(#)Sujet: "we'll go slow and high tempo" eliam | Lun 2 Mar - 13:25
Il n’y avait pas plus stressant qu’une première journée, mais il n’y avait toutefois rien de plus frustrant que commencer un travail pour lequel on était sans doute trop qualifié uniquement à cause d’une succession de mauvais choix. Le plus étrange dans tout ça était sans doute que j’étais le plus vieux de toute l’équipe et qu’une ado de 19 ans devait m’apprendre le métier. Il ne fallait pas avoir trop d’orgueil, il fallait simplement prendre le temps d’apprendre et ce dire que c’était pour payer le facture. Un jour ou l’autre je finirais bien par trouver mieux, ou encore savoir quoi faire de ma vie. J’avais donc essayé de gérer au mieux toute la journée et ce jusqu’à ce qu’une heure avant la fermeture on me laissa seul. J’avais des instructions simple, une liste de chose à faire, il n’y aurait rien de grave. C’était quand même étrange de se dire qu’on laissait le nouveau s’occuper seul d’une fermeture sans s’assurer qu’il soit vraiment honnête. Je suppose que mon âge, le fait d’être marié et de venir de l’armée devait servir d’assurance à leurs yeux. Qu’importe, je n’étais pas en position de vraiment pouvoir négocié ça. Ici, dans ce métier, je n’étais plus aussi protégé qu’à l’armée et refaire des recherches encore une fois ne serait pas vraiment une partie de plaisir pour moi. Alors autant se tenir à carreau. Dix minutes avant la fermeture donc, je commençais à faire ce qu’il fallait, compter la caisse, ranger le comptoire, jeter les chose àrisques, nettoyer les machines, mais j’évitais de faire trop de bruit car il n’était pas l’heure, qu’un homme était encore là, les yeux vissé sur son ordinateur et que si il voulait rester encore une heure, je ne pouvais rien dire.
Si j’avais bonne mémoire il s’appelait Liam, il était là depuis quelques heures déjà et il avait commandé quelque chose de si compliqué que je m’étais mélanger plusieurs fois les pinceaux et qu’on avait du lui offrir quelque chose en plus pour excuser l’attente. Il avait l’air du genre de mec ne pouvant pas se retrouver dans ma situation, le genre de mec avec de l’assurance, avec des attentes dans là vie. Afin je n’allais pas non plus m’étaler sur ce qu’il pouvait être, même si reconnaissons le, le peut de chose que je pouvais encore faire sans le déranger commençait à se réduire et présumer de ce qu’il pouvait bien faire ici devenait lentement ma seule option. Et puis, après une demi-heure à tourner autour de ce problème, je finis par m’avancer vers l’homme et lui demander dans un sourire gêné, « Bonsoir, on a fermé il y a 30 minutes, vous en avez encore pour longtemps ? », j’aurais aussi pu le prévenir il y a 30 minutes, mais à nouveau métier nouvelles angoisse et si il semblait avoir mon âge, je n’étais plus dans une position me permettant d’imposer mes avis.
« Il me reste encore quelque chose à faire, donc vous avez quelques minutes devant vous. », une façon polie de signifier que même si il en avait encore pour longtemps, il était déjà passé 20h, que je n’avais peut-être personne qui m’attendait à la maison car Lucy était en déplacement pour une affaire, mais que pour le coup, j’étais beaucoup trop crevé par une journée monotone et pourtant bien trop riche pour me permettre de rentrer vraiment tard ce soir. Je n’avais rien contre le café, mais après des heures à servir les combinaisons les plus improbable de la terre, ne plus sentir le café hyper sucrée ou quoi que ce soit d’autre qu’on pouvait trouver ici serait un soulagement.
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(#)Sujet: Re: "we'll go slow and high tempo" eliam | Lun 2 Mar - 19:29
“We'll go slow and high tempo.” Puisqu’il n’a pas grand chose de mieux à faire, Liam passe presque toute sa vie collé à son ordinateur portable, à travailler certainement plus que le reste de ses collègues, pendant ou en dehors des heures de bureau. Il faut bien s’occuper, n’est-ce pas ? Et pour le moment, il n’a pas tellement envie de se faire de nouveaux amis ou de rencontrer de nouvelles personnes. Les souvenirs de sa vie à La Nouvelle-Orléans sont encore douloureusement présents dans son crâne, assez pour qu’il veuille profiter un moment que personne ne sache qu’il existe. Même si, il ne va pas mentir, le poids de la solitude est difficile à porter quand il se retrouve enfermé seul dans son appartement à la fin d’une longue journée de travail. Ça ne lui arrive heureusement pas souvent, cela dit. Le Coffee Shop en bas de sa rue est devenu plus chez lui que son propre appartement tant il y passe de temps. Chaque matin sur le chemin du bureau. Presque chaque soir en rentrant. Ce soir, encore.
