joe/reid

C'était étrange, pas commun. Cette sensation de ne pas appartenir au même monde que ceux qui vous entourent. Reid avait cette impression d'être une pièce rapportée à ce monde déjà parfaitement établi, un peu comme un film que l'on prendrait en cours de route et dont on essayerait de deviner le scénario. Et pourtant, au beau milieu de cette foule, il paraissait être comme un poisson dans l'eau, semblable à ce type un peu trop pressé qui ne se souciait absolument pas des personnes croisant sa route, ou encore celui-ci, qui au contraire, prenait tout son temps pour se rendre à sa destination. Reid observait, appréhendant l'inconnu. Il apprenait tous les jours du comportement humain dans cette société. Il essayait de s'y conformer, du mieux qu'il le pouvait du moins. Finalement, pourquoi avait-il autant besoin de ressembler au mec lambda que l'on croise dans la rue et qui n'aura aucun impact sur le reste de la journée ? Reid n'était pas venu à Miami pour se faire remarquer. Les projecteurs, c'était clairement pas pour lui. Il était simplement là pour profiter de sa liberté, de ce que la vie avait à lui offrir, aussi minime que cela puisse être. Il avait attendu ce moment depuis sa plus tendre enfance et désormais, il ne s'en priverait plus. Le jeune homme sortit d'ailleurs de sa journée de boulot, comme un individu normal le ferait. Trouver un job dans son domaine de prédilection, ça avait été son premier objectif en arrivant à Miami. Il tenait à son indépendance économique, il lui avait donc été nécessaire de trouver un garage embauchant un mécanicien. Les revenus seraient maigrichons au début, il en était conscient mais peu importait, le débrouillard qu'il était ferait avec, sans problèmes. Plus tôt dans la journée, il avait remarqué cette boutique de fleurs à l'angle d'une rue, lui donnant l'idée d'y faire un tour histoire d'acheter un quelque chose qui ferait plaisir à Kath'. Rien de bien extraordinaire, juste une petite attention pour la remercier de l'épauler. Quelques tâches de cambouis ornaient son t-shirt par-ci, par-là, et soyons clair, Reid n'était pas dans l'état le plus présentable pour acheter des fleurs mais à vrai dire, ça lui passait un peu au-dessus. Pénétrant la boutique, son regard balaya la pièce éclairée, s'arrêtant sur un visage qui lui était familier. Un sourire en coin se dessina rapidement sur ses lèvres, une lueur de malice égayant son regard. « Tu sais qu'on ne vend pas de tequila ici au moins ? » Finit-il par dire, l'air de rien après un court moment de silence, la pensant simple cliente comme lui et scrutant les fleurs que la boutique possédait. Joe et lui avaient plutôt l'habitude de se croiser dans un tout autre genre d'endroit, celui où justement on était amené à claquer son shot de tequila sur un comptoir en bois, entre autres.

