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Je retirais la cigarette d'entre mes lèvres, soufflait ma dernière bouffée de fumée dans les airs sombres de Miami. Je me tenais là, adosser à un mur du club duquel je venais de sortir afin de faire une petite pause. Ce soir, je m'étais plutôt bien amusée, j'étais de bonne humeur. La musique était bonne, le champ' l'était tout autant, la banque de potes au gars avec lequel j'étais ce soir était charmante. Du moins, supportable après une forte dose d'alcool et de drogue. J'étais en fait sortie afin de terminer quelques passes, à l'intérieur c'était pas le top pour le business et si je me faisait coincer à dealer une nouvelle fois le patron allait m'faire la peau. Devant son établissement, c'était pas super non plus mais au moins, c'était pas chez lui. Je filais un sachet au mec en face de moi, il le retournait dans tous les sens avec son air absurde de petit bourge de mes deux qui veut se donner un genre "je connais ma cam". Je lâchais un soupir et levais alors les yeux au ciel. « Bon mon chéri, tu l'prend, tu casque, ou tu te tire. J'ai pas toute la nuit tu voit. » Il marmonait un "sale pute" dans sa barbe qui me fit esquisser un petit sourire amusé. Il me tendit une liasse, à peine l'avait-il agiter sous mon nez que je m'y accrochais déjà comme le Golum à son précieux. "Eh attend, j'ai pas compter avant.." « Pas mon problème, va voir ailleurs si j'y suis. » La liasse était déjà bien à l'abris dans mon soutif alors que je posais les yeux sur la rue, mâchant la bouche ouverte mon chewing-gum. Oui je fume, non j'aime pas avoir le goût de la clope après l'avoir jetée. Mon regard se portais sur une silhouette que je ne connaissais malheureusement que trop bien. Mon sourire était de retour, plus grand que jamais alors que je me redressais pour rejoindre ce beau brun. « Hey, heeeeey ! Mais qui va là ? L'hermite est de sortie ! » M'exclamais-je. Je m'étais placée devant lui, l'empêchant de passer. J'attrapais le col de sa veste et le remontais, puis passais mes mains dans ses cheveux que je replaçait en arrière. « Ouais, c'est une nouvelle robe. J'ai pu m'en payer une avec ton dollar, super client en passant. J'étais bien obligé, vu qu'un grincheux frustré c'était soulager sur l'ancienne. » Je fit éclater une bulle de chewing-gum, comme pour élever encore un peu le niveau d'agacement que je pouvais faire ressentir aux gens. « T'était là-dedans ?   » Demandais-je en désignant le club d'un coup de tête. « Tu te mêles à la population, c'est un exploit ! Aw. Tu me cherchait j'suis sûre. » Je souris de plus belles, faisant glisser une main le long de son torse pour se déposer sur sa ceinture que j'empoignait tout en faisant quelques pas en arrière, la malice dans les yeux. « Je peux finir ce que j'avais commencer, tu voit. Je me débarrasserais même de mon chewing-gum pour toi. » Continuais-je, ignorant volontairement l'éternelle tête de mal luné dont Sawyer avait habituer le monde. En plus de ça, ça m'éclatais de l'énerver et je pouvais clairement voir que j'étais entrain de bien l'énerver le petit.