Il est assis seul à une table dans un coin du café depuis… au moins deux heures, même s’il n’en a pas du tout conscience, le nez collé à l’écran de son ordinateur, plus de feuilles de papier couvertes de schémas étalées devant lui qu’il est humainement possible d’en transporter, … Le gobelet en carton qui traîne quelque part au milieu de son bazar n’est pas encore vide, mais il n’y a pas touché depuis si longtemps que le café est définitivement froid. À vrai dire, il est tellement pris dans son travail qu’il n’a même pas remarqué qu’il y avait de moins en moins de bruit autour de lui, de moins en moins de lumière aussi. C’est donc une vraie surprise quand une voix vient le tirer brusquement de ses pensées et qu’en relevant les yeux, Liam découvre qu’il n’y a plus que lui et l’employé dans le café. Une seconde, il regarde autour de lui, un peu perdu, remarque le ciel sombre au travers de la vitrine et le vide sidéral qui l’entoure. Il faut autant de temps pour que les mots que l’homme vient de lui adresser ne trouvent un sens et qu’il se redresse soudainement. “Oh…” souffle-t-il en reportant son attention sur le serveur, ou peu importe comment ils appellent leurs employés par ici.
Ce n’est pas vraiment le fait que le café soit fermé et qu’il empêche ce type de rentrer chez lui qui frappe Liam en premier, loin de là, mais plutôt que ce mec soit carrément… wow. Au point qu’il se demande à quoi il pensait en entrant ici pour ne pas avoir remarqué l’homme plus tôt. Instinctivement, il a envie de sortir son grand numéro de charme, mais se retient de justesse et passe davantage pour un crétin quand il ouvre la bouche et que rien ne sort. Sa dernière relation n’a pas pris fin depuis si longtemps et bien que cela ne l’ait jamais arrêté par le passé… Cette fois, il préfère s’éviter quelques déconvenues trop vite. “Quelques minutes, ça risque de faire un peu court…” dit-il plutôt, après un silence vaguement gênant. Pour lui, en tout cas. “Quelles sont les chances que ce soit trente plutôt que trois ? Ou que j’arrive à vous convaincre de rester ouvert tout la nuit ?” Il sait qu’elles sont faibles, très faibles et le sourire faussement innocent qu’il offre à l’homme après ces questions a peu de chance d’arranger son cas, mais qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Il pourrait certes finir tout ça chez lui, ce ne serait pas la première fois non plus, mais il n’a pas vraiment envie de rentrer pour l’instant.
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(#)Sujet: Re: "we'll go slow and high tempo" eliam | Lun 2 Mar - 22:06
Il avait pas l’air bien méchant en réalité, il semblait surtout comprendre et réaliser que le temps avait passé et qu’il était déjà presque nuit. En même temps, je n’étais pas certain de l’avoir déjà vu relever les yeux depuis qu’il était là, il y avait même tellement de choses sur la table que je doutais que cela en soit encore une.. Souriant alors à son étonnement, il demanda alors si il ne pouvait pas avoir trente minutes au lieu de trois avant de proposer que je laisse ouvert le café tout la nuit. Secouant légèrement la tête, j’imaginais déjà la tête du propriétaire des lieux si il réalisait en passant par hasard devant l’enseigne que je n’avais toujours pas fermé. Soit il penserait que j’avais oublié la lumière, soit j’allais me faire engueuler pour un manque d’autorité et ça, disons que pour un ancien lieutenant ça devait sembler léger. « Ok pour trente minutes. », concédais-je avant de retourner sur mes pas pour commencer à nettoyer et ranger les table et tout ce qui faisait un peu de bruit et que je m’interdisais depuis la fermeture pour ne pas trop le déranger. C’était sans doute stupide, mais premier jours, craintes sans fondement et puis surtout réalité, même à passé trente ans on pouvait continuer à craindre pour son avenir. Il n’y avait rien de brillant dans tout ça.
