(#)Sujet: Where there is family, there is love - Timothy & Helena | Sam 24 Aoû - 20:04
Where there is family, there is love
“The most important thing in the world is family and love.”
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Timothy avait réussis à me convaincre de faire venir ma sœur à Miami malgré toutes les réticences que je pouvais avoir à son égard. Je redoutais cette rencontre car je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Peut-être que cela aurait été plus simple si je m’étais souvenue de qui était ma sœur, mais ce n’était pas le cas. Je ne connaissais d’elle que ce que j’avais pu rapporter dans mes journaux. Apparemment on entretenait une bonne relation, on se soutenait la plupart du temps même si parfois il nous arrivait de nous chamailler, mais comme dans toutes relations fraternelles je suppose. Cependant, je redoutais de décevoir Gabrielle car je n’étais certainement plus la petite sœur que j’avais bien pu être il y a de cela neuf ans. Je m’étais construite à partir de rien et j’étais devenue une autre, tant physiquement que psychiquement. Mais je ne pouvais pas repousser cette rencontre indéfiniment maintenant que ma sœur ainée était au courant que je n’étais pas décédée dans cet accident de train. C’était cruel de ma part et Timothy me l’avait bien fait comprendre. J’avais donc cédé. Tim avait appelé ma sœur car et l’avait invité gentiment chez lui pour que nous puissions nous rencontrer tous ensemble.
C’est comme ça que je m’étais donc retrouvée à dresser ma table du salon, les mains nerveuses, trahissant mes angoisses. Charlotte jouait dans sa chambre et son père ne devrait pas tarder à arriver de l’aéroport avec ma sœur. Je jetai un coup d’œil à l’horloge du salon. Les aiguilles semblaient tourner plus vite qu’à l’habitude sur le cadran. J’allumai le four pour faire commencer à chauffer le gratin de pommes de terre et puis enchaina les petites tâches ici et là pour m’occuper les mains et l’esprit. Lorsque la sonnette de la porte d’entrée se fit entendre, mon cœur fit un bond dans ma poitrine. J’entendis Charlotte laisser tomber des jeux sur le sol et descendre à la volée les marches. « Fais attention dans les escaliers ! » lui criai-je depuis la cuisine. J’étais presque soulagée que ma fille aille ouvrir la porte. Cela me laissa quelque secondes pour prendre une inspiration profonde et m’avancer dans le vestibule.
Charlotte serrait son père dans ses bras avec sa bonne humeur habituelle. Derrière eux se tenait une femme. Un peu plus grande que moi, blonde et avec un visage qui faisait penser à celui de Charlotte. Son regard croisa le mien et je m’en détournai rapidement mal à l’aise. Charlotte ne s’avança pas vers l’inconnue qui se tenait derrière son père et me regarda comme pour savoir si cette personne était digne de confiance. Je m’avançai vers Timothy pour lui faire la bise et attendit que celui-ci fasse les présentations. Est-ce que je devais lui faire la bise ? L’embrasser ? La serrer dans mes bras ? J’en savais franchement rien. Gabrielle me dévisagea avec insistance ce qui me gêna et je sentis le rouge me monter aux joues. Je m’avançai vers elle et la serra dans mes bras doucement, une courte étreinte mais suffisante pour me faire ressentir quelque chose d’inconnu. « Tout ça … c’est … un peu étrange. » Je laissai un petit sourire se glisser sur mes lèvres. « Je suis contente que tu sois là. » Ce n’était pas un mensonge ou des paroles polies dénuées de sens. Non bizarrement je le pensais. Je ressentais toujours cette angoisse au fond de moi mais j’étais aussi soulagée quelque part de la voir sur le pas de ma porte. « C’est ma fille, enfin notre fille … » je regardai Timothy puis retourna mon attention vers ma sœur. « … Charlotte. Elle vient de fêter ses neufs ans. » Je sentis une petite main s’agripper à mon poignet. Comme à son habitude elle faisait sa timide devant cette inconnue. Je lui avais expliqué qui était Gabrielle pour