Je comprenais pas trop le caractère bipolaire de Nathaniel. À l’hôpital il me trouvait drôle et à peine avions nous quitté le poste de police que là, c’était une toute autre histoire. Je pouvais bien comprendre que la morphine me faisait agir étrangement mais il devait justement le savoir… que j’étais pas moi-même! J’avais osé lui donner de l’affection et voilà qu’on me reprochait mon comportement en disant que j’allais lui causer un accident.

« C’est bon, je vais y penser la prochaine fois que je veux te donner de l’affection. » dis-je en levant les yeux en l’air tout en m’attachant. « Tu t’crosseras! » marmonnais-je, la tête tournée vers la fenêtre.

J’ignorais s’il m’avait entendu mais juste de le dire à moi-même m’avait fait du bien. On fit un arrêt à la pharmacie et disons que le comportement de Nathaniel, mélangé à ce qui s’était passé, c’était vraiment un bon mélange… surtout avec la morphine en fait! Lorsqu’il revint avec mes médicaments, je lui fis part de la peine que j’avais et des réalisations que je venais de faire. Je pouvais pas croire qu’il aurait pu être mort présentement! On avait des projets ensemble, un fils… c’était mon partenaire de vie quoi, je voulais pas le perdre. J’étais insultée encore plus par sa réaction à tout ça. Il voulait pas en parler? Et il ne voulait pas non plus faire attention à lui-même. Je détestais comment il me parlait, comment il me donnait des ordres.

« Pis tu veux tu que j’arrête de respirer aussi, mettons? C’était dans gorge que j’aurais dû me faire shooter comme ça tu aurais eu la sainte paix!»

Il venait de me pousser à bout et c’était pas le moment. Je venais de me faire tirer et j’avais pas le droit d’en parler? Je me sentais encore la tête toute légère et probablement que l’effet des anti-douleurs accentuaient ma colère mais j’avais juste envie de le claquer dans la face. Je venais de prendre une balle pour lui et c’était comme ça qu’il me remerciait? Pas que je voulais des remerciements à tout prix mais disons que j’espérais un peu de compassion. C’est dans un silence des plus complet qu’on se rendit à la maison où je me dirigeai aussitôt vers la chambre pour m’étendre. Je fermai les yeux en posant ma main sur mon front. Je me sentais pas très bien et m’étendre allait me faire du bien. Au lieu de me laisser en paix ou bien de dégager parce que j’étais TELLEMENT énervante, Nathaniel m’expliqua ce qu’il comptait faire, voulant également gérer le temps que j’avais avec mon fils. Je lui lançai un regard qui voulait tout dire. En plus de ça, il disait qu’il allait être mon infirmer personnel mais que j’allais devoir l’écouter.

« Pour que tu continues à me parler comme un chien? Non merci! J’ai pas besoin de toi! »

Lorsqu’il tourna le dos pour quitter la chambre, je lui fis un doigt d’honneur - discret en refermant mes yeux. S’il n’avait pas perdu patience avec moi plus tôt, on n’en serait pas rendu là! Après quelques minutes à ne pas bouger mon copain revint avec Liam dans les bras. April devait avoir quitté. Mon petit bonhomme, tout heureux de me voir tendaient les bras dans ma direction en répétant ‘’maman’’. Ça, c’était une vraie petite source de bonheur. Nate le déposa sur le lit et il avança bien rapidement à quatre pattes jusqu’à moi. Je me redressai du mieux que je le pu, malgré mon bras que je ne pouvais pas trop utiliser - et qui commençait à me faire un mal de chien pour saluer mon Liam comme il se doit.

« Salut mon trésor! Est-ce que tu fais un câlin à maman? » Ces petits bras vinrent me serrer et je m’étais tourné de sorte qu’il n’accroche pas ma blessure. « Oh wow, je suis chanceuse! C’est un beau gros câlin ça! C’est toujours plaisant de l’affection, papa aime ça lui! » déclarais-je, sarcastiquement.

