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 On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.

 :: Saison dix :: sujets et autres
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Kathelyn Parks
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(#)Sujet: On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.  |   Dim 1 Mar - 18:15


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On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.


« Êtes-vous prête ? » me demanda-t-il en me regardant dans les yeux. Je prie une profonde inspiration et frotta nerveuse les paumes de mes mains sur mes cuisses. Est-ce que je l’étais ? Je n’en savais rien. Cela faisait plusieurs moi que l’on avait abordé la question de l’hypnothérapie avec mon psy mais je ne m’étais jamais sentie prête à accepter de me retrouver confrontée à mon inconscient. J’avais peur de découvrir des choses auxquelles je n’étais pas forcément prête à faire face. « Oui. » répondis-je tout de même. Je m’allongeai sur le divan. Je sentais mon pouls s’accélérer. « On va commencer par un petit temps de relaxation. Tout va bien se passer Kathelyn. » Il posa sa main sur mon épaule avant de mettre une musique d’ambiance et de commencer à parler d’une voix calme et douce. La confiance que j’avais en mon psy depuis plusieurs années maintenant, m’aida à me détendre assez rapidement. Je me laissai aller au son de sa voix jusqu’à trouver une certaine paix intérieure, oubliant la raison de cette séance de relaxation. Puis son discours changea. Il se mit à me guider dans un décompte. Sa voix me paraissait plus loin que quelques instants auparavant. « Maintenant, visualiser votre maison d’enfance au complexe. Vous êtes dans votre jardin. Votre sœur ainée aide votre mère avec le linge. Elles étendent un grand drap blanc. Vous êtes sereine face à cette scène qui se déroule devant vos yeux. Le chant de la basse-cours voisine vous détends. Votre respiration se fait de plus en plus lente … » Cette image qui s’était créée devant ses yeux lui inspira un bien-être profond. « Fixez votre attention sur ce grand drap blanc étendu, puis doucement laissez-vous aller vers un souvenir. » Le ciel s’assombrit et le visage de ma mère changea d’expression. Elle fixait quelque chose ou quelqu’un derrière moi. Au moment même où j’allais me retourner, deux puissantes mains saisirent mon corps frêle et une sensation de panique s’empara de moi. Alors que j’essayais de me débattre, l’étreinte se fit plus intense. « On me veut du mal … » dis-je alors avec un mauvais pressentiment au plus profond de moi. « Tout va bien Kathelyn. Ne luttez pas, votre esprit vous transmet vos souvenirs pour pouvoir y faire face. Ce ne sont que des images de votre passé. » Malgré cette voix rassurante et si lointaine, je n’arrivais pas à me défaire de cette sensation de panique qui s’était éprise de moi. Je voulais m’enfuir mais je devais aussi faire face. On me relâcha dans un sas d’entrée, devant une grosse porte en bois. Je regardai autour de moi et vit trois autres enfants qui ne devaient pas avoir plus de six ans. Deux filles et un garçon. Leurs regards paniqués ne laissaient présager rien de bon. Je me retournai et aperçu dans mon dos deux hommes à la carrure imposante et au regard impassible.

La porte s’ouvrit et on nous ordonna d’avancer devant un massif bureau en chêne. Un homme entouré de deux femmes se tenaient debout. Lorsque le regard de l’homme se posa sur moi, je ressentis un frisson me parcourir le dos. Son sourire n’avait rien de bon. Les femmes s’approchèrent de nous et nous déshabillèrent tour à tour. J’étais pétrifiée et n’osai même pas protester. L’homme s’avança vers nous, prononçant un discours dont le sens me paraissait religieux. Les femmes firent un signe de croix et quittèrent s’éloignèrent de quelques pas. Lorsque sa main toucha mon épaule dénudée je me sentis prise de nausée. « Je ne veux pas … » m’entendis-je dire. Mais mes mots n’eurent aucun impact sur ce qui allait ensuite se dérouler. Bien au contraire. L’homme saisit mon poignet et m’entraina dans une pièce qui juxtaposait le bureau et m’assis sur un lit. J’avais peur. Je me sentais sans défenses. Je n’osais rien dire car l’on m’avait toujours appris à obéir sans poser de questions. Il était plus que mon ainé, il était celui qui nous guidait. Je ne pouvais m’opposer à sa volonté. Il y avait sans doute un sens à ce qui se passait mais je n’en su rien. Au lieu de cela, il défit son pantalon et je me retrouvai face à un sexe en érection. Je me sentis malade, nauséeuse mais tout autant pétrifiée de faire quoi ce soit. « Ta pureté sera préservée mais je me dois de t’apprendre à devenir femme. Tu obéiras à ton mari quand le temps sera venu. Tu lui donneras ce qu’il réclamera de toi que tu le veuilles ou non c’est ton devoir. Dieu te remerciera pour ton dévouement. » Ces mots étaient durs, d’une extrême violence. Comment pouvait-on dire des choses pareilles ? Il se toucha le sexe. Je détournai la tête de cette scène, mais sa main saisit ma mâchoire et me força à regarder. Sa main glissa ensuite dans mes cheveux pour descendre sur ma poitrine d’enfant. Il continua à parcourir mon corps de ses doigts jusqu’à arriver au niveau de mon entre-jambe. Je regardai son visage et son sourire s’agrandit de satisfaction, un sourire qui me donnait envie de pleurer sans pour autant pouvoir laisser exprimer ce que je ressentais. C’est alors que jaillit de son membre tout le plaisir qu’il avait à abuser du moindre petit centimètre de ma peau. Un râle s’échappa de sa gorge. « Lorsque ton mari atteindra l’ultime jouissance c’est ce que tu auras honorée convenablement tes engagements envers lui. Que Dieu te bénisse mon enfant. » D’un geste de la main il m’ordonna de sortir de la chambre. Lorsque j’ouvris la porte de la chambre, mes poumons se vidèrent instantanément d’air et je cru que j’allais mourir sur place.

