Summer and
William

4h20 am. J'ouvris un oeil, puis l'autre et réussi de justesse à me sortir de mon matelas. Oui, pas mon lit... Mon matelas. J'éteins l'alarme sur mon téléphone et reposa celui-ci par terre avant d'ouvrir la petite lampe juste à côté. Je soupirai un bon coup et me passa la main dans le visage. Il serait peut être temps de le meubler cette appartement. J'étais emménagé y'a un mois maintenant et je n'avais toujours pas pris le temps d'aller au magasin de meubles. En même temps, comme je venais de commencer ma résidence à l'hôpital de Miami, disons que j'étais plutôt occupé. Je retirai mon t-shirt de pyjama et me dirigea vers la douche. Rien de mieux qu'une bonne douche froide pour se réveiller et commencer sa journée. J'attachai mes cheveux blonds platine, attrapa mon café et ma rôtie maintenant tiède et me dirigea vers mon lieu de travail, à pieds. Il faisait encore sombre dehors, mais je n'avais pas vraiment peur de marcher seule aux petites heures du matin. Je l'avais fait à Londres, ça ne pouvait pas être pire.

Une fois à l'hôpital, j'allai me changer dans la salle des résidents tout en y déposant mes choses. Cela faisait quelques semaines maintenant que j'étais à cet hôpital. C'était chouette, franchement. Très différent de l'Angleterre. Je m'entendais plutôt bien avec les employés, mais en même temps je n'avais vraiment pas rencontré tout le monde. Majoritairement les autres résidents et quelques chirurgiens seulement comme ceux en pédiatrie et en trauma. Je pense que les gens avaient un peu de mal avec mon accent, mais on s'accommodait tous un à l'autre. J'avais parfois un peu de mal avec le leur aussi, hein. Je me dirigeais vers la place centrale où on se faisait assigner un service pour notre quart de travail avec les autres et y trouva des chirurgiens que je n'avais encore jamais vu. J'étais vraiment excitée d'essayer de nouvelles choses aujourd'hui. « Williams avec Dr. Armstrong, cardio. » me lança le responsable. J'hocha de la tête et me dirigea vers le docteur qu'il me pointait au loin.

Normalement, le but de sa résidence était d'apprendre des chirurgiens déjà en poste. Ils t'enseignaient et toi, tu devais être comme une éponge. Je pense que comparativement à d'autre résidents, j'étais plutôt avantagée puisque j'avais une mémoire photographique et puis bon... J'avais graduée à l'avance parce que j'étais doué. C'était fait pour moi ce métier et j'avais vraiment hâte de le pratiquer. Je devais tout de même franchir toutes les étapes et celle où j'étais en ce moment était de suivre ce chirurgien toute la journée. « Dr. Armstrong, enchanté! Je suis Dr. Williams. » lui dis-je en lui tendant la main avec un mince sourire. Beaucoup de médecin croyait qu'intimider les résidents faisait parti du boulot, que c'était amusant. J'espérais qu'il n'était pas comme ça et de toute façon, j'étais difficilement intimidable. J'espérais aussi que ce ne soit pas un douchebag. Après tout, il paraissait bien, il était brillant, peut être qu'il avait la tête enflée, qui sait? En tout cas, pour l'instant, il avait bien du mal à serrer ma main.

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Je passais le plus clair de mon temps ici. Kathelyn était en france depuis un bon 5-6 semaines maintenant, la moitié était fait mais je m’ennuyais chaque jour. Par chance que je la savais heureuse là-bas, dans son stage de cuisine. Je savais que c’était une expérience non seulement bénéfique pour elle dan ses connaissances, mais aussi au niveau de son développement personnel. Elle avait toujours voulu voir beaucoup de l’Europe. On se parlait chaque jour, mais je devais occuper mes pensées, j’acceptais donc tous les shifts à l’hôpital qu’on voulait bien m'offrir, je faisais des heures de malade, mais j’aimais ça. Le restant du temps, je trainais avec Nathaniel, Matt, Justin et je défaisais les boites dans ma nouvelle maison. J’avais juste hâte que ma copine rentre pour qu’on y vivent tous les deux ensembles. Pourtant, ce matin là en rentrant, je n’eus pas une superbe bonne nouvelle. Un de mes patients que j’avais opéré à coeur ouvert il n’y avait pas moins de 2 semaines venait de mourir, et d’une façon tellement anodin que ça me rendait à la fois en colère et triste. Ce jeune se battait depuis des années avec une maladie cardiaque. Il passait tous les traitements possibles, un vrai guerrier, et il fallait que sa vie le quitte dans une putain d’accident de voiture, comme quoi la vie était bien injuste.

