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(#)Sujet: Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non? | Jeu 9 Mai - 13:08
Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non?
Une œuvre de charité était organisée par la riche famille d’un collègue et ami et j’étais bien entendu invité. Je n’avais aucune envie de m’y rendre. Je détestais ce genre de soirée mondaine. Oui le but était de récolter de l’argent pour des bonnes causes, mais… je trouvais ça assez déplacé. On buvait du champagne, mangeait des mets succulents et à côté de ça, on était là pour récolter de l’argent… Je trouvais ça assez réaliste… C’est un peu comme quand une star milliardaire pousse ses fans à donner pour une association, alors qu’elle seule pourrait faire bien plus: c’est bien, mais c’est du foutage de gueule…
Bref, j’avais tout de même décidé de me rendre à cet évènement pour mon ami. Lui non plu n’était pas ravi d’être là, obligé de faire bonne impression auprès des donateurs et de sa famille, mais il n’avait pas le choix. « Tu ne devais pas venir avec une fille, pour épater tes parents ? » le taquinais-je dans un léger rire tout en sirotant ma coupe de champagne. «Elle parle avec ma mère là. _ Et ça se passe bien ? _Ouais, au prix où je la paye il vaut mieux ! » se mit-il à rire. « Au prix où tu la payes ? » répétais-je incrédule. Devant tant de naïveté mon ami se mit à m’expliquer la situation. Il avait embauché une fille pour lui servir de petite-amie pour la soirée. Le genre de chose qui ne me serait jamais venu à l’esprit. Bon en même temps, je n’avais pas spécialement besoin d’impressionner ma famille non plus. « Et puis, c’est joindre l’utile à l’agréable ! Pour un petit supplément, on peut bien s’amuser ! » Du sexe. Okay, c’était donc en d’autres termes une pute de luxe. Bon, c’était vulgaire, mais, c’était bien la réalité non ?! J’avais du mal à me dire qu’en payant, on pouvait avoir du sexe aussi facilement… Je trouvais ça dégradant, autant pour la fille que pour le client ! « Ah, attends, elle arrive. » dit-il en regardant derrière moi. «Peut-être qu’en le voyant, toi aussi tu voudras tester ses services. » plaisanta-t-il. J’en doutais fort. C’est alors que la jeune femme se posta auprès de mon ami. Je mis bien une dizaine de secondes avant de réaliser que devant moi, il y avait Helena. La pute de luxe = Helena… Nos regards se croisèrent et se fut le choc. Autant pour elle que pour moi. Elle ne devait pas s’attendre à ce que j’apprenne son petit secret de cette façon. Quoi que peut-être pensait-elle qu’il m’avait simplement présenté comme sa petite-amie… Là, tout de suite, je me sentais incroyablement stupide ! Un con, voilà ce que j’étais. « Hum… je vais prendre l’air… à plus tard. _ Beh attends mec ! » entendis-je mon ami crier. Non, je ne pouvais pas attendre et rester une minute de plus dans cette situation grotesque à faire semblant qu’Helena était une parfaite inconnue.
Je me retrouvai rapidement dehors, sur le parking où je m’étais garé. Je sortis mon paquet de cigarette de ma poche arrière, en pris une et l’alluma. J’avais besoin de me calmer et bizarrement, ça ne m’aidait en rien. Je ressassé ce que je venais d’apprendre, mettant en lien tous les points qui auraient pu me mettre sur la piste, bien avant.
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(#)Sujet: Re: Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non? | Ven 10 Mai - 15:40
Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non?