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La nuit était mon moment favoris, car je pouvais sortir sans devoir supporter le regard des gens, sans devoir être oppressé par la foule dense. Non, la nuit juste quelques fêtards ou quelques putes sur les trottoirs. J'aimais marcher dans le centre-ville, alors que ma caravane se situait à l'autre bout, à l'opposé. Mais je pense que ce soir là, j'aurai préféré être partout ailleurs sauf ici. Parce qu'elle était là, parce qu'elle me parlait, me suivait, m'empêchait de continuer ma route. Tout simplement parce qu'elle existait, et ça m'énervait au plus haut point. J'esquive son regard au début, mes mains au fond de mes poches de mon plus vieux jean, le regard sur l'horizon essayant tant bien que mal de me frayer un chemin. Jusqu'à ce qu'elle ne m'emmène par la ceinture, me disant clairement qu'elle pouvait finir ce qu'elle avait entreprit de faire la dernière fois. Ouais, cette dernière fois où elle m'avait clairement laissé avec le barreau bien dur. Cette fois même où je l'avais jeté de chez moi et vidé mes couilles sur sa robe de merde. Déjà que je ne l'appréciais pas plus que ça, mise à part pour le cul, là j'avais clairement envie de lui exploser la crâne contre le mur et de bouffer ses yeux. J'empoigne ses poignets, commençant à perdre patience. Surtout que je haïssais les personnes qui parlaient énormément, surtout pour un rien. « Vas plutôt sucer la bite d'un richeman et lâche moi. » Je lâche la prise et me retournais pour continuer ma route. Evidemment, ça aurait été bien trop facile si je n'avais pas eu affaire à elle. Jade m'empêcha de partir en me tirant par la manche, me saoulant avec son chewing-gum. « C'est quoi ton problème? T'as personne chez qui crécher alors tu viens m'casser les couilles, hein? » J'hausse le ton, le regard froid alors qu'elle recommence à me sortir une bulle qui éclatait une nouvelle fois. J'entre mes doigts dans sa bouche pour lui enlever la gomme à mâcher et le lui coller dans ses cheveux, m'essuyant au passage sur sa nouvelle robe, comme elle aimait me le rappeler.

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J'étais agaçante en temps normal, c'était comme un trait forcé de ma personnalité. Mais quand je me rendait volontairement agaçante, je pouvais vraiment provoquer une crise de nerfs de la part de ma victime. J'étais assez remontée contre Sawyer depuis la dernière fois où j'avais dû me balader à poil en ville et manquer de me faire arrêter pour atteinte à la pudeur tout simplement parce qu'il avait été vexé de ma petite blague. Je me les avait gelée cette nuit là, je comptais bien les lui casser ce soir. Alors à chaque pas qu'il faisait je me replaçait devant lui et continuer à brailler pour un oui pour un non telle une véritable pipelette. Au début, il tentait en vain de m'ignorer... Et non mon chou, ça marchera pas. Je suis particulièrement difficile à ignorer. Il finit d'ailleurs par reprendre ses bonnes vieilles habitudes et son côté bestial que j'aimais tant. Il attrapait mes poignets assez fort pour me faire grimacer, sa réflexion par contre me fit franchement rire. Et je ris, fortement. Il tentait de me laisser en plan, mais c'était peine perdue. Je m'accrochais à sa manche, le forçant à rester sur place. Je le fixais avec attention élevé la voix en mon encontre, j'étais habituer à ce genre de réaction. Cela ne m'effrayait pas le moins du monde.. Alors je le laissais faire son cinéma et une fois sa phrase terminée, je le poussais à bout en faisait éclater une nouvelle bulle de chewing-gum juste devant son visage. J'aurais penser qu'il m'en aurait mis une, mais au lieu de ça j'eu la surprise de sentir ses doigts s'enfoncer dans ma bouche. Je faillis au passage m'étouffer, il me le plaquait alors dans les cheveux et j'ouvris grandement la bouche, choquée. Pas mes cheveux. Jamais mes cheveux. « Fils de pute ! » M'exclamais-je, je m'empressait d'essayer de retirer ce machin de mes cheveux, mais c'était déjà bien trop pris. De plus, vu la tignasse que je paies plus ça y resterait et plus ce serait difficile de le retirer sans avoir à couper. Je reposais les yeux sur Sawyer, visiblement fière de son petit exploit. Je pris une légère inspiration, calme toi Jade ça ne sert à rien de tout ramener à la vio-... Trop tard. Trop tard. Mon poing venait de s'écraser sur son visage. J'avais tapé juste en dessous du menton, parce que je suis petite et donc que j'avais plus de force comme ça. Mon petit poing avait glissé et heurter son nez au passage. Certes je n'avais pas une force d'homme, mais j'en avais quand même assez pour faire mal. Je me baissais ensuite pour attraper mon petit couteau que j'ai constamment sur moi. Ce soir je n'avais pas de sac, donc il était dans ma botte, on est jamais trop prudente avec des abrutis pareils dans les parages. Je chopais la mèche de cheveux où se trouvait le chewing-gum et après une grimace, je la coupais. Ca ne se voyait presque pas, vu la tonne de cheveux que j'avais encore. « Tu sais combien c'est dur d'entretenir des cheveux pareils, espèce de merdeux ?! » Je lui lançais la mèche dessus. Puis je pris une nouvelle inspiration, putain maintenant j'avais bien besoin d'un petit rail de coke. Mais j'venais de vendre mon dernier sachet à ce sale petit bourge avant que Sawyer ne passe par là. Je me pinçais les lèvres en le regardant, certaine qu'il allait réagir, les bras croisés sous ma poitrine.