« Kathelyn, revenez avec moi. Je vais compter jusqu’à cinq et vous ouvrirez les yeux. Un … Deux … Trois … Quatre … Cinq … » Comme si je venais de remonter d’une longue minute d’apnée sous l’eau, je me relevai dans un sursaut sur le divan en inspirant très profondément. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. Je me sentais nauséeuse. Je me levai, peut-être trop rapidement et me précipita vers la poubelle dans laquelle j’y vidai toutes mes tripes. Mon psy s’agenouilla près de moi en me tendant un verre d’eau et la boite de mouchoirs initialement posée sur son bureau. J’attrapai le verre et remarquai que ma main tremblait. Je portai le verre à mes lèvres et en bu une gorgée. « Tout va bien. Vous êtes en sécurité … » Il posa sa main sur mon épaule et d’instinct je me reculai de son emprise avec une boule au ventre. C’est alors que je me mis à pleurer sans trop comprendre pourquoi. Sans dire un mot, les larmes coulèrent sur mon visage et mon corps fut parcourut de sanglots. Mon psy ne dit rien pendant quelques minutes. Me laissant sans doute digérer ce qu’il venait de se passer et je l’en remerciai intérieurement. Je crois que peu importe les paroles qu’il pourrait me dire, rien ne changerait ce que je venais de vivre … de revivre. Je m’adossais au bureau, assise sur le sol, releva les yeux vers l’homme au regard bienveillant. « Je suis en colère. » dis-je. Je ne sais pas pourquoi ces mots étaient sortis de ma bouche mais c’est ce que je ressentais en cet instant. « Que s’est-il passé ? » me demanda mon psy en s’asseyant face à moi. « On utilisé mon innocence d’enfant pour … pour … » Les mots se perdirent dans ma gorge. « Dites-le. » Je le regardai. Je savais que si je le disais à haute voix cela ne serait qu’encore plus réel. « … me violer. » Les larmes se remirent de nouveau à couler sur mon visage et j’eu de nouveau un haut-le-cœur. Je me sentais tellement salie par ce souvenir. « Pourquoi je ne m’en souvenais pas ? » lui demandai-je. Quelque chose comme ça, ça ne s’oubliait pas. On ne pouvait que le ressasser dans sa mémoire. « Vous avez subit une amnésie traumatique Kathelyn. Pour faire court, c’est votre cerveau qui disjoncte afin de vous protégez. Chez les enfants qui ont subit des violences sexuelles c’est très fréquent. » Ma mémoire avait décidé d’enfouir ce souvenir au plus profond de moi pour m’empêcher de me faire du mal si je comprenais bien. Peut-être n’aurais jamais du savoir … Je vivais pas si mal sans connaitre l’existence de ce souvenir. « Cela explique vos angoisses et certaines particularités de votre personnalité. Maintenant que l’on connait la source, on va pouvoir travailler sur cela. » J’avais la tête qui tournait. Je me sentais plus en colère encore d’entendre ce qu’il me disait. Si j’avais des soucis dans ma façon d’être c’était à cause de ça disait-il. « Je ne crois pas avoir la force de quoi ce soit pour le moment. Je veux rentrer chez moi. » Je me relevai, tremblante et déboussolée. J’avais l’impression de planer au-dessus de mon corps. J’avais l’impression d’avoir fait un affreux cauchemar. Mon psy se releva aussi en acquiesçant d’un signe de tête. « Parlez-en avec votre fiancé si vous en sentez le besoin. On se revoit la semaine prochaine, mais si d’ici-là vous avez besoin de moi, n’hésitez pas à m’appeler. » Je lui répondis d’un hochement de tête et sortis du cabinet. Dans la salle d’attente William était là à m’attendre. Je l’avais demandé de m’accompagner sur les conseils de mon psy. Je devais avoir les yeux bouffis et je tenais entre mes mains des mouchoirs usagés. Je souris à mon fiancé, mais je ne devais pas être très convaincante. On sorti du cabinet sans que je ne dise quoi ce soit. Lorsque la brise me caressa le visage, je me sentis comme ressourcée. J’inspirai profondément avec l’envie de pleurer de nouveau.

 
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(#)Sujet: Re: On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.  |   Lun 9 Mar - 2:38


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On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.


Aujourd’hui était journée particulièrement intense et importante pour Kathelyn. Depuis plusieurs jours maintenant, je la sentais bien stressée, bien angoissée par une technique que son psychologue allait essayer auprès d’elle. Je ne savais pas trop ce que je pensais de l’hypnose, dans certains cas, j’avais envie d’y croire mais ça restait quelque chose de tellement, mais tellement indescriptible, ça sortait du don, de l’imaginaire et j’admirais les gens qui étaient capable de se servir de ces techniques à bon essayant! On s’était donc rendu à la clinique pour son rendez-vous tous les deux. C’était assez silencieux comme ambiance mais je respectais son état d’esprit actuel et je n'essayerais de pas de forcer les discussion. Elle avait peur de ce qu’elle allait peut-être apprendre aujourd’hui. Si le psychologue avait cherché à aller de l’avant avec l’hypnothérapie, c’est parce qu’il avait des raisons de croire qu’elle avait peut-être quelque chose de caché au plus profond de son subconscient! Ça devait avoir un lien avec son avance, avec la vie sur le complexe. C’était bien rare que des gens, ayant grandit dans telles conditions de vie ne se retrouve pas avec des séquelles psychologiques et ça en était bien malheureux! L’important maintenant, était de mettre le doigt sur les bobos et de tenter des régler du mieux qu’on le pouvait. Je disais ON mais je me sentais bien impuissant là-dedans… le mieux que je pouvais faire, c’était d’être là pour la femme que j’aime.