Ce soir je devais assister à un gala de charité pendant lequel je devais être la compagnie d’une jeune homme. Celui-ci avait besoin de moi pour que je fasse semblant d’être sa petite-amie devant sa famille. Si dans ma vie perso je ne n’avais pas encore réussis à gérer la mienne, dans ma vie perso c’était tout le contraire. J’étais maitresse dans l’art de me faire apprécier et notamment par les belles-mères. Je les écoutais, les soutenais, les flattais le temps d’un échange. Quelques sourires et le tour était joué. C’était d’ailleurs ce que j’étais entrain de faire avec la mère de mon client. « Votre fils est adorable, maintenant je sais d’où vient toute sa bonté d’âme. » dis-je avec tant de conviction que l’on pouvait me croire sincère. « D’ailleurs je vais peut-être aller voir s’il s’en sort, livré à lui-même. » Je saluai la dame et m’avança vers le jeune homme qui m’employait pour la soirée. Je ne fis pas tout de suite attention au jeune homme posté à ses côtés et passa une main dans le dos de Zack pour lui signifier ma présence. « Est-ce que ça … » je m’arrêtai net quand mes yeux croisèrent ceux de Timothy. Bordel mais qu’est-ce qu’il foutait là ? Je retira ma main du dos du jeune homme au même moment où mon ex décidait de nous quitter pour prendre l’air. Zack me regarda un peu étonné et puis avec un haussement d’épaule me dit : « Il est peut-être jaloux que je sois accompagné d’une beauté comme toi. » Jaloux ? J’en savais rien. Sa jalousie était bien le dernier de mes problèmes … « Qu’est-ce que tu lui as dit sur moi ? Tu lui as dit que tu m’avais embauché ? » Il sourit et sa façon de sourire me donnai envie de le gifler pour le lui faire ravaler. « Oui. C’est un bon pote, il s’en fiche de ce que je peux bien faire de mon argent. » Merde. Donc Tim savait. Fait chier. Là je paniquais. J’attrapai un verre de champagne sur le plateau d’une serveuse qui passait à proximité et le descendit d’une traite. « Tim est mon ex. C’était bien la dernière personne que je voulais voir au courant. » Cette révélation du le surprendre car son sourire satisfait disparut pendant quelque peu. Je devais lui expliquer. Je ne pouvais pas le laisser penser des choses sans comprendre, même si tout était clairement clair. « Je dois aller gérer ça. Appelle-moi si tu as besoin. » Je ne pouvais pas le laisser en plan complètement. Même si c’était pas tellement pro de m’occuper de mes affaires privées, j’étais obligée de le faire. Je relevai le bas de ma longue robe de soirée et me rendit à l’extérieur.
Je dû faire le tour pour enfin l’apercevoir sur le parking entrain de fumer une cigarette. « Tu vas te bousiller la santé. » lui lançai-je dans son dos. Il se retourna et je vis dans son regard qu’il était contrarié voir même peut-être déçu ? On s’était déjà un peu chamaillés mais là c’était autre chose. Je ne savais pas comment aborder la chose. Comment lui confirmer ce qu’il savait déjà ? Je n’étais pas fière de mon boulot. Je ne le criais pas sur tous les toits et j’espérais à avoir à le cacher assez longtemps à Tim pour qu’ils n’en sachent jamais rien. « Je vais pas nier ce que tu penses déjà savoir … » Je le regardai dans les yeux. Je devais assumer. Je ne pouvais pas chercher d’échappatoire, il y en avait aucune de toute manière. « Je bosse comme escort le temps de finir mes études et de pouvoir avoir un job digne. C’est la seule manière que j’ai trouvé pour offrir à Charlotte une vie décente. J’ai eu des petits boulots, comme serveuse par exemple, mais je travaillais trop, je devais faire garder Charlotte. L’argent que je gagnais partait aussi vite qu’il arrivait et je ne voulais pas que ma fille souffre de cela. Je voulais le mieux pour elle. J’ai du faire un choix, j’en suis pas fière, mais au moins Charlotte a eu une vie décente … » J’espérais que Timothy comprenne que je ne faisais pas ça par gaieté de cœur, que je me sacrifias pour la chair de ma chair. Je ne voulais pas qu’il me croit être une pauvre fille facile qui avait choisis un chemin de débauche. J’avais fait un choix, un choix difficile. Je n’ai jamais demandé à avoir cet accident de train et me retrouver sans soutien pour m’aider avec Charlotte.
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Gabriel S. Baker
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(#)Sujet: Re: Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non? | Dim 12 Mai - 17:10
Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non?
