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 memories.

 :: sujets et autres

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(#)Sujet: memories.  |   Mar 18 Fév - 17:15
Ugo &
Naya

no matter what happens.. some memories can never be replaced.
les journées se ressemblaient terriblement ses derniers jours. ce foutu réveil qui sonne, cette douche froide, ce petit déjeuner prit en coup de vent, la domestique qui vient faire son ménage, le voisin de droite qui sort pour faire de grands signes comme un imbécile heureux, la voiture qui cale une fois de plus, une fois de trop, la journée de travail qui semble la meilleure chose qui te sois arrivé dans la vie, le passage à la boulangerie en fin d'après-midi et ce foutu verre de vin rouge que tu bois toujours seule en fixant la place face à toi vide. encore une fois ce soir, tu dîneras seule, ce n'est pas comme ci tu n'en avais pas l'habitude, bien au contraire. bien sûr, il finit par te rejoindre, quand il est déjà si tard et que tu es tellement fatiguée que tu ne lui accordes qu'un maigre regard avant de t'allonger, dos à lui dans ce qui semble être vôtre lit conjugal. ses journées, tu as appris à les supporter depuis vôtre arrivée à Miami, elles se ressemblent toutes. comme tu aimerais qu'un jour, qu'un seul jour, tout change, que quelque chose de fou arrive, quelque chose de suffisamment fou pour que ton quotidien lui même s'en retrouve perturbé, chamboulé même. Juste une chose..

Tu finis par te réveiller une fois de plus un beau matin ensoleillé. Par réflexe, tu essayes d'atteindre le réveil pour l'éteindre, mais ce matin la, il n'a pas sonné. Tu ouvres les yeux, intriguée. L'eau n'est pas froide aujourd'hui, et le petit déjeuner, tu le savoures parce qu'aujourd'hui, tu ne travailles pas. Une chose ne change pas; Monsieur n'est toujours pas la, il a décampé comme à ses habitudes, mais tu t'en fous en réalité, parce qu'aujoud'hui, ce n'est pas n'importe quel jour. Le voisin de droite fait la tronche, tu lui souris et lève la main pour lui faire un signe, il rentre chez lui sans sourciller. La voiture, elle resterait la, devant le garage pour une fois, la domestique était de congé ce qui te permettait de t'occuper un peu en faisant toi le grand rangement en commençant par la chambre à coucher. Le lit était fait en moins de deux minutes, les habits pliés soigneusement rangés dans l'armoire, il ne restait plus qu'à aérer la pièce pour apporter un peu de fraîcheur et d'air pur à l'intérieur de cette maison un peu trop grande à ton goût. Les deux fenêtres ouvertes, tu venais curieusement observer les alentours d'en haut, jetant un œil aux voisins environnants, à celui d'en face que tu n'as, jamais pus voir jusqu'à présent. Cette journée était différente des autres, alors, peut-être que tu en aurais la chance. Oui, tu en aurais la chance aujourd'hui. Tu distinguais une silhouette masculine, tu restais concentrée sur elle pendant plusieurs secondes, silencieusement avant que le visage de cet homme se lève finalement pour croiser ton regard. Tu t'étais revu à l'époque, gamine, à observer les étoiles avant de croiser le doux regard d'Ugo. Ugo, ton ami d'enfance. Ugo, ton tout. Ce regard la, tu l'aurais reconnu entre milles, il avait marqué au fer chaud ta tête, ton corps, ton âme, ton cœur, ton être. En voyant cet homme, tu sentais à l'intérieur ton palpitant s'agiter un peu plus, c'est con pourtant parce que t'étais même pas sûre que c'était lui, peut-être juste que ta tête te jouais des tours.  En attendant, t'étais restée la, comme une idiote à le regarder, avant de refermer la fenêtre en réalisant qu'il pouvait penser que t'étais l'une de ses perverses qui s'amusait à mater le voisinage.

Dos contre le mur non loin de la fenêtre, tu repensais à cet homme que tu avais aperçu, le voisin d'en face et tu posais instinctivement ta main droite sur ton cœur comme pour tenter d'apaiser ses fougueux battements. Heureusement, la sonnerie de la porte d'entrée avait retentit, tu te précipitais à la porte pour accueillir un simple livreur qui lui s'en était déjà allé, impatient. Ce colis la, tu en avais besoin, alors tu t'étais mise à courir dans la rue pour tenter de le rattraper, une main levée pour l'interpeller sans te douter que le voisin était peut-être derrière pour t'aider à le faire ou pas. Le livreur était parti, et tu restais la, en plein milieu de la rue à voir sa petite camionnette partir en même temps que lui. Intérieurement tu le maudissais, les deux bras le long du corps, le souffle court.