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Reid n'était pas ce type de gars qui se montrait hyper à l'aise, accoudé à un bar, sûr de l'impact que son charme pouvait avoir sur les autres. Le style un peu dragueur à la limite du beauf qui serait prêt à tout pour repartir avec la plus jolie fille du coin. Autant dire que dans le genre pas confiant, Parks était un expert. Il n'avait pas grandi dans les mêmes mœurs que la jeunesse américaine actuelle, les principes dans lesquels lui avait baigné étaient beaucoup plus... retardés, disons. Quelque part, ça faisait peut-être de lui quelqu'un de plus sain... ou de coincé, tout dépend de la vision des choses. Mais au fond de lui, Reid savait que tout n'était pas perdu d'avance, et qu'il était encore temps de rattraper les années perdues. Ce n'était pas bien folichon, mais le jeune homme avait commencé à explorer les lieux où il avait compris qu'on était censé prendre plaisir à y passer du temps, comme le bar par exemple. Reid avait goûté au plaisir de se détendre autour d'un verre un peu corsé, se laissant approcher par trois ou quatre inconnus, apprenant à établir un contact d'humain à humain sans avoir l'air d'un mec sortant d'une autre planète. Il avait rencontré quelques personnes, dont certaines semblaient l'avoir marqué plus que d'autres. Joe en était l'une d'entre elles. Sans pouvoir réellement l'expliquer, Reid se rappelait bien de ces fois où il avait pu la croiser. Elle lui avait tout de suite paru bien plus intéressante que n'importe quelle autre inconnue qu'il avait croisé. Et pourtant, il ne connaissait pas grand chose d'elle et c'était peut-être ce qui était aussi déroutant avec la jeune brune. C'était simplement suffisant. « Oh, fut un temps j'avais une bouteille dans mon sac. » Reid haussa les sourcils, prenant un air détaché. « C'est bizarre, ça a pas l'air de m'étonner. » Le jeune homme fit face à Joe, se tenant debout l'un devant l'autre. Il put sentir le jugement émané des pensées de la brunette lorsqu'elle fit glisser ses yeux sur lui. « Attends c'est une blague là? Tu viens acheter un bouquet pour ta meuf comme ça? N'espère pas lui rentrer dedans avec cette tenue. » Il fit mine de découvrir l'état de son t-shirt avant de reposer les yeux sur Joe. « J'pensais que ça faisait fantasmer les femmes moi, les mécanos en tenue de travail. Dans le pire des cas, je peux toujours l'enlever. » Ajouta-t-il, haussant les épaules, sans révéler encore à qui ce bouquet était destiné. « Quoi que à sa place, ça m'aurait pas si dérangé que ça. » On put apercevoir les prémices d'un sourire joueur se dessiner sur les lèvres du jeune brun. « Dis-moi ce que tu veux. Un bouquet déjà exposé ou je t'en fais un spécial? » Reid s'approcha à son tour du plan de travail sur lequel composait Joe, regardant autour de lui et comprenant à qui il avait affaire. « Donc tu ne fais pas que vider des bouteilles... impressionnant. » Dit-il, l'air de rien, posant ses yeux sur les compositions qu'elle était capable de faire. « J'y connais pas grand chose en fait. Un type qui offre un bouquet à sa sœur, ça t'inspire quelque chose ? » A part de l'inceste... Plus sérieusement, Joe avait l'air vraiment doué avec son art, il était clair que Reid était tombé sur la bonne personne.

