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 Je reste auprès de toi...

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(#)Sujet: Je reste auprès de toi...  |   Ven 20 Oct - 2:15

   
Je reste auprès de toi
Elisha & James
Voilà quelques jours que j’ai quitté la ville pour une mission dans une autre caserne. C’était assez éprouvant physiquement et moralement. J’ai appris beaucoup durant cette période, mais je pense que j’aurais pu me donner encore plus si mon esprit avait été totalement à disposition. Depuis mon départ j’étais sans nouvelles d’Elisha. Si ça m’avait semblé normal au début étant donné notre dispute la vieille de mon départ, seulement les jours ont passés et je n’ai pas eu de réponses de sa part malgré les nombreux messages et coups de téléphone. J’ai même été jusqu’à la menacer de prévenir la police. Cette menace n’a pourtant pas éveillé son envie de me répondre, c’est pourquoi de mon banc, dans cet encart je décide de prévenir la centrale de Miami. Au meilleur des cas je me ferais engueuler pour les avoir fait déplacer pour rien mais au pire… non je ne veux pas y penser. Finalement c’est sur un ton agacé qu’on me dit qu’ils n’ont pas que ça à faire de s’occuper des querelles d’amoureux. J’explique cependant la situation rapidement, il ne faut pas oublier qu’un fou lui en veut quand même et je suis bien loin d’elle et surtout ça ne lui ressemble pas de ne pas me donner de nouvelles. Etant donné le manque d’intérêts de ces gens, je décide de quitter cette formation pour retourner à Miami. Je vais sûrement me faire tirer les oreilles par mon chef mais j’ai un mauvais pressentiment. Je pense même avoir déjà trop attendu. La route me semble bien moins longue qu’à l’aller, il faut dire que j’ai pas trop fait attention aux limitations de vitesse. Plus j’approche de l’arrivée plus je ressens quelque chose au plus profond de moi. Il s’est forcément passé quelque chose. Durant la route j’essaie une nouvelle fois de lui téléphoner mais cette fois-ci je tombe sur la boite vocale immédiatement. Plus de batterie ? Ou téléphone volontairement éteins ? J’appuie un peu plus sur la pédale et fonce directement chez elle. C’est la première idée qui me vient. Mais peut-être aurais-je de l’aller à la galerie en premier ? J’en sais trop rien, je semble un peu prendre peur à ce que je vais découvrir. Je tambourine à sa porte hurlant son prénom à plusieurs reprises. JE suis même observé par les gens dans la rue. Je tente de téléphoner sur le fixe de chez elle qui sonne apparemment dans le vide puisque je l’entends à travers la porte. Je me tourne et regarde au dehors puis je tente de regarder par une fenêtre mais a priori l’appartement est sans vie. Je ne sais pas trop quoi faire, je ne sais pas à qui demander de l’aide et des renseignements. Dois-je aller au bar ? A la galerie ? Je cherche de nouveau mes clés dans ma poche de jean quand mon téléphone se met à sonner dans ma main. Je regarde le numéro s’afficher, aucun nom n’apparait mais je sens qu’il faut que je réponde même si j’ai peur de louper un appel d’Elisha. J’ai l’impression que mon monde s’effondre lorsque j’entends le son de cette voix qui se présente et qui m’annonce que celle que j’aime se trouve à présent à l’hôpital et qu’elle vient d’être admise aux urgences. Je ne me souviens même pas si j’ai répondu quoi que ce soit à cette personne que j’ai déjà pris le volant pour rejoindre l’hôpital. J’arrive en furie et me gare certainement pas sur une place adéquate pour un simple visiteur mais le temps presse. Je marche tellement vite que je bouscule une ou deux infirmières, m’excusant tout de même. Je m’adresse à l’accueil, pressant un peu la dame dernière le bureau qui est au téléphone. On me remet rapidement à ma place, me demandant de me calmer et de patienter. Non mais vraiment ? Patienter ? C’est la pire chose à dire. Je suis nerveux et inquiet. J’arrive enfin à avoir l’attention d’une infirmière. « S’il vous plait, on m’a prévenu qu’Elisha Parker avait été admise, où est-elle… ? » demandais-je un peu perdu. Je pense que mon visage montrait bien mes sentiments, de plus j’avais la route qui m’avait fatigué. << Désolé, je ne peux rien vous dire pour le moment. Ils lui font des examens >> J’écarquille les yeux « Comment ça vous pouvez rien me dire ? C’est une blague ? Personne n’est au courant de rien ici ?!!! » m’exclamais-je, certes peut-être un peu fort. << Calmez-vous ou j’appelle la sécurité pour vous mettre dehors ! >> Je lève les bras et me recule. Je viens alors à trouver un petit coin et me laisse glisser contre le mur, laissant ma tête dans mes mains, les coudes appuyer sur les genoux. Je savais qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond… pourquoi je ne suis pas revenu avant !? J’ai l’impression que mon corps ne peux plus bouger, que ma gorge est nouée. Et si notre dernier échange était cette dispute ridicule. Et si nous avions échangé notre dernier baiser ? Et si je n’avais plus la chance de voir son si beau sourire ou de me plonger dans ses grands yeux ? Si j’avais été moins égoïste, elle serait avec moi à ce moment. La seule question qui me revient sans cesse c'est POURQUOI, pourquoi je n’ai pas choisi de rester avec elle et d’affronter les problèmes, pourquoi je n’étais pas avec elle... malheureusement mes questions sont sans réponses et c'est bien dans un hôpital au eje me trouve à attendre des nouvelles de celle qui partage ma vie.
Les minutes semblent être des heures. Je pense même que des heures sont passées depuis que je suis arrivé et pourtant je n’ai pas bougé. Je reste là, au sol à fixer toutes les portes qui pourraient s’ouvrir pour me donner une bonne nouvelle. Je regarde mon téléphone, l’écran seulement et constate que mon chef m’a téléphoné une dizaine de fois. Je coupe ce dernier pour ne plus avoir à subir cette pression supplémentaire. Je soupire encore et encore. Je finis par laisser ma tête basculer en arrière pour qu’elle se repose contre le mur me laissant le loisir de compter les carrés qui constituent le plafond. C’est pas passionnant, mais ça semble captiver mon attention. Je n’ai même pas vu qu’un médecin était arrivé dans la salle d’attente mais c’est le son de sa voix qui va me ramener à la réalité. << Y a t-il des proches de Mlle Parker ? >> Ma tête se relève et tout mon corps suit. Je me présente auprès de ce médecin. « Oui moi ! Comment va t-elle ? » demandais-je en premier lieu. C’était le plus important. Le pourquoi du comment, nous verrons après, le principal c’était de savoir si elle allait bien. << C’est assez compliqué à dire, mais il n’y a rien de grave, elle a besoin de beaucoup de calme et de repos. >> J’acquisse d’un signe de tête, soulagé que le pire est à écarter maintenant. « Je… je peux la voire. » demandais-je le suppliant presque du regard. << Il serait mieux qu’elle reste au calme pour le moment. >> Ah ça non, on ne va pas m’empêcher de la voir en plus de ça. « S’il vous plait ! Je vous promets de la ménager et de pas rester trop longtemps. » affirmais-je. « J’ai vraiment besoin de la voir… » ajoutais-je l’air un peu dépité. << Bon allez-y, mais tardez pas trop ! Ne soyez pas surpris et ne prenez pas peur elle a beaucoup de marques. Chambre 432 >> Je lui souris, soulagé de sa permission. Seulement j’ai peur de l’état dans lequel je vais la retrouver. « Merci infiniment docteur. » déclarais-je avant de me mettre à courir en direction de la chambre. Je me fais d’ailleurs arrêté par un médecin qui m’interdis de courir dans les couloirs. Je ralentis donc le temps qu’il m’observe et me remets à courir la seconde d’après. Je me retrouve face à la porte qui me sépare d’elle. Ma main se pose sur la poignée, j’appuie doucement pour ne pas la réveiller. J’ai juste besoin de la regarder et qu’elle sente ma présence à ses côtés. Je pousse la porte et découvre son corps allongé, avec une respiration très faible. Ca me tord le ventre de la voir ainsi. Je referme dernière moi et avance doucement dans cette chambre plutôt sombre, éclairé simplement par une petite lumière. C’est grâce à celle-ci que je découvre l’état dans lequel elle se trouve. Et woh, une haine s’empare de moi. Comment peut-on s’en prendre à quelqu’un de la sorte. Son corps est couvert de bleu, son visage tout abîmé par les coups. Son si beau visage que j’aime caresser, cette belle et douce peau ronger par cette couleur bleu/vert.
C’est horrible. Je m’en veux tellement de ne pas avoir été là. Je m’en veux tellement. Elle est perfusée, c’est sûrement pour lui donner tout ce dont elle a manqué durant ces jours. « Oh mon amour… qu’est qu’on t’a fait...» lâchais-je tout doucement, à moi-même. Je viens à m’installer sur le fauteuil tout près du lit, me penchant pour attraper sa main. « Si tu savais comme j’ai eu peur... Je m’en veux tellement. Je suis là maintenant, je reste auprès de toi.  » lâchais a toute petite voix pour ne pas la déranger dans son sommeil. Elle avait l’air si apaisée, détendue, sûrement grâce aux médicaments. C’était vraiment très douloureux de la voir comme ça, si faible et amochée. Je suis partagé entre la haine, la culpabilité et la tristesse. Tout ça ne font pas bon ménage quand il s’agit de moi, mais pour le moment ce n’est pas l’important. Je dois m’occuper d’elle et faire en sorte qu’elle récupère bien et rapidement. Je dois être là, c’est d’ailleurs là qu’aurait dû être ma place et c’est là qu’elle sera désormais peu importe les épreuves. J’ai eu si peur, tellement peur... nous avons peut être une étoile qui veille sur nous. Je remercie la vie de ne pas me l’avoir enlevé. Je viens apporter sa main complètement mole à ma bouche ou j’y dépose un doux baiser, très léger, ne quittant pas son visage d’une sexonde, espérant voir une moindre réaction de sa part.
   