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Clairement, la situation était comique, et je ne m'empêchais pas d'en rire. Premier vrai rire depuis au moins une bonne décennie. Le chewing-gum collé dans ses cheveux, j'avais pris soin de bien l'étaler avant. Certainement qu'elle ne s'y attendait pas, et puis son insulte, je ne pouvais réagir parce que je n'en pensais pas moins de ma mère, j'étais clairement un fils de pute. Ok ce n'était pas son métier, mais cette pute, si je pouvais la tuer, je l'aurai fais bien avant d'entrer à Miami. Cependant, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me colle son poing dans la gueule et pour le coup, ouais j'avais eu mal. Elle avait prit assez d'élan pour que son poing claque contre ma mâchoire puis glisse sur mon nez. Automatiquement, je portais ma main sur mon visage, maugréant plusieurs insultes en russe. « Kakaya bol'shaya suka! » Son couteau, j'ai pensé pendant une seconde qu'elle allait me le planter dans le corps. Honnêtement, je n'en avais absolument pas eu peur. La mort ne m'effrayait pas, je n'attendais que ça depuis trente-deux ans, je l'aurai même remercié de me faire cet honneur. Sauf que non, elle s'arrachait la tignasse avec ça. Mais assez énervé pour pouvoir l'écouter, elle devait se douter que je ne laisserai pas ce coup passer. Et pour preuve, je la giflais. Ce n'était pas une simple gifle. C'était d'une violence qui m'étonnait moi-même car le claquement était sec et si fort qu'elle en titubait. « Touche moi encore une fois et je t'encastre, sale pute. » Je la bouscule violemment contre le mur, et décidais de me reculer, n'ayant pas envie de me montrer en spectacle plus longtemps. Ca ne me dérangeait pas de frapper une femme, et encore moins quand celle-ci levait la main en première. C'était pas parce qu'elle était dans le sexe faible que j'allais me laisser faire, pourtant, elle méritait tellement plus qu'une gifle. Pour le coup, elle qui voulait vraiment m'énerver, je l'étais et j'aurai pu à mon tour attraper le couteau qui ne me quittait jamais depuis de très longues années pour m'en servir contre elle.

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Et le voilà qui se mit à s'exprimer en une langue complètement incompréhensible. Probablement du Russe ou une de ses merdes, moi j'agitais ma main parce que mon poing c'est pas du fer et ça fait putain de mal de taper dans une mâchoire pareille. Ouais, je venais de foutre mon poing dans la gueule du mec le plus taré que je connaisse. Du mec à qui ça ne dérangerait absolument pas de m'étrangler là, de suite, dans la rue puis s'amuser avec mon cadavre. Oui je suis impulsive comme ça, je tape comme ça et après souvent, très souvent je flippe. Parce que je connaissais Sawyer un minimum pour savoir que ce misogyne de base n'allait pas laisser une nana le tabasser sans rien dire. Une fois redressé il ne se fit d'ailleurs pas privé et me mit une gifle monumentale. Une très grosse, probablement la plus grosse que j'ai pu recevoir et pourtant j'en ai déjà reçues. J'en titubais, manquant de tomber, mon cerveau ne fit qu'un tour et je déposais rapidement ma main sur ma joue. Il m'avait ouvert la lèvre, et bah c'est bien ça tient. Sa gifle avait eu autant d'impacte que mon coup de poing, si ce n'est plus. Elle avait résonné comme un coup de feu attirant le regard de quelques gars toujours présents devant le club. Il me poussait ensuite violemment contre un mur, l'arrière de ma tête heurtait le béton de nouveau et je grimaçait sur le coup. J'essuyais le coin de ma bouche avec mon index, goûtant le goût métallique de mon sang du bout de la langue puis hochais la tête de gauche à droite. « J'fait comment maintenant hein ? On ne démolit pas la marchandise. Abruti. » Lâchais-je simplement, sans crier, doucement à vrai dire. Comme si sa gifle m'avait calmer, en vérité elle m'avait tuée. Elle avait fait remonter la fatigue et la défonce.

