Ladies and gentlemen, this is Mambo Number Five

april et ugo

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Je venais d'envoyer un SMS à April pour qu'elle descende. Je faisais genre d'être accidentellement devant son boulot pour profiter de la voir. Evidemment, j'avais tout prévu. Je m'étais même dégoté deux places pour un ballet le soir-même. Je pensais l'emmener dans un restaurant chic avant, une petite soirée comme on les aime après une bonne journée de travail.

Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'on en arrive là, allez vous me demander. Et bien, vous vous souvenez du soir où on est resté dans la voiture en panne? Forcément, ça on s'en souvient tous! ça avait pas très bien commencé, on s'était engueulé comme d'habitude avant de calmer les tensions, parler franchement l'un à l'autre et ça a fini... comme ça finit toujours entre elle et moi.. à poil. le lendemain avec notre pote? comme si de rien était. on l'a aidé dans son affaire comme s'il ne s'était rien passé et on est reparti dans la voiture... on a parlé calmement et puis nos vies ont repris leur cours. Donc non, petit lecteur curieux, Ugo Tremblay est toujours célibataire. Officiellement.

Je l'attendais, après avoir lancé une vanne par SMS, toujours hyper bien habillé, c'est ça qui est pratique quand on est Ugo Tremblay, on ne peut pas avoir la puce à l'oreille d'une soirée chicos en sa compagnie puisqu'il est toujours bien habillé. Je tournais la tête vers elle en la voyant arriver. Je souriais en coin, et c'était déjà beaucoup pour moi comme réaction à sa vue. Tout le monde le sait, Ugo est un sans coeur. c'est le moment où tu me remercies de t'avoir sorti de là. quand je disais là, je parlais évidemment du boulot merdique que je mentionnais par sms. je déposais mes lèvres sur sa joue pour lui claquer quand même une bise de bonjour. Je mettais ma main dans ma poche pour ranger mon portable et sortir deux bouts de papier spéciaux. cadeau d'un client, j'ai pensé à toi. fis-je en lui montrant bien les deux places pour un ballet pour le soir même. Cadeau d'un client, mensonge évidemment. je me disais que je pouvais t'emmener manger quelque part avant. fis-je genre "en passant puisqu'on est là". Je suis le pire des menteurs quand même. J'attendais sa réponse du coup, billets à la main.

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april et ugo

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April était à son boulot, tranquillement. Il n’y avait rien de dérangeant aujourd’hui et rien de bien compliqué, donc à cet instant même, la jeune brune était à son bureau en train de retoucher quelques photos pour une prochaine collection. Alors qu’elle continuait son boulot dans le calme complet, elle reçu un sms d’Ugo; bien évidemment elle ne put s’empêcher de rire puisque l’sms en question était écrit façon Ugo, et on ne pouvait donc se tromper. Ce dernier était apparement dans le coin et il lui demandait de sortir pour se voir. Pour elle, c’était l’occasion de tout remballer et d’enfin quitter le bureau. Elle répondit donc comme à son habitude aussi, puis prit son sac à main et quitta le studio. Devant la porte, elle retrouva Ugo et un sourire se dessina sur ses lèvres. C’était bien étrange mais elle était bien contente de le revoir.

Les deux jeunes personnes avaient une relation bien étrange et unique; personne ne pouvait mettre un terme là-dessus et ils en étaient bien les premiers. Après ce qui c’était passé dans la fameuse voiture, ils continuèrent à faire comme si de rien n’était; aucun des deux ne voulait faire un pas en avant et entamer cette discussion. C’était sûrement parce que tout cela était bien compliqué et qu’il y avait sûrement une peur au fond d’eux-même. C’était en tout cas le cas d’April.