J’aurais eu envie de entrer dans la salle pour voir comment ça allait se passer, quels étaient les processus derrière ce genre de thérapie. Je respectais toutefois la privacitée de Kathelyn et donc, j’avais décidé de rester patiemment dans la salle d’attente. Je savais que c’était gros, dans l’éventualité où le tout allait fonctionner et c’est pourquoi le docteur lui avait demandé de venir accompagné. J’étais donc là, à regarder mon téléphone, à faire les 100 pas dans l’attente de la fin de la thérapie… une bonne heure plus tard! C’est à ce moment là que je retrouvai ma fiancée dans un piteux état. Elle qui était toujours magnifique et rayonnante semblait plus que dépassé par les évènements. Je m’approchai d’elle, elle me souriait… mais je ne souriais pas, ouvrant mes bras pour la serrer quelque peu contre moi. « Ça, c’est probablement le sourire le moins sincère que je t’ai vu faire! » chuchotais-je à son oreille avant de me décoller d’elle pour l’embrasser sur le front. Je lui fis un petit signe comme pour me suivre jusqu’à l’intérieur, on avait passé assez de temps dans cette clinique, autant elle que moi. Je la sentais à fleur de peau, et c’était pire lorsqu’on se retrouva tous les deux dans ma voiture. Elle avait les larmes aux yeux, jouant nerveusement avec le mouchoir qu’elle tenait entre ses doigts. Je ne savais pas trop quoi faire, je ne voulais pas la brusquer, ni la bombarder de question mais je ne pouvais pas non plus rester silencieux? « Hey.. est-ce que tu veux m’en parler? Est-ce que ça a fonctionné? J’imagine que oui… à première vue... » J’étais inquiet, je voulais qu’elle me parle, je voulais aussi être rassuré!


 
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(#)Sujet: Re: On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.  |   Lun 30 Mar - 1:28

 
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J’étais sous le choc de ce que mon inconscient m’avait révélé. Toutes ces images enfouies au plus profond de moi et que j’avais verrouillée tout ce temps dans ma mémoire me paraissait si … étrangères mais à la fois tellement familières. C’était un peu comme si j’avais senti une odeur qui m’avait rappelé un souvenir mais en beaucoup plus puissant car les images m’étaient apparues clairement. J’avais besoin de temps pour digérer tout ça alors j’avais écourté ma séance avec mon psy. Je ne savais pas si c’était une bonne idée que de prendre du temps avec ce que je venais de vivre mais il ne m’avait pas retenue dans son cabinet et m’avait conseillée d’en parler à mon fiancé si j’en ressentais le besoin. Lorsque je sortis, c’est sur lui que mes yeux se posèrent instantanément. Il me serra dans ses bras et je ressentis comme un sentiment de sécurité m’envahir. William avait remarqué que je n’allais pas bien mais il attendit d’être dans la voiture pour me questionner. Je me sentais de nouveau oppressée, l’habitacle du véhicule me semblait s’être réduit entre l’aller et ce retour. J’ouvris légèrement la fenêtre de manière à ce qu’une légère brise vint caresser mon visage. Je n’avais pas répondu à mon fiancé. J’avais la gorge nouée. Je ne savais pas quoi lui dire. J’avais peur de lui dire, j’avais peur qu’il pose sur moi un jugement. Je sentis une larme couler sur ma joue droite. Je l’essuyai du revers de ma main. Plus de mensonges avions-nous dit. Il m’avait toujours soutenue, même quand j’étais en tort …
 
Je tournai mes yeux vers le jeune homme qui me regarda avec un air inquiet. « Arrête-toi. » lui demandai-je d’une voix qui me surpris moi-même à être très calme malgré les sanglots coincés. Il gara la voiture sur le côté de la route et je me détachai avant de sortir. J’avais besoin de marcher un peu alors je fis quelques pas en tournant en rond. Je levai ma tête et croisa de nouveau le regard de Will. Je le sentais désemparé par la situation. « J’ai vu des choses … des souvenirs dont je ne me rappelais pas. C’était le but en même temps … » dis-je en lâchant un petit rire nerveux qui déclencha une nouvelle vague de larmes. Que je me sentais ridicule à pleurer comme ça. Je respirai profondément. « Je devais avoir six ans, on m’a emmenée voir notre guide et … il a … j’étais une enfant … » Je détachai mes yeux du visage de William et je sentis une vague de colère m’envahir. Je ramassai une pierre sur le sol et le fit passer d’une main à une autre nerveusement. « Tu as toujours eu raison à leur propos … ce sont des personnes mauvaises ! Cet environnement était mauvais et il l’est toujours. Pourquoi je m’en suis jamais rendu compte ? » Je sentais mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. Je me sentais stupide, je ne comprenais pas pourquoi j’avais juste effacé ça de ma mémoire et continuer de croire que cette vie dans laquelle j’avais grandie n’avait pas été si mauvaise ? Peut-être qu’il avait raison à mon sujet depuis le début. Peut-être que l’homme de science qu’il était avait toujours su voir la vérité à laquelle je refusais de faire face ? « Je me suis sans doute faite tellement laver le cerveau que j’ai oublié ce qui m’est arrivé ! » Je jetai ma pierre de colère devant moi qui rebondit sur un autre caillou et s’en alla frapper la vitre arrière de la voiture, laissant un bel impact. Je laissais échapper un cri d’effarement de ma bouche. « Oh mince, William je suis désolée … vraiment ! Je paierais pour réparer ta vitre. Je suis tellement navrée … Le caillou il a … rebondis … pouf ! Comme ça, j’ai pas compris ! » dis-je en mimant. Je me mis à rire soudainement alors qu’au fond de moi je me sentais tellement coupable de lui avoir abimé sa voiture avec un geste maladroit. Et puis comme si j’étais envahie par un trouble bipolaire je me remis à ressentir l’envie de pleurer et je me collai à mon fiancé. « Je suis désolée … Je suis qu’une idiote … » pour le caillou, pour avoir cru en la pseudo gentillesse d’un système un peu bancal, pour être si naïve dans la vie.
 