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Bon, il était vrai qu'être tombé sur la seule boutique de fleurs de Miami dont la propriétaire était Joe Healy paraissait être comme un coup du sort, une blague bien pourrie de ce bon vieux destin qui avait décidément envie qu'on se foute ouvertement de lui. Du peu qu'il connaissait de la jeune femme, Reid savait d'ores et déjà qu'elle ne se gênerait sûrement pas pour se moquer de ce qui pouvait ressembler à du "romantisme" vu de l'extérieur. Et preuve à l'appui, elle ne loupa pas le coche lors du moment venu et honnêtement, avec la perche qu'il lui avait tendu, il n'en attendait vraiment pas moins d'elle. « Tant que tu ne l'enlèves pas ici parce que j'suis pas certaine de pouvoir freiner mes envies de bête sauvage. » Ajouta Joe quant à l'état du tee-shirt dont il était vêtu. Reid haussa les sourcils, regardant la brunette avec cette flamme joueuse dans les yeux. « Raison de plus. » Il n'ajouta rien de plus, se contentant de ces quelques secondes suspendues dans le temps, où le silence alimenta dangereusement la tension électrique émanant de leur conversation. Reid suivit son interlocutrice du regard lorsque celle-ci vint s'installer derrière le plan de travail pour attaquer sa composition. « Faut croire que j'ai d'autres qualités. » Parks hocha la tête, prenant cet air sceptique comme expression. « Faut croire, oui. » Pas qu'il était persuadé du contraire, loin de là, mais à vrai dire, Reid n'avait connu qu'une seule facette de Joe pour l'instant et le fait de la voir pour la première fois dans son environnement professionnel était... déroutant. Le brunet finit alors par lui révéler la vraie raison de sa venue, à savoir que le bouquet en question n'était destiné à nulle autre personne que sa sœur. « Bah. Va falloir plus qu'un bouquet pour te taper ta sœur. Genre de la drogue en plus de ça. Après c'est peut-être votre truc de vous emboîter entre vous. » Wow. Très fin, Healy. Reid fronça les sourcils, essayant de faire abstraction à ce qu'elle venait de dire histoire de ne pas être tourmenté par des visions pas très catholiques. « Ok, j'blague. » Encore heureux. « Dis comme ça on dirait presque que tu parles en connaissance de cause. Drogue, sexe, alcool, le parfait combo hein ? » Répliqua-t-il sur ce même ton sarcastique. « Ce qui est bien, c'est que ça a l'air de te réussir à toi. » Ce n'était pas le genre de Reid de lancer des pics habituellement, mais aussi étrange que ça puisse paraître, il savait qu'il pouvait se le permettre avec Joe. « Ceci dit... j'ai bien eu un client qui m'avait fait faire un bouquet pour l'offrir à son chien. Vas savoir ce qu'il fout avec. » On remerciera Joe au passage pour la double vision d'horreur. Reid pouffa à sa remarque, avant de reprendre la parole. « Faut croire que t'attires les clients les moins nets de Miami, tu devrais faire gaffe. » Sous-entendit-il, les yeux rivés sur ses mains finement à l’œuvre. « Pour de vrai, c'est juste une façon de remercier ma sœur de ne pas me laisser dormir dehors. Ouais parce-que j'peux encore me payer un bouquet, mais difficilement un loyer. A moins que je trouve une colocation abordable. » Ajouta-t-il, comme s'il avait réellement besoin de se justifier quant à l'achat de ce bouquet. Arrête de raconter ta vie Reid, elle s'en tape... Pris dans un élan inconscient, le jeune homme se surprit à faire glisser ses yeux, initialement rivés sur ses mains, lentement le long de son buste jusqu'à atteindre son visage concentré dont il prit un certain plaisir à en décortiquer les détails. « Tu sais que ça te va bien la sobriété ? » Il arqua un sourcil, un sourire en coin sur les lèvres, lui faisant ouvertement comprendre qu'il prenait plaisir à la regarder. En fait, il essayait d'imaginer dans quelle situation elle pouvait ne pas être sexy. Même complètement allumée, la tête plongée dans la cuvette des chiottes, il doutait qu'elle puisse ne pas l'être. Bon ok, je l'accorde, pour le coup c'était peut-être extrémiste comme vision.