Revenant finalement à lui quand il ne restait plus que ça table, je regardais l’heure, presque trente minutes, mais toujours autant de bordel sur la table, « Je vais vraiment pas pouvoir faire plus, vous pensez pouvoir réunir vos affaires rapidement ? » demandais-je dans un sourire désolé qui trahissait autant mon empathie face à cette mise à la porte forcée que ma fatigue d’une journée beaucoup trop épuisante. « Y’a un bar café un peu plus loin dans la rue, il y a peut-être un peu plus de bruit, mais vous pourriez peut-être continuer de travailler ? Il finissent à minuit de mémoire. », j’étais pas bien sur de moi, je n’étais pas du quartier, je n’étais pas non plus de la ville, j’avais simplement un vague souvenir de ce que j’avais vu en venant faire du repérage et puis à voir ce qu’il y avait sur la table, je doutais qu’un bar puisse faire l’affaire. Quoi qu’il en soit j’allais devoir fermer.
« Je dois fermer derrière et me changer, ça vous laisse encore quelques minutes pour rassembler vos affaires. » ajoutais-je avant de reprendre, « Désolé de vous mettre dehors. » et puis je disparus pour verrouiller la caisse comme on me l’avait demander et retirer le tablier et le t-shirt du café pour repasser quelque chose de plus classique et dans lequel j’étais plus à l’aise. Fermant donc les lumières et les différentes pièces, je revenais dans la salle où il était encore là. Je supposais que pour être aussi prit dans ses papiers, c’était bien qu’il y avait une certaine importance et complexité à tout ça. C’était loin d’être facile, mais il comprendrait non ? D’autant qu’il n’avait pas l’air si méchant.
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(#)Sujet: Re: "we'll go slow and high tempo" eliam | Mar 3 Mar - 10:24
“We'll go slow and high tempo.” C’est peut-être grâce à son sourire, peut-être seulement parce qu’il fait un peu pitié à cet instant, on ne le saura sûrement jamais. Toujours est-il que l’homme accepte de lui offrir encore trente minutes, soit juste assez de temps pour permettre à l’ingénieur de finaliser son travail en cours et l’enregistrer. Il n’est plus tellement concentré sur ce qu’il fait, maintenant, et se surprend sans arrêt à jeter des regards en coin à l’homme dans son tablier qui s’active de son côté. C’est certainement la pire chose qui pouvait arriver à Liam, l’homme nouveau qu’il voulait devenir en posant ses valises à Miami, ses projets et ses bonnes résolutions prêts à s’effondrer pour les beaux yeux d’un inconnu. Mais tout le monde n’est pas Aiden, pas vrai ? Et puis, ça fait un moment qu’il se contient, il n’y a rien de mal à vouloir se détendre un peu, juste une fois. En une demie-heure, des arguments dans ce genre, le jeune homme en trouve plus qu’il n’en a réellement besoin. Ils ne sont pas tous très bons, mais quand le barista revient pour lui annoncer qu’il est temps de plier bagages, Liam a réussi à se convaincre tout seul qu’il a le droit de faire ce dont il a envie et que ça ne va pas mal tourner. “Merci, je range mes affaires et je vous laisse tranquille, ne vous en faites pas.” assure-t-il au pauvre homme qui essaye tant bien que mal de lui proposer une autre solution, lui trouver un autre endroit pour travailler.
C’est mignon, mais plus vraiment nécessaire et tandis qu’il va se changer, Liam s'exécute sagement en rassemblant toutes ses affaires qu’il fourre tant bien que mal dans son sac. Il est debout près de sa table quand l’homme revient près de lui, toute pensée à l’égard de ses recherches complètement oubliée et le sourire sur ses lèvres beaucoup plus charmeur qu’innocent. “Merci de m’avoir laissé un peu de temps.” lâche-t-il, poliment. Il n’a pas l’air tellement reconnaissant, cela dit et maintenant que son esprit s’est accroché à un nouveau projet, il n’a plus rien de l’homme un peu perdu et sérieux qu’il était encore quelques minutes plus tôt. Envolé, le travailleur acharné plongé dans son propre monde, il a maintenant cet air à la fois nonchalant et assuré qui ne manque jamais de faire son effet. “Vous auriez dû me prévenir avant,” reprend-t-il tranquillement, “je me sens coupable de vous avoir forcé à faire des heures supplémentaires.” S’il se sent vraiment coupable, ça ne se voit pas du tout. Mais son petit manège est en marche et il n’a plus qu’à refermer le piège autour de sa nouvelle victime. Le plus effrayant, c’est qu’il ne doute pas une seconde de sa victoire.
“Ce bar, dont vous parliez…” souffle-t-il en plantant son regard dans celui de l’homme, “Vous voulez bien m’y accompagner ? Je tiens à vous offrir un verre pour me faire pardonner.” Ce type l’a laissé rester longtemps après la fermeture, alors Liam l’imagine assez mal dire non maintenant. Il a l’air beaucoup trop gentil et poli pour son propre bien. Ce ne sera sûrement pas une bataille difficile à mener à bien, mais après tout ce n’est qu’une soirée, une nuit si le jeune homme a de la chance. Juste une petite pause dans sa toute nouvelle vie d’homme sage et rangé. Il pourra reprendre le cour de son existence faite d’ennui et de travail sur soi dès demain, comme si rien ne s’était passé.
