Elizabeth & Edward Keller.

Bon, il allait falloir que je me débarrasse de mon arme à feu et c'était bien normal. Je l'avais complètement oublier, bien que j'avais voulu la sortir quand Eli s'était retrouvée chez son oncle à nouveau. Maintenant, je savais qu'on allait être plutôt tranquille, mais le fait que Leo rôde dans les parages, ça me faisait un peu douter, il allait falloir que je lui en parle. Je ne voulais pas l'inquiéter, mais je voulais lui dire qu'il représentait quand même un danger pour elle et pour moi.

- Je vais le faire, mais je veux juste te dire que j'ai vu Leo l'autre jour et il m'en veut pour je ne sais pas trop quoi en fait, mais... il m'a fait des menaces de mort. Je veux pas qu'il revienne et s'en prenne à toi, tu comprends? C'était lui qui m'avait donné cette arme quand je me tenais avec lui... J'espère vraiment qu'il va nous laisser tranquille.

Après avoir dit ça, je me sentais un peu stupide, comme si une arme à feu était une bonne idée pour se défendre contre Leo.. Pas du tout, je comprenais qu'elle ait peur de moi maintenant.

- Je vais la jeter ou la vendre, je ne sais pas encore, mais ça sera fait! Je n'aime pas ça, donc je ne verrai pas pourquoi je garderai ça!

C'était la meilleure chose à faire avant que les flics ne tombent dessus et m'accuse de je ne sais pas quoi. Il faut dire que j'avais eu mon lot de malchance ces derniers temps. Ensuite, il fut question de mes papiers pour ma citoyenneté américaine. Je savais que ça paraissait dingue quand même.

- J'ai tout mis en ordre, tu peux compter sur moi, je suis sûr que c'est un oubli de signature ou bien un délais de traitement plus long que prévu, je ne veux pas que tu t'en fasse, je vais y aller demain sans faute et je vais régler ça. Je ne suis pas illégal et je suis américain maintenant!

Sincèrement, j'espérais tellement que je ne me sois pas trompé dans tous les délais. Je ne voulais pas qu'on me retourne au Canada. D'ici là, ça m'inquiétait autant qu'elle et j'avais beau relire le petit papier qu'elle m'avait tendu la veille et je ne savais vraiment pas ce qu'on pouvait me reprocher. Je soupirai grandement avant de me faire questionner sur mes visites en psychiatrie... Je fermai difficilement les yeux parce que je dois bien l'avouer, je n'aimais pas parler de ça, ça me rendait chaque fois très nerveux. Okay, j'avais besoin d'être bien assis c'est pourquoi je me réinstallai.

- Je ne me suis pas enfui la première fois Eli... On m'a retenu jusqu'à ma majorité et ensuite on m'a laissé aller.... Pour ce qui est de la deuxième fois, j'ai fait une crise assez énorme que la fille avec qui je discutais a appelé l'ambulance en me traitant de fou. J'ai été retenu en psychiatrie pendant 2 jours pour qu'ils fassent des tests et ils ont lu mon dossier que j'avais au Canada. Ils ne voulaient pas me laisser sortir... Je n'ai rien demandé, mais Kenneth est venu me sortir de là....

Bien entendu, elle ne voulait pas parler de mes sorties, elle voulait savoir pourquoi j'y avait été gardé.

- Voir des choses, entendre des trucs ce n'est jamais bon pour personne.. On m'a donné de la médication pour me "gérer". J'ai eu le cerveau dans le jello bien longtemps que je ne veux plus toucher à aucun médicament Eli... Selon eux, je suis schizophrène anxieux avec un autre truc que je ne me rappelle pas. Sans oublier que je ne pouvais pas me faire toucher avant... Ce qui me provoquait des visions assez horribles. Je sais... tu dois penser que je suis un vrai maniaque complètement fou! Désolé de m'avoir épousé, c'était peut-être une mauvaise idée...  