   
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Je reste auprès de toi...  |   Ven 20 Oct - 13:33

   
Je reste auprès de toi
Elisha & James
J'ai l'impression d'être en plein cauchemar, je viens de vivre certainement le pire moment de ma vie, et j'ai cette sensation de ne plus être en phase avec le monde, de ne pas savoir rattraper le temps, comme si j'avais un train de retard. Si ma lucidité m'a certainement permis de me sauver la vie à un moment moment, je finis cependant par relâcher toute la pression accumulée seulement maintenant, tout ce stress, toute cette peur. J'ai l'impression d'être un pantin, j'ai juste besoin de récupérer vraiment. J'ai insisté pour que Jake m'accompagne dans cette ambulance qui m'emmène tout droit vers l’hôpital. C'est rassurant de l'avoir à mes côtés, bien que je n'ai à priori plus rien à craindre, j'ai tout de même besoin qu'on s'occupe de moi le temps que je puisse me remettre. J'ai besoin de sentir que je ne suis pas seule, et ce sentiment de solitude, je l'ai vécu si fort ces derniers jours qu'il me tétanise plus que tout. Il doit cependant se charger de faire un rapport de ce qui a pu se passer dans cette maison abandonnée qui a été témoin de cette horrible histoire. Il me le fait donc savoir après s'être chargé de donner les détails de mon agression auprès du médecin de garde. Je me retrouve donc allongée sur ce brancard, observant les lumières défilés sous mes yeux. Cette lumière blanche me brûle clairement la rétine, mais j'ai besoin de la voir, j'ai été plongé dans le noir bien trop longtemps ces derniers jours. La plupart de mes blessures sont superficielles, rien qui nécessitera une intervention chirurgical en tout cas. J'entends les voix du service médical qui se charge de me transporter jusqu'à une salle de consultation. Deux hommes échangent, évoquant leur plan pour ce week end, ne prêtant que peu attention à ce qu'il y a peu m'arriver. Mais ça me va ainsi, je n'ai pas la force de répondre à des questions ou encore de tenter d'y réfléchir. Je veux juste qu'on me laisse tranquille, je ne veux pas de pitié, je veux juste pouvoir me poser et oublier tout ça, juste un instant. J'aimerai tellement pouvoir dormir, mais je ne veux pas fermer les paupières, de peur de plus pouvoir jamais les ouvrir. Les couloirs sont plutôt déserts, mais je ne prête même pas attention à la direction que nous prenons alors que mes doigts attrapent nerveusement me drap dressé sous mon corps. La bouche entrouverte, j'ai un souffle régulier, bien que plus lourd qu'à l'habitude. Je sens le regard d'un des hommes se poser sur moi, avec une certaine bienveillance. "Ca va aller" me précise t-il, comme s'il avait besoin de me rassurer sur le sujet. Je hoche brièvement de la tête, sentant une larme glisser le long de ma tempe sans que je n'ai le temps de maitriser quoique ce soit. Et je me retrouve finalement dans cette pièce, observée sous toutes les coutures par une femme, un médecin je suppose. Elle prend tout les clichés possibles de mon corps, voulant sûrement garder les traces qui serviront à prouver mon innocence, bien que ce ne soit plus à prouver désormais. Et je me noie dans le silence, me contentant de hocher brièvement de la tête lorsqu'elle tente de savoir quels endroits me font souffrir. Je profite de ce moment de nudité pour constater effectivement les dégâts sur mon corps, je vois cette coupure que j'ai sur l'épaule, ses traces de doigts laissées avant d'y laisser la vie, je l'ai touche machinalement, comme pour me cacher. J'ai également l'impression que ma cage thoracique a été compressé, c'est elle qui me donne cette sensation e manque d'air. Elle m'observe un instant le visage, tuméfié de coups alors qu'une de mes paupières ne peut être correctement relevé du à l'un de ces derniers. Elle finit par soupirer, comme si elle savait d'avance que ce qu'elle allait dire ne parviendrait pas à me rassurer, elle prend le tabouret pour se retrouver assise à ma hauteur. "Monsieur Halstead a insisté pour que la police ne vienne pas prendre votre déposition avant demain matin. Je vais en profitez pour vous donner quelques antalgiques qui vous aideront à apaisez vos douleurs et trouver le sommeil." Je hoche brièvement de la tête, le teint pâle alors que mon regard vient à se poser plus longuement dans son regard. Elle en profite pour le soutenir avec ces propos. "Je sais que ce que vous avez vécu a dû être horrible. Mais vous êtes en vie, n'oubliez jamais ça. Vous êtes une femme forte." Je baisse finalement le regard, ayant peu d'esprit pour penser à cette bonne nouvelle qu'elle semble m'apprendre. Elle se lève finalement pour écrire quelques mots sur un papier. "Le docteur Shirley viendra faire un point avec vous dès demain, c'est le psychiatre de l’hôpital." J'estimais ne pas en avoir besoin, c'est plutôt lorsque ce fou me courrait après que j'aurai dû avoir la chance d'avoir des conseils, là, il n'y a rien a dire. "Je vous envoie tout de suite passer un scanner, je veux juste m'assurer que vous n'ayez rien de plus."...

....Je suis dans cette chambre, subitement surprise par le calme qu'il y règne. J'ai cette fichue tenue que je déteste tant dans un hôpital, cette perfusion qui me tient prisonnière, mais j'ai surtout la chance d'être seule. Du moins, de ne plus être un animal de laboratoire. Mon regard observe pourtant cette porte, ayant besoin d'y voir apparaître un visage familier. Je pense à James, et je me dis qu'il n'est peut être même pas au courant de ce qu'il m'est arrivé, ou peut être n'est t-il pas prêt à me voir dans cet état , je ne sais pas. Ca me rend mal. Ce que je sais, c'est que mon regard se focalise sur cette porte que je veux voir s'ouvrir, ou que j'ai peur de voir s'ouvrir. J'ai l'impression que d'un moment à l'autre, Andrew pourrait à débarquer de nouveau, bien que c'est impossible, je vais voir besoin de temps pour me le mettre en tête. Mes paupières se ferment un instant, avant de s'ouvrir à nouveau, et se fermer définitivement, gagné par le sommeil auquel j'ai tenté d'échapper depuis mon départ de cette maison.

...Je sens ma main soulevé, malgré que j'ai les yeux encore fermé, et je me force à m'extirper de ce sommeil dans lequel j'ai plongé durant une bonne heure. Un repos qui m'aura permis de récupérer d'une certaine façon. La douceur que je ressens va me pousser à relever plus rapidement les paupières. Il est là, assit près de moi, m’enlevant un poids immense rien que par sa présence. C'est le premier sourire que j'esquisse depuis que j'ai été enlevé dans la galerie, et il est sincère, il témoigne de ce soulagement puissant qu'il fait naître soudainement. Peu importe ce qu'il a pu se passer, si les mots ont été trop loin, il est là. Ses lèvres sur ma peau, il ne remarque pas mon état éveillé. Je tente donc d'attirer son attention, avec un murmure qui ne m’écorchera pas la gorge. "Hey" . Ca tiraille un peu, il vaut dire que j’ai hurlé de tout mon poumons pendant quelques minutes. Je tente de sourire d'avantage afin de le rassurer, parce que je lis l’inquiétude sur son visage, la pitié même. Et que je ne veux pas le voir ainsi.
   