Et parlant d’injustice, on m’informa que pour la longue journée qui m’attendait, j’allais devoir avoir une petite résidence dans les pattes. Je pouvais être le meilleur professeur mais là, ça me disait pas du tout. J’étais en train de justement, me dire de prendre sur moi lorsque j’entendis quelqu’un m’interpeller, me faisant sortir la tête de mon dossier dans mes mains. Et pourtant, lorsque mes yeux se posèrent sur elle, je compris pas ce qui était en train de se passer.  J’avais clairement pas dormi là moi...parce que en dehors des cheveux blond, c’était mon ex… morte, que j’avais devant moi. « Leyla? » marmonnais-je, mais elle avait pas entendu, heureusement. Je restai tellement con qu’il fallut que je me parle à moi-même pour reprendre sur moi. Je regardai sa main dans ma direction mais moi, j’avais tout sauf envie de la toucher.  « Ok. » Qu'est-ce que je pouvais rajouter à tout ça? J'étais Armstrong, elle Williams. Bravo. Next? Je trouvais pas ça drôle du tout là! « Un lait, un sucre. » lâchais-je en tournant la tête pour continuer à regarder mon dossier, puis, je remarquai qu’elle ne bougeait pas vraiment. Elle parlait pas Anglais autre que pour les présentations ou quoi? Je soupirai en retournant la tête vers elle. « Mon café. Je vous attend en radiologie salle 3. » Sans plus rien ajouter, je m’y dirigeai. Mon coeur battait comme si il allait me sortir de la poitrine, finalement, c’était peut-être moi qui avait besoin d’une intervention. Qu’est-ce qui était en train de se passer? Qui était cette fille? La jumelle cachée de Leyla? Impossible...elle était morte. Ça avait été le seul moyen que j’avais trouvé, être déplaisant et trouver le temps de reprendre sur moi pendant qu’elle était plus loin. Malheureusement, je ne restai pas longtemps bien seul avant qu’elle n’arrive me rejoindre. J’étais là, debout devant les imageries de mon prochain patient. Il arrivait dans quelques instants pour une intervention et je devais la mettre au courant car elle allait on board avec moi sur l’opération. Je ne la regardai pas, c’était trop troublant. Je lui demandai donc, les yeux toujours rivé sur les radiographiques du coeur de ce cher monsieur scott : « Qu’est-ce qui cloche avec ces radios? »

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Ce que je trouvais le plus difficile de recommencer à zéro dans une nouvelle ville, un nouveau pays, c'était que je ne connaissais personne. Je n'étais pas celle qui était le plus entourée en Angleterre, mais j'avais des amis... J'avais Liam. Maintenant, ici, je n'avais rien de tout ça. Si je n'étais pas à l'hôpital, j'étais dans un bar près de chez moi. En même temps, je ne cherchais pas trop à rencontrer du monde. C'était arrivé par hasard à quelques reprises, mais on dirait que je trouvais ça vraiment plus simple de ne pas m'attacher pour l'instant. J'étais encore blessée par Liam. Je ressentais donc beaucoup de sentiments contradictoires, mais être ici me faisait du bien. Je pouvais aider les gens, voir des patients, d'autres docteurs. C'était ça l'important, non? Que mon boulot me plaise. Jusqu'à présent les gens étaient bien. Personne ne m'avait profondément fait chier et je me sentais respecter. Je m'attendais donc à une bonne journée.

On me jumela avec un chirurgien en cardio pour la journée, spécialité à laquelle je n'avais pas encore touché, ici à Miami. Le médecin vers qui je m'approchais me lança un drôle de regard et me répondit vraiment très froidement. Ok? Ok????? Wow. Ben enchanté également Docteur Troudecul. Mon visage resta impassible, j'étais plutôt bonne pour camoufler mes expressions faciales remplies de jugement. Sa ''phrase'' -si on peut appeler ça une phrase- suivante me jeta par terre. Oui, non je ne pense pas. Je restai donc là, sans bouger, croyant que c'était une blague. Et bien non, il précisa qu'il voulait son café et qu'il m'attendait ensuite en salle 3. J'hocha la tête, mordant ma langue très fort pour ne pas dire tout haut ce que je pensais. J'allai donc chercher son fichu café, sans prendre la peine de rien mettre dedans, puis revint en radiologie. « Et voilà mon cher docteur. » dis-je en premier d'un ton joyeux. « Tant qu'à boire du café, buvez le noir c'est mieux. » lui dis-je en lui tendant avec un grand sourire très sarcastique. Baveuse? P'tête un peu. J'essayais aussi de détendre l'atmosphère, peut être même lui arracher un sourire. Ou un rictus à la limite. Il se prenait beaucoup trop au sérieux. En plus, il semblait incapable de me regarder. Franchement! J'avais pas l'air d'un cul non plus!  