Vraiment... Est-ce que je méritais, moi d'être heureux? J'étais en train de douter fortement. J'en avais baver dans ma vie, mais me faire dire que je suis schizo... je savais bien que je ne l'étais pas du tout et je pouvais très bien gérer ma vie sans médicament. Tout allait pour le mieux. Je m'étais mis à pleurer calmement parce que j'avais peur qu'elle me laisse, qu'elle trouve mieux que moi et ce n'était pas vraiment difficile à trouver vu que j'étais un fou armé, schizophrène et peut-être même illégal aux États-Unis.

(c) Liliana

Elizabeth & Edward Keller.

C’était le temps des grandes explications. On manquait de sommeil tous les deux mais on ne pouvait pas continuer ainsi, à s’ignorer ou bien à se parler à peine après ce qui s’était passé. Je voulais pas, ça me faisait de la peine et ça faisait une ambiance vraiment pas plaisante à la maison. Ça avait toujours été important que le calme et l’amour règne ici, je voulais que ça continue ainsi. On se mit d’accord avec le fait qu’Edward devait se débarrasser de son arme, d’abord. Il n’était pas le genre d’homme à se promener armer, c’était pas lui et je voulais pas qu’il encourage se comportement de violence. Mon amoureux profita de CE moment pour me parler de Leo. Mais yeux s’écarquillèrent d’effroi. Pourquoi est-ce qu’il m’en parlait que MAINTENANT?

« Quoi ?!?! Des menaces de mort???? Mais pourquoi tu m’en a pas parlé? Tu devrais aller voir la police Edward si c’est sérieux à ce point là… je veux pas te savoir en danger… » Surtout qu’il disait lui-même qu’il était dangereux. « Tu… tu devrais peut-être garder l’arme finalement juste… au cas où…  »

C’était fou quand même à quel point mon opinion changeait à la minute ou il venait de me dire ça. Mais c'etait que par mesure de défense, avec chance, il n’allait jamais avoir besoin de s’en servir. Au moins pour les papiers, ça semblait vraiment être une erreur pas de son ressort. Je voulais bien le croire mais c’était important qu’il se rende le plus rapidement possible aux bureaux pour arranger tout ça. Je voulais pas qu’il retourne au Canada ça serait horrible! Puis, ce fut le temps du gros sujet sensible, autant pour moi… d’en savoir plus que pour lui de tout m’avouer. Il avait des détails que je ne savais pas concernant ses séjours en psychiatrie. Edward s’était toujours montré très discret mais cette fois-ci, il me déballa le tout. La première fois  il y avait resté longtemps, jusqu’à sa majorité pour pour la deuxième fois, ça parait d’une crise - le genre de crise que j’avais moi aussi probablement, lorsqu’on tentait de me toucher autrefois. Par contre, lorsqu’il m’informa de ce que les médecins disaient à son sujet, mon coeur s’arrêta, littéralement. Je dû prendre une grande respiration sur le coup de la surprise. Le choc fut telle que je restai quelques secondes à l’écouter, sans rien dire… pendant qu’il continuait à s’excuser qu’on se soit mariés, que c’était une erreur. Aussitôt, je secouai la tête, c’était le bon moment pour reprendre contrôle de moi-même car malgré tout, jamais je n’allais le laisser penser ça.

« Non… » commençais-je prenant une grande respiration, une fois de plus. « Je ne veux plus jamais t’entendre me dire ça Ed… t’es pas un maniaque complètement fou. T’es mon meilleur-ami, t’es mon mari  et je t’aime plus que tout, peu importe les difficultés. »

Je séchai ses larmes de mes pouces en venant accoter mon front contre le sien un instant. C’était vraiment troublant ce qu’il venait de me dire. Je ne m’attendais pas à tout ça, j’avais le cerveau qui roulait à tout allure essayant de repenser à des choses que ce dernier aurait pu faire qui laisserait croire que les médecins avaient raison. Après tout, c’était peut-être le cas, même si ce dernier ne semblait pas vouloir l’avouer. J’étais dans une très fâcheuse situation, c’était sa parole contre celle des professionnels... Je me reculai un peu, continuant à caresser ses bras tout en le regardant.