Prends toi ça dans la tronche Tim ! Ce n’est rien ! Tu viens juste d’apprendre que ton ex, la mère de ta fille, celle avec qui tu as couché quelques jours plus tôt est une pute. Trois fois rien… Mon dieu, ce que j’avais pu être stupide ! Comment n’avais-je pu rien voir ! Comment avais-je pu croire à ces bobards ?! Elle avait une maison de rêve et tout ça grâce à une bourse et un propriétaire sympa. Mes fesses ouais ! Je ne savais même pas pour qui je me sentais le plus mal : pour moi, parce que j’avais été pris pour un con ; pour Helena, parce que ça ne devait pas être évident ou pour Charlotte. Cette dernière savait-elle ce que faisait sa maman ? J’espérais que non.
J’étais sorti dehors. Je ne pouvais pas rester avec mon ami à faire semblant. Dehors, je sortis une cigarette dans l’espoir de me calmer. Peine perdue ! Et comme si ça ne suffisait pas, Helena décida de me rejoindre. Comme si j’avais envie de lui parler après ça ! « Ah parce qu’en plus d’être payé pour baiser, t’es docteur ? » lâchais-je sèchement. C’était petit et ça ne me ressemblait pas, mais j’étais tellement énervé que je ne contrôlais plus mes paroles.
Elle prit alors la parole pour m’expliquer. C’était le minimum, elle me devait bien ça. Je pouvais très bien comprendre que sa vie depuis son accident n’avait pas été facile et qu’elle avait tenté de faire au mieux, d’ailleurs tout cela me faisait sentir encore plus responsable ! Cependant, je n’arrivais pas à encaisser le fait d’avoir été prix pour un con. Je pensais méritais mieux que ce mépris. « Pour que Charlotte ait une vie décente ?! Et tu penses qu’elle aura cette vie, quand ses amies le sauront ou quand les services sociaux la prendront ? Parce que crois-moi, ça arrivera. Je ne comprends même pas qu’ils ne te l’aient pas déjà prise avec un dossier pareil ! » lâchais-je. Helena était une bonne mère, ce n’était pas le problème. Seulement son job était loin d’être celui de toute mère ! « Je.. Ca fait combien de temps qu’on s’est retrouvé ?! 6,7 mois ? Plus ? Tu t’es pas dit que j’avais le droit d’être au courant ? non, bien sûr ! Après tout je suis quoi moi ? Rien, hein ! Juste le géniteur de ta fille, c’est ça ?! Qu’est ce que je peux être con parfois ! » dis-je rouge de colère avant de reprendre la parole. « Et dire que j’ai couché avec toi putain ! D’ailleurs c’était quoi au juste ?! Un entrainement ? Ou alors peut-être que j’ai pas compris sur le coup et que je te dois du fric pour ça hein ?! Vas-y, dis-moi hein ! » J’étais allé trop loin et je le savais, mais je n’arrivais pas à contrôler ma colère. C’était plutôt rare chez moi, mais j’étais trop mal pour essayer de contenir quoi que ce soit.
« Tu veux que je te dise ?! Je sais pas pour qui je me sens le plus mal ! Pour toi, parce que t’es obligé de vendre ton corps. Pour moi, parce que je me suis bien fait prendre pour un con ou pour Charlotte parce qu’un jour ou l’autre cette histoire va lui éclater à la gueule. Et tu veux que je te dise ? Ce jour-là tu la perdras ! »
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(#)Sujet: Re: Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non? | Mer 15 Mai - 21:33
Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non?