elle, que c’était sa tante, ma sœur. Je savais qu’une fois qu’elle serait en confiance avec la jeune femme qui venait de débarquer la vraie petite Charlotte ferait son apparition. « Bonjour. » dit-elle d’une petite voix avant de se coller un peu plus à ma jambe. Je ne pu m’empêcher de sourire lorsque ma sœur se baissa vers ma fille et lui adressa quelques tendres paroles. « Tu es une grande fille très jolie tu sais ? Je suis contente de rencontrer. J’ai un petit quelque chose pour toi. » Elle fouilla son sac à main et en sortis un petit paquet. « Ton papa m’a dit que tu adorais les dinosaures … » Je fronçais les sourcils avec étonnement en lançant un petit regard à mon ex. Ça n’aurait pas du m’étonner qu’il parle de Charlotte à ma sœur, c’était sa fille après-tout et la nièce de Gabrielle. Mais quelque part ça me dérangeait qu’ils aient pu parler ensemble de cela. Néanmoins je trouvai l’attention touchante de la part de ma sœur. Charlotte semblait ravie en découvrant une figure d’un magnifique microraptor. « Merci. » dit-elle en regardant la figure avec un grand sourire. Ma sœur se releva et me jeta un coup d’œil avec un sourire. « Rentrez, on va pas rester sur le pas de la porte. » Timothy et Gabrielle me suivirent dans le salon tandis que Charlotte remontait dans sa chambre, sans doute pour aller jouer avec sa nouvelle petit figurine.
L’ambiance était un peu pesante, personne ne savait trop quoi dire. En même temps, ce n’était pas très commun comme rencontre. Je m’en allai dans la cuisine pour aller chercher à boire. De l’autre pièce je pouvais entendre la voix de ma sœur indistinctement. Lorsque je revins, elle s’arrêta de parler et me souris. « Je ne savais pas ce que tu buvais alors j’ai ramené de la bière et du jus de fruit. » Le choix fut vite fait pour tous le monde, bière. Je versai un verre de jus de pomme pour Charlotte lorsqu’elle redescendrait. Certains auraient pu se dire que c’était malpolis de la part de ma fille de s’éclipser mais je ne voulais pas lui imposer de rester avec nous alors que moi-même j’avais envie de prendre mes jambes à mon cou. « Je suis contente que tu m’es envoyé cette lettre tu sais. Même si tu m’as pas tellement laissé de moyen de te répondre en retour … Tu n’imagines pas à quel point j’étais heureuse de savoir que tu étais en vie … » Je vis dans ses yeux la sincérité de ses mots et l’émotion qui s’emparait d’elle. Mon cœur se serra dans sa poitrine. « Je suis désolée … je savais pas comment gérer tout ça, et d’avoir mis tant de temps à vouloir te rencontrer … Et que tu ais du passer par Timothy. C’était un peu lâche de ma part. » Je baissais les yeux un peu honteuse. Je l’avais laissé dans l’attente de quelque chose après ma lettre et ça avait dû être tellement dur pour elle. Pour moi, elle n’était personne dans ma tête, je ne me souvenais pas d’elle. Mais Gabrielle, elle, elle se souvenait de tout. « C’est pas plus mal que vous soyez restés en contact finalement. » Je relevai ma tête et leur souris à tous les deux.
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(#)Sujet: Re: Where there is family, there is love - Timothy & Helena | Lun 26 Aoû - 13:30
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L’été été passé rapidement et il allait bientôt prendre fin. Malgré mes 3 semaines de congés, j’avais l’impression de ne pas m’être reposé. Entre Charlotte et Liam, j’avais au final peu de temps pour moi. Et peut-être était-ce mieux ainsi. Cela m’empêchait de trop ruminer. A côté de ça, il y avait Helena. Helena qui n’arrivait toujours pas à se décider si voir sa sœur était une bonne chose. Bien sûr que ça l’était ! D’ailleurs, c’est ce que je ne cessais de lui répéter. Peut-être qu’avec elle, elle parviendrait à retrouver des brides de sa mémoire. Okay, j’avais toujours espoir qu’un élément déclencheur puisse arriver subitement. Mais il n’y avait pas que ça, Gaby faisait partie de sa vie et elles avaient besoin l’une de l’autre.
