Les rôles s'inversent.

noah ft, joe.

Bon, 2018 commençait plutôt bien, je n'avais plus mon bras immobilisé, c'était une bonne chose. Mais c'était encore mieux le fait que les fêtes soient enfin terminées parce que je ne pouvais pas dire avoir passé d'agréables moments puisque j'avais été seule avec ma bouteille, mes joints et mes comprimés acquis illégalement. Le point négatif dans tout ça aussi avait été ma perte de poids folle. J'étais dans un état cadavérique, mes vêtements étaient devenus beaucoup trop grands, mes joues creuses, mes cuisses on aurait dit des baguettes de pains, sans parler de mes bras. Bref, horrible. C'était aussi pour cela que je ne sortais plus, je commençais à dévaler une pente raide, et je n'étais pas sûre de pouvoir m'en sortir. Je n'étais pas sûre de le vouloir non plus. Assise sur mon canapé, bière en main, je regardais la télé alors que l'on sonnait à ma porte. Soupirant de désespoir de recevoir de la visite, je me levais et traînait des pieds jusqu'à la porte que j'ouvrais. Je fus étonnée et je ne parvenais même pas à masquer cette émotion en voyant Noah. Il avait été mon ami pendant quelques années, sauf qu'un soir alors que j'avais beaucoup trop bu, j'avais eu envie de coucher avec lui. Il ne voulait sûrement pas profiter de mon état de faiblesse ou alors n'avait seulement pas envie de moi à ce moment, je l'avais pris mal et lui avais dis des choses horribles. J'avais tenté de me faire pardonner mais je sentais toujours ce froid intense de sa part, alors ne voulant plus faire d'efforts, j'avais lâché l'affaire. « Un revenant d'entre les morts. » Réflexion que je lançais en lui tournant le dos pour m'affaler une nouvelle fois dans mon canapé, le regard vide fixant un point derrière la télé. « La culpabilité t'a fait revenir à la raison? C'est ta fierté qui doit en prendre un coup. » Je lance sans le regarder. Parce que même si je le considérais toujours comme mon ami, il savait que je n'aimais pas m'abaisser et surtout m'excuser. Je l'avais déjà fais et je ne comptais pas le refaire aujourd'hui. Même si j'avais dis des choses méchantes, je ne pensais pas mériter son silence durant ces mois.

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noah ft, joe.

La nouvelle année avait commencé et elle avait commencé comme elle s’était terminée. Pour moi de toute façon c’est toujours la même chose, j’essaye de me ranger dans le droit chemin et les emmerdes me poursuivent au galop, alors maintenant je ne cherche plus à les fuir, mais je ne cours pas après non plus. J’essaye de vivre ma vie normalement quoi.

Ce matin, en me levant j’avais décidé de prendre sur moi et de rendre visite à Joe. Elle faisait partie de mes plus vieilles amies et y’en a peu alors même si les choses ne se sont pas très bien passé entre nous ces derniers mois, il fallait que je fasse le premier pas, parce qu’avec notre caractère de merde on allait pas aller loin tous les deux. Je sonnais à sa porte en espérant qu’elle soit là et pas au boulot, mais elle m’ouvrit quelques minutes après. « Un revenant d’entre les morts. » Lâche-t-elle en retournant s’asseoir sur le canapé. Je fermais la porte derrière moi et m’avançais dans le salon. « La culpabilité t’a fait revenir à la raison ? C’est ta fierté qui doit en prendre un coup. » lance-t-elle sans même me regarder. – Ok j’l’ai mérité celle-là ! Dis-je alors en m’asseyant sur l’accoudoir du canapé. – Ecoute toi t’as déconné à ce moment-là et là c’est moi… Dis-je alors en soupirant et la regardant. Je remarquais aussi qu’elle avait beaucoup changer physiquement depuis la dernière fois que je l’avais vu et j’étais assez surpris, mais ça, ça sera pour plus tard quand elle acceptera de parler. – Tu sais très bien que j’agis souvent comme un con, j’crois que c’est pour ça qu’on s’est bien trouvé de ce côté-là… Ajoutais-je en la regardant toujours. J’avais vraiment envie d’arranger les choses entre nous deux, parce que elle fait partie des vrais. Des potes j’en ai pas mal, mais des vrais amis, qui sont toujours là même quand t’es au plus bas, il y en a très peu.

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noah ft, joe.