Ugo était bien beau mais April refusait d’avouer à haute voix cette pensée qu’elle venait d’avoir. Elle lui fit la bise simplement avant de lui répondre. Arrête de qualifier mon boulot de merdique, j’étais bien tranquille moi. Avoue plutôt que je t’ai manqué. Ils se taquinaient, comme à chaque fois. Bien surprise, April regarda les deux tickets avec de grands yeux. Nooon sérieux, un ballet ! Il est bien généreux ton client. J’y vais rarement mais j’adore ça. April était bien contente de cette invitation, même que la suite la surprit encore plus. Dis donc monsieur Tremblay vous êtes d’humeur généreuse ce soir, j’accepte gracieusement votre invitation alors, mais avant tout, j’ai besoin de passer chez moi pour me changer, j’ai pas très envie de débarquer en short pour le ballet.

Ils décidèrent de faire donc ainsi, passer à la maison d’April en premier avant d’aller diner puis de rejoindre leur ballet par la suite. April ne s’attendait pas à tout cela. Elle croyait à une simple journée comme dernièrement, boulot, Netflix et dodo mais ce n’est pas pour ce soir. Chacun prit donc sa voiture pour joindre la maison d’April car cette dernière, même si elle voulait bien monter avec Ugo, ne pouvait pas laisser sa voiture à son boulot, elle en aurait bien besoin le lendemain.

Une fois à la maison, April posa ses affaires et laissa Ugo entrer. Tu connais la maison maintenant, pas la peine donc que je te dises de faire comme chez toi hein.

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Enfin en face d'April, je me sentais à ma place. Depuis notre rencontre, ça avait toujours été spécial entre nous. C'est vrai, une fois à se disputer l'autre seconde à se sauter dessus... faut bien dire que ce n'est pas une relation commune de n'importe qui. En tout cas, je n'ai jamais entendu de pote me raconter d'histoires pareilles. Je me disais souvent que c'était comme ça qu'on fonctionnait elle comme moi et puis voilà, sans plus. Pourtant, j'avais réussi à ouvrir un peu mon être dans cette fameuse voiture ce fameux jour, chose que je ne faisais jamais. On en avait jamais reparlé, comme si rien ne s'était passé ou alors en tout cas rien de bien spécial, pourtant elle avait bien dû remarquer. Je suis pas du tout le mec à s'ouvrir, je suis plutôt du genre à écouter et rien dévoiler. Je suis le mec qui va envoyer des bonnes piques, des vannes à la limite mais il est rare que je commence une phrase par "moi je". On peut dire que ça fait le mec enfermé, mais on peut voir ça aussi du côté altruiste. Je déteste les gens qui parle en "moi je". Donc au final, ça m'allait plutôt bien d'être comme ça.

Elle souriait en voyant les places que je lui tendais. Elle me soulignait même la générosité de mon client. Si elle savait que c'était moi qui était parti les acheter en ayant compris d'un bout de conversation qu'elle aimait les ballets, ce serait une autre phrase. En tout cas, je souriais aussi à mon tour, ravi d'avoir tapé dans le mile sans qu'elle le sache. me manquer? ça va pas la tête. fis-je alors. Bon ok, on sortait quand même des phrases comme ça. Avec des mots qui normalement ne font même pas parti de mon vocabulaire. Enfin, j'assumais en priant pour qu'elle ne le devine pas. ah bah j'espère bien que tu acceptes. ce sera pas tous les jours des trucs comme ça, tu sais. bah oui, faut quand même entretenir une part de mystère.

Elle me soulignait devoir passer chez elle parce qu'elle était en short. C'est vrai que moi, toujours sur mon costume, je ne connaissais pas tellement ça. Ou à l'inverse, pour aller à la plage ou au sport. Enfin, je suis pas du genre à être surpris, mais à surprendre. Donc et par conséquent, je suis toujours préparé d'avance. Je fais oui de la tête pour lui faire comprendre que je la suivais en voiture jusque chez elle. On prendrait sûrement que la mienne à partir de là, ce serait plus pratique. Elle serait déjà garée chez elle au moins. Pas besoin de l'adresse, je savais où je me rendais. Ce n'est pas la première fois que j'y allais. Enfin bref.

