- messages : 4538 - feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun - anniversaire : 19/11/1994 - activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
(#)Sujet: Friendship got troubles (5 Août) ft. Yaël | Sam 1 Aoû - 12:49
Un panier en osier à la main, il naviguait entre les différents rayons, Dean. Il naviguait comme une barque que l'on aurait poussé sur une rivière calme, dont les pagaies viendraient et partiraient à un rythme de croisière. Il n'avait aucune raison de se presser : cet endroit était probablement l'un des seuls où il aimait flâner. Pourtant, ce n'était qu'une supérette parmi tant d'autres aux yeux des habitants de Wynwood, mais aux siens, elle portait tellement de bons souvenirs. Construite à la place d'une vieille écurie un peu à l'écart du quartier, la fratrie Hassani avait longtemps suivi maman à l'intérieur du magasin, et la première chose qui avait attiré leurs regards avait été l'étalage de bonbons en vrac. Dans ce bâtiment, les odeurs primaires qui enivraient les narines des petits et des grands n'étaient autres que le curcuma, le safran, la cannelle et la cardamome. Des épices fortes, des légumes et fruits frais qui rappelaient les senteurs des plats familiaux cuisinés à la maison. Aucun plastique, que du papier recyclable et des bocaux.
La liste de courses de la matriarche dans l'une de ses mains, il connaissait les rayons par cœur, et n'avait aucune difficulté à trouver les ingrédients inscrits sur la feuille, -contrairement aux rues de la Magic City pour lesquelles il avait eu un peu plus de mal-. Il était heureux de pouvoir participer, à sa façon, aux mets délicieux de sa mère. Même si, dans les camps militaires installés aux quatre coins du monde, il mangeait convenablement, cela n'avait rien à voir avec les plats dans lesquels les mains de son adoptante avaient plongé. Contrairement à ce que l'on pouvait pensé, les militaires ne se contentaient pas de chasser l'animal sauvage, de cueillir les fruits des arbres et de mettre en bouche asticots et autres larves gluantes ou sèches. Non, pas toujours. De valeureux cuisiniers les suivaient sur place et, parfois même, les combattants se laissaient aller à l'épreuve de leur propre chef. Ça aidait à lier des liens, disaient-ils souvent. Et puis les habitants étaient généreux. Malgré l'état d'urgence et l'horreur du quotidien, ils offraient beaucoup.
Deux régimes de bananes plus tard et Dean partit en direction de l'unique caisse ouverte de la supérette. Cependant, arrivé au bout de la courte fil d'attente, une silhouette féminine derrière lui sembla familière. Posant son panier aux fibres naturelles sur la tapis roulant, il ne put s'empêcher de porter un regard curieux à celle qui le suivait. Non pas qu'il avait pour habitude de reluquer les femmes, mais celle-ci semblait sortir tout droit du passé, et il avait ce besoin de confirmer ou d'infirmer son ressenti. Bingo. Il s'aperçut très vite de l'identité de la cliente. Salut, articula-t-il avant de retirer, un à un, ses articles du bagage de courses; combien de temps avait passé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient croisés ? C'est fou, le hasard, commenta-t-il; sept ans. Comment tu vas depuis, questionna-t-il, comme si de rien n'était; depuis son entrée dans les forces spéciales.
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(#)Sujet: Re: Friendship got troubles (5 Août) ft. Yaël | Jeu 29 Oct - 19:05
Dean & Yaël
Friendship got troubles
Ce soleil du dimanche mettait la jeune médecin d'aplomb, grâce à cela, elle était toujours prête à affronter sa journée avec un grand sourire. Le dimanche était un jour assez calme mais Miami brouillait toujours de monde. C'était le cas de la jeune Yaël, ces dimanches n'étaient pas toujours de grand repos. L'hôpital n'avait pas d'heure et dès que le boulot appelait, il fallait rappliquer. C'était la règle et Yaël avait appris à vivre avec. Aujourd'hui, c'était assez détente. Pas d'hôpital, donc une journée en paix. Elle était de garde ce soir alors elle profiterait bien de cette journée pour pouvoir affronter la nuit qui l'attendait.
Alors qu'elle se baladait tranquillement dans les rues de Miami, elle se souvint qu'elle devait faire quelques courses avant de rentrer chez elle. Avec son emploi du temps bien rempli, elle oubliait souvent de faire le plein et elle n'avait pas le temps de sortir tout le temps pour du beurre à l’épicerie d'à côté. Mais ce qu'elle devait surtout acheter, ce sont les boites de conserves de Luna, elle en avait presque plus et la petite féline était souvent choyée par sa maîtresse donc dès qu'il n'y avait plus de conserves, elle lui faisait la tête en rentrant. Cette petite chatte était bien maligne et savait comment arriver à ses fins.