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Ugo Tremblay
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(#)Sujet: Re: memories.  |   Mar 18 Fév - 19:25
Ugo &
Naya

no matter what happens.. some memories can never be replaced.
un couple venait d'emménager la maison d'à côté. Je n'avais pas eu de voisins jusque là, mais je n'étais pas dérangé par cette idée. On était dans un quartier assez bourge, des maisons bien séparées... A part lancer des ballons dans mon jardin si y'a des mioches, je risquais pas énormément. J'avais rien contre les mioches, d'ailleurs. Je suis rarement chez moi, à part pour dormir en général. Je bosse toujours au cabinet, sinon je suis en rendez-vous, en dîner ou avec April. Je n'ai pas d'animaux de compagnie alors je peux me passer de venir chez moi à tout bout de chant. D'ailleurs, souvent je rentre tard et je pars tôt le matin, sauf accompagné d'April bien évidemment.

Ce matin-là, je traînais quand même un peu à la maison. C'était une belle journée qui commençait. Un café à la main, j'écoutais un peu de musique en chantonnant, main dans mon pantalon, accoudé à la fenêtre. C'est là que j'avais senti un regard sur moi. Automatiquement, je levais la tête. Je sentais ces choses-là. Le regard que j'avais croisé m'avait fortement perturbé. Je descendais vite la tête. On aurait dit.. Je secouais la tête en bougeant de place un instant. Comment aurait-ce était possible? Etait-ce l'anniversaire de ma petite soeur qui me ramenait à ça? Sûrement, ce ne serait pas la première fois. j'avais décidé de partir loin de mes parents et de Naya pour une raison qui m'était propre, et depuis j'enchaînais les milieux inconnus. Il était normal que mon inconscient cherche quelque chose de familier auquel m'accrocher. N'empêche, j'avais mes marques ici à présent. Je n'aurais pas dû avoir cette sensation à ce stade. Je frottais mes yeux en me faisant une raison : impossible.

Bon allez, reprends-toi Tremblay. Je prenais mes clefs et je sortais de la maison, veste à la main. C'est là que je vis le transporteur devant la porte du voisin. Il sonnait à peine et me regardait. tenez c'est pour le voisin. me fit-il en me refilant le bébé et en partant dans l'autre sens. Là, la porte voisine s'ouvrit et je vis une silhouette rousse courir vers le transporteur. OK, je suis horrible mais je ne disais rien, la regardant courir. Je regardais le carton. Je ne sais pas ce que c'était mais ça devait être pas mal important. Elle ne bossait pas, cette jeune femme? Ou peut-être était-elle au travail à la maison. Enfin je regardais encore la scène de la camionnette qui s'en va laissant la jeune femme les bras bredouilles. Je ne suis pas du genre à hurler dans la rue alors je m'avançais doucement en attendant qu'elle ne se retourne. Et là je... je perdais mes mots. C'était elle, vraiment elle? Je sentais une vague de froid intense envahir tous mes muscles. Moi qui ait une grande gueule pour tout, j'avais un cerveau totalement vide en tombant yeux dans les yeux avec elle. Je lâchais un heu étrange en tendant le colis. Elle était belle. C'était vraiment elle? Mais non. Ce regard tout à l'heure... Ma voisine? Impossible. Le destin serait-il si cruel? Me ramener mon passé comme ça, avec autant de détails, autant de coïncidences? Je m'attrapais une sale boule dans la gorge. Tout le passé me revenait. Nos soirées, nos signes à la fenêtres, la première fois où je suis allé vers elle, nos jeux dehors, parfois avec ma soeur... ma petite soeur... la raison pour laquelle je me retrouvais là, face à Naya, des années sans explications plus tard. c'est... c'est moi qui ai ton colis. ils sont pressés ici, tu sais. mais c'était quelque chose de te voir courir après. whaaat? qu'est-ce que tu racontes? tu réapparais des annéééééééées plus tard comme ça au beau milieu des états-unis alors que la dernière fois c'était au Canada, et tu dis ça? C'était un horrible moment. Un beau mais à la fois horrible moment. Elle devait m'en vouloir, c'était certain. J'avais eu parfois des messages de mes parents qui me disaient qu'elle parlait de moi. Et jamais je n'ai cherché à la contacter, jamais. Je me disais qu'elle finirait par m'oublier. Je n'étais pas quelqu'un de bien, je m'en rappelais à présent. c'est fou... que ce soit toi ma nouvelle voisine, enfin... tu vas être bien ici avec ton mari, bon choix. bah oui, on m'avait dit couple. Je me raccrochais à ça pour ne pas faillir, clairement. Là, j'avais juste envie d'aller retrouver ma psy de New York. Voilà aussi pourquoi je n'aurais pas pu la revoir, ça me foutait la crise de panique de ma vie. Impossible de bouger. j'étais tétanisé sur place.