Elle me laissait entrer chez elle et me fit la remarque. Non, c'est vrai. T'inquiètes, je ne fouille pas pour trouver des photos honteuses pendant que tu te changes. lui fis-je alors avec mon sourire bien à moi en coin de bouche, en avançant dans le salon. Elle partait alors vers sa chambre alors que je m'avançais dans l'appartement. Rapidement, je sentais que quelque chose clochait. Je fronçais les sourcils en cherchant la source de mon intuition. Rapidement, je la trouvais. Je haussais la voix pour qu'elle entende mon appel : April? fis-je alors, attendant qu'elle me réponde pour continuer, attrapant des torchons que je trouvais pour commencer à éponger l'énorme flaque devant son évier dans la cuisine : je crois que tu as une fuite. je suis même sûr! lui criais-je alors en commençant à éponger, accroupi dans sa cuisine. J'attendais qu'elle arrive pour me tourner vers elle : elle est où, ta boîte à out's? fis-je alors, pinçant les lèvres d'un air désolé. J'suis pas un expert mais j'allais tenter de réparer ça quand même, du moins avant qu'un vraie pro vienne réparer correctement ça. Je ne voulais pas que cette fuite de malheur ne gâche ce ballet. et commande... je crois qu'on va pas avoir le temps de se poser dans un restau. bon, le restaurant je devais me faire à l'idée que ce serait pour plus tard. Mais je tenais au ballet.

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april et ugo

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Ugo avait réussit à tirer April de sa chaise de bureau en lui indiquant qu’il était passé par le quartier et qu’il voulait la voir. La jeune brune ne voyait aucun inconvénient à quitter son travail plutôt, surtout qu’elle ne faisait pas quelque chose de si important, elle pourra continuer les retouches plus tard dans la semaine. Comme à chaque fois, ils étaient obligés de se taquiner et de se chercher, c’était une évidence. Ugo brailla sur son boulot et April insistait sur le fait qu’elle lui avait manqué. En voyant la tête du jeune blond, April ne put s’empêcher de rigoler. On va faire comme si je t’ai cru alors. Il voulait nier encore une fois mais toute cette scène ne faisait qu’encore plus rire la brunette. Cependant, la suite était encore plus drôle. Ugo fit remarquer que ce genre de chose n’allait pas se faire tous les jours et qu’elle devait donc profiter de cette générosité exceptionnelle. Cette fois-ci, c’est à April de jouer la jeune hautaine. Bien évidemment que ce ne sera pas tous les jours, je ne peux pas consacrer mes journées entières à toi uniquement, j’ai d’autres obligations. Et voilà c’était dis. Elle ne pensait aucunement ce qu’elle venait de dire mais c’était de cette manière là qu’ils avaient l’habitude de causer.

Après s’être décidés de rejoindre la maison d’April pour qu’elle puisse se changer. Ces derniers prirent chacun leur voiture et se dirigèrent vers l’adresse qu’Ugo connaissait déjà. Une fois à l’intérieur, April indiqua au jeune homme de faire comme chez lui puis rajouta. J’espère bien ! Tu n’as pas intérêt à fouiller. Directement, April rejoint sa chambre et ouvrit son placard pour réfléchir tranquillement à sa tenue de ce soir. Alors qu’elle s’apprêtait à sortir sa tenue, elle entendit Ugo l’appeler. Elle se demandait ce qu’il voulait mais lorsqu’elle entendit le mot fuite, elle laissa sa tenue pour plus tard et descendit, pied nu, en courant. Lorsqu’elle arriva dans la cuisine, elle retrouva Ugo en train d’éponger tout l’eau qui a commencé à couler. Putain ! C’est quoi ce bordel !? Elle ne s’attendait pas du tout à cela, et surtout pas ce soir. Elle rapporta tous les torchons qu’elle avait, avant d’aller chercher sa boîte à outils, comme demandé par Ugo. Alala c’est l’horreur et je ne m’y connais pas du tout en plomberie...tu veux que j’appelle quelqu’un ? Elle ne savait pas si Ugo pouvait faire quelque chose en attendant ou pas du tout, elle le regarda ouvrir la boîte à outils et s’executer. Pendant ce temps, April essaya de faire de son mieux pour nettoyer sa nouvelle piscine au milieu de sa cuisine. Elle se retourna vers Ugo. Fais gaffe à toi tu vas salir tes vêtements. Attends je vais prendre ta veste. April était pied nu alors ça ne la dérangeait pas trop de bouger d’un coin à l’autre. Elle s’approcha donc du jeune homme et lui enleva sa veste avant d’aller la déposer dans le salon, loin du bordel qui venait d’exploser. Ugo finit par ajouter qu’en fin de compte ils allaient annuler le dîner à l’extérieur et allaient opter pour un emporté puisqu’ils ne pouvait pas laisser la cuisine dans cet état. April hocha la tête avant de s’emparer de son téléphone qui était dans le salon. Tu veux manger quoi ? Je commande des sushis ? Elle ne connaissait pas les goûts du beau blond alors elle demanda.

