“I didn’t know hope could be a person” & Il était quand même tard en matinée. Libby avait l’habitude de se réveiller avec le soleil pour trouver un endroit pour se doucher. Que ce soit la mer parfois ou alors un gym dans la ville qu’elle squattait. Aujourd’hui était officiellement son premier jour à Miami. Elle avait conduit plus de seize heures la veille. Enfin, elle avait garé sa caravane devant un Starbucks il était près de cinq heures du matin. Voilà pourquoi le bruit de la ville qui se réveille ne l’avait pas réveillée ce matin. Il était peut-être onze heures quand elle avait quitté sa demeure sur roue pressée d'emprunter les toilettes du café.  Un petit short et un t-shirt trop grand sur le dos, elle ne connaissait personne et n’avait donc pas peur de croiser quiconque dans son pyjama. Ses cheveux étaient remontés dans un chignon depuis la veille. Avec son petit sac qui avait l’essentiel pour attaquer sa première journée dans cette belle ville de la floride. Elle ne savait pas trop par quoi elle allait commencer, elle allait devoir acheter un café pour réfléchir correctement et planifier ce qu’elle ferait.
Se précipitant dans le commerce, elle allait vite faire son pipi du matin, se laver les dents et le visage avant de ressortir de la toilette public pour se mettre en fil. Ouais, c’est pas toujours glamour la vie en van, mais les paysages qu’elle croisait en valait l’utilisation des toilettes publiques.
Un latte au lait de noisette en main, son sac dans l’autre, clairement elle avait encore besoin de sommeil puisqu’elle trébucha presque sur la chaise d’une dame bien installée avec son muffin. Oh mince, pardon!Son accent indien résonnant dans le Starbucks, elle avait échappé son sac, par chance il ne s’était pas renversé, tout comme son café toujours dans son cup pour apporté réutilisable qu’elle traînait partout. Chad?
Libby réalisait qu’elle devait encore dormir et rêver dans son van. Il était de New York son vieil ami. Impossible de le croiser dans un autre State. Encore en pyjama en plus. Son visage rougi, elle allait sortir marcher en sirotant son café comme elle faisait toujours, sauf qu’elle ne pouvait pas sortir s’il était vraiment là. Il semblait dessiner ou prendre des notes. Elle ne s’était même pas aperçu qu’elle avait fait son chemin jusqu’à sa table. C’est bien toi? Elle avait l’impression de voyager dans le passé et se sentait si vieille en même temps.
Tant d’années étaient passées. Elle l’avait laissé dans ses souvenirs adolescente pour ne pas souffrir plus que son père lui imposait il y a si longtemps. Elle avait tellement d’explication à lui rendre, mais si c’était bien lui, elle voulait savoir ce qu’il devenait. Comment il allait maintenant? S’il était heureux. Elle voulait prendre des nouvelles de son premier amour avant de retourner dans son lourd passé lui expliquer les faux pas de sa famille.

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“I didn’t know hope could be a person” & J'avais vécu pas mal de choses ces dernières semaines. Le restau' de ma petite soeur avait été attaqué, j'avais dû faire un événement pour relever sa côte. J'avais dû déménager parce que des gars étaient entrés et m'avaient valu une belle note chez le dentiste. Et j'avais survécu à un braquage de banque avec nulle autre que Sky. Evidemment, de ces trois nouvelles affreuses, c'était la dernière qui me marquait le plus - logique. Depuis, j'étais pas mal pensif. Je n'arrivais pas à tirer de conclusion sur l'événement. Je ne savais pas ce que je devais penser, ressentir, faire. J'avais pas mal combattu la chose le jour-même, et je pensais que c'était le plus dur. Mais maintenant, seul face à un néant, c'était encore pire.

Comme souvent, après ma course et être passé sous la douche, je passais un petit moment au Starbucks avant d'aller bosser. Retour sur le passé sans transitions : J'ai toujours dessiné. Non je dis ça parce que c'est exactement ce que je suis en train de faire maintenant. Mais je ne l'avais jamais assumé comme ça avant de rencontrer Sky. Elle avait vite découvert mon secret et l'avait complètement dédiaboliser. Je ne sais pas, je pensais que c'était un peu honteux d'être le mec ultra sportif qui aime poser son crayon sur une feuille et laisser son âme s'exprimer. C'est depuis qu'elle est entré dans ma vie, et je n'avais pas arrêté quand elle en était sorti, que je dessinais plus souvent et même dehors. Je le faisais en pleine nuit dans mon lit ou sous la seule lampe de mon bureau rideaux tirés auparavant. Alors oui, j'étais posé au Starbucks avant de bosser avec mon café, ma feuille blanche et mon crayon. Ils avaient l'habitude là-bas de ma présence. Je ne gênais personne. Ils s'inquiéteraient même de ne pas me voir, apparemment.

C'est là que je sentis quelqu'un s'approcher de ma table en prononçant mon nom. Je connaissais pas mal de monde à Miami maintenant, mais cette voix m'était pas familière. Enfin, pas d'ici. Elle remontait à loin. Mais c'était impossible. Je fronçais les sourcils avant de lever la tête vers.... Libby. Wow. Elle avait changé. En bien, en très bien. Je ne cachais même pas mon oeuvre alors qu'elle me demandait si c'était bien moi. wow Libby. bien sûr que c'est moi. je posais mon crayon pour me lever et la prendre dans mes bras en faisant attention à son café l'espace d'une petite seconde. La dernière fois qu'on s'était vu on était au lycée. C'était tellement lointain. J'avais parcouru pas mal de chemin depuis. Elle devait le voir rien qu'à mon physique de toute façon. Elle était mon premier amour, la première fille à laquelle je m'étais un peu ouvert. Elle avait connu le Chad colérique, possessif, jaloux, violent, qui bossait dans la mafia avec son père et qui ne s'était pas encore émancipé. Elle avait vu le Chad que j'étais aujourd'hui avant tout le monde. Et je l'étais devenu pour de vrai. je ne pensais jamais te voir à Miami, tiens. c'est fou. désolé je bloque mais tu as tellement changé. enfin je te reconnaîtrais entre mille, mais... wow fis-je en levant mes bras vers elle. je bosse dans pas longtemps mais si tu veux assieds-toi. on a quelques minutes pour décider de quand on se revoit pour faire le tour de nos années séparées fis-je alors en retournant vers ma chaise. Je souriais de fou. C'était dingue, y'a qu'à Miami qu'on vivait des trucs pareils.