J’ignorais pas mal Nathaniel qui restait pas trop loin dans la chambre. Il avait probablement peur que la folle que j’étais étrange son fils ou je sais pas quoi, faut croire. Mais c’était pas moi qui étranglait le monde ici. J’eus une pensée d’ailleurs de lui lancer la pointe mais c’était juste trop méchant pour rien. Puis, soudainement, à force d’essayer de m’amuser un peu avec Liam, je fus prise de vertige et de sueur. J’eus tout juste le temps de sortir en prononçant le prénom de mon copain pour qu’il s’occupe de Liam avant de sortir du lit pour vomir dans la petite poubelle à côté de la table de chevet. En me redressant, le petit était plus sur le lit, sans doute que Nate l’avait posé par terre et ce dernier me regardait sans rien faire.

« Ok ouais c’est bon, j’ai été malade, pas la peine de me fixer, le spectacle est fini… je suis capable de prendre soin de moi-même... »

Après tout, s’il voulait oublier ce qui s’était passé aujourd’hui, qu’il m’ignore aussi.

Je ne savais pas trop comment gérer Alexie en ce moment, mais, je dirais que trop d'émotions s'étaient écouler dans cette journée et que je trouvais que la morphine était pas mal forte en ce moment. Je ne voulais pas être bête, je ne voulais pas paraître insensible, j'essayais juste de conduire et de ne pas causer un accident. Tout ce que je voulais c'était retrouver Liam et Alexie prit très mal le fait que je ne réponde pas à ses avances. Elle avant froncé les sourcils avant de me lancer sévèrement que je devrais m'occuper de moi-même tout seul. Ça ne fit qu'alourdir l'ambiance. Le reste du trajet se fit en silence et une fois chez moi, je me dirigeai pour trouver mon fils.

- Calme-toi... Je voulais pas te parler bête, c'est juste que je veux que tu prennes soin de toi comme il faut.  

C'était déjà pas facile! Elle était en train de me rendre complètement fou avec son attitude de merde. J'essayais de contrôler la situation, de veiller à son bien être et je me faisais dire toutes ses vacheries. Heureusement que je ne restai pas trop longtemps, ma soeur était derrière alors j'allai à sa rencontre. Je fis un résumé de la situation et elle me laissa Liam. J'allais tout de suite le porter à Alexie même si j'aurais voulu passer du temps collé avec lui. L'humeur d'Alexie fut meilleure avec lui même si elle me lança des pointes. Je commençai à paniquer quand je vis Alexie dire mon nom et ne plus bouger pendant un instant avant de vomir dans la poubelle.

- Heuuu... T'es sûre que tu veux pas voir un médecin??? OU bien je pense que tu ferais mieux de te reposer... Je peux t'apporter de l'eau.

Je pris Liam dans mes bras pour aller chercher un verre d'eau à maman avant de lui tendre même si elle était encore de mauvaise humeur. Je pense qu'après un dodo ça irait beaucoup mieux.

- On va te laisser tranquille, tu m'appelles si tu as besoin même si t'as envie de faire à ta tête parce que j'ai pas voulu me coller dans la voiture.

Parce que je trouvais ça vraiment ridicule son attitude de merde. Je voulais la paix et elle aussi faut croire, je quittai la chambre pour prendre mon petit Liam et le bercer un peu... Bon, il voulait bouger donc, je ne pu pas longtemps le garder, mais ça me faisait bien plaisir de l'avoir avec moi. On avait fait un gros coup aujourd'hui et ça aurait pu être fatal, je me sentais choyé d'être encore en vie aujourd'hui. Je laissai Liam ramper pour le suivre un peu partout, j'étais vidé, mais je n'avais pas le choix de rester réveiller pour surveiller mon fils. Je ne sais pas trop comment prendre la journée d'aujourd'hui, je savais qu'une bonne discussion allait s'imposer avec Alexie, mais je savais aussi que c'était pas le bon moment avec la morphine et la pression qui descend. Je donnai le biberon à Liam avant son coucher et je pus enfin aller me coucher. Je me dirigeai vers ma chambre pour me glisser doucement sous les draps. À peine avais-je fermer les yeux que j'entendis Alexie dire mon nom.

- Quoi?

Disons que ça m'avait assez réveillé parce que je pensais qu'elle voulait me demander quelque chose. Mon coeur s'était remis à battre très fort dans ma poitrine comme si je devais resté sur le qui-vive.

