Je suis arrivé à Miami il y a deux semaines et aujourd’hui je m’apprête à recommencer le travail dans un nouveau commissariat. Je vais retrouver cette femme avec laquelle j’ai passé beaucoup de temps dans un autre état. J’ai fait croire à ma famille que je suis de retour pour eux, mais ce n’est pas totalement vrai. Cela, ils ne le savent pas et ne le sauront jamais.

Sac à dos à l’épaule, je sors de ma voiture et je marche en direction de l’entrée où je suis accueilli par cette femme que j’ai suivie. Elle me présente un peu les lieux, les endroits importants du commissariat et finalement elle me laisse seul. J’arpente donc tranquillement les couloirs et c’est en regardant les noms inscriptions sur les murs que je m’arrête en voyant un nom qui ne m’est pas inconnu. Alexie Anderson, j’ai fréquenté une femme portant le même nom à une certaine époque. Je tente donc de regarder au travers de la fenêtre avant de cogner à la porte.

C’est sympathique quand même d’arriver dans un nouvel endroit de travail et de connaître des gens. Je ne m’attendais pas à rencontrer Alexie parce que la police ce n’est pas quelque chose qui va bien avec elle. Alexie, je la voyais plus comme une infirmière à soigner des patients. Visiblement, je me suis trompé ou peut-être est-ce moi qui lui a donné la piqûre de la police... peut-être même qu’elle est dans la police uniquement parce qu’elle rêvait de me revoir. Ah la petite coquine! Lorsque nous étions ensemble, j’étais étudiant en technique policière. Bref, j’ouvre la porte du beau à la permission et je souris de toutes mes belles dents.

"Fuck", c’est comme ça qu’on m’accueille? Je dois clairement lui faire de l’effet puisqu’elle en a échappé son café. Du coup, ce n’est pas drôle parce qu’elle s’est peut-être brûlée. Je ne veux pas être tenu responsable d’une brûlure au 2e degré quand même. Je ne fais que deux pas vers l’avant qu’elle me crie presque dessus de ne pas bouger. Elle est agressive la madame, sûrement en SPM.
ALEXANDER : « Je suis policier, j’arrête des bandits, ce n’est pas quelques morceaux de verre qui me font peurs. »
Dis-je en la regardant enjamber la flaque pour venir me joindre.
ALEXANDER : « Je travaille ici maintenant, j’ai été transféré de poste. Ne t’en fais pas, je ne suis pas dans ton nouvel employé, je suis avec le lieutenant Lauren Vergas. »
Je souris.
ALEXANDER : « Mais toi, depuis quand tu t’intéresses à la police? Tu n’es pas infirmière? »

Je n’ai peur de rien et c’est tant mieux parce qu’un policier qui a peur de tout ne peut pas être un bon policier. Il faut savoir garder son sang froid comme je le fais. Ce n’est pas des éclats de verre qui vont me faire peur quand même, mais comme la madame me dit de ne pas approcher alors je reste là où je suis. Ce n’est pas le temps de me faire des ennemis ou encore qu’elle fasse une plainte au grand boss comme quoi je ne la respecte pas. Il y a des femmes assez folles pour cela.
ALEXANDER : « Je sais, le verre ça coupe et la nuit ça mouille. »
Je ne suis pas innocent quand même, même si à ses yeux je semble l’être sinon elle ne me parlerait pas comme ça. Au final, je n’aurais pas dû entrer dans son bureau.

C’est macho, mais je le pense vraiment. Les femmes doivent être infirmières ou enseignantes et les hommes policiers ou pompiers. Il y a des métiers que les hommes font mieux que les femmes, vice versa. Une femme haute comme trois pommes et grosse comme un piquet ne peut pas mépriser un homme de 6 pieds et 3, 275 livres.
ALEXANDER : « Wô, du calme ma belle. Tu es ben à pique! »
Elle m’a clairement décrit tout son parcours professionnel. Elle a fait son stage ici et elle a eu un poste permanent par la suite. Je ne veux pas faire ma langue sale, mais elle a sûrement couché avec quelqu’un pour être aussi rapidement nommée sur ce poste. Elle a dû s’en faire des ennemies dans les couloirs de ce poste.

Emily et Justin sont au courant pour mon retour. Enfin, je l’ai dit aux parents et eux ils leur ont sûrement dit. Je ne vois pas pourquoi ils ne leur auraient pas dit, d’autant plus que Justin habite encore avec eux.
ALEXANDER : « Je l’ai dit à mes parents alors j’imagine qu’ils sont au courant. Justin habite encore avec eux et Emily les appelle souvent. »
Si je ne leur aurais pas dit, ils m’auraient arraché la tête, chose que je ne tiens pas nécessairement.

Je ne sais pas ce qu’elle a dans la tête, mais elle est vachement folle de me parler ainsi alors que je n’ai rien fait de mal. Je commence à regretter de m’être arrêté. Je me contente de lever les bras sans rien dire de plus parce que je sais que ce que je pourrais dire risque de causer un conflit et ce n’est pas ce que je cherche vraiment.

Alexander n’a rien dit à son frère et sa sœur sans doute parce qu’il veut leur faire une surprise, mais ça Alexie ne semble pas y penser. À ses yeux, je suis sans doute uniquement un méchant, un trou de cul alors que notre histoire est terminée depuis longtemps. J’étais jeune lorsque nous étions ensemble et je reconnais ne pas avoir été cool à son égard, mais elle doit savoir que je ne suis plus cet homme.
ALEXANDER : « Je m’ennuyais d’elle aussi et c’est pour cela que je voulais lui faire une surprise en lui rendant visite. »

Est-ce que j’ai vraiment besoin de lui donner une réponse? Les raisons de mon arrivée ici ne la regarde pas.
ALEXANDER : « Je ne cherchais rien, je voulais juste te dire allô, mais je commence clairement à le regretter. »
Comme si ce n’était pas assez, la porte s’ouvre et voilà que je vois Nate, l’ami de mon petit frère. Qu’est-ce qu’il fait là lui aussi?! Alexander le regarde simplement.
ALEXANDER : « Je ne suis pas petit et je ne suis pas nouveau. Tu sauras que je fais ce métier depuis plus longtemps que toi. »
Il embrasse Alexie, je comprends qu’ils sont ensemble alors tant mieux pour eux. Je ne suis pas ici pour reconquérir Alexie, même qu’elle ne m’attire plus comme avant. Oui, elle est belle, mais je n’ai aucune attirance à son égard.
ALEXANDER : « Alexie n’est pas ma supérieure, Lauren Vergas est ma supérieure directe. »