C’était la merde. J’avais vraiment pas vu ce qu’il allait arriver. Moi qui était partie de chez moi, pomponnée pour une soirée de travail comme une autre, je m’étais retrouvé face à Timothy. Je voulais vraiment à tout prix qu’il ne sache rien de mon job mais là c’était mal parti. Et puis Zack n’avait pas hésité à lui balancer la vérité sur mon compte. Il pouvait pas savoir, c’était pas de sa faute mais j’étais pas mal remonté contre lui. J’avais décidé de le laisser en plan pour aller sauver les morceaux de la relation que j’avais avec Timothy avant que ce ne soit un total désastre. Déjà que c’était un peu bizarre depuis la fois où nous avions couchés ensemble, maintenant ça allait être complètement compliqué. Je ne voulais pas que nos histoires d’adultes retombent sur Charlotte. Elle avait besoin de son père dans sa vie. Elle venait de le retrouver, elle s’était liée à lui, il ne pouvait pas disparaitre. Je tentai une approche légère auprès du jeune homme qui fumait une cigarette. Malheureusement ce qu’il me renvoya dans la gueule me frappa de plein fouet dans la poitrine. Je me retins de lui répondre sur le même ton quelque chose de désobligeant et lui expliqua la situation. Je ne pouvais pas lui mentir. J’espérais qu’il se radoucisse, pas forcément qu’il comprenne mais qu’il entende que je n’avais pas eu le choix. « Je couvre mes arrières, je fais attention à ce que je fais et il n’y a pas de raisons que ça se sache. Ça fait un moment que je fais ça maintenant … » répondis-je alors qu’il me disait qu’un jour ou l’autre les gens l’apprendront et que les services sociaux finiraient par venir récupérer Charlotte. Je sentis mon estomac se serrer. Quand l’article de Nightmare était paru c’est ce dont j’avais eu peur. Mais cette fille raconte un tas de conneries sur tous le monde, sans doute que ses propos n’avaient pas été pris au sérieux.
Il me demanda depuis combien je faisais ça et pourquoi je ne lui avais pas mit dans la confidence. Il était en colère, je le sentais dans sa voix qu’il m’en voulait. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi cela semblait le contrarié de ne pas avoir su. Moi qui pensais que ce qui le dérangeait c’était le faite que je vende mon corps à des hommes pour vivre, mais en faite j’avais plus l’impression que c’était juste le faite de ne pas avoir été au courant de ma situation. Pourquoi ? Qu’en avait-il à faire ? Avant même que je ne pu répondre à ses questions il enchaina de nouveau sur de furieuses paroles, me parlant de la nuit que nous avions passée. Je m’approchai de lui avec un regard noir. « Arrête ça ! Ne déforme la nuit qu’on a passé ensemble. Si ça n'avais été qu’un job tu l’aurais su et c’est pas toi qui serait parti comme un voleur au petit matin mais moi. On a baisé ensemble parce qu’on le voulait et c’est tout. Si t’as des regrets, les rejettent pas sur mon boulot ! » Mon ton était dur. Je ne me laissais pas démonter, je ne devais pas. Je savais qu’il cherchait à me déstabiliser, à me faire du mal parce qu’il était en colère. J’avais du self-control et heureusement pour lui. Mais mes propos ne l’arrêtèrent et il me confia qu’il se sentait mal sans savoir pour qui il se sentait le plus mal. L’entendre mêler ma relation avec Charlotte m’énerva au plus haut point. Je savais que je pouvais perdre Charlotte mais j’avais pas besoin qu’il vienne me le rabâcher aux oreilles. « Ferme-là Timothy ! Tu ne sais rien de ce que j’ai pu vivre depuis mon accident. Tu ne peux même pas imaginer la moitié des choses que j’ai du faire pour m’assurer que Charlotte ait un toit sur la tête, des habits à sa taille, de quoi manger plusieurs fois par jours. Moi j’avais pas de soutien, pas de famille sur qui me reposer contrairement à toi. T’as peut-être pas eu la vie facile non plus mais tu l’as eu bien plus que moi ! C’est pas toi qui t’es retrouvé à la rue à ta majorité et un enfant à élever. J’aurais bien voulu t’y voir à ma place ! » Je sentais ma gorge se nouer. Garder Charlotte ne fut pas une erreur, je ne la considérerais jamais comme telle mais si j’avais eu l’opportunité de l’élever autrement je l’aurais fait. Je ne comprenais pas ce que j’avais bien pu faire pour avoir une vie aussi pourrie, peut-être que dans une vie antérieure j’avais fâché quelqu’un … qui sait. En tout cas le seul rayon de soleil de ma vie avait été Charlotte et sans elle je pense que j’aurais touché le fond plus d’une fois. « Tu me demandes pourquoi je t’ai rien dit, mais tu crois vraiment que c’est quelque chose que je sors comme ça à tout vas ? Tu crois vraiment que je suis fière de ce que je fais dans la vie ? Non bien sûr que non ! Si je t’ai rien dit c’est justement parce que je considère pas seulement comme le géniteur de Charlotte. Tu es son père, je t’ai inclus dans sa vie et je voulais préserver cette relation. Et puis est-ce que si je te l’avais dit le jour où tu m’as demandé comment je faisais pour avoir une si belle maison, tu l’aurais accepté plus facilement ? Je ne crois pas. Et puis quand tu l’aurais su t’aurais fait quoi ? Tu aurais décidé de payer mon loyer et de subvenir aux besoins de Charlotte ? » Je croisai mes bras sur ma poitrine et je sentis mon cœur battre à tout rompre. Il ne pouvait même pas comprendre l’humiliation que je vivais en cet instant même. Même s’il faisait nuit et qu’il y avait une brise légère de vent, j’avais chaud.