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J'avais décidé de passer à une étape supérieure. Pourtant, ce n'était pas du tout le genre d'Ugo de faire des choses pareilles. Mais notre conversation dans cette fameuse voiture en panne avait changé pas mal de choses. Je m'étais rendu compte que je pouvais être un autre Ugo avec April et finalement, ça me faisait du bien. Alors je n'avais pas trop cherché à savoir ce que ça signifiait, je n'avais pas creusé dans ce sens-là. Je me contentais de me dire que ça me faisait du bien de passer du temps avec elle, de pouvoir me permettre d'autres choses qu'en temps normal. Alors oui, j'avais fais genre de m'être fait offrir des places, je n'étais pas allé jusqu'à lui dire que j'avais choisi cela rien que pour elle, c'était trop par contre. Elle pensait donc que j'avais pensé à elle alors qu'on me les avait offert. Chose déjà énorme pour elle.

Je me retrouvai alors au milieu de son appartement, après quelques piques qu'elle me rendait bien. Elle avait proposé de passer chez elle pour qu'elle puisse avoir la tenue adéquate à notre sortie. Rapidement, je m'étais aperçu d'un petit problème que nous allions rencontrer et qui mettrait une partie de la soirée de côté. Dans sa cuisine, une flaque énorme. Son évier fuyait. Je l'appelais en commençant à chercher de quoi éponger, et j'enlevais mes chaussures pour éviter de faire pire que mieux. Elle descendait, heureusement pieds nus, et semblait désemparée. Elle ne savait pas comment faire, et faut dire, moi non plus. Mais je lui demandais d'amener sa caisse à outils tout de même. c'est pas à cet heure-ci qu'on va trouver un plombier. alors en attendant demain, on va tenter de faire un plan b j'étais pas fort non plus pour la plomberie. Je peux pas être bon dans tout. Mais je tenais à ce ballet et je voulais qu'on y aille alors il fallait que je m'atèle à la tâche. Elle vint retirer ma veste, délicate attention. Merci lui dis-je. Puis je lui proposais d'aller commander, il fallait annuler le restaurant mais pas le ballet. ça me permettrait d'avoir le temps de régler ça partiellement. oui ça me va prends ce que tu veux t'inquiètes pas. lui fis-je alors en ouvrant son armoire. je me permets, promis je me fouille pas. fis-je en riant légèrement. J'essayais de dédramatiser la situation. Je sortais les produits qu'il y avait dans l'armoire soigneusement - moi même maniaque dans mon propre chez moi, et ça se voyait. Puis je regardais d'où ça fuyait. tu devrais arrêter de faire couler des substances étranges dans ton évier déconnais-je alors. t'as du scotch étanche?
et une bassine aussi? on va tenter d'ouvrir pour chercher ce qui bloque, de refermer bien et puis de mettre du scotch d'ici demain, ça devrait aller. j'essayais d'être logique même si j'y connaissais rien. bon désolé fis-je en me redressant pour retirer ma chemise. Je me retrouvais torse nu mais bon, c'était pas comme si elle ne m'avait jamais vu ainsi. Je retournais dans l'armoire et je bougeais un truc qui me lança une belle lancée d'eau en pleine figure. Je bloquais un moment, sous le choc. Je savais qu'elle allait rire dans quelques milli-secondes. bon bah j'ai bien fais de retirer la chemise aussi! dis-je en me relevant, voyant l'eau sur le haut de mon torse et dans mon cou. Je me retrouvais comme un con torse nu, mouillé de sa fuite devant April, mais je restais amusé. Mon dieu, je ne me reconnais plus.