   
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Je reste auprès de toi...  |   Ven 20 Oct - 21:32

 
Je reste auprès de toi
Elisha & James
Je déambule à travers la caserne, regardant toutes les deux secondes mon téléphone espérant le voir sonner en laissant apparaître son prénom, même un message me rassurerais. Je crois que je préfère clairement la colère au silence. C’est frustrant et inquiétant au plus haut point. Je sais que les conditions dans lesquelles nous nous sommes quittés il y a quelques jours ne sont pas idéales pour la pousser à ma donner signe de vie mais un minimum serait le bienvenu. Je mets des menaces en jeu et même ceci ne la pousse pas à revenir vers moi. Je dois donc employer les grands moyens pour avoir des nouvelles et je décide de passer par la police de Miami qui m’envoi clairement sur les roses. Ok, je ne réfléchis pas plus longtemps et quitte mon lieu de formation pour rejoindre Miami. Je pense qu’il est grand temps de mettre les choses à plat, nous ne pouvons pas rester dans cette situation. C’est à vive allure que je travers l’état pour regagner la ville où je vis. Si dans un premier temps je souhaite aller à la galerie, je m’arrête chez elle pour voir si elle est là. Personne… J’imagine que j’aurai plus de chance de la trouver sur son futur lieu de travail. Elle y passe beaucoup de temps pour finaliser les travaux ces derniers temps. Je compte m’y rendre mais je suis interrompu par ce coup de fil. Coup de fil qui me bouleverse littéralement. Mes inquiétudes étaient donc bien fondées, j’avais raison de trouver ce silence très louche. Elle vient d’arriver à l’hôpital et je n’ai le droit a rien d’autre. Je n’ai que le chemin pour me faire les pires idées. Je crois que je vis un cauchemar. J’ai une envie de ne pas y aller car ça rendrait les choses réelles mais en même j’ai envie de m’y rendre pour être auprès d’elle et prendre soin de cette merveilleuse femme.
Mon arrivée à l’hôpital est remarquée. Mon impatience parle pour moi, cependant on me remet rapidement à ma place et décide de me calmer dans un coin pour attendre des nouvelles. L’attente est une véritable horreur. Personne ne me donne des nouvelles, personne ne sait rien et j’attends que le temps s’écoule pour espérer savoir quelque chose. Et si les médecins n’osent pas venir me voir pour m’annoncer le pire ? J’ai peur. Oui j’ai peur de devoir affronter la vie sans elle à mes côtés. J’ai déjà eu plusieurs avants gouts et ça n’a jamais été très positif pour moi. J’ai l’impression qu’elle est celle qui arrive à me tenir dans le droit chemin. Je suis plutôt apaisé et serin lorsqu’elle est avec moi, je croque la vie à pleines dents à ses côtés. J’attends… j’attends encore et toujours des nouvelles. Mes yeux me piquent, je me retiens de craquer. Ce n’est pas le moment mais pourtant j’imagine que ça me soulagerait. J’entends cependant son nom résonner dans la salle d’attente et pourtant lorsque je me lève avec cette boule au ventre qui se fait ressentir. Et si c’était la mauvaise nouvelle qui me trotte dans la tête depuis des heures ? Je me frotte le visage avec mes mains et me dresse devant le médecin en affirmant être un membre de son entourage et qu’à priori j’étais le seul présent. Je lâche un souffle de soulagement incontrôlé. Elle est en vie et elle va plus ou moins bien. Pas de blessures assez graves pour passer sur le billard, ça me rassure, une erreur est si vite arrivée. Je préfère que personne n’aille trifouiller dans son corps. Le médecin m’informe qu’elle risque d’être choqué du à l’agression qu’elle a subit, le côté psychologique risque de laisser plus de séquelles que les blessures physiques.  « Une agression ? » demandais-je. Je ne m'attendais pas à ça. J'imaginais pas une horreur pareille. Toute l’histoire semble se mettre en place dans ma tête. Le médecin est formel, la police l’en a prévenu lors de l’arrivée d’Elisha. « Mais… est-ce qu’elle a ét… Qu’est-ce qu’on lui a fait ? » je pense que l’homme face à moi a bien compris le sens de ma question et sa réponse est négative. Je suis légèrement soulagé, je dis bien légèrement puisqu’elle reste tout de même dans un mauvais état. Ca me rend dingue qu’on s’en prenne à elle, vraiment. Je suis ensuite choqué d’apprendre qu’elle a été enlevé et séquestré par ce type qui l’a déjà poussé derrière les barreaux. Voilà une raison de plus pour laquelle je m’en veux. Je n’ai pas su la protéger. Je suis également informé que je risquais d’être convoqué par la police, questions de routine certainement.
Malgré cette nouvelle qui semble bonne face à tout ce qu’elle a vécue, je me vois refuser l’accès à sa chambre. Elle a besoin de repos, oui, mais elle sûrement besoin de sentir ma présence aussi. J’arrive à mes fins et je m’empresse de gagner sa chambre. Je découvre son corps sur ce lit, couvert de marques. Ça me fait froid dans le dos et j’ai mal pour elle. Je m’installe silencieusement sur cette chaise près du lit pour veiller sur elle. Je l’observe et contrôle sa respiration toutes les deux secondes. J’ai peur qu’un drame survienne d’un coup. Mes mains viennent prendre l’une des siennes, la caressant doucement avant de l’embrasser. Je me sens fébrile, je me sens craquer alors que je regarde les marques qu’il lui a fait. Ce fou. Si je l’avais entre les mains, je serais prêt à mettre fin à ses jours, clairement. S’en prendre à ceux que j’aime c’est mettre sa propre vie en danger. Je peux devenir complètement fou lorsque quelqu’un s’attaque à ma famille et Elisha est ma famille. Cependant ce n’est pas le moment. Ma tête repose sur le bord du lit alors que je n’ai pas lâché sa main. Je ne veux pas rompre le lien, je ne veux plus la lâcher du tout. J’étais déjà quelqu’un de protecteur mais alors maintenant… J’ai fauté, je m’en veux de ne pas avoir été là. Je m’en voudrais toute ma vie. Un son va cependant me faire sortir de mes mauvaises idées. << Hey >> Je relève sans plus attendre la tête, le cœur battant de nouveau. Elle me sourit, je lui souris alors en retour. C’est certain que ça me fait sourire de la voire les yeux ouverts. « Tu peux pas savoir comme je suis heureux de voir la couleur de tes yeux ! » lâchais-je alors que je me lève pour me pencher sur le lit la regardant tendrement. Son visage est si abîmé, j’ai mal. « Comment tu te sens ? » lui demandais-je. Ca peut paraitre débile comme question vu l’état dans lequel elle se trouve mais j’ai besoin de savoir. « T’as mal quelque part ? T’as besoin de quelque chose ? » lui demandais-je un peu précipitamment. J’étais un peu stressé. Je ne voulais pas la voir souffrir ? « Je devrais aller prévenir un médecin que tu es réveillé ? » ajoutais-je en gardant mon regard sur elle. Elle arrive à agripper ma main pour me faire comprendre qu’elle voulait que je reste à ses côtés pour l’instant. J’ai tellement envie de la serrer dans mes bras mais j’ai tellement peur de lui faire mal, c’est si frustrant. Je pose mes fesses sur le lit, une toute petite place mais cela me permet d’être un peu plus proche d’elle. Je l’observe droit dans les yeux, elle semble si faible encore. « Je suis tellement désolé…. Tellement désolé…. Je m’en veux, j’aurai dû être à tes côtés pour éviter que tu te mettes en danger. » je respire doucement effleurant son visage du bout des doigts, je ne veux pas la toucher de peur de lui faire mal, elle semble si fragile. « J’ai eu tellement peur avec ce coup de téléphone. S’il t’était arriver quelque chose, jamais je ne m’en serai remis. Je te demande pardon, excuse-moi de ne pas avoir été à tes côtés pour te protéger. » laissais-je échapper. J’en ai presque les larmes aux yeux. Je pense que la pression commence à redescendre. J’ai eu si peur mais je suis soulagé qu’elle respire et qu’elle trouve la force de me sourire. Elle n'a peut-être pas envie d'entendre ça, mais j'ai besoin de lui exprimer a quel point j'ai eu peur et a quel point je m'en veux. JE veux qu'elle sache que je n'irai nul part, que ma place est auprès d'elle, plus jamais je ne la quitterait. Il faudra me passer que le corps pour me séparer de la femme de ma vie.