Je tournai la tête et je vis qu’on avait attiré quelques curieux avec nos hurlements. « Quoi ? Vous voulez participez à la conversation peut-être ? » leur lançai-je. Les quelques personnes tracèrent alors leur chemins, gênés d’avoir été pris en flagrant d’élit. Je me retournai de nouveau vers Timothy. Je ne savais pas quoi lui dire. De toute manière il s’était apparemment fait une idée sur moi et vu dans l’état de colère qu’il était je pense que je pouvais bien dire ce que je voulais, il continuerait à m’envoyer boulet. Mais je pouvais pas non plus le laisser ce faire une mauvaise idée de moi alors je me décida à reprendre la parole. « Ecoute, j’ai jamais fait semblant d’être quelqu’un que je ne suis pas avec toi. J’ai juste pas été honnête sur comment je gagnais ma vie. Mais je ne mélange pas boulot et vie personnelle alors celle que tu connais, la Helena Robinson que tu as appris à connaitre c’est elle la vraie moi. Je ne suis pas mon job, je suis juste une mère célibataire qui essaye de s’en sortir. Et je suis désolée si je ne corresponds pas à l’image d’une mère parfaite … »
( Pando )
Gabriel S. Baker
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(#)Sujet: Re: Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non? | Dim 19 Mai - 20:16
Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non?
J’étais totalement démuni face à la nouvelle que je venais d’apprendre. Je n’avais absolument rien vu venir. Et si deux jours avant on m’avait affirmé qu’une personne de mon entourage se faisait payer pour baiser, je n’aurais absolument pas parié sur Helena. J’étais cruellement naïf et ne me sentais pas de rester dans ces lieux. Seulement, j’aurais dû m’attendre à la voir débarquer de suite. Elle voulait se justifier et au fond, je ne pouvais pas la blâmer. J’aurais juste mieux fait de partir de suite. Cela m’aurait permis de digérer l’information avant d’avoir à faire face à la jeune femme.
Je me doutais bien qu’elle faisait ça depuis longtemps et j’espérai sérieusement que Charlotte ne l’apprenne jamais. D’après Helena, il n’y avait aucune raison que qui cela soit l’apprenne y compris Charlotte. « Pourtant je l’ai bien découvert moi ! » dis-je simplement. Et d’une façon dont je me serais passée. J’aurais préféré l’apprendre d’elle-même. J’aurais eu du mal à l’accepter, c’est fort probable, mais au moins, elle aurait fait preuve d’honnêteté. Si je ne l’avais pas découvert ce soir, l’aurais-je su un jour ? Non. Et puis forcément, la nuit que nous avions passé ensemble me revenait à l’esprit. Avais-je été pris pour un con ? Au fond, je savais que non, mais je n’arrivais pas à contrôler ma colère. Je voulais la blesser autant que je l’étais. « Comme un voleur ?! » répétais-je surpris de cette accusation. J’aurais très bien pu me défendre en lui rappelant que je bossais, mais ce n’était pas le sujet. « Les regrets c’est certainement pas moi qui les ai eus ! » répliquais-je faisant allusion au fait qu’elle m’avait rejeté de suite après. Mais ça encore, ce n’était pas le problème du jour. Enfin, peut-être que si. Peut-être que tout était lié au final, que ma réaction, peut-être excessive, était lié à tout le reste.
