Tentative de suicide. Anteynara avait légèrement du mal à réaliser et à comprendre comment, pourquoi... Elle n'avait pas vu ni entendu parler de sa soeur depuis un moment, celle-ci avait préféré s'éloigner de James et Antey. Alors, elle s'était dit que peut-être c'était ainsi qu'elle était heureuse, ou que c'était ce qu'elle jugeait bon pour elle, et Anteynara était prête à accepter ça. Peut-être parce qu'elle n'était pas dans cette famille depuis très longtemps, et que s'en éloigner était moins compliqué pour elle que pour James. Alors recevoir ce coup de fil de son frère l'informant de la présence de leur soeur à l'hôpital... c'était un drôle de choc. C'était inattendu, une mauvaise surprise même après ne pas avoir entendu parler d'elle pendant tant de temps. Elle ne s'éternisa pas au téléphone avec James, qui de toute façon ne semblait pas être bien cohérent, certainement retourné par les évènements. Au volant, elle traversa nerveusement la ville, quitta l'hôtel où elle avait passé la journée pour filer vers l'hôpital et se garer près de l'entrée. A l'accueil, on lui indiqua la direction pour aller voir sa soeur, et elle se précipita vers l'ascenseur pour monter à l'étage indiqué. Là, elle parcourut rapidement les couloirs, pour enfin trouver la bonne chambre et entra après avoir toqué mais sans attendre de réponse. Aloysia était là, couchée dans le lit, entourée de machines et branchée à un certain nombre d'entre elles, immobile et visiblement paisible, bien que très pâle. Anteynara ne savait pas trop à quoi elle aurait du s'attendre, parce que James n'avait pas donné de détails. Elle pouvait bien penser à des dizaines de façons pour se donner la mort, mais Aloysia avait simplement l'air de dormir, et pas d'avoir échappé de justesse à la mort. Si ce n'était pour tous ces appareils. Puis, il y avait James, assis dans un fauteuil qu'il avait rapproché du lit pour pouvoir tenir un peu la main d'Aloysia. Le visage enfoui dans son autre main, visiblement épuisé ou désespéré. « Salut » elle souffla, chuchotant presque d'une voix rauque, gênée de perturber le silence si pesant qui régnait dans la pièce. Elle s'approcha du lit, et de James qui avait levé la tête vers elle. Il avait des cernes de trois kilomètres, les yeux vitreux. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » elle demanda doucement en jetant un regard à leur soeur, ne comprenant toujours pas comment ils en étaient arrivés là.

Je pense que niveau émotions fortes, j’ai assez donné pour aujourd’hui. Voir Elisha sur ce lit d’hôpital me tord le vendre. Je n’arrive pas à me faire à l’idée qu’on lui a fait du mal. C’est assez difficile à gérer pour moi. Mais bon, le point positif et le plus important c’est qu’elle soit en vie et que ses jours ne soient pas en danger. Je ne supporte pas qu’on fasse du mal à ceux que j’aime. C’est clairement quelque chose qui peut me faire péter un câble et me faire commettre des choses irréparables. On ne citera pas le secret que j’ai avec Antey… Quoi qu’il en soit, j’étais auprès d’Elisha qui vient tout juste de se rendormir. Je compte bien rester jusqu’à la fin des visites. Logan étant avec Joy cette semaine, je n’ai pas d’obligations de rentrer avant. Elle dort paisiblement, j’aime la regarder dormir et me dire que j’ai de la chance. Oui j’ai de la chance encore une fois… On ne me la pas retiré, elle va être encore auprès de moi pendant très longtemps je l’espère. Cela dit, je commence à sombrer moi aussi. Les heures de route et toutes ces émotions commencent à retomber et mes yeux se ferment doucement alors que je viens m’enfoncer dans le fauteuil pour dormir quelques minutes.

( J’en dis pas trop vu que mon rp avec Elisha n’est pas terminé  )  
….