 
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Je reste auprès de toi...  |   Jeu 2 Nov - 15:24

 
Je reste auprès de toi
Elisha & James
Je sais que le pire est passé, du moins je tente de m'en convaincre. Je devrais me sentir soulagé, mais j'ai une affreuse douleur dans la poitrine, celle d'avoir échoué. J'aurai tant aimé que les choses se passent autrement. J'aurai tellement aimé parvenir à le convaincre que la vie ce n'était pas ça. Mais qui suis-je pour parvenir à guérir une cicatrice après tout? Ce n'était pas juste une mauvaise passade, cet homme venait de lancer une guerre depuis près de 10 ans, et si l'enfermement de son frère avait été vécu comme une injustice, ca ne méritait en rien sa perte. Alors j'ai l'impression d'en vouloir à un peu tout le monde, mais celle qui est bien évidemment sur le haut de ce top n'est autre que ma belle figure maternelle. A s’évertuer à être toujours la meilleure lorsqu'il s'agit d'être une bonne avocate, elle en a oublié sa propre fille, et les conséquences qu'elle subissait par sa faute. Je pense qu'il aura fallu qu'il m'arrive tout ça pour réaliser les dégâts qu'elle avait pu provoquer dans ma vie en générale. Et là, je suis étendue sur ce brancard, et ce par sa faute. Et sans grande surprise, elle n'est pas auprès de moi. Je ne sais pas si c'est l'après coup, mais je m'enferme dans une sorte de mutisme, comme si j'avais besoin d'être épargné. Je sais pourtant que les examens qu'on va me faire sont là pour prouver mon innocence et s'assurer que je vais bien. Mais je ne veix simplement pas de ça, je ne veux pas qu'on m'aide, je veux juste qu'on m'oublie l'ombre d'un instant, être seule. Et pourtant, une partie de moi a surtout envie d'être auprès de ceux qui lui sont cher. Comme si j'avais besoin de leur dire à quel point ils comptaient pour moi, avant qu'il ne soit trop tard. Ce qui s'est passé m'aura permis de réaliser combien la vie est courte, et qu'il faut savoir profiter de l'instant présent. J'espère juste que je garderais cet état d'esprit, il le faut...Sinon, comment vais-je faire pour tenir? Je ne cesse de penser à James, quand je repense à notre dernière conversation, j'ai tout simplement besoin de savoir qu'il ne m'en veut pas, et qu'il reviendra rapidement auprès de moi. J'ai d'ailleurs demandé à Jake qu'il soit contacté avant d'embarquer dans l'ambulance, je sais que ce n'est peut être pas ce qu'il voulait entendre de moi là tout de suite, mais pour moi, ca avait toute son importance dans un moment pareil. Il compte pour moi, j'ai besoin de lui là. Mais avant tout, je vais devoir penser un peu à moi alors que je me retrouve dans cette salle à me faire ausculter. Si la douleur n'est pas si présente, il faudra que l'on m'examine pour que je réalise l'ampleur des dégâts. Tous ces bleus que j'ai sur le corps, toutes ces écorchures, j'ai l'impression que ce corps n'est pas le mien, que je ne le reconnais pas, et contre toute attente, mes mains viennent à cacher ses blessures avec une certaine pudeur, comme si le fait de ne plus les voir m'empêcherait de savoir qu'elles sont là. Comme si tout ça se résumerait à un mauvais rêve, un véritable cauchemar... La femme ne perd pas trop de temps pour le reste, elle voit bien que je ne sis pas très réceptive et que j'ai surtout hâte de pouvoir me reposer. Elle me prescrit d'ailleurs un petit traitement pour y parvenir plus facilement. Je me retrouve donc installé dans cette chambre, qui me semble si grande, si vide. J'ai été perfusé, et je sens déjà les effets du médicament qui m’apaise, et qui rend mes paupières si lourdes. Je lutte pour ne pas sombrer, observant avec grande attention cette porte fermée, comme si elle allait s'ouvrir d'un moment à l'autre, et venir me plonger de nouveau en enfer. Mais tout ça aura raison de moi, et je vais finir par m'assoupir, paisiblement. C'est un contact qui parviendra à m'extirper de mes rêves. Je prends un petit temps avant d'ouvrir les paupières, ca me demande un bel effort, mais le voir là près de moi va me donner un sentiment de soulagement si grand, que je parviens à en oublier tout ça. Je décèle son inquiétude, je le sens dans sa respiration, dans son visage baissé. Et je tente par tous les moyens de le rassurer, avec ce sourire, qui m’écorche la bouche alors que je lui fais savoir que je suis éveillée. Il me sourit en retour, ne voulant sûrement pas rajouter du dramatique à la scène, cherchant à me faire oublier tout ça peut être aussi. « Tu peux pas savoir comme je suis heureux de voir la couleur de tes yeux ! » Je hôche de la tête, comprenant ce qu'il veut dire, mes yeux sont loin d'être sublime, l'un d'eux est même en piteux état.« Comment tu te sens ? » je prend une brève inspiration. "Ca va." Clairement, non, ca n'allait pas du tout. Mais c'était plutôt censé, et je ne veux pas l’inquiéter, d'autant que sa présence me faisait grand bien là tout de suite. Il enchaine pourtant, m'empêchant de prendre la parole.« T’as mal quelque part ? T’as besoin de quelque chose ? Je devrais aller prévenir un médecin que tu es réveillé ? » Ma main agrippe la sienne pour l'en dissuader. "Arrête" dis-je faiblement. Je n'avais clairement pas besoin d'être a nouveau examiné sous toutes les coutures, j'avais déjà assez subi jusqu'à présent. Il vient à le comprendre et s'installer sur le lit. « Je suis tellement désolé…. Tellement désolé…. Je m’en veux, j’aurai dû être à tes côtés pour éviter que tu te mettes en danger. » Je hoche négativement de la tête, refusant qu'il se sente coupable de ce qu'il a pu m'arriver. "Non, ne le sois pas, ca n'aurait rien changé...il aurait de toute façon réussi à le faire un jour. Il était assez informé pour connaître ma vie par coeur.."dis-je en sentant mon coeur se soulever avec le simple fait d'en parler à nouveau.« J’ai eu tellement peur avec ce coup de téléphone. S’il t’était arriver quelque chose, jamais je ne m’en serai remis. Je te demande pardon, excuse-moi de ne pas avoir été à tes côtés pour te protéger. » Je penche la tête légèrement et viens resserrer ma main dans la sienne, comme pour tenter de le rassurer. "Je...L'important c'est que je sois en vie. Et que tu sois là..." Je souris à nouveau. "Merci d'être venu". Ca pouvait paraître débile, mais ca signifiait beaucoup pour moi, je voulais qu'il le sache. Je savais qu'on ne s'était pas quitté en bon terme et que je n'avais pas été très aimable avec lui dans mes derniers messages. Je tente de détendre l'atmosphère en optant pour l'humour, ca marchait en toute circonstance. "Je pense que je vais avoir besoin d'un nouveau téléphone, je suis momentanément injoignable" dis-je en souriant d'avantage. Mon regard se baisse finalement sur nos mains liées. "Je... j'aimerai que tu ne contactes pas ma famille" demandais-je comme si c'était une volonté qui demandait un certain consentement de sa part. Je n'avais pas envie de voir débarquer mes parents ici, alors même si c'était grave, même si ca les concernait, j'estimais pouvoir gérer ça sans eux.