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(#)Sujet: Re: memories.  |   Mer 19 Fév - 20:11
Ugo &
Naya

no matter what happens.. some memories can never be replaced.
Le livreur s'en va. Sa camionnette est déjà si loin, et pourtant tu continues de courir dans l'espoir qu'il te verrais dans son rétroviseur et ferait demi-tour pour te donner ton précieux colis. L'homme s'en va, tu es à bout de souffle, les deux bras ballants le long du corps. Tu te met à l'insulter, à le maudire intérieurement avant qu'une voix ne te rappelle à l'ordre. Une voix virile, masculine, presque trop suave, un peu trop sensuelle même pour toi.  T'avais pas besoin de te retourner pour lui faire face, tu savais pertinemment à qui cette voix appartenait et ce malgré les années qui avaient filées depuis. Ton cœur s'était mit à battre la chamade douloureusement. Ça faisait mal de l'entendre te tutoyer, de l'entendre parler comme ci il n'était jamais parti, qu'il avait toujours vécu près de toi, qu'il n'était qu'à quelques centimètres de toi. Il osait. Il osait prendre la parole, t'avais juste envie de lui dire de se taire, parce que tu le maudissais intérieurement, autant que ne pouvais l'aimer cet homme la. Ugo. Doux Ugo. Tendre Ugo. Tu t'étais retournée, tes foutus yeux dans les siens, tu sentais cette boule dans ta gorge, cette envie de pleurer, de crier, de craquer, de t'énerver. T'avais envie de lui sauter au cou, de l’étriper, de le serrer aussi fort que possible contre toi en lui demandant si c'était bien lui plus de milles fois, mais il avait certainement fait sa vie de son côté, quand toi tu t'étais retrouvée avec une bague autour de ton doigt, fiancée à Lucifer en personne. «T'as jamais été doué pour parler aux femmes.» C'était Ugo après tout. Le même Ugo de ton enfance, celui avec lequel tu t'amusais un peu trop, celui que t'appréciais un peu trop, celui qui t'avais quitté pourtant, sans jamais t'en donner la raison. «T'es qu'un idiot Ugo.» Tu lui crachais ça au visage, parce qu'il le méritait. Il était idiot, idiot d'être parti, idiot de t'avoir regardé courir sans t'interpeller.

T'avais envie secrètement qu'il t'appelle par ton prénom. Tu voulais entendre le "Naya" qu'il criait quand il était petit alors que l'idiot continuait de parler semblant de rien.  Il te parlais comme ci de rien n'était, toi sa nouvelle petite voisine d'en face, celle qui venait fraîchement s'installer. Mais il est juste con ou quoi? «Je suis pas mariée.» Tu précisais en lui arrachant des mains ton précieux colis. T'avais juste cette bague au doigt, promesse d'un amour "éternel". Le mec t'avais demandé d'être sa fiancée un soir, après qu'il t'ais fais criser, après que tu t'étais mise à pleurer, à prendre ta valise pour partir. Le mec t'avais retenue, une fois de plus, une fois de trop et t'avais succombé,  parce que t'avais que lui dans ta vie. Ce soir la, t'avais la gorge nouée, un peu comme aujourd'hui, alors que Ugo se trouvait face à toi. C'était difficile de ravaler cette foutue boule. Tes yeux brillaient face aux siens, tu plissais les yeux, cherchant à croire que c'était le soleil de Miami qui te foutais dans cet état la, mais pas du tout. C'était lui et sa gueule de con. Lui qui t'avais tant manqué, lui qui était encore plus beau que dans tes souvenirs. «qu'est-ce que tu fous la Ugo?» que tu osais finalement lui demander en gardant précieusement ton colis contre toi. Si tu aurais pus, tu l'aurais écrasé cette boite tellement les nerfs te montaient mais tu n'en fis rien, tu te contentais d'être la, face à lui, le corps immobile, avant de réaliser qu'une voiture s'était mise à klaxonner derrière toi pour passer. Dans la précipitation tu te décalais du côté gauche, voyant l'imbécile prendre la fuite à grande vitesse suivi d'un beau "Connard" de ta part. «Si les gens sont tous comme ça ici je retournes chez moi..» que tu lui confiais à lui. Mais après tout, qu'est-ce qu'il en avait à foutre que tu partais, il avait fait sa petite vie maintenant, une petite vie tranquille, certainement avec une femme, une jeune femme plus sympathique, plus agréable, moins franche que tu ne pouvais l'être.