Je repris la parole. Réalisait-elle au moins les conséquences que tout cela pouvait avoir sur Charlotte ? Sur celle pour qui elle faisait tout ça ? Je ne doutais pas des capacités d’Helena à élever sa fille. Elle était une bonne mère, j’en étais persuadée. Seulement, je me demandais bien comme tout cela ne lui avait pas déjà éclaté à la gueule, comment les services sociaux ne lui étaient pas tombés dessus. Apparemment mes propos étaient de trop. Je ne pouvais pas comprendre, puisque contrairement à elle, j’avais eu une « vie de rêve ». Voilà qu’au final, c’était elle qui me blessait en me rappelant que j’avais été absent pendant 8 ans de sa vie. « Non t’as raison. Ma vie était idéale contrairement à la tienne. En un an, j’ai juste perdu mon père, mon frère, une partie de ma mère et mon premier amour. Non, vraiment, j’ai pas à me plaindre ! » m’écriais-je. Je savais très bien que sa vie n’avait pas été facile et depuis que j’avais appris pour Charlotte, je m’en sentais en partie responsable car je n’avais rien vu, rien compris, … encore une fois. « Tu crois quoi ?! Je suis le premier à m’en vouloir de pas avoir été là ! De pas avoir compris que t’étais enceinte ! » lâchais-je en écrasant mon mégot de cigarette par terre.
La jeune femme repris la parole tout aussi énervée que moi. « Je pensais juste que tu me faisais assez confiance pour te livrer, mais je me suis apparemment trompé. Je… » Je ne terminai pas ma phrase, coupé par le discours d’Helena qui se prolongeait. J’attendis qu’elle termine pour prendre à nouveau la parole. « Payer ton loyer, j’en aurais été incapable financièrement, mais oui, je t’aurais aidé ! » C’est d’ailleurs ce que je comptais faire depuis un moment. Seulement voilà, jusqu’à présent j’étais persuadé qu’elle vivait confortablement grâce à des aides. Alors ce n’était pas avec mon petit salaire que j’allais faire grande chose. Maintenant mon point de vue était bien différent.
Les invités qui passaient par là, s’attardaient face à notre dispute. Ils auraient quelque chose de croustillant à raconter sur cette soirée ennuyeuse. Helena les éloigna à sa façon. Et dans un autre contexte, cela m’aurait fait surement sourire, mais là, ce n’était pas le cas. « T’as rien compris. » dis-je simplement à la fin de ses propos. « Je n’ai jamais pensé que tu étais une mauvaise mère, loin de là. J’admire le fait que tu ais élevé seule Charlotte et d’autant plus dans ses conditions. Je… Hormis le fait que j’ai l’impression d’avoir été pris pour un con, je … j’ose à peine imaginer ce que des connards en manque de sexe ont pu te faire subir. C’est pas une vie bordel. Puis tu peux bien me dire que c’est seulement jusqu’à que tu termines tes études, je n’y crois pas. Je suis pas con, je sais qu’on sort pas d’un truc comme ça, juste parce qu’on veut arrêter ! » dis-je toujours autant en colère. Contre qui ? ça, je ne savais plus.
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(#)Sujet: Re: Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non? | Jeu 23 Mai - 19:45
Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non?