Je me tournai ensuite vers les images à l'écran et plissa légèrement les yeux. « Cette artère juste ici me semble... Hum elle me semble bloqué. » dis-je en pointant l'image. Je pris la charte qui était sur la table et lit deux-trois lignes attentivement. « Si une artère près de son coeur est bloqué, ça expliquerait les douleurs au torse que le patient a décrit. » finis-je ensuite. Je regardai ensuite bien attentivement l'image à nouveau et pointa un minuscule point dans l'aorte. « Pour ce qui est de ça juste ici, c'est difficile à dire s'il s'agit d'une tumeur qui se développe ou s'il est un hematoma dans la ventricule droite. Il faudrait définitivement passer plus de tests. » conclus-je. Dans tous les cas, ce patient était plutôt mal amanché. Je croisai mes bras en attendant que ce le Dr. Armstrong allait en conclure. Je le trouvais vraiment froid et désagréable, mais j'espérais qu'il soit un fichu de bon médecin au moins.  

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À partir du moment où cette foutue Summer - dont je me serais bien passé aujourd’hui - c’était pointé devant moi, j’étais resté bien con. Je pouvais pas croire que j’avais devant moi, un visage pratiquement identique à celui que j’avais tant aimé pendant de nombreuses années. S’il y a bien quelque chose d’aussi troublant que de tomber sur quelqu’un qui ressemble à son ex, c’est d’être obligé de bosser une journée entière avec une fille qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à son premier amour, maintenant décédée. J’étais tellement resté bête que la première chose que je voulais, c’était de la voir partir pour reprendre sur moi. J’avais donc trouvé cette excuse - un peu bidon et un peu trop conne - d’aller lui faire chercher du café. Je m’étais ensuite éclipsé en radiologie où j’avais préparé les résultats du client que j’allais traiter aujourd’hui. Un peu trop rapidement à mon goût, docteur Williams était de retour. Williams en plus, fallait qu’elle ait mon prénom dans son nom… comme si c’était pas assez d’avoir cette foutue belle gueule. Je compris rapidement à qui j’avais affaire, lorsque je reçu mon café accompagné d’un commentaire tout aussi amer que le contenu de ma petite tasse en carton. « Mieux, je sais pas, ça dépend des goûts j’imagine. » déclarais-je en balançant le tout à la poubelle, c’était pas ce que j’avais demandé, la vie était trop courte pour boire du mauvais café.

J’attirai l’attention de la demoiselle vers les radiographies déposé sur un petit cadre luminant devant nous. Je voulais avoir son avis sur la situation, question de tester un peu ses connaissances. Elle était encore qu’une étudiante après tout. Je restai silencieux tout le long de son diagnostic, les bras croisés contre ma poitrine en regardant ce qu’elle faisait. C’est lorsqu’elle ouvrit l’hypothèse de passer plus de test que je m’avançai quelque peu dans sa direction en me prononçant finalement.« Les tests sont déjà passés. » dis-je en posant son dossier sur la petite table devant elle pour qu’elle y jette un coup d’oeil. Disons que son diagnostique allait dans la bonne direction, comme quoi elle était peut-être blonde mais pas tout à fait conne. Je me demandais si c’était sa couleur naturelle d’ailleurs, j’étais pas trop bon avec ça mais à première vu, je ne pensais pas… J’espérais toutefois qu’elle s’en tienne à cette couleur car j’avais l’impression que ses ressembles avec Leyla seraient encore plus frappantes si elle s’affichait le chevelu brun. « C’est une tumeur qui se développe et qui fait en sorte de pratiquement boucher l'entièreté de l’artère. C’est pourquoi nous allons l’opérer dans une heure, bien exactement et vous allez m'assister dans l’intervention. » Je relevai la tête vers elle pour soutenir son regard un bref instant. « J’espère que ce n’est pas votre première fois en cardio parce que ça sera une longue chirurgie extrêmement minutieuse. » Je voulais qu’elle soit bien consciente de l'importance de cette opération. « Ah oui… et c’est un jeune homme de 13 ans. » Non pas un vieillard qui avait déjà beaucoup plus de fait qui lui en restait. Le petit Mathias avait encore la vie devant lui, je voulais lui donner la meilleure des qualités de vie maintenant, il fallait tout faire en notre pouvoir pour qu’il s’en sorte bien. « Des questions avant que je retourne me chercher un café qui fait de l’allure? »

