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 my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime

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(#)Sujet: my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime  |   Sam 31 Mar - 23:34
jaime x reid

my thoughts, they slip away just from the thought of you.

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Il ne se souvenait de rien. C'était le trou noir. La seule chose dont il se rappelait, c'était ce bruit assourdissant d'une bouteille de bière qui était littéralement venue se fracasser sur son crâne et qui résonnait dans sa tête continuellement. Il ne savait même pas s'il avait été inconscient par le coup qu'il avait reçu. Les gouttes de sang qui perlaient encore sur son visage et qu'il semait sur son parcours traduisaient plutôt bien l'état dans lequel il se trouvait actuellement. Et pourtant... cette soirée avait commencé de la plus normale des façons possibles. Une grosse ambiance dans un bar, qui avait naturellement attiré son attention et qui l'avait rapidement mené à boire plus que de raison. Reid le savait pourtant... Boire de manière précipitée ne lui réussissait jamais. Ça faisait ressortir un côté bien trop sombre qu'il préférait éviter de montrer au monde entier. Et encore une fois, ce soir, ça n'avait pas raté : "bad-boy Reid" avait refait son apparition, pour son plus grand malheur d'ailleurs. Il avait certainement dû lâcher des paroles un peu trop violentes vis-à-vis d'un type, et comme la chance n'était souvent pas de son côté, il était bien évidement tombé sur un mec bien plus baraqué et surtout bien plus sobre que lui. D'ordinaire, Reid n'était pas quelqu'un de violent, quiconque le connaissant un minimum aurait pu en témoigner. Mais voilà, quand l'alcool venait s'en mêler, ça n'était jamais bon signe. Il s'était donc retrouvé devant le bar en question, vraiment dans un sale état, reprenant le chemin qui menait à son nouvel appartement. Le peu de conscience qui lui restait remerciait Dieu de lui avoir enfin trouvé un logement à lui, parce-qu'il savait pertinemment que Kathelyn n'aurait franchement pas été ravie de le voir débarquer comme ça à l'appart'. Un instant, il avait pensé à appeler sa sœur, mais changea rapidement d'avis lorsqu'il aperçut son reflet dans la vitre d'une boutique d'une rue passante. Ouais, nan, mauvaise idée Parks. Une Kathelyn en furie était la dernière chose qu'il souhaitait sur le moment. Sa tête le lançait, mais il était incapable de dire si c'était à cause de l'alcool qu'il avait ingurgité ou du simple fait que des bouts de verre parsemaient encore son arcade sourcilière. C'était dire...

Il avait finalement réussi par on-ne-sait-trop quel miracle à retrouver son bâtiment et à se rappeler à quel étage il devait monter. Franchement, c'était déjà un grand pas. Bon, maintenant... le trousseau de clés. Il soupira d'avance, se trouvant vraiment débile et pour le moins très pathétique. Heureusement qu'il n'y avait personne. Et merde... il avait fallu qu'il le pense pour qu'il se rende compte qu'une silhouette était derrière lui, depuis un moment que son état ne lui permettait pas d'estimer. « Prévenez pas les flics... c-c'est mon sang. Je laverai tout demain matin sans fautes. » Avait-il réussi à dire, ne se retournant pas vers son interlocuteur, pensant qu'il s'agissait simplement d'un voisin qu'il avait réveillé par le boucan qu'il faisait depuis quelques minutes. « C'est quelle clé putain ?! » Il perdait patience, retournant le trousseau de clés dans tous les sens possibles et imaginables. Il était persuadé d'avoir essayé toutes les clés et qu'aucune n'était en mesure de rentrer dans cette foutue serrure. Clairement, il était vraiment à deux doigts de lâcher l'affaire et de se résigner à dormir sur le paillasson... priant pour qu'aucun de ses voisins ne vienne à sa rencontre le lendemain matin.
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(#)Sujet: Re: my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime  |   Mar 3 Avr - 2:29

Reid & Jamie
Seems like the memories are coming at me from all sides


Jaime venait de passer 21h dans un avion, coincée entre une vielle dame qui ronflait et un jeune homme qui empestait le parfum luxueux. Elle avait tenté d’échanger de place avec quelques personnes autour d’elle, mais cela s’était avéré un échec total… L’odeur avait fini par lui refiler un mal de crâne intense et le décalage horaire s’était installé dans tout son être, jouant énormément avec sa patience. Elle avait passé la majeure partie de son vol à fouiller les Internets, à la recherche d’un toit où passer sa première nuit. Ayant dans l’idée de louer quelque chose en attendant de trouver une solution à long terme, elle regarda le prix des chambres disponibles pour ce soir et se découragea en voyant ce qui s’offrait à elle… Elle n’avait pas envie de dépenser dans quelque chose d’aussi cher et s’était finalement résignée à passer la nuit dans un parc. Se connaissant, elle allait surement trouver une solution dernière minute comme toujours.
 
Elle en avait profité pour regarder les recherches de colocations, curieuse de voir ce qui l’attendait dans un futur proche. Jaime ne voulait pas particulièrement s’installer avec un(e) inconnu(e) dès la première semaine, réticente face au principe de colocation. Mais par faute d’argent et d’absence de connaissances dans le coin, il fallait qu’elle se mette à l’évidence qu’elle n’allait pas avoir le choix en attendant de trouver une meilleure solution. Avec soulagement, elle était tombé sur une annonce qui avait immédiatement attiré son attention, et c’était avec un large sourire aux lèvres qu’elle avait donné un coup de coude à sa voisine, la réveillant dans son délire ; ‘’ Aujourd’hui est mon jour de chance mamie, bienvenue à Miami ! ‘’ Avait-elle lancé à l’inconnue avec son accent québécois, se méritant un regard confus et quelques insultes en retour. Elle avait passé le reste du vol dans le silence et la tranquillité d’esprit, fière d’avoir coupé court au sommeil profond de cette dame.