« Et toi tu… tu ne crois... les crois pas hein? Je veux dire tu… tu prends pas de médicaments, non? » En tout cas, c’est ce qu’il m’avait toujours dit. « Et puis tu… tu t’en sors bien… si tu étais vraiment enfin… enfin… si tu étais vraiment comme ils disent, tu aurais du mal à fonctionner sans ça? Non? Je… je connais pas vraiment les symptômes, tu t’es penché sur la question? Mais... mais t’es pas comme ça… t’es pas comme ça Eddy... »

Je le serrai fort contre moi, lui donnant un baiser sur sa temple en pleurant silencieusement. J’étais inquiète, j’avais peur aussi en même temps. Les fois où il disait qu’il parlait avec ma mère, est-ce que c’était vraiment le cas ou bien… c’était dû à la schizophrénie qui le faisait halluciner des choses? Est-ce que je devrais me pencher plus sur le sujet? C’était certain que j’allais faire des recherches pour en apprendre plus sur la maladie. En attendant, j’essayais de me convaincre moi-même à travers ce que je disais… et lui faire calmer sa peine. Il y avait rien de pire qu’avoir la personne qu’on aime le plus au monde pleurer dans nos bras.. et d’apprendre qu’il était peut-être malade, aussi.

« Et puis, ils te cherchent pas non? Je veux dire… si ça avait été vraiment important que tu y restes… ils auraient lancé des avis de recherche et tout à mon avis! T'en penses quoi?  »

Encore une fois, je tentais de me convaincre plus qu’autre chose. J’angoissais là, je me sentais même trembler un peu.
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(c) Liliana

Elizabeth & Edward Keller.

Je ne voulais pas faire peur à Elizabeth avec mon arme, alors je lui avais proposé que je m'en débarrasse, mais avant je voulais lui mentionner ce que j'avais vécu avec Leo. Bien entendu, je savais que ça ne lui plairait pas, mais je tenais à ce qu'elle sache que ce gars là était vraiment pas une bonne fréquentation. À voir sa tête, elle semblait totalement effrayé de ce que je venais de lui dire.

- Non non, ne t'inquiète pas... je sais qu'il fait ça parce qu'il a perdu sa petite amie et qu'il est triste, il m'accuse d'avoir oublier Nessa... ou je ne sais pas trop quoi... Bref, je ne veut pas aller à la police et je ne veux pas non plus me servir d'une arme contre lui, mais je te dirais qu'il semblait plutôt sérieux...

Je ne savais jamais comment Leo allait réagir, il était tellement imprévisible. J'avais peur pour Eli sincèrement, mais je dirais que je n'étais pas vraiment le gars qui aimait tenir entre des mains les armes à feu. Je regardai ma femme ne sachant pas vraiment quoi faire. Je ne pense pas que Leo irait jusqu'au bout, mais je savais qu'il pouvait jouer mauvais. Tout ce que j'espérais c'est qu'il me laisse vivre ma petite vie tranquille, voilà tout. Maintenant que j'avais lâché le tout sur Leo, il fallait que je lui parle de mes séjours en psychiatrie et je savais bien que peut-être que ça allait la déranger... Enfin, je ne sais pas. On me disait schizo... Je ne l'étais pas, j'étais médium, ce n'était pas pareil du tout. Mes parents avaient eu peur de ce que je leur racontaient et en plus lorsqu'on me touchait, je faisais des trucs trop étranges. J'avais l'air d'un fou... Tout simplement! Eli semblait inquiète au sujet de mon supposé "diagnostique", ce qui me fit peur un peu.