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Le rendez-vous avait bien commencé, le jeune blond venait d'inviter la brunette à un ballet et avant cela, ils allaient dîner quelque part. Rien de plus normal si on peut dire. Avant de rejoindre le restaurant en question, April se dirigea, en compagnie d'Ugo, vers son domicile pour mettre une tenue adéquate pour la soirée, étant donné que sa tenue short et chemisier n'était pas assez chic pour un ballet ni pour un dîner au restaurant. Une fois à l'intérieur de la maison, là encore, tout était normal. April avait rejoint sa chambre laissant Ugo au rez-de-chaussé. Puis, les problèmes commencèrent lorsqu'Ugo appela April et que celle-ci descendit en vitesse pour trouver une magnifique flaque d'eau, émanant de son évier. Ils voulaient dîner au restaurant, mais en fin de compte, il n'y aura pas de restaurant ce soir. April ne pouvait pas laisser sa maison dans cet état, elle allait surement être inondée sinon. Ugo décida de prendre les choses en main puisque la jeune femme était incapable de régler le problème à elle seule. Je vais alors commander des sushis, ça prendra que quelques minutes puisque le resto n'est pas très loin. Oui on peut bien dire qu'elle a l'habitude d'en manger. Ugo plongea dans l'armoire en question et commença à tout vider pour procéder à "l'opération". Heeey mais je fais rien couler de chelou moi, déjà que je fais rarement la cuisine. Peut-être que c'est un de mes plats ratés qui a atterrit là-bas ? Elle savait très bien que la cuisine et elle-même ne faisaient pas la paire. Par la suite, elle ramena le scotch étanche et la bassine comme demandé par Ugo. Ce dernier enleva sa chemise pour commencer la réparation et April essaya de ne pas beuguer sur ce torse qu'elle connaissait mieux que quiconque. Dis comme ça, ça a l'air très simple. Rajouta-t-elle à ses explications. A peine avait-elle fini sa phrase qu'un jet d'eau se lança sur le jeune blond en pleine figure. Il se tut un instant mais April ne put s'arrêter de rire. Elle en fit même tomber sa bassine des mains. Elle essaya de reprendre son sérieux mais dès qu'elle jeta un coup d’œil à sa tête alors c'était reparti pour un tour. Désolé...mais..mais...j'y...arrive...pas..... La situation était beaucoup trop drôle pour qu'elle puisse s'arrêter. Tu es bien sexy dans cet état. Ajouta-t-elle entre deux rires.

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J'avais voulu prévoir une petite soirée pour April ce jour. Je ne voulais évidemment pas qu'elle sache que j'avais pensé quoique ce soit pour elle, puisque ce n'était pas du tout dans mes habitudes. Vu ma trouille des relations en général, je ne voulais aussi pas qu'elle s'en aperçoive. Alors je venais, genre de rien, genre qu'on m'avait laissé des places que je ne savais quoi en faire et que du coup why not d'aller dans un restaurant avant que je connaissais bien. Je prenais la carte du "ça tombe bien, tu es disponible" comme amie. Evidemment, n'importe qui devait voir clair dans mon jeu, c'était carrément pourrave, mais bon. Tant que moi j'y croyais un peu, ça passait.