Je m’étais occupé de tout organiser, c’était plus simple. A présent, c’était moi qui connaissais le mieux Gaby et je comprenais tout à fait qu’après quasiment 10 ans et sans même se rappelait d’elle, Helena ne veuille pas l’avoir 24h/24 chez elle. Moi ça ne me dérangeait pas. Gabrielle était cool et nous partagions une passion commune : la moto. Pour le logement, elle prendrait ma chambre et le canapé m’irait très bien ! J’étais aller chercher Gabrielle à l’aéroport et de là, nous devions nous rendre chez Helena. Elle était anxieuse à l’idée de retrouver sa sœur et c’était bien normal. J’vais beau lui répéter que tout aller bien se passer, elle n’y croyait pas vraiment.
Nous étions rapidement arrivés chez Helena et j’avais récupéré le casque prêté à Gabrielle pour le ranger. Bizarrement moi aussi j’étais présent stressé. Si ça se passait mal, je serais en grande partie responsable. Après tout, c’est moi qui avais poussé Helena à accepter. C’est Charlotte qui nous ouvrit, visiblement contente de me voir. La relation que nous avions était à présent plus naturelle, même si j’apprenais toujours à la connaitre de jour en jour. Mais disons que c’était plus simple pour l’un comme pour l’autre. Je lui avais d’ailleurs fait rencontrer ma mère avec qui ça se passait mieux. Cependant, ce n’était pas encore tout à fait comme avant. Charlotte et elle s’étaient tout de suite bien entendues. En même temps, ma mère l’avait pourrie gâtée ! Peut-être essayait-elle de se racheter envers moi ?
Je fis alors les présentations et c’était plutôt bizarre de dire « Voici Gaby, ta sœur. ». Je les laissai alors discuter. Je ne voulais pas m’immiscer plus dans cette relation. Je m’installai simplement sur le canapé lorsqu’on rentra dans la maison. Charlotte venait de me donner une mission, l’aider à construire le jeu que sa tante venait de lui offrir. J’aimais bricoler seulement quand cela concernait une moto. Pour tout le reste, je détestais ça. Encore plus quand il s’agissait d’un jeu incompréhensible. Le constructeur ne pouvait-il pas le vendre clé en main ? Apparemment non. « Elle m’a pas laissé le choix ! » plaisantais-je lorsque Helena répliqua que par chance, nous étions restés en contact. Ceci me valu alors un point dans l’épaule de la part de la principale intéressée. « T’es trop violente, je te l’ai déjà dit ! » riais-je. Nous taquiner était une habitude depuis notre plus tendre enfance.
« Et sinon, tu travailles dans quoi ? » demanda la jeune femme à sa sœur. Je failli m’étouffer avec ma bière, ce qui n’échappa pas à personne. « Oulah, elle est passée de travers » dis-je dans un faux rire, avant de reprendre une gorgée l’air de rien. Je savais qu’Helena ne parlerait que de ses études et peut-être d’un faux petit boulot. Bref, la même chose qu’elle m’avait servi à moi !
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(#)Sujet: Re: Where there is family, there is love - Timothy & Helena | Lun 26 Aoû - 15:40
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L’ambiance était pesante. J’étais mal à l’aise de me faire dévisager par cette femme qui était ma sœur, une sœur avec laquelle j’avais partagé tant de choses dans le passé. Je m’empressai de ramener à boire de la cuisine. Je m’excusai auprès de Gabrielle de ne pas avoir essayé de renouer le lien entre nous avant aujourd’hui, mais ça avait été difficile pour moi. Elle ne sembla pas m’en vouloir. Lorsque je leur dis que j’étais finalement contente que Tim et elle soient restés en contact, celui-ci répondit qu’il n’avait pas eu trop le choix. Ma sœur donna un coup de coude à mon ex et il la taquina gentiment. Il y avait entre eux quelque chose que je jalousais légèrement, une complicité que j’avais du avoir moi aussi avec ma sœur mais également avec Timothy à une époque. Gabrielle me questionna sur ce que je faisais dans la vie. Le jeune homme à ses côtés manqua de s’étouffer avec sa boisson et je lui fis les gros yeux alors qu’il s’excusait. Je détournai mes yeux de lui pour me reconcentrer sur ma sœur. « Je fais des études en psychologie comportementale. J’aimerais bosser avec la police plus