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Il fallait bien qu'il ait un peu de répartie face à elle le p'tit. Ouais parce-que sinon, il se ferait écrasé comme une clope sur le sol en deux temps trois mouvements tellement les rétorques de Joe étaient aiguisées comme des lames. Elle maniait bien les mots et la langue -sans mauvais jeu de mots-, il fallait qu'il se défende comme il le pouvait. Et pourtant, Reid n'était pas du genre à foncer tête baissée dans l'affrontement, mais fallait croire que celui qu'il entretenait avec Healy lui plaisait pas mal. « T'as presque l'air d'en douter, de mes capacités. » Il hausse les épaules, cet air incrédule lui collant au visage. « J'attends peut-être que tu me les montres davantage, tes capacités. » Ajouta-t-il, soutenant son regard, sur un ton se voulant très calme. Ben quoi... il l'avait vu descendre une planche de shots en trois secondes chrono et ça, c'était une sacrée capacité. Fallait bien qu'il sache si elle avait autant de talent dans d'autres domaines. Peut-être que le résultat final du bouquet qu'elle lui préparait l'aiderait à émettre son jugement. « Justement, j'ai l'air d'en voir un juste en face de moi. Alors j'te demanderai d'attendre bien sagement au fond de la boutique, j'ai pas envie d'être obligée de sortir ma hachette sous le plan et de te trancher les membres. » Il arqua un sourcil, pas franchement convaincu par les menaces de la jolie brune. « Hmm.. donc attends, laisse-moi récapituler : tu menaces de me trancher les membres et c'est moi qui ne suis pas net. » Reid fit mine de réfléchir à la logique de sa propre réplique, levant légèrement les yeux au ciel avant de les reposer instinctivement sur ceux de son interlocutrice. « Mais si ça implique que tu dois m'attacher avant de me découper, j'me laisserais peut-être faire. » Il sourit, amusé, il ne lui fallut d'ailleurs pas bien longtemps avant de s'imaginer la scène dans son esprit. Ouais ok, ça en revanche, c'était pas net. Un brin plus sérieux, il lui expliqua alors sa véritable situation et les problèmes concernant ses recherches de logement. « Avec la tronche que tu te tape, des milliers de volontaires frapperont à ta porte et j'suis certaine que tu ne feras pas que partager l'appartement avec elles. » Un compliment de la part de Joe ? Wow, on se croirait presque dans une autre dimension là. N'empêche que c'était agréable à entendre, Reid ne le nierait sans doute pas. Il rit à sa remarque, hochant négativement la tête avant de reprendre. « Donc tu me conseilles de mettre une photo de ma "tronche" sur mes futures annonces ? C'est carrément bizarre. » Bon doucement, c'était une annonce pour une colocation, pas une recherche de plan-cul sur tinder. « Ou... tu peux aussi tomber sur un gros pervers pédophile... et là ça deviendrait problématique. » Problématique ? A peine... « En fait quitte à choisir, j'aimerais juste tomber sur quelqu'un apte à payer la moitié du loyer. » Il disait ça sur le ton de la plaisanterie mais au final, c'était vraiment le seul critère qu'il avait réellement. C'était la dèche, et il ne pouvait pas se permettre de faire le difficile. Alors qu'il avait entrepris une observation complète de la brunette, la lame qu'elle tenait entre les mains vint malencontreusement percuter son doigt, doigt qu'elle s'empressa de porter à sa bouche. Il fallait qu'elle arrête ça... Pourquoi fallait-il que le moindre geste qu'elle n’exécute lui semble quelque chose comme un million de fois plus sexy que s'il était réalisé par le commun des mortels ? Le pire dans tout ça, c'était qu'elle ne le faisait probablement pas exprès. Reid pensa rapidement qu'elle aurait mieux fait de lui balancer l'eau d'un de ces vases qui ornaient la pièce sur la face. Elle lui donnait chaud. « Tu comprends pourquoi c'est légitime de douter de tes capacités maintenant ? » Dit-il, la taquinant ouvertement. « Je savais pas que les petites squelettiques au teint de macabé t'excitaient. » Ses yeux glissèrent une nouvelle fois sur elle, presque inconsciemment. « Ben je l'ignorais aussi honnêtement. » Il laissa un blanc se marquer, une lueur joueuse lui traversant le regard lorsqu'il le reposa sur celui de Joe. « Faut croire que si finalement... tu trouves ça bizarre ? » Il n'allait pas lui faire le plaisir de contredire ses paroles, de toute façon, elle semblait bien connaître son état. La seule chose qui lui échappait peut-être encore, c'était le fait qu'elle ne se doutait probablement pas de l'effet qu'elle pouvait avoir sur Reid. « Chacun son truc après tout. »