 
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Je reste auprès de toi...  |   Jeu 2 Nov - 23:10

 
Je reste auprès de toi
Elisha & James
Mon cœur a cessé de battre l’espace d’un instant alors que je décroche ce téléphone. C’est certainement la pire nouvelle. Je ne veux plus jamais revivre cette expérience. Je ne veux pas de ma vie si Elisha n’y est pas. Cette attente est interminable. Je tourne en rond comme un lion dans une cage. J’ai besoin de savoir comment elle va… On ne me dit rien, on ne m’informe pas. Je ne sais même pas s’ils sont en train de l’opérer, ou même si elle est encore en vie. Je n’ai le droit que d’attendre et de me taire. C’est affreux d’être là. Je veux accélérer le temps pour savoir ce qu’il se passe. J’ai enfin le droit de savoir ce qu’il se trame derrière cette porte avec ce signe « interdit » et j’apprends qu’elle vient d’être mise dans une chambre pour qu’elle se repose. Je suis soulagé à tel point que j’ai envie de crier de toutes mes forces. Je n’ai cependant pas le droit de la voir pour l’instant. Je peux comprendre mais je m’y oppose, il le faut.
J’ai finalement l’autorisation pour la retrouver. On me donne le feu vert pour aller la voir, reste auprès d’elle quelques temps. Elle dormira certainement que m’a dit le médecin, mais peu importe, je veux qu’elle sente ma présence auprès d’elle. Ça lui donnera peut-être un peu de courage et de réconfort. Je ne veux pas la laisser seule, elle ne doit pas traverser ça seule. Non ! Déjà que je n’ai pas su être auprès d’elle pour lui éviter cette mésaventure, je ne compte pas fuir ou faire ma tête de mule en rapport à notre dernier échange. La chambre est silencieuse mais j’arrive à décrypter le son de sa respiration plutôt lourde et lente. Je m’approche du lit, les yeux rivés sur cette femme que j’aime mais qui est pourtant branché par une perfusion, qui semble apaisée mais totalement blessée. Je grimace en la voyant, non pas parce qu’elle me répugne mais parce que ça me fait mal au cœur de l’a voire dans cet état. Un sentiment de culpabilité m’envahi mais je sers les dents pour ne pas craquer. Non pas maintenant, je dois être fort. Je patiente, lui murmurant quelques mots pour lui signaler ma présence et que je resterai auprès d’elle le temps qu’il faudra. Je suis perdu dans mes pensées, j’imagine ma vie si elle n’avait pas été sauvée. Ma vie serait une catastrophe. Le son de sa voix va me sortir ces idées noires de la tête. Fort chanceux que je suis, elle est en vie et elle se réveille pour mon plus grand bonheur. « Merci..merci…merci.. » me dis-je à moi-même lorsque j’arrive à voir la couleur de ses yeux. Même si la suite risque d’être compliqué, je reste soulagé qu’elle soit en vie. Elle me confirme qu’elle va bien. << Ca va. >> Mais je sens bien que ce n’est pas le cas, comment ça pourrait l’être d’abord. Elle n’a pas besoin de me mentir. Cependant ce veut que tout aille bien, à tel point que j’enchaine les questions pour savoir ce qui est le mieux pour elle, proposant même d’aller chercher un médecin pour l’informer de son réveil. Il y a peut-être quelque chose à faire après tout… non ? Je dois déjà la saouler en peu de temps. Sa main agrippe la mienne pour me faire comprendre qu’il faut que j’arrête. << Arrête. >> Je me calme, voyant que ce dont elle a besoin ce n’est pas d’être déranger par les médecins. Elle a besoin de calme, de repos. Je vais tenter de lui apporter ça. Cependant j’ai des choses à lui dire. Je me sens tellement coupable de ce qu’il s’est passé. Si jamais mit ma jalousie de côté, je me serai rendu compte que son silence n’était pas normal et elle aurait sûrement moins de dégâts. Je n’ai pas du tout assuré. Piètre petit ami. Je m’assoie à ses côtés, sur le bord du lit, l’a regardant tendrement pendant que je lui fais mon discours. << Non, ne le sois pas, ça n'aurait rien changé...il aurait de toute façon réussi à le faire un jour. Il était assez informé pour connaître ma vie par cœur… >> Je secoue quand même la tête négativement, pensant vraiment que ce type était un fou furieux. Ça m’énerve, vraiment. « Pourquoi? Mais comment il a pu faire ça.. Comment s’est arrivé ? Tu veux bien me raconter ? » demandais-je à la jeune femme. L’idée qu’on puisse lui faire du mal me mets clairement hors de moi, mais je tente de le dissimuler pour ne pas rajouter à sa peur, à l’angoisse qu’elle doit éprouver. Je suis censé pouvoir la rassurer. « C’est tellement injuste de t’avoir fait subir ça. » dis-je doucement en la regardant toujours tendrement alors que ma main libre vient effleurer sa bouche, caressant du bout des doigts ses lèvres. Je me vois lui avouer cette peur que j’ai eu lorsqu’on m’a annoncé son admission ici. Elle essaie de me rassurer, je le vois bien à travers son regard et son geste resserrant nos mains. J’avale difficilement ma salive. Ce n’est pas à elle de faire ça… Je devrais me reprendre, mais ça a été tellement difficile cette attente, cette peur. Ça doit être tellement peu à côté de ce qu’elle a vécue. << Je...L'important c'est que je sois en vie. Et que tu sois là... >> Malgré la douleur elle me sourit, ça me touche tellement. J’aime tant la voir sourire. « Oui et heureusement. Je ne veux pas vivre sans toi. » répliquais-je. Elle me remercie d’être venu, mais c’est tellement normal, j’aurai déjà dû être avec elle… Comment pouvait-elle douter de ma présence ?... << Merci d’être venu >> Ma main est venue se déposer sur son ventre, tentant de ne pas lui faire mal. J’ai peur d’être maladroit dans mes gestes, d’être peut-être trop brusque. Je ne connais pas l’étendu de ces blessures… « Mais c’est normal. Ma place est auprès de toi… » lui dis-je doucement. « Je veux être nulle part d’autre. » lui avouais-je d’une douce voix. Peu importe les disputes et peu importe ce qu’il pourrait se passer entre nous, je crois que je serais toujours à ses côtés, peu importe les circonstances. Jamais je ne l’abandonnerais. Même si parfois nos caractères nous éloignent, mon amour pour elle me ramène toujours auprès d’elle. Je réalise doucement que la vie m’a gâté une fois de plus. Je suis avec celle que j’aime, celle que j’ai failli perdre pour toujours. Une nouvelle chance s’offre à nous. Je ne veux plus gâcher nos moments à deux pour des bêtises. J’ai eu si peur de ne plus jamais la revoir. Des choses vont changer dorénavant. Sa voix me sort de mes pensées une nouvelle fois. Je dépose mon regard sur elle en souriant. << Je pense que je vais avoir besoin d’un nouveau téléphone, je suis momentanément injoignable. >> Je laisse échapper un petit rire. C’est vrai qu’elle avait le don pour détendre l’atmosphère et cette petite remarque me fait sourire. « On s’en fou du téléphone, t’es en vie c’est tout ce qui compte moi. » déclarais-je. « Mais ne t’inquiète pas, tu risques d’avoir une avalanche de texto de ma part en rallumant ton téléphone. » précisais-je en haussant les épaules. « Je me suis peut-être un peu inquiété… » dis-je avec un léger sourire innocent comme pour dédramatiser la situation alors que les faits étaient bel et bien là, marqués sur son corps. << Je… j’aimerai que tu ne contactes pas ma famille. >> Je tente de trouver son regard avec le mien, mais elle semble captivée par nos mains l’une dans l’autre. « Comme tu veux » lui répondis-je. Je ne voulais pas aller à l’encontre de ses envies, mais je me demandais bien pourquoi. Je sais que les rapports entre elle et ses parents sont compliqués, mais en tant que parent moi-même, j’aimerai savoir comment va mon enfant… Bon, c’est également aux parents de prendre des nouvelles aussi… « T’es certaine ? C’est ta famille quand même… ? » lui demandais-je quand même. Je n’insisterais pas plus si sa réponse est non. En attendant sa réponse, je veux m’assurer qu’elle ne manque de rien. « Tu as besoin de quelque chose ? » lui demandais-je en souriant avant d’apporter sa main à ma bouche, doucement, me baissant pour déposer un baiser sur cette dernière.«  Appart ton téléphone » terminais-je par dire avec un léger rictus.