Sauf que les choses ne se passèrent pas tellement comme prévu. Je me retrouvais assis devant son évier torse nu à tenter de tenir la fuite pour ce soir. Je ne suis pas un franche bricoleur, on va dire que je fais le plan b avant que le professionnel ne se pointe, en somme. Et là, vu l'heure, c'est pas lui qui allait me sauver la mise. Faudrait que l'eau stoppe jusque demain matin. Je me collais à la tâche, imaginant mal April s'en occuper. Surtout que je venais de lui demander de s'habiller en conséquence. Faudrait donc que je gère un minimum histoire de garder un peu de dignité et de pouvoir surtout aller au ballet, j'y tenais un peu. Elle m'annonçait commander un sushi qui n'était pas loin - parfait. Ce n'était pas très grave pour le restaurant. On va dire que l'évier avait mis de l'animation. Elle prenait la commande alors qu'elle m'amenait la bassine et à ce moment là je me remerciais mille fois d'avoir retiré la chemise : une giclée d'eau me vint à la tronche. Alors qu'un silence assez gênant s'installa, le rire d'April résonna aussi vite dans la pièce. Passe moi de quoi m'éponger au lieu de te moquer de moi, là. fis-je avec un petit rire quand même - faut dire que la situation était risible - même si mon égo en prenait un petit coup. Mais elle me regardait et se remit à rire. Alors je chopais la bassine qu'elle avait fait tomber et je lui lançais gentillement dans les jambes. Une serviette April! fis-je alors en riant légèrement avec elle - légèrement oui, faut pas abuser. Je suis encore Ugo Tremblay. Puis elle ajouta une phrase qui me fit vraiment sourire jusqu'aux oreilles pour le coup - elle mentionna qu'elle me trouvait sexy comme ça. J'attrapais ce qu'elle me donnait pour m'éponger le visage rapidement avant de lui répondre, toujours avec le sourire : faudra que tu m'expliques comment tu arrives à transformer une soirée ballet en soirée tee-shirt mouillé. je suis sûr que tu avais tout préparé. fis-je alors en riant légèrement à mon tour et en remettant ma tête dans l'évier. Elle avait eu beau me perturber avec sa phrase - et sa tenue actuelle, une fois changée, me perturbait aussi - mais il fallait que je stoppe ce carnage avant toute chose. ne fais jamais la cuisine chez moi alors, je tiens à mes tuyaux. lui répondis-je pour le sujet précédent, essayant de me retirer toutes ces pensées de la tête. Je resserrais un boulon, laissant la bassine dessous, mettant ses produits qui étaient dans l'armoire autour. ça semblait un peu fonctionner. bon demain matin à la première heure tu appelles un plombier d'urgence. je suis mister plan b moi pas professionnel du tout. lui fis-je alors en souriant, épongeant un peu autour de moi en passant avant de me relever et d'attraper ma chemise sèche.

La chemise à la main, je m'approchais d'elle. Très près. je te retourne le compliment, tu es bien sexy comme ça toi aussi. je ne pouvais pas m'en empêcher. ça avait beau me perturber fortement, je devais faire le mec impassible. Je savais très bien le faire, ça. non pas que ton chemisier ne t'allait pas, au contraire. mais là, c'est quand même autre chose. ajoutais-je doucement en baissant légèrement les yeux pour regarder une nouvelle fois la tenue mentionnée avant de revenir droit dans ses yeux. Je lui souriais légèrement, torse nu face à elle. Puis sans trop bouger je remettais ma chemise sur mon dos, avec limite du ralenti, un bouton par bouton, sans la lâcher des yeux.

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april et ugo

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Lorsque la jeune brunette et Ugo étaient arrivés chez elle, April s’était dirigée vers sa chambre pour se changer tandis que le jeune homme squattait le salon en l’attendant. Une fois dans sa chambre, April sortit presque toute sa penderie pour essayer de choisir une tenue pour ce soir. Très indécise, cela prit un certain temps pour qu’April choisisse enfin ce qu’elle allait mettre. Une fois en tenue, alors qu’elle voulait mettre ses sandales, un cri l’en empêcha. Ugo appelait presque au secours et la jeune femme descendit rapidement pour voir ce qu’il se passait. Bien évidemment, elle était assez surprise de voir l’état de sa cuisine.

