Travailler comme caissière dans un supermarché, ce n’est vraiment pas ma vocation. J’ai horreur du Bip ! qui signale qu’un article est bien passé. Sans parler des remarques parfois totalement stupides des gens, comme si j’étais trop bête pour ne pas voir qu’il y avait une réduction sur le produit. Et je ne parle pas du manque de politesse, bonjour, merci et au revoir, la plupart ne connaisse pas. Et après, on vous fait remarquer, qu’un sourire est appréciable. Mais comment sourire lorsque l’on à faire à une bande d’abrutis mal poli ? Personnellement, moi, j’en suis incapable. Je souris facilement, mais pas lorsque l’on me force et si j’ai affaire à des gens désagréables, je ne vois pas pourquoi je me montrerais souriante. Bref, vous l’avez bien compris, je déteste mon travail, mais comme je n’ai pas encore réussi à percer dans la chanson, je n’ai pas d’autre choix que de garder ma place, car il faut bien que je paye mes factures. Enfin, tout ça pour dire que je suis bien contente de quitter mon travail à la fin de mes heures de services. Généralement, comme j’ai passé la journée enfermée, je file chez moi me changer, j’enfile un legging et une paire de basket, noud mes cheveux blonds en queue de cheval et je vais courir. Courir me permet de me détendre et surtout de me dégourdir les jambes après avoir passé la journée assise. De temps à autre, je cours dans les rues de la ville afin d’y croisé du monde ; je suis loin d’être une fille casanière ou timide mais avec mon caractère de merde on à tendance à se méfier de moi. Mais le plus souvent, je choisie le parc ou la plage. Ce jour-là, c’est sur la plage que je me rends, mais à cause de l’inventaire, il fait déjà nuit. Il n’y à personne, la plage est déserte et je vous entends déjà dire que ce n’est pas très prudent pour une femme seule de se balader la nuit comme je le fais et vous auriez parfaitement raison sur ce point, mais je m’en moque. J’ai besoin de courir pour faire disparaitre ma frustration de bosser dans un milieu que je déteste, alors ce n’est pas la nuit complète qui me retiendra d’aller courir sur la plage. L’odeur peut-être. En effet, ça pue ! Je ne sais pas ce que c’est, des algues ou du poisson échoué, ou les égouts, en tout cas, c’est abominable et à peine suis-je arrivée sur la plage que j’ai un haut le cœur et je me plie en deux pour déverser le contenu de mon estomac, c’est-à-dire pas grand-chose, car je n’ai rien avaler depuis midi. Je ne me rends pas compte que je ne suis pas seule et que quelqu’un se trouve sur la plage et à bien sûr, assisté à toute la scène.