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 best friends don't have to pretend (emma)

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(#)Sujet: best friends don't have to pretend (emma)  |   Dim 28 Mai - 18:41

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emma & bellamy
Miami m’avait manqué. Le Mexique restait mon pays, là où je me sentais le mieux… malgré le danger. Le Mexique, et surtout Tijuana, ma ville natale, restaient mon foyer. Malgré cela, Miami m’avait manqué, je devais l’admettre. Peut-être plus l’ambiance et les gens que la ville en elle-même. Depuis le départ d’Hannah, plus rien ne me retenait ici. Enfin, c’était ce que je croyais dur comme fer… Après notre rupture, tout était devenu noir. Comme si Hannah avait été la seule chose qui comptait dans mon existence, elle et Charlotte, ma fille. Notre rupture m’avait détruit, je devais l’admettre. Une fois de plus… Je ne pouvais plus supporter de marcher dans les rues de Miami. J’avais l’impression que chacune d’entre elle contenait un souvenir de notre vie commune avec Hannah. C’était ici que je l’avais défendu contre un type qui voulait l’agresser, alors que nous n’étions que des « amis », dans ce bar que nous nous étions rencontrés, ici que j’étais tombé amoureux d’elle… J’avais dû partir, m’évader, retourner chez moi, au Mexique, malgré la dangerosité du projet. Il y avait là-bas un nombre beaucoup trop important de gens qui voulaient ma peau. Mais sur le moment, j’en avais eu besoin, besoin de cette adrénaline. Le danger était ma drogue, je devais l’avouer. J’avais beaucoup tout faire pour m’éloigner du milieu du trafic, au fond, j’y revenais toujours parce que c’était cela que j’aimais. Malgré tout, cela me faisait du bien de revenir aujourd’hui à Miami. Cela ne faisait que quelques jours que je m’étais réinstallé ici. J’avais rendu mon ancien appartement… après ce qui s’y était passé avec ce type, et Anteynara… disons que je ne pouvais plus y mettre les pieds. J’avais choisi de me rapprocher un peu de chez ma mère, histoire de les voir, elle et mes soeurs, plus régulièrement. Je tentais de retrouver un nouvel équilibre, même si c’était difficile. J’avais arrêté mes études de psychologie, même si je n’excluais pas l’idée de les reprendre, un jour ou l’autre.

Je ressassais un peu tous mes projets d’avenir, alors que je déambulais dans les rues de la ville. Nous n’étions que début juin, mais il faisait déjà très chaud à Miami. Aujourd’hui, contrairement à la plupart des autres jours, j’avançais avec un projet bien précis. Il fallait que je voie Emma. J’étais parti de Miami comme un voleur, après ma rupture, et sans même la prévenir. Faire le mort était l’une de mes spécialités. J’avais eu besoin… Je sais pas, de faire le vide autour de moi, d’oublier pendant un moment tout ce qui pouvait me rappeler Hannah ou Miami. Je savais parfaitement que cela ne se faisait pas, et que je mettais en péril l’une de mes plus belles amitiés, mais… j’étais comme ça. Impulsif, égocentré parfois. Quand je pétais un plomb, je n’en n’avais que pour ma pomme. Enfin. J’avais préféré me rendre directement chez elle plutôt que de lui téléphoner ou de lui renvoyer un message. Il valait mieux qu’elle me baffe un bon coup et que l’on reparte sur des bases plus saines. Parce que oui, je n’avais aucun sur quelle allait être sa réaction. Elle allait sûrement être très, très énervée. Ou alors allait-elle me demander de dégager, me dire qu’elle ne voulait plus jamais me revoir. Je l’ignorais. Au fond, je n’avais pas envie qu’elle réagisse comme ça, évidemment, mais vu mon comportement, cela m’étonnerait si elle réagissait autrement. Et je comprenais ses raisons. Je m’étais vraiment mal comporté avec elle. Pas très fier de moi, j’arrivais finalement devant chez elle. Cela était étrange de remettre les pieds ici, après tant de temps. Peut-être qu’elle avait changé, qu’elle s’était teint les cheveux ou… Je n’en savais rien. Peut-être n’habitait-elle même plus ici, que j’allais tomber sur son frère et qu’il allait me casser la tronche pour la venger. Honnêtement, je n’espérais pas. Prenant mon courage à deux mains, je sonnais. J’avais presque envie qu’elle ne soit pas là, mais bon… Je ne pouvais pas me défiler. Plus j’attendrais, et plus dur ce serait. Autant que ce soit aujourd’hui.
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(#)Sujet: Re: best friends don't have to pretend (emma)  |   Ven 2 Juin - 5:43