tard sur des affaires concernant des sociopathes, des psychopathes … » Je souris faiblement. C’était un choix de carrière pas facile mais qui m’attirait beaucoup. Je savais que bosser avec ce genre de personnes n’était pas de tout repos mais c’était pour moi quelque chose de très intéressant. « Ces personnes fonctionnent différemment de nous et je trouve ça fascinant. A chaque fois je me dis que je dois passer pour quelqu’un d’archi-bizarre. » Je me mis à rire doucement avant de prendre une gorgée de ma bière. Je sentais le regard de Timothy sur moi. Il savait que mes études ne résumaient pas ce que je faisais dans la vie, que j’avais un moyen pas très glorieux de gagner ma vie. Mais je n’allais certainement pas m’en vanter auprès de ma sœur nouvellement retrouvée. En faite, elle n’avait pas à le savoir ni maintenant, ni jamais. Mais ce que Tim ne savait pas c’est que je n’avais pas réussis à décrocher mon diplôme. J’avais échoué à mes examens à seulement trois points. Avec cet échec, le rêve de changer de vie m’avait alors échappé. Je ne lui en avais pas parlé car je ne voulais pas le décevoir. Je savais que je l’avais déçu lorsqu’il avait découvert la vérité et je le décevrais encore une fois de plus en ne me sortant pas du contexte dans lequel j’étais. Avant que d’autres questions ne soit posées sur mes études ou sur mes sources de revenus, je m’intéressais à ce que Gabrielle pouvait bien faire dans la vie. « Et toi ? Tu travailles dans quoi ? » Ma sœur me répondit qu’elle s’était récemment trouvé un boulot dans un musée après avoir fait un doctorat en anthropologie. J’écarquilla les yeux, admirative. « Finalement, on a toutes les deux décidés d’en apprendre plus sur l’Homme avec un grand H faut croire. A différentes échelles mais tout de même … » Finalement, même si j’avais décidé de m’orienter dans des études de psycho qu’après mon accident, peut-être y avait-il des restes de mon passé dans mon inconscient qui m’avait poussé à choisir une voie qui semblait presque commune à celle de ma sœur ainée. Sans doute y avait-il eu dans notre vie de famille quelque chose, un évènement qui nous avait poussées toutes les deux à étudier le comportement humain. « Et tu as quelqu’un dans ta vie ? Tu es mariée peut-être ? » lui demandai-je, curieuse d’en apprendre un peu plus sur elle. Gabrielle se mit à rire avec amusement. « Mariée à mon travail oui ! Je bougeais tellement avant ce job au musée, qu’aucun homme n’est resté assez longtemps pour m’offrir une bague. » Cela m’amusa de l’entendre dire ça. Apparemment, tout comme moi, elle avait du mal à laisser quelqu’un prendre la place dans son cœur. Mais contrairement à moi, quelque chose me disait qu’elle avait connut l’amour sans pour autant réussir à garder cette personne près d’elle. Je bu une autre gorgée de ma bière avant de me tourner vers Timothy qui essayait tant bien que mal à monter le jouet de sa fille qui avait disparut de la pièce. Je souris, amusée par son froncement de sourcils. Je voyais bien qu’il avait envie de réussir à construire le jouet. « Tim m’a donné mes journaux intimes que j’avais écrit plus jeune. Merci d’avoir tenté de me soutenir avec ma grossesse. Je ne m’en souviens plus … il a du te le dire … mais de ce que j’ai lu, tu as bien été la seule à m’avoir aidé comme tu pouvais. » Même si finalement tout cela s’était finis tragiquement et tristement, Gabrielle avait été la seule à me demander sincèrement ce que je voulais faire de cet enfant que je portais. Ma mère ne m’avait pas laissé beaucoup le choix, ma grand-mère en France l’avait soutenu et mon père quant à lui, n’avait rien car il n’y trouvait pas matière à s’impliquer dans ces histoires de filles/femmes, comme je l’avais noté. « Avec la perte de ma mémoire j’aurais pu renoncer à élever Charlotte, mais finalement je l’ai gardée avec moi et c’est un choix que je regretterais pas. » J’étais fière de ce que j’avais fait de ma fille. Elle n’était pas parfaite mais elle se comportait bien, avait de bonnes notes à l’école et malgré son jeune âge était ambitieuse dans la vie. Elle faisait ma fierté. Elle était ma force.