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(#)Sujet: Re: On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.  |   Mar 14 Avr - 2:53


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C’était quelque chose ce que Kathelyn allait vivre aujourd’hui. C’est pourquoi il était important pour moi d’être là pour elle et de l’accompagner à son rendez-vous. J’étais un peu sceptique de ce qui allait sortir de là, est-ce que ça allait réellement fonctionner? Je ne savais pas trop, mais j’étais curieux d’en apprendre plus lorsqu’elle allait en sortir. Toutefois, lorsque ce fut le cas, je ne cherchai pas particulièrement à questionner cette dernière, elle semblait beaucoup trop à l’envers par sa séance. Je m’étais donc fait plus au moins silencieux, me disant que si il souhaitait partager le tout avec moi, qu’elle allait le faire. Je ne voulais pas la brusquer mais voyant qu’elle semblait complètement troublée, ça ne me prit que quelques minutes une fois dans la voiture avant d’essayer de comprendre ce qui se passait. Puis, soudainement, elle me demanda d’arrêter, ce que je fis en la regardant avec de grands yeux alors qu’elle quittait la voiture. J’appuyai pour allumer mes quatres flashers et sortir à mon tour. « Kath, je t’ai rarement vu comme ça, qu’est-ce qui se passe? » J’essayais de ne pas paniquer, de garder un ton calme mais c’était difficile en la voyant s'agiter ainsi.

Elle se tourna finalement vers moi, je la regardai, les bras croisé contre mon ventre alors qu’elle m’avoua enfin avoir vu des choses qu’elle ne se rappelait plus. Je fronçai les sourcils, l’encourageant à m’en faire part… et ce qu’elle m’annonça me fit l’effet d’un coup droit dans le coeur. Elle avait peu de mot, mais c’était assez pour comprendre ce qui s’était passé. J’ouvris la bouche, puis la refermai. En aucun cas, il existait une bonne façon de répondre à un telle révélation et autant que Kath était en état de choc, autant que je l’étais aussi. Je savais qui se passait des choses pas correctes dans ce genre de communautés religieuses, mais j’avais bon espoir que la pire chose qui lui était arrivé, était ce foutu mariage arrangé… Voilà qu’elle était habitée par les remords, et je pouvais comprendre. « Parce que tu n’avais jamais eu la chance de vivre autre chose que ça, tu n’avais pas les ressources pour être capable de t’ouvrir les yeux! » Comme elle disait, elle s’était fait laver le cerveau, il n’y avait pas meilleure façon de le dire.

Dans sa colère, Kath balança le caillou avec lequel elle jouait nerveusement et ce dernier rebondit directement dans la fenêtre de la ma voiture, laissant une immense fissure dans cette dernière à son contact. Je regardai les dommages au loin, avant de me retourner vers Kathelyn qui était en train de rire… Ok, elle perdait un peu la boule! « C’est trois fois rien, t’en fais pas! C'est que du matériel! » Elle était traversée par tellement d’émotion en même temps que je pouvais maintenant voir ses yeux se remplirent de larmes, alors qu’elle s’approchait de moi pour se fondre doucement dans mes bras. « Non… non je t'interdis de dire ça! » J’enroulai mes bras autour de son corps en appuyant mon menton sur le dessus de sa tête. « Ils ont abusé de l’enfant que tu étais, de toutes les façons possibles. Tu n’es qu’une victime dans tout ça, tu n’as absolument rien à te reprocher! » Je reculai ma tête pour pouvoir lui prendre son visage à deux main et à l’aide de mes pouces, sécher les larmes qui roulaient sur ses joues. Je détestais la voir comme ça. « Je suis désolé, je suis tellement désolé d’apprendre ça Kath, j’aurais aimé que tu aies l’enfance que tu mérites, j’aimerais te consoler, j’aimerais trouver les bons mots pour alléger ce que tu viens d’apprendre mais j’ai l’impression qu’il n’y a rien que je peux rien faire… La seule chose que je peux te promettre c’est que je vais m’assurer que ton présent et ton futur soient les plus belles années de ta vie que les souvenirs que nous allons créer ensemble viendront compenser ceux-ci.  » lui dis-je en la serrant encore plus fort.. « En fait, je n’ai qu’une envie et c’est de me rendre là-bas et leur faire comprendre ma façon de penser… et leur faire regretter bien des choses! » Je voyais rouge, j’avais envie de mettre les pieds là-bas, de venger ma fiancée comme il se doit. Je n’étais pas quelqu’un de violent, ni même qui prenait de grands risques, mais pour les gens que j’aime, j’étais capable de bien des choses… et même parfois du pire.


 
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(#)Sujet: Re: On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.  |   Mar 7 Juil - 12:51