Tu t'étais mise à observer la route puis Ugo à nouveau. Tu espérais sérieusement que ton palpitant cesse de s'agiter comme ça, ça faisait tellement mal en réalité. «Enfin.. Je sais pas pourquoi j'te demande ce que tu fous la, c'est pas comme ci ça m'intéressais en fait.» Vlan, un sourire hypocrite sur la bouche, tu lui balançais ça pour lui faire comprendre que tu n'avais pas du tout apprécier le fait qu'il disparaisse de ta vie du jour au lendemain. Il ne méritait que ça de toute façon. Il n'imagine pas la douleur que tu as ressenti quand sa silhouette avait disparue de ton horizon, quand tu le cherchais un peu partout, que tu t'étais mise à la fenêtre dans l'espoir qu'il réapparaisse. Les jours étaient longs sans Ugo, la vie et les années pourtant avaient filées depuis, tu t'en étais sortie, tu t'étais fais de nouveaux amis, moins attrayants mais sympathiques quand même. Malgré cela, aucun ne semblait être à la hauteur de ce bel homme face à toi aujourd'hui. Vingt ans se sont écoulés, vous avez grandis chacun de vôtre côté, il est devenu un homme, et toi une femme, et les gamins que vous étiez à l'époque sont si loin derrière vous. Si loin, et pourtant si proches. Il suffisait de plonger ton regard dans le sien pour le revoir vingt ans plus tôt, alors qu'il te prenait par la main pour t'emmener à l'autre bout du monde, dans vos rêves les plus fous.  



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Ugo Tremblay
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(#)Sujet: Re: memories.  |   Jeu 20 Fév - 0:23
Ugo &
Naya

no matter what happens.. some memories can never be replaced.
je me tenais debout, là, comme un idiot, à faire une vraie crise de panique intérieure. Naya remontait bien trop de choses en moi. En soit, elle représente quelque chose de complément positif dans ma vie : j'aurais aimé m'en tenir là. Elle était ma meilleure amie d'enfance, mon amoureuse d'enfance, ma voisine, ma copine, mon alliée. On dit souvent que les gens qui vous ont connus comme ça enfant seront liés à vous pour toujours. C'était évident que c'était le cas de Naya. Je pensais très souvent à elle. Je pensais à nos après-midi à faire des pâtisseries dégueulasses dans la cuisine de mes parents, mes sacrifices pour jouer à la corde à sauter avec elle, elle au basket avec moi, nos appels par lampe torche par la fenêtre la nuit... tout. J'avais grandi à ses côtés et de manière totalement joviale et positive. Mais alors pourquoi cette réaction, me direz-vous? ça, vous n'allez pas savoir la raison entière mais vous comprendrez tout de même quand je vous direz qu'elle me rappelle trop ma soeur. ma soeur partie trop tôt. Je nous revois à trois, je revois Naya jouer avec elle seule à seule, je revois ma soeur traîner derrière nous pour jouer avec les "grands" comme elle disait. Et ça, ça me tétanisait. Alors oui, je m'en suis voulu quand mes parents m'appelaient en me disant qu'ils avaient croiser la fameuse Naya et qu'elle avait demandé de mes nouvelles. Mais je ne pouvais pas. Je n'étais plus le même. Je changeais de ville le plus souvent possible, je menais une vie de mec qui prends la fuite. Je le savais très bien. La psy à New York avait aidé pas mal mais pas là dessus. Je ne suis pas quelqu'un qui prends ses marques et reste. Ou alors, je ne le suis plus.