Une fois sortie de l’aéroport, elle avait profité de l’air frais pour s’aérer l’esprit et se dégourdir un peu les jambes, ignorant la fatigue qui se faisait ressentir dans tous ses membres. Elle avait marché pendant une bonne heure avant de se rendre compte qu’elle se dirigeait dans le mauvais sens, déçue de ne pas avoir chargé son téléphone dans l’avion. Elle décida de sauter dans le prochain taxi pour faire le reste du chemin, épuisée de sa journée. Son appareil photo fidèlement accroché autour du cou, elle profitait de ce temps de répit pour prendre quelques photos du paysage autour d’elle, notant le nom des rues sur son passage. 25 minutes plus tard, le taxi s’arrêta devant un immeuble identique à celui qu’elle avait vu sur Google Maps. Elle se sentait à la fois contente, mais nerveuse de le revoir. Elle ignorait pourquoi, mais c'était le cas et elle détestait se l'avouer. Jamais elle n’aurait cru croiser son chemin à nouveau, et pourtant, elle était seulement à quelques pas de le faire… Elle récupéra ses sacs afin de pouvoir payer le chauffeur puis elle le salua, le remerciant poliment avec un généreux pourboire.

Figée au milieu du trottoir, elle s’arrêta un petit moment pour calmer ses esprits et les battements nerveux de son cœur, puis elle appuya sur l’interrupteur afin d’annoncer sa présence. Voyant qu’aucune réponse ne venait la première fois, elle appuya à nouveau jusqu’à ce que son doigt finisse par abandonner après avoir sonné au moins sept coups… Elle savait que c’était risqué de se pointer à l’improviste, mais elle avait osé espérer qu’il soit sagement endormi sur son sofa au lieu d’être totalement absent et injoignable. Son téléphone n’avait plus de batterie et elle ne savait pas du tout où elle se trouvait. Du coup, elle devait maintenant attendre qu’il revienne…
 
Deux heures plus tard.

Elle était assise de l’autre côté de la rue lorsqu’elle vit apparaître son ami devant l’immeuble, titubant comme un alcoolique qui avait bu sa dose d’alcool pour un mois complet. Elle n’avait pas pu retenir le petit rire moqueur qui s’était échappé de ses lèvres en réalisant à quel point il devait être amoché, et en profita pour marquer ce moment à jamais avec son appareil photo. Son sourire disparut immédiatement lorsque le zoom s’arrêta sur son visage immaculé de sang, poussant Jamie à ranger son appareil pour aller le rejoindre. Elle balança ses sacs sur son épaule et traversa la rue à sa poursuite. Elle s'était placée de l'autre côté de la rue pour lui jouer un tour, mais elle abandonna l'idée pour l'instant. Elle décida de le poursuivre silencieusement, s’assurant de ne pas se faire remarquer lorsque soudainement, il s’adressa à elle. Convaincue qu’elle était démasquée, elle voulut répondre à ses paroles mais ne le fit pas en voyant qu’il ne se retournait pas, soulagée. Elle poussa un long soupire lorsqu’elle le vit sortir ses clés avec difficulté, profitant du spectacle en essayant tant bien que mal de ne pas s’écraser de rire. Elle patienta quelques instants avant de s’approcher de lui doucement, laissant tomber son sac lourdement devant ses pieds une fois arrivée à sa hauteur.

《 Est-ce que tu tiens à passer la nuit sur le paillasson ou tu me refiles ces clés pour que je puisse aller me coucher moi aussi ?
》finit-elle par dire sur un ton faussement sérieux, ne pouvant plus se retenir davantage avant d’éclater de rire. En temps normal, Jaime aurait dû s’inquiéter à propos du sang qu’il avait laissé tomber sur son chemin. Mais elle se rassura en se disant qu'il ne serait pas devant son appartement en train de perdre patience contre ses clés s'il était gravement blessé. Ravie qu’il soit rendu chez lui vivant malgré son état, elle posa ses yeux sur son visage afin d’inspecter l’étendue des dégâts. Son visage à elle grimaça soudainement en découvrant le résultat, se mordillant légèrement la lèvre pour ne pas éclater de rire devant sa réaction.
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(#)Sujet: Re: my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime  |   Mer 4 Avr - 18:04
jaime x reid

my thoughts, they slip away just from the thought of you.

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Ses clés tombèrent sur le sol à deux ou trois reprises, pour ne pas dire à chaque fois qu'il manipulait son trousseau pour trouver cette foutue clé qui lui ouvrirait enfin la porte de chez lui. Il commençait presque à penser que la prochaine fois, il laisserait tout simplement la serrure déverrouillée pour éviter de se retrouver dans ce genre de situation, à faire un boucan pas possible. Et pour ne rien arranger, son inconnu de voisin semblait prendre un malin plaisir à le regarder galérer devant sa porte, ne bougeant pas d'un poil pour l'aider. Dans l'état dans lequel il était actuellement, la probabilité qu'il meurt d'une hémorragie sur son paillasson était sûrement plus forte que la probabilité qu'il réussisse enfin à déverrouiller sa porte. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il ne se serait pas gêné pour l'enfoncer d'un bon coup de pied,  bien qu'il aurait bien été capable de se blesser davantage en essayant de le faire... Ouais, on va éviter Parks... Alors qu'il se lança dans une énième tentative, les yeux rivés et concentrés -si on peut appeler ça comme ça- sur sa serrure, il sursauta en sentant un poids tomber sur ses pieds. « Est-ce que tu tiens à passer la nuit sur le paillasson ou tu me refiles ces clés pour que je puisse aller me coucher moi aussi ? » Merde. Cette voix... elle lui disait quelque chose, mais sa concentration proche du néant n'était pas franchement une aide pour qu'il puisse se remémorer quoique ce soit là tout de suite. Reid daigna finalement faire lentement glisser ses yeux sur l'inconnue, qui s'avérait finalement ne pas en être une. Il réalisa enfin et son cœur s'emballa soudainement. D'abord, il crut à une hallucination de son esprit complètement fucked-up par les mélanges qu'il avait fait ce soir. Puis très vite, ses autres sens prirent le dessus. D'abord, il perçut son parfum, aussi léger et subtile qu'une plume qui ne manqua pourtant pas de lui rappeler de doux souvenirs. Reid cligna des yeux, plusieurs fois, comme s'il croyait que Jaime pouvait à tout moment se volatiliser sous ses yeux. Il voulait croire à ce qu'il voyait, genre vraiment, mais il était assez conscient de son état et il avait franchement du mal à croire que la jolie brune se tenait face à lui. « J'peux pas croire que tu sois là. » Avait-il fini par dire, d'une voix à peine audible. D'un œil extérieur, il vit sa main venir se poser délicatement sur son visage, histoire de se persuader une bonne fois pour toute qu'il n'était pas en train de rêver. Il laissa un court silence s'écouler, lui laissant le temps de réaliser.« Et t'aurais pas pu m'aider avant ?! » Ajouta-t-il, sur le même ton qu'elle, avant qu'un sourire amusé n'apparaisse sur ses lèvres. Il lâcha le trousseau dans la main de Jaime, ne la quittant pas des yeux pour autant. Avant qu'elle ne le délivre enfin, Reid prit un moment pour observer la brunette, devinant par l'expression de son visage qu'il devait vraiment faire peur à voir. « C'est si terrible que ça ? » Il grimaça à son tour, se mordillant la lèvre comme un enfant qu'on aurait surpris en flagrant délit d'une bêtise qu'il aurait commise. Reid ressentait de l'appréhension, une sorte de honte difficilement descriptible. Il aurait voulu qu'elle ne le voit jamais dans cet état là pour être honnête, parce-que c'était un côté de sa personnalité qu'il appréhendait tout juste et dont il n'était pas très fier. Ce n'était pas lui ça, et intérieurement, il espérait que Jaime le sache tout autant que lui. La porte céda enfin sous l'action des mains délicates de Jaime. Parks attrapa l'un des sacs de la jeune femme pour la désencombrer un tant soit peu, le déposant dans l'appartement avant que Jaime ne le suive à l'intérieur.
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(#)Sujet: Re: my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime  |   Mer 4 Avr - 21:13