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(#)Sujet: Re: "we'll go slow and high tempo" eliam | Mar 3 Mar - 13:11
Il semblait un peu moins perdu quand je reviens pour lui demander si c’était bon et par extension si je pouvais fermer. Il me sourit franchement, me remerciant au passage de lui avoir laissé un peu de temps avant d’assurer que j’aurais du prévenir avant car à présent il se sentait coupable de m’avoir fait faire des heures supplémentaire. Sauf qu’à première vu, il était beaucoup déranger par ça que lorsque je l’avais fait revenir un peu plus tôt. Il était plein d’assurance, presque perturbant même lorsque je croisais son regard. « Premier jour, j’allais pas mettre un client dehors. » lui assurais-je alors avant de prendre la direction de la sortie. Il me parla alors du bar, de si je voulais l’y accompagner pour qu’il m’offre un verre pour me faire pardonner. Cette proposition semblait parfaitement innocente, du moins c’était ce que je voulais me convaincre, sauf qu’objectivement, ca ressemblait presque à de la drague. Après j’étais marié, même si la réalité voulait que ce mariage n’ai rien d’heureux, je n’essayais pas d’envisager le monde comme un vaste terrain de jeu. J’avais une image à tenir et puis c’était un homme, ce qui n’était pas du tout un avantage pour passer la soirée autrement que seul.
Toutefois, je supposais que prendre un verre avec un inconnu après une première journée de travail ne serait pas un mal, alors après une breve réflexion qui suffit à chasser les idées stupide et folle d’un esprit enfermé dans une cage, je soufflais, « Ok. », de toute façon si ce n’est ici demain matin, personne ne m’attendait, et Lucy serait sans doute plus rassuré à l’idée que je me faisais quelques relations plutôt qu’en train de manger des pâtes devant une séries Netflix. On aurait quelque chose à se raconter au moins. C’était fou comme on pouvait passer d’une relation fusionnel ou l’on se disait tout, à une relation où notre simple présence commune dans une pièce était une torture. Et la différence à tous ça c’était le mariage. Sortant donc avec l’homme, je baissais le rideau métallique après avoir fermé les portes et mit les alarmes avant de glisser mes mains dans mes poches et commencer à marcher en direction de ce bar. J’étais un peu nerveux, sans doute car quelque part dans mon contrat il devait y avoir une ligne m’indiquant que je ne devais pas user de mon travail pour me faire des amis, ou une connerie comme ça. Mais j’étais seul, c’était qu’un verre et même si il semblait plus aussi innocent qu’il y a quelques minutes, au moins semblait-il gentil et ça… Ca manquait sans doute dans cette ville.
« C’est le moment ou je dois avouer que je suis allé qu’une fois dans ce bar et c’était avant mon entretien ici… J’ai aucune idée de ce qu’il vaux. » avouais-je donc en fixant la rue devant moi. Je voyais déjà le bar au loin, je n’aurais pas besoin de trop meubler le silence, « Liam c’est ça ? » demandais-je en tournant la tête vers lui avec un sourire gentil sur le visage, « C’était pour le travail tous ces papiers ? », j’allais sans doute trop loin, mais la question était fermé, un simple non pourrait suffire. Ouvrant finalement la porte du bar devant lequel on était arrivé, je le laissais rentrer avant de suivre pour découvrir les lieux. Si il n’était pas bon, au moins il était sympa.
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(#)Sujet: Re: "we'll go slow and high tempo" eliam | Mar 3 Mar - 14:14
“We'll go slow and high tempo.” Sans grande surprise, le barista accepte l’invitation sans même essayer de se débattre un peu. Non pas qu’il ait la moindre raison de le faire, mais l’ego légèrement surdimensionné de Liam se dit que son charme à tout épreuve vient encore de faire mouche. Il a même l’audace d’être légèrement exaspéré que ce soit aussi facile, alors qu’il suit l’homme à l’extérieur, mais se rattrape rapidement. Les histoires faciles sont bien aussi. Beaucoup mieux que de passer deux années à se faire du mal avec un crétin. Pourquoi faudrait-il que ce soit toujours douloureux et à la limite du supportable ? Il a envie que ce soit simple, en ce moment. Et tant mieux, parce que vraiment, il vient de tomber sur une petite perle. Ils marchent depuis seulement quelques secondes quand un sourire en coin vient s’imprimer aux lèvres de l’ingénieur, quand l’homme lui demande confirmation sur son prénom. Sérieusement ? Il jette un discret regard dans la direction de l’homme, incapable de cacher vraiment l’air satisfait sur son visage. “Le travail, oui. Et Liam, c’est bien ça.” souffle-t-il. Une légère grimace passe sur ses traits, qu’il chasse à la vitesse de l’éclair. Il faut vraiment qu’il arrête de se focaliser sur le passé sans arrêt. L’avenir est plus prometteur que jamais, surtout avec cet homme qui marche près de lui et alors qu’ils approchent du bar, le jeune homme se fait la promesse de ne s’intéresser à rien d’autre que lui pour la prochaine heure au moins.
