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 don't stand so close to me / léo

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(#)Sujet: don't stand so close to me / léo  |   Mer 25 Juil - 16:25

léo and jade

don't stand so close to me


Survivre, c'est ce que tu fais le mieux. Quelques jours s'étaient écoulés depuis cette nuit mouvementés. Une semaine peut-être, tu perdais le file. Ton esprit était trop confus pour y réfléchir. Tout de cette rencontre t'avait boulversé et les mots de Léo résonnait encore en toi. Tu avais tout entendu cachée dans ta noirceur des ruelles. Tu étais resté longtemps dans l'ombre pour être certaine qu'il soit bien partie. Il avait vu assez de ta vulnérabilité et tu ne voulais pas qu'il remarque que tu pleure encore pour lui. Tu ne voulais pas le pardonner et c'était plus facile de le faire en le fuyant. Tu évitais tout contact avec lui. Tu aurais jeter ton portable si les numéros de tes vendeurs ne t'étaient pas tous aussi précieux. tu l'avais éteint par contre pour te retenir de l'appeler. L'ouvra que si tu en avais besoin.
Tu n'avais pas encore fait une croix sur ta vie de ruelle, mais t'abstenait de consommer. Après plus de deux mois, tu y pensais de moins en moins. Tu t'en ennuyais beaucoup trop, la pression de la vie de donnait envie de rechuter, mais tu hésitais encore. Ce bébé, tu n'avais pas encore décidé ce qu'il deviendrait. Chaque jour, ta décision changeait. Tes humeurs changeantes n'aidaient pas la cause. Tu ne savais décidément pas ce que tu voulais dans la vie. Réfléchir pour deux te donnais le vertige.
Ta concentration était plutôt axée sur rester loin de Léo. Tu ne savais pas s'il avait encore des hommes qui suivaient tes faits et gestes. Une partie de toi croyait qu'il ne voudrait quand même plus avoir à te gérer, même après ses confessions dans les ruelles. Une autres aimait trop l'attention, mais ne l'avouera jamais. Te trimbalant dans des coins de la villes que tu ne fréquentes jamais, dormant dans des rues que tu connais moins, tu faisais tout pour être loin de sa portée. Tu n'avais aucune idée de ce qu'il faisait. Peut-être que tous ses efforts étaient pour rien. Peut-être que tu échouais et qu'il n'était jamais très loin. Tu ne voulais pas vraiment le savoir, mais au moins ça ne permettait de penser à autre chose que l'enfant grandissant en toi. Terrifiée par le jour où ton vendre laisserait paraître ton secret. Ta petite taille allait bientôt disparaitre. Si tu le gardais bien sûr.
Aujourd'hui, ton idée était stupide, mais logique selon toi. Trouver un vendeur. S'il te laissait avoir ce que tu voulais, tu serais libérer de son emprise. Après tant de temps à te faire dire non, tu doutais que ça changerait. Quelques personnes de la rue t'avaient indiqué où aller et vite tu te retrouvais avec un petit sachet de cocaïne. Victoire que tu pensais. Soit il avait abandonné, soit personne ne répondait à ses ordres ici. Peut-être que le centre-ville deviendrait ta demeure.
Un nouveau problème entre les mains. Tu es une accro, tu avais beau te mentir et te persuadé que ses deux mois et demi sans y toucher t'avaient changés. Seule avec le sachet, tu réalises que tu n'as aucune volonté. Tu n'avais pas voulu devenir sobre, il te l'avait maladroitement imposé. On ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas d'aide après tout. Et jamais tu en avais voulu, pas pour ça en tout cas.
Encore entrain de pensé à ce mac qui a volé ton coeur et la colère monte en toi. Contre toi. Contre lui qui ne devrait jamais avoir parvenu à mettre sa main sur tes sentiments. L'anxiété à son comble, tu prends conscience que la faim te gruge. Tu aurais sans doute du mettre ton argent sur un  repas pour toi. Pour vous, parce que ce bébé avait faim depuis la veille, mais tu  ne l'écoutais pas. Tu sors des rues derrières les boutiques pour te retrouver en plein coeur de la ville. Tellement de personne se balade que même si Léo aurait voulu te trouvé ici, il ne t'aurait pas remarquer. Tu entres dans le premier restaurent que tu croises. Ta coke dans les poches, tu commandes une saloperie qui terminera sans doute dans les toilettes. Tu commandes la seule chose que tu peux te permettre avec l'argent qui te restait. Tu devras vite trouvé une façon d'en refaire. Ça te fait chier de mettre ton argent dans la nourriture, mais tu n'as plus le choix. Tu dois essayer.
Tu tentes aussi de pas réfléchir à cette came. Tu serais habituellement partie manger dans les rues, partageant avec un autre âme qui vagabonde comme toi ce repas qui te répugne. Tu étais resté, assise dans une banquette parce que tu ne pouvais pas la sortir en public. Tu es audacieuse, mais pas à ce point là. Faudrait au moins que tu ailles t'enfermer dans la salle de bain. Mangeant sans appétit, tu te battais à un tel point intérieurement que tu n'avais jamais remarqué sa présence. Peut-être qu'il était ici avant toi. Peut-être qu'il venait de rentré dans le restaurent. Peut-être que c'était le hasard qui vous unissait encore une fois. Ou le destin comme il aime l'appelé. PEut-être que tu n'avais pas réussi à le fuir convenablement. Quand ton regard croisa le sien, l'envie de fuir te repris. Les dents serrées, tu prends une pause sur ce repas qui te rend malade. Trop d'odeur dans ce restaurent, trop de bruit. Tu veux la paix. Tu veux être seule avec cette came et à la place tu te retrouve face à la source de ce combat qui t'habite depuis trop de jours.
@Léo P. Mills  
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(#)Sujet: Re: don't stand so close to me / léo  |   Jeu 26 Juil - 20:07