Reid & Jamie
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Je fus submergée par une vague de tristesse lorsque ses yeux croisèrent les miens pour la première fois, emportant avec elle le sourire moqueur qui ne semblait plus vouloir quitter mes lèvres. Je n'ai plus envie de rire à présent, je n'ai même plus envie de sourire, tout simplement... Le Reid qui se trouve devant mes yeux ne ressemble en rien à cet homme qui m’a quitté il y a quelques mois. Ce Reid, celui qui a maintenant l'entièreté d'un sourcil séché par le sang, a ce restant de rage au fond des prunelles que je n’ai jamais vu chez lui. J'aimerais vraiment lui faire la remarque, sortir la petite mère en moi et le gronder là-maintenant sur ce foutu paillasson, mais je ne le fais pas. Il y a quelque chose qui m'en empêche et c'est très fortement lié à l'odeur de sang mélangé à celle de l'alcool qui émane de son être.

Ne voulant pas laisser paraître la déception sur mon visage, je me contente d'improviser un sourire en coin qui se veut rassurant lorsque le son de sa voix traverse mes oreilles. En voyant qu'il a du mal à réaliser ce qui se passe, je me mets à douter que l'alcool est le seul responsable de ce chaos et je soupire sans rien ajouter pour l'instant. Par instinct, une main vient gentiment se poser sur son épaule alors que l'autre, vérifie soigneusement sa plaie. Perchée sur la pointe des pieds, j'essaie de garder l'équilibre afin de pouvoir m'approcher de son visage mais son manque de stabilité total me pousse à abandonner. Ce mec a clairement besoin de s'asseoir et d'avaler plusieurs verres d'eau avant que je me mette vraiment à soigner son bordel. J'attrapai les clés en roulant des yeux puis je poussai lentement la porte pour le laisser entrer.

《 Ça dépend, tu parles de ton être tout entier ou de la crasse sur ton front ? Je dirais que ce dernier se porte plutôt bien si on le compare au premier ! 》 dis-je en le suivant à l'intérieur, mon petit sac de transport sur l'épaule. Je fus surprise de le voir se relever après avoir attrapé le sac posé à ses pieds, nouvellement confiante qu'il puisse s'en sortir après tout... Je referme la porte derrière nous avant de m’arrêter dans l’entrée, jetant un coup d’œil curieux autour de moi. Mon attention est immédiatement attirée par cette boule de poils qui s’avance vers nous. Elle s’approche de Reid d’un pas assuré alors qu’elle hésite clairement à venir me voir, suscitant encore plus mon intérêt. Je me penche à sa hauteur pour l’accueillir, puis je lui tends la main pour qu’elle puisse me sentir. 《 Ne t’en fais pas, je suis toute gentille comme personne ! Je ne me bats pas dans les bars MOI ! 》finis-je par dire en insistant sur le dernier mot, haussant doucement la voix avant de me relever pour faire face à mon futur coloc. Je ne lui laisse pas le temps d’ajouter quoi que ce soit avant de lui lancer ;《 Poses tes fesses sur ce sofa que je te soigne, après on parleras des règles de cette nouvelle colocation ! 》 Je ne connais pas encore le pourquoi du comment il est entré chez lui ainsi, mais je sens que je vais bientôt le savoir.
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(#)Sujet: Re: my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime  |   Jeu 5 Avr - 4:02
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Pourquoi avait-il fallu qu'elle se pointe chez lui ce jour-ci, à cette heure précise ? Comme si le destin avait voulu se jouer de lui en le présentant de la pire des façons possibles à Jaime. Ce qu'il ressentait là tout de suite, devant les yeux incrédules de la jolie brune, ça pouvait s'apparenter à des regrets mélangés à une mélancolie certaine. Et aussi bourré qu'il soit, Reid percevait la déception dans les yeux de son interlocutrice et dieu savait combien il aurait aimé la chasser du revers de la main le plus loin possible d'ici, pour retrouver cette lueur brillante qui animait habituellement ce regard qu'il n'avait jamais su totalement oublier. Il espérait du plus profond de lui que le regard qu'elle lui accordait n'avait pas changé, qu'elle ne s'était pas faite des fausses idées le concernant, influencée par ce qu'elle avait sous les yeux. Honnêtement, il aurait pu le comprendre. Lui-même ne se reconnaissait pas. Quiconque le connaissait ne l'aurait sans doute pas reconnu. Il se faisait passer pour moins malin qu'il ne l'était et il détestait cette idée. Quelque part, il s'en voulait à lui-même, peut-être encore plus ce soir que les autres nuits où il avait abusé de la boisson. Il accordait pas mal d'importance à ce qu'on pouvait penser de lui, le regard de Jaime était sans doute plus important que tous les autres regards qu'il avait eu à affronter. Ils restèrent un bon moment comme ça, l'un devant l'autre, à se scruter et tenter d'évaluer la situation. Reid s'imprégnait de son visage, retrouvant ces détails qui avaient toujours attiré son attention et qui lui remémoraient les traits de Nora. On n'aurait pas dit comme ça... mais il était vraiment content de la revoir. Il la laissa s'approcher de son visage, se concentrant pour ne pas vaciller et se rétamer sur le sol, ce qui lui demandait une concentration plus qu'importante. « Ça dépend, tu parles de ton être tout entier ou de la crasse sur ton front ? Je dirais que ce dernier se porte plutôt bien si on le compare au premier ! » Pas étonnant venant d'elle... Les pics qu'elle lui lançait, c'était du Jaime tout craché. Il en était persuadé maintenant, il l'avait vraiment retrouvé. « Ok ça va, je sais que j'ai merdé, j'suis pas en état pour que tu me fasses la morale. » Répondit-il, lâchant finalement le sac de la brunette sur le sol. Sa chienne Iggy ne tarda pas à faire son apparition, sûrement réveillée d'un profond sommeil et attirée par le bruit dans l'entrée. « Ne t’en fais pas, je suis toute gentille comme personne ! Je ne me bats pas dans les bars MOI ! » Reid roula des yeux, hochant négativement la tête, un sourire amusé sur les lèvres. Il n'eut pas même le temps de se défendre qu'elle coupa court à une possible réponse, prenant de nouveau la parole. « Poses tes fesses sur ce sofa que je te soigne, après on parleras des règles de cette nouvelle colocation ! » Il arqua un sourcil, essayant d'assimiler les quelques informations qu'elle lui lança, retenant davantage celle qui traitait d'une nouvelle colocation. Il la suivit finalement, obéissant presque docilement, et s'installant sur le sofa. « Il aura fallu que je sois dans cet état pour que tu apparaisses... Si j'avais su, je me serais amoché bien avant. » Ouais, c'était une façon assez louche de lui dire qu'elle lui avait manqué. Que voulez-vous, Reid ne dévoilait pas ce qu'il ressentait, et pour le coup, en ayant le droit à ce genre de remarque, Jaime devrait presque se considérer chanceuse d'être une exception à la règle. « Pose pas de questions, j'ai moi-même pas de réponse à ce que j'ai fait ce soir. Tout ce que je peux te dire, c'est que les bouts de verre appartiennent à une bouteille de bière qui m'a gentiment assommé. » Il haussa les épaules devant l'air blasé de Jaime, essayant de trouver comme il le pouvait une justification à son état. « Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? C'est moi c'est ça... ? Le manque était à ce point insupportable ? » Il avait beau être dans un état second, ça ne l'empêchait pas de la taquiner. Ça lui avait manqué tout ça, plus qu'il ne l'aurait jamais pensé. Lui, le mec se disant libre et indépendant, il fallait croire qu'il avait plus de faiblesses qu'il ne le prétendait.
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(#)Sujet: Re: my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime  |   Mar 10 Avr - 0:03