Je sors de la chambre, soulagé. A tel point que je lâche un long soupire. Il y a eu clairement plus de peur que de mal dans cette affaire bien que je pense qu’Elisha aura bien besoin de moi à ses côtés prochainement. Il faut que je sois disponible pour elle. J’ai des affaires à lui ramener demain quand je viendrai la voir à la première heure. Je me prends un petit café à la machine qui se trouve dans le hall d’entrée. C’est juste pour me tenir éveiller le temps de rentrer, il ne faudrait pas qu’en plus de ça je m’endorme et créer un accident. Mon téléphone sonne dans ma poche. Je tente de ne pas me brûler avec le gobelet et décroche tant bien que mal. C’est encore l’hôpital…. C’est une blague j’ai même pas encore quitter le parking. Je pense que l’intendance n’a pas été informé de mon arrivée auprès d’Elisha. Je tente de mettre un terme à cette conversation rapidement cependant ce n’est pas pour Elisha ce coup de fil. Il s’agit de ma jumelle. Aloysia vient d’être admise…. J’ai mon monde qui s’écroule de nouveau. Je n’ai pas eu trop de nouvelles de ma sœur depuis cette grosse dispute chez Anteynara. Elle a décidé de ne plus me parler. Je n’ai pas insisté longtemps, son sale caractère finira par lui montrer qu’elle a tort de me sortir de sa vie. Je l’a connaît depuis le temps. Elle monte vite en pression et fini par redescendre. Elle ne peut pas tirer un trait sur moi tout de même ! Au téléphone on m’indique qu’elle a fait une tentative de suicide. Je fais donc demi-tour jetant mon verre dans la poubelle à l’entrée de l’hôpital et monte à l’étage indiqué. Ce n’est pas le même qu’Elisha. Après quelques renseignements me voilà auprès de ma sœur désormais qui est branchées dans tous les sens mais qui semble tellement paisible. Je ne tarde pas à me rapprocher d’elle pour lui faire savoir que je suis à ses côtés et qu’elle va s’en sortir. J’envoie un message à Antey pour l’informer. Je me doute qu’elle a d’autres chats à fouetter plutôt que de venir au chevet de sa sœur mais bon, on ne dira pas que je n’ai pas fait d’efforts. Je reste un peu, m’endormant presque de nouveau la tête posée sur le rebord du lit. Le son d’une voix va me sortir de mon sommeil minime. << Salut >> Je redresse la tête et voit Anteynara debout près du lit. Ca alors !! Je ne m’y attendais pas. Je ne peux que laisser un petit sourire apparaître sur mon visage fatigué. En fait ça me rassure de la savoir ici. Même si je n’ai pas des supers rapports avec ma sœur, je tiens quand même à elle et d’une certaine façon j’aime cette relation conflictuelle. « Salut… » laissais-je échapper. << Qu’est-ce qui s’est passé ? >> Je n’ai pas eu trop de détails concernant son arrivée ici. « On m’a dit qu’elle avait pris une dose de somnifère très importante. » dis-je simplement avant de poursuive. « C’est son partenaire de patin qui l’a retrouvé dans les vestiaires par terre. » Je sens ma gorge se nouée face à ce que je dis. « Ils lui ont fait un lavage d’estomac je crois, mais ils m’ont parlé de coma, j’ai pas trop bien compris. » terminais-je par dire à ma sœur qui tentait de m’écouter et de comprendre mon discours.

Qu'est-ce qui lui avait pris ? Anteynara n'arrivait pas à se faire à l'idée que sa soeur ait pu essayer de mettre fin à ses jours. Certes, elle traversait un moment difficile de sa vie, avec tout ce qui était arrivé, mais elle s'était isolée elle-même d'une famille qui ne voulait que la garder aurpès d'elle. Elle avait une gamine, une lourde responsabilité, et Antey n'avait peut-être aucun instinct maternel, mais elle savait tout de même que lorsqu'on décidait d'avoir un enfant, il fallait s'en occuper et faire de son mieux pour en prendre soin. Ca ne ressemblait même pas à Aloysia de faire ça, de mettre tout de côté pour satisfaire son besoin primitif de mourir. Antey ne comprenait rien. Pourtant, en tant que professionnelle de la mort, elle connaissait bien le suicide, pouvait comprendre ce qui poussait certaines personnes à en arriver là... quand ça devenait la seule solution. Mais là, sa soeur... des solutions différentes il y en avait des tas ! Même en admettant qu'elle veuille réellement couper les ponts avec sa famille, Antey aurait préféré ça plutôt que se retrouver en chemin pour l'hôpital. Elle aurait préféré lui payer une petite maison de vacances sur une île paradisiaque où elle aurait pu aller se refaire une vie. Au moins, elle aurait été en sécurité. Mais ça... Elle fit de son mieux pour se vider la tête et se concentrer sur la route, et arriva à l'étage indiqué, puis très vite devant la porte de la chambre. En entrant, elle découvrit sa soeur allongée dans un lit, comateuse, branchée de partout. Et à côté du lit et sa Belle au Bois Dormant de soeur, il y avait James, affalé dans un fauteuil avec des cernes de trois jours. Elle s'avança doucement, vers son frère qui semblait surpris de la voir ici. Il n'y avait rien de surprenant, vraiment. Ils échangèrent des salutations et un sourire. « On m’a dit qu’elle avait pris une dose de somnifère très importante. C’est son partenaire de patin qui l’a retrouvé dans les vestiaires par terre. » Okay. Drôle de lieu pour se suicider, les vestiaires de la patinoire. Anteynara s'était clairement attendue à autre chose. « Ils lui ont fait un lavage d’estomac je crois, mais ils m’ont parlé de coma, j’ai pas trop bien compris. » Elle hocha simplement la tête, ça faisait sens. Les médicaments avaient du avoir un effet sur son cerveau peut-être, ou alors elle s'était blessée en tombant. Anteynara ne posa pas de question à ce sujet-là. James n'avait pas l'air trop au courant lui-même, visiblement, on lui avait parlé vite fait. Peut-être que le coma était artificiel aussi. Bref. « Elle a laissé une lettre ou quelque chose ? » elle demanda en s'avançant pour se retrouver juste là, à côté du lit. Aloysia avait l'air... un peu morte. Mais bien conservée. En fait, elle avait l'air endormie. Voilà, endormie. Dans un sommeil profond. Quelle situation de merde. « Euuuuh... ça te dérange pas... que je m'assoie ? » elle demanda maladroitement en tirant un fauteuil pour se poser elle aussi près du lit. Une fois assise, elle remonta ses pieds sur le siège, s'installa en tailleur. Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait la sale impression d'avoir amené le trouble dans leur famille, qu'avec elle étaient arrivées les merdes, alors que la plupart des évènements étaient entièrement indépendants d'elle. Le départ de Blake, l'agression... « Peut-être qu'on a un peu merdé. On aurait pas du la laisser prendre ses distances... je sais pas » Perspicace. « J'ai pas trop de solution là » Et c'était assez significatif, venant de la part de quelqu'un qui arrivait toujours à se sortir de n'importe quelle merde, qui trouvait des solutions plus ou moins agréables, mais des solutions quand même. Là, elle était démunie.