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“I didn’t know hope could be a person” & C’était surréel. Libby dormait encore, pas vrai? Il était là. Chad. Encore plus craquant qu’à l’adolescence. Libby s’était surpris à se demander ce qu’il devenait à travers ses années de mariage, à quoi il ressemblait, s’il était encore prit dans les histoires de son père, etc. Jamais elle aurait cru le revoir. Oh combien en avait-elle voulu à son père de la faire quitter l’Amérique si tôt. C’était étrange quand même. Cette impression de retourner dix ans plutôt m'envahissait tout en lui faisant réaliser que chaque minute passait trop vite. Moi j’ai changé? Parles pour toi! Tu dois avoir au moins dix kilos de plus juste de muscle depuis la dernière fois qu’on s’est croisé! Il était plus costaud que dans ses souvenirs, plus grand peut-être ou c’était elle qui avait rapetisser. Même sa voix était plus grave. Quelque chose n’avait pas du tout changé. Son regard restait le même. Authentique. Intense, mais doux à la fois. C’est surement à cause de ce sentiment de confiance qu’elle avait juste à regarder ses yeux qui avait fait en sorte que jamais elle n’avait eu peur de lui ou de sa colère dans le passé. Avec le début de vie qu’il avait eu, c’était difficile de ne pas en vouloir au monde entier. C’est humain de devoir évacuer tout ce mal qui l’habitait à New-York.
Il se leva pour l’enlacer avant de l’inviter à s’asseoir et elle ne put faire autrement. Elle aurait cru bien des choses si on lui avait prédit son avenir, mais revoir son premier amour à tant de kilomètre de New York. Oh, ça non. Elle aurait préféré le croiser autrement que dans son pyjama, mais bon. Le destin avait choisi son premier matin à Miami pour lui redonner un tendre ami. Elle devait en profiter. Pareil pour toi, tu sembles bien différent, mais le même en même temps. Il y a certaine personne qu’on perd de vue, mais que lorsqu’on retrouve, aucun malaise ne s’est installé. On dirait simplement qu’on a fait pause sur la vie et Libby avait vécu beaucoup depuis leur dernière rencontre certes, mais elle avait quand même l’impression qu’encore hier, il lui faisait découvrir Central Park.
Quelques minutes? Oulala, mais par où commencer? Tu bosses à Miami, alors tu as quitté New York depuis longtemps? C’était de la pression tout ça. Alors, elle prit une seconde de leur court temps ensemble pour prendre une gorgé de café et s'éclaircir les idées. Dani fut une des premières choses qui frappa l’Indienne. Oh, comment va ta petite soeur? Ils étaient si proches quand ils étaient adolescents. Il l’avait rassuré en confirmant qu’ils allaient devoir se revoir puisque c’était inconcevable pour elle de s’imaginer reprendre la route avec une conversation si brève. Elle devrait surement parler un peu d’elle, mais elle avait toujours préféré entendre le récit des autres que de s’écouter parler.
Tu te souviens combien je rêvais de voyager? Je vis sur la route maintenant. Pointant à l’extérieur son caravan garé. Je suis arrivée en ville cette nuit. J’arrive pas à croire que t’es ici ce matin. Remarquant alors sur la table son carnet à dessin, Libby ouvrit la bouche étonnée par le talent de Chad. Wow! Tu m’as caché ce talent ou c’est un nouveau hobby? C’était une magnifique jeune femme sur le portrait. On pouvait sentir dans les traits de crayons qu’elle signifiait beaucoup pour son vieil ami.

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“I didn’t know hope could be a person” & Je m'étais posé ici pour me changer les idées deux minutes entre le travail et le déménagement et je tombais sur la dernière personne que je pensais croiser ici : Libby. Franchement, Miami réservait bien trop de surprises à mes yeux. Libby était ma toute première petite amie. Quand j'étais encore froid, colérique, possessif, horrible quoi, elle m'avait accepté et appris à me connaître vraiment. Je n'étais pas très sociable, à l'époque. Je ne me laissais pas faire, je ne faisais confiance à personne, sauf en elle.

Elle est spéciale à mes yeux et elle le restera toujours. C'était comme avoir dormi dix ans et se réveiller avec la même personne à mes côtés. C'est sa famille qui l'avait arraché de New York, et je savais ce que c'était les problèmes de famille. On ne s'en étais jamais voulu, jamais. On était toujours en bon terme, alors je me permettais de la prendre dans mes bras maintenant qu'elle était face à moi. Elle n'avait pas changé. Toujours aussi pétillante, belle, souriante. Elle avait vieilli, c'était sûr. C'était une magnifique jeune femme à présent. Elle ne passait pas inaperçu. Je n'avais même pas tellement remarqué qu'elle était en tenue du matin, à vrai dire. Elle parlait directement de mes muscles, ce qui me fit rire. ah bah y'a bien fallu que j'utilise mes atouts, c'est pas les études qui allaient m'aider fis-je en riant. Elle savait que je n'étais pas fort à l'école, j'avais autre chose en tête. La mafia de mon père, m'occuper de ma soeur... je m'en foutais de l'école. Je n'ai jamais fais d'études. Non mais regarde toi, sérieusement. t'as peut être des années de plus mais t'as aussi atteint un niveau en beauté... tu dois en faire tomber. lui fis-je alors en souriant. je le pensais vraiment. Elle était joueuse en haute catégorie, avec une bouille et un corps pareil. Je l'invitais à s'asseoir pour le temps de ma pause, parce que je voulais tout savoir. Elle me demandait comment j'étais arrivé à Miami, depuis quand. Je souriais. oh ça fait cinq ans maintenant. Un jour on a décidé de partir sans laisser de traces avec Dani. On a décidé de monter une vie ici, loin de New York et de ces horribles souvenirs. Bon, beaux aussi hein, mais voilà tu comprends. On a pris notre indépendance. Et j'ai décidé de changer. lui avouais-je tout d'abord. Je ne voulais pas trop lui en dire, elle aurait un choc.