Les mots que l’on s’adressait l’un à l’autre étaient blessants. Je savais que ce n’était certainement pas la meilleure des façons de procéder pour essayer de se faire entendre mais lui comme moi étions trop blessés pour se poser calmement. Je savais que je l’avais blessé en lui cachant la vérité et surement déçue de ne pas être totalement la fille qu’il semblait croire que j’étais. Et lui me blessait en ne comprenant pas les sacrifices que j’avais du faire tout au long de ces huit dernières années. Je n’avais pas pu rester une adolescente innocente comme le reste des filles de mon âge. Non j’avais été projetée bien trop vite dans le monde des adultes. Je voulais lui faire comprendre que j’avais eu peu d’options mais il ne semblait pas entendre cela. Timothy avoua être blessé parce que je n’avais pas réussi à lui faire confiance. Peut-être qu’il avait raison. Peut-être aurais-je du m’ouvrir ? Et puis, lorsque je lui dis que j’étais désolée de ne pas être une mère parfaite à ses yeux, ce qu’il me dit me toucha. Malgré la colère que je ressentais, il arriva à me toucher au cœur. L’entendre me dire qu’il m’admirait pour ce que j’avais fait avec Charlotte était ce que j’avais eu besoin d’entendre. Mais le reste de son discours me fit froncer les sourcils. « Non tu ne sais rien. Tu peux pas savoir ! Je me suis pas replongée dans des études pour le plaisir tu sais. Je tiens vraiment à me sortir de ça et c’est blessant que tu m’en crois pas capable … » Je croisai mes bras sur ma poitrine en le regardant fixement. « … et ça me blesse que tu penses que j’ai joué avec toi. » J’avais dit cela avec tristesse. Je ne savais pas trop pourquoi mais ça me peinait qu’il ait soudain une piètre opinion de moi. Je n’en avais que faire de comment les gens pouvaient bien me voir la plupart du temps, mais là c’était différent. C’était douloureux de le décevoir pour une raison qui m’était bien inconnue. Je m’approchai de Timothy en prenant une grande respiration. « Je ne comprends pas pourquoi tu le prends aussi mal, pourquoi tu te sens autant blessé. On est pas ensemble, t’es pas mon petit-ami, j’avais pas de compte à te rendre sur comment je menais ma vie. » lui dis-je sur un ton que je maitrisais autant que possible pour qu’il soit calme. Ça servait à rien que je continue à m’énerver contre lui. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il prenait cette révélation tant à cœur. Ok, j’avais pas été tout à fait honnête avec lui, j’avais enjolivé la réalité concernant mes rentrées d’argent mais c’était pour protéger Charlotte. J’avais eu peur qu’il ne m’enlève ma fille s’il savait la réalité. Je ne le connaissais pas tellement, comment pouvais-je avoir confiance en lui ? D’ailleurs la question se posait toujours. « Est-ce que tu vas me dénoncer ? Est-ce que tu penses que Charlotte ne devrait plus vivre avec moi maintenant que tu sais la vérité ? » Je savais que mes propos n’allaient certainement pas l’aider à se calmer mais je me devais de lui poser la question. Je savais qu’il pouvait toujours me mentir en me disant qu’il ne s’interposerait pas, mais au moins j’aurais une réponse.
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(#)Sujet: Re: Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non? | Mar 28 Mai - 18:23
Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non?
La situation s’envenimait à vue d’œil. Chacun de nous reprochait des choses à l’autre. C’était tout à fait justifié, mais… ça blessait forcément. Et j’étais pertinemment conscient que mes paroles virulentes faisaient du mal à Helena. Seulement voilà, je n’avais pas de recul face à cette nouvelle et ne pouvais filtrer mes paroles. Je savais pertinemment que je m’en voudrais dès le lendemain. D’ailleurs n’était-ce pas le cas déjà ?
J’essayai de lui faire comprendre que savoir que certaines personnes profitaient d’elle me mettait hors. Au lieu de ça, je ne fis qu’envenimer la situation. « Ce n’est pas que je ne t’en crois pas capable. Je pense juste que c’est une situation difficile à en sortir avec ou sans volonté. C’est un cercle vicieux… avec de l’argent facile à la clé. » Okay, je n’aurais peut-être pas dû rajouter mes derniers propos. Je n’insinuais pas qu’elle faisait ça simplement pour le l’argent facile. Non, elle faisait ça pour Charlotte, mais… elle ne devait probablement pas travailler à son compte et j’étais peu persuadé qu’on la laisse quitter le nid si facilement.
« Parce que ce n’est pas le cas ? » demandais-je alors. « Oui, je n’aurais pas dû t’accuser d’avoir fait ça uniquement pour le boulot, mais… même sans ça, tu m’as laissé aucune chance. Tu m’as rejeté dès le début. » lâchais-je clairement vexé. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait une suite logique à nos ébats, mais un simple « Je sais pas ce que cela signifiait » aurait été plus sympathique à entendre que son « il ne se passera rien » qui était bien trop définitif à mon goût.