jade and léo

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Cela faisait une bonne semaine depuis cette fameuse horrible soirée. En quelques heures, j'avais dû empêcher Jade de prendre de la drogue pour la millième fois, j'ai dû l'emmener chez le médecin où j'avais appris qu'elle savait, puis on s'était disputé dans la rue, avant que je ne me résous à l'emmener à l'hôpital où elle fuyait sans avorter. Et ce n'est pas fini, puisque c'était suivi une poursuite et un monologue tout seule dans une impasse au beau milieu de la nuit. Depuis, rien. Je n'avais plus aucune nouvelle, je ne la voyais plus. Elle était clairement ma faiblesse, je m'en étais aperçu. Depuis ce soir-là, je n'arrêtais pas de ruminer dans ma tête, de faire passer des tas de pensées. Ce que j'avais dis dans cette impasse me travaillait vraiment. Etais-je censé avoir une vie comme ça? Peut-être étais-je fais pour mourir jeune? Et du coup ne pas avoir d'avenir? Nessa, Mackenzie et maintenant Jade... Toutes avaient été un échec. J'avais eu beau tout faire pour chacune d'entre elles... voire plus pour l'une que pour l'autre... Cela n'avait rien donné. J'étais toujours le même. Un mec qui manipule pour avoir de l'argent, qui profite des bonnes occasions, qui reste dans l'illégalité dans son appartement trop grand et trop luxueux pour d'où il vient. Un petit orphelin qui restera orphelin. Est-ce que je le voulais, ça? Pas vraiment... Il m'arrivait souvent, en voyant ma soeur ou encore ma meilleure amie, de me dire qu'une vie normale c'est pas mal non plus... Mais apparemment le monde en a décidé autrement.
Même mes gars savaient pourquoi j'étais dans cet état. Je n'en avais parlé à aucuns d'eux. Je me disais d'ailleurs qu'il était heureux que j'ai pris des gars vraiment sûrs parce qu'ils pourraient m'avoir en une bouchée autrement.. enfin bref. Parfois, l'un d'entre eux venaient me donner des nouvelles de Jade... Ils l'avaient croisé (ou était allé exprès voir pour faire les fayots...) et venaient me donner le rapport. Je ne répondais jamais, ou alors un "mmh ok". Ils voulaient que je sois rassuré, sûrement. J'essayais tout de même de me détacher, de ne pas l'appeler, ne pas lui envoyer de message, ne pas attirer son attention sur les réseaux, rien. Je faisais mon boulot ou alors j'allais faire du sport... C'était tout. Je me demandais si elle était retourné se faire avorter.. pourquoi avait-elle abandonné ce soir là après un discours aussi chargé... pourquoi continuait-elle... pourquoi faisait-elle tout - parce qu'il était clair qu'elle le faisait exprès - de m'éviter... un tas de questions sans réponses, auxquelles je répondais souvent "et alors? elle est partie c'est tout." mais comme je la savais pas loin non plus, elles résonnaient toujours sans possibilité de les contrôler. J'en devenais fou.
Toutes les heures étaient interminables durant cette semaine de séparation. Et même là, avant de la voir assise dans ce restaurant seule, je comptais encore les heures. Vu qu'elle m'évitait, j'étais presque sûr de ne plus la croiser. Et pourtant la voilà, assise sur ce banc de restaurant, regardant quelque chose dans ses mains - et je savais déjà quoi puisqu'avec mon cirque pendant deux mois, ils m'ont directement prévenu qu'elle en avait eu - seule. J'hésitais un moment. Devais-je sortir? Devais-je l'éviter? Elle ne m'avait pas vu, et c'est elle qui m'évitait non? Mon coeur battait la chamade et je le ressentais plus que d'habitude puisque ça faisait longtemps que je ne l'avais plus ressenti, j'avais perdu l'habitude. Je m'approchais, tant pis. Elle levait la tête et me voyait. Elle semblait vouloir fuir mais il était trop tard. Je levais les épaules, regardant vers ses mains sous la table. prends les... je t'en empêcherai pas tu sais, tu fais ce que tu veux. lui fis-je. Je savais que j'avais abusé à lui cacher et lui empêcher tout.. je n'allais pas continuer dans ma connerie. Elle décidait seule. par contre ce que tu essaies de manger là.. on échange? je prends autre chose et je te mange ça. tu as l'air de vouloir le vomir avant de l'avoir mangé. ouai, je gardais le côté protecteur. Elle avait dû se payer ce truc avec deux pièces à tout péter qui lui restait et ça semblait l'écoeurer. Elle avait besoin d'autre chose. Je tenais toujours assez à elle pour vouloir qu'elle mange - c'était quelque chose de vital quand même. Je l'aimais tout court, d'ailleurs, et j'étais persuadé qu'elle ne l'avait pas entendu dans ce cul de sac, ce fameux soir. Je commandais autre chose au serveur, quelque chose qui, je savais, lui plairait beaucoup. J'avais proposé l'échange pour ne pas qu'elle se dise que je lui payais tout et qu'elle refuse. tu prends ce que je viens de commander, je prends ça et je disparais, promis. fis-je observant son comportement fuyant. Ca faisait du mal, mais vu ce que j'endurais depuis une semaine, c'était facile à cacher comme souffrance. Le serveur arrivait lui déposer ce que j'avais dis, je lui prenais son machin. Avant de partir, je lui lançais : je sais que tu me fuis mais je suis quand même content de voir avec mes propres yeux que tu vas bien. je ne lui demandais pas pour le bébé, de 1. parce que je ne voulais pas vraiment savoir et de 2. pour ne pas qu'elle pense que j'y fais encore attention et que c'est juste pour ça. Je commençais à tourner les talons avant d'avoir imprimer une dernière fois son visage dans mon esprit, prêt à un nouveau long moment sans la voir.