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Honnêtement, je n'avais encore jamais rencontré un médecin aussi arrogant et bête durant mon parcours, mais je comptais bien m'amuser un peu avec ça. Il allait devoir changer d'air parce que je n'allais pas embarquer dans son petit jeu. J'allais aussi éventuellement découvrir c'était quoi son problème. Peut être qu'il manquait cruellement de sexe et qu'il était très frustré. Peut être que son poisson était mort. Peut être qu'il avait mit son boxer à l'envers ce matin et que ça lui piquait tiens. Qui sait? Ça pouvait être une multitude de choses et puis si c'était aucune de ces options et bien... Sa vie était peut être juste triste et j'allais devoir être '' the bigger person'' comme on dit. J'haussais simplement les épaules à son commentaire sur le café que je venais de lui apporter et qu'il venait de jeter. So much pour le gaspillage hein. Au moins il était gratuit!

Je me concentrais donc sur mon diagnostic parce que bon... C'était ça mon boulot quand même. Et je prenais ce boulot très au sérieux. Je ne voulais jamais mettre une vie en danger pour quelconque raison et j'allais rester très focus malgré que je sentais le grand désir du Dr Armstrong de me voir tout foirer pour qu'il ne soit plus pris avec moi. Ain't gonna happen bro. Après avoir bien observer le cas, je lui fis part de mon raisonnement et étonnement, il semblait me donner raison. Je le regardai pleine d'espoir en prenant le dossier, espérant que ce ne soit rien de grave. Et bien non, il m'annonça, alors que je lisais les feuilles dans mes mains, qu'il s'agissait d'une tumeur. Mes épaules s'abaissèrent un peu, mais je leva la tête bien rapidement lorsqu'il m'annonça que j'allais l'assister pour l'opération. « C'est vrai? » demandai-je surprise. C'était assez gentil de sa part en fait de me faire confiance pour ça. « Ce n'est pas ma première fois, non. Je suis prête. » dis-je en souriant. Ce n'était effectivement pas ma première fois en cardio, j'en avais fait à Londres, mais rien d'aussi important. Je n'allais tout de même pas le décevoir. Mon sourire s'effaça lorsqu'il mentionna l'âge du patient. Je trouvais toujours ça un peu difficile lorsqu'il s'agissait d'enfants. « Quel est son pourcentage de risques? » demandai-je sérieusement. Je préférais toujours savoir même si ça n'avait aucune importance. On allait lui donner les meilleurs soins possible. Par la suite, docteur Armstrong mentionna qu'il allait se chercher un café digne de ce nom, chose qui me fit bien rire. « Mmh mmh faites donc ça. » dis-je en rigolant. Son regard ne semblait pas vouloir rire lui. « Je vais... Me préparer. » rajoutai-je en montrant le dossier avec un sourire. Bon dieu qu'il pouvait être intimidant quand même.

Après avoir lu le dossier de bord en bord et avoir bien pris soin de mémoriser le tout, je fis mon entrée dans la salle pour me désinfecter et enfiler mes vêtements de salle d'opération. J'avais fait pipi deux fois, mis mes souliers les plus confortables, j'étais extra prête. J'avais même demandé à quelqu'un quel était le prénom du docteur Armstrong, histoire de me renseigner un peu sur lui aussi. Parait-il qu'il était très apprécié aussi, chose qui m'avait surprise vu son attitude avec moi. Il s'appelait William. Peut être que c'était pour ça qu'il ne m'aimait pas beaucoup? Il voulait être unique genre? Je le vis entré dans la salle et ne pu m'empêcher. Je m'approchais donc de lui. « Est-ce que vous me détester parce que votre prénom est William et que c'est comme mon nom de famille? Parce que je ne peux malheureusement rien y faire vous savez. » lui demandai-je rapidement en grimaçant un peu. Je ne pouvais pas vraiment changer mon nom de famille. « J'aimerais vraiment que ça se passe bien et qu'on travaille bien ensemble sur Mathias. » ajoutai-je doucement. Je ne voulais pas faire d'erreur parce qu'il me rendait nerveuse ou qu'il me parlait mal. Je voulais juste qu'on sauve ce gamin et qu'il m'apprenne tout ce qu'il savait. Devant son silence, je décidai d'en rajouter un petit peu. « On parle beaucoup en bien de vous dans cet hôpital. Je pense que vous avez beaucoup à m'apprendre et si ça vous va, j'aimerais que ce soit le cas.» rajoutai-je finalement avec un sourire en faisant un signe de paix avec mes deux doigts. Je les baissa rapidement parce que j'avais peut être l'air conne en ce moment.