J'allais tout de même pas lui sauter dans les bras ou lui taper une accolade de mec. Il avait eu toutes les raisons du monde de m'en vouloir, et ça je l'assume totalement même si ces souvenirs me poignaient le coeur vu que la dernière chose que je voulais dans ma misérable vie était de blesser ceux à qui je tenais. Rares étaient les personnes que je considérais comme mes amis. Noah faisait partie du cercle, même si nous étions en froid encore aujourd'hui. Mais ce n'étais plus à mon tour de m'excuser, et j'étais assez satisfaite d'entendre ses dires. « Je dirai même que t'es le roi des cons. » Comme pour en rajouter une couche. Seulement, cette phrase là était moins froide et dénuée de sentiment que mes premières. Elle s'était radoucie parce que, même si je voulais être distante avec lui, je savais que je n'allais pas y arriver durant longtemps. Puis bon, c'est pas comme s'il m'avait trahi ou brisé le coeur. Alors mes raisons de lui en vouloir plus que ça n'avaient pas lieu d'être. « Mais bon, c'est quand même chaud d'avoir attendu plus de six mois pour venir me dire ça. » Je roule des yeux et me relève pour aller dans le cuisine, remontant mon pantalon à maintes et maintes reprises, lui tendant une bière lorsque je fus de retour. J'ouvrais ma bouteille en verre et décidais de trinquer avec lui. « Allez, arrêtes de t’excuser comme un gamin de 10 ans qui est en train de se faire engueuler par ses vieux. » Et ses paroles étaient lourdes de sens puisque c'était exactement celles qu'il m'avait dit lorsque j'étais venue chez lui quelques mois auparavant pour m'excuser. Ce souvenir me fit légèrement rire tandis que je bus une longue gorgée de mon breuvage.

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J’avais décidé d’aller voir Joe en ce début d’année, ça faisait partie de mes bonnes résolutions. Bon je suis quasiment certain qu’elle va pas m’accueillir à bras ouverts avec son caractère de merde, mais au moins j’aurais tenté. Je commençais à lui dire que j’avais joué au con, comme à mon habitude et en gros j’étais désolé. « Je dirai même que t’es le roi des cons. » dit-elle pour en rajouter une couche. Ouais bon ok, je l’ai mérité aussi celle-là. « Mais bon, c’est quand même chaud d’avoir attendu plus de six mois pour venir me dire ça. » ajoute-t-elle en roulant des yeux et se levant pour se diriger dans la cuisine, puis revenant et me tendant une bière. – Ouais j’sais, mais j’ai eu pas mal de galère à gérer et tu sais bien qu’un mec ne peut pas faire trente-six mille choses à la fois. Répondis-je avec un petit rire en prenant la bière. « Allez, arrêtes de t’excuser comme un gamin de 10 ans qui est en train de se faire engueuler par ses vieux. » dit-elle. – Va t’faire foutre ! Lançais-je en riant légèrement et m’affalant à ses côtés. – Bon qu’est-ce qui t’es arrivé à toi ? Demandais-je alors en la regardant. Elle semblait très loin d’être en pleine forme et c’était assez perturbant de la voir comme ça, parce que je l’ai toujours connue super énergique et d’ailleurs c’était épuisant par moment. Et surtout qu’elle avait vachement maigris et ça, c’était inquiétant. - Tu travaille pas au fait aujourd'hui ? Demandais-je en voyant l'heure qu'il était.

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Pour le coup, je ne pouvais qu'être d'accord avec lui. Les mecs, qu'est-ce qu'ils pouvaient être cons quand ils le décidaient. Puis bon, au moins il le reconnaissait et c'était d'ailleurs assez drôle de voir comme il mettait sa fierté de côté pour venir arranger les choses. Je ne le montre pas forcément mais ça me touche, parce que Noah est mon ami, c'est indéniable. « Oh mais par contre, quand il s'agit de se branler en matant un porno, là ça sait faire plusieurs choses à la fois. Il t'est arrivé quoi depuis ce temps? Me dis pas que t'es dans des trucs pas catholique, hein. » Qui étais-je pour faire la morale? Surtout qu'en vrai, si ça aurait été le cas, j'aurai rien à dire parce qu'ici, aujourd'hui à Miami, tout le monde fait quelque chose de pas très clair. Du moment qu'il se mettait pas en danger, c'était ce qui m'importait. Et pour le coup, je ne pouvais faire autre chose que de rire face à son insulte. Voilà qui était mieux comme ça, de repartir sur les bases qui nous définissaient. Affalée sur le canapé, bière en main, je ne pouvais passer à travers la question. Cette question. « Bah. Après m'être faite tirer dessus, avoir une écharpe médicale de merde pendant cinq mois, j'ai décidé de faire un petit régime. Ça me va bien, hein? » L'ironie se sentait dans ma voix. C'était un sujet assez sensible et même si je ne pouvais cacher mon état cadavérique, je pouvais essayer de cacher ma morosité. Buvant un long trait de mon breuvage, je soupire un long moment. « Non, ma patronne m'a viré pour la journée parce que j'étais trop fatiguée pour tenir debout. » Et c'était chose vraie puisque arrivée au boulot, j'avais eu du mal à trouver mon point de repère qu'était le plan de travail, manquant même de lui casser ses pots de fleurs qui avaient coûté pompon. « Et toi alors? T'as décidé de sécher le boulot rien que pour moi? » Je tente en le bousculant avec mon épaule.