- Non Eli! Je suis pas schizophrène! Je suis médium, je vois des gens morts, je parle aux gens qui sont morts aussi... Quand on m'a donné ce terme, je ne pouvais même pas être touché sans que je pique des crises, tu le sais bien... Tu me crois j'espère? Je ne veux plus jamais prendre de médication de toute ma vie Eli, tu ne peux pas savoir à quel point j'ai souffert.

Un médicament qui nous rend tout simplement malade de penser et même de vivre. Juste d'y penser ça me faisait mal au coeur. Je voyais ma femme être un peu perdue dans la révélation que je venais de lui faire. Elle était inquiète sur le fait que peut-être j'aurais dû y rester plus longtemps ou je ne sais pas trop quoi. On m'avait pas retrouvé  tout simplement parce qu'on avait effacé mon dossier ici à Miami, mais est-ce qu'on aurait été jusqu'à me chercher dans la ville? Je ne crois pas, je ne suis pas un criminel et je ne suis pas dangereux pour les autres. Ce qui a fait que je suis resté plus longtemps c'était que sans doute je pouvais me faire moi-même du mal.

- Tu sais bien que je n'agirais pas bien si j'étais vraiment schizophrène... On peut aller lire la définition ensemble si tu veux... Je veux que tu comprennes que je suis une erreur médicale.

Si c'était pour lui prouver que je n'étais pas un cinglé, j'étais bien prêt à aller lui lire. J'avais assez vécu avec les fous pour savoir ce qu'était un fou. Devant son regard, je compris qu'il fallait absolument qu'on lise ensemble... J'allai chercher mon ordinateur et l'allumai pour aller ensuite sur Google pour écrire skisofrèni. Bon... heureusement qu'il était facile de me corriger. Je cliquai sur le premier lien.

Wikipédia a écrit:

La schizophrénie est définie comme « une maladie mentale chronique dans laquelle une personne perd contact avec la réalité (psychose)4 ». La schizophrénie est divisée en sous-types sur la base de la « symptomatologie prédominant au moment de l'évaluation4. » Le tableau clinique est dominé par un nombre relativement stable de délires paranoïdes, généralement accompagnés par des hallucinations, en particulier auditives (entendre des voix), et des troubles de la perception. Ces symptômes peuvent avoir un effet énorme sur le fonctionnement et peuvent avoir un impact négatif sur la qualité de vie d'une personne. La schizophrénie paranoïde est une maladie dont on ne guérit pas, mais avec un traitement approprié, une personne en souffrant peut avoir une meilleure qualité de vie4.

Bien que la schizophrénie paranoïde soit définie par ces deux symptômes, elle l'est aussi par le manque de certains symptômes (symptômes négatifs). Les symptômes suivants ne sont pas de premier plan : « discours désorganisé, comportement désorganisé ou catatonique, ou affect inapproprié ou inexistant[réf. nécessaire] ». Ces symptômes sont présents sous une autre forme de schizophrénie, la schizophrénie désorganisée. Les critères pour le diagnostic de la schizophrénie paranoïde doivent être présents depuis au moins six mois[réf. nécessaire]. Cela permet de différencier la schizophrénie d'autres maladies, telles que le trouble bipolaire[réf. nécessaire]. On s'assure également que la maladie est chronique et non aiguë, donc qu'elle ne disparaîtra pas avec le temps.

Je regardai ensuite ma femme pour savoir ce qu'elle en pensait vraiment. J'espère que ça allait la convaincre de me croire.

(c) Liliana

Elizabeth & Edward Keller.

Comment est-ce qu’il voulait que je réagisse en me parlant de Léo et de ses menaces de mort en plein au moment où on discutait qu’il valait mieux qu’il se débarasse de son arme? C’était certain que sur le coup, mon avis changeait s’il me disait être en danger. J’étais pas pour la violence mais clairement, Si Léo poitait un fusil sur mon mari et qu’Edward, était en mesure de faire de même, je voudrais à tout prix que ça soit Leo qui soit blessé dans l’histoire. Je me trouvais horrible de penser ainsi mais en revanche, le jeune homme qui hantait mon amoureux l’était véritablement lui : horrible.