Je me tenais donc là, comme un con - ça c'est clair - à regarder Naya, lui tendant le colis. Son regard était de feu. Je savais que je le reconnaîtrais entre tous. C'était bien elle. Pas de doute possible. Elle se tenait devant moi et je restais là comme un con, lançant des phrases bateaux. C'était ridicule, mais c'était soit ça soit je restais face à elle à rien dire. Et là, elle m'insultait d'idiot. Elle me traitait et me fit remarquer que je ne savais pas parler aux femmes. J'avais tellement pris ça en pleine tronche que je ne disais rien. Faut dire, j'essayais de gérer la crise de panique en parallèle. Elle me demandait ce que je foutais là. J'étais décidé à ouvrir la bouche quand un mec manqua de l'écraser. Elle se décala vite avant que je n'intervienne. Oui, pendant trois millisecondes, j'avais eu peur pour elle et je me serais jeté sous les roues pour elle. Mais il s'était décalé et elle l'avait insulté, lui aussi. J'étais donc mis au même niveau que ce mec? Un enculé qui manque d'écraser des piétons. Elle fit la remarque qu'elle ne resterait pas longtemps si tous les gens étaient comme ça, avant d'enchaîner en disant qu'elle s'en fichait de ce que je faisais ici. Je levais le sourcil. Pourtant, elle me connaissait. Elle savait comment j'étais. J'ai un fort caractère. Très fort caractère. Et j'ai un bel égo. Alors l'entendre dire qu'elle se fichait de moi... Même après toutes ces années et tout ce que j'avais fais, ça n'allait pas passer. Surtout que je savais qu'elle mentait, vu ce que mes parents m'avaient dit. en tout cas t'as pas déménagé avec la sympathie. j'aurais très bien pu le laisser au mec le colis. lui fis-je alors sur le même ton qu'elle avait employé. Je ne me laissais pas faire, ce n'était pas du tout mon genre. demande à ton fiancé de t'amener ailleurs. parce que ça va continuer comme ça. et puis fais pas ta nana fière. mes parents m'ont dit que tu demandais de mes nouvelles. tu sais très bien que j'ai décidé de devenir avocat et depuis que j'ai eu mon diplôme à New York je me fais un nom dans pleins de villes. Je ne reste jamais longtemps. C'est la vie que j'ai choisi, que tu sois d'accord ou pas. lui lançais-je alors. Je détestais le ton que j'employais. Je suis comme ça, mais il s'agissait de Naya. Mais j'avais bien trop de fierté. on est adultes. si tu as un truc à me reprocher tu me le dis. j'me rappellerais juste de ne pas dire bonjour à la voisine de droite. même si j'avais été très maladroit, je n'avais pas été odieux comme elle. Alors j'entrais dans son jeu. A ce moment-là, il est clair qu'on usait de tout sauf de maturité. On était de retour en enfance, à se prendre le chignon pour un rien. tu croyais quoi? tu pensais qu'il se passerait quoi? Oui je suis un idiot. Je suis un idiot et j'assume. Si tu n'acceptes pas ce que je suis aujourd'hui, sache que des voisins ne sont pas des colocataires. Tu faisais très bien ta vie sans ma présence. oui, j'étais en colère. je faisais une crise de panique et à la fois j'étais touché. C'était très étrange comme sensation. Je me sentais mal mais je ne pouvais pas bouger. bonjour maître Tremblay une autre voisine du quartier qui passait par là. Bah oui, je suis là pour ma carrière. Je n'ai que ma carrière dans ma vie. bonjour Mme Fay. Bonne journée à vous. Elle me remerciait en me souriant et en me faisant un signe de tête, continuant de suivre le chemin de son animal canin. Je revenais difficilement sur Naya, car avoir le regard dans le sien était comme un poignard dans la poitrine. oui, on peut être poli aussi à Miami. lâchais-je alors. Houla, c'était parti pour un tour... Je faisais du grand Ugo Tremblay, là. Le mec qui préfère se disputer que de dire la vérité et d'apaiser toute la situation.


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(#)Sujet: Re: memories.  |   Jeu 20 Fév - 19:15
Ugo &
Naya

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Ugo était parti. Il s'en était allé, sans même te dire au revoir. Son absence avait créé un trou béant à l'intérieur de ta poitrine. L'air était difficilement respirable, les journées se ressemblaient toutes, et pas un jour ne s'écoulait sans que tu ne t'imaginais pas le revoir. Tu espérais secrètement qu'il réapparaisse à cette foutue fenêtre pour te faire un signe ou simplement pour te sourire mais cela n'arriva jamais, jusqu'à aujourd'hui. Ugo avait prit vingt années de plus, mais la façon dont il avait de te parler, elle, n'avait pas changé d'un poil. Il était maladroit, mais tu aimais sa maladresse. Qu'espérait-il au final? Que tu te montres douce et joyeuse envers lui? Tu aurais pus, mais tu ne l'avais pas fais, parce qu'il y avait cette part de rancœur qui te rongeais les entrailles. Tu pouvais pas oublier ses années de tristesse, celles causées par son absence. Tu pouvais pas oublier o'combien tu avais mal quand tu l'appelais pour qu'il te retrouves, même dans tes rêves les plus fous. Tu aurais pus supplier longtemps qu'il te reviennes, qu'il semblait définitivement parti, qu'il avait disparu de ton existence. Il parlait de sympathie, tu levais les yeux au ciel en affichant un sourire nerveux sur les lèvres. Il est franchement culotté.«parce que tu penses que tu la mérites ma sympathie?» tu demandais en mordant l'intérieur de tes joues pour ne pas exploser et lui foutre la plus belle dérouillée de sa vie.