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emma & bellamy
Complètement perdue, c’est par la sonnerie d’un téléphone X que je fus réveillée. Il était quelle heure? Pas la moindre idée! Qui était la personne à qui je voyais simplement les fesses nu à mes côtés? Pas la moindre idée! Comment je m'appelais? Pas la moindre… bon ok, ça.. je savais, encore heureuse! Je me passai la main dans les cheveux, baillant un bon coup en m’étirant un peu. J’avais un foutu mal de vivre, comme si on m’avait passé dessus avec une voiture et un mal de crâne comme si je m’étais pété la tête sur le mur à maintes reprises telle une pauvre débile mentale. Bon, j’étais rarement la plus intelligente dans mes choix - en prenant par exemple la salle gueule de bois que je me tapais - mais j’étais pas rendu à m’éclater volontairement la caboche sur une surface un peu trop dure. Bref, je détestais ce genre de matin, et pourtant… je recommençais continuellement, j’apprenais pas et c’était certainement pas à mon âge que j’allais apprendre de mes erreurs, il était trop tard pour ça. Donc j'assumais je vivais avec et quelque part, ça me plaisait si je continuais à vivre ainsi. La petite vie rangée, c’était pas pour moi, à la grande déception de bien des gens dans mon entourage. Au moins je bossais, je gagnais ma vie et pour le reste, eh bien.. ça les regardait pas!

C’est bien péniblement que je me penchai vers ma table de nuit, question de regarder d’un oeil encore fermé mon téléphone. C’était qu’un SMS sans importance d’une pote, rien de bien urgence. Je me laissai donc retomber sur mon oreiller en refermant mes yeux tout en souhaitant que le sommeil allait me regagner, peu importe à quel moment nous étions dans la journée. Ce fut toutefois de courte durée puisqu’on sonna à la porte. « Non mais on se moque de moi là!!! » lâchais-je en me passant une main sur le visage. La vie était contre moi ou quoi? L’homme toujours inconnu à mes côtés, grogna ou marmonna un truc incompréhensible, s’il était pas heureux, il pouvait toujours foutre le camp aussi! Je me levais du lit, un peu trop rapide car j’eus un sacré vertige. Je m’habillai avec ce que je trouvais au sol, passant de l’autre côté du lit en sortant de la chambre pour essayer de reconnaître la belle au bois dormant avec qui je passais la nuit mais il ne me disait foutrement rien. Eh bien, les présentations officielles allaient se faire pour plus tard… ou pas! Pour l’instant, on m’attendait malheureusement derrière la porte de mon appartement.

Porte que j’ouvris à la va-vite en balançant un « Mais c’est quoi ce bordel de… » ...avant de me figer complètement sur place devant la personne devant. Bellamy ici? Non fucking way! Je devais être encore saoule ou gelée de la nuit, c’était impossible de le voir ici après tant de temps sans avoir de ses nouvelles. Le pauvre con avait filé je ne sais où sans donner de nouvelle, sans juger bon d’en informer les gens qui tenaient à lui. J’avais limite pensé qu’il avait fini par se faire tirer ou enterrer vivant avec toutes les bordels dans lesquels ils s’avaient se foutre. Au bout de quelques secondes sans rien dire, ni lui, ni moi, je fermai la porte aussi rapidement que je l’avais ouverte, laissant un claquement raisonner dans l’appartement au complet. J’avais pas envie de lui parler, il allait manger de la merde. Je restai toutefois derrière la porte où l’on cogna par la suite. Je pris une grande respiration, me disant qu’il valait mieux que je prenne le dessus. J’étais pas du genre à me défiler moi, j'affrontais la situation et j’étais du genre à faire comprendre bien clairement aux gens que je pouvais penser. J’ouvris donc de nouveau, m’approchant d’un coup de mon “ami” pour lui foutre une gifle bien sentie au visage. Wow, ça venait d’être foutrement satisfaisant, mais peut-être pas autant que je l’aurais voulu… l’idée de retenter l’expérience me traversa d’ailleurs l’esprit. Je me contentai toutefois de lui prendre les deux joues d’un main, en tenant de ce fait également son menton. « Tu te prends pour qui de revenir comme ça ici du jour au lendemain? T’es un connard Frobisher. » lâchais-je sèchement en soutenant son regard.  
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(#)Sujet: Re: best friends don't have to pretend (emma)  |   Mer 7 Juin - 16:54