 
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Je reste auprès de toi...  |   Jeu 9 Nov - 0:45

 
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Elisha & James
J'ai souvent songé à cette idée, j'ai eu le temps d'y réfléchir durant ma captivation, je me suis souvent demandé si les choses se seraient passé autrement si j'avais fait preuve de plus de négligence, si j'avais agis différemment, mais j'en suis arrivée à la malheureuse conclusion que non, malgré toute la violence que ca a demandé, la souffrance, je parviens à digéré l'idée que c'était mon destin. Toute cette histoire remonte à si loin, j'ai grandis avec, elle a fait parti de moi, et même si toutes les hypothèses restaient ouverte quand à la suite des événements, je n'avais jamais pensé que ça irait aussi loin. Je pensais pas que je ressentirais toutes ces choses qui me pousseraient presque à hurler de toutes mes forces afin d'évacuer. Il est mort, vraiment mort, et pourtant, je n'ai pas la sensation de m'estimer heureuse. J’espérais une meilleure fin, j'ai été assez naïve pour croire que je parviendrais à le sauver, que l'espèce humaine reste positive, mais je me suis trompé. J'ai l'impression que la vie s'est moquée de moi, qu'on m'a menti pendant toutes ces années. Je réalise à quel point ce monde peut être cruel. Alors oui, j'ai eu la chance de ressortir vivante de cette bataille mais à quel prix? Dois-je me sentir heureuse de retrouver ce monde que je semble ne plus reconnaître. J'ai peur, peur de ce qui pourrait suivre, vraiment. La mort elle ne me fait plus peur, je l'ai confronté d'assez près pour savoir qu'elle sera à la hauteur le moment venu, mais d'autres questions existentielles persistent dans ma tête, et j'ai peur de ne jamais y trouver de réponse. Il y a un tel décalage entre la vie qui poursuit son déroulement et moi, j'ai l'impression d'avoir simplement loupé le train en marche, et qu'il me sera difficile de rattraper ce retard. Tout ce qui m'entoure ne m'est pas familier, et je n'ai qu'une envie c'est de fuir, malgré la bienveillance de ce qui se charge de moi. Il aura fallu que je sois assise sur cette table de consultation pour réaliser que tout ces coups que j'ai reçu ont eu un impact sur mon corps, que je suis recouverte de toutes ces traces que je tente de dissimuler par pudeur. Comme si je ne voulais pas les laisser observer ce travail qu'il a laissé avant de donner son dernier souffle, qu'il ne méritait pas ça. Je sais pourtant que j'y suis obligé, que cela va avoir du poids sur le dossier judiciaire, même si ce dernier va enfin avoir la chance d'être classé. Mon silence donne bien évidemment du sens à ce que je souhaite, et là, clairement, c'est qu'on me laisse tranquille. Je veux qu'on arrête de me regarder comme si j'étais une bête de cirque. A contrario, la solitude me fait peur maintenant que je la confronte dans la chambre d’hôpital qui sera mienne jusqu'à ma sortie. Mais je finis par trouver le sommeil, après quelques minutes de lutte intense. Mon réveil va cependant avoir une note particulière alors que je sens un contact sur le dos de ma main. Et ca me force à me sortir de ce sommeil, réalisant qu'il est là. Je ressens un tel soulagement que mon coeur manque un battement en l'observant. Je parviens à attirer son attention en sortant ce petit son, qui me fait réaliser combien mes cordes vocales ont du subir. Je lui souris, tentant de le rassurer. Je sais qu'il va faire attention à ce genre de détail, je me dois d'être un minimum convaincante. Je tente également de le déculpabiliser, il n'aurait rien pu y faire. « Pourquoi? Mais comment il a pu faire ça.. Comment s’est arrivé ? Tu veux bien me raconter ? » Mon regard se balade à travers le sien alors que je me pince les lèvres. En fait, je suis entrain de me demander si j'aurais le cran d’énoncer toute cette horreur à voix haute, si je ne vais pas complètement m’effondrer. Mais je suis incapable de le savoir. Et je suppose que je le saurais en essayant. Je hoche brièvement de la tête, tentant de me replonger au début de cette histoire. "Je...j'étais à la galerie entrain de préparer quelques tableaux et j'ai...j'ai certainement du oublier de fermer la porte...il est arrivé par derrière et m'a plaqué contre le mur avant de m'endormir avec un tissus imbibé d'alcool..." je relève un instant le regard vers lui, tentant de voir si il tenait le choc, j'imaginais que tout ça n'était pas vraiment agréable à entendre, et je ne voulais pas qu'il hérite de la haine qui m'habite. "Je me suis réveillée, assise sur une chaise, dans une maison abandonné. Il y avait toutes ces photos de moi...De toi...toute ma vie était accrochée sur ce mur. Il connaissait toute ma vie, toutes mes habitudes, tout mon entourage..." précisais-je en fronçant les sourcils. Ce détail m’échappe toujours. Comment ai-je pu ne pas m'apercevoir de tous ces clichées qui ont été pris à mon insu, ca me parait tellement insensé. "J'ai essayé de parler avec lui, de le raisonner mais"... je me pince les lèvres douloureusement. "j'ai vite réalisé que je n'y parviendrais. C'était déjà trop tard. Son frère s'est donné la mort en prison il y a un an, et tout ce qui comptait pour lui c'était sa soif de vengeance... Et il allait l'avoir avec moi..." déclarais-je en souriant, la boule à la gorge. "Il a tenté de me violer, j'suis parvenue à me débattre avant qu'il n'ait le temps de faire quoique ce soit, j'ai profité d'un moment de négligence pour prendre la fuite, et Jake a croisé mon chemin dans cette maison. Il a été assommé. S'en est suivi une série de coups entre lui et moi, toujours plus fort....Et au moment où je me suis retrouvée avec son arme sur moi, Jake est arrivé. Il a...il a tiré." Mon regard se perd un instant sur cette couverture alors que je sens ma vue faiblir face à ces larmes qui viennent se loger dans mes yeux. Je vois encore son visage à côté du mien, son regard vide vers moi alors qu'on vient de lui ôter la vie, cette image est difficilement supportable. Malgré tout ce qu'il m'a fait subir, j'aimerais ne plus avoir à confronter cette douloureuse image qui me hante depuis ce fameux coup de feu. Je me passe une main maladroitement, et le plus discrètement possible sur la joue pour effacer une larme qui s'est frayé un chemin le long de celle-ci, comme si je ne voulais pas qu'il me voit ainsi, si vulnérable.« C’est tellement injuste de t’avoir fait subir ça. » Je hoche doucement de la tête, ne pouvant rien répondre à cela. J'espère juste que ce n'est pas une forme de karma qui m'a amené dans cette histoire. Ces mots parviennent à me rassurer et me faire oublier mon discours, je ne veux plus penser à ça, du moins, je veux profiter de sa présence à lui, je l'ai tellement voulu à mes côtés ces derniers jours que c'est tout ce qu'il me faut. « Oui et heureusement. Je ne veux pas vivre sans toi. » Je souris doucement, m’imprégnant de ses paroles qui me forceront à me battre. Je le remercie cependant pour sa présence, je sais que je ne suis pas toujours une femme facile à suivre, que je ne suis pas irréprochable. « Mais c’est normal. Ma place est auprès de toi… Je veux être nulle part d’autre. » Ma tête vient se poser doucement contre la sienne pour apprécier ce contact. L'humour va cependant être de mise,c'est clairement ma bouée de sauvetage en toute situation, et même si ca ne me fait pas forcement plaisir, mon téléphone semble avoir subit des dommages.. « On s’en fou du téléphone, t’es en vie c’est tout ce qui compte moi. » On voit que c'est pas lui qui va être allongé seul dans un lit d’hôpital avec pour seul passe temps une vieille télé Je reste auprès de toi... 3480222922« Mais ne t’inquiète pas, tu risques d’avoir une avalanche de texto de ma part en rallumant ton téléphone. » Je fronce les sourcils.« Je me suis peut-être un peu inquiété… » Je souris plus largement. Dois-je être étonné finalement? "Tant que tu me dis pas dans l'un d'entre eux que j'suis une ratée et que t'as trouvé une autre prétendante avec une plus grosse paire de sein." me moquais-je. Ce sujet léger va cependant laisser place à quelque chose de plus fort. Je déteste parler de mes parents,; mais j'ai besoin de m'assurer que James ne viendra pas à les informer de ce qu'il s'est passé. C'est deja assez dur sans que je n'ai a supporter ça en plus. « Comme tu veux » J'espère qu'il me dise ça, qu'il ne cherche pas à me faire culpabiliser ou me rendre la raison, c'était mon choix. Et mon regard se contente toujours de regarder nos mains liées, comme si le sujet était finalement clos. « T’es certaine ? C’est ta famille quand même… ? » Je hoche négativement de la tête. "Non....tu es ma famille". rectifiais-je. J'avais clairement perdu le contact avec mes parents , c'était volontaire, j'avais sûrement filtré pas mal d'appel aussi, mais j'en avais besoin, et ce drame ne devait pas soudainement venir changer la donne. Si ma mère avait tenté de garder un oeil sur ce qui se passe avec Andrew et son frère, je ne serais sûrement pas allongé sur ce lit d’hôpital.« Tu as besoin de quelque chose ? » me demande t-il avec une extrême bienveillance.« Appart ton téléphone » je ne peux retenir un rictus. " Tu serais prêt à me faire sortir de là prématurément?" demandais-je avec une légère moue hésitante. J'avais bien envie de quitter cette chambre, mais je me doutais qu'il était bien trop raisonnable pour prendre ce risque, d'autant que je venais à peine d'arriver et que des examens risquaient encore de tomber le lendemain.