Je m'approchais de lui à nouveau après un lourd soupire, je déposais mes bras autour de son cou et plongeais mon regard embué dans le sien. « La pute, c'est ta mère qui t'a fait naître. Je l'ai déjà préciser. » Je lui souris en coin, légèrement. Puis j'en profitais pour glisser ma main dans la poche de son blouson et attraper son porte-feuilles. Je fit quelques pas avec ce dernier dans les mains, examinant son contenu. « Va falloir m'payer du make up pour recouvrir l'énorme bleu que j'vais me payer avec ta frappe. Et on fait rien avec un dollar, radin. » Lançais-je simplement, je continuais à marcher jusqu'à ce qu'il m'attrape de nouveau et avec violence, me faisant faire volte-face si fort que j'écrasais mes mains sur son torse et me trouvait trop proche de son visage. Trop proche de me prendre facilement un coup de tête, j'ouvrais de grands yeux, puis tentait de mon mieux de cacher ma peur. Je ravalais ma salive et lui tendis son porte-feuilles. « Je m'attendais pas à y trouver des millions, de toutes façons.. » Soufflais-je sans le quitter des yeux.

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Les regards briqués sur nous ne m'empêchait en rien de lui foutre une gifle monumentale qui la faisait tituber. J'éprouvais encore moins de remords à frapper une femme, alors qu'un individu vienne m'empêcher de lui en recoller une autre et la petite Jade verrait un meurtre au premier rang. Après m'être reculé lorsqu'elle me gueula dessus, espérant enfin avoir la paix que j'espérais tant, c'était sans compter sur son acharnement. Sérieux, il lui fallait quoi pour qu'elle arrête de me faire chier celle-là? Peut-être lui casser les dents servirait de diversion pour que je puisse me barrer alors qu'elle serait entrain de les ramasser dans l'espoir de pouvoir se payer un dentiste assez sérieux pour ne pas l'infecter les gencives? Je n'avais pas capté qu'elle m'avait prit mon porte-feuille alors qu'elle avait les bras enroulés autour de mon cou. Mais lorsqu'elle marchait, ouvrant ce dernier devant mes yeux, j'eu juste le temps de réagir pour la retourner violemment contre moi, le regard fou alors qu'elle me tendait de nouveau le porte-feuille. « Crois-moi que la prochaine fois que tu touches à mes affaires, ça ne sera pas une gifle que j'te foutrais dans la gueule. » J'avais murmuré ses mots pour qu'elle soit la seule à entendre ces menaces, étant donné que nous étions dans une distance peu conventionnelle, nos visages à quelques millimètres de l'autre. La serrant de plus en plus fort par les bras, je la vis grimacer alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir encore sa gueule. « Ta gueule contrairement à tes cuisses, on la préfère fermée. Alors.. Ferme là. » J'avais serré les dents lorsque mes paroles affluaient. J'étais épuisé et je n'avais pas envie, contrairement à d'habitude, de me faire chier à emmerder quelqu'un. Là, Jade s'en tirait chanceuse mais il est clair que si elle continuait à me coller le cul, je n'en donnerai pas cher du sien. D'ailleurs, en vue de son poids plume, il ne me fallait pas user de toute ma force pour pouvoir la pousser pour qu'elle tombe sur le cul.