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Le flot d’émotions était si fort et si diversifié que je ne savais pas réellement ce que je ressentais. J’étais en colère c’était certain, je me sentais également trahie par ma famille. J’avais toujours accepté que mes parents aient une façon de penser différente de la mienne, j’avais toujours accepté leur choix de vie. Aujourd’hui, je me demandais pourquoi ils ne m’avaient pas protégé de cet endroit, de ces gens. C’était leur rôle et ils avaient failli. J’avais pas voulut croire William quand il avait essayé de me faire ouvrir les yeux sur cet univers dans lequel j’avais grandis, j’avais continué à défendre ce que j’avais toujours connu. Comment des gens aussi abjects et perfides pouvaient parler au nom de la parole de Dieu tout en commettant des actes aussi répréhensibles ? Je pleurais dans les bras de mon fiancé, bouleversée mais aussi honteuse. Je lui dis que je me sentais idiote et Will me défendit de dire cela, que je n’avais pas à avoir à me reprocher quoi ce soit. Il leva mon visage vers le sien, plongeant ses yeux dans les miens. Tant bien que mal, il essayait de trouver des mots qui puisse me procurer un certain réconfort dans cette souffrance que j’éprouvais. C’était un homme bon. Quand il me parla de présent et de futur, mon cœur se serra dans ma poitrine. J’étais chanceuse de l’avoir à mes côtés dans ma vie. Alors que je m’apprêtais à lui répondre William enchaina : « En fait, je n’ai qu’une envie et c’est de me rendre là-bas et leur faire comprendre ma façon de penser… et leur faire regretter bien des choses ! » Je me reculai légèrement, fronçant les sourcils. Je n’aimais pas l’entendre dire des choses comme ça. « Non ! Ça ne servirait à rien. La vengeance ne mène à rien et tu ne pourrais rien contre eux, ils sont puissants et dangereux. » Je pensais à ma famille, encore prisonnière dans ce complexe. Même si mes parents avaient choisi ce mode de vie, nous, leurs enfants, nous n’avions pas choisi. Je savais que seule ma sœur ainée s’était attachée à cette éducation que nous avions reçue. Je pensais aux enfants de ma sœur et un frisson me parcouru le dos de bas en haut jusqu’à la racine de mes cheveux. Je ne voulais pas m’imaginer subir la même chose que moi. Je me sentais si impuissante. Que pouvais-je bien faire ? J’essuyai une larme qui s’échappai de mon œil droit. « J’ai envie de croire que mes parents n’étaient au courant de rien … » dis-je doucement en regardant les voitures qui passaient à côté de nous. Je me détachai de mon amoureux pour faire quelques pas, puis levai les yeux au ciel. Le soleil brillait fort et m’ébloui un instant. « Tu sais tu avais peut-être raison de me dire que je m’étais fait lavé le cerveau. Pourquoi je ne me souvenais pas de ce qui c’est passé ? Est-ce que tu crois que je m’étais résigné à croire que c’était normal à l’époque ? »

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(#)Sujet: Re: On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.  |   Mar 21 Juil - 4:11


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On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.


Cette session d’hypothérapie s’était transformer en quelque chose de beaucoup plus intense de ce à quoi je m’attendais. J’avais accompagné Kathelyn en étant bien sceptique mais voilà que je ne pouvais douter des révélations qu’elle avait reçu. Comment est-ce qu’on pouvait trouver les bons mots? Je me devais de la rassurer, de la réconforter mais le fait était que j’étais tout aussi sous le choc qu’elle. Moi qui pensait qu’elle avait déjà vécu un cauchemar mais que ce dernier était derrière elle… et bien non, le mauvais rêve perdurait encore aujourd’hui. C’était dans mon devoir de la rendre heureuse, de la faire sentir en sécurité, comblée et je voulais qu’elle se sente soutenue là-dedans. Ce n’était pas rien ce qu’elle venait d’apprendre mais nous allions traverser ça ensemble. Ça ne m’empêchait pas de ressentir une frustration à l’égard de tout ces gens… et une envie d’aller leur dire ma façon de penser. « Je sais, je sais.. t’inquiètes, je ferai rien. » Est-ce que je disais ça uniquement pour ne pas l’inquiéter plus qu’il le fallait? Peut-être bien… fallait voir mes options mais ça restait dans ma tête plus qu’elle ne pouvait le penser. Mais pour l’instant, je voulais me concentrer sur elle, je la serrais contre moi tellement fort, comme si j’avais envie de prendre tout le mal qu’elle avait dans son coeur présentement.

Ses idées, sa tête allait dans toutes les directions, elle allait même à penser à ses parents qui étaient peut-être au courant de cet évènement. Je lui murmura un « chut » en secouant la tête. « Ça sert à rien que tu commences à te poser ces questions… à t’inventer des suppositions à part te faire plus de mal qu’il faut! » Elle n’aurait pas les réponses à ses questions, du moins, pas maintenant. Peut-être que si elle jour, elle prenait la décision d’aller les revoir, d’avoir une discussion sérieuse avec eux, elle saurait. Ce n’était toutefois pas aussi simple que ça, de ce que je pouvais comprendre, y retourner était dangereux et les chances qu’elle y reste prisonnière était là. Je ne voulais pas qu’elle prenne ce risque. Doucement, elle se détacha de moi, mon regard restait toutefois fixé sur elle. « Comment est-ce que tu aurais pu croire l’inverse Kathelyn? Tu n’avais rien vécu d’autre… » Maintenant, elle le savait… mais n’ayant pas toujours eu les ressources extérieures qu’elle a présentement, c’était tout à fait normal que sa vision des choses était différente… et c’était franchement pour le mieux! « Je le répète mais c’est important que tu te le dises et que tu le crois : tu n’es qu’une victime là-dedans… et je sais que c’est pas incroyable de se dire ça mais en aucun cas tu dois penser que tu aurais pu faire autrement dans ce qui s’est passé. C’est en rien de ta faute… tu n’étais qu’une enfant et bien souvent, lorsque quelqu’un est confronté à quelque chose de traumatisant, les victimes développent un trouble post-traumatique et en vient à oublier certains éléments, comme pour se protéger en quelques sortes. Probablement qu’à cette époque, malgré ton innocence, tu savais qu ce n’était pas bien… ou du moins, tu n’as pas du tout aimé ça… ce qui est… parfaitement normal! » J’avais du mal à terminer ma phrase, parce que je ne pouvais pas comprendre qu’un homme puisse être assez dégoûtant pour abuser d’une enfant ainsi et cet enfant avait grandit, et elle était la femme que j’aimais la plus au monde. Je pris doucement son doux visage, tiraillé par les émotions contradictoires qui devaient l’habiter présentement. « Est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire pour toi? N’importe quoi… » lui demandais-je, j’étais prêt à tout pour elle, elle le savait bien.