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J’étais loin d’être certain de ce que je faisais. Même si je n’en avais soufflé mot à personne et que j’avais tout essayé pour ne pas y penser, Emma m’avait terriblement manqué. J’étais parti de Miami comme un rat qui quitte le navire. Égoïste que j’étais, j’avais fait mes valises et étais parti, sans prévenir personne, laissant un simple mot sur le téléphone de ma mère. Ne m’attendez pas ce soir, ni tous les autres d’ailleurs. Je retourne à Tijuana quelques temps. Ma mère étant ma mère, elle ne m’en avait pas voulu très longtemps, probablement parce qu’au bout de vingt-deux ans, elle était habituée à mes incessantes disparitions. Je revenais toujours, elle le savait. Je revenais toujours vers elle, même si je savais qu’au fond d’elle-même elle craignait que chacun de mes départs soit le dernier, qu’il m’arrive quelque chose sans elle. Comme toutes les autres mères, elle était absolument convaincue qu’elle pouvait me protéger, même si elle mesurait un mètre cinquante-cinq pour cinquante kilos. Son amour pour moi dépassait tout, et elle m’aimait malgré mes défauts, mes failles, mes démons. Elle me pardonnait tout, et je l’aimais encore plus pour cela. C’était loin d’être la même chose pour Emma. D’abord, je ne lui avais même laissé un message. Comment était-elle sensée savoir que je reviendrais un jour ? Je ne pouvais même pas dire que je regrettais, en plus. Si c’était à refaire, je le referais sans aucun doute, partir sans prévenir personne. C’était comme ça que je fonctionnais. Quand tout allait mal, je ressentais ce besoin irrépressible de faire le vide autour de moi. J’étais persuadé qu’elle pourrait comprendre cela. En revanche, allait-elle comprendre le fait que j’étais retourné au Mexique et que j’avais replongé dans mes vieilles dépendances, et que j’avais arrêté mes études… peut-être moins.

À vrai dire, je n’étais même pas certain qu’elle veuille bien m’ouvrir la porte. Elle avait un fort tempérament, peut-être encore plus fort que le mien. Autant dire qu’il fallait mieux éviter d’être dans la même pièce que nous quand nous nous disputions. J’attendis quelques instants avant que quelqu’un vienne m’ouvrir, quelques instants pendant lesquels j’espérais qu’elle n’avait pas déménagé entre temps. L’eau avait coulé sous les ponts, et j’étais assez curieux de savoir ce qu’il se passait dans la vie d’Emma désormais. Mais cela viendrait après. Au bout d’un moment, elle vint ouvrir, apparemment agacée que l’on sonne. Elle se figea en me reconnaissant. Bon, j’avais un peu changé, certes, maigri… Sans que j’eus le temps d’ouvrir la bouche, elle me claqua la porte au nez. Reprenant mes esprits, je toquai. Au bout de longues secondes, qui me parurent durer une éternité, elle rouvrit. Et me gratifia d’une gifle monumentale. À vrai dire, je ne l’aurais pas cru capable d’autant de force. Je portai ma main à ma joue endolorie, qui me piquait sous l’effet du geste. « Ça, c’est fait » marmonnai-je pour moi-même. Au moins, elle évacuait sa colère. « Tu te prends pour qui de revenir comme ça ici du jour au lendemain? T’es un connard Frobisher. » cracha-t-elle en saisissant mon menton dans sa main. Un peu bloqué, je tentai d’articuler : « Hm, tu m’apprends rien de nouveau là » Elle acceptait de me parler et c’était déjà pas mal. « J’avais pensé que peut-être tu me laisserais entrer, pour que… que je m’explique » balbutiai-je, cherchant mes mots. J’étais pas vraiment doué en excuses. J’agissais toujours sur des coups de tête : j’étais parti au Mexique sur un coup de tête, et j’avais décidé de venir m’expliquer à Emma pour la même raison. « Je crois que je te dois au moins ça. Des explications. Après, si tu veux plus me parler, je comprendrai… mais laisse-moi au moins t’expliquer ».
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(#)Sujet: Re: best friends don't have to pretend (emma)  |   Mer 28 Juin - 23:16