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(#)Sujet: Re: don't stand so close to me / léo  |   Ven 27 Juil - 16:21

léo and jade

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Vous étiez si différent, mais tellement pareil en même temps. Trop orgueilleuse pour oser lui dire qu'il te manquait, tu restais assez neutre face à lui. Trop neutre, puisque habituellement ton visage s'allume en sa présence. Il avait compris que tu avais de quoi t'amuser sous la main. On l'avait peut-être avisé ou alors c'était écrit dans ton regard que tout ce qui t'intéressait c'était ce sachet. Tu avais simplement arqué tes sourcils dans le silence. Tu sais que tu fais ce que tu veux. Tu as toujours fait ce que tu désirais, laissant personne se mettre dans ton chemin. Pour la première fois depuis si longtemps, tu ne sais pas ce que tu veux. C'est ton plus grand problème présentement, plus grand que ce bébé en toi.  
La nourriture dans ton assiette ne t'intéressait pas du tout. Tu ne voulais pas de sa pitié quand il te proposa un échange. Tu mangerais pas ça, c'est dégoutant. Une simple réponse anodine, alors que ton coeur se bat sous ta cage thoracique. Premier contact avec Léo depuis une semaine. Tu aurais voulu lui dire autre chose, mais tu ne voulais toujours pas perdre cette partie sans réaliser que tu jouais toute seule. Pire encore, que vous étiez tous les deux misérables, alors il n'y aurait jamais de gagnant. Tu aurais du dire non. La négation l'aurait fait repartir plus rapidement, mais tu avais besoin de sa présence bien plus que tu ne te l'avouais. L'assiette qu'on apporte à ta table t'allèche bien plus que l'option numéro trois à quatre dollars commandé cinq minutes plus tôt.
En une semaine, tu aurais cru faire du progrès, te sentir un peu plus détacher de lui. Il restait important pourtant. Te rappelant son monologue déchirant. Tu voudrais le retenir un peu plus longtemps à ta table. Pourtant, ses mots tu les entends encore. Tu l'entends t'admettre qu'il n'était rien, qu'un orphelin qui ne méritait pas la vie dont il osait rêver. Celle qu'il avait même envisagé avec toi. Tu ne veux que lui toi aussi, tu n'aimerais rien de plus qu'être la sienne. Tu penses, non, tu sais que tu le traînerais aux enfers. Il était encore attentionné avec toi. Une semaine, c'était peut-être trop court pour oublier quelqu'un. Oublier Léo, ça prend tout une vie. Tu ne l'avais pas laissé partir encore après tout. Même si tous tes énergies sont utilisé pour le fuir, c'est encore lui qui est au centre de ton univers. Encore lui. Toujours lui. Attends.
Il tournait les talons, tu aurais dû le laissé quitter cet endroit pourri. Tu vois que son corps fige même s'il te fait encore dos. Et toi, comment vas-tu? Il avait pu constaté avec ses yeux que tu allais bien, mais il était difficile à berner. L'énergie qu'il dégageait était différent que ce que tu connais de lui. Tu te doutais qu'il n'allait pas, mais une partie de toi bien naïve cherchait à le faire rester au près de toi. Cette échange était pas juste. Tu vas finir par jeter ce que j'ai acheté. Assies-toi s'il te plait, c'est beaucoup trop gros ce que tu m'as commandé. On partage? C'était sans doute plus facile de lui parler alors qu'il ne te regardait pas. Tu espérais qu'il te revienne, mais il avait encore l'option de quitter ce restaurant. Tu voulais lui prendre la main, un geste que vous ne faisiez pratiquement jamais durant cette relation jamais officiel. Tu voulais lui dire que tout irait pour le mieux. Tu voulais qu'il croit en ses rêves et refusait de le laisser les abandonner pour toi. Même s'il disait qu'il ne voulait que toi.  Il était le seul pour toi, mais la différence entre vous deux c'est qu'il méritait cent fois mieux que toi.
@Léo P. Mills  
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(#)Sujet: Re: don't stand so close to me / léo  |   Dim 29 Juil - 18:55

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Ton problème, à toi, c'est que tu l'aimes trop. C'est évident. Elle est là, dans ce restaurant, alors qu'elle t'évite clairement depuis une semaine, à se forcer à manger un truc qu'elle a dû acheter avec quelques pièces, et tu souhaites encore trouver le moyen qu'elle mange mieux. Insupportable. Rien ne pourrait jamais te la retirer de la tête. Tu l'aimais comme tu n'aimais personne, même pas toi-même. Tes collègues s'assuraient qu'elle allait bien alors que toi tu acceptais qu'elle t'évite. Tu lui avais caché quelque chose d'impardonnable, tu le savais. Tu te punissais presque en te refusant de la forcer à te voir. Tu comprenais qu'elle t'en veuille. Néanmoins, si ça avait été à refaire, tu n'aurais pas pu faire autrement. Cette réaction avait été plus forte que toi, elle était venue du fond de tes tripes. Tu voulais protéger ce qui pouvait ressembler à un avenir pour celle que tu aimais, qu'elle ait une chance, qu'elle puisse être quelqu'un de "stable" forcée par le destin, que ce soit ton mioche ou pas. Bref, c'est cette connerie qui vous avait séparé, une semaine avant, avec tout un monologue qu'elle, tu pensais, n'avait pas entendu.
Tu souffrais, ah ça oui pour souffrir tu souffrais. Les journées étaient plus longues, plus douloureuses. Tu commençais à perdre foi. Autant avant tout cela tu pouvais encore te dire qu'un jour tu y arriverais, qu'un jour tu saurais faire face aux choses et que tu prendrais la vie par le bout des cornes pour en faire une meilleure. Tu ne pouvais pas rester toute ta vie ainsi, solitaire, à martyriser toute la ville. Et pourtant.. Il semblait bien que si. Encore plus à la seconde où tu as su qu'elle portait votre enfant, le vôtre, à tous les deux, ce couple un peu existant mais pas officiellement. Cela rendait tout de même la chose encore plus compliquée à vivre, car vous auriez vraiment pu faire ça ensemble. Tu l'aurais espéré, même si c'était impensable. Et en effet, elle avait concrétisé ce cauchemar.
Alors tu la voyais, là, assise sur ce banc seule et tu allais quand même vers elle, malgré tout ça. Tu remarquais ce qu'elle avait dans les mains, tu le commentais avant de lui proposer un échange "équilibré" pour qu'elle mange quelque chose de normal pour elle et qu'elle ne vomirait pas ensuite. Tu commandais un vrai plat et lui prenais son truc avant de tourner les talons. Tu t'étais préparé à ne plus la revoir avant un bon moment, voire jamais. Mais elle prononçait ce mot que tu aurais tant rêvé d'entendre. Tu t'arrêtais net, toujours de dos. Elle me demandait comment j'allais. Je fermais fortement les yeux alors qu'elle ne pouvait voir, elle, que mes épaules se lever. J'allais mal, terriblement mal, mais était-ce nécessaire qu'elle le sache? Non. Je n'avais pas pu voir si elle s'était débarrassé ou pas de sa grossesse, la table cachant son ventre. Si ce n'était pas le cas, on le verrait un peu, c'était sûr. Tu savais depuis quand elle était enceinte. Elle te demandait de venir partager ce que tu avais commandé, disant que c'était trop et pas équitable par rapport au machin qu'elle avait pris. Pas faux. Cela te donnerait peut-être l'occasion de la voir debout. Tu hésitais quand même un moment avant de te retourner et de venir, sans la regarder, t'asseoir face à elle. Lever les yeux vers les siens fut une véritable épreuve. Elle ne m'était plus.Elle ne m'était jamais été vraiment, mais là encore moins. Je soupirais et je prenais un bout de ce que je lui avais pris. mange lui fis-je alors qu'elle me regardait. ça va, la routine quoi. lui réponds-je alors en différé. et en effet c'est dégueulasse ton machin. je t'aurais jamais laissé manger ça. lui dis-je alors avec un tout petit sourire que je reprenais vite, car je n'osais même plus lui sourire de peur qu'elle s'en aille encore. Je voulais qu'elle reste et en même temps... je savais que c'était en vain. tu peux prendre ce que tu veux hein, d'ailleurs, ils ont mon feu vert depuis longtemps. fis-je parlant de ce qu'elle avait caché. Je baissais les yeux, je mangeais encore un bout, la laissant manger.