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Il fallait quand même bien que j’admette que j’avais agis comme un con. De toute façon, je le sais que j’agis comme un con et je le regrette parfois ensuite, ça m’arrive souvent, mais je le regrette qu’avec les personnes qui me sont chères. Et je pense que la plupart du temps si j’arrive à arranger les choses avec ces personnes-là, c’est parce qu’elles savent que je mets ma fierté de côté pour elles. Bon ça n’empêche pas de me prendre des vannes dans la tronche après ça, mais c’est pas grave, je suis habitué avec cette bande d’abrutis. « Oh mais par contre, quand il s’agit de se branler en matant un porno, là ça sait faire plusieurs choses à la fois. Il t’est arrivé quoi depuis ce temps ? Me dis pas que t’es dans des trucs pas catholique, hein. » Me demande-t-elle. – ça dépend à quoi tu penses dans les trucs pas catholiques, parce que m’envoyer en l’air avec des nanas, ouais ça j’le fais. Rétorquais-je alors en riant légèrement. – Non j’avais des trucs à régler, tu sais t’es pas la seule avec qui j’ai déconné… Dis-je en faisant la moue. Je lui demandais à mon tour ce qui lui était arrivé, parce que elle ne pouvait pas cacher certaines choses et la voir dans cet état m’inquiétais. « Bah. Après m’être faite tirer dessus, avoir une écharpe médicale de merde pendant cinq mois, j’ai décidé de faire un petit régime. Ça me va bien, hein ? » lance-t-elle en ironisant la chose. – Mmmh pas vraiment, j’préférais ton cul comme il était avant. Répondis-je alors en haussant les épaules. – Non franchement, va falloir que je vienne te goinfrer pour que tu récupère, je compte bien t’emmerder encore très longtemps, mais ça sera moins drôle si tu finis dans un lit d’hôpital. Dis-je alors en la regardant. Je déconnais peut-être, mais j’étais sérieux, je ne voulais pas la voir finir à l’hôpital parce qu’elle n’avait plus la moindre force, alors s’il fallait qu’on s’engueule encore parce que je suis sur son dos, je suis prêt à supporter ça et si elle me gueule dessus et m’envoie chier, ça voudras dire qu’elle est en pleine forme. Je lui demandais ensuite si elle ne travaillait pas aujourd’hui, parce que normalement à cette heure-ci, elle était au travail. « Non, ma patronne m’a viré pour la journée parce que j’étais trop fatiguée pour tenir debout. » me répondit-elle. « Et toi alors ? T’as décidé de sécher le boulot rien que pour moi ? » me demande-t-elle en me bousculant avec son épaule. – L’avantage d’être son propre patron. Répondis-je avec un grand sourire.