Heureusement pour April, Ugo finit par prendre l’initiative et lui assura qu’il allait se charger de tout ça en attendant qu’un plombier vienne sauver la mise le lendemain. Sachant que cela allait prendre un certain temps, Ugo demanda à la jeune femme de commander à manger car ils n’auront plus le temps d’aller au restaurant, ils ne voulaient quand même pas louper le ballet qui les attendaient. Alors qu’il avait la tête dans l’évier, April prit son téléphone du salon et commanda des sushis qui n’allaient pas tarder à arriver. A son retour, Ugo demanda quelques outils pour clôturer ce merdier, alors qu’April arrivait vers lui pour lui tendre la bassine, de l’eau s’échappa du siphon et alla directement vers le visage d’Ugo. En voyant la tête du jeune homme, April ne put se contenir. Elle ria de tout cœur qu’elle en fit même tomber sa bassine des mains. Ugo tenta de lui demander de lui apporter de quoi s’éponger mais son fou rire ne cessa pas; ce n’est qu’après une petite tape aux jambes qu’elle finit par se ressaisir et lui apporta une serviette. Malgré le fait qu’il était mouillée et qu’il se trouvait dans un état assez lamentable, elle lui assura qu’elle le trouvait assez sexy. Elle avait l’impression qu’il l’était dans toute circonstance. Bien évidemment que j’avais tout manigancé, j’adore retrouver ma cuisine en nage et dans un état pareil. Elle leva les yeux au plafond et Ugo se remit au travail.

Quelques minutes plus tard, le jeune homme se leva et ferma le placard après avoir tout remis à l’intérieur. Je te remercie monsieur le plombier plan b, ne t’inquiète pas j’appellerai un plombier demain matin et je ne compte pas non plus faire la cuisine chez toi, je te laisserai ce soin car je ne sais pas cuisiner grand chose. Ugo récupéra sa chemise et s’approcha de plus en plus de la jeune femme. Il remarqua enfin sa tenue et la complimenta. La jeune femme afficha un sourire et leva un sourcil en regardant le torse du jeune homme. Tu veux vraiment remettre cette chemise, je trouve que tu es beaucoup mieux sans. Le jeune homme était tout prêt d’elle, cette dernière continua de le regarder droit dans les yeux puis passa doucement ses mains contre son torse pour l’empêcher de fermer les boutons. Elle approcha ensuite ses lèvres des siennes tout en descendant dangereusement ses mains, puis, elle s’arrêta net lorsqu’on sonna à la porte. Elle afficha alors un sourire. Oups, les sushis sont arrivés !

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C'était une très bonne soirée qu'on vivait là. Même si la plomberie avait décidé de s'immiscer entre nous, ça avait été pour le meilleur. On avait bien ri, on s'était chauffés un moment avant d'aller manger. Rien avait altéré notre soirée. C'était rare qu'on ait des soirées comme ça, avec April. D'habitude, on s'embrouille au moins une fois avant de passer un bon moment. Là, rien avait été de travers. On avait craqué finalement juste avant d'aller voir le ballet, et je ne lui avais pas du tout avoué que c'était moi qui les avait acheté. Bon, je pensais qu'elle devait fort s'en douter. Mais bon, je n'avais pas encore l'habitude de tout ça. Je savais bien au fond de moi que j'étais très attaché à April et j'avais remarqué qu'elle occupait les trois quart de mes pensées. Mais je voulais y aller à notre rythme, vivre les choses une à une, comme je l'avais toujours fais. Je ne mettais pas de titre à cette relation, rien. J'avais peur de tout gâcher, ou alors peut-être que j'avais peur que ça se fasse. Je ne saurais pas vraiment dire.

Clôture.

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