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(#)Sujet: Re: don't stand so close to me / léo  |   Mar 31 Juil - 14:06

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Tu aurais été bien naïve de croire qu'il t'avait oublié en une semaine. Après ce discours dans l'ombre, après tout ce qu'il avait maladroitement fait pour toi. Peut-être que tu l'espérais pour lui? S'il pouvait voir que tu n'étais qu'une fille de ruelle sans avenir, destinée à rien, peut-être qu'il s'accrocherait à quelqu'un de meilleur. Peut-être que tu l'espérais pour toi aussi. Tu avais peur d'être celle de quelqu'un, tu fuis tout le monde par peur d'être déçu et le jour où il verra plus loin que tes jolies courbes, tu as bien peur que là aussi, il en voudrait une autre. Tu n'es rien. Tu as rejeter tellement de secondes chances. La came prenait sans doute trop de place dans ton coeur. En partie pour que tu ne parviennes pas à le remplir d'affection. Une affection qui t'avait surpris parce que Léo avait réussi à s'installer à la place de la came.
Ton coeur se calme alors qu'il bossait les épaules. Son énergie te fait bien voir ce qu'il ne dit pas. Tu es en partie la cause de son malheur présentement. Ou tu es trop égocentrique et t'imagines le centre de son monde. Tes mains sous la table jouent avec ce sac contenant peut-être une heure ou deux d'extase alors qu'il s'assoit devant ton. Tu lui souris même si tu ne devrais pas, mais c'est plus fort que toi. Tu essaies de le chasser aussi rapidement quand ton regard croise le sien éteint. Tu ne voulais pas en venir lié Vous n'aviez jamais été un couple en partie poure protéger son coeur d'une blessure inévitable. Seulement, deux coeurs se retrouvaient en miettes maintenant.
Tu t'exécutes quand il t'ordonne de manger. Remettant une main sur la table, commençant avec une boucher que tu mastiques trop longtemps. Alors qu'il parle, ça ne force à ne pas dire de bêtises. Il ne t'aurais jamais laissé manger ça, mais te donnait le feu vert pour engourdir ta cervelle. Puisque c'était principalement ce que tu recherchais dans la drogue. Quelques heures à ne plus réfléchir et t'amuser comme bon te semble.
Allez, manges-toi aussi. Que tu lui dis en lui pointa du nez la seconde fourchette. Parce que s'il t'aidait encore à mieux t'alimenter, tu ne comprenais pas pourquoi il te donnait le feu vert pour reprendre tes folies. Tu n'avais pas besoin de son ok, tu le croyais dur comme fer ou alors tu ne convainquait qu'une certaine liberté que tu avais perdu le jour où tu t'étais trop attachée à lui.
Tu n'avais pas répondu à ça dernière remarque, mais ça ne voulait pas dire qu'elle ne te dérangeait pas. Toutes les cellules de ton corps te criaient de l'écouter. Il te suffisait de te lever, faire mine d'aller à la salle de main et inspirer en paix le contenant de ce petit sac. Tu avais besoin de deux minutes maximum. Deux minutes pour reprendre tes habitudes imprévisibles. Deux minutes pour retourner à la case départ. Tu es une accro et dans le moment, tu oublies ce bébé en toi. Lui qui t'empêchait d'être toujours seule maintenant, tu l'abandonnais au moment où la tentation devenait trop fort. Je reviens. Tu te lèves dans la banquette. Je vais à la salle de bain. Pourquoi mentir à Léo, il verrait à ta sortie de là que tu n'es plus tôt même. Tu avais peut-être encore peur qu'il te retienne. Tu ne penses même plus à ce ventre qui commence à paraître qui te rend cinglée. Bientôt, tu doutes que les vendeurs voudront t'aider. Ils comprendront et fuiront tes allées-venues.
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(#)Sujet: Re: don't stand so close to me / léo  |   Mar 31 Juil - 14:34