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C’était un matin de merde - ou un aprem, va savoir où j’en étais rendu dans ma journée. Je m’étais levée avec un foutu mal de crâne, accompagnée de je-ne-sais-qui, chose assez surprenante sachant que je permettait rarement à mes prétendant(e)s de rester pour la nuit. Je devais être clairement défoncée pour n’avoir pas exigé sa disparition. Bref, j’avais été tirée du sommeil par sonnette de la maison qui avait raisonner un peu trop fort dans l’appartement. C’était du gros n’importe quoi là! C’était donc, clairement pas fraîche comme une pêche et avec probablement l’attitude de merde par excellence que je me dirigeai vers la porte d’entrée, pour voir qui était la petite merde qui osait me tirer de mon confort.Alors là, je ne pensais pas que cette petite merde se trouvait à être la petite merde qui m’avait servi de meilleur ami pendant bien longtemps avant qu’il décide de partir sans rien dire à personne comme le pire connard du monde entier. Prise par la surprise, j’avais claqué la porte à son visage avant de me dire que je ne pouvais pas laisser les choses ainsi. Je devais lui faire comprendre ma façon de penser. C’est pourquoi j’avais ouvert de nouveau la porte, lui ramassant une gifle monumental sur le visage. C’était gratifiant, mais encore pas assez. Je l’insultai donc ensuite, car c’était vraiment tout ce qu’il méritait! « Tu pensais que peut-être j’allais te laisser entrer? Eh bien… tu t'es trompé! » répliquais-je tac-au-tac. Je voyais bien pourtant qu’il faisait des efforts mais j’avais juste pas envie de lui rendre le tout facile.

Je continuai donc à l’écouter me dire qu’il me devait des explications, qu’il me devait au moins ça… là, il avait pas tort mais n’empêche, l’entêtée que j’étais lui répondis : « Mais qu'est-ce que tu comprends pas? J’ai pas envie de m’expliquer avec toi. » J’avais croisé mes bras contre mon ventre. J’avais la mort sur le visage, il le voyait donc pas? J’étais tout sauf apte à vouloir taper la discute, encore moins avec un parfait trou du cul comme lui. C’était fou quand même à quel point j’étais néanmoins partagé à l’intérieur de moi entre l’idée de lui remettre ma main au visage et de lui avouer qu’il m’avait toutefois manqué après tout ce temps. D’ailleurs, c’est cette pensée qui me rendit un peu vulnérable. Je soupirai donc, ouvrant un peu plus la porte. « Tu fais chier. » Je tournai la tête, lui donnant la possibilité de pouvoir entrer chez moi, finalement. J’allais pas perdre mon temps toutefois, si je voyais que ça ne valait que dalle ce qu’il me disait, j’allais pas me gêner pour lui demander de foutre le camp mais ça, il le savait probablement déjà. C’est sans le regarder que je me fis un café. J’allais pas changer mes petits plans matinales pour lui non plus. « Si t’as soif, sers-toi, j’suis pas ta bitch. » Pourquoi je ferais des efforts alors que lui, il s’en foutait de tout de toute façon? Je pouvais donner la lune à ceux que j’aime mais dès qu’on me faisait chier, je pouvais rapidement devenir une vraie plaie. J’apportai ma tasse à mes lèvres en prenant place à la table de la salle à manger, tout en face de lui alors qu’il m’observait dans le plus grand des silences. Je déposai finalement ma tasse, haussant les sourcils. « On va pas rester ici à se regarder dans les blancs des yeux, je t’écoute. » C’était déjà assez lourd comme ça, aussi bien en finir au plus vite!
 