Yaël remarqua une supérette dans le coin et y entra. Elle n'avait pas préparé de liste alors ça serait du feeling aujourd'hui. Un panier dans les bras, elle se balada tranquillement en faisant soigneusement le tour de tous les rayons. Elle s'assura que les boites de conserves étaient bien dans le panier et commença donc à chercher le nécessaire pour elle-même. Quelques légumes par-ci, des fruits par-là, des produits laitiers, du pain, des féculents et le tour était joué. Le moment était venu pour passer à la caisse et rejoindre son appartement. Une unique caisse était libre alors la jeune brunette fit la queue comme tout le monde. L'esprit ailleurs, Yaël n'avait pas remarqué les regards insistants du jeune homme en face d'elle. Ce n'est que lorsqu'il s'approcha d'elle et la salua qu'elle ouvrit grand les yeux. Tellement surprise, Yaël finit par faire tomber son panier des mains. Elle finit par se reprendre aussitôt, surtout que la queue était longue et que les personnes derrière elle se montraient impatients. Elle se retourna pour s'excuser rapidement avant de commencer à mettre ces articles sur le tapis roulant. Elle ne voulait pas lui parler, elle ne voulait même pas le regarder. Mais sa dernière question la mit en rogne et elle leva aussitôt le regard vers lui. "Sérieusement Dean ? Tu demandes vraiment de mes nouvelles là ? Tu n'étais pas censé poser cette question il y a quelques années déjà ?" Elle était irritée et cela se voyait à la manière dont elle disposait ses articles, on avait l'impression qu'elle allait exploser de l'intérieur telle une cocote minute. Elle prit une banane, qui était sous sa main, et la lui envoya dessus en criant. "Fou moi la paix Dean ! Reviens d'où tu viens !"
Pando
Dean Hassani
Desigual
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(#)Sujet: Re: Friendship got troubles (5 Août) ft. Yaël | Ven 30 Oct - 10:54
Il stoppa toute action, et tourna la tête vers Yaël dès lors qu'il entendit le panier tombé et se vider. Il haussa les sourcils et se pencha instinctivement vers les légumes et fruits qui jonchaient le sol. Il en ramassa quelques uns pour les mettre sur le tapis roulant, juste derrière les aliments qu'il avait choisi, mais ce fut sans compter sur la colère de la brune qui jaillit sans qu'il ne puisse le prévoir. Relevé, il posa son regard sur le visage crispé de celle qui fut autrefois son amie, la laissa déverser toute sa haine avant de voir arriver une banane dans sa direction. Il la prit sur le torse mais réussit à la rattraper avant qu'elle ne s'écrase à terre. Hey, s'exclama-t-il, tu sais que ça peut être dangereux, plaisanta-t-il, en pensant que cela allait peut-être la calmer, t'as pas fait des études en médecine, pourtant ? N'avait-elle pas étudié des cas insolites à mourir de rire ?
Son large sourire arrêta de se dessiner sur ses lippes dès lors qu'il comprit qu'elle n'avait aucunement envie d'en rire. Son humour avait pourtant eu le don de marquer de nombreux sourires sur sa bouche, autrefois. Je vois, continua-t-il, d'une voix un peu moins joviale. Il reposa le fruit sur le tapis avant de se prendre dans la face qu'il devrait retourner de là où il venait, et c'eut le résultat de le blesser quelque peu, lui qui avait finalement choisi de revenir sur Miami. T'en fais pas, se braqua-t-il légèrement, en se plaçant perpendiculairement à la caisse, je n'en ai plus que pour deux mois avant de repartir, répondit-il sans ne plus se retourner vers elle à nouveau. Leur petite scène avait déjà invité les autres clients de la supérette à se laisser guider par la curiosité, il était inutile de continuer ainsi, au risque de se faire virer; sa mère ne lui pardonnerait pas de rentrer bredouille.
Il avança au même rythme que ses articles, et lorsqu'il arriva devant l'agent de caisse, il reprit sa plus belle esquisse et la salua. L'un après l'autre, les aliments retrouvèrent le sac en osier familial et il paya en liquide, de quelques billets, avant de s'éloigner. Seulement, il ne comptait pas en rester là, avait besoin de comprendre pourquoi elle lui en voulait tellement; qu'avait-il fait de mal, au fond, si ce n'était les avoir laissé tranquilles après sa rupture ? Il savait Yaël derrière lui, et il scotcha sa colonne vertébrale contre le mur du petit magasin de proximité dans l'attente que l'interne ne fasse son apparition. Et ce ne fut pas long, à peine quelques minutes. Il l'interpella alors : Yaël, attends. Il recula du pan et accéléra le pas pour lui barrer la route. Sincèrement, se montra-t-il interrogatif, autant par le ton de sa voix que par l'expression de son faciès. N'allait-elle pas trop loin ?