Il n’ajoute plus un mot jusqu’à ce que le barista ne lui ouvre la porte du bar. Un gentleman avec ça. Ce type est vraiment incroyable. Mais le jeune homme se contente d’un sourire en passant devant son invité et va s’asseoir à la première table vide qu’il trouve, sans prendre la peine de chercher à savoir s’il faut aller passer commande au bar ou non. L’endroit n’est pas si mal, en tout cas largement suffisant pour les projets de Liam et après un rapide coup d’oeil, il délaisse le décor pour se concentrer sur le véritable intérêt de ce bar : la personne assise face à lui. “Je n’ai commandé qu’un seul café de tout l’après-midi.” dit-il comme s’il s’apprêtait à faire la conversation, ou plutôt, qu’il se mettait à raconter des choses au hasard dans le seul but de combler le silence. Ce serait bien mal le connaître que de penser ça. “Et tu dois avoir vu passer des dizaines de clients depuis. Tu t’es vraiment souvenu de mon prénom pendant tout ce temps ?” C’est plutôt surprenant, mais loin de déplaire au premier concerné qui ne voit là qu’une preuve de plus qu’il est sur la bonne voie et qu’il ne laisse jamais indifférent. Il a abandonné le vouvoiement aussi, sans s’encombrer de l’opinion de son voisin.
“Et toi, alors ? Tu t’appelles comment ?” Ca lui est légèrement égal, il ne se souvient même pas d’avoir vu un badge épinglé sur le tablier de l’homme quand ils étaient encore au café et il pourrait survivre et passer une très bonne soirée sans jamais connaître le nom de ce type, mais… La plupart des gens apprécient les politesses de base et puis, Liam déteste être en position d’infériorité et c’est ce qu’il ressent en ce moment, à ignorer quelque chose que l’autre sait déjà. “C’est peut-être le moment où je devrais avouer que je ne me sens pas du tout coupable et que je t’ai invité juste parce que j’en avais envie ? A ce sujet, qu’est-ce que tu veux boire ?” Il a comme un pressentiment que de formuler clairement ses intentions a toutes les chances de rendre la situation très amusante, pour lui en tout cas. D’un autre côté, quel genre de mec accepte l’invitation d’un autre sans se douter une seule seconde de ce que ça implique ?
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(#)Sujet: Re: "we'll go slow and high tempo" eliam | Mar 3 Mar - 20:02
Je ne savais pas dans quoi il travaillait, mais pour qu’il y ait autant de papier, je le plaignais quand même pas mal. Arrivant donc devant le bar avec la certitude de son prénom, je le laissais rentrer avant de le suivre jusqu’à une table ou je m’assis en face de lui sans trop savoir quoi dire. C’était toujours un peu compliqué de parler avec des inconnus, mais fort heureusement, il avait de la ressources et il ne tarda pas à souligner le fait qu’il n’avait prit qu’un sur café de toute l’après-midi et que je m’étais souvenu de lui. C’était sans doute quelque chose de nouveau, enfin surtout quelque chose de difficilement compréhensible quand on était dans un monde où le temps était précieux et les autres non, mais dans mon cas et vu combien j’avais eu du mal sur sa commande, je n’allais certainement pas l’oublier après quelques minutes. « J’ai du recommencer trois fois ton café au moins, c’est un bon moyen de retenir un prénom. » avouais-je en le tutoyant à mon tour. Il n’y avait pas à dire, ça changeait de l’armée tout ça. Quoi qu’il en soit il me retourna la question, me demandant mon prénom que je lui donnais sans plus attendre, « Elias. », ça serait plus simple de le savoir, d’autant qu’il me payait un verre, alors je n’allais pas faire semblant de vouloir garder mes distances.
