Je détestais quand elle faisait sa petite patronne du monde et qu’elle ne me laissait pas le chose de faire des choses. Quand elle s’y mettait, Joe était une vraie petite garce et je me gênai pas pour lui en faire part. Naturellement, mon commentaire désobligeant fut répondu par un peu d’amour mais pour la peine, je n’y portai pas attention, me rendant directement jusqu’à la porte de l’appartement pour y pénétrer lorsque mon amie vint à ma rencontre. Aussitôt à l’intérieur, je m’occupai d’ouvrir toutes les fenêtres pour faire circuler l’air, ne m’empêchant pas de râler sur l’odeur.  « Pour une fois? En quelle honneur? » Je ne voyais pas pourquoi je devrais m’empêcher de me plaindre, j’avais des bonnes raisons de le faire et tant que j’en avais… je faisais! Elle me connaissait avec le temps! Même que des fois, je me disais qu’elle avait beaucoup de patience car même moi, j’avais du mal à me supporter par moment. Je décidai de faire bien les choses, pour une petite fois en prenant l'initiative de commander de la pizza. Je n’eus pas le temps de composer que la jeune femme devant moi s’était approché, l’attention directement sur mon cou marqué par des ébats ultérieurs. Son commentaire m’arracha bien naturellement un sourire en coin. « Ouais, t’as raison… c'était mortel! » Aussi bien jouer sur les mots. Elle était au courant de certaines préférences que je pouvais avoir, j’avais pas eu le choix de lui dire, elle l’avait pas mal découvert d’elle même.

J’appelai finalement notre repas et une fois raccroché, je répondis à quelques notifs sur mon téléphone en traînant les pieds jusqu’au salon de ma pote. « Je les ai appelé il y a même pas 2 minutes, prend ton mal en patience petite truie! Je dis encore 15 minutes et c’est là! » Bon, moi aussi j’avais faim mais je me disais qu’on allait probablement pas attendre longtemps. J’appelais souvent cette pizzeria et généralement, c’était assez rapide! Je me laissai tomber sur le canapé à ses côtés, posant mes pieds sur sa petite table basse. « Matt est revenu dans le portrait! » lâchais-je, sortit complètement de nul part. Et par Matt, elle savait de qui je parlais. De mon premier amour, celui qui avait brisé mon petit coeur innocent en mille morceaux en racontant des détails personnels de notre vie sexuelle à tout le monde au lycée. Celui qui avait bousillé ma réputation à l’école au néant. J’avais été la petite salope, la fille facile et personne ne savait à quel point j’avais pu en baver à cause de tout ça. Joe m’avait récupéré au fond du gouffre et je me demandais encore pourquoi elle avait ça. Elle avait dû avoir pitié de moi, faut croire. Quoi qu’il en soit, je lui en serai éternellement reconnaissante et ça, elle le sait très bien. Naturellement, cette annonce ne resta pas sans réaction de la part de ma meilleure-amie qui cherchait à comprendre. « Ma collègue m’a dit qu’un groupe chouette jouait dans un bar, j’suis allée et il se trouvait que c’était le sien. Au beau milieu de la performance j’ai quitté par orgueil, tu sais bien… Et puis, il se trouve qu’il a joué une chanson et je suis pas mal certaine que c’était à propos de notre histoire. Gros malade, je voulais pas les signer mais il se trouve qu’ils sont… talentueux. Donc j’ai finalement flanchée. » J’avais été à Los-Angeles avec eux et tout. Je savais très bien qu’elle allait me dire sa façon de penser de cette situation mais avant toute chose, je lui balançai un coussin par la tête. « Regarde moi pas comme ça, je l’ai signé, j’ai pas été à quatre pattes dans son lit! Et toi d’ailleurs, c’est dans le lit de qui que tu traines? Du moins… avant que tu deviennes handicapée parce que là, la seule chose que tu vas recevoir des gens c'est pas de la baise, c'est de la pitié! » J'eus le droit de recevoir le coussin sur la gueule à mon tour. « Quoi que laisse tomber... ça peut servir... monsieur, s'il vous plaît... je souffre, pouvez-vous me lécher la chatte? »  dis-je en lâchant un rire avant d’apporter ma bière à mes lèvres en la regardant toujours.