 
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(#)Sujet: Re: On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.  |   Dim 26 Juil - 22:19

 
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J’avais toujours su que mes parents étaient aveuglées par le monde dans lequel ils vivaient. Ils avaient toujours voulut nous convaincre que le monde extérieur était dangereux, hostile et que nous étions bien plus en sécurité au complexe. Cela avait marché sur ma sœur ainée, un peu moins sur ma sœur cadette et pas du tout sur mon frère ainé ainsi que moi-même. Aujourd’hui je me demandais ce qu’ils avaient bien pu vivre dans leur vie pour chercher à s’enfermer dans une organisation aussi malfaisante. S’ils ont su les atrocités que subissaient leurs enfants, pourquoi ont-ils fermés les yeux ? Peut-être avaient-ils peurs, comme j’ai moi-même peur de ces figures d’autorités qui régissent cette communauté. D’ailleurs, lorsque William me dit vouloir aller là-bas pour leur régler leur compte je protestai contre cette idée. Je ne voulais pas qu’il risque stupidement sa vie. Je savais que la meilleure des choses à faire serait de tout dire à la police, mais ils ne pouvaient pas me certifier que ma trahison n’aurait pas répercussions sur eux si cela se savait … Will me dit de ne pas commencer à construire des suppositions à propos de ma famille car cela ne ferait que davantage de mal. C’était vrai, je n’avais pas les réponses. Tant bien que mal il essayait de me rassurer sur le faite que je n’avais pas à m’en vouloir. Je ne comprenais pas bien comment j’avais pu effacer de ma mémoire quelque chose d’aussi important. Ces paroles m’apaisaient. « J’ai peur de ce qu’il pourrait et même de ce qu’il peut arriver en ce moment même aux enfants qui sont là-bas. Les enfants de ma sœur ainées sont là-bas, livrés à ces … choses ... Et ma sœur cadette a dû être mariée maintenant, peut-être a-t-elle des enfants aussi … » Je sentis ma gorge se nouer. J’évitais de trop penser à ma famille car cela me déchirait de l’intérieur de n’avoir aucunes nouvelles de leur part. Mais là je ne pouvais m’en empêcher. Je ne pouvais que craindre pour leur sécurité et leur bien-être. Avant que la mémoire me revienne, je savais que la vie n’était pas facile, qu’il y avait beaucoup de règles contraignantes à respecter, mais maintenant que je savais … j’étais terrifiée à l’idée que du mal puisse être fait à d’autres innocents. Et ces gens, se disaient être les porte-paroles de Dieu. Non c’était faux, j’en doutais déjà avant, mais là il était certain que ce ne pouvait être que mensonges. Dieu était l’incarnation de la bonté et jamais il ne tolérait que ses représentants fassent du mal à ses fidèles.
 
William me demanda ce qu’il pouvait bien faire pour m’aider. « Je n’en sais rien … rien … » Ce n’était sans doute pas la réponse qu’il attendait. Je ne voulais pas lui donner un sentiment d’impuissance vis-à-vis de ce que je vivais intérieurement mais moi-même je ne savais quoi faire. Pourtant je le sentais déterminé à vouloir m’aider. L’immensité de cet amour qu’il me portait me touchait au plus profond de moi. « Je veux rentrer. » dis-je simplement, en m’avançant vers la voiture. J’ouvris la portière et grimpa dans l’habitacle. En faite je savais de quoi j’avais besoin. Je voulais me détacher de mon passé. Je ne voulais pas l’abandonner mais je voulais prendre de la distance avec lui. Je ne voulais pas que cette partie de mon histoire prenne le pas sur le présent que j’étais entrain d’écrire. Je pouvais laisser ses personnes pourrir mon existence alors même que je m’étais échappée de leur cage. « Je veux t’épouser. Mon avocat m’a dit qu’il était difficile d’obtenir l’annulation du mariage sans preuves fondées. Alors, je vais écrire une lettre à mon ami là-bas pour lui demander de témoigner, d’écrire qu’on a jamais voulut ça. Je trouverais un moyen pour qu’elle arrive jusqu’à lui et que sa réponse me revienne. » Je regardai droit devant moi alors que William mettait le contact. Je savais que jamais il ne me laisserait aller au Texas, il me l’avait bien fait comprendre. Mais j’avais une telle rage envers les dirigeants du complexe que s’il le fallait je porterais cette lettre moi-même. « Je ne veux plus que cette communauté définisse la vie que je veux mener. Je vais t’épouser William peu importe ce qu’il en coûte … » Je tournai mon regard vers mon fiancé et lui offrit un petit sourire.
 
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(#)Sujet: Re: On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.  |   Mer 5 Aoû - 4:44


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J’avais la gorge nouée, le coeur serré par les propos de Kathelyn. Elle était émotive - avec raison - et voilà qu’elle s’inquiétait pour ses neveux et nièces qui eux, étaient toujours là-bas, comme le reste de sa famille d’ailleurs. C’était tellement incroyable de se dire que des gens acceptaient de vivre dans de telles conditions, de penser que c’était ça, la vraie vie… alors que finalement, il y avait tellement de belles choses à l’extérieur pour eux. « Je sais que c’est difficile Kath, d’y penser.. et de te dire que les personnes que tu aimes sont toujours là… et je sais que tu ne veux pas mettre tes parents dans l'embarras mais… ne crois-tu pas que tenter de les sortir, de les aider… c’est leur donner une deuxième chance de vivre une vraie belle vie comme toi tu as la chance de vivre? » Oui, ça pouvait faire peur mais ça avait tellement du beau aussi, si elle se décidait finalement à tout raconter ce qui pouvait se passer entre les quatres murs de cet endroit reculé de la société. J’étais certain en plus que les autorités du coin n'attendait que ça, des révélations, des preuves pour pouvoir vider le place et mettre en arrestations les dirigeants de ce cahos.