 
Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Je reste auprès de toi...  |   Jeu 9 Nov - 4:24

 
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Je ne sais pas si je dois me sentir soulager ou si je dois avoir peur pour la suite des évènements. J’imagine qu’il va y avoir une phase assez compliquée, je coirs que dans le domaine médical ils disent « un post traumatique ». J’ai lu une fois, quelque chose comme ça. Ils disaient que c’est un état qui se caractérise par un développement de symptômes spécifique après un événement traumatiques. Il va y avoir des nuits agitées, des peurs d’être seule, du stress et de l’angoisse. Je suis plutôt au courant de ce qu’il va se passer ensuite, mais ce qui est important c’est ce qu’il se passe aujourd’hui, maintenant, au moment où je l’a retrouve dans cette chambre sombre. Mon corps déambule à travers cette dernière, regardant son corps qui ne bouge que très peu, simplement pour respirer, très légèrement. Je m’approche, doucement mais sûrement de ce fauteuil qui va être mon second lit pendant quelques temps je pense. Je risque de passer beaucoup de temps dans cette chambre, à son chevet. Je mets quelques instants pour prendre sa main dans la mienne. Je m’en veux énormément. J’ai l’impression d’être coupable de cette situation. Si seulement je ne m’étais pas disputer avec elle avant mon départ… Si je l’avais invité à venir avec moi par exemple… Si je l’avais appelé, peut-être qu’il n’aurait pas pris le risque de venir lui faire du mal…. Tout ça tourne en boucle dans ma tête jusqu’à ce que mon toucher la réveille. Encore une chose que je ne sais pas faire, je ne la laisse même pas dormir, décidément, je ne sers pas à grand-chose. Mais je suis tellement heureux de la voir me sourire même si elle cherche à me dissimuler son mal être. Si je lui fait part de mon angoisse et de ma culpabilité, Elisha cherche à me rassurer et lui demande des explications concernant ce drame. Je ne sais pas si je vais supporter d’entendre la version complète, je ne sais surtout pas si je vais réussir à contenir la colère qu’il va monter en moi suite aux révélations de ma belle. Je suis installé sur le rebord du lit, ma main n’a pas quitter la sienne, ça jamais. Suite à ma demande, Elisha commence son discours, difficilement. « Si tu ne veux pas… on le fera après c’est rien… » dis-je voyant bien son visage se refermer. Mais elle prend une inspiration pour commencer. << Je...j'étais à la galerie en train de préparer quelques tableaux et j'ai...j'ai certainement du oublier de fermer la porte...il est arrivé par derrière et m'a plaqué contre le mur avant de m'endormir avec un tissus imbibé d'alcool... >> Je déglutis, respirant pour ne pas laisser la colère m’envahir. Je serre légèrement plus sa main pour lui donner du courage pour la suite. << Je me suis réveillée, assise sur une chaise, dans une maison abandonnée. Il y avait toutes ces photos de moi...De toi...toute ma vie était accrochée sur ce mur. Il connaissait toute ma vie, toutes mes habitudes, tout mon entourage... >> Ca me choque d’apprendre ça. Elle était donc traquée depuis des jours, peut-être même des semaines, des mois et je n’ai rien vu… Comment est-ce possible d’être bête…. Je caresse avec mon pouce sa peau doucement. << J'ai essayé de parler avec lui, de le raisonner mais…j'ai vite réalisé que je n'y parviendrais. C'était déjà trop tard. Son frère s'est donné la mort en prison il y a un an, et tout ce qui comptait pour lui c'était sa soif de vengeance... Et il allait l'avoir avec moi… >> Je fronce les sourcils, comprenant peu à peu l’histoire. C’est vrai, Elisha avait été plutôt discrète concernant cette affaire, j’en avais eu les grandes lignes lors de notre croisière… Juste après sa libération justement. Je tente de respirer normalement, mais ça me coupe presque la respiration. Je lui donne un peu de courage en lui souriant. Je ne sais pas si c’est vraiment le bon moment pour ce genre de geste mais je n’ai pas d’autre choix. Je ne veux pas la couper. << Il a tenté de me violer… >> Je ne peux m’empêcher cette fois-ci ; « QUOI !?... » Mon cœur a fait un bond. << j'suis parvenue à me débattre avant qu'il n'ait le temps de faire quoique ce soit, j'ai profité d'un moment de négligence pour prendre la fuite, et Jake a croisé mon chemin dans cette maison. Il a été assommé. S'en est suivi une série de coups entre lui et moi, toujours plus fort....Et au moment où je me suis retrouvée avec son arme sur moi, Jake est arrivé. Il a...il a tiré. >> Je suis soulagée qu’il n’est pas pu mettre ses sales pattes sur elle. De plus, j’apprends par la même occasion que c’est Jake qui a réussi à lui sauver la vie. J’avais eu que très peu d’informations concernant l’affaire. Je remercie le ciel qu’il ne lui soit rien arrivé avec toutes ces mésaventures. « T’as dû avoir si peur…. Toute seule avec ce fou… » lâchais-je avant d’ajouter le fait que ça soit injuste et cruel. Elle veut dissimuler une larme, que je vois, je ne peux faire autrement vu la manière dont je la regarde. Je me rapproche d’elle, voulant plus de proximité afin de nous enfermer dans cette bulle. Je plonge mon regard dans le sien. « Pleures pas, tout est fini, tu es en sécurité maintenant. » lui dis-je doucement. « Plus personne te fera de mal, je te le promets. » ajoutais-je sincèrement. Le prochain qui s’avisera de lui faire du mal devra me passer sur le corps avant. Ses remerciements concernant ma présence sont presque ridicules, c’est normal que je sois là auprès d’elle. J’aurai même dû l’être depuis longtemps si je n’avais pas fait ma mauvaise tête. Enfin, ce qui est fait, est fait, je ne pourrai plus jamais revenir en arrière. Ma main tente de caresser son visage tendrement seulement je n’ose pas trop de peur de lui faire mal, c’est donc elle qui vient coller sa tête à ma main, me laisse la joie de pouvoir la toucher. J’affirme avoir peut-être abuser sur les messages qui lui sont adressés et qu’elle verra une fois son téléphone en main de nouveau opérationnel. << Tant que tu me dis pas dans l'un d'entre eux que j'suis une ratée et que t'as trouvé une autre prétendante avec une plus grosse paire de sein. >> Je souris légèrement. Elle tente de faire de l’humour c’est qu’elle reprend du poil de la bête. C’est bon signe je crois. Je préfère la voire ainsi. « Euh…. » fis-je mine de réfléchir, histoire d’entrer dans son jeu. « Non… désolé ta paire de seins… ‘que j’aime soi-disant passant’ et toi-même aller devoir me supporter encore longtemps. » précisais-je accompagné d’un petit rire. « T’es d’accord ? » demandais-je pour être certain de ne pas devoir quitter la pièce maintenant. Elle reprend la parole pour me faire part de son désir de ne pas contacter sa famille. Je respecte son choix. Je sais que ces rapports avec ses parents sont difficiles. Je sais d’ailleurs que si elle est dans ce lit d’hôpital c’est à cause de sa mère qui n’a jamais fait attention à autre chose que sa petite personne. Sa fille paie actuellement les pots cassés de sa non vigilance. Je me dois de lui donner une chance quand même, mais la décision finale lui revient. C’est certain que je n’irai pas contre. << Non... Tu es ma famille. >> Mon cœur fait un bond une nouvelle fois et accélère ensuite. Je suis pris de court par les mots qu’elle m’adresse. Je suis touché, mais vraiment touché. Je comprends rapidement que ces parents n’existent presque plus à ses yeux. « Je…. d’accord, je ne dirais rien à tes parents. » arrivais-je simplement à dire.  J’ai tellement envie de la serrer dans mes bras, tellement, la sentir contre moi me ferait du bien. Je pourrais réaliser qu’elle est toujours là, avec moi. Je me contente de lui demander si elle a besoin de quelque chose, appart son téléphone vu que je ne peux lui donner. J’arrive à la faire légèrement rire. C’est ce qui compte, lui faire oublier un moment toute cette horreur. Ma main n’a toujours pas quitté la sienne, comme s’il était impossible qu’on nous sépare maintenant. << Tu serais prêt à me faire sortir de là prématurément ? >> Je souris face à la bouille que j’aime tant. « Je pourrais trouver une solution mais ce n’est pas raisonnable, je préfère que tu restes ici sous la surveillance pour le moment. » dis-je doucement. « Par contre, je veux que tu viennes à l’appartement dès que les médecins autorisent ta sortie… » Je lui souris, la montrant du doigt avec ma main libre. « C’est non négociable melle Parker. » précisais-je en lui souriant, en passant ma main dans ses cheveux délicatement alors que j’avance un peu plus mes fesses sur le lit. « Il faudrait suggérer qu’ils fassent des lits double, pour les couples… » terminais-je par dire pour plaisanter en la regardant tendrement. Je m’accorde deux minutes pour penser, pour m’évader l’esprit. J’étais vraiment heureux et chanceux qu’elle puisse me sourire, que je puisse discuter avec elle et rire fort avec. « Je t’aime tellement fort… » ajoutais-je. J’avais besoin de lui faire savoir, qu’elle l’emporte avec elle n’importe où et que peu importe les épreuves, je serai là à ses côtés. Pour toujours et à jamais.