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Je n'osais même plus lever le regard. Je n'osais plus dire quoique ce soit, de peur qu'elle s'en aille et en même temps... elle pouvait s'en aller. Je savais qu'elle me fuyait, je savais qu'elle ne voulait plus me voir. Pourtant, j'étais heureux d'être face à elle en cet instant précis. C'est comme si mes poumons retrouvaient leur oxygène, comme si mon coeur reprenait un rythme normal. Ces temps-ci, on pouvait voir à ma tronche que je ne respirais pas la joie de vivre. D'ailleurs, valait mieux pas me chercher des noises. J'étais sur ressorts, prêt à sauter sur tout ce qui bougeait. Ces derniers jours avaient été assez riche de ce fait. Cela avait du bon d'être déprimé. Pourtant, je n'avais pas le coeur lourd, car j'avais eu le temps de dire ce que j'avais besoin de dire. Même si j'étais presque sûr qu'elle n'avait rien entendu, cela m'avait libéré quelque part. J'tais un fantôme qui vivait au jour le jour sans réfléchir. Je m'étais résigné à être ainsi jusqu'à mourir, sûrement jeune, d'une balle ou que sais-je. C'était ainsi. Ma vie était toute tracée. J'étais là, face à la femme que j'aimais, enceinte ou avortée, prête en tout cas à acheter de la drogue plutôt qu'une bouffe raisonnable, qui préférait aussi vivre dans la rue. Encore une fois, je l'avais bien cherché. C'était normal, écrit. C'était ainsi.
Je me demandais si je pourrais voir si elle avait un petit bidon ou si elle s'en était débarrassé. Je lui avais échangé ce truc dégueux qu'elle avait acheté contre un vrai plat qu'elle aimait afin qu'elle mange normalement. J'aurais pensé qu'elle montrerait plus de résistance mais elle acceptait à peu près d'échange, me disant de partager avec elle car elle ne mangerait pas tout et que ce n'était pas équitable vu la bouze qu'elle s'était pris plus tôt. Je m'asseyais alors, contraint et forcé, face à elle. J'évitais son regard, répondant à sa question et parlant de ce qu'elle avait, je le savais, dans les mains sous la table. Elle ne répondait pas à cette dernière partie mais mangeait, me montrant la deuxième fourchette pour que je m'exécute aussi. Je soupirais prenant cette fourchette et prenant un bout à mon tour, la laissant davantage en prendre que moi. C'était dur d'être face à elle, et en même temps si agréable. Je ne savais pas quoi dire d'autre, car tout avait été dit. C'était le silence, néant.
Elle décidait de se lever pour aller à la salle de bain. Cela me fit rire, ironiquement. Je savais ce qu'elle allait faire. Mon air changea presque instantanément quand je remarquais ceci : elle était toujours enceinte. Je fronçais alors les sourcils. A quoi jouait-elle? Alors qu'elle avait fait que trois ou quatre pas vers sa destination je lui lançais : pourquoi tu ne l'as pas fais? Cette question me démangeait. J'aurais pu en rêver, qu'elle ait ce petit bidon, mais j'étais certain et j'avais accepté qu'elle s'en soit débarrassé d'une manière ou d'une autre, c'était tout.
Je n'avais pas tellement le temps de réfléchir, et elle n'avait pas vraiment le temps de me répondre. Un de mes gars entrait en furie dans le restaurant en criant : A TERRE et en s'écroulant lui même sur le sol alors que les bruits arrivaient de nul part : des coups de feu cassaient les vitres. Je ne réfléchissais pas et j'avais déjà sauté sur Jade pour la protéger et la mettre elle-même au sol. C'était pas du braquage de tafiole. J'avais mal mais je ne m'en rendais pas encore compte. J'étais trop occupé à nous faire ramper vers la cuisine du restaurant, sous les coups de feu. Celui qui nous avait prévenu nous rejoignait alors qu'on y arrivait. Il nous aidait à y arriver. Pourquoi devait-il m'aider, d'ailleurs? Le monde devenait flou, j'avais du mal à respirer, du mal à réfléchir. Ce n'est qu'une fois à peu près à l'abri dans la cuisine que mon pote m'en fit rendre compte avec un oh putin mec t'es blessé et mes yeux se posèrent sur mon flanc en sang. merde appelle le...t'inquiètes mec calme toi tout va bien se passer mes yeux clignaient et je pouvais voir le visage effrayé de Jade, mon sang sur elle. Je l'avais sauvé. Je ne pouvais rien faire. Il fallait que je fasse confiance au poto, il nous sortirait de là... J'ouvrais les yeux et il me portait jusqu'à la porte de derrière et une voiture nous attendait. Le chauffeur, un autre de mon équipe nous criait de se grouiller alors qu'il m'allongeait à l'arrière, laissant de la place pour Jade. Je re-perdais connaissance à ce moment là. Ils allaient m'emmener chez le doc, je le savais. ça irait, ça aussi je le savais. ou alors peut-être était LA balle. C'était limite si je ne l'espérais pas.  

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(#)Sujet: Re: don't stand so close to me / léo  |   Mar 31 Juil - 17:59