Reid & Jamie
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Je voulais vraiment avoir l’air indifférente et me la jouer subtile, en mode « Ah nah je suis simplement de passage, je compte repartir prochainement…» et me trouver un autre plan pour demain soir. Je comptais simplement lui demander de m’héberger pour une soirée, question d’être raisonnable et de ne pas abuser de son hospitalité. Je voulais prendre le temps de découvrir un peu la ville, réfléchir un petit moment avant de prendre la décision, si oui ou non, je m’installe un petit moment à Miami. Ensuite, j’aurais poliment demandé s’il accepterait de me prendre en colocation… Mais mon cerveau ne semblait pas être tout à fait d’accord avec le plan, puisqu’il agit en pauvre con depuis la minute où je me suis laissé emporter loin de Paris. Plus le temps passait, plus je réalisais que je n’avais aucune raison d’avoir pris cet avion… Je n’ai pas pensé aux répercussions que ma présence pourrait avoir sur lui et je me déteste d’avoir ce regret qu’une fois rendue chez lui… J’ai simplement pensé à ma petite personne et c’était hypocrite de ma part de me pointer d’une telle façon devant sa porte, comme ça à l’improviste. Tout ce qui m’était arrivé depuis le début démontrait que j’avais totalement raison et la liste semblait vouloir s’agrandir à chaque minute qui passait ; la mémé qui ronfle, la puanteur du parfum, la mauvaise direction, le mauvais potage, l’absence de Reid, le bout de verre dans son front, et maintenant, mon attitude de la fille imposante qui se la joue comme si elle était la bienvenue. Ce que tu peux être stupide quand t’es nerveuse Jaime…

Je ne l’avais pas réalisé jusqu’à ce que Reid me reproche de lui faire la morale, suivi de ce fameux roulement de yeux qui nuisait clairement à mon rythme cardiaque. Je ne sais pas ce que je fais, je ne sais pas pourquoi je continue d'avancer vers le salon comme si rien était, mais je le fais. Je me rassure en me disant qu'avec un peu de chance, il a déjà tout oublié puis je m'installe à genoux devant le sofa, gardant une distance volontaire avec lui. Je me mets à fouiller dans mon sac pour essayer de trouver ma trousse de premiers soins. Je ne me souviens pas exactement de l’avoir prise en faisant mes bagages, mais j’espère très fort de ne pas l’avoir oubliée car cette trousse fait partie intégrante de ma vie depuis maintenant 7 ans, impossible de survivre sans elle. Une paire de bas roulée en boule sur eux-même tomba du sac, suivi de quelques effets personnels disparates que je m’empresse aussitôt de remettre à leur place. « Il aura fallu que je sois dans cet état pour que tu apparaisses... Si j'avais su, je me serais amoché bien avant. » Mon cœur manqua un battement au son de ces paroles, sentant mon visage se transformer en tomate bien mûre avant de relever les yeux vers lui. Je déteste quand mon visage me trahie, mais je ne m’en cache pas pour autant. Pire que ça, je le défi du regard et je prends un malin plaisir à prendre place dans son petit jeu. Haussant un sourcil, j’appuie mon coude sur le bord du sofa et je dépose mon menton dans la paume de ma main, adoptant un air pensif pour faire mine de réfléchir à la question qu’il venait de me poser.