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Je sais bien que je suis une emmerdeuse de naissance, mais parfois je suis consciente qu'il y a des gens que je ferais mieux de pas emmerder. Des gens dangereux, pas doté d'un sens de l'humour et qui peuvent faire des éclats en une seconde.... Mais je suis Jade. J'aime les éclats. Les drames, les cris, les situations tordues et surtout les gens tordus. Moi les gens petits garçons sage, ça me fait aucun effet. Mon cerveau il marche différemment, le prince charmant je l'attends pas je le fuis. Ce qui me fait kiffer et ce qui probablement un de ses jours conduira à ma mort c'est ce genre de gars là. Je sais pas pourquoi, quand j'vous dis que mon cerveau marche juste super étrangement. Mais les Sawyer comme ça, j'y suis attirée. Comme un aimant, je sais bien que je devrais le fuir et pourtant j'y cours la tête la première. C'est certainement encore une phase d'auto-destruction, un psy considérait sûrement ça comme une façon de me punir pour une quelconque raison. Je me l'explique pas vraiment. Quoique pendant le temps d'une seconde j'ai songer à ma connerie, songer au fait qu'il pourrait très bien m'tuer dans cette rue sans aucun remords, je n'en doutais pas une seconde. Croisez un jour le regard de cet homme et vous comprendrez, il n'y aucune empathie, aucun sentiment. Il était capable de tout, je ne le savait que trop bien. Il n'avait pas relâcher mon bras, à vrai dire il le serrait encore et encore et je grimaçait sous la douleur. J'aurais encore un bleu, un de plus ou un de moins, hein ! J'allais lui demander de me lâcher, mais ses paroles et son ton aussi froid que son regard me firent taire. Il me jetait plus loin comme une vulgaire poupée de chiffon, je faisais un poids plume donc pour lui c'était simple. De plus, vu les talons que je me payais je perdis l'équilibre et tombais sur le cul. Cela attirait alors l'attention d'un groupe de jeunes qui sortaient à leurs tour de la boîte. Je tentais de me relever, pas très gracieusement et une des nanas de ce groupe m'aidait. Quand aux mecs avec elle, ils s'approchaient de Sawyer pour lui lancer qu'on frappe pas une nana. Le traitant de connard, lui disant qu'il devrait plutôt s'en prendre à des mecs comme eux plutôt qu'à une femme. J'examinais la scène tandis que les copines de ses gars là restaient à mes côtés comme pour me protéger. Protéger de Sawyer ? J'avais un peu envie de leur dire de se tirer, que ça les regardait absolument pas. J'aimais pas qu'on m'aide de toutes façons. Mais en même temps, ça m'aurait pas déranger de voir Sawyer se faire défoncer la face par ses deux gars. Alors que Reagan répondait et que les coqs commençaient à se mettre front contre front je levais les yeux au ciel et me détachais de l'emprise de leurs nanas pour aller me mettre entre eux. « Eh, on se calme je vais bien cow-boy. J'ai pas besoin de supers héros. » Ils ne lâchaient pourtant pas l'affaire, et Sawyer derrière moi s'agitait un peu trop à mon goût. Je suis sans coeur ouep, mais j'avais pas très envie que ses braves gars se fassent égorger dans la rue par ma faute. « Ca va je vous dit, tout va bien. J'ai trébucher, c'était ma faute. » Très crédible avec ta lèvre enflée et le sang sur ta joue Jade, très crédible. Je savais qu'ils me croiraient pas, alors je plaçais ma main sur le torse de Sawyer et fit quelques pas en arrière. Je plongeais mon regard dans le sien et murmurait pour que lui seul puisse entendre : « Je crois pas que t'ai envie qu'ils appellent les flics. Aller, avance. » Je lui souris légèrement, déposant un rapide baiser sur ses lèvres puis tentais de le convaincre de marcher plus loin avec moi.

