Après plusieurs semaines dans le coma, plusieurs semaines à dire qu’Alexander ne s’en sortiras pas, il a ouvert les yeux. Alexander est sorti du coma durant lequel les médecins ont perdu tout espoir. Pour le moment, ils ne connaissent pas les séquelles qu’aura Alexander, mais chose certaine il ne retournera pas chez lui tout de suite. Les médecins ont une tonne de tests à lui faire passer, que ce soit des scans ou des tests neurologiques. Branché sur toutes sortes de machines, Alexander n’est pas encore en mesure de manger par lui-même, c’est le soluté qui le nourrit.

Allongé sur son lit, Alexander est dans son petit monde, il parle très peu. Il y a une chose qu’il voit et revoir sans cesse, c’est sa main peine de sang, il sent encore l’odeur du sang. Tout cela le hante depuis qu’il est sorti de son coma il y a quelques jours. Pourquoi? Pourquoi lui? C’est un traumatisme qu’il vit et sans doute qu’il aura besoin d’experts pour l’aider à se sortir ces images de la tête qui passent en boucle, ces images de gens au sol, ces images de lui qui se jette devant le sergent Kimberly qui était venue prêter main forte. C’est d’ailleurs en se jetant sur elle pour la protéger qu’il a reçu cette balle dans son dos. S’il n’avait pas fait ça, elle serait peut-être morte. Elle aurait rendu des enfants orphelins de mère et un mari veuf. Chris s’est jeté sur elle par instinct, parce que lui s’il meurt ce n’est pas grave puisqu’il n’a pas de femme ni d’enfant.

Nous sommes l’après-midi et Alexander est allongé sur son lit. Nous sommes à une semaine de Noël et Alexander sait qu’il ne sera pas sorti d’ici pour fêter en famille. Il espère que sa famille fêtera quand même, qu’elle s’amusera parce que c’est ce qu’il souhaite. En devenant policier, Alex connaissait les risques, mais il ne pensait pas que ça lui arriverait parce que c’est plutôt rare qu’un policier est blessé. Ça arrive, mais c’est quand même un faible pourcentage. Alexander a juste été malchanceux.

En choisissant ce métier, Alexander connaissait les risques. Cela dit, il se disait que c’est rare qu’une telle chose arrive alors pourquoi est-ce que cela lui serait arrivé? Les chances étaient minces quand même. Bref, son accident prouve que personne n’est à l’abri d’une telle chose. Alexander a dû se battre dans son coma pour survivre alors que les médecins disaient qu’il ne s’en sortirait pas.

Étant tranquillement allongé sur son lit à regarder un magazine, Emma entre dans la chambre en parlant de bébé et de vagin. Alexander passe sa main sur ses yeux et regarde sa soeur sans trop comprendre, fin pendant une fraction de seconde puisqu’il comprend qu’elle parle de son cours.
ALEXANDER : « J’imagine qu’il y a une technique, que tu ne sors pas un bébé d’un vagin en le tirant par la tête. »
Dit-il en regardant sa soeur.

Sortir un peu pour prendre de l’air n’est pas de refus, ça ne peut qu’aider Alexander à prendre des couleurs et à guérir plus vite.
ALEXANDER : « Oui, j’aimerais bien. »
Il réussit à se lever doucement du lit avec sa jaquette bleue qu’il attache comme il faut.
ALEXANDER : « Peux-tu me donner ma veste s’il-te-plaît, il fait froid. »
Pendant ce temps, il réussit à glisser ses pieds dans ses chaussures.
ALEXANDER : « Merci d’être venue. »

Alexander ne sait pas combien de temps qu’il devra rester à l’hôpital, mais ce n’est pas demain qu’il pourra retourner chez lui puisqu’il a encore plein de tests à passer. Il avoue qu’il a eu peur de mourir, mais ça il ne le dira pas tout haut. Il n’a jamais ressenti se stresse dans sa vie jusqu’à ce moment là. Au moins, il serait mort en sauvant la vie d’une femme, il serait mort en héros.

Ma soeur travaille fort pour réaliser son rêve au niveau de sa carrière et il est fier d’elle même s’il ne lui a jamais vraiment dit. Disons que chez les Roberts les hommes ne parlent pas vraiment de leurs sentiments, peut-être parce qu’ils sont machos. Peu importe, il est heureux de voir sa soeur puisque ce n’est pas Justin qui vient lui rendre visite.
ALEXANDER : « Je n’ai pas fait exprès pour te faire peur ainsi. C’est mon métier, je suis policier. »
Enfin, peut-être qu’il ne le sera plus dépendant des résultats des examens. S’il ne peut plus être policier, que va-t-il faire de sa vie? Il va être payé toute sa vie, mais il ne voudra pas rester assis sur son canapé tous les jours. Il devra se trouver quelque chose d’autre et honnêtement il ne sait pas ce qu’il peut faire d’autre.