Je n’étais pas trop en état pour comprendre ce qu’il arrivait. J’en avait gros sur la patate. J’étais épuisé et complètement mort de trouille. L’idée de ne plus pouvoir voir les beaux yeux de ma sœur ou d’entendre son rire ou même l’entendre m’engueuler n’était pas imaginable pour moi. J’aurai clairement du mal à m’en remettre. Surtout que je me sentais responsable de cette tentative de suicide. C’est vrai, je ne l’avais pas vu depuis notre dispute, je ne savais pas dans quel état elle était. Je n’avais pas bien agi, mais je pensais que lui laisser du temps pour digérer était la meilleure solution. Apparemment non. J’aurai dû insister. Je sais le faire parfois, pourquoi je ne l’ai pas fait cette fois ci !!!? Je me sens mal. Je reste à son chevet, attendant une petite lueur d’espoir en la sentant bouger ou même le son de sa voix… mais rien. Le seul bruit que j’entends c’est le son des machines qui l’aide à rester en vie.
Anteynara arrive, et je me sens rassurer de l’avoir avec moi. Comme si sa présence allait pouvoir arranger les choses. Elle me demande quelques informations concernant Aloysia, mais je ne sais quoi lui dire. Je n’ai pas eu trop d'échos. << Elle a laissé une lettre ou quelque chose ? >> Je lui fais un signe de tête négatif. « J’en sais rien, je n’ai pas encore parlé avec la police. » lui dis-je simplement. « Tu penses que tu pourrais aller les voir toi ? J’veux pas la laisser seule. » lui demandais-je en remettant mon regard sur ma jumelle. << Euuuuh… ça te dérange pas… que je m’assoie ? >> Je la regarde en souriant. « Bien sûr que non, dis pas de bêtises. Merci d’être venue. » dis-je simplement. Je me sentais vulnérable là toute suite. Je n’avais jamais eu encore ce genre de discours envers Anteynara. Je la regarde s’installer et elle prend finalement la parole. << Peut-être qu’on a un peu merdé. On aurait pas du la laisser prendre ses distances… je sais pas. >> Je relève les yeux vers elle et soupire. << J’ai pas trop de solution là. >> J’hausse les épaules. « T’aurais jamais dû tuer ce type.. » dis-je en soupirant une nouvelle fois. « On aurait jamais dû faire ça ! Regarde le résultat ! » Je m’en voulais tellement. « Qu’est-ce qu’on va faire si elle ne se réveille jamais ?! » En réalité, je ne savais pas si j’en voulais plus à Antey ou à moi. J’étais un peu perdu et la fatigue n’arrangeait rien. « Tout ça c’est de notre faute ! »

Elle avait mille questions concernant ce qu'avait fait Aloysia. Anteynara ne comprenait simplement pas, et elle essayait de se rassurer en cherchant une raison, une justification. Quelque chose pour expliquer cet acte. Elle se disait que sa soeur avait peut-être laissé une lettre ou quelque chose, ou que James avait reçu des informations particulières. Même après un an, elle continuait de se sentir à l'écart dans cette famille qui avait vécu 23 années sans elle. Ils n'avaient pas laissé de place pour elle, tout naturellement, et elle avait du se faire son propre espace toute seule. S'imposer d'une certaine façon. Aloysia et James étaient jumeaux, avaient grandi ensemble. Ils étaient liés par bien plus que juste le sang. C'était naturel de sa part de se dire qu'elle n'avait pas forcément sa place ici. Et peut-être qu'il y avait eu une lettre oui, quelque chose adressé à James qui ne la regardait pas elle. Elle aurait pu comprendre ça. Cependant, en posant la question à son frère concernant une possible lettre, il ne put lui répondre. « J’en sais rien, je n’ai pas encore parlé avec la police. Tu penses que tu pourrais aller les voir toi ? J’veux pas la laisser seule. » Elle hocha la tête. Ca ne lui posait pas de problème, au contraire, elle aimait bien être au courant des choses, et si ça pouvait être elle qui irait à la pèche aux infos au lieu de James, ça l'arrangeait. « Ca marche. Par contre, j'suis pas sa soeur officiellement, donc ils voudront peut-être pas tout me dire » elle dit, levant les yeux au ciel, un peu vexée