.

J’avais jugé bon de parler du retour de Matt dans les parages. Ce n’était pas une bonne nouvelle en soi car oui, je lui donnais peut-être trop d’attention pour ce qu’il méritait. J’allais être confronté à travailler avec lui désormais mais ça ne voulait pas dire non plus que j’allais devenir pote avec lui ou même pire, que j’allais me retrouver dans son lit non plus. Naturellement, comme je l’avais pensé, Joe me fit une petite morale en me conseillant de faire tout de même gaffe. « T’inquiètes pas, je l’envoie chier à la moindre occasion et la Emma de 24 ans, sait se défendre comme une championne! » Et elle n’avait aucune idée à quel point! Disons que j’avais ma manière bien à moi, oui de me venger. Bon, c’était extrême et je ne pensais pas me rendre jusque là avec Matt. J’étais encore dans le lançage de pointe et les insultes continuels. J’avais un fort caractère et quelque part, l’idée de le pardonner, l’idée de faire comme si c’était du passé viendrait trop atteindre mon orgueil et tout le monde que de l'orgueil, j’en ai pour dix! Je décidai d’opter pour un peu d’humour en prenant des nouvelles de ma pote. Disons que j’avais assez bouder pour l’instant, j’osais espérer qu’elle avait comprit qu’il ne fallait pas parler de Brooke en ma compagnie! Lorsqu’elle évoqua ma coloc, Brady, je tirai la langue genre… de dégoût. « OH VRAIMENT? J’vais jamais comprendre ce qu’il fait aux femmes sérieusement! Si tu savais à quel point il s’est prit de toute les façons pour me la mettre. Des fois il arrivait complètement bourré dans ma chambre à poil en faisant l’hélicoptère avec sa bite en me disait qu’il avait de la faire aller dans ma petite chatte. C’est le truc le plus débile que j’ai vu de ma vie! » dis-je en riant. « Et puis, sa copine ça l’air d’une folle. Encore heureuse que tu sois des nôtres! » J’avais entendu bien des histoires à son sujet, ça donnait pas envie de me la jouer copine. Même que j’avais clairement dit à Brady que le moins souvent elle était à l’appartement, le mieux que j’allais me porter.

Joe me confia qu’elle n’avait couché qu’avec deux personnes dernièrement, que c’était pas que ça la dérangeait mais que bon… Je fronçai les sourcils. « Bah tu fous quoi? T’es plus capable de draguer ou bien? C’pas comme si t’étais devenue moche et molle de partout! » Elle était foutrement canon donc je voyais pas où était le problème dans l’équation. La conversation fut pas mal interrompue par la sonnette de la porte. Je cru revoir ma meilleure amie revenir avec de la pizza mais non, c’était autre chose d’autant plus intéressant. Elle secouait le sachet d’herbe en me demandant si j’en voulais. « Depuis quand je dis non! » Un petit clin d’oeil puis elle s’installa à mes côtés pour commencer à rouler le tout comme une championne. On s’alluma le joint en se le passant à tour de rôle. On allait pouvoir relaxer et planer comme il se doit avec cette petite came magique. « Dès que t’es plus coincé du bras, je te sors dans un bar et je te jure que ça prendra que quelques minutes avant que je te trouve une belle queue sur laquelle t’asseoir. On va empêcher se trou de se faire boucher! » dis-je en riant. « Sinon, t’as jamais pensé à te foutre à poil devant ton pote Chad? Merde, il est sex! Je dirais pas non d’me faire prendre par sa belle gueule de toute les façons possible moi! » Je commençais un peu à rire comme une débile, l’effet de la mari se faisait déjà sentir, c’était chouette mais j’étais sérieuse aussi avec mes propositions. J’étais prête à m’occuper de sa libido mais je préférais que ça soit avec un mec que ça se passe. J’aimais pas savoir qu’elle couchait avec d’autres filles. Même si nous deux… ça faisait quand même longtemps que ce n’était pas arrivé. Va savoir pourquoi d’ailleurs.


.