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Intérieurement, j'étais très heureuse de voir Noah. Je détestais me prendre la tête avec mes amis. Je n'en avais déjà pas des masses alors si je me mettais à me les mettre à dos... d'autant plus qu'ils étaient pour moi comme ma famille, la seule que je n'ai jamais eu avec mes parents cons que je n'ai d'ailleurs plus revus depuis mon indépendance. Ce n'était pas pour me déplaire, bien au contraire. Alors je n'allais pas tourmenter Noah plus que ça sachant que ça a du lui coûter plus d'un bras de faire à son tour le premier pas. Je ris légèrement en secouant la tête. « Ouais, ça j'en doute pas. T'en as pas engrossée une en route j'espère! » J'hoche la tête à sa seconde rétorque, signe que je l'avais compris. « J'espère qu'ils t'ont fais plus mariner que moi pour le coup. » Je le taquine en lui jetant un coup d'épaule avant de boire encore une fois dans le goulot de ma bière. Mais, bien que parler de mon apparence me blessait plus qu'autre chose, j'essayais de garder un certain self-control et de ne pas m'énerver. C'est dingue comme je pouvais être encore plus insupportable qu'avant, ça jouait sur mes humeurs alors je me disais simplement que si mes amis réagissaient comme ça, c'était surtout parce qu'ils tenaient à moi et qu'ils voulaient simplement m'aider. « Oh bah tu sais, ça sera à tes risques et périls! J'te vomirais dessus, comme dans Scary Movie! Ou alors je serrerais les dents pour garder les morceaux et te les cracher dans l'face! » J'arbore un grand sourire qui sonnait tellement faux que j'arrêtais immédiatement. Mais m'imaginer la scène dans ma tête pour le coup me faisait bien rire. C'était tellement dégueulasse que s'en était beau. « Ecoute, c'est sympa de t'inquiéter, faut dire que t'es la troisième personne à vouloir me gaver comme une oie et ça commence à devenir inquiétant d'ailleurs... mais je vais essayer déjà de gérer ça par moi-même et si j'vois que ça empire ou que ça part en couilles bah.. j'irai consulter. » J'essaie de le rassurer autant à lui qu'à moi car je n'y croyais pas vraiment mais il est certain que de voir l'état de stress de Emma m'avait retourné le coeur. Sans parler de Chad aussi d'ailleurs. Et je ne voulais pas que mes amis s'en fassent autant pour moi. « Quel veinard. Payé à rien foutre celui-là. » Je le taquine.

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noah ft, joe.

Heureusement que Joe n’est pas aussi rancunière, parce que ça m’aurait bien fait chier. Oui j’ai mis ma fierté de côté pour venir la voir, mais ça en valait la peine, parce qu’elle me manque cette tête de pioche et puis maintenant en la voyant, je me sens coupable de l’avoir laisser tomber ces derniers mois. Elle a l’air d’avoir morfler et ça n’a pas l’air d’aller mieux. « Ouais, ça j’en doute pas. T’en as pas engrossée une en route j’espère ! » me dit-elle en riant légèrement. – Mon dieu non ! Si y’a un bien un truc sur lequel je suis extra prudent c’est bien ça ! Dis-je alors en riant à mon tour. Oui je voulais des enfants, mais pas comme ça et encore moins maintenant, le moment serait très mal choisi. Je lui expliquais ensuite que j’avais eu pas mal de trucs à gérer car elle n’était pas la seule avec qui j’avais déconné. « J’espère qu’ils t’ont fait plus mariner que moi pour le coup. » me dit-elle pour me taquiner et me donnant un coup d’épaule. – Crois-moi j’en ai chier autant avec eux qu’avec toi ! Dis-je alors en lui rendant son petit coup d’épaule.
Je lui parlais ensuite de son apparence en lui disant que j’allais devoir venir tous les jours la goinfrer car je comptais l’emmerder encore longtemps et c’était mieux si elle était en forme. « Oh bah tu sais, ça sera à tes risques et périls ! J’te vomirais dessus, comme dans Scary Movie ! Ou alors je serrerais les dents pour garder les morceaux et te les cracher dans l’face ! » me dit-elle en souriant grandement. – T’es crade Joe ! Dis-je alors en lui donnant un coup de coude et riant. « Ecoute, c’est sympa de t’inquiéter, faut dire que t’es la troisième personne à vouloir me gaver comme une oie et ça commence à devenir inquiétant d’ailleurs… mais je vais essayer déjà de gérer ça moi-même et si j’vois que ça empire ou que ça part en couilles bah… j’irais consulter. » me dit-elle pour essayer de me rassurer ou de se rassurer je ne sais pas mais je hoche la tête pour lui dire que j’ai compris. – Tu m’promet ? J’sais que j’agis souvent comme un con, même un peu trop souvent d’ailleurs, mais j’sais pas si j’supporterais de perdre encore quelqu’un auquel je tiens… lui dis-je alors en la regardant avec un petit sourire. – Et je sais aussi que t’es très têtu donc j’vais pas insister. Ajoutais-je en riant. Lorsque je lui demandais si elle travaillait ou pas aujourd’hui, elle me répondit que sa patronne l’avait laisser rentrer chez elle puisqu’elle tenait à peine debout, puis elle me retourna la question et je lui répondis que moi mon avantage c’est que j’étais mon propre patron. « Quel veinard. Payé à rien foutre celui-là. » dit-elle pour me taquiner. – Exactement et ça c’est bon ! Confirmais-je avec un grand sourire. - Bon du coup t’as prévu de faire quoi aujourd’hui ? Demandais-je en espérant qu’elle ne me dise pas qu’elle comptait rester affalé sur son canapé.   