Tu ne penses pas que ta réaction est un peu too much, l'avait-il supposé, j'ai pas le droit à une explication ?
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(#)Sujet: Re: Friendship got troubles (5 Août) ft. Yaël | Mer 4 Nov - 18:43
Dean & Yaël
Friendship got troubles
C'était un vrai choc pour la jeune brunette de revoir Dean en face d'elle. Il était vraiment la dernière personne qu'elle penserait un jour retrouver dans une supérette en plein milieu de Miami. C'était un endroit banal et pourtant, il était belle et bien là, devant elle, avec son sourire à en faire craquer plus d'une. En tant normal, retrouver un ami d'enfance était toujours une très bonne nouvelle. On se prenait dans les bras en s'avouant combien on s'était manqué mais là, la seule chose que Yaël voulait faire était de fuir le plus loin possible. Avec son panier dans les bras et toutes les personnes autour d'elle, c'était un peu difficile ; mais pour apaiser sa conscience, elle se disait que cela n'allait pas durer et qu'elle allait vite pouvoir quitter cet endroit. Pourtant, sa colère ne faisait que monter de plus belle, ce petit air détendu qu'il arborait lui donnait des envies de meurtres et c'est pour cette raison qu'elle préféra lui jeter une banane dessus. Peut-être qu'il allait enfin se taire ? Peut-être qu'il allait lui tourner le dos et qu'elle ne pourra ainsi plus revoir cette tête qui lui rappelait bien trop de souvenirs ? C'était de la torture. Mais Dean ne s'arrêta pas là, il continua de la taquiner, comme au bon vieux temps, sauf que cette fois-ci la situation avait changé et Yaël ne trouvait pas cela drôle du tout. "N'essaie pas d'être drôle Dean, ce n'est pas le moment !" Elle baissa aussitôt les yeux vers ses courses, coupant court à leur petit échange.
Pourtant, elle savait que Dean n'allait pas en rester là, il n'allait pas lâcher, alors elle devait être plus clair afin qu'il comprenne. Elle avait été obligée de sortir ces quelques mots blessants. Ce n'était pas facile pour elle mais elle savait qu'elle n'avait pas d'autres choix. Elle rajouta devant sa mine dépitée "Deux mois c'est très long." Son cœur se serra et elle évita tout contact avec lui. C'était trop dur, mais elle ne devait pas lâcher et surtout pas maintenant. Cette attente lui semblait interminable, elle n'avait jamais autant détesté faire les courses jusqu'à aujourd'hui. Elle garda son regard sur ses chaussures et continua à avancer doucement. Son tour était arrivée alors elle imaginait que Dean avait quitté la supérette. Elle n'osa pourtant plus relever le regard de peur de le revoir. La caissière passa alors les articles un à un et Yaël la remercia en récupérant le tout dans son sac.
En quittant l'unique caisse de la supérette, Yaël était surprise de revoir Dean adossé au mur. Elle fit mine de ne l'avoir pas vu et continua sa route, mais le jeune homme vint se poser devant elle en lui barrant tout chemin. Elle essaya de le détourner mais c'était peine perdu, elle ne faisait pas le poids devant la carrure du jeune homme. "Laisse moi partir Dean..." Elle soupira sans le regarder dans les yeux. Mais lorsqu'il avoua que sa réaction était excessive, elle leva aussitôt le regard vers elle. "Too much ? T'es sérieusement en train de me dire ça maintenant ?" Elle se rapprocha de lui et croisa les bras contre sa poitrine. "Une explication ? Pourtant c'est bien clair, non ? Tu m'a abandonné Dean ! Tu croyais que j'allais t'accueillir les bras ouvert après toutes ces années ? Je t'ai cherché partout, je t'ai appelé mille fois, je t'ai laissé des milliers de messages mais tu as décidé de faire le mort. Et j'y ai cru en plus, j'ai pleuré pendant des mois en croyant que ton âme avait quitté ton corps. Et finalement quoi ? Tu es là devant moi, vivant, après des années sans nouvelles. Et tout ce que tu arrives à me dire c'est "Salut" et "Comment tu vas depuis?" et le meilleur dans tout ça, c'est de penser que t'en vouloir est une réaction excessive!" Et voilà, elle se donnait en spectacle devant tout le monde, tout ce qu'elle détestait. Maintenant que c'était fait, elle soupira une deuxième fois pour se calmer. "Maintenant que tu as eu ton explication, bouge toi que je puisse enfin rentrer chez moi!"