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(#)Sujet: Re: best friends don't have to pretend (emma)  |   Mer 2 Aoû - 16:28

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Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette petite claque de bon matin m'avait remis les idées en place. Ça fonctionnait mieux que le café, ceci étant dit. De toute façon, je m'attendais un peu à ce qu'Emma réagisse comme cela. Je la connaissais, quand même. Elle réagissait ainsi car elle était énervée, sûrement parce qu'elle avait été blessée par mon comportement ou quoi. Elle ne me le dirait probablement jamais, mais je le devinais assez facilement. À sa place, en tout cas, j'aurais été blessé si mon meilleur ami avait quitté la ville sans dire un mot, sans même prévenir pour ne plus donner de nouvelles pendant six mois. Me pointer devant chez elle n'était pas non plus la chose la plus intelligente que j'avais fait dans ma vie... mais que pouvais-je faire d'autre ? Lui envoyer un message, "Coucou, me revoilà" ? Non, ça n’était pas mon genre. Aussi stupide et inconscient que cela puisse être, j’avais préféré me rendre directement chez elle. Comme ça, je me prenais une patate dans la tronche et l’on pouvait parler tranquillement, peut-être même repartir sur des bases cordiales. En tout cas, c’était ce que j’espérais. Je n’avais pas envie de rester en froid avec Emma une seconde de plus. J’avais besoin d’elle, et de son soutien, ces temps-ci. Appuyé contre sa porte d’entrée, presque en train de forcer pour pénétrer chez elle, je lui demandai si elle accepterait de me recevoir à l’intérieur, afin que je puisse m’expliquer. Après, elle ferait ce qu’elle voudrait de mes excuses, mais je me devais au moins de lui présenter. Pour qu’au moins - et j’avais bien conscience que c’était extrêmement égoïste -, pour qu’au moins je puisse avoir la conscience tranquille.

« Tu pensais que peut-être j’allais te laisser entrer? Eh bien… tu t'es trompé! » me lâcha-t-elle d’un ton un peu sec. Cela ne me déstabilisa pas, enfin pas davantage que je l’étais. « Mais qu'est-ce que tu comprends pas? J’ai pas envie de m’expliquer avec toi. » Je soupirai. Elle était en colère, je le comprenais, et je ne m’étais pas attendu à ce que les choses soient plus simples. Mais… Si Emma refusait totalement de me laissait entrer, alors même m’expliquer allait devenir difficile. Elle me regarda un long moment, et pendant quelques instants j’eus presque l’impression de revivre ces moments où je devais faire face à ma mère quand, adolescent, je me retrouvais nez à nez avec elle après avoir fait le mur. Je lisais alors dans ses yeux un mélange de tristesse, de colère et de déception. À peu près la même chose que je voyais dans le regard d’Emma. Au bout de quelques minutes, qui me parurent pourtant interminables, elle grommela une insulte et me laissa entrer. Un petit sourire se dessina sur mon visage. Elle se prépara un café tandis que je m’installai à la table. « Si t’as soif, sers-toi, j’suis pas ta bitch. »  « Non, merci, ça ira » J’avais le ventre beaucoup trop noué pour pouvoir avaler n’importe quoi. Emma finit par revenir s’asseoir en face de moi, et je la regardai un long moment, sans savoir par où commencer, et savourant presque ces quelques moments de retrouvailles. Moments interrompus par Emma elle-même. « On va pas rester ici à se regarder dans les blancs des yeux, je t’écoute. » Je me raclais la gorge. Elle avait raison, il fallait que je lui dise. « Mmh, je sais ce que tu vas dire, et peut-être que tu ne vas pas me croire mais… » Je pris une grande inspiration. « C’était vraiment chaud pour moi à Miami, il y a quelques mois. Personnellement, enfin, j’ai cassé avec Hannah, et d’autres trucs dingues me sont arrivés… » Je repensai avec amertume à Anteynara et à ce cadavre dans ma salle de bain. « Je devais partir. Ça n’allait plus. Je sais que j’ai merdé et que j’aurais dû te prévenir, mais je sais pas, j’ai pété un câble. Fallait que je me casse. J’suis parti au Mexique et…» Est-ce que je devais vraiment lui expliquer ce qui m’était arrivé là-bas pendant ces six mois, sans risquer de la compromettre…? « Bref, un tas de merdes me sont tombées dessus. J’ai été bloqué là-bas, et quand j’ai enfin réussi à repasser la frontière… Ben je suis revenu direct ici, à Miami. Ça fait pas longtemps. Et me revoilà ».
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(#)Sujet: Re: best friends don't have to pretend (emma)  |   Mar 8 Aoû - 4:54