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(#)Sujet: Re: Where there is family, there is love - Timothy & Helena | Mer 28 Aoû - 12:56
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Je n’avais rien contre les études d’Helena, au contraire. Je n’y comprenais pas grand-chose, mais je savais que c’était important et surement un boulot intéressant, enfin quand on aime ce domaine bien sûr. Cependant, je n’étais pas très emballé par son boulot actuel. Je n’avais pas mon mot à dire tant que ça n’impactait pas la vie de Charlotte et ça ne l’impactait pas. Puis c’était sa vie et je n’étais que son ex. Du coup, je n’avais rien à dire. D’ailleurs, je n’avais plus jamais abordé le sujet avec elle. Aucun de nous n’en avait envie il faut dire. Helena expliqua brièvement le but de ses études qui la fascinaient tant. Elle ne parla pas de ses résultats et je supposai qu’elle les attendait encore. Gabrielle avait elle aussi fait de longues études. Je les admirer toutes les deux pour ça. 5 ou 8 ans, voir plus, c’était long, j’en aurait été incapable. D’ailleurs, j’avais abandonné la fac de droit rapidement. Je n’avais jamais été très école contrairement à mes parents. Puis apprendre par cœur des lignes et des lignes de loi, très peu pour moi. J’avais besoin du concret et d’être actif avec mon corps et non qu’avec mon cerveau.
Helena se renseigna sur la vie amoureuse de sa sœur. Cette dernière lui répondit qu’elle n’avait pas assez de temps pour ça. J’émis un léger rire suite à sa réponse. « Tu rigoles ?! T’es resté quasiment 4 ans avec Matt et il était clairement près à s’engager si je me souviens bien ! » Elle avait refusé sa demande en mariage et je n’avais jamais su pourquoi. Du coup forcément, un froid s’était installé entre eux et ils s’étaient séparés. Bref, histoire qui s’était finie bêtement. « Quoi ? Ne me regarde pas comme ça hein. C’est la vérité. » Elle avait merdé, je n’y étais pour rien moi !
Je finis finalement par terminer de construire le jeu de Charlotte que je posai sur la table basse. « C’est normal. Maman était trop préoccupé par ce que pensais les gens autour d’elle. Et Puis avec ta disparition, ça été compliqué. Elle s’en voulait, mais elle était incapable de le reconnaitre. Elle a mis la faute sur tout le monde… Je leur ai rien dit tu sais… mais tu devrais leur parler… » Gabrielle rentrait dans un sujet sensible, mais il fallait bien le faire, non ?
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(#)Sujet: Re: Where there is family, there is love - Timothy & Helena | Mer 28 Aoû - 14:17
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J’en apprenais davantage sur ma sœur au fil de cette discussion. Elle avait fait des études et avait un job dans un musée, n’avait pas d’homme dans sa vie malgré une ancienne longue relation. Timothy avait l’air de connaitre très bien ma sœur au vu des remarques qu’il glissait ici et là. Je ne m’imaginais pas que leur relation était aussi importante. Je pensais qu’ils avaient tenus à rester en contact après ma disparition mais que cela n’avait pas évolués en quelque chose de plus important. Je me trompais apparemment. Tim en savait bien plus que je ne le pensais sur ma sœur. Finalement ils étaient peut-être de bons amis plutôt que vagues connaissances qu’un coup du sort avait liés. Je remerciai Gabrielle pour le soutien qu’elle m’avait apporté dans le passé concernant ma grossesse. Elle resta humble dans ses paroles et je crus apercevoir la jeune femme que j’avais décrite dans mes journaux par le passé. Je soupirai lorsqu’elle m’informa ne pas avoir mis nos parents au courant de ... ma réapparition ? « Je sais … » Je vis mon ex me lancer un regard qui voulait dire bien des choses. Ça faisait des mois qu’il essayait de me faire comprendre que je devais reprendre contact avec ma famille. J’avais déjà fait un premier pas en direction de ma sœur … « J’ai peur de leur faire du mal, de les décevoir. Je ne suis plus la fille que j’étais dans le passé. J’ai une nouvelle identité, un nouveau visage, une