« Si c’est sérieux alors pourquoi tu ne veux pas aller à la police Edward? » le questionnais-je du regard. « Clairement, il est incapable de faire son deuil… peut-être que tu pourrais lui proposer de faire une séance avec lui et parler ensemble à Nessa? Bon je sais que ça semblait étrange mais c’est peut-être ça dont il a besoin, je sais pas… j’essaye de trouver une solution. »

Et puis, Edward ne devait pas avoir envie de lui rendre un pareil service non plus...Bref, la conversation changea vers la prochain problème, celui de son état de santé mentale. Il faut dire que le choc avait été plus immense lorsqu’il s’était mit à parler de schizophrénie. Comme beaucoup, j’avais cet image d’homme louche qui se parle toujours dans le bus en regardant des trucs imaginaires. J’avais beau essayer de comprendre calmement, mon mari était agité à nier catégoriquement souffrir de schizophrénie, qu’il était simplement médium. Mais il avait raison en parlant de son problème à toucher qui n’était plus vraiment là aujourd’hui. J’étais là à l’écouter en secouant la tête mais en ayant le regard un peu vide à force de penser à tout pleins de choses. J’avais besoin d’en savoir plus sur la maladie pour vraiment enlever tout soupçons. Je me sentais mal de me sentir ainsi, de ne pas lui faire amplement confiance mais c’était plus fort que moi, c’était trop sérieux pour en pas me poser d’avantage de question. Je fus d’ailleurs soulagée lorsque ce fut de l'initiative d’Edward de prendre son ordinateur pour me proposer qu’on regarde ensemble la description de la maladie.

« Ok oui… je veux bien. »

Je le laissai aller sur internet pour ensuite lire en même temps que lui la définition sur Wikipédia de la chose, des symptomes aussi qui en était lié. J’essayais de faire des liens mais je voulais en défaire également. Je veux dire : c’est pas parce qu’on est désorganisé dans la vie qu’on est schizophrène automatiquement. À la toute fin, je tournai la tête pour regarder Edward qui me regardait également. J’affichai une petite moue avant de soupirer.

« Je te crois… tu sais bien. J’ai pas voulu que tu crois que je doutais de toi mais il me manquait des pièces pour bien comprendre tout ça. J’imagine que les médecins ne sont pas très ouvert à la possibilité que les gens soient médiums… »

Et je savais que c’était le cas, il avait parlé avec ma mère, il avait dit des choses qu’il n’aurait probablement pas pu savoir autrement. Oui, j’avais encore des petits doutes mais c’était assez pour aujourd’hui. J’étais pas prête à oublier tout ça mais j’étais clairement prête à lui donner le bénéfice du doute. Ma main vint caresser sa nuque à l’arrière de sa tête jusqu’à ses cheveux.

« Lundi on va aller ensemble au bureau d’immigration, on va arranger ce qu’on peut arranger le plus rapidement possible. Il est pas question que tu doives retourner au Canada ou je ne sais où loin de moi. Pour ce qui est des froids comme ça entre nous, c’est trop difficile pour mon petit coeur, je préfère quand la seule chose qu’il a à faire c’est t’aimer à la folie. »

Et non pas lui en vouloir pour des choses que je ne sais pas ou bien m’inquiéter justement pour ces choses et m’imaginer le pire. J’approchai mon visage pour venir frotter mon nez contre le sien puis mes lèvres vinrent lui donner un petit bisou sur le bout de celui-ci. Mon front se posa sur le sien et cette distance me donnait envie de l’embrasser mais avant toute chose :

« Je te promet que tu seras toujours compris et supporté. Tant et aussi longtemps que je serai là, la souffrance, ça restera toujours une chose du passé. Je laisserai jamais quoi que ce soit t’arriver, c’est certain. Et puisque je compte rester avec toi pour toujours, t’as pas du tout à t’inquiéter. Ok?  » Je voulais qu’il me répondre qu’il avait comprit. « Maintenant est-ce qu’on peut s’embrasser, se donner des câlins et continuer à s’aimer gros comme le ciel? Ah non… gros comme l’univers! Ou bien : aime-moi comme je t’aime… ça, c’est la plus grande des infinités, il n’y a pas de doute là-dessus!! » lui dis-je en lui souriant amoureusement.