léo and jade

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C'était à ton tour de figer alors que tu lui faisais dos. À quelques pas de lui, il voulait savoir pourquoi tu avais fuit avant l'opération. Il pouvait donc voir ton ventre. Toi qui espérait qu'il ne paressait toujours pas. Tu niais peut-être trop cette grossesse pour remarquer que ton ventre n'est plus plat.
Pourquoi n'avais-tu pas pris la sorti facile? Tu n'aurais pas à t'inquiéter de ne plus rentrer dans tes vêtements volés. Tu n'aurais plus à rester sage pour cet enfant que tu n'étais pas certaine de vouloir. Encore moins certaine d'être capable d'en prendre soin. Ça ferait une semaine que tu te serais retrouver seule avec tes problèmes. Et c'est cette solitude qui te faisait plus peur que tout. Égoïste de ta part de ne pas terminer cette grossesse par peur de se retrouver seule, mais c'était la vérité. Tu ne te mentirais pas en te disant que c'était ta seconde chance, tu étais sur le point d'aller la gâcher avec un peu plus de came. Toujours un peu plus.
Tu n'avais pas pu réfléchir longtemps à comment lui répondre sans briser le peu d'estime qu'il devait avoir encore pour toi. Un homme entre en criant dans la place et avant même que tu n'es plus réagir à son alerte, tu te retrouvais coincé entre Léo et le sol. Des images du braquage de cette banque te reviens vivement alors que les coups de feux résonnent dans tes oreilles. La terreur qui accompagnait ce vol mal terminé prenait aussi le contrôle sur toi. Tu commences à ressentir du sang chaud sur ton corps alors que Léo te force à le suivre jusqu'à la cuisine. Tu essaies de mettre un mot devant l'autre, mais quand tu comprends d'où vient le sang rien ne sort. Tu ne connais pas l'homme qui est venu prévenir de l'attaque, mais il voulait aider Léo.
Ça c'était passez rapidement et pourtant la route vers le médecin était si longue. Installée dans l'arrière de cette voiture, accrochée à la main de Léo, tu lui parles même s'il est inconscient. Tu peux pas me faire ça idiot. Même dans la peur de le perdre tu ne sais pas bien t'exprimer. Tu sens l'angoisse dans ton ventre qui ne te quitterait pas jusqu'à ce qu'on te confirme qu'il te reviendrait.
De retour chez ce médecin que tu vois définitivement trop souvent, fâché d'être assise où Léo était assit sept jours plus tôt à attendre après toi. Il avait dû être anxieux, mais rien n'était comparable à ce qui t'habitait. Le mec qui vous avait suivi jusque dans la cuisine était avec toi. Peut-être qu'il connaissait Léo. Encore, tu en savais rien. Il devait sentir l'inquiétude en toi, il avait cherché maladroitement à te faire comprendre qu'il ne te laisserait pas seul en cherchant à mettre sa main sur ton épaule. Touche moi pas. Les seuls mots que tu dis dans cette attente. Ta jambe droite sautillait nerveusement dans un long moment. Tu as peur de le perdre. Tes pensées vont à cent mille à l'heure. Il avait raison, tu aurais dû faire cette avortement. Vous vous ne seriez pas revu dans ce restaurant. Tu n'aurais pas dû lui demander de rester. Ça ne pouvait être sa fin, tu ne t'en remettrais jamais.
Tu échangerais de place avec lui si tu le pouvais. Sans hésité, tu donnerais tout pour que cette balle se rend à toi plutôt qu'à lui. Tu étais dans sa trajectoire après tout, c'est toi qu'elle aurait dû toucher s'il n'avait pas jouer au héros. Il avait une chance à une meilleure vie avec ou sans toi. Tu te sentais comme si tu était celle qui lui enlevait cette chance dans cette salle d'attente. Si le médecin vous dit qu'il n'a rien pu faire, tu auras cette impression d'être celle qui aurait tirer Léo. Les gens normaux pensent aux choses qu'ils pourraient faire mieux maintenant qu'ils sont si près de perdre leur bien aimés. Tu ne peux pas le faire. Tu ne te le permets pas parce que tu ne veux pas croire une seconde que tu le perdras.
Tu ne sais pas combien de temps se sont écoulé depuis votre arrivée ici. Depuis que cette balle avait fait son chemin jusqu'au flanc de ton bienaimé. Puisque tu ne pouvais plus de mentir sur une chose maintenant. C'est lui que tu aimais, le seul que tu avais osé aimer. On avait finis par vous revenir. Ce médecin en qui tu n'as pas confiance puisqu'il t'avait menti dans le passé vous disait qu'il était toujours inconscient, mais que vous pouviez aller attendre dans la salle avec lui. Rien d'un hôpital, mais les macs ne vont pas dans des endroits traditionnel. S'il t'avait amené à ce mec dans le passé, c'est qu'il était fiable et tu te souviens qu'il t'avait dit qu'il venait à lui pour ce genre d'histoire. Près de lui maintenant, tu penses à la douleur qui doit l'habituer alors qu'il semble dormir paisiblement. L'anesthésie le quitterait éventuellement, il reviendrait à lui et tu pourrais lui dire qu'il était stupide d'avoir fait ça. Que tu voudrais le tuer toi-même quand il sera rétabli. Mais surtout que tu l'aimes même s'il est un imbécile et de ne plus jamais prendre une balle pour toi.
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(#)Sujet: Re: don't stand so close to me / léo  |   Jeu 2 Aoû - 11:28

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Tout était allé si vite. Je me souvenais de mon collègue entrant en furie dans le restaurant pour nous hurler de nous baisser. Je me souviens avoir pensé à Jade, debout au milieu du restaurant. Je me souviens avoir voulu la protéger et je lui avais sauté dessus pour la mettre par terre et l'amortir à la chute. Je me souviens avoir eu mal un moment, sans me soucier d'autre chose que de mettre à l'abri Jade. Ce n'était qu'une fois dans les cuisines que mon poto me fit remarquer ma blessure, que tout devenait flou, que je tombais dans le néant.
C'est une drôle d'impression, de tomber ainsi. On part pour nul part, sans s'en rendre compte, sans le voir venir. Je n'arrivais pas à reprendre connaissance - je ne le voulais pas non plus. Je ne pouvais pas le vouloir. Je n'avais plus aucun contrôle sur moi-même, j'étais éteins. Ce n'est pas moi qui déciderait de mon retour à la normale. Ni personne, d'ailleurs. C'était la nature. Je sentais que j'étais baladé, qu'on m'emmenait quelque part. Je sentais une emprise sur mes doigts et mon esprit m'amenait le visage de Jade, espérant jusqu'à dans mon subconscient que ce soit elle. Je ne me souvenais de rien, je ne pensais à rien. C'était très désagréable, c'est tout ce que je pouvais dire, sans pouvoir expliquer quoique ce soit.
Je revenais, je repartais. Sans cesse. Je tentais de reprendre le contrôle en vain. J'entendais légèrement la voix du doc, dans ces moments là, qui me disaient de lâcher prise, que ça irait mieux si je laissais mon corps décider. Ce n'était pas simple. Au plus il me soignait, au plus j'arrivais à reprendre le contrôle de mes pensées. Evidemment, je me demandais si Jade allait bien, si je l'avais vraiment protégé, s'ils avaient tous pu s'en sortir. Il n'y avait que le doc avec moi, là, je le sentais. Il m'injectait un truc. Oh non. Anesthésiant. Je repartais. Insupportable. Le truc c'est que, quand il aurait fini de faire effet, ça irait bien mieux. Enfin.. Si l'on peut dire.
Quand je revenais peu à peu encore à moi, je sentais la douleur. ah lâchais-je doucement. Je sentais des présences, plusieurs, autour de moi. Puis de l'agitation. Le doc vint injecter autre chose. J'avais peur que ça me rendorme alors je me forçais à souffler un : Jade mais je ne me sentais pas vraiment partir. J'avais du mal à reprendre mes esprits et ouvrir les yeux pour l'instant, je savais qu'il fallait que je prenne mon temps. Il avait juste injecter quelque chose pour que j'ai moins mal. Mais j'étais stone, je le sentais. Doucement, j'arrivais à ouvrir mes yeux bleu. Jade était là. Elle avait l'air morte d'inquiétude. Je bougeais difficilement la main. Je souriais très légèrement pour dire : fais pas cette tête, j'suis au poil. lui dis-je alors que cette douleur dans le flanc était horrible. Mais des douleurs, j'en avais eu des autres. N'empêche que celle là allait être difficile à se débarrasser. Aussi, elle laisserait une belle trace sur mon torse. L'important pour moi, c'est qu'elle aille bien. Physiquement, elle avait l'air, c'était le principal. Je suis fort physiquement, je n'étais pas sûr qu'elle puisse survivre à une balle, elle, par contre. Je me serais mis devant elle quoiqu'il en soit, enfin bon. souris moi lui fis-je alors. Oui, je suis grave stone. Si j'avais toute ma tête, je ne lui dirais jamais un truc pareil. ça faisait trop "couple", chose que nous n'étions pas. Elle m'avait évité pendant une semaine, mais ça dans l'état où j'étais, je l'avais oublié.  