par ça et plus généralement par tout le système judiciaire. Elle avait de bonnes relations avec la police, c'était indispensable, mais elle ne les portait pas dans son coeur. D'après elle, il s'agissait quand même d'une grosse bande d'incapables, et on était mieux aidé de régler soi-même les problèmes ou de faire appel à des entreprises privées. Après ça, elle décida de s'asseoir et demanda tout de même à James si ça ne l'embêtait pas. « Bien sûr que non, dis pas de bêtises. Merci d’être venue. » Elle lui adressa un petit sourire. C'était une relation bizarre qu'ils avaient tous les deux, parce qu'ils n'avaient rien en commun et s'entendaient sur peu de choses, mais on pouvait quand même dire qu'en temps de crise ils savaient se serrer,es coudes. Et c'était bien ça l'essentiel et le plus important pour Antey. Quitte à hériter d'un frère, elle était contente qu'il s'agisse de James. Et ça par contre, elle n'allait pas le lui avouer de sitôt. Elle formulait ce qui s'approchait au mieux d'un semblant de regrets. « T’aurais jamais dû tuer ce type.. » Oh non, c'était reparti, alors qu'ils auraient pu être si proches de trouver un vrai moment de complicité et d'acceptation. Elle leva les yeux au ciel. « On aurait jamais dû faire ça ! Regarde le résultat ! Qu’est-ce qu’on va faire si elle ne se réveille jamais ?! » C'était triste et elle était tout aussi affectée que lui par la situation, mais ça l'énervait vraiment de voir son frère manquer à ce point de recul et de sang-froid. « Tout ça c’est de notre faute ! » Okay c'était franchement idiot de dire ça, et ce n'était aucunement de leur faute. Elle ne voulait pas qu'ils se prennent la tête au chevet de leur soeur, mais si James disait de pareilles conneries, elle ne pouvait pas non plus le laisser s'enfoncer dans son imbécilité. Ca tenait de la dignité humaine là. Elle tourna la tête vers lui pour lui lancer un regard pas particulièrement sympathique. « Arrête. C'est pas de notre faute si un malade a abusé d'elle. C'est pas de notre faute si Blake est parti. » elle lui répondit sèchement. « C'est une grande fille, elle a décidé de s'isoler et c'est elle qui a pris la décision de faire ça ok ? C'est la faute de personne d'autre qu'elle, et ce sale con qu'on a cramé parce qu'il le méritait. Elle comptait se taire sur ça, jamais en parler, pas porter plainte. Tu crois que ça se serait passé autrement pour elle si on l'avait laissé en vie ? Si elle avait été forcée de le recroiser tous les jours ? Il aurait peut-être remis ça, avec d'autres filles ou avec elle. Parce que c'est facile. Tu violes une fille et tu t'en tires sans problèmes, sans rien. Boom, facile, alors tu recommences parce que c'est jamais puni, c'est comme ça que ça fonctionne James. Les gros porcs dans ce genre-là s'en tirent toujours, et ils le savent parfaitement, alors ils recommencent encore et encore. Et tu sais quoi, on a été trop gentils avec lui, il aurait mérité de souffrir vraiment, de se sentir sali et humilié, et de savoir au moment où il crevait que ça lui arrivait parce qu'il s'était permis de poser ses sales pattes sur quelqu'un qui n'avait rien demandé » elle lui lâcha, sans s'arrêter, entièrement convaincue et habitée par ce qu'elle disait, parce que merde, c'était vrai, c'était la réalité du monde dans lequel ils vivaient et ça la rendait malade. Elle reprit, plus calmement. « Le premier type que j'ai tué, il avait touché une des filles du quartier où j'vivais. Ca s'est su, des rumeurs, tout ça, mais y'avait pas de preuves suffisantes soi-disant et les flics ont pas pu retenir la plainte. Et pendant des jours après ça, il arrêtait pas de lui lancer des regards victorieux, parce qu'il avait gagné, il avait fait ça et jamais il serait puni. Alors j't'assure qu'il a eu ce qu'il méritait » Et elle aurait vaguement espéré que cette conversation ait ramené Aloysia, qu'elle se soit réveillée pour leur dire de fermer leurs gueules. Mais non, rien.

