il dit trouver son accent joli.

Comprenant que les choses ne soient pas facile pour son interlocuteur alors qu'il lui parle de ses anciens problèmes de mariage, la demoiselle hoche la tête et accepte ainsi de discuter de cela plus tard, adressant un sourire à son interlocuteur. Mais ce sourire disparait rapidement de son visage et la demoiselle est confrontée à une dispute qu'elle ne pensait pas avoir avec lui. Tout était parfait, quand il disait vouloir l'embrasser. Mais quand il dit qu'il ne peut rien faire car elle est son élève, la jeune femme déçue a juste envie de sortie. Alors elle se lève.

Rattrapée devant la porte, avant d'avoir eut le temps de sortir, elle répond au baise de son partenaire avant de hoche la tête comme il dit que cela doit rester secret. Elle n'a le temps de rien dire qu'il ouvre la porte et elle sort alors dans la rue. Elle pensait qu'ils parleraient, qu'il la raccompagnerait pour qu'ils puissent parler un peu. Mais non. Et l'homme prend congé d'elle comme cela, tournant les talons en la laissant derrière lui, perdue et le coeur battant. Elle le regarde s'éloigner, sans pouvoir rien dire, avant de tourner les talons, quittant les lieux à son tour pour rentrer chez elle, encore perplexe et perturbée par le dénouement de leur rencontre.