Dani va très bien. Elle tient un snack sur la plage si jamais tu veux devenir cliente VIP et manger un petit bout sympa. On est toujours aussi proche, ce sera comme ça à vie. Si elle décidait de partir d'ici, je la suivrais et inversement. On fait nos vies en tant qu'adultes, on a appris à plus être aussi possessifs elle et moi... mais on reste proche physiquement et mentalement. à l'époque, Libby avait pu avoir à faire aux griffes de Dani quand elle m'avait approché. Dani et moi étions hyper possessifs même entre nous. mais elle avait relevé le défi haut la main, s'entendant très bien avec elle. Puis elle me parlait d'elle, enfin. C'est ce qui m'intéressait. Elle me montrait la caravane. Je la regardais, la lumière dans les yeux tellement j'étais heureux pour elle. mais nooon? aah ceci explique la tenuuue fis-je pour la taquiner. Je riais. c'est trop biiien tes parents t'ont laissés partir? je suis hyper heureux pour toi. tu vis ta meilleure vie. lui fis-je alors en posant ma tête sur mon poing. Je ne voulais clairement pas repartir au boulot, là. Elle me montrait alors mon dessin. Et merde. Trop tard, assume now. oh heu. non. ce n'est pas nouveau c'est juste qu'avant je le faisais vraiment en cachette avec un carnet bien caché. maintenant je le fais un peu plus librement. c'est comme ça que j'ai travaillé le fait de m'ouvrir aux autres, notamment. j'ai beaucoup changé là dedans. fis-je en montrant ma tête. Je cachais discrètement le dessin pour ne plus en parler. J'espérais qu'on s'entendrait toujours aussi bien malgré ça, d'ailleurs. Mais ça je le gardais pour moi. tu sais quoi? je finis pas très tard. Je te laisse faire tes marques et ce soir je t'invite dans un restau' pas très loin de la plage assez sympa pas prise de tête pour continuer cette discussion, ça te va? lui fis-je en souriant. On avait mille trucs à se raconter, je pouvais pas attendre plus longtemps. Tiens, je te file mon adresse. Toute nouvelle en plus. Si tu veux garer ta caravane devant le garage, te gêne pas. J'suis près de la plage. Comme ça on se rejoins sur le sable? lui proposais-je alors. je savais qu'il existait des emplacements spéciaux pour les caravanes en ville pour l'électricité tout ça mais autant qu'elle ait un pied à terre et moins de frais avec quelqu'un qui habite là, non?

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“I didn’t know hope could be a person” & Libby aurait pu se pincer assis dans ce café avec le premier homme pour qui elle a eut des sentiments. Le temps passait si vite. Elle se rappelait de la petite fille naïve qu’elle était quand elle s’a rencontrer dans les rues de New-York. Une partie d’elle était toujours cette gamine qui veut mordre dans la vie à pleine dents, mais elle avait vieillie. Elle avait plus d’expérience. Mon dieu qu’elle en avait fait des détours depuis leur dernière rencontre. Et lui aussi clairement.
L’école s’est pas tout. J’ai toujours cru en toi et je suis heureuse que maintenant toi aussi tu vois ton potentiel! C’était avec lui qu’elle avait séché son premier cours. Il était peut-être rebel à l’époque, mais il avait une vie tellement complexe. C’était pas comme si il se fichait de son futur à l’époque. Sa vie familiale était tellement nocive, il faisait ce qu’il pouvait pour que sa petite soeur et lui survivent.
Elle espérait qu’il ne remarque pas combien elle rougit quand il lui renvoya un complément. Souriant pour cacher son inconfort, le problème n’était pas qu’il lui rappelait qu’elle était joli. Le problème c’était le commentaire sur les hommes qu’elle devait faire tomber. Faisant signe que non. Elle devait répondre quelque chose. Elle ne voulait pas mentir, mais elle n’était pas prête dans ce café près de dix ans après l’avoir quitté qu’elle n’était pas confortable avec les hommes maintenant. Puisqu’elle devrait alors lui avoué qu’un mariage difficile et rempli de violence lui avait enlevé cette liberté. J’ai pas le temps de faire tomber personne. Je reste jamais assez longtemps à la même place. C’était en partie vrai, mais elle laissa la partie compliqué de côté.
Assise avec lui maintenant, ils avaient quelque minutes pour rattraper trop d’année de perdues. Elle apprenait qu’il était installé à Miami depuis cinq ans. Elle était bien heureuse de le savoir heureux, loin des histoires de son père avec sa soeur. Tous les deux épanouies. D'une façon, leur famille se ressemblaient, même si le métier de leur parents étaient différents, ils étaient tellement contrôlant qu’elle comprenait leur besoin de s’évader. Elle avait fait la même chose un peu plus tard de façon complètement différente.
Wouah, je suis fière de vous. Et tellement heureuse d’entendre que vous soyez bien ici maintenant! Longue vie au Tate! Voilà la Libby enjoué qu’il connaissait qui s'emballent à entendre que deux des personnes qu’elle chérissait le plus au monde étaient heureux loin de leur famille négative. Elle ne les avaient pas vu depuis si longtemps, mais ils lui restaient si chère puisque dans la courte période qu’ils avaient partager, Dani et Chad avait rempli son coeur de pur bonheur.
Et puis c’est là qu’elle s’ouvrit sur sa vie de nomade. Encore là, elle ne s’attendait pas à parler de ses parents ce matin. Elle les avait rayés de sa vie en arrivant aux États-Unis parce que c’était plus facile. Et encore là, ce n’était pas dans une conversation de cinq minutes qu’elle pouvait lui dévoiler. Oh, tu sais, je pense qu’il désapprouvent tout ce que je fais maintenant, mais j’ai décidé que j’en avais assez il y a peut-être deux ans. On a qu’une vie, je voulais pas la perdre à faire ce que mon père voulait.
Chad parla un peu de sa passion pour le dessin que Libby venait de découvrir. Elle pouvait voir qu’il n’était pas prêt à lui montrer ce qu’il faisait et elle respecta la distance qu’il avait besoin. Dessiner ou n’importe quel type d’art c’est un peu comme un journal intime. Il partagerait ses oeuvres avec qui il voulait. Jamais elle n'insistera pour voir ses dessins. C’est super ça! Je fais beaucoup de photos maintenant, j’aimerais te montrer un jour si tu as le temps. Elle en avait sur son blog et instagram, mais la plupart de ses photos elle les gardait pour elle. Et elle aimerait partager ce morceau d’elle avec lui.
Son sourire ne pouvait plus quitter son visage alors qu’il pris la conversation en main. Lui proposant de la revoir le jour même parce qu’il devait quitter et comme elle, il ne voulait pas que le moment ne s’arrête. Attrapant le bout de papier où il avait indiqué son adresse, elle lui laissa son numéro au cas où il devait remettre leur rendez-vous. C’est vraiment généreux. Je vais la laisser chez toi pour le moment. Je te promets de pas squatter ton entrée éternellement, mais ça va me permettre de me faire des repaires en ville. Merci beaucoup. Voyager seule ça pouvait être dangereux, alors pouvoir mettre son véhicule quelque part de sécuritaire le temps de découvrir quel endroit de Miami a visité et où elle pourrait se sentir assez en sécurité pour fermer l’oeil la nuit.
Chad devait quitter le Starbuck, mais ça dérangeait moins Libby de le laissé partir en sachant qu’elle le reverrait le soir même vêtue d’autre chose qu’un pyjama. On se rejoint à la plage ce soir alors, bonne journée. L'enlaçant une dernière fois avant de quitter elle aussi retrouver sa maison sur roue. Trouvant dans le GPS de son téléphone la demeure de Chad pour y laisser sa caravane. Observant la façade, elle était curieuse de voir l’intérieur. Elle restait sincèrement heureuse de le savoir établi quelque part qui l'épanouie.
Échangeant ses vêtements de nuit pour une robe à colle-bâteau et des sandals confortables pour aller s’aventurer dans Miami, laisser quelque CV à des commerces du coin et cherche qu’est-ce qu’elle pourrait visiter durant son séjour ici. Elle avait aussi toujours sa caméra sur elle pour capturer des images à partager avec le monde à travers son blog.
La soirée arriva plus rapidement que Libby l’avait prévu, mais elle avait trouvé la plage avant que le soleil commence à se coucher. Se doutant qu’elle y serait surement avant Chad, elle avait enlever ses chaussures pour marcher les pieds dans le sable le temps qu’il la rejoigne. Elle était fébrile de revoir son vieil amour.