Ugo, il continuait de parler, il enchaînait. C'était lui qui jouait le fier au final, fier que malgré toutes ses années, elle n'avait pas sût l'oublier, qu'elle avait demandé de ses nouvelles alors qu'il filait à travers le temps dans différents endroits, sans jamais s'arrêter à Ottawa dans l'espoir de la revoir, de lui fournir les bonnes explications.«c'est justement parce que je suis "sympa" que j'ai demandé de tes nouvelles!» tu hurlais en lui lançant un regard noir et à la fois plongé dans l'incompréhension la plus totale.  Il avait choisi sa vie, celle d'un foutu vagabond, et tu pouvais pas l'accepter, pas après ce que vous aviez vécus quand vous étiez enfants. C'est la vie qu'il a choisi, en écoutant cette phrase, t'aurais presque eu les larmes aux yeux et l'envie de vomir. Tu t'étais mise à le maudire un peu plus, parce que ce mec la, il comptait pour toi, et t'avais l'impression qu'il ne te rendais pas l'appareil, que pour lui, tu n'avais été que "Naya, la bonne copine d'enfance". Ugo, il continuait encore et encore à parler, il était sur la défensive, à croire qu'il cherchait à se justifier. Tu savais que vous étiez plus ses gosses débiles d'antan, vous aviez grandis, il était pas obligé de te le balancer en pleine face.«arrête Ugo..» tu soufflais en détournant la tête, les yeux. Tu supportais pas qu'il te dises tout ça, t'étais presque à deux doigts de chialer devant lui, mais la forte tête que t'étais dans le fond continuait de résister pour ne rien laisser paraître.

Tu voulais qu'il se taises, qu'il arrête de te parler comme à une malpropre parce que ça te faisais mal de l'entendre dire de tels mots, et il fallait que cette foutue voisine s'en mêle elle aussi. Elle te ferait presque passer pour une malpropre, une malpolie, quand le voisinage tout entier semble s'entendre à merveille et que toi, t'es la première à râler pour un rien. La, c'est la goutte de trop. «alors la, j'te l'interdis. Parle pas de politesse et de respect avec moi Ugo quand toi même t'es pas capable de tenir tes putains de promesses!» tu lui hurlais dessus et tu t'en foutais de savoir si la voisine de gauche, celle de droite, celle des environs passerait au même moment, tu te rapprochais de lui, un doigt menaçant pointé vers son visage. C'était trop, beaucoup trop et tu sentais ce cœur qui palpitait en toi, cette respiration vive, haletante. «tu t'attendais quoi au juste? que je te serres dans mes bras avec un grand sourire en te soufflant à l'oreille que tu m'as manqué depuis toute ses années? T'aimerais ça Ugo?!» tu t'emballais, tu sentais que la tristesse prenait le contrôle, mais tu continuais pourtant, triste et désemparée, chamboulée si ce n'est plus que lui d'ailleurs.«C'est pas possible. Je peux pas..» Impossible, et pourtant tu aimerais le faire, ton coeur aimerait pouvoir sentir le sien battre contre le tien mais c'était impossible, pas tant qu'il souffrait de la sortes, pas tant que tu n'as pas totalement digéré ses retrouvailles.



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Ugo Tremblay
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(#)Sujet: Re: memories.  |   Jeu 20 Fév - 21:05
Ugo &
Naya

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naya était clairement une partie de ma vie. une grosse partie de ma vie. Elle avait hanté toutes mes nuits d'enfance et comblé mes journées. Elle occupait sans nulle doute une des places les plus grandes de mon coeur. Je ne le nierais jamais. Néanmoins, je ne pouvais pas lui faire face. je n'avais jamais pu la revoir, jamais pu la retrouver, jamais pu lui expliquer pourquoi. ça m'était impossible. la seule personne qui connaissait la raison était ma psy, à New York. et en me tenant là, sur mes deux pieds tétanisés, je n'avais envie que d'une chose : aller le raconter à cette dernière, qu'elle me dise quoi faire et que je revienne à cet instant précis appliquer ce qu'elle me dirait. Mais ce n'était pas un jeu vidéo ou quoique ce soit, c'était la réalité. Je me tenais actuellement en face de la personne qui me faisait sans doute le plus de bien et de mal à la fois, malgré elle. Elle n'y pouvait rien et elle n'en savait pas forcément quelque chose non plus. Et c'est pour cela qu'elle était blessée, pour cela qu'elle me hurlait dessus actuellement. Je le savais et le comprenais très bien mais... je n'y pouvais rien.