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Je ne pouvais décemment pas me laisser frapper sur la gueule, et encore moins par une fille. Parce que ouais, en plus d'être un homophobe, le type est doublé d'un putain de macho. Comme quoi, il n'a que des qualités celui là. Après la gifle vint la bousculade pour qu'elle tombe sur le cul. J'voulais pas qu'on me fasse chier ce soir, je voulais seulement qu'on me laisse tranquille, j'étais pas d'humeur et encore moins avec Jade qui, rappelons-le, m'a littéralement lâché en pleine fellation alors que j'étais raide comme un piquet. Mon égo en avait prit un sacré coup et je ne le niais pas puisque toutes personnes à l'apogée de l'excitation seraient frustrés d'avoir été lâché comme ça. J'avais juste envie en la regardant, de lui planter mon couteau droit dans l'oeil et de le ressortir de son orbite, le bouffer et rentrer sa tête dans un des piquets sur les rambardes du trottoir. Evidemment, des mecs jouant les pseudos super-héro vinrent à la rescousse de la belle blonde. « J'peux t'faire la même chose à toi fils de pute. » Je lâche alors que Jade vint se mettre entre nous, les deux gugus faisant les beaux devant les meufs et moi sentant l'adrénaline monter par tous mes membres. Je ne me prétendais pas Hulk ou le mec invincible, sûrement qu'à deux ils pourront me maîtriser mais ça ne serait certainement pas sans séquelles puisque à travers toutes ces années, j'avais appris à me battre un temps soit peu. Prêt à en planter au moins un mortellement pour qu'il redescende très vite sur terre. « Ca va je vous dit, tout va bien. J'ai trébucher, c'était ma faute. » Quelle conne celle-là aussi, pourquoi n'en profite-elle pas pour qu'ils tentent de me casser la gueule, pourquoi elle restait là à s'afficher comme des airs de femmes battues avec des excuses toutes préparées et loin d'être originales? Serrant les poings en enfonçant mes ongles dans mes paumes jusqu'au sang, mes yeux ne vrillent pas d'un seul millimètre d'eux jusqu'à ce que Jade se retourne vers moi pour me dire que je ne voulais sûrement pas que les flics rappliquent. Je la regarde et ne réagit pas à son baiser avant qu'elle ne tente de m'emporter avec elle un peu plus loin. « Faites gaffes où vous mettez les pieds la prochaine fois. » Parce qu'il est certain que si je les recroises, je ne me retiendrais pas de leur faire bouffer la merde de l'autre. Plus loin cette fois-ci, de sorte aussi à ne croiser personne, je tourne en rond pendant quelques secondes, ne calculant plus Jade, avant totalement oublié sa présence, même si en temps normal il était impossible de ne pas la remarquer. La colère ne redescendait pas, j'avais toujours cette envie de meurtre, cette envie de frapper et de sentir le sang couleur entre mes doigts alors pour tenter de me calmer, je laissais mon poing s'échouer violemment contre le mur de brique, entendant un craquement, certainement mes phalanges qui venaient de se briser. « J'vais les tuer. J'vais tous les tuer. » Je murmure, continuant à frapper le mur pour éviter de le faire sur Jade ou sur un passant, ne sentant pas encore la douleur; sûrement du à l'adrénaline encore présente.