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“I didn’t know hope could be a person” & Je rejoignais Libby sur la plage, ce soir-là. J'avais passé la journée à penser à cette rencontre. C'était dingue. Elle venait de débarquer en ville et je la croisais dans un Starbucks. Cela faisait des années que l'on ne s'était pas vu, j'avais bien changé depuis. Le Chad colérique qu'elle avait si bien accepté n'était plus. On avait un peu parlé mais pas assez pour rattraper ces quelques années. J’avais hâte de la retrouver, d’en savoir plus. Je lui avais proposé de déposer sa caravane devant chez moi pour profiter d’un “pied à terre”, tant qu’à faire. Je lui avais filé l’adresse aveuglément, alors que je déménageais pour être en sécurité. Mais Libby avait plus que ma confiance, je lui aurais donné les clés de chez moi sans réfléchir. C’était comme d’avoir dormi longtemps et de se réveiller en croisant la même personne le lendemain, en plus adulte et évoluée. Elle avait tout pour elle, comme à l’époque, et encore je dirais en mieux. Elle était toujours aussi belle et dynamique. J’étais d’or et déjà content de savoir qu’elle ne s’était pas laissé faire par ses parents. Même si sur le coup je l’avais eu dur, quand elle était parti de force, j’étais heureux aujourd’hui de savoir qu’elle avait fini par tenir tête. je suis bien placé pour dire que ce n’est pas simple de savoir tenir tête à des parents qui veulent tout vous dicter, même si ce n’était pas tellement dans le même sens pour les miens.

J’avais juste eu le temps de lui parler de Dani, de lui donner mon adresse, de savoir ce qu’elle faisait là et de savoir qu’elle ne cherchait pas de relation non plus, puisqu’elle avait mentionné ne faire tomber personne. Je n’avais pas d’autres éléments et j’avais hâte, vraiment. Je finissais ma journée de travail avec bonne humeur en sachant que j’avais quelque chose de prévu le soir-même. D’habitude, je sais que je vais sortir mais je ne sais pas bien où j’allais attérir. Je rentrais pour sortir Jake et puis je repartais en vadrouille sans objectifs. Là, je savais où mes pas allaient me mener. Je rentrais d’abord à la maison en effet et je vis la caravane de Libby devant chez moi. Cette vision me fit sourire. j’étais content qu’elle ait accepté mon “invitation”. C’était l’occasion de l’avoir un peu près de moi le temps de son road ici. J’avais assimilé qu’elle partirait vite… Et je tenais à profiter de sa présence. Elle n’était pas rien, à mes yeux. C’était la première femme en dehors de ma soeur à m’avoir connu tel que j’étais, ma colère et possessivité avec. Ce n’était pas une mince affaire, c’est pour cela que j’avais décidé de changer du tout au tout à Miami. Je n’aimais pas tellement cet homme, et pourtant elle, elle l’avait fait. Je ne la remercierais jamais assez pour ça car je suis persuadé que c’est grâce à ça que je n’ai jamais eu vraiment de “blocage” sur les relations sentimentales. Autant j’ai hyper peur de devenir père à cause de mes parents, autant aimer, j’ai su apprendre à peu près ce que c’était, enfin elle m’y a initié on va dire.

Je sortais Jake rapidement pour qu’il se dégourdisse les jambes et je lui laissais le jardin à disposition ce soir. J’avais trop hâte de retrouver Libby. j’aurais pu le prendre avec mais, ce n’était pas très pratique pour le restaurant. il était trop dissipé. Même s’il aime la mer, je décidais de le laisser à la maison ce soir. Je me changeais rapidement pour une tenue un peu plus couverte, j’avais mis une chemise un peu cool avec une veste en jean et j’étais sorti vers la plage. je pouvais y aller à pieds, c’était pratique. Je voyais rapidement la silhouette de Libby au loin, dans le sable. Je souriais en la trouvant et j’avançais sans attendre vers elle. Elle n’avait pas changé, toujours aussi rêveuse. tu profites? ça te plaît? lui demandais-je alors en souriant pour qu’elle remarque ma présence. Je lui souriais quand elle se retournait vers moi. Comme dans l’après-midi, je lui offrais une petite accolade avant de me reculer. j’ai vu que tu avais trouvé ma maison. je te ferais visiter après et je te laisserai une clé au cas où tu aurais besoin de quelque chose. j’espère que tu n’as pas de problèmes avec les toutous, parce que j’en ai un bien fidèle. fis-je alors en souriant. Je la voyais pieds nus dans le sable. tu veux qu’on se balade un peu avant d’aller au restaurant? c’est celui là au bord de plage fis-je en lui montrant l’endroit lumineux plus loin au bord de digue. Je commençais à marcher à ses côtés. doonc on disait quoooi je voulais tout savoir mais je ne savais pas par où commencer. je suis vraiment fier que tu aies fini par suivre tes rêves. raconte moi un peu où tu es allée, tiens. j’ai eu l’occasion de voyager un peu mais bon… sûrement moins que toi! oh oui, ses récits de voyage, je voulais les entendre. je sentais que ça allait être une longue soirée. Nous avions tant à nous raconter. D'un coup, je décidais de m'arrêter pour retirer mes chaussures aussi et l'accompagner.