Je demandai à ma fiancée ce que je pouvais faire pour l’aider là-dedans, j’étais prêt à tout… ou du moins, à beaucoup pour elle. Je voulais qu’elle se sente mieux, maintenant et à l’avenir aussi. Je savais que c’était impossible d’effacer du jour au lendemain ce qu’elle venait d’apprendre aujourd’hui, mais j’avais bon espoir qu’elle allait en faire une force de lui et qu’elle allait grandir de ces révélations. « C’est pas grave que tu saches pas… je serai toujours là de toute façon quand tu sauras.» Je la serrai encore bien fort. Je voulais lui montrer tout le soutien que je pouvais lui donner, qu’elle ne sente pas seule. Elle me répondit qu’elle voulait rentrer, c’était bien vrai qu’on était au beau milieu de nul part. On reprit donc chemin pour retourner à la voiture. Une fois installés à l’intérieur, elle se mit à rager de nouveau… elle en avait beaucoup sur le coeur mais c’était bien que ça sorte, qu’elle ne garde pas ça en dedans. Elle voulait écrire à son mari à l’intérieur, pour qu’il l’aide à annuler le mariage, qu’elle allait trouver un moyen pour y arriver, pour que la lettre se rendre jusqu’à lui. « Oh… et t’as une petite idée comment tu vas y parvenir? » C’était un plan, encore pas très explicite mais c’était un plan… beaucoup plus que ce qu’elle avait durant les dernières années donc je voulais m’accrocher à sa motivation d’aller de l’avant avec tout ça.

Elle regardait devant elle, l’air sérieuse et je décidai de démarrer la voiture mais m’arrêtai avant d’appuyer sur l’accélérateur car elle ajouta quelque chose qui me vint droit au coeur. Je me tournai un peu plus vers elle. « Et je te promet que je vais tout faire en mon pouvoir pour que ça arrive aussi. Que tu deviennes ma femme est ce qui compte le plus pour moi. T’as pas idée! » Ça faisait un moment maintenant que nous étions fiancés et même encore avant de lui proposer, j’y pensais déjà… ça va de soi quoi! Je ne voulais pas faire ma vie avec quelqu’un d’autre qu’elle et c’était frustrant par moment de devoir attendre après… après quoi? Un mec dans une secte qui n’avait pas du tout idée de ce qu’on vivait nous de notre côté? C’était tellement fâchant! Bref, pour s’apaiser mutuellement, je pris son menton entre mes doigts pour venir déposer longuement mes lèvres contre les siennes. « Je t’aime Kath! » Ces simples mots mais qui pouvait tellement tellement faire de bien. « Est-ce que tu veux rentrer à la maison et prendre ça tranquille ou bien tu veux que je te change les idées du mieux que je le peux? » Peu importe sa décision, j’étais bien prêt à lui tenir compagnie! En fait, elle était prise avec moi! On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité. 3480222922
 
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(#)Sujet: Re: On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.  |   Dim 9 Aoû - 21:28

 
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William était attentionné dans tous les moments de notre vie. Encore une fois je savais que je pouvais compter sur lui dans ce moment douloureux que je traversais. Ce que je venais de découvrir pendant cette séance d’hypnose, ces souvenirs enfouis au plus profond de moi ne me laisserait pas sans traces mais je savais que j’avais le soutien le plus fort qu’il m’était donné d’avoir pour avancer. Je lui dis que je ferais tout pour que l’on puisse avancer dans notre couple. Je trouverais une solution, je m’en faisais la promesse. Je ne voulais plus être retenue par quoi ce soit de mon passé. William me demanda comment j’allais faire pour que ma lettre parvienne à mon mari et qu’il puisse lui aussi me faire un retour. « Je ne sais pas, mais je trouverais. » En fait j’avais bien une solution en tête qui, je le savais, ne plairait pas à Will alors je la gardai pour moi. Mais si je devais en arriver à celle-ci, j’étais prête à la mettre en application. Lina et mon mari avaient réussi à me faire sortir de là-bas alors j’arriverais bien à prendre contact avec lui. Ce n’était pas impossible. Mon fiancé me fit la promesse qu’il ferait tout également pour que notre mariage ait lieu. Mon cœur se serra sous le coup de l’émotion. Je l’aimais tellement l’entendre dire ça. Je le regardai avec tendresse alors que ses lèvres s’approchèrent des miennes. Je posais ma main droite sur sa joue et un petit sourire se glissa sur mes lèvres. « Je t’aime aussi, plus que tout. » Il me demanda ensuite ce que je voulais faire. Rentrer à la maison ou bien se changer les idées. J’avais clairement pas envie de rentrer chez moi et de tourner en rond en ressassant le moindre détail de ce que je venais de découvrir. Je réfléchis quelques secondes à la destination qui me faisait envie. « Et si on allait visiter cet endroit qu’on n’a jamais pu voir ? La petite chapelle que tu voulais qu’on visite pour notre mariage. » Tant qu’à parler mariage, autant continuer dans cette voie-là. Même si nous n’avions pas de date, cela ne nous empêchait pas de pouvoir planifier les choses non ? Il faudrait d’ailleurs que je prenne le temps d’aller faire les boutiques pour me trouver une robe de mariée.
 