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(#)Sujet: Re: don't stand so close to me / léo  |   Sam 4 Aoû - 16:08

léo and jade

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Tu angoissais encore. Il avait beau être sorti de l'orage, des résidus suivraient. Il souffrait encore. Encore et à cause de toi. Tu avais peut-être été assise à côté de lui un moment avant qu'il ne revienne sur terre. L'observant dormir, il avait l'air paisible surement à cause de la drogue dans ses veines. Tu mentirais si une partie de toi ne bouillonnait pas de jalousie. Accro, tu ne seras peut-être un peu toujours.  La fatigue commençait à te gagner après tout ce temps à t'inquiéter quand il revient doucement à lui. Fessant sortir de toi un rire sarcastique . T'es idiot. Peut-être qu'un peu de douceur serait plus appropriée maintenant qu'il sortait d'une opération plus ou moins réglementaire. Sa voix te confirmait que ce n'était pas sa fin cette attaque improvisé dans ce restaurent où tu prévoit jamais ne revenir.
Il te demande de lui sourire et sans même vraiment réfléchir, tu le fais. J'devrais plutôt te foutre une raclée maintenant que t'es conscient. Pour te venger de l'inquiétude qu'il avait éveillé en toi ou parce que tu n'as pas besoin que personne joue au héros pour toi. Au fond, tu lui en veux d'avoir eu si peur que votre histoire se termine ici. Ta main avant retrouvée une des siennes alors que tu t'étais levé pour retrouvé le pas de son lit. Tu pouvais voir que son regard était embrumé, c'était logique qu'on lui donne de la médication pour la douleur. Tu n'aimais pas cette endroit, mais ne repartirait que lorsqu'il le pourrait lui aussi.
Comment tu te sens? Finalement, c'était peut-être toi l'idiote à demander ce genre de question. Tu étais encore sous le choc toi aussi. Autant tu joues les dures, autant les armes réveillent toujours cette peur en toi qui te fait perdre le contrôle un peu trop longtemps. Ton regard était sur vos doigts qui se retrouvaient parce que c'était difficile de le regarder si faible. Peut-être qu'une partie de toi se demande trop fortement qu'est-ce que tu aurais fait sans lui quand le compte à rebours se serait écoulé? Quand tu aurais été prise avec ce gamin seule au monde. Il aurait vraiment été tout ce qui te restait de Léo et jamais il n'aurait été suffisant.
tu réussis à t'asseoir sur un petit bout du lit. Perdue entre le soulagement, la peur, la colère et la détresse, tu choisis d'arrêter de parler un moment. Rien d'intelligent ne sortait généralement de ta bouche. Surtout pas dans des moments comme celui-ci où les gens sont bien sérieux généralement.
Peut-être que la vie essayait de vous séparer en te fessant voir ce qui lui arriverait si tu arrêtait de le fuir. Peut-être qu'une balle devrait être suffisante pour te faire stopper tes folies et quitter la ville pour qu'il parvienne à t'oublier. Peut-être qu'elle essaie aussi de te faire voir que ta vie ne vaut pas beaucoup sans ce mac. Est-ce que je peux rester? Tu n'avais jamais besoin de son approbation pour quoi que ce soit. Pourtant aujourd'hui, tu lui demander si au moins pour ce soir tu pouvais cesser la fuite. Si tu pouvais oser l'aimer comme une copine normale le ferait. Le temps qu'il reprenne des forces et qu'il réalise que tu n'es rien de plus qu'une fille de rue. Te voilà vulnérable pour quelques instant de trop, mais tu l'aimes ce Léo et encore pus depuis que son sang tâche tes vêtements. C'est égoïste de rester, il mérite tellement mieux, mais tu ne veux plus jamais le perdre.
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(#)Sujet: Re: don't stand so close to me / léo  |   Dim 12 Aoû - 10:47