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“I didn’t know hope could be a person” & Enfin de retour avec son vieil ami, Libby ne pouvait s’empêcher de sourire. En deux ans, elle n’avait que visiter de nouveaux endroits et rencontrer de nouvelles personnes. C’était presque étrange de discuter avec quelqu’un qui la connaissait vraiment. Ça restait réconfortant. Il savait son histoire. Un morceaux du casse-tête manquait à Chad, mais Libby parlait rarement des raisons pour lesquelles elle avait quitter l’Inde. J’ai pas encore vu beaucoup de Miami, mais de certains façons, ça me rappelle la ville natale, j’aime bien. Une métropole qui longeait la mer. Elle passait beaucoup de temps dans la nature, loin des foules et se retrouver dans une grande ville lui donnait un peu l’impression de rentrer d’où elle venait. Et même si elle ne s’ennuyait pas du tout de sa famille, ça lui faisait du bien d’avoir quelque repères familier.
Tu es vraiment trop généreux tu sais, tu as pas à faire tout ça pour moi. Chad venait de lui offrir un double de clé sans hésité. Elle n'abusera pas de son hospitalité, mais l’idée de prendre une longue douche ailleurs que dans un vestiaire d’une salle de sport ou quelque chose du genre la faisait presque rêver. C’était bien la vie sur la route, mais rien n’est parfait.
Oh tu as un chien maintenant? T’as des photos. Tu me connais, j’en ai toujours voulu un, mais j’ai pas le temps ou la place pour. Je le promène quand tu veux si tu as besoin après tout, c’est la moindre des choses que je puisse faire. Il lui offrait bien plus que la plupart des gens qu’elle avait pu rencontrer à travers ses aventures. Elle chercherait à lui rendre l’appareil de plusieurs façon.
J’adorais. On peut même prendre la nourriture pour emporter si tu as envie de manger près de la mer. Le restaurant serait bien. Surement super, mais avoir Chad pour elle toute seule l'enchanterait aussi. Ils pourraient discuter et profiter de chaque instant sans voir le temps filer.
Ils devaient rattraper toutes ses années sans garder contact. Quelque chose qu’elle espérait qui changerait. Maintenant qu’elle l’avait retrouvé et que son père ne viendrait plus l’arracher des États-Unis, elle ferait tout pour garder un lien avec lui peu importe où sa route l’amènera. Parler de voyage, c’était quelque chose qu’elle pourrait faire sans problème. Certains détails de son passé la rendait bien mal à l’aise, mais ses expériences sur la route allumaient ses yeux comme rien d’autre. Par où commencer ... Ils avançaient toujours le long de la mer et Libby commençait où son avion avait atterri quand elle avait quitté l’Inde. Boston, rien de très exotique, mais c’était là que l’aventure avait commencé. Elle avait ensuite pris un bus jusqu’au Maine où elle avait acheter son caravan. D’ailleurs, si je me fais visiter ta maison, faut que je te montre la mienne. Son véhicule n’avait rien de luxueux, mais il avait tout ce qu’elle avait besoin. Tu as vu Yellow Stone? Un parc national bien connu au Wyoming. C’était un des arrêts préféré de Libby qui tapotait son téléphone pour trouver de vieille photo. C’est en m'arrêtant là que j’ai décidé de rouler jusqu’à ce que mon caravan ne veule plus. Tu dis avoir voyager un peu, tu es allé où? Libby voulait aller vers le sud des États-Unis pour ensuite traverser la frontière vers l’Amérique du sud plus tard. Elle avait de faux papiers et il lui restait à figurer comment traverser les douanes, mais elle était loin du but, elle avait encore du temps.
Un weekend, je devrais t’amener quelque part. Pas très loin pour perdre trop de temps sur la route, mais je suis certaine que tu adorais. Voyagé, ça veut pas toujours dire aller au bout du monde. On est entouré d’endroit qu’on ne connaît pas. Elle avait assez parler d’elle. Elle voulait savoir ce qui rendait Chad heureux ici, pourquoi il avait choisi Miami, etc. À ton tour, toi aussi tu me dois un compte rendu, tu es heureux ici? Tu as l’air tellement paisible maintenant. C’est ton nouveau boulot qui te fait tant de bien? Qu’est-ce que tu fais justement? Ils approchaient du resto et l’estomac de Libby commençait à hurler. On mange ici ou on prend pour apporter? Chaque option lui conviendrait, tant que la conversation continuait.

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“I didn’t know hope could be a person” & On se baladait au bord de la mer, à se parler du temps passé sans se voir. C'était comme si de rien était. Comme de se réveiller après un looong temps sans elle. Mais tout était si naturel. Bon, elle avait bien changé. Elle était une jeune femme, aujourd'hui. Une adulte. Une femme adulte. Une très belle femme, fallait le dire. Charmante, adorable, belle, sexy, canon, souriante. J'étais content de la retrouver ainsi. Elle était embellie avec le temps, parce qu'elle était belle déjà à l'intérieur. J'avais vu ça la première fois qu'on s'était rencontré, à New York. Je n'étais pas le même mais, je retrouvais la même personne, avec le même coeur. Elle me parlait alors de sa ville natale en comparant Miami. Je souris. j'aimerai bien voir d'où tu viens, même si toi tu le fuis. lui avouais-je alors, une main dans la poche. Tantôt je regardais la mer, devant nous, par terre, et puis elle. C'était étrange comme sensation. Je me sentais un peu comme "à la maison".

J'adorais le voyage. Elle ne pouvait pas mieux tomber qu'avec moi. Depuis que j'étais ici, j'essayais d'avoir des idées de voyages. J'en avais déjà fais trois avec des amis, des beaux, mais je voulais en faire plus. Je voulais entendre les récits de Libby, à tout prix. Je savais qu'elle me ferait rêver. Mais en attendant, je lui disais que je lui donnerais les clés de la maison, qu'elle puisse se ressourcer "normalement". C'était bien le voyage mais si je pouvais lui offrir un endroit d'appoint, j'en serai ravi. Elle me remerciait, disant que j'en faisais beaucoup. je levais les épaules. ne dis pas de bêtises. tu ferais pareil pour moi. et c'était vrai. c'était tout naturel pour moi. Elle était comme une évidence pour ma confiance et ma bienfaisance. Je voulais être là pour elle. Je lui parlais aussi de mon toutou, Jake. Comment passer à côté? C'est la seule personne... enfin... être vivant... qui passe h24 de son temps avec moi. Elle me demandait une photo, disant qu'elle adorait en avoir un mais malheureusement c'était compliqué. Elle proposait même de sortir Jake. Je riais en sortant mon téléphone et en fouillant pour trouver une photo de la crapule. je te cherche ça... oh tu sais quand il va te voir, tu disais que tu faisais tomber personne? c'est un vrai dragueur. il va pas te louper. fis-je en riant. Jake adore les femmes, j'allais pas dire le contraire. tiens lui fis-je en tendant mon téléphone pour cette photo. Je lui souris pendant qu'elle regardait. Je partageais un élément de ma vie. Et puis elle me disait qu'elle me ferait visiter sa caravane aussi. Je souris. pas de problèmes. Elle n'est pas loin de la maison, on fera d'une traite. fis-je en riant légèrement. J'aimais l'avoir "proche" de moi. ça faisait si longtemps et j'avais le sentiment qu'elle ne resterait pas longtemps. Egoistement, je voulais la garder le plus longtemps possible avec moi.