On prit la route en direction de la petite chapelle. Je ne savais pas vraiment elle quoi elle ressemblait, c’était Will qui s’était essentiellement chargé de trouver le lieu où pourrait se dérouler la cérémonie. Ce n’était pas très loin de là où nous étions, quelques kilomètres. Je sortis de la voiture avec un sourire sur les lèvres. L’extérieur me plaisait déjà. « C’est joli. » Dis-je alors que je passais mon bras autour de celui de William. Je sentais mon cœur battre un peu plus fort à mesure que nous nous approchions de la porte. On pénétra tous deux à l’intérieur et je fus émerveillé par la décoration simpliste mais si minutieusement travaillé de la structure dans laquelle nous nous tenions. C’était pas très grand et chaleureux. Des vitraux laissaient passer une douce lumière chaude qui rendait l’atmosphère encore plus accueillante. Le chœur était dépourvu de symbole religieux ce qui devait sans doute plaire à l’homme que j’aimais. Je me détachai de celui-ci et fis quelques pas à l’intérieur. « C’est l’endroit idéal Will ! » chuchotai-je doucement alors que nous étions seuls. J’avais l’impression que si je parlais plus fort l’atmosphère ne serait plus la même et je voulais tant pouvoir m’en imprégner davantage. Je me retournai vers mon amoureux. « J’ai beaucoup réfléchi à ce que je voulais comme mariage et … » je fis un petit moment de silence. Je ne savais pas s’il allait accepter ou non mais je voulais savoir s’il partageait mon souhait. « Dès que toute cette histoire sera réglée j’aimerais qu’on se marie dès que possible. Je ne veux plus attendre et je ne veux pas d’un grand mariage. Je veux juste quelque chose simple. Nos témoins et puis c’est tout. Je ne veux pas m’encombrer de préparatifs durant des mois. J’ai juste envie de pouvoir dire enfin que je suis ta femme. » C’était pas tellement ce que nous avions prévu au début. On souhaitait inviter nos amis, faire une belle cérémonie mais j’en avais marre de devoir attendre. Je voulais juste pouvoir enfiler ma robe et me rendre à l’autel. Je laissai mon regard se perdre dans celui de William en attendant sa réponse.
 
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(#)Sujet: Re: On ne peut pas mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité.  |   Ven 21 Aoû - 4:28


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Il n’y avait rien de plus normal d’être présent et de me montrer compréhensif envers Kathelyn. Après tout, on voulait bien se dire qu’on allait être là dans la joie comme dans la peine, dans la facilité comme la misère non? Un couple, c’était ça… pouvoir compter l’un sur l’autre dans les bons comme les moins bons moments. C’était juste normal! Je voulais qu’elle ait mieux, qu’elle se sente bien, même si je doutais que ça soit 100% possible présentement. Elle, elle avait des projets d’envoyer une lettre de divorce à son mari actuel, qui était toujours prisonnier de cette secte. Elle ne savait pas encore comment, c’était plutôt difficile de pénétrer les murs de cet endroit, de ce que je pouvais comprendre. « Si je peux faire quoi que ce soit, dit-le moi stp! » Et de mon côté, je me faisais comme promesse de penser à un plan aussi, il fallait absolument faire quelque chose pour tout ça, ça avait assez duré et les révélations de la journée étaient la goutte qui faisait déborder le vase.

Mais pas maintenant, maintenant, c’était le temps d’essayer de lui changer les idées, peu importe ce qu’elle voulait faire, je n’allais pas m’éloigner et j’allais tout faire pour m’assurer qu’elle soit ok. Elle proposa alors une super idée qui me fit sourire immédiatement. Elle voulait visiter cette fameuse chapelle que je proposais comme lieux de la cérémonie de notre mariage. « Allons-y! Je suis certain qu’elle te charmera en plus! Tu sais, j’ai tellement bon goût! » Je me vantais, mais c’était uniquement pour rigoler et la faire sourire un peu. j’accompagnai le tout d’un petit clin d’oeil et HOP, en un rien de temps, nous étions en route pour cette fameuse chapelle! J’essayais de me rappeler du chemin au mieux de ma connaissance et au bout de 15 minutes, nous y arrivâmes. Aussitôt à l’extérieur, ma fiancée s’accrocha à mon bras en me disant que c’était magnifique. « Oui! Vraiment! Et ce qui est génial c’est qu’à l’arrière, il y a un grand terrain plat où on pourrait y faire la fête par la suite! » C’était juste vraiment parfait comme endroit et ça servait justement souvent à des mariages. Nous avançames pour finalement entrer à l’intérieur. J’aimais l’ambiance un peu vintage, c’était bien entretenue mais ça gardait un certain cachet. J’étais bien heureux que Kath soit d’accord avec mon choix, elle trouvait qu’il s’agissait de l’endroit idéal. « je trouve aussi, c’est exactement le juste milieu entre nous deux… » je me tournai pour lui sourire tout doucement. Nous étions dans une chapelle, pour rappeler sa religion, mais il n’y a avait pas trop de symbole religieux à l’intérieur, j’étais content que ça lui plaise, car c’était moi initialement qui avait trouvé l’endroit.

Puis, elle s’était tournée vers moi avec son air silencieux pour me parler de ce qu’elle voulait réellement pour notre mariage. Je l’écoutais, attentivement et je devais l’avouer : je ne m’attendais pas à ce genre de proposition. « Dans le fond, tu veux un truc pratiquement secret, limite comme Nate et Alexie? » Genre.. personne, ou pratiquement. Je fronçai un peu les sourcils, concerné. « tu es certaine que c’est ce que tu veux? j’ai toujours pensé que tu voulais quelque chose qu’on puisse partager avec les gens que tu nous aimons! » C’était ça le plan initial, est-ce qu’elle parlait uniquement sur le coup de l’émotion ou bien elle voulait réellement tout changer? Je n’étais pas trop certain là… « tu sais, sans que ça soit un mariage d’une centaine de personne, il y aurait moyen de pouvoir faire un mariage intime qu’avec les gens qui nous sont proches, sans que ça soit uniquement nos témoins… sinon, pour être honnête avec toi, ça me crèverais un peu le coeur de devoir choisir une seule personne… » Je me sentais mal de lui dire ça… particulièrement à l’instant, car elle venait d’être complètement bouleversée mais c’était aussi mon mariage et je tenais à ce que ma famille immédiate et mes amis proches puissent être présents. On ne se mariait qu’une seule fois après tout, non? Bon… ok, pas totalement dans le cas de Kathelyn, mais on comprend ce que je veux dire par là! Rolling Eyes

 
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