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« Tout dépend de quelles capacités tu parles. » Elle était forte. Très forte. Et Reid faisait son maximum pour rester de marbre face à cette tension qui aurait pu littéralement le foudroyer sur place. « J'sais pas moi... celles que tu as envie de me montrer. » Cette conversation, c'était un peu une partie de ping-pong -une partie de ping-pong très excitante certes- mais dans la forme, ça ressemblait pas mal à un échange de réparties aux sous-entendus de moins en moins dissimulés à laquelle Reid prenait un malin plaisir à y participer. Ils se laissèrent par la suite aller à des visions un peu plus intimes, allant même jusqu'à s'imaginer une scène où Reid serait menotté et sous l'emprise de Joe. « Sois certain que si je t'attache, je profiterais plus de ton corps. Et promis ça ne te fera que du bien. » Tant que ça impliquait que son corps vienne à la rencontre du sien, brûlant d'un désir certain, elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait de lui. Reid baissa les yeux, se mordant la lèvre, peut-être un peu gêné de se sentir aussi démuni face à elle. « Me promets pas des choses qui ne se feront pas, ça risque de me décevoir. » Ajouta-t-il, en haussant les épaules et continuant de soutenir son regard toujours aussi joueur. Il fait chaud dans cette boutique, nan ? Reid commençait sérieusement à se demander s'il allait pouvoir continuer cette conversation sans ressentir les premiers effets de sexy Joe sur son corps. « J'dis ça comme ça. Fais plaisir à Paupaul, fais le prendre l'air il va finir par se dégonfler. » Ah oui... Paupaul. Charmant. Reid leva les yeux au ciel un instant, amusé par les répliques de son interlocutrice. « Ne t'inquiète pas pour lui, ça devrait aller. » Ouais enfin, là tout de suite il avait bien envie de prendre l'air "Paupaul". Reid chassa rapidement les envie de "Paupaul" de son esprit pour se reconcentrer sur la jolie fleuriste et sa répartie en or. « Mais... capote. Enfante pas, c'est chiant les gosses. » Si elle savait qu'il y a encore un peu plus d'un an, l'idée d'avoir un enfant lui avait de nombreuses fois traversé l'esprit... pas sûr qu'elle veuille encore l'attacher. « C'est souvent ce que disent les anciens gosses chiants. » Lui répondit-il, en haussant les épaules, même si pour le coup, elle avait vraiment l'air d'être traumatisée par les mômes. « A moins que ce soit toi qui aies un gosse ? » Dit-il, recentrant son regard sur le sien, comme s'il la suspectait. Elle avait beau paraître jeune, Reid ne savait pas grand chose d'elle après tout, alors évidemment il pouvait aisément se laisser aller à tout type de scénario concernant sa vie. « J'peux aussi aller appeler ma patronne pour qu'elle te le fasse. Tu verras, c'est pas l'même contraste entre elle et moi. » Il fit mine de réfléchir, s'imaginant un peu la situation si sa patronne venait à prendre la relève. « Ben si elle est plus douée et moins susceptible, c'est bien aussi. » Dit-il, en la taquinant gentiment sur sa brève maladresse d'il y a quelques instants. « Je trouve ça super bizarre ouais. Surtout que y'a largement meilleur dehors. Mais je suppose que j'dois te dire merci ou que ça doit me faire plaisir.... » Il haussa légèrement les épaules, hochant légèrement la tête positivement. « Fais ce que tu veux, je t'ai juste dit le fond de ma pensée. » Wow, c'était sérieux comme réponse ça. Oui, Reid savait aussi mettre son sarcasme de côté de temps en temps. « Laisse moi quelques mois et là, t'auras de quoi baver. » Il rit à sa remarque, posant de nouveau les yeux sur le bouquet pour en connaître l'avancement. « Ça pue ton plan. Toi, tu seras encore plus canon, et moi... je ne pourrais encore plus rien faire. » Déjà que c'était frustrant maintenant, alors autant pas s'imaginer dans quelques mois. « Mais c'est bien, tu t'accroches à la vie comme tu peux. » Il avait dit cela comme si ce n'était pas si grave que ça, alors qu'il percevait pertinemment que son état était bien plus alarmant qu'elle ne voulait bien le laisser paraître.