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Bon, oui… j’avais pas su tenir mon bout et j’avais accepté de faire rentrer mon ami à l’intérieur de chez moi. Même si j’avais envie de lui arracher les deux yeux, j’avais envie d’en savoir un peu plus sur le pourquoi du comment. Il allait rester un connard, et je lui en voulais, ça changeait rien mais bon, j’étais curieuse. Et puis, qui sait, il allait peut-être me dire qu’il allait me donner l'opportunité de lui foutre une gifle encore, puisque la première n’avait pas été aussi satisfaisante que je l’aurais cru. Et puis, j’avais bien vu son sourire lorsque j’avais finalement accepté qu’il entre… j’espérais qu’il ne pensait toute de même pas que tout était gagné pour lui car c’était pas du tout le cas. À la cuisine, je me pris un café en lui disant que s’il voulait un truc, qu’il avait qu’à se servir. C’était déjà forçant de l’écouter, j’allais pas jouer les serveuses non plus. Heureusement, il ne voulait rien. Tant mieux… ça allait nous permettre de passer aux choses sérieuses plus rapidement. Du moins, c’est ce que je cru jusqu'à ce que je vis bien que Bellamy avait du mal à commencer la conversation. On allait être ici encore demain matin ou bien?

Je le poussai donc à commencer et comme s’il avait besoin de ça, il commença à me déballer son sac. « Et naturellement, m’en parler n’était pas une option… » Non mais merde, je voulais bien croire qu’on était pas axée sur la conversation tous les deux, qu’on était pas particulièrement habile avec ça mais j’me disais que s’il y avait bien quelqu’un dans son entourage qui pouvait comprendre c’était quoi être dans la foutue merde, c’était bien moi. On pouvait se serrer les coudes, c’est toujours ça qu’on faisait mais cette fois, monsieur avait décidé de faire cavalier seul. Il avait foutu le camp comme un voleur et m’avait laissé ici comme une conne à me demander ce qui s’était passé avec lui. À la fin de sa très brève explication, je le regardai en restant silencieuse. « Et t’es de retour pourquoi exactement? » commençais-je en haussant les sourcils. « Tu fuis la merde encore? Et quelle merde d'abord? Et à la moindre occasion tu vas te casser de nouveau au pays des tacos? Parce que faut me le dire question que je me prépare hein! » J’avais hausser le ton un peu parce que cette situation me frustrais… et j’étais encore plus frustrée d’être frustrée. J’aimais presque personne dans la vie donc j’avais plutôt une attitude de je m’en foutisme mais Bell’, c’était Bell et puis voilà, il était chiant et je le détestais pour me mettre dans cet état. « J’étais certaine que j’allais finir par te savoir mort dans une poubelle quelque part dans une ruelle. T’as plus le droit d’me refaire ça sinon c’est moi qui va foutre ton cadavre dans les ordures!!!»

 
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(#)Sujet: Re: best friends don't have to pretend (emma)  |   Sam 16 Sep - 16:04