Est-ce qu’il m’avait manqué ? Bien sûr que si, mais il n’était pas question que je l’avoue. Une petit voix au plus profond de mon être me chuchote de ne pas atteindre cette limite avec ce Reid saoul, et même avec le vrai Reid dailleurs… Il y a des choses qui sont faites pour rester comme elles sont, et notre relation en fait partie. Je ne peux pas nier l’attirance que je ressens envers lui, et je ne peux pas dire que je ne tiens pas à lui non plus. Seulement… Ce serait beaucoup trop compliqué de l’avouer et je risquerais de le perdre à jamais. Là maintenant, j’ai besoin de lui, de sa présence et j’ai besoin qu’il soit au plus haut de sa forme alors je finis par lâcher ; « Laisses-moi te soigner, après je répondrai à tes questions et je te prendrai même dans mes bras pour te faire plaisir ! » Un pique de plus, encore et toujours. Parce que c’est comme ça entres vous, depuis le début… Vous vous relancez la balle jusqu’à ce que l’un d’entre vous craque et que tout dérape… Ça ne m’amuse pas de faire ça en ignorant la raison principale de la mélancolie présente dans son regard. Je ne sais pas pour quelle raison il aurait pu boire à ce point, mais quelque chose me dit que mon visage ne doit pas aider à faire fuir la nostalgie sûrement présente dans son coeur dernièrement. Quelque chose me dit que ce n’est pas simplement par pur plaisir non plus, parce que personne ne termine sa soirée avec du verre dans le front par plaisir. J'espère qu'il ne compte pas vraiment sur mon silence parce qu'il seras bien vite déçu... Je compte bien savoir le fond de vérité dans cette histoire, mais je laisse passer pour le moment. Je retourne à mon sac en essayant de faire diversion puis je soupire en ne voyant pas ma trousse. Je fais la première chose qui me passe par la tête et sans hésiter, je renverse l’entièreté de mes effets personnels sur le plancher avant de les éparpiller pour trouver ce que je cherche. Je tombe finalement sur ma trousse, enroulée dans une paire de pantalon, et je m’empresse de la déballer avant de la serrer contre moi. « Non mais, t’as déjà vu quelqu’un se perdre dans un sac à dos de voyage à ce point toi ? » finis-je par dire en tournant le visage vers lui, souriant d'un air triomphant.  
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(#)Sujet: Re: my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime  |   Mar 10 Avr - 1:36
jaime x reid

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Les yeux écarquillés et l'esprit encore bien trop troublé par la présence de Jaime, Reid se fit la réflexion silencieuse qu'il avait vraiment eu raison de ne pas se commander un dernier verre avant de décider de repartir chez lui. Le taux d'alcool qu'il avait présentement dans le sang était à vue d’œil déjà beaucoup trop élevé, un verre de plus et il ne se serait certainement pas relevé de son altercation avec l'inconnu en question. Ben ouais, c'était pas comme si il ne s'était pris qu'une gifle dans la face ce con... Mais en même temps, il l'avait bien cherché aussi. C'était donc avec ce sentiment difficilement descriptible de honte et de joie mélangées qu'il "accueillit" Jaime, ou du moins, qu'il la laissa prendre la relève pour qu'ils puissent enfin rentrer. Il tenta au passage de se rattraper en portant l'un de ses sacs de voyage pour essayer de lui prouver qu'il n'était pas aussi entamé que son état pouvait le laisser présager. C'est avec une concentration difficilement dissimulée qu'il pénétra dans son appartement, se concentrant pour ne pas trébucher sur une chaussure, Iggy ou tout autre objet trainant qui représentait une menace pour son équilibre. « Laisses-moi te soigner, après je répondrai à tes questions et je te prendrai même dans mes bras pour te faire plaisir ! » Il se laissa tomber lourdement sur le sofa à la demande de Jaime, prêt à recevoir ses premiers soins. Pendant un moment, son regard se perdit sur son visage, s'arrêtant nettement et inconsciemment sur ses yeux... puis ses lèvres, ne se rendant même pas compte de son manque de discrétion. Il sentait son cœur redoubler de vitesse dans sa poitrine, redoutant même qu'elle puisse l'entendre comme lui l'entendait. Il s'efforça de reprendre ses esprits, cillant des yeux pour se reconcentrer sur son état. Honnêtement, si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait certainement essayé d'enlever le plus gros des bouts de verre de manière malhabile et sûrement pas très académique et aurait été se coucher le visage ensanglanté, tel quel. Sauf que là, c'était elle qui contrôlait et il n'avait pas vraiment l'envie ni la force de lui résister. « J'sais pas pourquoi tu fais tout ça, c'est pas si grave... » Il tenta de toucher sa plaie du bout des doigts et grimaça instantanément, trahissant sans le vouloir les dernières paroles qu'il avait pourtant assurément prononcé. Reid baissa les yeux un instant, comme un petit garçon qu'on aurait disputé, l'égo correctement dégonflé. Un sourire amusé se dessina néanmoins sur ses lèvres lorsqu'il suivit du regard Jaime, la regardant s'agiter et faire un boucan pas possible au milieu de l'appartement. « Ouais bon, à cette allure-là, le câlin va se transformer en réanimation... je vois que j'ai le temps de perdre mon sang. » Il venait de lui renvoyer l'appareil, la balle était désormais dans le camp adverse. Une lueur joueuse traversa ses yeux tandis que son sourire malicieux ne semblait pas vouloir le quitter. Il fit mine de trouver le temps long, fermant un instant les yeux et prenant sa tête dans sa main lorsqu'elle vida littéralement l'intégralité de son sac pour retrouver cette foutue trousse de secours. « L'eau ça fait l'affaire aussi, tu sais... » Lui dit-il, comme s'il avait déjà abandonné l'idée qu'elle puisse retrouver sa trousse un jour. C'est après un temps qui s'apparenta à une éternité pour Reid que Jaime mit enfin la main sur son Graal. « Non mais, t’as déjà vu quelqu’un se perdre dans un sac à dos de voyage à ce point toi ? » Il hocha la tête de droite à gauche, faisant glisser ses yeux sur la tonne d'objets qui recouvraient maintenant le sol de son appartement. « Jamais, c'était une première. Franchement, ça fait peur à voir. » Reid la suivit du regard lorsqu'elle revint vers lui, prête à s'occuper de son visage presque caché par les tâches de sang. Mais avant qu'elle ne puisse faire quoique ce soit, il l'arrêta, attrapant délicatement ses poignets pour avoir son attention. « Avant toute chose, ne me drogue pas s'il-te-plaît, je voudrais être conscient s'il devait se passer quoique ce soit. » Il aurait mieux faire de se taire en fait... En même temps, dites ça à un mec qui ne saurait même plus se rappeler de son propre nom. « Ça va je blague. » Ajouta-t-il, conscient que l'alcool avait définitivement rompu la barrière entre ses pensées et ses paroles. « Alors... tu vas rester ? » Mais que quelqu'un le fasse taire !!! Ses sens étaient décuplés, il était trop bourré pour contrôler quoique ce soit. Il ne s'était pas rendu compte du ton plus que sérieux qu'il venait d'employer et encore moins de l'intensité du regard qu'il posait là tout de suite sur elle.
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(#)Sujet: Re: my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime  |   Jeu 12 Avr - 15:27