Ce n'était pas sans souffrance que j'assistais à tout cela, que je me prenais tout cela dans la tronche. J'assumais totalement mon choix, et encore aujourd'hui je le soutenais. A sa manière, je lui lançais des phrases que je n'aimais pas forcément, qui était contre tout ce que j'aurais voulu lui dire à cet instant. Pourtant, je lui lançais correctement. Elle me connaissait : elle savait que j'étais quelqu'un de fier et qui ne démordait pas. Elle connaissait mon caractère de merde, même petits, elle en avait fais les frais. C'était comme si je revenais de loin, de très loin, et toute la souffrance presque enfouie revenait sur de grands cheveux majestueux. J'avais une boule dans la gorge de la taille du Texas. Je serrais les poings, car tout cela n'était vraiment pas facile. J'aurais aimé que ça se passe autrement mais tout était contre cela : déjà le fait que je ne lui ai jamais donné de nouvelles depuis ce temps-là, qu'on se croise par hasard et que je ne déroge pas pour lui dire la vérité. Elle me répondait et je savais que c'était elle qui avait raison, mais je n'allais pas en démordre pour autant. Ce n'était pas comme si je n'avais jamais pensé à elle depuis : bien au contraire. Je pensais à elle très souvent. Et quand mes parents m'apprenaient qu'elle demandait mes nouvelles, c'était une vraie souffrance. J'aurais voulu qu'elle passe à autre chose, que je ne sois qu'une parenthèse de sa vie, rien d'autre.

D'ailleurs, elle était fiancée, non? C'était fait. Elle était passée à autre chose. Elle avait une vie, et au vue de sa maison, une belle vie. J'étais "content" de le savoir. Pas forcément content de le voir. Je ne disais rien, ou du moins je ne lachais pas ce que j'avais sur le coeur. Je lui répondais, froid et dur, alors qu'elle me disait d'arrêter. Je ne le faisais pas, je lui faisais comprendre qu'on pouvait très bien continuer de vivre sans se parler, en continuant de faire nos vies séparément. Je faisais même une réflexion sur la politesse et là, ce qu'elle répondit ouvrit un peu la porte de ma fébrilité. Elle me balançait à la tronche que je ne savais pas tenir mes promesses. Putin de promesse. Je m'en rappelais bien, même trop bien. J'entendais ma propre voix le lui dire, tout ça. Qu'est-ce qui m'avait pris? Elle m'avait hurlé dessus, tendant son doigt face à moi. Elle avait oublié où on était, et j'avais presque oublié aussi. J'avalais fortement parce que mon égo et ma tristesse prenait le dessus en même temps et étaient complètement contradictoires. baisse le son. lui fis-je alors que mes yeux s'embrumèrent malgré moi. Je retenais le plus de choses possibles. ça aurait largement coulé si je ne contrôlais rien. Mais c'était dur, trop dur. Je revivais trop de choses à cet instant précis. Et c'était encore une dualité folle : mes meilleurs souvenirs et les pires à la fois.

Et puis elle me demandait ce que j'aurais voulu. Je levais les épaules. je sais pas, je sais pas... répondis-je alors qu'elle me disait qu'elle ne pouvait pas. tout cela me touchait bien trop. C'était trop, trop, trop. Tellement que j'allais forcément dire des conneries. Je faisais non de la tête en serrant fort mes dents et je passais ma main sur mon visage avant de la regarder de nouveau. je ne sais pas parce que je pensais juste jamais te revoir, c'est tout. oh putin celle-là tu vas la regretter, Ugo Tremblay. je la regrette à peine dite, d'ailleurs. Je te tourne, réussissant enfin à bouger sur mes pieds pour effacer rapidement une larme qui coulait. C'était trop. Je faisais trop contre ce que je pensais. Contre mes sentiments. Je combattais trop. je pense qu'on devrait faire comme si on ne se connaissait pas. qu'on s'ignore. parce que je pourrais pas. tu m'en demandes trop. j'suis désolé d'avance même si c'est pas une attitude pardonnable. Mais c'est comme ça. dis-je encore de côté avant de me retourner de nouveau vers elle. C'était dur, dur, dur. Limite je ne sentais plus de douleur tellement elles étaient intenses. Je voulais fuir, encore, ne plus avoir à subir ça. Je n'aimais pas ça.


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(#)Sujet: Re: memories.  |   Sam 22 Fév - 17:52
Ugo &
Naya

no matter what happens.. some memories can never be replaced.
Baisse le son. Parce qu'il n'a rien d'autre à te dire en réalité. Lui comme toi, vous ne vous attendiez pas à ses retrouvailles la, pas dans ce contexte, pas ici. Personne ne t'avais préparé à affronter ton passé, à remonter vingt ans plus tôt, à faire face une nouvelle fois, peut-être une dernière fois à Ugo. Tu as envie de l'insulter autant que tu as envie de lui dire que tu l'aimes, tu lui en veux terriblement de t'avoir abandonnée aussi prématurément, sans jamais en donner la raison. Tu aurais juste aimé des excuses de sa part ou peut-être une lettre, un coup de fil qui te ferais croire qu'il ne t'as pas oublié malgré toutes ses années, mais tu n'as jamais rien eu de sa part. Ugo avait fait sa vie comme toi tu avais fais la tienne. Vingt ans plus tard, tu croisais une nouvelle fois sa route, son regard, et ta maladresse, ton impulsivité t'avais poussé à être désagréable. Après tout, il ne méritait que ça. Il ne voulait certainement pas attirer l'oeil sur lui, désireux de rester discret auprès du voisinage, mais c'était plus fort que toi, il fallait que tu cries, il fallait que tu lui hurles dessus parce que tu souffrais intérieurement, tu avais mal et Ugo ne semblait pas s'en rendre compte. Indignée, tu l'observais, tu te justifiais, toi la bonne fille unique des Landry, celle qui as toujours été honnête et droite dans ses pompes. T'étais franche avec lui, un peu trop franche, mais à quoi bon tourner autour du pot et jouer les hypocrites? Ça ne te ressemble pas.