C’était la merde ! Clairement c’était une catastrophe. Aloysia était dans le coma, il y allait en plus de ca avoir une enquête… peut-être que la police allait remonter à moi concernant ce délits commis avec Antey. J’en savais foutre rien, et je dois dire que je m’en fichais pour le moment. Ce qu’il comptait pour moi, c’est que ma sœur s’en sorte et qu’elle vive, sans aucunes séquelles. C’était pas gagné. J’avais souvent entendu par les médias ou même à travers les séries qu’un coma avait souvent de mauvais résultats sur le cerveau. Mon dieu c’était horrible. Je me sentais tellement coupable. J’avais demandé à Anteynara d’aller voir la police pour moi, histoire d’en savoir un peu plus sur la situation. Je ne me sentais pas capable d’y aller toute suite. Et puis si les choses commençaient à se corsées, je serais capable de me dénoncer. C’était donc préférable qu’elle y aille pour moi. << Ca marche. Par contre, j'suis pas sa soeur officiellement, donc ils voudront peut-être pas tout me dire >> Je soupire en la regardant. « De toute façon je ne vais pas avoir le choix, je vais être convoquer… Mais merci d’y aller la première. » J’étais content qu’elle soit avec moi dans cette situation. Je vois que je peux compter sur elle et que finalement elle n’a pas tant un cœur de pierre. On a l’air de compter pour elle, ça fait plaisir dans un moment pareil.
Tout allait bien, enfin tout est relatif quand je dis ça…. Mais Antey déclenche en moi une culpabilité incroyable. Je lui en fais d’ailleurs part, laissant presque entendre qu’elle a merdé en tuant ce type. Que tout est de sa faute. Que ce meurtre à tout foutu en l’air y comprit Aloysia. << Arrête. C'est pas de notre faute si un malade a abusé d'elle. C'est pas de notre faute si Blake est parti. >> Sur ce point, elle n’avait pas tort. Blake était un lâche. Je lui en voulais tellement d’avoir abandonné Aloysia. Mais c’était un tout autre sujet. Je grimace en l’écoutant. Elle poursuit. << C'est une grande fille, elle a décidé de s'isoler et c'est elle qui a pris la décision de faire ça ok ? C'est la faute de personne d'autre qu'elle, et ce sale con qu'on a cramé parce qu'il le méritait. Elle comptait se taire sur ça, jamais en parler, pas porter plainte. Tu crois que ça se serait passé autrement pour elle si on l'avait laissé en vie ? Si elle avait été forcée de le recroiser tous les jours ? Il aurait peut-être remis ça, avec d'autres filles ou avec elle. Parce que c'est facile. Tu violes une fille et tu t'en tires sans problèmes, sans rien. Boom, facile, alors tu recommences parce que c'est jamais puni, c'est comme ça que ça fonctionne James. Les gros porcs dans ce genre-là s'en tirent toujours, et ils le savent parfaitement, alors ils recommencent encore et encore. Et tu sais quoi, on a été trop gentils avec lui, il aurait mérité de souffrir vraiment, de se sentir sali et humilié, et de savoir au moment où il crevait que ça lui arrivait parce qu'il s'était permis de poser ses sales pattes sur quelqu'un qui n'avait rien demandé >> Je soupire. Je sais qu’elle a raison et pourtant. « Alors pourquoi je me sens tellement coupable ??... On a merdé, vraiment… Ca reste de notre faute. » lui dis-je avant de baisser le regard vers Aloysia qui semble être toujours dans le même état. « Blake à peut-être pas assuré, mais elle allait de lavant quand même… Tout à dérailler depuis qu’on lui a dit pour ce type… » Clairement c’était de notre faute. Elle poursuit, tentant de me convaincre du contraire. << Le premier type que j'ai tué, il avait touché une des filles du quartier où j'vivais. Ca s'est su, des rumeurs, tout ça, mais y'avait pas de preuves suffisantes soi-disant et les flics ont pas pu retenir la plainte. Et pendant des jours après ça, il arrêtait pas de lui lancer des regards victorieux, parce qu'il avait gagné, il avait fait ça et jamais il serait puni. Alors j't'assure qu'il a eu ce qu'il méritai >> Je secoue la tête en la regardant. Cette histoire me fait froid dans le dos. « J’ai envie de croire maintenant, qu’on a pas besoin de tant de violence… J’ai envie de croire en la justice, c’est mal ? » lui demandais-je. « On est pas du même monde, clairement… J’aurai pas du me laisser entraîner dans cette connerie. Maintenant je m’en veux, je vais m’en vouloir toute ma vie… Et si Aloysia s’en sort jamais… je… je vais pas m’en sortir… Je vais être rongé par la culpabilité. Elle s’est fait du mal à cause de nous !!! Tu te rends compte ! » J’avais osé la voix, j’étais énervé, en colère… contre moi. « Tu prends les choses avec tellement de légèreté… rien ne te touche en fait… ? » demandais-je droit dans les yeux. Mon discours semblait être complètement désordonné, mais j’étais fatigué et je n’arrivais certainement plus à avoir les idées claires. Les battements de mon cœur résonnaient dans ma tête, j’ai l’impression de devenir fou. « Faut tout dire à la police… » dis-je en me levant de ma chaise pour sortir de la chambre. « Et tu vas venir avec moi pour te dénoncer aussi, parce que c'est toi la coupable ! » précisais-je. J’étais clairement à côté de mes pompes là. J’avais peur que ma sœur ne s’en sorte pas… Même si me retrouver en prison n’allait pas changer grand-chose, j’aurai moins de remords. Je perds la tête là… vraiment. J'ai tellement plus de sang froid habituelleent, mais quand ça touche mes proches, je fais n'importe quoi, j'agis sur des coups de tête et cette action en est la preuve parfaite.