J’avais été malade devant Nate et Liam. C’était probablement le mélange d’émotion, de douleur et de médicament qui me faisait réagir ainsi. Nathaniel avait beau faire semblant qu’il était le bon samaritain dans tout ça, ça restait un fait qu’il avait été pas mal apique avec moi. Bref, j’avais envie d’être toute seule et il quitta avec notre fils en jugeant bon de me lancer une petite pointe. Je lui fit signe simplement de fermer la porte en posant ma tête sur mon oreiller. J’aimais pas ça quand on était comme ça l’un envers l’autre et j’aurais aimé dire que ça arrivait pas souvent mais ça arrivait. On avait les deux des caractères de merde et ça avait toujours été explosif. Ça avait ses bons et ses mauvais côtés… comme aujourd’hui, c’était surtout du mauvais qui en sortait. Je crois que je fis une petite sieste puisque c’est beaucoup plus tard que je me réveillai en attendant Nathaniel prendre sa bouche. Vu l’heure, Liam devait être au dodo. Je jetai un coup à mon téléphone, replaçant l’oreiller qui soutenait mon bras en grimaçant. La morphine était définitivement plus dans mon système. Une bonne trentaine de minutes plus tard, mon petit-ami se glissa dans le lit à mes côtés. C’est à ce moment que je mentionnai son prénom. C’était impossible pour moi de faire comme si de rien n’était. Ce dernier me répondit et sans plus tarder, je me lançai.

« J’ai quelque chose sur le coeur depuis longtemps et je pense que ma mauvaise humeur part pas d’aujourd’hui mais d’une accumulation de petites choses.» lui avouais-je.

Disons que les quelques heures passées toute seule dans ma chambre m’avait fait réalisé ça. Ou du moins, je le savais déjà mais ça m’avait poussé à lui en parler. Je savais que c’était la meilleure chose à faire même si techniquement, j’avais peur de ce que ça pouvait donner ou bien de ce qu’il allait me répondre.

« Est-ce que t’es encore bien? Je veux dire… dans notre vie. Je sais que tu aimes Liam mais si c’était pas de lui, est-ce que tu penses que tu serais encore avec moi? »

Ce dernier avait tourné la tête vers moi et malgré qu’il n’y avait pas de lumière dans la chambre, je pouvais très bien voir son regard qu’il était surprit par ma question. Voir même qu’il ne comprenait pas trop vers quoi je m’en allais avec tout ça. Je me montrais rarement insécure, je posais jamais ce genre de question à 100 piasses mais là, j’avais un caca sur le coeur et je devais le dire, lui expliquer.

« Je trouve que tu dis souvent des choses quand tu te sens dans un bon moment mais ensuite, tu n’en parle plus. J’ai toujours été ok avec le fait que je sais bien que t’es pas démonstratif, que t’es pas le genre à me dire souvent que tu m’aimes, que t’es bien avec moi ou des petits compliments. Mais t’es saoul, tu me dit que tu veux bien un autre bébé éventuellement, et quand j’essaye de ramener le sujet, t’as l’air mal. Tu dis que tu veux bien déménager pour avoir plus d’espace mais tu me laisse chercher toute seule comme si au fond, tu voulais pas vraiment. On dirait que je sais pas trop quoi penser. »

J’avais peur qu’il se fâche, qu’il me traite de folle ou je sais pas quoi mais j’inventais rien, c’était des faits et s’il était trop borné pour admettre qu’il était comme ça, c’était pas mon problème. Un petit silence s’installa dans la chambre par la suite. C’était plus fort que moi, je pleurais un peu… mais en silence. Au moins, j’étais heureuse de m’être vidée le coeur.

« Est-ce que tu penses que t’es encore amoureux de moi? » lui lançais-je, ensuite bien faiblement.

Décidément, cette journée n'allait jamais se terminer. J'avais à peine poser ma tête sur l'oreiller que la jolie rousse à mes côtés commença à me parler. Je dirais que sur le coup j'étais un peu surpris de l'entendre me demande si j'étais encore bien avec elle. J'étais crevé et je dirais que j'avais du mal à réfléchir par moi-même en ce moment, mais je savais qu'elle avait besoin de se faire réconforter. Je me questionnais soudainement sur mes agissements, il était vrai que des fois je me laissais aller sur la vague comme on dit. Je pensais pas qu'elle avait accumuler le tout pour me lancer cette bombe à ce moment précis. Je savais qu'elle avait été fâchée toute à l'heure, mais je dirais que je n'avais pas vu venir tout ça.