Je lui proposais d'aller manger et elle me disait avoir l'idée de manger sur la plage. Je souriais. C'était une intention qui me plaisait. Au moins, on serait vraiment à deux et on pourrait profiter de ces retrouvailles. C'était une très bonne idée. Mais vite, elle répondait à ma question sur ses voyages et me voilà tout ouïe. Je regardais sa photo alors de l'endroit dont elle me parlait, après m'avoir raconté comment elle avait attéri aux USA. waw. tu as dû voir des choses merveilleuses. lui fis-je. C'était magnifique, vraiment fou, l'endroit qu'elle me montrait, ses photos. Elle envoyait vraiment du rêve. tu as une vie incroyable, Libby. lui fis-je alors avec un grand sourire. ça venait du coeur, je le pensais vraiment. Elle avait raison. Elle vivait à 100%. C'était vraiment louable. Elle me demandait où j'étais allé, moi. oh depuis que j'ai pris mes marques ici j'essaie de voyager un peu avec mes amis. Je suis allé à Machu Picchu au Pérou. J'en rêvais. Puis en Ecosse et en Australie. Je me lâche dans la nature avec les potes, et on survit avec un sac à dos. J'adore ça. c'était vraiment mon truc, retrouver les essences de la nature humaine et se reconnecter avec ce qui nous entoure. Notre monde le perds bien trop, ce lien. Autant entre humains j'avais du mal, mais la nature me parlait.

Gentillement, elle me proposait un week-end de partir pas très loin, où on connaitrait pas, histoire de me faire goûter un peu de sa vie. Je lui souriais fortement. J'étais touché par cette proposition. quand tu voudras. si y'a des montagnes, je t'apprendrais l'escalade. comme je t'ai promis sur Insta. fis-je en faisant référence à un commentaire qu'elle avait fait dans l'après-midi. Je riais légèrement. Je passais vraiment un moment simple, sans prise de tête, agréable. C'était très apaisant. Elle me demandait un compte rendu. Elle me posait pleins de questions. J'écarquillais les yeux en m'arrêtant. wa attends. on va aller chercher notre casse croûte avant et on reviens s'asseoir ici. fis-je en riant. Je l'emmenais sur le chemin du restaurant où on demandait quelques tapas et des boissons à emporter sur la plage. Je demandais même s'ils n'avaient pas quelque chose pour ne pas s'asseoir dans le sable et ils nous filèrent un bout de foutas à prêter. On amènerait une fois fini avec leurs vaisselles. Puis nous repartions après avoir ris avec le serveur naturellement vers la plage. on s'enfonçait un peu. Je mettais la foutas sur le sable et l'invitais à s'asseoir, je fis de même près d'elle. Je sortais le tout devant nous et prenait le verre. je le levais. à nos retrouvailles. fis-je alors en souriant.

Après avoir tchiné et grignoter rapidement la première bouchée, je reprenais notre conversation. C'était sûr que cette soirée n'aurait pas de fin. c'était une très bonne idée d'apporter. Bon appétit! commençais-je d'abord en me tournant vers elle, souriant. Il fallait que je le souligne, j'avais aimé cette attention. Bref, l'heure des réponses à ses questions. Elle avait répondu aux miennes, c'était mon tour. alors heeeu oui je suis bien ici. tu sais avec Dani on a fuit dès que possible New York. On a pris le bus et on s'est arrêté où on avait plus les moyens : ici. On a été très à deux au début. J'ai trouvé un boulot de mécanicien, à la base. On vivait dans un petit appartement puis on a réussi à prendre un chacun. J'ai eu un meilleur job en animateur TV sportif et je bossais en coach à la salle. Mon rêve c'était de l'ouvrir, et Dani rêvait d'ouvrir son snack. D'ailleurs va la voir, elle te filerait un job facilement! elle a eu des pépins cette semaine... mais bref, on a réussi. j'ai acheté cette maison y'a quelques semaines seulement. la vie n'est pas toujours paisible, ici, mais elle n'est paisible nul part. J'ai ma maison, mon chien, je gère ma propre salle de sport et j'ai ma soeur pas loin. lui fis-je en souriant. mais le boulot m'a aidé.. peut-être mais c'était de la volonté. En venant ici, je décidais de changer de vie et je voulais le faire jusqu'au bout. je ne voulais plus être ce mec qui pète un câble pour rien, qui empêche son entourage de faire ceci ou ça parce qu'il est possessif, le mec qui tape dans des murs et qui fait la tête dure... alors certes j'ai encore un peu de ça en moi mais je l'ai bossé... ça m'aurait desservi quoiqu'il en soit dans ma vie. on ne parle plus du tout à nos parents, tu t'en doutes. ça aussi, c'est une libération. bon, j'ai encore des lacunes sur le côté relationnel des choses du coup.. mais j'ai beaucoup progressé. je me sens mieux, je suis plus calme. j'ai sûrement donné quelques années de vie de plus à mon coeur. fis-je en riant légèrement. Mon truc, c'est les vannes en fin de phrase sur n'importe quelle situation. Je la regardais un moment avant de lever les épaules. bon tu m'as connu comme ça, toi, j'espère que c'est pas un trop gros choc. lui fis-je alors en souriant puis je mangeais avec elle. ça va, ça te plait? lui demandais-je à propos du repas. Je regardais parfois la mer, puis Libby à qui je souriais. Je n'arrête pas de dire que la soirée allait être longue, mais quelque part je ne voulais pas qu'elle se finisse.