Elle avait accepté d'aller se renseigner chez les flics, mais avait tout de même prévenu James que puisqu'elle n'était pas une Mayer, elle risquait de se faire jeter immédiatement. C'était déjà une chance qu'elle ait pu entrer dans la chambre. « De toute façon je ne vais pas avoir le choix, je vais être convoquer… Mais merci d’y aller la première. » Elle lui adressa un bref sourire. Malheureusement, si tout avait bien commencé, ça ne resta pas ainsi très longtemps, et elle fut vite agacée de voir et entendre James pleurnicher et se taper une grande scène de culpabilité mal placée. C'était le genre de connerie qui énervait profondément Anteynara, et le manque de jugement de son frère était plutôt flippant en fait. Il fallait un minimum de logique dans la vie, et penser avec sa tête, et si ça avait été le cas de son frère, il aurait ben vite compris que non, ils n'étaient pas responsables de la tentative de suicide d'Aloysia. Alors elle décida de ne pas prendre de gants, et lui expliqua très clairement que s'ils n'avaient rien fait, le résultat aurait été le même. Que ce type aurait continué à vivre sa vie tranquille, et que ça n'aurait certainement pas aidé leur soeur à continuer à avancer. Bien au contraire. « Alors pourquoi je me sens tellement coupable ??... On a merdé, vraiment… Ca reste de notre faute. » Non, n'importe quoi. Elle allait en placer une quand il reprit. « Blake à peut-être pas assuré, mais elle allait de l'avant quand même… Tout à dérailler depuis qu’on lui a dit pour ce type… » Ca l'énerva, vraiment. Est-ce qu'il était con ? Ou complètement égocentrique ? Peut-être qu'il faisait partie de ces gens qui aimaient se faire culpabiliser pour tout et n'importe quoi, histoire de se sentir important et le centre du monde. « Nan, nan j'crois pas tu vois. Tout a déraillé quand un type en qui elle avait confiance a décidé de foutre sa queue en elle sans qu'elle le veuille, ça m'paraît plutôt évident » elle répliqua, crue, agressive et le fusillant du regard sans se retenir parce que ce qu'il disait la rendait simplement dingue. Se calmant un peu, elle se mit à lui expliquer une petite anecdote de sa jeunesse à New York, et peut-être que ça aiderait à lui faire comprendre que ce genre de merdes, ça arrive souvent, et que ça finit toujours de la même façon. Et James, il avait l'air de vivre dans une petite bulle, entièrement sourd à ce qu'elle disait. « J’ai envie de croire maintenant, qu’on a pas besoin de tant de violence… J’ai envie de croire en la justice, c’est mal ? On est pas du même monde, clairement… J’aurai pas du me laisser entraîner dans cette connerie. Maintenant je m’en veux, je vais m’en vouloir toute ma vie… Et si Aloysia s’en sort jamais… je… je vais pas m’en sortir… Je vais être rongé par la culpabilité. Elle s’est fait du mal à cause de nous !!! Tu te rends compte ! » Elle avait un gamin face à elle, c'était dingue. Elle aurait éventuellement pu l'étrangler, ou l'assommer, parce qu'elle trouvait ça très énervant qu'il se ferme ainsi à la réalité. Il faisait exprès d'être idiot. Non, ce n'était pas à cause d'eux, et il n'avait été entraîné dans rien du tout, elle ne lui avait pas demandé de venir ce soir-là. Et quant au monde, ils vivaient bien dans le même, mais James préférait simplement faire comme si de rien n'était. « Tu prends les choses avec tellement de légèreté… rien ne te touche en fait… ? » il lui lança alors, sortant ça de nulle part en la regardant dans les yeux, et sa première réaction fut de le regarder, dégoûtée et déçue de ce qu'il lui sortait depuis ces dernières minutes, mais encore plus de cette dernière réplique. Et blessée aussi, un peu. « Tu crois me connaître peut-être. Essaye d'ouvrir les yeux et d'arrêter d'être obsédé par ta petite personne, tu comprendras que y'a suffisamment de choses qui me touchent et qu'on vit pas tous dans ta petite bulle de bonheur. J'vois les choses comme elles sont et je fais ce qui faut, justement parce que ça me touche. » elle lui répondit, froide, cassante, sans le quitter du regard. Ils ne s'étaient jamais vraiment entendus tous les deux, mais ils avaient réussi à trouver des points d'accroche, de quoi se mettre d'accord et créer quelques liens. James venait de tout casser. « Faut tout dire à la police… » Visiblement il n'avait pas fini d'être stupide. « Et tu vas venir avec moi pour te dénoncer aussi, parce que c'est toi la coupable ! » Elle se leva, tendit le bras pour attraper celui de James et le tirer d'un coup vers elle à nouveau, le poussant pour qu'il s'assoie sur sa chaise. S'il s'entêtait avec ça, ça allait très mal se passer, même si pour l'instant elle décidait d'être tolérante et de lui laisser une chance. Elle était prise d'une envie forte de lui en coller une, envie qu'elle retint. « T'as insisté pour venir ce soir-là, tu m'as suppliée comme un gamin, tu voulais jouer les héros pour ta soeur chérie ? Bravo. Maintenant porte tes couilles. Fallait pas venir, putain je peux