Et puis il y eut un aveux étrange, il ne se sentait pas coupable, il avait simplement eu envie de m’inviter. C’était un peu inattendu comme déclaration et soyons honnête je ne savais pas trop en quoi cela constituait un aveux. J’avais du louper un truc, ou fait une chose qui pouvait le laisser croire qu’il me devait vraiment quelque chose. C’était… Définitivement trop étrange, alors je répondis à son autre question à savoir ce que je voulais boire pour éviter de laisser le malaise s’éterniser de mon côté, « Une bière. » soufflais-je donc avant de revenir à l’autre sujet, à savoir cette petite déclaration qui me faisait me sentir un peu con. « Excuses moi si je t’ai donné l’impression d’être coupable de quoi que ce soit. » déclarais-je un peu gêné et sans doute à des kilomètres de ce qu’il voulait vraiment, mais j’avais l’habitude de merder, j’avais l’habitude de ne plus répondre aux attentes, « Juste j’ai 34 ans et je viens de finir ma première journée dans un café, j’étais plus ennuyé par la tournure de ma vie professionnelle plutôt que par le fait que tu travaillais après la fermeture dans un café. » sourire gêné, légère inclinaisons vers l’avant pour appuyer mes dire, puis je relevais le visage pour le regarder. Je ne savais pas ce que je foutais là, mais c’était sans doute mieux que ne rien faire chez moi.
« Et j’avais aussi envie d’un verre, et c’est mieux un bar que seul chez soi non ?! », ou même avec Lucy, même si je n’avais aucun problème avec elle, il y avait quand même un constat d’échec en plus de cette relation et là, ce soir j’avais clairement pas besoin de ça, j’avais besoin de me changer les idées, même en parlant à Liam, ce parfait inconnu avec un sourire contagieux qui arrivait à me faire sourire. La journée ne serait pas si perdu.
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(#)Sujet: Re: "we'll go slow and high tempo" eliam | Mer 4 Mar - 21:09
“We'll go slow and high tempo.” Une brève grimace trahie la déception de Liam quand l’homme lui avoue qu’il a retenu son prénom uniquement parce qu’il a dû refaire son café plusieurs fois. Peut-être qu’il n’est pas si irrésistible que ça, finalement. Ou peut-être qu’Elias, comme il dit s’appeler, est un peu crétin. Il y a définitivement un truc, en tout cas, car aux aveux de l’ingénieur, il semble… Totalement à côté de la plaque ? Qu’importe ses intentions, Liam ne comprend absolument pas sa réponse ou plutôt ce qu’elle a à voir avec ce qu’il vient de dire. Il fronce les sourcils avant de pouvoir se retenir et finit par secouer la tête, désabusé. “Je ne comprends pas un mot de ce que tu viens de dire,” admet-il sans la moindre gêne, beaucoup trop occupé à essayer de comprendre ce qui se passe, “T’as pas trop l’habitude de sortir avec des gens, non ?” C’est l’explication la plus logique qu’il puisse trouver pour justifier cette conversation qu’ils sont en train d’avoir et qui a l’air à sens unique, aussi bien pour l’un que pour l’autre. Honnêtement, l’idée d’être en compagnie d’un mec un peu limité l’inquiète légèrement, mais dans un sens, c’est plus simple comme ça, non ? Il n’est pas d’humeur pour les complications et s’il doit expliquer chacune de ses pensées pour que son interlocuteur comprenne ce qui se passe, aucune chance que ça se complique vraiment. Même s’il risque d’être vite lassé et très déçu s’il ne s’amuse pas un tout petit peu.
“Je vais te chercher ta bière.” souffle-t-il, légèrement exaspéré. Il se lève sans attendre qu’Elias réponde quelque chose et file jusqu’au bar passer commande, s’offrant au passage quelques minutes de répit pour réfléchir à ce qu’il est en train de faire. Peut-être que le problème est là, qu’il se pose trop de question. Il n’a pas toujours été comme ça et l’homme qu’il était autrefois commence à lui manquer sérieusement. Essayer ce soir, c’est un bon exercice, un bon moyen de voir s’il en est encore capable et à voir Elias, il n’a pas peur d’y risquer sa peau. Le temps que le barman lui remette la bière et le whisky qu’il a commandé, il a réussi à se convaincre que ça vaut le coup d’essayer et retourne à la table, beaucoup plus détendu. Il avale une gorgée de son verre avant de dire le moindre mot, son regard inquisiteur occupé à arpenter le visage d’Elias pour y trouver quelque chose, sans savoir trop quoi. “Alors…” souffle-t-il quand il a retrouvé toute sa nonchalance et son assurance. “Trente quatre ans, nouveau job et pas habitué à se faire draguer…”
Il énumère tout ça avec ce qui ressemble presque à de l’amusement, mais il y a vraiment de quoi se poser des questions, non ? C’est un ensemble de choses qui sont plutôt rares chez une seule et même personne. “C’est quoi, l’histoire ?” demande-t-il, avant de se souvenir qu’il est peut-être un peu trop subtile pour ce type et d’ajouter : “Tu as été séquestré pendant les trente dernières années, on vient seulement de te libérer et tu apprends à vivre ta vie dans le monde extérieur ?” Ce serait vraiment… cocasse, au minimum, mais malgré son air sérieux, Liam ne croit pas une seule seconde à la possibilité de cette histoire. Il sait seulement que la provocation est le meilleur moyen pour obtenir une réponse sincère. Ou au moins un fil sur lequel tirer pour obtenir ce qu’il veut. Pour l’instant, il s’agit surtout de comprendre qui est cet homme.