nouvelle vie. Je ne sais pas si je suis prête à bouleverser leur vie à ce point-là. Et puis, dans le fond je crois que j’en veux à notre mère … Même si je dis toujours que je ne changerais ma vie pour rien au monde, je ne peux m’empêcher de lui en vouloir et de me dire que j’aurais pu avoir une vie différente si elle m’avait soutenue. » Je regardai ma sœur qui fixait son attention sur moi. J’avais senti ses yeux me détailler lorsque j’avais commencé à parler de mon physique et de ma nouvelle vie. Je savais que Timothy l’avait mise au courant avant notre rencontre que je n’étais plus Brittany, mais cela devait être difficile de voir une autre à la place de sa sœur ? « Tu restes leur fille, et je pense que papa et maman seront ravis de savoir que tu es en vie. Tu es mère et je pense que tu peux facilement te mettre à leur place. Tu imagines si tu croyais Charlotte morte et qu’un jour tu apprends que ce n’est plus le cas ? Peu importe le passé, peu importe ce qu’elle serait devenue tu serais heureuse de la retrouver non ? » Des paroles sages avaient été dites là. Je ne pouvais que trop bien comprendre cela, c’était bien vrai. L’amour que je portais à ma fille était le plus grand de tous. Elle était tout pour moi et peu importe ce qu’elle ferait je l’aimerais, elle faisait partie de ma chair. Je regardai le jeune homme qui avait finalement réussis à construire le jouet. Je savais bien ce qu’il en pensait mais quelque part j’avais besoin de l’entendre le dire à nouveau. Deux paroles ont plus de poids qu’une non ? « Je sais … » répétais-je de nouveau. Charlotte entra dans le salon et récupéra le jouet posé sur la table basse sans un remerciement pour son père. Je l’arrêtai et la toisa du regard. « Demoiselle, tu pourrais dire merci quand même. Il s’est tellement concentré sur ton dino, qu’il en a eu des rides sur le front. » Je touchai le front du jeune homme avec un petit rire taquin. Charlotte remercia Tim et pris son verre de jus de pomme sur la table avant de venir s’installer à côté de son père sur le canapé. J’esquissai un sourire face à ce petit portrait de famille. La relation entre eux deux semblaient se porter à merveille. Chacun apprenait à se connaitre et ça me rendait heureuse.
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Gabriel S. Baker
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(#)Sujet: Re: Where there is family, there is love - Timothy & Helena | Mer 11 Sep - 11:21
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J’essayais tant bien que mal de me mettre en retrait dans cette discussion. C’était leur moment à elles et j’avais clairement l’impression d’être de trop. D’un autre côté, si je prenais la fuite, j’étais certain que l’une comme l’autre me le reprocherait. Elles avaient toutes deux besoins d’une présence rassurante. Pas que j’étais vraiment rassurant en tant que tel, mais disons qu’elles me connaissaient toutes les deux et parler à une « inconnue » en présence de quelqu’un qu’on connaissait, était plus simple. Du coup j’écoutais attentivement leurs propos sans vraiment en prendre parti.
Tout comme moi, Gabrielle était persuadée qu’il était important que Helena appelle ses parents. Du moins, qu’elle leur dise qu’elle était en vie. Ca serait un bon début. Helena avait peur de les décevoir. « C’est plutôt ta mère qui devrait se sentir mal. » lâchais-je. Ce n’était pas très délicat, mais c’est ce que je pensais. Sa mère m’avait reproché la mort de sa fille pendant longtemps, et peut-être le pensait-elle encore aujourd’hui, alors qu’au final, même si ce n’était qu’un accident, sa mère était probablement plus fautive que moi. « Désolé » dis-je simplement avant de la laisser poursuivre.
Gaby prit la parole et sut trouver les mots. Du moins, j’en avais l’impression. Je n’étais pas tout à fait d’accord sur « peu importe le passé », mais je restais persuadé que ses parents avaient le droit de savoir qu’elle était en vie. Ca ne l’obligeait pas à reprendre une vraie relation avec eux par la suite, mais au moins ils savaient.