t'assurer que si j'avais été seule ça m'aurait arrangée et Aloysia n'aurait jamais su. T'as merdé une fois, je t'ai soutenu, maintenant t'as intérêt à te la fermer » elle lui répliqua, le forçant à rester assis jusqu'à ce qu'il comprenne que se lever n'était pas dans ses intérêts. « Arrête de t'apitoyer sur ton sort. Arrête de pleurnicher. T'as plutôt intérêt à t'endurcir un peu. T'as été complice d'un meurtre, c'était ton choix, alors si ça te dérange, tu la fermes et tu fais avec. Tu peux pas te permettre d'agir comme un imbécile dès que quelque chose te contrarie, ça sert à rien de chialer. Grandis un peu, ouvre les yeux, peut-être que tu comprendras que c'était nécessaire de mettre ce bâtard hors service, et que tu peux pas te permettre d'être fragile et sensible. Compris ? » Et avec ça, une tirade entre quatre yeux, elle n'attendit pas de réponse et se recula pour se remettre dans son fauteuil.

Je pense que c’était la goutte de trop. J’en pouvais plus de cet hôpital, j’y avais mis bien trop souvent depuis mon arrivée à Miami. C’était un endroit détestable. J’en avais marre, vraiment. Je pense que clairement, j’étais bouleversé émotionnellement parlant. Fallait bien que ça sorte à un moment donné, malheureusement pour Antey, ça tombait face à elle. Je lui avais fait toute une sérénade concernant notre culpabilité face à Aloysia. Que tout ça c’était de notre faute et clairement c’est ce que je pensait. Elle n’aurait peut-être pas été aussi loin dans son geste si elle n’avait jamais entendu parlé de notre petite aventure de meurtre. << Nan, nan j'crois pas tu vois. Tout a déraillé quand un type en qui elle avait confiance a décidé de foutre sa queue en elle sans qu'elle le veuille, ça m'paraît plutôt évident >> Je fronce les sourcils en la regardant. C’était plutôt cru. Mais ça avait le don de me remettre les idées en place. Enfin, presque. Suit une histoire pas du tout charmante et pas du tout agréable à entendre concernant le passé de ma sœur. Elle n’était définitivement pas du même monde que moi et j’en avais une fois de plus la preuve. Depuis son plus jeune âge elle n’avait pas pris le chemin de la raison.
J’avais foi en la justice parfois. C’est vrai que parfois ce n’est pas la meilleure chose mais souvent les coupables sont punis pas vrai ? Antey n’était pas du tout d’accord avec moi. Ce qui me fit réfléchir sur le fait que rien ne pouvait la toucher. Son cœur dur comme de la pierre. << Tu crois me connaître peut-être. Essaye d'ouvrir les yeux et d'arrêter d'être obsédé par ta petite personne, tu comprendras que y'a suffisamment de choses qui me touchent et qu'on vit pas tous dans ta petite bulle de bonheur. J'vois les choses comme elles sont et je fais ce qui faut, justement parce que ça me touche >> Je soupire. Elle n’avait pas tort sur certains points. Et de plus je devais admettre qu’elle avait toujours été là dernièrement. Même si elle ne montre pas ses sentiments et émotions, je peux dire et avouer que je peux compter sur elle peu importe la raison. Preuve en est. Elle se trouve dans la même pièce que moi alors que je l’accuse presque d’être la coupable absolue dans cette histoire.
Seulement moi, je me sens coupable, vraiment et j’ai du mal à faire avec. Je lui fais toute une scène dramatique. J’étais prêt à aller me dénoncer mais la main d’Antey vint m’arrêter dans mon délire me forçant à m’asseoir sur la chaise. Je suis surpris de cette force en elle. Je soupire, presque agacé. << T'as insisté pour venir ce soir-là, tu m'as suppliée comme un gamin, tu voulais jouer les héros pour ta sœur chérie ? Bravo. Maintenant porte tes couilles. Fallait pas venir, putain je peux t'assurer que si j'avais été seule ça m'aurait arrangée et Aloysia n'aurait jamais su. T'as merdé une fois, je t'ai soutenu, maintenant t'as intérêt à te la fermer >> Je la regarde me faire son discours, silencieusement. << Arrête de t'apitoyer sur ton sort. Arrête de pleurnicher. T'as plutôt intérêt à t'endurcir un peu. T'as été complice d'un meurtre, c'était ton choix, alors si ça te dérange, tu la fermes et tu fais avec. Tu peux pas te permettre d'agir comme un imbécile dès que quelque chose te contrarie, ça sert à rien de chialer. Grandis un peu, ouvre les yeux, peut-être que tu comprendras que c'était nécessaire de mettre ce bâtard hors service, et que tu peux pas te permettre d'être fragile et sensible. Compris ?  >> Je peux dire que tout cogitait à l’intérieur de moi. Je ne savais cependant pas quoi lui répondre. Je la regarde s’installer de nouveau dans son fauteuil. J’eu soudain une illumination. « Hé ! Faut que quelqu’un s’occupe d’Anastasia… » dis-je en tournant la tête vers ma sœur. « Faut que j’aille la chercher… à moins que tu saches comment contacter son père ? » terminais-je par dire, attendant une réponse de sa part. J’avais cru comprendre qu’elle connaissait bien Blake déjà avant d’entrer dans nos vies alors peut-être que elle avait gardé contact avec lui contrairement à moi.