Reid & Jamie
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J'avais conscience de me lancer dans un jeu dangereux en le taquinant ainsi, je savais pertinemment que j'allais être celle qui allait finir par céder et dépasser les limites que nous aurions dû se fixer bien avant de les enfreindre la toute première fois. J’avais totalement conscience du regard qu’il posait sur moi et je n’avais surtout pas besoin de lever les yeux vers lui pour le confirmer ; mon corps réagissait naturellement à sa présence. Je détestais l'admettre, mais ça me tiraillait de savoir à quoi il pensait, à qui il pensait précisément lorsqu'il me regardait ainsi... Est-ce qu'il regardait mes traits de la même façon qu’il regardait les siens ? Qu'est-ce qui se passe dans sa petite tête ? Est-ce que son cœur bat aussi vite que le mien à cet instant-même ? Je n’avais pas le courage d’affronter ces pensées, je n’arrivais même pas à lire dans ses yeux parce que je n’arrivais tout simplement pas à soutenir son regard lorsqu’il me regardait ainsi. Je ne me sentais pas comme ça lorsque nous étions en Europe, je supportais plutôt bien notre ''relation'' et je vivais bien avec le fait que ce soit simplement ''passager''. Sauf que, depuis son départ, il m’est souvent arrivé de repenser aux moments que nous avions passés ensemble. Je ressentais un vide dans une partie de mon être et je ne savais plus comment le combler, alors je me repassais ces souvenirs pour tenter de le remplir. Je me suis demandé si lui aussi, ressentait cette impression de manque... C'était tout nouveau pour moi de ressentir tout ça, je ne pouvais même pas expliquer ce qui se passait dans ma tête. Étais-ce des réponses que je venais chercher à Miami? Je n’en avais sincèrement aucune idée, mais je devais m’assurer qu’il allait bien et son état de ce soir me confirmait bien le contraire.

« J'sais pas pourquoi tu fais tout ça, c'est pas si grave... » me lance-t-il alors que j’avais pratiquement la tête dans mon sac, totalement perdue dans mes pensées. Je fais ça parce que ça me permet de ne pas te regarder, parce que si je te regarde, je risque de ne pas pouvoir assumer ce qu'il va se passer. Mais je ne pouvais pas lui dire ça, alors je me contentais de lui lancer un regard noir en le voyant approcher sa plaie avec ses doigts tout sales. « Hey! N’approche pas tes sales mains de là ! » lançai-je sur un ton se voulant autoritaire, mais qui avait sonné trop doux pour être pris au sérieux. Je retournai à mon bazar avant de croiser son regard à nouveau, incapable de ne pas l’affronter après de telles paroles. La remarque qu’il me sortit par la suite me pris de court, mes yeux s'élargissant en deux billes rondes avant de tourner sur eux-mêmes. Mais la fermes Reid, tu vois pas que je fais des efforts là? J'en profite pour éviter la situation en renversant mes trucs par terre, riant légèrement en voyant sa réaction. « Laisses-moi en douter, tu ne t'es surement pas vu dans le miroir crois-moi... Ça, ça fait peur ! » lui dis-je en contournant le sofa, me positionnant derrière lui afin de pouvoir nettoyer son dégât. Je dépose mes outils sur le dossier du sofa, tentant de faire tenir mon sac pour ne pas qu’il tombe par terre. Je sors quelques tampons antiseptiques ainsi que mes pinces à épiler et je me désinfecte les mains, consciente que j'en mettais un peu trop pour une aussi petite blessure. Je pouvais démontrer un professionnalisme assez remarquable lorsque venait le moment de pratiquer mes savoirs en soins infirmiers. Le reste du temps, j’ai tendance à avoir l’air de perdre mon temps à déconner, certes, mais pas avec ça... J'ai consacré une bonne partie de ma vie à soigner les gens dans le besoin et je continue de le faire comme je peux, quand je peux et autant que je peux. Et là, j’avais affaire à un cas assez étrange, canon, mais très étrange...

Au moment où je m'apprêtais enfin à lui nettoyer le visage, ses douces mains vinrent emprisonner mes poignets, m’empêchant de faire mon travail. Et après il ose se plaindre que c’est long ? « Avant toute chose, ne me drogue pas s'il-te-plaît, je voudrais être conscient s'il devait se passer quoique ce soit. » Mon cœur, qui avait repris un rythme presque régulier, commença à battre lourdement dans ma poitrine. Putain, mais... ?! Ce mec est incroyable. Amusée et désemparée, je poussai un soupire en secouant négativement la tête. S’il devait se passer quoi que ce soit, tu t'en souviendrais crois-moi... Je plantai mes yeux dans les siens, interprétant son regard en essayant de comprendre ce qu'il ressentait à l'instant-même. « Alors... tu vas rester ? » lance-t-il aussitôt, interrompant les rêveries qui avaient déjà commencé à envahir mes pensées. Mes yeux s’attardèrent une seconde de trop sur ses cicatrices, continuant leur chemin vers ses lèvres avant de finir sur mes mains, sagement emprisonnées au-dessus de son visage. Un petit sourire taquin se dessina sur mes lèvres, fouillant dans mon être pour trouver le peu de courage qu’il me restait afin de pouvoir le regarder ; « Sérieusement, Reid... C'est la deuxième fois que je le dis... Laisse-moi te soigner et après on discutera... » dis-je sur un ton calme, tentant de lui demander poliment de me libérer et de garder le contrôle, même si mon cœur me crie de lui sauter dans les bras depuis tout à l’heure.  « Et ne me regarde pas comme ça, j’essaie vraiment d’être courtoise et de me concentrer là... C’est toi qui cours après la réanimation maintenant ! » finis-je par lancer en sentant mon corps surchauffer sous l’intensité de ce regard, incapable de quitter ses yeux. Mes émotions se menaient la vie dure dans tout mon être, la migraine qui semblait vouloir se dissiper dans ma tête recommença à frapper et je sentis soudainement le besoin urgent d'aller me coucher, loin de cet homme qui fou le bordel dans mes pensées.