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J'avais joué carte sur table... ou presque. Je lui avais dit tout ce que je pouvais sans risquer de la compromettre. Je ne pouvais pas aller plus loin. Mais dire tout ce que je venais de raconter me coûtait déjà très cher. J'aurais voulu ne pas avoir à m'excuser, et surtout ne pas avoir à lui expliquer toutes ces choses qui m'étaient arrivées, ne pas avoir à me replonger dans tout cela, mais... Il aurait fallu que je la prévienne, que je lui explique, avant d'agir. Maintenant, c'était trop tard, j'avais merdé, et la seule chose que je pouvais encore faire pour tenter de sauver notre relation était de m'excuser. Je ne savais pas si Emma accepterait mes excuses, et d'ailleurs, je ne pouvais pas lui en vouloir si elle refusait. J'étais le seul fautif dans cette histoire. Toutefois, j'entretenais l'espoir peut-être un peu idiot qu'elle me pardonnerait. Parce que l'on était proches et que j'étais persuadé que je lui avais manqué, et ce même si jamais elle ne me l'avouerait. Elle avait déjà fait un effort énorme en me laissant entrer. Je savais que ce n'était pas chose facile pour elle. Ça ne l'était pas pour moi non plus, d'ailleurs, mais je n'avais pas le choix. J'étais pas vraiment doué pour tout ça, je tâchai simplement de faire de mon mieux. Et dire que j'avais fait tout cela pour la protéger...! Si je ne lui avais pas parlé de tout cela, c'était pour ne pas faire d'elle une cible potentielle. Je savais que ceux qui voulaient ma peau feraient n'importe quoi pour m'atteindre, et seraient même prêts à lui faire du mal. J'avais voulu lui éviter cela, mais encore une fois, je ne l'avais pas fait correctement. J'aurais dû avoir appris la leçon, depuis le temps. Mais c'était plus fort que moi. Je ne voulais pas qu'Emma souffre comme avait pu souffrir ma famille par le passé, à cause de moi.

« Et t’es de retour pourquoi exactement? Tu fuis la merde encore? Et quelle merde d'abord? Et à la moindre occasion tu vas te casser de nouveau au pays des tacos? Parce que faut me le dire question que je me prépare hein! » lança Emma. La voir dans un tel état de colère me faisait mal, à vrai dire. Pourtant, je devais bien admettre que sa colère était légitime. Je cherchai mes mots, mais peinai à les trouver. Qu'est-ce que je pouvais dire ? Je n'avais pas d'excuses. C'était bien ce que j'avais fait, et le pire, c'était que je ne pouvais même pas lui assurer que je ne recommencerai pas. « Je suis de retour parce que ma vie est ici, Emma. Je ne suis plus le bienvenu au Mexique, et de toute façon, pourquoi j'y resterais ? Ma famille est là, à Miami, toi aussi ». Je ne comptais pas m'expliquer davantage sur les raisons qui avaient motivé mon départ du Mexique. Les galères que j'avais affrontées là-bas étaient incommensurables. « Je te promets que je te préviendrai, maintenant ». J'avais la désagréable impression que cette phrase me vaudrait une paire de claque. Je ne pouvais pas lui promettre que je ne repartirai plus, mais je pouvais au moins jurer de la prévenir. « J’étais certaine que j’allais finir par te savoir mort dans une poubelle quelque part dans une ruelle. T’as plus le droit d’me refaire ça sinon c’est moi qui va foutre ton cadavre dans les ordures!!!» Sa remarque m'aurait fait sourire si seulement j'avais eu le coeur à ça. Ça n'était pas le cas, mais il y avait clairement du progrès. « T'aurais au moins été conviée aux funérailles, si ç'avait été le cas ». Je plaisantais, sans vraiment savoir si c'était la bonne occasion, histoire de dédramatiser un peu la chose. Je plaisantais, mais je savais pertinemment qu'Emma avait raison. Que peut-être ce sort serait le mien, que c'était comme ça que je finirai. Qu'un soir, en rentrant chez moi, un inconnu me tomberait dessus dans une ruelle et me tirerait une balle dans le crâne, et qu'ainsi s'achèveraient vingt-deux années de vie. Peut-être même que cela m'arriverait en sortant de chez elle. Je vivais constamment avec cette crainte, sans pourtant trop réaliser que cela pourrait concrètement m'arriver. « Plus sérieusement, Emma, je sais que je suis loin d'être l'ami parfait, mais... » dis-je d'un ton hésitant. « Est-ce qu'il y a quelque chose que je pourrais faire pour me rattraper ? ».
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(#)Sujet: Re: best friends don't have to pretend (emma)  |   Dim 24 Sep - 6:48