- Je suis bien Lexie et ça ne changerait rien si Liam n'était pas là. Je ne ne sais pas trop pourquoi tu me dis ça alors que j'ai jamais été aussi à fond dans une relation. Si je n'étais pas bien, je ne passerai pas du temps avec toi.

Elle me demandais d'être plus attentionné... On travaillait ensemble, on se voyait chaque jour, on se faisait plaisir à notre façon, je pensais que tout allait bien pour tout dire.

- Je croyais que tu aimais ça chercher une maison, si tu veux je t'accompagne, c'est pas un souci, mais ne me reproche pas ce que je ne sais pas ce que tu aimerais. Pour ce qui est d'être plus démonstratif, je crois que tu me connais depuis longtemps pour savoir comment je suis. Puis, pour un autre bébé, je t'en ai parlé, je suis d'accord, je sais vraiment pas ce que tu attends de plus!

Difficile de dire que j'allais faire attention. Je n'aimais pas qu'on me jette des trucs comme ça à la figure alors que ce n'était pas vrai du tout. Notre voyage au Mexique avait été génial et ça nous avait bien rapproché, enfin c'est ce que je croyais. Elle venait de me refroidir pas mal! Je voulais simplement dormir et passer à une autre journée.

- C'est à cause de ton bras? Je veux dire... Tu te rends compte que tu aurais pu mourir? Ce n'est pas rien, j'aurais fait la même chose pour toi Lexie et j'espère qu'on va dormir, se reposer et passer à une autre journée parce que je n'aime pas trop quand tu me dis ce genre de truc. Tu es tout pour moi et je ne veux pas que tu crois le contraire.

J'espérais que mes mots apaisent son esprit parce que je ne savais pas quoi ajouter d'autre pour la convaincre que je suis bien avec elle. Disons que maintenant qu'elle m'avait dit tout ça, ça serait un peu difficile de trouver le sommeil. J'avais eu très peur pour elle aujourd'hui et maintenant me faire dire que je ne me donnais pas assez dans ma relation était comme un choc.

Et boom, j’avais éclaté et une conversation était de mise. J’aurais aimé que ça ne se passe pas dans un moment comme ça, après la journée qu’on avait passé mais c’était justement, peut-être l’épuisement qui me poussait à me vider le coeur ainsi.

« Je suis conne d’avoir posé la question! C’est certain que tu es bien Nathaniel! T’es dans ta petite zone de confort où ça te prend tout pour en sortir!  Il était pas question que tu sois en couple, il était pas question que tu déménages, il était pas question d’avoir un enfant… ça te prend TOUT pour t’en sortir. Le point était pas vraiment là-dessus, le point était surtout de savoir si t’es encore bel et bien amoureux de moi. »

J’étais surprise de voir son point de vue - après tout, ça servait aussi à ça une discussion. Vraiment dans sa tête, il pensait que ça me faisait plaisir de rentrer du boulot et passer ma soirée à chercher des maisons parce que bon sang que j’étais plus capable de vivre dans un appartement! J’avais vécu dans des appartements toute ma vie. Je voulais de l’espace, je voulais un terrain où Liam pourrait jouer sans que ça soit sur la plage de la ville où sait-on ce qui se trouve dans le sable! J’étais juste normal à un moment de notre vie, surtout qu’on avait parlé d’avoir un autre enfant éventuellement - une fois, mais quand même.

« C’est juste NORMAL Nate que tu participes à trouver une maison. C’est un achat qu’on fait à deux, c’est pas rien… Je comprends pas pourquoi ça t’intéresse pas à ce point pour me laisser tout faire! Pour le bébé, ouais ok… tu m’en a parlé une fois, en voyage et tu étais saoul. J’aimerais ça que des fois, ce genre de conversation ça vienne de toi! Ça me montrerait que j’suis comme pas toute seule dans ce couple là… à vouloir le faire avancer! »

Il se mit à me ramener le truc du bras, de l’accident d’aujourd’hui. Oui, j’avais eu peur, oui j’avais risqué ma vie pour la sienne et ça remettait les choses en perspective. Depuis que je connaissais NAthaniel - ou du moins, depuis qu’on se fréquentait que je pouvais tout faire pour lui et parfois, je me demandais si c’était réciproque. Je disais pas qu’il était un petit ami merdique, loin de là! Il était bon pour moi mais parfois, je sais pas… il manquait quelque chose, de l’implication, de la démonstration! Pour ce qui était de son rôle de père, je n’avais rien à dire! Même que c’est pour ça que je me demandais s’il restait avec moi que pour Liam.