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(#)Sujet: Re: my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime  |   Jeu 12 Avr - 18:38
jaime x reid

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Il s'était longuement demandé pourquoi il avait laissé les choses déraper jusqu'à ce point en Europe. Pourquoi avait-il fallu qu'il se laisse emporter par ce sentiment étrange qu'il percevait à chaque fois qu'elle était dans les parages ? Ça n'aurait certainement jamais du arriver. Reid savait qu'il aurait probablement du mettre fin à tout ça à la seconde où il avait senti que Jaime avait le pouvoir de lui remémorer le passé. Après tout ce qu'il avait vécu et le recul des évènements, il en était venu à la conclusion que tout ça n'avait pas été raisonnable, ça ne l'avait jamais été et honnêtement, il aurait aimé qu'ils ne franchissent jamais cette dangereuse limite qu'ils avaient pourtant consciemment omis de se rappeler à de nombreuses reprises. Prendre la décision de partir avait été une bonne chose, il l'avait su au moment où son cœur s'était resserré dans sa poitrine lors de leurs adieux, lorsque ses yeux n'avaient tout simplement pas pu cacher la peine qu'il avait ressentie ce jour-là. Alors oui, évidemment qu'il ne l'avait pas oublié en un claquement de doigts. Il avait mis du temps à essayer de se défaire de son parfum, de sa façon de parler et de la manière qu'elle avait de poser ses yeux sur lui. Des efforts balayés en quelques secondes par son arrivée soudaine chez lui. Mais à croire que là maintenant, devant elle, son regard figé sur le sien, il en oubliait toutes ses bonnes résolutions. C'était comme si tout ce qu'elle faisait naître en lui était remonté d'un seul coup à la surface et qu'il ne pouvait tout simplement plus rien contrôler, même si son état second y était certainement pour quelque chose. Reid tenta de se donner contenance en se concentrant sur sa blessure, qu'il considérait d'ailleurs moins pire qu'elle n'en avait l'air. « Hey! N’approche pas tes sales mains de là ! » Il se fit remonter les bretelles par Jaime et ne broncha pas -pour une fois-, conscient que toucher la plaie ouverte avec des mains sales n'arrangerait pas son cas. La douleur le lança après qu'il ait tenté de montrer que son visage ne méritait pas une telle perte d'énergie à essayer de vouloir à tout prix le soigner. C'est ça de vouloir jouer les gros durs Parks... Reid soupira, comme un enfant impatient, laissant ses yeux parcourir le plafond avant de reporter son attention sur Jaime. « Laisses-moi en douter, tu ne t'es surement pas vu dans le miroir crois-moi... Ça, ça fait peur ! » Reid arqua un sourcil, lui montrant qu'il n'était pas convaincu par ses dires. « Ah ouais ? J'ai toujours pensé que c'était ton truc à toi les "bad-boy ensanglantés"... » Il haussa les épaules, bien conscient que son cas à lui n'avait rien à voir avec celui d'un bad-boy ensanglanté, mais qu'il avait plutôt l'air d'un ivrogne un peu trop téméraire. Moins glam' d'un coup. Il tenta alors de jouer la carte de la déconnade avec elle, espérant qu'elle y serait réceptive. Cependant, Reid ne se doutait pas qu'il n'aidait pas franchement la jeune femme à le soigner en débitant tout et n'importe quoi, ne réfléchissant pas à deux fois -même pas à une fois en fait- à ce qu'il pouvait bien lui dire. « Sérieusement, Reid... C'est la deuxième fois que je le dis... Laisse-moi te soigner et après on discutera... » Finalement, il relâcha doucement les poignets de la jolie brune, sans pour autant la quitter du regard. « Non mais parce-que maintenant que tu es là, ça serait domma... Pardon, je me tais. » Il prit cet air innocent et fit mine de se fermer le clapet avant qu'elle ne puisse commencer les soins. « Et ne me regarde pas comme ça, j’essaie vraiment d’être courtoise et de me concentrer là... C’est toi qui cours après la réanimation maintenant ! » Il se pinça la lèvre, sentant son cœur faire des siennes et tenta de freiner le sourire qui commençait à se dessiner sur sa bouche avant d'ajouter : « C'est quoi la prochaine étape tant qu'on y est : arrêter de respirer ? » Il sourit, adressant un regard joueur à Jaime et décida de fermer les yeux. Il bascula la tête en arrière pour qu'elle puisse avoir le champ libre au niveau de ses blessures et qu'elles soient également plus facilement accessibles. Le silence prit part dans le salon tandis que la belle brune désinfectait sa plaie, faisant parfois grimacer le jeune homme qui sentait les bouts de verre se défaire petit à petit de sa peau à vif. Très vite, Reid ressentit de nouveau le besoin de reprendre la parole. Ben ouais, quatre secondes et demie sans parler, c'était long pour lui. « Je suis content que tu sois là Jaime. » Dit-il, d'une voix plus douce, gardant les yeux fermés pour se montrer docile. Le simple fait de prononcer son prénom lui avait laissé une agréable sensation au bord des lèvres, comme s'il avait l'impression de revivre les moments passés avec elle juste en le prononçant. « On peut faire chambre à part si tu veux ce soir. » Faudrait peut-être lui dire qu'il est relou avec son humour douteux maintenant. Il ré-ouvrit les yeux, retrouvant instantanément ceux de Jaime, rivés sur sa plaie et dans lesquels il pouvait lire une concentration beaucoup trop attirante.
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(#)Sujet: Re: my thoughts, they slip away just from the thought of you / ft. jaime  |   Mar 17 Avr - 23:13