 
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(#)Sujet: Re: Je reste auprès de toi...  |   Ven 17 Nov - 21:35

 
Je reste auprès de toi
Elisha & James
Ce cauchemar est terminé, pourtant, je ne parviens pas à y trouver la paix. J'aurai aimé me sentir totalement soulagé, mais ce n'est pas le cas. La colère et la haine ont laissé place à une tristesse et déception immense, à un tel point que je ne parviens pas à relativiser sur l'issue qu'il m'a été offerte. Plus maintenant du moins. J'ai éprouvé un tel soulagement sur les lieux du crime, mais j'ai l'impression que cette joie d'être en vie se dissipe peu à peu face à la culpabilité qui m'anime. J'en veux à Andrew, j'en veux surtout énormément à ma mère, qui est l'actrice principale de ce mauvais scenario, mais je m'en veux également à moi, je me dis que peut être nous aurions pu échapper à tout ça si je n'avais pas toujours eu certains agissements. Si je l'avais fuis dès le départ, si je m'étais arrangée pour ne pas le provoquer, je ne sais pas...Je suis perdu. Et l'ennui, c'est que je suis poussée à la réflexion si souvent depuis que j'ai quitté cette ambulance que ça m'épuise réellement. Je perds toute raison face à certaines pensées, je me cache des autres, m'enferment dans ce mutisme, et il me faudra ça pour comprendre que je ne vais pas bien. Ce n'est pas la Elisha que l'on connait, ce n'est pas moi.J'imagine que le temps parviendra à fuir ses émotions si fortes, je le souhaite, vraiment, j'ai besoin d'être libéré de ce poids. Et c'est clairement la présence de James auprès de moi qui va me ramener à la vie. Il est le premier à voir mon sourire depuis des jours. Alors oui, ca n'indique pas un bon état d'esprit avec ce qui m'est arrivé, mais ca témoigne surtout du soulagement que je ressens en l'ayant à mes côtés, sa main dans la sienne. Je ne pouvais pas avoir mieux comme réveil, et il fait naître en moi un sentiment si fort que je parviens à oublier le malheur qui s'est abattu sur moi, du moins, le sourire que j'esquisse, et surtout la douleur qu'il provoque par ce retroussement de lèvre me le rappelle rapidement. Mais il est là. Il est là. Et même si je lis une certaine inquiétude à travers son regard, il garde cette bienveillance à mon égard, parfois un peu forte. J'ai juste besoin que l'on me regarde pas comme une victime, parce que c'est clairement ce que l'on fait depuis l'arrivée des secours. On attend de moi que je craque, que je m'effondre. Mais il faut croire que je suis assez forte pour ne pas me laisser aller, je n'y parviens pas. Mais cela pourrait rapidement changé alors que James me demande de lui expliquer ce qu'il m'est arrivé. J'ai le cœur qui palpite soudainement. J'ai peur. Peur de ne pas parvenir à mettre les mots et exploser face à la retenue dont je fais preuve depuis le début.  « Si tu ne veux pas… on le fera après c’est rien… » Il a besoin de savoir, il a le droit de savoir, et même si cela inclus devoir faire rejaillir ce mauvais moment, je lui dois au moins ça. Je prends donc une grande inspiration avant de me lancer. J'ai l'impression que ces souvenirs, qui sont pourtant récents, ne sont pas les miens. Que c'est simplement mon imagination qui me joue des tours. Mais ce n'est pas le cas. Et bien que des détails restent quelques peu oublié, je m'efforce de lui apporter les grandes lignes. Inutile de lui faire part de toute la violence que j'ai pu subir. Je pense qu'il le voit assez par ses propres yeux de toute façon. Pour le peu de fois où j'ose croiser son regard, je remarque qu'il tente de prendre sur lui, de ne laisser dissimuler aucune émotion, parce que cela ne m'aidera pas. Mais lui faire part de l'agression sexuelle que j'ai failli vivre suscite sans plus attendre une grande surprise.« QUOI !?... » Je tente de ne pas me laisser divertir par ça et poursuit ma narration. Je n'ai pas été violé dieu merci.« T’as dû avoir si peur…. Toute seule avec ce fou… » Je hoche brièvement de la tête, un nœud à la gorge.« Pleures pas, tout est fini, tu es en sécurité maintenant. Plus personne te fera de mal, je te le promets. » Je hausse les sourcils. "Je sais". Il fallait simplement que je me le dise plus souvent pour l’intégrer dans mon esprit. Ma tête vient se coller contre la sienne, j'ai juste besoin de ça là tout de suite. J'ai besoin d'oublier tout ça, et d'un peu de légèreté. J'ai besoin d'oublier les raisons qui font que je suis bloquée dans cette chambre d’hôpital. Et James rentre assez rapidement dans mon jeu alors que j'opte pour l'humour. Il me connait assez pour savoir que ca me permet de me voiler la face, de faire diversion, mais j'ne ai juste besoin.« Non… désolé ta paire de seins… ‘que j’aime soi-disant passant’ et toi-même aller devoir me supporter encore longtemps. T’es d’accord ? » je souris doucement. "Ca me va". Si j'aime beaucoup cette atmosphère qui nous anime, je me dois cependant de préciser quelque chose un point important. Toutes ces heures m'ont permis de penser à mes parents, et refuse tout bonnement leur intervention dans cette histoire, ca ne ferait que remuer le couteau dans la plaie, j'ai juste besoin de digerer ça, sans eux. « Je…. d’accord, je ne dirais rien à tes parents. » Je hoche de la tête, soulagée, mais surtout reconnaissante qu'il ne cherche pas à me faire revenir sur mon choix, je veux simplement qu'il l'accepte. Et si il me demande finalement si j'ai besoin de quelque chose, la chance de pouvoir me sauver me fait à l'esprit, bien que je doute clairement qu'il sera en accord avec cela.« Je pourrais trouver une solution mais ce n’est pas raisonnable, je préfère que tu restes ici sous la surveillance pour le moment. » Je souris légèrement. j'aurais au moins essayer.« Par contre, je veux que tu viennes à l’appartement dès que les médecins autorisent ta sortie… » Je hausse les sourcils, voulant lui faire savoir que c'est une grosse négociation qu'il tente auprès de moi. Mais vu ce ton, je ne peux qu'abdiquer, et puis sincèrement... je ne suis réellement pas contre cette idée. L'absence de William pourrait me pousser à une psychose que je ne suis pas prête à vivre. « Il faudrait suggérer qu’ils fassent des lits double, pour les couples… » Je laisse échapper un léger rire. "C'est pas un hôtel." fis-je remarquer avec un ton amusée.« Je t’aime tellement fort… » Je hoche de la tête, sachant bien cela puisque je ressentais la même chose à son égard, je me contente pourtant d'un simple "merci" pour souligner à quel point je suis heureuse qu'il soit là et qu'il me dise tout ça, il est clairement celui qui vient panser cette blessure. Malheureusement, une infirmière vient à frapper à la porte, et entrer, sourire aux lèvres. "Bonsoir! Je suis désolée de vous interrompre mais c'est l'heure du repas. Personne ne peut louper cette soupe et cette gelée à l'orange" annonce t-elle avec un ton si léger que je ne parviens pas à lui en vouloir. "Et puis, Mademoiselle Parker va avoir besoin de repos si elle veut vouloir quitter cette chambre rapidement pour vous retrouver." Je souris tristement en observant James. "Je vous promets, je vous la rendrai au plus vite, et je vais bien prendre soin d'elle." Je souris doucement, gardant ma main dans celle de James jusqu'à qu'il la retire pour descendre de ce lit. Je lui donne quelques consignes pour m'amener quelques affaires pour le lendemain et l'embrasse tendrement avant de lui souhaiter une bonne soirée, un brin nostalgique de le voir partir. Mais il est clairement parvenu à me donner du baume au cœur, il est tout simplement parfait.

 
Emi Burton


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