Helena fit une remarque à Charlotte et de ce fait à moi aussi ! « Oh lui dit pas ça, je suis sûr que tu vas nous le complexer après ! T’en fait pas Tim, tu resteras sexy, même avec des rides ! » je ris avec mon amie « Ah enfin quelqu’un qui me reconnait à ma juste valeur ! _ D’ailleurs c’était pas Lina qui disait ça ? Que dès que tu te concentrais, t’avais des petites rides sur le front, mais que ça ne t’empêchait pas d’être sexy ? _ Si, c’était elle. » riais-je. Helena semblait larguée par nos propos et c’était bien normal. Gabrielle le remarqua et répliqua. « C’était son ex. Une fille en or, mais cet idiot la quitter. » Super… comme si Helena avait besoin de savoir tout ça. « C’est bon, t’as fini ? »
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(#)Sujet: Re: Where there is family, there is love - Timothy & Helena | Jeu 19 Sep - 1:52
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Je sentais que le lien commençait à se créer doucement entre ma sœur et moi. Des paroles banales jusqu’à une conversation un peu plus profonde en rapport au passé et à l’avenir. Tous ces mots échangeait montrait qui nous étions l’une et l’autre, quel genre de femme nous étions devenues après toutes ces années. Timothy laissa exprimer son avis concernant mes propos lorsque je confiai ma crainte de décevoir mes parents. Mon ex en voulait à ma mère de lui avoir remis la faute sur lui pendant toutes ces années. Il s’excusa rapidement et on continua la discussion. Et puis lorsque je parlai des rides de Timothy, Gabrielle se mit à dévoiler la vie intime de celui-ci avec amusement. Je sentis mes mains se serrer légèrement autour de ma bière quand elle flatta et puis ma curiosité fut vite piquée au vif lorsque ma sœur mentionna l’existence d’une ex prénommée Lina. « Ah oui ? Pourquoi ? » demandai-je à Timothy rapidement. Je le regardai. Il semblait un peu contrarié ou gêné ou peut-être bien les deux à la fois, de se retrouver à parler de sa relation passée avec cette fille. « Il lui manquait des atouts pour te combler ? » rajoutai-je. Je ne savais pas pourquoi mais j’avais envie – besoin – d’en savoir plus, comme si j’attendais qu’il dise quelque chose qui me contente. Timothy ne fut pas très loquace sur le sujet, alors ma sœur détourna la conversation vers un sujet, qui pour le coup, me mit moi aussi dans une situation embarrassante. « Et vous deux ? » demanda-t-elle en nous regardant tout à tour. Le rouge me monta illico aux joues et je détournai mon regard pour le poser sur ma fille qui était en grande contemplation sur son dinosaure. « Quoi nous deux ? » lui répondis-je en sachant pertinemment où elle voulait en venir. « Vous avez renoués ? Est-ce que vous allez devenir une petite famille traditionnelle ? » Ces mots ne m’enchantèrent pas. En faite cela me mit même sur la défensive. Trop d’intrusion de sa part. J’étais pas du genre à dévoiler ma vie à n’importe qui et surtout pas à une fille que je connaissais à peine, sœur ou pas. En plus de ça c’était un sujet sensible qui, pour moi n’était pas tellement résolu, et je ne voulais qu’aucun de nous ne soit dans l’embarras. « On est une famille. A notre façon certes, mais on en est une, peu importe ce que l’on est l’un pour l’autre aujourd’hui. C’est le père de Charlotte et c’est ce qui compte le plus à mes yeux. » Je croisai le regard du jeune homme brièvement. J’étais gênée et j’avais peur, encore une fois, de dire des mots qui blesseraient Timothy.
Je me levai de ma chaise et m’excusa de devoir aller en cuisine vérifier le four. J’avais besoin de sortir de la pièce quelques instants. Charlotte me suivis pour me proposer de m’aider. Je lui tendis le plat de tomates pour qu’elle aille le mettre sur la table avec la salade. Je revins dans le salon et m’adressa à tout le petit monde : « On peut commencer à manger l’entrée si vous voulez. » On prit place au tour de la table et chacun se servit à tour de rôle, même Charlotte qui tint à montrer comment elle était bien autonome ! J’avais l’impression que mon départ un peu précipité de la cuisine avait rendu l’atmosphère de nouveau tendu, ou peut-être était-ce juste moi qui était tendue ? Peu importe, je ne savais pas quoi dire en cet instant précis et je laissais bien volontiers la parole aux autres.
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