L 'HISTOIRE         DE       LA        VIE
En tout cas, c'est l'histoire de ma vie. Je m'appelle Ella Sofia Sanchez. J'ai 26 ans et je suis mexicaine. Je n'aime pas raconter mon histoire, parler de ma vie. Il y a certaines choses qui en font partie et que j'aimerais oublier. Je voudrais pouvoir être le genre de fille qui a eut une belle vie, une vie simple, qui a peut-être eut le Coeur brisé une fois ou l'autre, mais qui vient de trouver l'amour et qui ne rêve que de fonder une famille et de vivre heureux jusqu'à ce que la mort nous sépare. Mais ce n'est pas le cas. Je vivais avec mon père et ma mère. Mes grands-parents étaient aussi très présents dans ma vie. La religion faisait partie de notre quotidien et à ce moment la, ma vie était parfaitement belle et normale. J'ai été élevée dans l'optique où je devais rester vierge jusqu'au mariage et avant que les choses ne partent dans tous les sens, c'est vraiment ce que je comptais faire. Jusque la, tout allait bien dans le meilleur des mondes. C'est vrai que mon père a toujours eu tendance à crier quand les choses ne lui plaisaient pas, mais ça n'arrivait pas souvent. Du moins au début. Plus je grandissais plus mes parents se disputaient.

IF       ONLY       I       KNEW       WHAT       I      KNOW       TODAY
Quand j'ai eu 15 ans, c'était le pire. Plus rien n'allait entre eux. Ma mère et moi, nous avions l'impression d'être un poids pour lui. Alors quand ma mère est décédée, du jour au lendemain, je me suis dit qu'il allait se rendre compte que la vie ne tient qu'à un fil que je suis sa fille et qu'il allait s'occuper de moi, se rattraper pour tout ce qu'il nous a fait vivre ses dernières années à ma mère et moi. Mais non. Il faut croire que nous étions bel et bien un poids pour lui. Sa mort devait l'arranger et c'était plus facile de m'abandonner à se moment la. Deux pertes en même temps, c'était toujours mieux que d'attendre que je me relève pour me remettre au plus bas. Il est parti et je ne l'ai plus jamais revu. J'ai vécu alors avec mes grands-parents, pendant un an. Mon grand-père n'a pas supporté la mort de ma maman et s'est laissé mourir petit à petit. Ma grand-mère elle est tombée malade et elle est décédée aussi, en quelques mois. Je me suis retrouvée en famille d'accueil et je suis partie en vrille. J'ai fait des choses pas très convenable et j'en étais consciente, mais je m'en fichais. Finalement, toutes ces actions, on fait que ma famille d'accueil m'a mise à la porte dès que j'ai eu 18 ans. J'ai enchaîner pas mal de petits boulots pour arriver à payer un loyer et de quoi manger. Je n'ai pas réussi à faire des études.

SUR           UN          AIR          LATINO
Et puis, il y a eut cette lumière, ce rayon de soleil. Ce moment d'espoir. J'ai toujours aimé me dépenser, me dépasser, sauter dans tous les sens, ça me fait beaucoup de bien. J'avais une amie, cette personne qui me tirait vers le haut, qui m'aider à garder la tête haute. La seule qui connaît absolument tout de moi, mes secrets, mes passions, mes rêves. Pour mon anniversaire, elle m'a payé des cours de danse. J'ai toujours adoré ça, mais j'apprenais seule. J'ai donc suivi ces cours, de la danse de salon. C'est là que je l'ai rencontré. Un jeune homme au grand cœur, rêveur comme moi. On s'entendait parfaitement bien, autant dans la vie de tous les jours qu'en danses. Ce n'était pas mon partenaire au départ, mais on nous a rapidement mis ensemble. Et nous aussi nous nous sommes rapidement mis ensemble. Ca a duré deux ans. Lui aussi m'a beaucoup aidé, on vivait même ensemble comme ça, je pouvais mettre des sous de côté et envisagé de reprendre des études un peu plus tard. Nous étions même fiancé. Tout était parfait, je reprenais espoir en l'avenir.

Mais il faut croire que je n'ai pas droit au bonheur. Nous avions prévu de partir tous les deux, vivre ensemble, loin de cette ville qui m'a causé tant de peine, de cette ville qui n'avait plus rien à nous offrir et dans laquelle je me sens étouffer. Mais non, il a changé d'avis peut-être ? Il ne voulait peut-être pas vraiment partir. Je n'en sais rien. Je sais juste qu'il n'était pas chez nous et pas à notre lieu de rendez-vous. Il ne répondait plus au téléphone.. Rien. J'ai attendu plusieurs heures, je l'ai cherché. Mais j'ai finalement laissé tombé. Je suis partie, mais seule. C'était il y a plus ou moins un an maintenant. Un an que je suis arrivée ici. J'ai fait de belles rencontrer, je n'ai plus jamais eu de nouvelles de lui.


JE           VOIS            LA           VIE
         EN           ROSE
Qui dit nouvelle ville dit aussi nouvelle vie. Malgré le fait qu'il ne soit pas venu avec moi, j'ai suivi notre plan. J'ai repris ma vie à zéro, je reprends une formation pour avoir un travail plus intéressant que serveuse dans un bar. Je suis donc, depuis peu, secrétaire médicale, ce n'est pas ce dont j'ai toujours rêvé, mais ça paye les factures et  l'ambiance de travail me plait beaucoup. On me donne des responsabilités, on me fait confiance, sans que je n'ai pour autant la pression de sauver des vie comme les médecins.
Je continue la danse, en tous genre et je fais quelques représentation payée parfois, je commence à me faire un nom dans ce domaines, mais pas assez pour vivre de ça. Je garde le sourire, je parle le moins souvent possible de mon passé, j'essaye d'avancer, de regarder vers l'avenir. Je me bats pour les choses qui me tiennent à coeur, je profite de tout ce qui est positif et j'essaye d'oublier le négatif. J'ai compris que le bonheur ne me tomberait pas dessus, je dois faire en sorte de faire ce que j'aime de vivre comme j'en ai envie pour pouvoir être heureuse. J'ai encore du chemin à faire, mais j'avance, la tête haute et la tête remplie d'espoirs.