je ne sais pas parce que je pensais juste jamais te revoir, c'est tout. Et ses mots qu'il te disais, qui font si mal, qui brutalise, persécute ton pauvre cœur. Cette fois, il était allé beaucoup trop loin. Tu sentais les larmes te grimper aux yeux, humidifiant un peu plus tes iris. Il méritait pas tes larmes Ugo, pas après ce qu'il venait de dire.«tu pensais ne plus jamais me revoir?» que tu répétais d'une voix fébrile en gardant ton putain de regard dans le sien. Après tout ce que vous avez pût partager ensemble, il avait le culot de te dire ça. Comment pouvait-il te dire ça en réalité?«tu penses vraiment ce que tu dis Ugo?» Elle tremblait ta voix, t'aimais pas ça. Quand toi tu te battais intérieurement pour ne pas oublier tous ses beaux souvenirs, Ugo, lui, pensait à l'avenir, ne s'attardait pas sur le passé, préférant construire quelque chose de nouveau en oubliant ses racines, ses amis, en t'oubliant même toi. Tu peinais à croire ce qu'il te disais, ça te faisais si mal, les mots étaient forts, bien plus durs à encaisser qu'une gifle en plein visage. Et ce n'était pas tout..

Il te tournais le dos, le lâche. Il n'avait même pas le courage de t'affronter directement alors qu'il te demandais de faire semblant de ne pas le connaître, de l'oublier presque. Il voulait faire croire aux autres que vous n'aviez jamais eu rien en commun, que tu n'étais que la voisine d'en face. Et voilà que ce cœur souffre à nouveau, une épaisse boule de nerf te grimpe à la gorge, manque de te priver de ton oxygène.Tu n'as jamais eu autant envie de pleurer qu'à l'heure actuelle, même les gifles de ton fiancé sont moins insupportables que celle que tu te prenais verbalement par Ugo. Tu restais silencieuse, figée sur ce trottoir, à le regarder, à laisser cette brise légère refroidir ton corps, à faire virevolter ta chevelure rousse, et une petite larme s'était mise à te trahir, tu l'as maudissais aussi fort que possible alors qu'Ugo s'était à nouveau retourné pour te faire face. Tu t'étais rapproché de lui sans même le quitter des yeux, encore d'un pas pour te retrouver réellement en face de son visage, à le dévisager, la respiration brutale. Lui coller une gifle ne servirait à rien et n'arrangerait rien surtout, tu étais bien trop blessée pour ça. Un animal à terre, face à son chasseur, sans aucun état d'âme.«t'es sur de toi Ugo?» tu susurrais, l'âme en peine, le cœur démoli.  Il t'avait mit à terre cet idiot, et tu continuais de souffrir pour lui qui s'en foutait éperdument de celle que tu étais devenue, il s'en foutait de savoir ta vie, il voulait juste que tu disparaisse, comme il l'avait fait lui ses vingt dernières années. «ravi d'avoir fait vôtre connaissance, Monsieur Tremblay.» C'était formel mais c'est ce qu'il voulait non? faire semblant que tu n'étais rien pour lui, faire semblant qu'il n'était rien pour toi. Tous ses souvenirs d'enfance, tous ses fous rires partagés, ses jeux, ses confidences, ses secrets. Toute ses fois ou tu rêvais d'être au lendemain pour le retrouver sur le chemin de l'école, ou tu priais intérieurement qu'il ne pleut pas pour t'amuser avec lui dans le jardin, à courir dans l'herbe fraiche. Tous ses beaux jours ou tu pensais que vôtre amitié serait éternelle, que Ugo resterait Ugo, qu'il resterait à tes côtés pour toujours. Tout ça venait de s'envoler, comme les feuilles des arbres. Il ne restait plus que Ugo Tremblay, Naya Landry, deux voisins qui s'observent à travers la fenêtre, silencieusement, trop silencieusement et pour qui le cœur pourtant, ne cesse de battre pour l'un et l'autre.  

Pando
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