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“I didn’t know hope could be a person” & Sur la plage, le regard de Libby se partait entre la mer et son bel ami. Ils discutaient facilement. Comme si leur dernière discussion avait été la semaine précédente. C’était cinglé. Elle avait entendu parler du genre de relation qui ne se perd pas malgré la distance, mais elle n’y avait jamais vraiment cru. Souvent seule face à tout, jamais la vie ne lui avait prouvé autrement avant de retrouver Chad. Il n’y avait pas de malaise, la décennie entre aujourd’hui et leur dernier souvenir ensemble ne changeait rien du tout à leur complicité. Ils avaient changés, leurs vies avait évoluées, mais leur chimie était toujours là.
Elle riait maintenant face à la photo du beau Jake. Oh, tu sais, il aura pas à essayer bien longtemps, je suis déjà en amour. Le regard de ce chien était si gentil et sa fourrure avait l’air douce, une minute dans la même salle que Libby et elle voudra le voler de son maître. Heureusement pour elle, il sera tout près d’elle pendant son séjour et elle ne se gènera pas pour aider Chad à lui faire faire son exercice. Elle le faisait presque plus pour elle que pour lui au final, elle adorait la compagnie des animaux. Elle n’était pas égoïste, loin de là, mais s’occuper d’un chien comme celui-là serait une partie de plaisir, pas une corvé.
Si jamais elle dérange ma caravane, tu me le dis et elle disparaît de ton chemin hein! J’ai pas l’habitude de croiser des gens qui me connaissent, donc encore moins de me garé sur leur terrain. Ça lui permettrait de dormir sereinement puisque sur la route, on ne sait jamais qui passe sur notre chemin. Le point positif de vivre sur roues, c’est bien qu’elle pouvait fuir face aux dangers qu’elle a confronté. Elle a été chanceuse depuis son arrivée au États-Unis, rien de traumatisant s’était retrouvé devant elle. Reste que pendant qu’elle dormirait devant la demeure de Chad, elle n’aura pas à s’inquiéter de la possibilité d’intrus. Et même si ça arrivait, avec lui juste à côté, elle se savait en sécurité.
D’ailleurs, il lui demandait de lui raconter ses aventures de voyage et Libby en choisit une parmi tant d’autres. Elle aussi, elle préférait s’aventurer dans la nature que de visiter des endroits bien touristique. Elle adorait camper et dormir sous les étoiles. Chose qu’elle avait fait à Yellowstone. Elle savait qu’il adorait maintenant qu’il partageait ses propres voyages. Machu Picchu, Australie?! Woww!! Le pays des kangourous, ta vie est pas mal non plus hein!! La vie de l’Indienne était différente de la majorité des gens, certains trouvait ses choix cinglé, mais Chad avait choisi le mot incroyable pour décrire la vie de la nomade et ça la fit sourire largement.
Avant de partir pour l’Amérique deux ans plus tôt, Libby n’avait aucun contrôle sur sa vie et peut-être qu’elle en trouve d’une façon ou d’une autre en choisissant toujours de partir, mais contrairement à ce que la plupart des gens pensent, elle n’a pas vu une grande partie du monde encore. En fuyant l’Inde, elle avait quitté son continent et choisit d’aller le plus loin possible pour ne pas être retrouver. Traversé l’océan à nouveau lui faisait bien peur, sauf qu’elle rêvait d’endroit comme l’Australie et la Nouvelle Zélande.
Libby n’avait pas souvent de compagnie sur la route et voir Chad accepté son offre la rendait vraiment heureuse. Sautillant presque sur la plage vu son enthousiasme pour la vie en générale. Géniale! On part quand le boulot te le permet, mais je suis toujours prête pour partir. La raison principale pour elle d’avoir toute sa vie sur roues. Au début de son voyage, elle avait beaucoup plus peur de son mari ne l’est retracé ou quoi que ce soit. Ayant zéro contact avec sa famille, elle espère qu’il a refait sa vie sans elle. Pas pour son bonheur, puisqu’il n’en mérite pas, mais parce s’il l’avait oublié, ça serait bien plus simple pour elle de laisser partir ses craintes.
Ils avaient leur nourriture maintenant, ça sentait très bon. Chad avait eu la brillante idée de leur emprunter quelque chose pour qu’ils puissent s'installer plus confortablement que sur le sable. Après avoir trouvé un bout de plage tranquille, ils s’étaient assis les plats entre eux. À nos retrouvailles! Après avoir trinqué, Libby attrapa un bout de nourriture pour commencer à grignoter, son estomac criait famine, mais elle préférait discuter avec son ami que de penser à la nourriture.
Il s’ouvrait maintenant sur son parcours à lui qu’elle pouvait imaginer pas du tout facile. Fuir avait sans doute l’option la plus sécuritaire pour Dani et lui, mais aussi effrayante. Elle pouvait un peu comprendre, sans vraiment le faire puisqu’ils venaient d’un monde bien différent du sien. Préférant le laisser vider son sac que de l'interrompre, elle commenta juste à la fin, quand son récit fut terminé. Wow!! Vous êtes des survivants les Tate! C’est en votre honneur qu’on aurait dû trinquer. Commençant par un commentaire léger, mais ils en avaient fait du chemin. Partant littéralement de rien, ils vivaient chacun leur rêves maintenant. Ils étaient des exemples à suivre. Comptes sur moi pour aller la voir le plus vite possible, j’ai si hâte de voir son snack. Il s’assurant maintenant que tout ça n’avait pas été trop pour elle et ça la touchait beaucoup qu’il fasse attention à elle. Le dernier homme qui avait partagé sa vie avec elle ne se gênait pas de la brusquer et elle avait un peu oublié ce que c’était la galanterie. Je ne suis pas du tout choqué. Je suis même pas surprise enfaite, vous êtes tellement résilients, je suis heureuse que vous vous êtes sortie des histoires de vos parents. Prenant une pause pour acquiescé quand il demanda si la nourriture était à son goût, Libby n’était pas très difficile, mais le restaurant avait des options vraiment délicieuse. Et toi, wow! Tout ce travail sur toi-même, ça n’a pas dû être facile, mais te voilà face à moi, à t’ouvrir, c’est pas facile et tu le fait avec tellement de calme. De toute les hypothèses que je me suis fait au fil du temps sur toi, j’aurais pas pu imaginer mieux. Elle était partie sans dire aurevoir. Sans garder contact. Elle avait bien évidemment, surtout au début, chercher à imaginer ce que Chad devenait et au final, elle l’espérait véritablement heureux. Aujourd’hui, elle était touchée d’enfin le constater avec ses propres yeux.
Moi, avant de partir sur un coup de tête en 2018, mon père choisissait encore tout pour moi. Je n’ai même pas pu étudier la photographie comme je le voulais tant. J’ai pris presque vingt-sept ans à comprendre que ma seule façon de vivre pleinement c’était loin de ceux que j’aime. Vaut mieux tard que jamais comme on dit. Libby cherchait à s’ouvrir sans donner trop de détail. Elle avait honte de son mariage arrangé, de sa relation conjugale violente. Elle aurait voulu tenir tête à son père bien avant les derniers coups qui furent de trop. Mais la politique était tout dans leur famille et c’était bien à cause d’elle qu’elle avait tout quitté.
Là maintenant, elle espérait qu’une chose, que la soirée ne se termine jamais. Le soleil commençait à descendre vers la mer, c’était une vu sublime, mais elle la figerait pour gagner plus de temps avec Chad.