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emma & bellamy
S’il y a bien quelqu’un à qui je ne pensais pas faire face, en ce dimanche matin avec une bordel de gueule de bois, c’était bien Bellamy qui avait décidé de s’enfuir du jour au lendemain, de faire le mort sans rien dire à personne. Je l’avais cherché longtemps, j’avais tenté de reprendre contact avec lui mais il n’y avait rien eu à faire. J’avais beau demander à quelques connaissances communes : il n’avait pas laissé de trace, comme s’il voulait couper tout contact avec qui que ce soit ici. Est-ce qu’il savait comment on se sentait quand une des seules personnes qu’on aime, réellement, s’enfuit sans rien dire, se faisant passer pour mort? Ça m’avait fait souffrir, beaucoup plus que je pouvais et que j’étais en mesure de l’avouer. Je fis comprendre mon mécontentement à mon meilleur-ami de plusieurs façons possibles et maintenant, il n’avait plus aucun doute que j’avais envie de lui arracher la tête pour m’avoir fait un pareil coup. J’avais toutefois décidé de lui donner la possibilité de s’expliquer et me permettre ainsi de possiblement, comprendre le pourquoi et le comment de ses actions. Il disait être de retour pour de bon, car sa vie était ici et qu’il n’était pas le bienvenu au mexique. « Alors pourquoi y avoir été? Qu’est-ce qui s’est passé, à part ta stupide rupture, pour te faire foutre le camp aussi loin, sachant que justement… on est tous ici et présents pour toi! » Je voulais comprendre et lui, il me parlait en résumé, en parabole, en sous-entendu. Je voulais des faits, je voulais des vérités, c’était trop demandé? Je ne pensais pas! J’étais difficile à gagner en confiance, encore plus lorsqu’on arrivait à l’avoir pour la briser ensuite.

Je fis ensuite comprendre à ce dernier que j’étais certaine qu’il était mort, et je disais pas ça pour rigoler, je l’avais cru réellement assassiné quelque part. Je savais dans quel genre de merde il pouvait se mettre des fois, il était comme moi et trop souvent, ça devenait trop dangereux. On avait de la chance dans nos histoires tous les deux, aussi dingue que ça pouvait sembler. Et puis, je ne ratai pas l’occasion pour lui faire des menaces. Ce dernier me fit la petite blague comme quoi j’aurais été invitée aux funérailles. « J’espère, il y a souvent de la bouffe gratuite là-bas. » Je roulai les yeux au ciel pour camoufler le petit sourire que j’avais sur le coin des lèvres Je pouvais pas croire que j’arrivais à le pardonner - relativement hein - aussi facilement. Puis, comme pour me rendre encore plus faible, ce dernier me demanda ce qu’il pouvait faire pour se faire pardonner. Je fis mine de réfléchir en bref instant en soutenant son regard puis, je lui dévoilai l’idée qui me revenait sans cesse en tête. « Des pancakes! » répondis-je alors avant que ce dernier me regarda, visiblement surpris par cette demande. « Quoi? J’ai la gueule de bois et je meurs de faim! » répondis-je, sur la défensive avant que notre conversation fut interrompu par l’inconnu que j’avais trouvé dans mon lit en me levant ce matin. Je fronçai les sourcils en voyant monsieur se diriger à son aide vers la cuisine. Il pensait qu’il faisait quoi là? « Hey! » je sifflai en faisant un signe de la main pour qu’il me regarde. « La sortie c’est là-bas. » dis-je en pointant la porte de l’appartement. Ce dernier vint pour s’approcher de moi mais je détournai la tête, il pensait quoi? Que je voulais un bisou? Nah. C’est donc après un soupire qu’il quitta finalement mon chez-moi et ça faisait bien mon bonheur. « Me demande pas qui c’est! » dis-je à mon ami devant moi qui ne comprenait pas grand chose de la situation mais bon, il savait bien j’étais comment dans mes semblant de relation : un soir, deux maximum et ensuite, ça disparaissait de ma vie! J’étais contre l’attachement à tout prix et contre tout marque d’affection également. Une vraie petite bête sauvage! « Alors, ça vient ce petit-dej? » demandais-je pour remettre les pendules à l’heure : j’oubliais pas… et mon estomac encore moins!


 
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©️ FRIMELDA

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