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J’aimais pas ça devoir passer la journée avec cette Summer. J’avais juste l’impression de devoir côtoyer le fantôme de mon ex sans pour autant que ça soit complètement elle. C’était tellement stupide, elle lui ressemblait tellement que j’avais toujours envie de la serrer dans mes bras et lui dire qu’elle me manquait. Un plan pour qu’elle appelle les ressources humaines pour leur dire que j’étais un dingue qui lui faisait des attouchements. J’étais un peu désagréable, je l’avoue mais c’était ma façon à moi de me distancer un peu d’elle. J’essayais de rester le plus professionnel possible. Je lui avais donc dit qu’elle allait m’accompagner en bloc opératoire pour l’intervention du jeune homme ayant des difficultés cardiologiques dû à une tumeur à une des artères de son coeur. Nous devions donc la retirer, ce qui nécessitait beaucoup de préparation et surtout, être très minutieux et attentifs. Je ne voulais pas perdre personne sous mon intervention, encore moins un enfant. Ce n’était donc pas la première fois de Summer, ce qui était une bonne chose. C’était un opération beaucoup trop important pour que ça soit sa première intervention. «  100% de risque, il faut toujours y aller avec cette idée en tête. » On devait toujours y aller avec cette idée comme ça, ça nous permettait de donner le meilleur de nous-même, malgré tout. Il ne fallait jamais calculer en pourcentage des risques, il fallait toujours y aller comme si les risques étaient toujours le plus élevé possible, on avait quand même la vie de quelqu’un entre nos mains. La jeune femme me laissa finalement à mon bureau, me permettant de décompresser un peu.

J’avais étudié de nouveau le dossier de Mathias, valait être plus préparé que moins. J’étais également passer me chercher un autre café - comme je l’aimais cette fois et après un petit moment, Williams revint me voir en me demandant si c’était à cause de mon prénom et de son nom de famille que je ne l’aimais pas . Wow ok, elle avait été chercher ça pas mal loin merci. « Ça serait stupide… » déclarais-je en la dévisageant un peu. « Et je ne vous déteste pas! » Bon, je devais avouer que là-dessus, c’était un peu difficile à croire mais c’était bien vrai. Je n’avais rien contre sa personne, j’étais juste… un peu, beaucoup troublé. En tout maturité, elle m’affirma qu’elle voulait que tout se passe bien pour l’intervention et je pouvais bien m’imaginer qu’elle n’était pas confortable avec mon attitude. Je soupirai, elle venait en plus de me flatter en me disant avoir entendus de bon commentaires à mon sujet à l’hôpital. Bon ok, j’y avait peut-être été un peu trop fort avec elle. « Excusez-moi, c’est juste… une mauvaise journée. » En fait non, c’était une bien bonne journée jusqu’à ce que je lui vois le visage mais je ne pouvais tout de même pas dire qu’elle me déstabilisait car elle était le portrait tout craché de mon ex non plus. Un plan pour qu’elle me trouve non pas seulement bête mais bien fou aussi! Au moins, je m’étais excusé donc c’était déjà ça, non? Je la regardai quelques secondes avant de lever mes deux doigts et faire un signe de paix, comme elle aussi aussi quelques secondes plus tôt. Ça avait été bizarre mais j’avais trouvé ça drôle. « C’était quand même le café le plus dégueulasse que j’ai bu depuis longtemps! » Bon, j’allais pas non plus devenir la personne la plus parfaite avec elle du jour au lendemain han! Mais en fait, je disais surtout ça pour ajouter un peu d’humour, sans pour autant afficher un sourire. « Prête pour Mathias? » Elle m’affirma que si, je fronçai les sourcils. « Quel est son groupe sanguin? » Je voulais quand même continuer à la tester un peu, j’étais quand même son mentor!