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“I didn’t know hope could be a person” & C'est vraiment un bonheur infini de partager une soirée avec Libby. Elle avait longtemps compté à mes yeux et c'était comme si c'était hier. C'était fou. Je savais qu'elle était parti sans trop prévenir mais en même temps, qui pouvait la blâmer? Rien de tout cela n'était de sa faute. Elle n'avait rien pu contrôler. Sa famille n'était pas la plus belle du monde. Pas comparable à la mienne non plus, mais pas mieux. Ils étaient certes riches mais avaient décidés de contrôler la vie de la jeune femme jusqu'au bout. Elle n'avait pas eu le choix, à l'époque. Je ne l'avais pas pris personnellement et ça n'arriverait jamais.

Je lui montrais alors mon chien, maintenant qu'elle avait vu la façade de ma maison. Je la mettais en garde sur le fait qu'il était un véritable petit charmeur alors qu'elle voyait la photo, elle m'annonçait être déjà sous le charme. Je riais alors. Faut dire que mon Jake était craquant, je l'avais choisi pour ça aussi. Il était un vrai fidèle compagnon. On ne pouvait pas douter de l'amour d'un chien de toute façon. J'accepterai qu'elle aille faire des tours avec lui si elle le voulait, il adorait ça et puis je faisais en Libby une absolue confiance. tu ne me déranges pas du tout. ça me fera de la compagnie autre qu'une touffe de poil. lui fis-je alors avant de rire. C'est vrai, je ne voyais personne chez moi à part le chien. C'était rare que même si j'avais une aventure comme ça, ça finisse chez moi. Je suis quelqu'un d'assez sérieux et je n'invite pas n'importe qui dans ma maison. Si une inconnue passe la porte, c'est qu'elle le vaut bien. A part Dani et mes autres amis, personne n'était entré et encore moins personne n'y dormait à part Jake et moi.

Et puis on parlait des ses aventures, de son voyage. Je trouvais ça fou. J'étais assez aventurier et, même si j'estimais ne pas avoir énormément voyagé, je lui faisais savoir que c'était à souligner. Elle menait une vie folle, dans le très bon sens du terme. Elle me demandait alors où j'étais allé et je lui parlais de l'Amérique du Sud et de l'Australie. Elle me disait qu'elle trouvait ça pas mal quand même. Je fis une moue en levant les épaules. si ça ne tenait qu'à moi j'irais faire le tour du monde. fis-je en riant légèrement. je suis quelqu'un qui adore l'aventure, qui n'a pas peur de grand chose. J'ai envie de profiter de ce qu'on a, tout simplement. Je ne suis pas du genre à me prendre la tête pour un oui pour un non. Elle me proposait de partir quand je pourrais pour qu'elle me montre un petit coin pas très loin. Je souriais jusqu'aux oreilles à cette proposition. pourquoi pas. je retiens. fais attention, ça pourrait venir plus vite que ce que tu penses. fis-je alors en riant.

C'était agréable de passer ce moment en la compagnie de Libby. C'était comme si on s'est quitté hier et pourtant il y a tellement à raconter qu'on allait y passer la nuit. Jusque là, je ne savais pas combien de temps avait passé mais je m'en fichais. On avait trinqué, on mangeait face à la mer, sur le sable, tranquillement. Elle semblait impressionnée de l'histoire de ma soeur et moi. Elle connaissait bien Dani. Cette dernière avait eu du mal à l'époque, puisque nous étions assez fusionnels et notre côté possessif n'avait pas aimé ça, mais elle avait apprécié Libby. on est heureux, maintenant, oui. c'est ce que je voulais. fis-je alors qu'elle disait être contente qu'on soit sorti des griffes de nos parents. on aurait dû trinquer à notre indépendance aux parents, toi aussi tu t'en ai sorti. fis-je en riant légèrement. Elle était là parce qu'elle avait fui l'avis de ses parents, c'était bien ce que j'avais compris, non? Et puis je lui parlais de mon grand changement, de mes décisions en arrivant ici. elle savait très bien comment j'étais avant. Elle en avait fait les frais. J'étais colérique, râleur, possessif, violent. Jamais envers elle parce que j'ai toujours respecté mon entourage mais les autres, j'avais pu lui en faire voir des vertes et des pas mûres. j'espère que tu m'apprécieras toujours sans ce côté rentre dedans. répondis-je alors en riant. Fallait bien en rire, après tout. Mais elle m'avait fais plaisir à dire qu'elle avait eu aucun doute sur ma possibilité à être ce que j'étais aujourd'hui. Je ne relevais pas mais, je l'avais bien entendu.

Puis elle me parlait de son cas, de ses envies, de son émancipation auprès de son père. la photographie? il y a des tas de gens ici qui en font! Tu devrais regarder un peu. j'en connais pas mal. Je connais même des gens qui organisent des expos dans des galeries et tout.. je pourrais te mettre en contact avec eux. Pas besoin de payer des cours et tu te ferais des amis géniaux. lui fis-je alors en souriant. Cette ville regorgait de tout ce qu'on pouvait chercher, en réalité. et puis de pleins de surprises, la preuve était devant moi. D'un coup, je regardais autour de moi. Il ne faisait pas froid, au pire il y avait la maison pas loin. Il faisait bien noir. On avait fini de manger, avec tous ces blablas. Je me levais en retirant mon tee shirt. moi je trouve qu'on devrait sceller ça avec un bain de minuit. t'en penses quoi? fis-je alors en retirant mes chaussures, mes chaussettes. le dernier à l'eau paie le petit déj il était tellement tard, il était clair qu'on passerait le petit déjeuner à un moment donné parce que je n'étais pas prêt à la laisser s'enfermer dans son véhicule maintenant. Je courais à l'eau comme un enfant.

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