S'il y avait une cause qui te tenait à coeur c'était bien celle ci. Celle de ceux que tu t'efforçais à soigner et protéger en leur dédiant ta vie: les animaux. Ces êtres considérés comme de simple objets, des distractions, des jouets ce qui te révoltais au plus au point. Et si on te connaissait un minimum on savait; on savait qu'il n'y avait rien à faire et que tu prendrais toujours la défense de ses êtres qui n'avaient pas la même parole que les humains, qui ne pouvaient se plaindre aussi clairement. S'ils n'avaient pas d'avocat alors tu jouerais ce rôle t'improvisant justicière. Ce n'était peut être pas au goût de tous mais tu avais le plaisir de voir que tu n'étais pas la seule à être révoltée par ces tests, par ces maltraitances qui n'en finissaient plus et dont on se passerait pour tout. La lueur d'espoir venait alors de ces grands rassemblements autrement appelés manifestations qui protestaient et s'élevaient contre ces idées archaïques et barbares d'un monde qui changeait.
Les banderoles qui étaient fièrement tenues insultant les plus grands de ce monde qui ne bougeaient pas le petit doigt pour une cause qui concernait tout le monde, celles qui dénonçaient ce que certains essayaient de se cacher en fermant les yeux aussi idiot que c'était. Mais ces gens là, ceux debout pour une cause qui leur tenait à coeur étaient la preuve que tout n'était pas perdu et pour une fois, tu rejoignais ce rassemblement avec une grande motivation et vague de fierté.

N'assistant pas, habituellement, à ce genre de choses tu avais bien changé et décider de faire compter et entendre ta voix parmi les leur en prenant alors ton courage, ta détermination et ta colère. C'était ta réelle première manifestation, les autres de tes actions étant bien plus dans l'ombre que cette scène de l'indignation. Mais forcée de constater que tu étais novices tu te sentais bien perdue autour de temps de gens. La foule et toi n'aviez jamais été grande amie. Et là de suite tu flippais plus qu'autre chose en regardant l'agitation à tes côtés. Finalement peu importe la cause tu restais mal à l'aise avec tant de monde. Mais petit à petit tu parlais avec des gens et la situation semblait se débloquer, comprendre les autres et leur démarche pour savoir quoi faire. Participer en faisant passer un ruban autour de son poignet, finalement il y avait plein de petites actions qui faisait de ces moments un instant de partage d'une même opinion.
Et c'est ainsi que tu suivis tranquillement la marche qui consistait à déranger, faire oublier l'aspect touristique pour qu'on comprenne l'importance du sujet.
Sujet qui t'inspirait tellement que tu ne vis pas le pied de ce manifestant que tu écrasas sans vergogne. Chose que tu regrettas dès que tu sentis cette masse sous ton pied levant rapidement ce dernier en relevant la tête. " Oh pardon je suis vraiment désolée ! Ca va ? " Naturellement discrète tu avais pourtant mis ta main sur le bras de cet homme pour t'assurer qu'il allait bien. Allons Joy tu ne faisais pas une tonne non plus...

☾ anesidora

Si tu avais beaucoup de choses que tu aimerais faire, arrêter la viande avait été l'un des premiers. Et puis tu avais eu une diminution importante dû à ton revenu léger, vivant presque sans. Ce n'est qu'en rencontrant un peu plus d'aisance que tu avais recommencé à en manger. C'était compliqué. Convictions obligent tu aurais du totalement arrêter. Mais ta vie avait changé du tout au tout et tu avais l'impression d'avoir délaissé ce côté, en soit tu étais devenu vétérinaire et c'était ton premier but, l'autre ne serait pas dur du tout. Il était simplement plus compliqué de vivre avec un homme mangeant et cuisinant de la viande. Mais tu étais confiante, et en marchant avec les autres tu te posais des questions sur toi même. Pourquoi pas avant?

Quoiqu'il en soit tu étais là quand tu le pouvais et aujourd'hui était une vrai fierté de marcher aux côtés de tous ces gens qui pensaient comme toi. Parfois tu tombais sur des articles de maltraitances et tu te demandais si tu étais la seule à te soucier de ces êtres adorables qui n'avaient rien demander. Mais en voyant tout ce monde tu souriais de nouveau croyant dur comme fer qu'un jour ces petites bêtes seraient dans un endroit qui leur conviennent, que se soit l'état sauvage ou une maison. Tu n'étais pas non plus de ces personnes qui trouvaient cela normal d'enfermer les animaux dans des enclos pour que des touristes puissent leur lancer des pierres et dire qu'ils ont vu un tigre. Ils avaient besoin de liberté et personne n'appréciait être mis en cage. Quant aux tests tu semblais y avoir toujours fait attention. Encre de tatouage, maquillage, le peu que tu possédais du moins, tu faisais toujours attention à la provenance et à ce logo qui changeait tout.

En tout cas tu trouvais tellement de choses révoltantes que parfois tu avais du mal à retenir cette rage, d'où sûrement cette vie à deux cent à l'heure, ces séances de sport parfois trop longues. mais tu avais décidé de mettre en garde dans ton cabinet. Faire des choses innovantes qui permettraient de faire changer les choses, du moins tu l'espérais. En attendant tu aurais peut être dû regarder plus où tu marchais puisque tu bouscule et marche sur cet homme que tu ne connais pas. Non pas qu'il aurait été acceptable si tu le connaissais, mais tout de même. T'inquiétant alors directement de son état, alors que ce n'était qu'un faux pas petit et ... franchement pas grave. " Je suis vraiment navrée.. je regardais pas...quand même c'est pas une raison. " Après tout si on partait dans ce raisonnement tu pouvais marcher sur à peu près tout le monde. Remettant une mèche de cheveux derrière ton oreille tu regardes sa main tendue avant de sourire. Eros ? Ce nom te disait quelque chose. Peu commun tu voulais confirmation mais pas de suite. "Oh comme le dieu de l'amour?! Joy enchanté. Non pas du tout je sais pas .. J'ai 25 ans et toi ? AU pire.. je ne vais pas mourir et je ne pense pas que ça te dérange tant que ça si ? " Tu ris un peu , il avait l'air amical et social et le tutoiement te semblait donc être son moyen de communication. " Je suppose que ma maladresse est pardonnée mais si tu veux un café je peux en payer un ! " Tu riais légèrement, loin de toi l'envie de laisser une mauvaise image.


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☾ anesidora