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Plus pathétique tu meurs. Oui, l'idée de le laisser se faire refaire le portrait par des gros bras m'avait traversé l'esprit. Non, ce n'était pas l'envie qui manquait. Pourtant, allez savoir pourquoi mais je lui arrangeait le coup. Une fois à l'abris des regards, je me détachait finalement de lui et laissait donc vaqué à ses occupations pendant que je prenait de mon côté le temps de m'arranger dans le reflet d'une vitrine. Je soupirait, marmonnait en espagnole des insultes alors que je constatait l'état de mon visage. Mon oeil virait déjà au bleu, rapide. J'avais du sang qui tombait de ma lèvre, de mon arcade, les cheveux dans un bordel pas possible. Je les attachait rapidement à l'aide d'un élastique toujours à mon poignet. Je remis tant bien que mal ma robe en place puis les bruits incessants de Sawyer dans mon dos commençaient à me taper sur les nerfs. Je me retournait alors pour lui faire face, les bras croisés sous ma poitrine et l'observait tabasser le mur de briques de coups de poings. Les mains en sang, il continuait encore et encore en marmonnant à son tour. Je fronçais les sourcils sous ce spectacle perturbant, ça c'est clair. Il fout en général toujours les jetons ce petit, mais dans cet état là c'était puissance milles. Ses yeux allaient pratiquement lui sortir de la tête, il avait complètement perdu pieds. J'hésitais à m'approcher ou à lui parler, j'aurais sans doutes mieux fait de m'éclipser sans me faire remarquer sauf que.. J'avais peur de faire un geste et qu'il ne remarque ma présence. Je regardait autour, ici nous étions bel et bien seuls. Je pris une légère inspiration, aller Jade fait pas ta couille molle. « T'es au courant que ça riposte pas, un mur ? » Lançais-je simplement pour attirer son attention, rien à faire ce maniaque continuait à frapper à s'en casser les doigts. « Eh. Eh, calme toi ! » Je m'approchais finalement de lui, attrapait l'un de ses bras ou plutôt m'y accrochais pour tenter de le stopper. « Sawyer, arrête ! » Et finalement, il se stoppait.

Bon, le regard qui me lançait me fit reculer automatiquement, le dos collé au mur en question je le fixais à mon tour avec une grande appréhension. Je savais pas ce qu'il allait faire, je pouvais clairement pas deviner les pensées d'un taré dans son genre. J'aurais dû m'enfuir quand j'en avais l'occasion... « T'aurait finit par te faire mal. Regarde.. » J'attrapais sa main droite, ensanglantée et grimaçait alors. « T'es malade... » Soufflais-je tout en examinant sa main. Pour dire vrai, j'évitais de relever le regard afin de ne pas le regarder dans les yeux. Il était quand même impressionnant le petit.

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Frapper ce mur avec mes poings jusqu'au sang était la seule façon de ne pas faire machine arrière et planter ces sales types qui avaient osés se mettre en travers de mon chemin. Encore une fois, je ne prétendais pas être surhumain, je pouvais sûrement me faire défoncer la gueule par deux types, mais un succomberait, c'était certain. Je n'entends pas les paroles de Jade, bien trop muré dans ma folie, bien trop concentré pour me péter les falanges. Clairement, il valait mieux que je m'en prenne à ce mur plutôt qu'à la tronche de Jade. Continuant jusqu'à ce que je sente un poids sur mon bras, je tourne le visage pour y découvrir Jade qui tentait de me forcer à arrêter, l'entraînant avec moi lorsque mes poings s'effondraient dans le plâtre. Je me stoppe au bout d'un moment, reprenant ma respiration alors qu'elle se saccadait. Mon regard froid, meurtrier tombe sur le sien, je vois son mouvement de recul et sourit légèrement, toujours en plein dans ma folie. « C'est maintenant que tu t'en rends compte. » Je lève le regard vers le ciel et la laisse me toucher même si je n'aimais pas ça. J'aurai voulu être partout sauf ici ce soir. Sauf avec elle car je ne voulais pas de problèmes. Pas ce soir. Je voulais juste être tranquille mais il était évident que lorsque l'on passait notre chemin avec Jade, on ne pouvait pas être tranquille. Mes mains tremblent face à la douleur que je ne ressens pas encore puisque l'adrénaline était encore bien présente en moi. « C'était le mur ou toi. Comme quoi, y'a encore une part d'humanité en moi. » Je la regarde et voit l'état dans lequel je l'ai mis. Si les autres auraient senti du remords, il n'en était pas mon cas. J'hausse juste un sourcil et m'attarde sur son oeil qui commençait à bleuir. Apparemment, je n'avais pas été de main morte et un énième sourire se dessina sur mes lèvres. Le genre satisfait. « Pourquoi tu continues de rester là? » Je lui demande, m'adossant au mur tandis que son regard à elle restait baissé sur mes mains ensanglantées.