Au fond, cela n’était qu’un détail aux vues de ce que je venais d’apprendre. Je me sentais totalement exclu de sa vie. Alors oui, j’étais un inconnu pour elle, mais… je ne méritais pas d’apprendre ça de cette façon. Helena me recadra rapidement, me faisant comprendre que je ne n’avais pas mon mot à dire sur son style de vie. « Tu sais quoi ? t’as entièrement raison. Je sais même pas pourquoi on a cette conversation maintenant ! T’as du boulot. Et d’après ce qu’il m’a dit, la nuit risque de ne pas être de tout repos. Donc vas-y. » Okay, rester le plus calme possible, comme si cela ne m’atteignait pas.
Ces dernières paroles me blessèrent encore plus que tout le reste. « Même si tu n’as pas l’air de le voir, je sais faire la part des choses entre ton boulot et ta façon d’élever Charlotte. Je sais que t’es une bonne mère. Donc t’as pas de soucis à te faire. Maintenant tu m’excuses, je vais rentrer. »
( Pando )
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(#)Sujet: Re: Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non? | Mar 28 Mai - 20:04
Oh pardon, j'ai oublié de te payer, non?
Son ton condescendant et jugeant même culpabilisateur me faisait bouillir à l’intérieur de moi. Il ne connaissait rien de la vie que je menais et il semblait croire me connaitre et pouvoir anticiper comment les choses allaient évoluées dans ma vie. Mais non, je savais que je valais bien mieux que ce qu’il voyait de moi en ce moment. J’allais quitter ce boulot quand j’aurais mon diplôme, il était hors de question que je donne cet exemple à ma fille quand elle serait en âge de comprendre comment on gagnait de l’argent. Quand il parla d’argent facile je fus à deux doigts de lui rétorquer que c’était bien tout le contraire. Une preuve qu’il ne comprenait pas ce que je pouvais vivre et que c’était un sacrifice que je menais dans ma vie. Je lui fis ensuite part de ma déception comme quoi il croyait que j’avais joué avec lui la nuit où nous avions couchés ensemble. J’avais juste mis les choses au clair pour qu’il n’y ait pas de malentendus et voilà que ça me revenait en pleine figure. Ce qu’il me répondit me troubla un peu. Est-ce que je comprenais bien ce qu’il disait ou bien c’était juste mon cerveau qui me faisait des tours ? Est-ce que Timothy sous-entendait qu’il aurait voulu plus entre nous ? Il parlait de ne pas lui avoir laissé de chance, mais de chance pour quoi ? Je ne comprenais pas bien. Ça me perturbait et je ne comprenais pas tellement pourquoi. Mon ex semblait vraiment blessé, bien plus que je n’avais pu le penser quand je l’avais vu quitter le lit précipitamment. Déjà à ce moment là je m’étais posé des questions, mais j’avais préféré rester dans l’ignorance, mais là ça me trottait … Je ne réagis pas directement à ses propos et peut-être que d’ailleurs je fus un peu méchante de lui balancer qu’il n’était pas mon petit-ami et qu’il n’avait pas son mot à dire. Ce qu’il me répondit était dégradant, irrespectueux. Clairement il me disait d’aller me faire baiser par son pote, avec plus de formes mais quand même. Finalement il termina sur une note ‘positive’ en me disant qu’il ne me dénoncerait pas.
« Vas-y rentre, je vais aller profiter de ma super soirée en compagnie de ton pote ! Il te racontera sans doute les détails vu sa grande gueule … ! De toute façon j’ai plus rien à te dire. »
Je tournai les talons et laissai le jeune homme seul sur le parking. Une fois hors de vue du parking, je m’adossai au mur et pris une grande respiration pour tacher de me calmer. Je pouvais pas revenir vers mon client de la soirée dans l’état où j’étais. Je récupérai un verre de champagne, le bu d’une traite et laissa mes ennuis derrière moi …
( Pando )
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