Olivia est née à Montréal, Maman est Italienne et papa Canadien. On ne peut pas dire qu'on a vécu dans le luxe, non pas vraiment, mes parents avaient des salaires crève-faims puisque père est mécanicien et ma mère est une artiste, voire une actrice. J'ai eu une enfance plutôt ordinaire, vécue dans un quartier plutôt dur, il fallait savoir répondre et se défendre. J'ai un frère plus vieux qui a toujours pris soin de moi. C'est à l'adolescence que ça s'est gâté, j'ai pris conscience que les mecs étaient intéressés par mon corps, j'ai été plutôt naïve et on en profiter beaucoup trop à mon goût. Je garde un goût amer de cette époque, je n'aime pas en parler. D'ailleurs, notre famille a dû déménager à cause d'un événement assez grave. La confiance envers les inconnus s'est épuisée et maintenant je sais que je dois que me fier qu'à moi-même. Cet événement entraîna beaucoup de problèmes au sein de ma famille... Mon frère prit plutôt mal notre déménagement et ma mère n'eut pas vraiment de rôle intéressant pour elle aux États-Unis... Elle se sépara de mon père pour retourner vivre en Italie. Mon frère nous quitta pour aller faire des études dans l'état voisin.

Pour ma part, tout ne se passa pas pour le mieux non plus, je ne réussis pas à être stable, retourner sur les bancs d'école s'était trop pour moi, alors finalement, je décidai d'aller aider mon père au garage. Vous pensez que je fais la petite secrétaire derrière le bureau? Pas du tout, j'ai appris la mécanique et je peux dire que je suis plutôt douée. Les hommes ont tendance à en rire ou bien à croire que je ne sais pas grand-chose, mais je suis toujours bien heureuse de leur montrer à quel point je peux me débrouiller mieux qu'eux. En plus de salir mes doigts dans l'huile, je suis une créatrice dans l'âme. J'adore la lingerie fine! J'ai développé ma propre ligne de vêtements et je vends le tout par internet. Ça me demande beaucoup de temps, mais j'adore, c'est comme une passion. Jamais je ne penserai qu'un jour je pourrais avoir ma propre entreprise. Elle s'appelle "La jolie coquine". Malheureusement, nous ne restâmes pas bien longtemps à Chicago... On se retrouva donc à Miami où mon père a acheté un garage qui était "mieux" selon ses dires. Je n'étais pas trop enchantée, mais en même temps, il n'y avait rien qui m'attachait à Chicago. Je ne sais pas combien de temps j'allais rester, mais il était certain que j'en avais marre de changer de place et de répéter les mêmes choses. Je voulais peut-être me lancer des défis, sortir, m'amuser, mais je ne voulais plus du tout revivre ce que j'avais déjà vécu auparavant.

À 27 ans, pourquoi suivre son père? Je m'inquiète pour lui et sa santé... En fait depuis le départ de maman, je prends soin de lui. Je sais que je suis tout ce qui lui reste. Vous pensez que je suis une bonne fille? Pas vraiment, il m'est arrivé de faire des trucs tellement insensés qui ne me laisse pas toujours fière, mais pour l'argent des fois il faut ce qu'il faut comme on dit. Aujourd'hui, je suis dans une nouvelle ville, je me sens bien et je suis prête à faire de nouvelles rencontres. Attention, Olivia débarque!