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(c) Liliana

Elizabeth & Edward Keller.

Bien entendu l'histoire avec Léo avait inquiété grandement Eli et pour ma part, je me sentais aussi un peu menacé. Eli voulait que je fasse une séance avec Léo, jamais je n'aurais pu penser à cette solution pour régler le tout. Disons que je ne le cadrais vraiment pas et je n'avais pas du tout envie de lui offrir ce cadeau. C'était regrettable pour Nessa, mais il fallait qu'il passe à autre chose dans sa vie, sinon il ne pourrait jamais être heureux.

- Eli... Je ne crois pas que ça soit le genre de gars qui prendra le temps de m'écouter et de croire à tout ça. Je préfère m'en éloigner, il est impulsif. Je ne sais pas s'il pensait vraiment ce qu'il m'a dit, mais je suis quand même inquiet pour toi. Je ne veux pas qu'il s'en prenne à toi uniquement parce qu'il pense avoir un compte à régler avec moi.

Je voulais qu'elle fasse attention si elle tombait sur lui. Pour l'instant, il n'y avait rien à signaler alors il ne fallait pas s'affoler pour rien non plus. Je ne pouvais rien faire pour la mort de Nessa, je n'étais pas responsable.

Je comprenais bien que tout ce qu'elle apprenait sur moi avait l'effet d'une bombe. Je ne pensais pas que ça ferait ça, que ça dérangerait. Je ne me suis jamais considérer comme étant schizophrène et j'avais peur qu'Eli doute de ma personne. J'avais pris soin de chercher sur wikipédia pour lui montrer le diagnostic que les médecins avaient fait sur moi. Tout ce qui était dit était un peu too much. J'étais quand même une personne désorganisée, mais je savais très bien gérer le tout. Je n'étais pas malade, j'étais moi-même, un peu bizarre, mais je dirais attachant quand même.

- Ils ne comprennent pas que j'étais un hyper-sensible avant de me rendre au Tibet, donc pour eux c'est plus facile de mettre un nom sur une maladie que je suis sensé avoir que de prendre le temps de m'écouter attentivement. L'ouverture est pas très possible avec des gens scientifiques.

J'avais eu peur qu'elle ne me croit pas, qu'elle soit déçue de moi encore une fois, mais au lieu de ça, elle semblait bien comprendre la situation et ça me faisait bien plaisir. Être médium c'était d'être confronté à des gens peu réceptifs aussi. Il fallait être prudent c'est pourquoi je ne parlais presque jamais de ce don que j'avais hérité dès ma naissance. Eli me dit des mots qui me firent du bien, j'avais besoin d'entendre tout ça, je ne voulais pas qu'elle me quitte parce que je l'aimais bien trop. On allait y aller ensemble au bureau de l'immigration et je dirais que ça me rassurait encore plus qu'elle m'accompagne. J'ouvris ensuite mes bras pour accueillir ma petite blondinette préférée face aux beaux mots qu'elle venait de m'offrir.

- Je t'aime Eli aussi gros que l'univers tout entier! Merci de faire partie de ma vie et de faire de moi un meilleur homme. Je veux te rendre heureuse et fière également!

Je relevai sa petite tête pour que ses beaux yeux bleus se posent sur moi et je l'embrassai doucement sur ses lèvres, c'était si bon de la retrouver comme ça, je ne voulais plus la quitter. Je tins ensuite sa main pour qu'elle vienne se blottir contre moi sur le canapé, je pense qu'on pourrait faire une grosse sieste tous les deux juste pour m'aider avec mon manque de sommeil et ma gueule de bois.

(c) Liliana