Alexander et Emily sortent doucement à l’extérieur pour prendre l’air un peu. Il y a juste Emily pour l’emmener dehors parce qu’il n’y irait pas de lui-même malheureusement. Il regarde autour de lui et regarde le ciel avant de prendre une grande respiration, une grosse bouffée d’air pour finalement regarder sa soeur.
ALEXANDER : « Nous avons été appelés sur les lieux, nous avons demandé du renfort, ma patronne est arrivée. Je ne sais plus trop ce qui s’est passé, mais je me suis mis devant elle parce que le tireur tirait sans arrêt. C’est là que je me suis pris les tires. Dans ma tête, je me suis dit qu’il valait mieux que moi je meurs et non elle parce qu’elle a des enfants et un mari. Je ne voulais pas que ses enfants soient orphelins de mère. Tout se passe tellement vite que tu n’as pas le temps de réfléchir en agissant. »
Elle, elle a une famille alors qu’Alexander est seul alors valait mieux que ce soit lui qui meurt et non elle. Après tout, un enfant ne devrait jamais grandir sans ses parents.
ALEXANDER : « Ce n’est pas héroïque, ce n’est qu’un geste humain. »

Alexander est effectivement un bon policier. Être policier était son rêve d’enfance. Il a tout fait pour réaliser son rêve, il a travaillé fort pour devenir policier. Aucun policier pense qu’il sera victime d’un accident, victime d’une balle ou autre. Après tout, s’il fallait sans cesse que les policiers pensent à cela ils ne pourraient pas être en mesure de travailler comme il faut.
ALEXANDER : « Je ne me serais pas vu faire autre chose de ma vie. »

Sortir prendre l’air ne peut que lui fait du bien. Puisque ce n’est pas en restant dans sa chambre d’hôpital que les choses iront mieux. Il doit bouger, il doit prendre l’air, il doit se changer les idées le plus possible. Qui de mieux que sa petite sœur pour l’aider à prendre du mieux?!

C’est en étant à l’extérieur avec sa soeur qu’Alexander lui explique ce qui est arrivé, qu’il a protégé la vie d’une femme, une épouse, d’une mère de famille. Il ne veut pas être vu comme un héros, il a juste fait son travail. Bref, il n’est pas mort, il est encore en vie.
ALEXANDER : « Merci »
Dit-il en souriant.

C’est sans se faire prier qu’il s’assoit sur un banc puisque trop marcher lui fait du mal. Alexander regarder sa petite sœur en souriant. Si seulement Alex savait ce que les résultats de ses tests disent, mais malheureusement ce n’est pas le cas. Il ne sait rien encore, sans doute que son médecin attend de recevoir toutes les résultats pour en venir à une conclusion.
ALEXANDER : « Il attend tous les résultats avant d’en tirer une conclusion. Tout ce que je veux c’est de pouvoir retourner travailler... mais ça j’ai l’impression que ça n’arrivera jamais. Je ne passerai jamais les tests physiques pour revenir dans la police. Je n’ai plus de force physique, j’ai du mal à tenir des objets dans ma main. Bref, je ne sais pas ce qui va arriver. »

Disons que je suis un peu en dépression depuis que je ne suis réveillé et que je réalise que je ne suis pas sorti d’ici avant bien longtemps. Je sais que je ne pourrai plus être policier et ça ça me rend encore plus down. J’aurais préféré mourir que d’être là où je suis en ce moment, sans espoir et sans avenir. Je fais comme si tout allait bien parce que je ne veux pas montrer à ma soeur qu’au fond de moi c’est la noirceur totale.
ALEXANDER : « Je ne sais pas, mais j’espère que c’est bientôt parce que je vais me sauver sinon. »
J’ai mal partout et c’est ennuyant d’être ici. Je ne peux rien faire, je ne fais que dormir toute la journée.

Je serre ma soeur contre moi en fermant les yeux avant qu’elle me propose de venir habiter chez moi à ma sortie ou encore que j’habite chez mes parents ou encore que je vienne chez elle. C’est bien gentil, mais je ne pense pas que je voudrais habiter avec eux. Je voudrai sans doute être seul un moment pour méditer le plus possible à ma vie, à ce que je veux pour le futur.
ALEXANDER : « C’est gentil, mais je ne voudrais pas déranger Lukas. Je pense que je vais préféré être seul un peu, un moment pour réfléchir à tout ce qui s’est passé. »