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noah ft, joe.

Je ris légèrement, je ne sais pas pourquoi mais je ne voyais pas Noah dans le rôle du père poule. Il faisait autant de conneries que moi alors il est certain que le gosse ne finirait pas net. J'étais sans doute mauvaise langue mais on ne changeait pas une personne en un claquement de doigt, j'en étais la preuve. « C'est bien alors, tu mérites de suer ta race et même à me lécher les pieds tiens. » Lui dis-je en posant mes pieds sur la table basse, les pieds en éventails, bougeant même les doigts de pieds pour l'inciter à le faire. « Promettre je sais pas mais j'vais faire en sorte de pas crever à 26 ans. » Je roule des yeux de façon amusé, si j'appelais les bons contact, je ne vois pas pourquoi je ne réussirais pas à m'en sortir. J'étais pas plus faible qu'une autre personne après tout. Puis c'est en le voulant réellement qu'on obtient toujours des résultats. Grosse gorgée de bière avalé, je mate la télé sans vraiment écouter le son tandis que Noah me demande ce que je comptais faire aujourd'hui. J'hausse les épaules en soufflant dans le goulot de ma bouteille pour y émettre du bruit. « J'ai pensé à sortir ma boite à jeu pour m'enfoncer tous les godes mais vu que t'es là, mes plans sont un peu chamboulés. » Je taquine. Parce que le plus triste dans l'histoire était que même si c'était ce que j'aurai voulu faire, ça n'aurait rien donné puisque je n'avais plus aucune libido depuis ma perte de poids. Rien ne pouvait rentrer sans que je ne ressente rien, sans que l'excitation ne fasse surface. « Et toi t'as prévus quoi maintenant que t'es là? Tant que tu m'fais pas sortir de chez moi ça me va! » J'hoche la tête, bien décidée à ne pas poser un pied dehors.

Les rôles s'inversent.

noah ft, joe.

Lorsque Joe parlait du fait que j’aurais pu mettre en cloque une femme, je me mis à rire en lui précisant bien que s’il y avait bien une chose sur laquelle j’étais très prudent, c’était bien ça. Même si dans un futur lointain je voulais des enfants, là ce n’était clairement pas le moment. Non mais franchement quelle idée ! « C’est bien alors, tu mérites de suer ta race et même à me lécher les pieds tiens. » me lance-t-elle en posant ses pieds sur la table et agitant les orteils après que je lui ai dit que j’en avais autant chier avec les autres qu’avec elle. – Alors là, même pas en rêve ! Lançais-je en riant. Je lui demandais ensuite de me promettre de faire ce qu’il faudrait pour se soigner. « Promettre je sais pas mais j’vais faire en sorte de pas crever à 26 ans. » me dit-elle en roulant des yeux de façon amusé. – T’as plutôt intérêt parce que j’supporterais pas un autre enterrement, mon meilleur pote ça a suffi, toi j’te ressuscite et j’t’en colle une. Lui dis-je pour plaisanter même si au fond je ne plaisantais pas vraiment et elle le savait. Joe est une femme forte et très têtue, donc quand elle veut quelque chose, elle l’obtient, alors je sais qu’elle y arrivera peu importe le temps que ça prendra et si elle a besoin de quelqu’un pour hurler ou frapper, je peux me porter volontaire.
Je lui demandais ensuite ce qu’elle avait prévue pour sa journée, vu qu’elle ne travaillait pas, il faisait plutôt beau donc elle aurait pu avoir envie de sortir faire quelque chose. « J’ai pensé à sortir ma boîte à jeu pour m’enfoncer tous les godes mais vu que t’es là mes plans sont un peu chamboulés. » me répond-elle pour me taquiner. – Comme si ma présence te gênait ! Lâchais-je alors en riant et terminant ma bière que je posais sur la table basse. « Et toi t’as prévus quoi maintenant que t’es là ? Tant que tu m’fais pas sortir de chez moi ça me va ! » me dit-elle pour m’avertir. – J’sais pas on pourrait trainer, j’ai pas spécialement envie de faire quelque chose d’extra. Après chez moi y’a la piscine, on pourrait glander les pieds dans l’eau ou jouer à des jeux vidéo, ça fait longtemps que j’t’ai pas mis de raclée ! Lançais-je pour la taquiner. J’avais aussi de quoi boire et fumer donc peu importe ce qu’elle voulait faire, j’étais là, bien décider à ne plus déconner.