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(#)Sujet: Re: "we'll go slow and high tempo" eliam | Mer 4 Mar - 22:13
De toute évidence je n’avais pas compris et ça semblait être pour le moins gênant, aussi bien pour moi que pour lui qui en venait à se demander si j’avais l’habitude de sortir avec des gens ou pas. La réponse était évidente pour moi, mais lui… Il devait ignorer jusqu’à la genèse de ma vie. Alors je ne dis rien, me sentant simplement con sans réussir à comprendre et ce jusqu’à ce qu’il revienne avec nos verre et qu’il ne fasse un listing de ce que j’étais en répondant à mon incompréhension au passage. Il me draguait, moi ? C’est à dire qu’il n’y avait rien qui puisse le laisser penser que j’étais disponible, ni même attirer par les hommes. Certes j’étais ouvert d’esprit, mais pas au point d’ajouter une nouvelle corde à mon arc de fils indigne. « C’est presque ça… » soufflais-je alors en étant toujours un peu absent quand il s’étonna de mon comportement en faisant sa petite théorie. Entre mes parents et la guerre, on pouvait clairement parler de séquestration et ce depuis ma naissance à peu de chose prêt. Pourtant il y avait eu une période où pas grand chose me faisait peur, mais aujourd’hui… J’avais vieilli, j’avais cherché à rentrer dans un moule, dans une case et j’avais oublié jusqu’à mon désir de changement, de vie, de liberté qui m’animait à une époque. Là je me contentais de tenir, rien de plus.
Me redressant alors, les yeux baissé sur ma bière, je ne savais pas comment dire les choses sans être trop brutale, ni pourquoi je me sentais à présent prit au piège dans une situation étrange. C’était à la fois inédit et particulièrement intriguant, mais aussi effrayant, perturbante en fait si je voulais être honnête. « J’ai passé les dix dernière années sur un autre continuant et sans vraiment pouvoir sortir… » soufflais-je en me disant qu’il n’avait pas besoin de rajouter à sa liste le fait que j’ai été un militaire, ni de prendre peur face à la réputation encore très fermé de ce corps de métier. Si des collèges étaient assez con pour frapper, moi… J’avais pas envie de rendre une journée désagréable en l’étant. « Et je suis marié depuis six ans à une femme très bien, ce qui explique peut-être que je n’ai pas compris réellement le message… », il n’y avait pas de façon de dire les choses, pas plus qu’il y en avait une de les entendre. Il avait semblé un peu agacé par mon incompréhension, je supposais qu’à présent, ça prendrait du sens sans être pour autant agréable, surtout si l’idée c’était de s’amuser un peu… Pour ça je n’étais peut-être pas le bon client et ce même si je m’étais souvent posé la question, si la curiosité avait pu me prendre dans les douches, dans les vestiaires…
« Je suis désolé si je t’ai laissé croire qu’il y avait moyen de faire quoi que ce soit, j’avoue que le retour dans le monde normal est un peu compliqué et si j’ai fais quelque chose de déplacé, je t’assure que je m’en excuse. » déclarais-je donc un peu plus nerveux. Cette situation était pas vraiment celle à laquelle j’aspirais quand je l’avais suivi. Je n’aurais jamais cru que ça puisse m’arriver et c’était d’autant plus perturbant que je ne me souvenais plus de la dernière fois ou j’avais été dragué. J’aurais peut-être du payer l’addition et partir au lieu de rester là, gêné, incapable de dire quelque chose qu’il pourrait avoir envie d’entendre. Relevant finalement les yeux vers lui, je cherchais à savoir ce qu’il pourrait vraiment vouloir. Lui dire non n’était en soit pas une fin non ? On pouvait parler par exemple ? Quoi qu’à une époque, si une fille me disait non, je ne restais pas là, même pour les apparence.