jade and léo

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Je me souviens de l'instant où je me suis mis face à elle. Je n'avais pas réfléchi. Pourtant, je savais très clairement ce qui m'attendait à ce moment-là. Mon geste de protection avait été si naturel que je ne m'étais pas rendu compte tout de suite de ma blessure. La sécurité de Jade était importante pour moi à ce point-là, au point où je n'aurais mal que quand j'aurais été sûr qu'elle soit saine et sauve. C'est ce qui était arrivé. Et encore, je m'en serais rendu compte beaucoup plus tard si ce n'était pas mon gars qui nous l'avait fait remarqué. J'avais bien fais de rentrer dans ce restaurant, bien fait de rester avec elle, bien fait d'avoir toujours quelqu'un de mon équipe autour du périmètre. Je pouvais affirmer que ma façon de m'organiser avec mon équipe de travail était optimale. Alors oui, je m'étais fais tirer dessus. Mais je n'allais pas en mourir, c'était des choses qui arrivaient quand on choisissait de vivre comme moi. Evidemment, ça aurait été cette chose qui serait arrivé à Jade si elle n'avait pas été la femme que j'aimais et que j'avais voulu protéger. Elle avait eu beau m'éviter durant toute une semaine, faire comme si je n'existais pas. J'avais eu beau me poser mille et une question, mes gars avaient eu beau me dire qu'ils l'avaient croisés et qu'elle avait ci ou ça... Juste pour me rassurer... Je l'aimais toujours aussi fort, voire plus fort. Pourquoi? Parce que je l'avais dis à voix haute. C'était quelque chose qui relevait d'une véritable étape. J'avais tenu ce monologue dans cette impasse et malgré le fait que je sois persuadé qu'elle n'ait rien entendu.. ça avait renforcé quelque chose en moi. J'assumais. Pas seulement envers moi mais envers le monde entier, quelque part.
Nous agissions toujours comme un couple, sans en être un. Des crises de jalousie à gogo, des crises de possessivité, du sexe forcément et des énormes disputes. Celle-là avait été quand même la plus grosse et j'avais eu peur de ne plus jamais la voir. Chaque jour, je la voyais dans mes pensées et je m'efforçais à devoir l'oublier car après ce que je lui avais fais, j'étais certain qu'elle m'en voudrait à vie. Pourtant, quand j'ouvrais les yeux dans le cabinet secret de mon doc personnel, elle était là à me dire qu'elle allait me tuer, mais à me sourire quand même. Je la voyais, vraiment. Ce n'était pas une pensée, pas une idée, pas un rêve. J'étais carrément shooter aussi, fallait le dire. tu vas pas frapper sur un infirme quand même parler me faisait mal. Il fallait que je respire par le torse et c'était là qu'était la blessure horrible. Je n'en laissais rien paraître, bien que je devais me douter que ce que le doc m'avait donné cachait une bonne partie de la douleur. Elle avait ma main dans la sienne, je la sentais. Je jouais alors doucement avec ses doigts alors qu'elle me demandait comment j'allais. Ce n'était pas une question bête, quoiqu'on puisse en penser. Je regardais alors doucement autour de moi avant de revenir sur elle. carrément shooter fis-je alors en souriant et en lâchant un petit rire que je regrettais tout de suite, mon rire se transforma en grimace de douleur. Par réflexe, j'essayais de me redresser, ce qui fit encore plus mal. calme, calme. il va te falloir de la rééduc', boss. essaie de pas trop bouger s'alerta le doc en venant vers moi et m'appuyant doucement sur l'épaule comme un signe apaisant et il regardais Jade, faisant une petite moue de sourire pour la rassurer, elle, et il repartait à ses occupations. Je relevais les yeux vers Jade. Elle avait l'air d'avoir passé un sale moment, et je m'en voulais. Je n'aimais pas la voir ainsi. ne t'inquiètes pas, je vais m'en sortir. tu n'auras pas le temps de voir venir que je serais en forme prêt à te gâcher encore l'existence fis-je en souriant doucement.
Elle s'asseyait sur le coin du lit en silence, en me regardant. Finalement, elle brisait le silence en me demandant si elle pouvait rester. Un sourire ne put m'échapper. Evidemment lui fis-je alors faisant signe à doc. tu peux en amener un autre comme ça et le coller au mien, elle va rester avec moi. Montre lui comment m'injecter une dose, tu rentreras chez toi comme ça. lui fis-je alors. Je le connaissais et j'avais l'habitude aussi d'être dans cet état là. Il serait resté pour être là quand j'hurlerais à nouveau de douleur. Il fallait qu'elle sache comment faire. Il lui montrait alors avant d'amener un autre lit pour elle près de moi. tu es sûre de vouloir rester? j'vais pas être très agréable je pense fis-je en souriant. Je savais ce qui m'attendait. Je savais que sans le médicament dans mes veines je vivrais l'enfer. J'avais du mal à lui faire supporter ça. Je ne devrais pas. Qui se faisait soigner dans une cave secrète de maison? Qui se faisait tirer dessus dans un règlement de compte entre gang devant celle qu'il aimait? Personne. Enfin, moi. Méritait-elle d'être un mec pareil? Sûrement pas. Pourtant elle était là et je ne voulais plus qu'elle bouge. Le doc reçu un coup de fil. Je ne le lâchais pas des yeux avant qu'il ne se tourne vers moi. Ils l'ont eu. Repose toi maintenant. me dit-il avant de prendre ses affaires. Si ça ne va pas appelez moi me dit-il tout comme à Jade, au cas où je lui ferais trop la misère avec ses médicaments. merci, doc lui fis-je alors qu'il nous laissait seuls. Je me tournais vers Jade qui s'installait dans le petit lit improvisé avec plaid et couette du doc, côté au mien. Je rattrapais sa main dès que je pouvais, sans trop bouger pour pas refaire cette grimace affreuse. Tu m'as manqué lui fis-je alors. Merci les médicaments qui me faisaient parler facilement. Ce n'était pas le genre de chose que je disais, elle savait que ce serait sous l'effet de la morphine. Je profitais de la vision de son visage, en vrai. Je levais difficilement la deuxième main pour toucher doucement à son visage, passer mon pouce sur sa joue, m'assurer qu'elle était bien là. Je vais me faire tirer dessus tous les jours si ça me permets de t'avoir près de moi dis-je pour la taquiner et en même temps pour rappeler que ça faisait une semaine qu'elle m'évitait. Une semaine qui avait paru interminable et affreuse. 

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