« Peut-être que oui, peut-être que ça avait été l’élément déclencheur à tout ça mais reste que la conversation est tout aussi importante et mes propos sont tout aussi pensés. Tu veux pas que je t’en parle de ce genre de chose? De comment je me sens? Moi en tout cas, j’aimerais ça que tu me dises quand quelque chose te plaît moins. En attendant, t’as raison… demain est une autre journée et la semaine en est une nouvelle aussi. J’aimerais vraiment que tu prenne la peine de réfléchir à ce que je te dit, même si ça peut sembler absurde pour toi, essaye de comprendre mon point de vue. Essaye de savoir ce que toi tu ressens là-dedans… pour de vrai, pas juste par confort, par habitude.  »

Je soupirai en le regardant. Je l’aimais vraiment beaucoup… à la folie! Mais parfois, même quand on aime c’est pas suffisant. Peut-être que finalement, j’étais pas le genre de personne confortable, qui vivait bien avec le fait de se faire témoigner de l’amour 2-3 fois par année. Bref, il y avait pas vraiment l’air d’avoir d’ouverture.

« Tu vois, dans un moment comme ça, j’aurais aimé que tu me prennes dans tes bras et que tu me dises que tu m’aimes. »

C’est en plein ce dont j'aurais eu besoin mais ça… ça lui passait jamais par la tête. Je pris la couverture pour la ramener sur moi et rejoindre mon oreiller de nouveau. En fait, j’avais mal… et je venais de dormir une bonne heure donc le sommeil n’allait très certainement pas me revenir immédiatement.

J'avais vraiment pas envie de cette discussion à ce moment précis, je voulais juste dormir et plus rien entendre. Alexie était en train de vivre une petite crise existentielle ou je ne sais pas trop quoi et c'était bien agaçant, je ne comprenais pas trop pourquoi elle me parlait de ça.

- Je te l'ai dit Lexie, je suis bien sinon je pars... C'est comme ça que ça marche! J'aimerais dormir, on en parle demain!

J'avais tourner ma tête et remis en place mon oreiller sous ma tête. Mes petits yeux s'étaient refermés et je devais vraiment être con pour croire que la conversation était finie. Alexie ouvrit à nouveau la bouche et c'était encore une fois pour critiquer ce que je faisais ou plutôt ce que je ne faisais pas.

- What the fuck Lexie! Je sais bien que ça marche à deux, mais soit plus claire dans ce que tu veux! Puis j'y peux rien si je suis plus affectueux quand je bois de l'alcool... Dis-toi ça reflète ce que je suis... Je sais plus quoi te dire, on dirait que peu importe ce que je vais dire, tu vas grimper dans les rideaux. On a eu une grosse journée! Bonne nuit!

Je me remis sur le côté pour ensuite refermer les yeux, mais ce n'était pas encore fini. Définitivement, je ne pourrai pas dormir encore tout de suite. Cependant la conversation semblait sur le point de se terminer vu que Lexie m'amenait à réfléchir sur ce que je voulais vraiment et ce que pensait vraiment de nous deux. Cette fois-ci, je me tus, je ne voulais pas rajouter quelque chose qui pourrait la faire reparler, mais bien entendu, elle me fit savoir ce qu'elle aurait aimé que je fasse. Je soupirai lourdement, c'était chiant là!

- Tu sais quoi? Je vais aller dormir sur le divan parce que je suis vraiment frustré, moi ce que j'aurais aimé que tu fasses c'est que tu me laisses dormir et qu'on en parle demain.  Bonne nuit!

Je ramassai mon oreiller et je partis dans le salon la laissant toute seule. Là c'était trop, je m'étais occupé de Liam toute la soirée, disons que j'avais eu mon lot d'émotions en plus de ça. J'étais crevé, frustré et je voulais juste dormir. J'allai me chercher une couverture et je m'installai sur le divan. Trop pas confortable et maintenant j'avais pu envie de dormir. Saleté de journée de merde!