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(#)Sujet: Re: "we'll go slow and high tempo" eliam | Jeu 5 Mar - 15:22
“We'll go slow and high tempo.” Un bref instant, Liam s’inquiète sérieusement, quand l’homme admet que la mauvaise blague qu’il vient de faire n’est pas si loin de la réalité. Il n’est vraiment pas là pour une histoire aussi compliquée et ne veut pas s’improviser instructeur du monde réel à un pauvre homme qui a subi les traumatismes du monde. En grande partie parce qu’il sait que ce n’est pas dans ses cordes, c’est bien pour ça qu’il vient d'emménager à Miami, seul, pas vrai ? Mais quand finalement, Elias déballe toute l’histoire - ou au moins une grosse partie - l’idée de la séquestration n’est plus aussi effrayante. Liam la regrette même sincèrement, tandis qu’il la voit disparaître sous ses yeux pour laisser place à quelque chose de cent fois, mille fois, pire. “Oh.” lâche-t-il dans un murmure, son ton neutre, son visage tout autant. Il ne l’avait pas vu venir, clairement. Non seulement il vient de harponner un hétéro, mais en plus de ça, il en a pris un qui est marié. C’est un échec critique, là, on est d’accord ? Pour la défense d’Elias - et au plus grand malheur de Liam - il y a bel et bien une alliance à son doigt, comme le découvre le jeune homme quelques secondes plus tard, quand il pose les yeux sur ses mains pour la toute première fois de la soirée. “Toutes mes félicitations.” dit-il sur le même ton vide, avant de vite se jeter sur son verre, comme si de rien était. Il ne va pas en faire tout un drame, après tout ils n’ont rien fait de plus que discuter cinq minutes autour d’un verre et de toute évidence, c’est un truc qui doit se faire entre hétéros : sortir en tête à tête avec un parfait inconnu pour discuter ? C’est original, mais pourquoi pas ?
L’important, là tout de suite, n’est pas de savoir si Elias a bien fait d’accepter ou non son invitation, mais plutôt de ne pas perdre la face maintenant que Liam est au courant de la bonne nouvelle. Heureusement, il a un don plutôt exceptionnel quand il s’agit d’afficher une expression d’indifférence et ce soir ne déroge pas à la règle. “C’est bon, arrête avec les excuses,” lance-t-il avec un geste de la main pour balayer tout ça. “Tu n’as rien fait du tout, ce n’est pas ta faute si j’ai voulu tenter ma chance.” Mais, clairement, Liam aurait dû se montrer un peu plus attentif. Il persiste tout de même une question qui semble tout à coup d’une importance capitale. Et comme il n’est pas le genre à s’encombrer de la bienséance, encore moins maintenant que sa subtilité vient de le mettre dans une situation plutôt gênante, Liam n’hésite pas trop longtemps avant d’essayer de tirer les choses au clair. “Ta femme ne risque pas de se demander pourquoi tu n’es pas encore rentré à la maison ?”
Parce qu’admettons que monsieur le barista n’avait aucune idée en tête, c’est quand même un peu bizarre de préférer faire des heures supplémentaires et aller boire un verre avec un client plutôt que de retrouver la femme de sa vie dans leur petit nid d’amour, non ? “Je sais que si j’avais la chance d’être marié à un canon dans ton genre, je serais en train de paniquer à l’heure qu’il est, de ne pas te voir rentrer.” Apprendre que le mec qu’on essaye de draguer est déjà marié est sans doute une excellente raison d’arrêter les petites remarques de ce genre. Pour toute autre personne que Liam, en tout cas. Il ne va pas s’excuser d’être lui, d’être attiré par ce mec non plus. Tout comme il ne va pas le forcer à répondre à ses avances. Ils sont tous les deux adultes, tous les deux responsables de leurs propres actes et dans le cas présent, Liam n’a absolument rien à se reprocher. Tout ce qui l’ennuie finalement, c’est qu’il n’aura pas ce qu’il veut et il n’est absolument pas à la recherche d’un nouvel ami. Il ne voit plus tellement l’intérêt de rester assis là à faire la conversation gratuitement. “Enfin bref, je suis ravi de t’avoir rencontré et effondré que tu ne sois pas disponible, donc je crois que je vais te laisser rentrer chez toi et en faire de même. J’ai encore beaucoup de travail pour m’occuper et je suis sûr que Madame sera ravie de retrouver son mec.” Il n’a visiblement pas l’air effondré, juste un peu agacé et encore. Si ce n’est pas une preuve de plus qu’il devrait se cantonner à son célibat, alors qu’est-ce que c’est ?
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