James avait des problèmes, clairement. Ce type était même fou à lier. Elle en était à peu près certaine, en fait. Fou à lier comme la majorité des gens sur cette foutue planète. Il pensait vivre normalement, sainement, en prônant la justice et le système, une vie bien rangée où tout allait bien. Sauf que non, rien n'allait bien, sa petite famille parfaite n'était pas intouchable, loin de là. Ca la rendait dingue, les gens qui pensaient se protéger en fermant les yeux et se persuadant que tout allait toujours bien, que les choses horribles arrivaient toujours aux autres, que ça ne pourrait pas tomber sur eux, sur leur existence parfaite. Et bien, cette façon de penser était particulièrement stupide et contre-productive. Peut-être qu'il aimait se dire qu'ils n'étaient pas du même monde, mais non, ils venaient bien du même endroit et ils vivaient dans la même réalité, seulement Anteynara elle était consciente de ce de quoi était fait ce monde, alors que son frère préférait se persuader qu'il ne vivait pas dans ce monde là. Il s'était construit son petit univers parfait, comme tant de gens le faisaient pour se sentir mieux, et tout à coup tout s'effondrait parce qu'il n'était pas prêt. Elle avait peut-être un peu pitié de lui, mais surtout, elle était en colère car ce genre de comportement lâche la révoltait. Alors elle ne prit pas de pincettes, loin de là, et elle l'attaqua directement pour tenter de lui ouvrir les yeux. Il ne cessait de prétendre que la tentative d'Aloysia était de leur faute, et clairement, Anteynara trouvait ça idiot et déplacé : leur soeur était une adulte, et elle seule prenait ses décisions. Quand il parla d'aller voir les flics, elle ne perdit pas de temps pour le stopper et le remettre à sa place, dans tous les sens du terme. Il n'était pas question qu'elle se retrouve à devoir gérer des crises supplémentaires alors que jusque là c'était elle qui s'occupait de tout pendant que lui pleurnichait à côté. Elle n'hésita pas à lui dire clairement de prendre ses responsabilités, d'assumer un peu et d'encaisser les choses, parce que revenir en arrière était impossible et qu'il fallait maintenant faire avec, même si c'était difficile, même si ça lui paraissait insurmontable. Et parce qu'elle n'était pas du genre à être douce et délicate dans les situations de crise, elle lui dit clairement que pour survivre à tout ça, il allait devoir s'endurcir un peu. Et voilà, silence. Elle recula pour s'installer à nouveau à sa place, ayant dit ce qu'elle voulait. « Hé ! Faut que quelqu’un s’occupe d’Anastasia… » lança soudain James. Elle fronça les sourcils. Effectivement, mais bon, il ne fallait quand même pas compter sur elle pour ça. « Ouais bah... t'as qu'à t'en occuper. Je fais déjà suffisamment et ça au moins ça relève de ton champ de compétences » elle répondit, un peu sarcastique. Elle était clairement incapable de se charger d'un bébé. « Faut que j’aille la chercher… à moins que tu saches comment contacter son père ? » Elle lui lança un regard... Blake et elle n'étaient plus en contact. « Non. » elle fit simplement. Ils s'étaient perdus de vue il y a des années, et même se revoir ici à Miami n'avait jamais recréé leur amitié. Elle ne savait pas trop ce que James avait pu enregistrer comme information à leur sujet. Mais bref. Un nouveau silence s'installa et elle se perdit un peu dans ses pensées, tout en regardant sa soeur endormie du coin de l'oeil. Elle repensait à ce qu'elle lui avait dit, les mots lui tournant un peu dans la tête. Est-ce qu'elle avait été trop dure, est-ce qu'elle en avait trop dit ? « En tous cas... même si c'est pas facile, t'es pas tout seul t'sais » elle tenta lentement, ne le regardant que du coin de l'oeil. « Je veux dire, tu peux compter sur moi... tant que tu fais pas n'importe quoi évidemment » elle conclut, parce que bien sûr, c'était toujours malaisant pour elle, ce genre de conversation. Elle espérait qu'il réponde brièvement, d'un hochement de tête ou quelque chose de ce genre là, pour ne pas avoir à s'étendre encore.