Reid & Jamie
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Je crois que j'étais littéralement en train de perdre la tête... Entre deux regards, j'ai vécu un moment d'absence et j'ai vraiment passé à deux doigts de l'interrompre une bonne fois pour toute en plaquant mes lèvres contre les siennes. J'allais le faire, mais cet idiot ne pouvait pas garder sa bouche fermée plus de deux secondes et chaque fois qu'il rajoutait quelque chose, j’avais encore plus de difficulté à résister. « Ah ouais ? J'ai toujours pensé que c'était ton truc à toi les "bad-boy ensanglantés. » Les pointes venaient de nulle part et ne cessaient pas de piétiner mon petit cœur, travaillant ma patience de fond en comble. Je ne pouvais plus faire marche arrière maintenant, j'étais debout dans son salon après avoir foutu un gros bordel et je m'apprêtais à lui nettoyer le front... Et pourtant, j'hésitais encore à remballer mes choses et tout simplement me sauver. Je voulais carrément prendre mes jambes à mon cou et partir, aussi docilement qu'une feuille au vent... « Non mais parce-que maintenant que tu es là, ça serait domma... Pardon, je me tais. » Avait-il ajouté à ses munitions, me laissant en plan au milieu d’un champ de batail débordant d’émotions. Quelque chose m’empêchait de partir, ce genre de parole m’empêchait de bouger ou de dire quoi que ce soit. J’étais perdue au-travers les paroles d’un homme saoul, qui ne se souviendra même pas de cette conversation demain matin…
 
Je m'en voulais tellement d'avoir enfreint cette distance qu'il avait instaurée entre nous sans réfléchir aux répercussions que ma présence pourrait avoir sur lui, ou sur mon propre cœur... À l’instant-même, alors qu’il m’emprisonnait les poignets avec ses mains, l’option de retourner chez moi au plus vite semblait être la meilleure pour tout le monde, y compris sa sœur. Reid ne méritait pas de retomber dans ses souvenirs chaque fois qu'il levait les yeux sur mon visage, et je n’avais pas le droit de m’immiscer dans leurs retrouvailles comme si rien était. Et dire que je lui avais déjà proposé cette idée de colocation... Je ne sais pas pourquoi j'ai dû parcourir tous ces kms avant de le réaliser, mais voilà... Cette pensée me frappait tout à coup, et c’est uniquement parce que cette relation était beaucoup trop malsaine pour lui que je gardais mes distances jusqu’à maintenant. « C'est quoi la prochaine étape tant qu'on y est : arrêter de respirer ? » me demandait-il innocemment, alors que je menais un combat important à l’intérieur de mon moi. Je lui lançai un regard noir en retour avant de prendre sa tête doucement entre mes mains pour la repositionner, sans rien ajouter de plus.  Je profitai du silence pour - enfin - me mettre à le soigner, soulagée de pouvoir reprendre mon souffle et penser à autre chose pendant un moment. J’écartai les mèches de cheveux qui nuisaient à mon champ de vision et je nettoyai le sang qui commençait à sécher autour de sa plaie. La luminosité était pratiquement absente dans la pièce, seulement une lampe de chevet et le reflet de la lune nous éclairait. Je ne voyais pas grand-chose dans la noirceur de la nuit, et l’odeur de son gel-douche commençait vraiment à me faire délirer ; éveillant des souvenirs de notre voyage dans la petite partie de mon cerveau qui résistait à l’envie de les retrouver. D’un geste rapide, j’attrapai la petite lampe de poche qui se trouvait dans ma trousse et je l’allumai avant de la mettre entre mes lèvres, de manière à pouvoir travailler avec mes deux mains. Je faisais gaffe à ce que la lumière ne lui arrive pas dans les yeux, incapable de ne pas faire des aller-retours entre son visage et ma zone de travail. J’enlevai délicatement deux petits morceaux de sa plaie, que je déposai sur un vieux tampon avant d’attraper la lampe de ma main libre. J’approchai mon visage pour mieux voir et je m’assurai qu’il n’y ait plus de verre dans sa blessure avant de fermer ma lampe. « Je suis content que tu sois là Jaime. » Avait-il dit en interrompant les rares minutes de silence qui régnaient entre nous. J’allais lui dire que j’étais contente d’être là aussi, mais le moulin à paroles ouvrit à nouveau les lèvres et les mots qu’il employa par la suite fut la cerise sur la gâteau, la goutte qui fit soudainement déborder le vase.

Je tournai le visage vers mes outils pour attraper des tampons propres et j’approchai finalement mes lèvres de son oreille ; « La question n’est pas si moi je veux, mais c’est plutôt ; est-ce que toi, tu saurais trouver la force de ne pas venir me retrouver... ? » dis-je en chuchotant pour répondre à sa remarque sur la chambre à part, laissant tomber les tampons sur son torse pour qu'il puisse nettoyer sa plaie plus tard. Je me relevai doucement afin de ranger mes choses, laissant la question en suspens. J’avais irrésistiblement et terriblement envie de dormir dans ses bras, mais il ne fallait pas que je cède à son délire et à mes propres envies. J’avais conscience d’avoir dépassé les bornes en lui faisant cette remarque, et je m’en voulu instantanément. Afin de me rattraper - ou faire pire ? -, je lui déposai un rapide baiser sur la tempe avant d'ajouter ; « Ça va je rigole, elle était trop facile celle-là… » dis-je pour ma défense, rangeant les pinces à cils à leur place avant de refermer ma trousse. J’attrapai les tampons sales et je jetai un regard autour de moi pour trouver une poubelle, mais quelque chose attira mon attention. L'amie aux poils roux de Reid venait tout juste de s’installer sur mes vêtements, s’étalant de tout son long sur le bordel que j’avais créé à mon tour. Cette image me fit immédiatement sourire, mais celui-ci s'effaça aussitôt de mes lèvres lorsque je réalisai l'ampleur de la situation. Je ne pris pas la peine de faire le tour du sofa pour m’installer à côté de Reid, me laissant tomber directement par derrière sur le coussin. La tête à moitié posée sur le sofa et mes jambes sur le dossier, j’allongeai le bras pour déposer les déchets sur la table basse et je tournai le visage vers lui. Je grimaçai légèrement en voyant sa tronche, c'était drôlement douloureux de le voir aussi amoché. « Bonsoir Reid, moi aussi je suis contente de te voir. Je ne peux pas répondre à la moitié de tes questions, qui soit dit en passant, étaient plus des sous-entendus sexuels que des questions, mais me voilà… Je suis là et je ne sais pas du tout pourquoi en fait… » finis-je par dire tel un boute-en-train, me prenant aussitôt le visage entre les mains pour cacher le sourire qui se dessinait sur mes lèvres. « Je suis cinglée, ça va tu peux le dire… » ajoutai-je en parlant au-travers mes mains, d’une voix à peine audible.


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