Pando
Dean Hassani
Desigual
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(#)Sujet: Re: Friendship got troubles (5 Août) ft. Yaël | Jeu 5 Nov - 13:07
Abandonnée. Yaël venait tout juste de lui avouer qu'elle avait eu la sensation d'avoir été abandonnée. Pire encore, elle s'était fait tout un film sur la mort du militaire durant des mois; il l'avait son explication. Dean n'ouvrit pas la bouche. Il resta juste planté là devant elle, acceptant de prendre tous ces ricochets de balles en pleine figure. Et tant pis si le monde autour les observait, et tant pis si le monde autour les jugeait, l'Asiatique se rendait enfin compte que toutes ces années de silence avaient rendu une jeune femme qu'il connaissait malheureuse. Malheureuse, oui, à tel point qu'elle aurait peut-être préféré, là, tout de suite, qu'il se trouve encore au front; ou qu'il soit réellement mort, afin que ses pleurs n'aient été en vain ?
Il le comprenait parfaitement. Il dévisagea le visage de Yaël avant de baisser ses pierres face à la tristesse et la haine qui s'en dégageaient. Il observa le sol un moment, pris dans sa réflexion, avant de se résigner à se retirer de son passage pour lui laisser le champ libre; avait-il d'autre choix ? Jusqu'alors, il avait toujours tout fait pour ne jamais faire germer la moindre larme des yeux d'une femme. Jusqu'alors, il avait toujours cru que sa mère avait été la première et la seule à avoir été déçue de lui au point d'en laisser couler quelques perles. Balivernes. Comment avait-il été assez stupide pour se mettre ça dans le crâne ? N'était-il pas reconnu pour être le plus fin observateur de son équipe ? A croire qu'il était défaillant dans certaines situations.
Mais il était un combattant, Dean. Un combattant des forces spéciales ne s'avouait jamais totalement vaincu. Et si elle tentait de se montrer têtue, lui sera davantage obstiné. Il se tourna alors, le dos de Yaël encore à vue, et fit : Et mes explications, tu ne les veux pas ? Ce n'était pas juste. Il l'avait écoutée, avait tout fait pour la comprendre, et elle s'en allait sans lui demander un retour à son tour ? Yaël, l'interpella-t-il sans pour autant faire un seul pas en avant, t'as pas envie de comprendre pourquoi j'ai fait ça ? Elle était scientifique, et pour la plupart des scientifiques, c'était un besoin essentiel de satisfaire sa curiosité, pas vrai ? Il n'élevait pas la voix, aucune émotion prenait le pas sur l'autre. Il la gonflait juste pour dissiper la distance qui les séparait.
Tu sais très bien comment elle était, lâcha-t-il, qu'elle lui ait répondu ou non, qu'elle soit retournée sur ses pas ou non, c'était déjà à peine si on pouvait se voir en son absence...Elle, son ex-copine, l'amie de Yaël. Dean n'avait jamais passé du temps auprès des filles de son âge avant qu'elle n'atterrisse dans sa vie et ne vienne chambouler ses sentiments. Après quoi, il lui avait réservé tout son temps au détriment de ses propres camarades, et avait donc eu l'occasion d'en connaître davantage sur les filles qu'elle côtoyait. Combien de fois avait-elle annoncé qu'elle voulait être l'exclusive, l'unique adolescente qu'il voyait en-dehors de ses heures de cours ? Beaucoup de fois. Trop de fois. Pour ne pas qu'il succombe ou ne pas soit tenté par une autre.
A l'époque, le militaire n'avait jamais raté une occasion de lui prouver son amour et sa fidélité, même si cela insinuait de ne plus avoir de vie sociale autre que celle qu'elle acceptait de lui construire. Même si ça voulait dire de ne pas adresser la parole à Yaël, ou une autre, lorsqu'elle n'était pas là. Il en avait reçu, des coups de coude, lorsqu'elle avait cru le prendre en flagrant délit d'avoir posé ses pupilles dans celles d'une autre. Il ne s'en était jamais plaint, parce que lui aussi avait su -et savait encore- se montrer jaloux et possessif. Davantage aujourd'hui, d'ailleurs, depuis qu'il avait été trompé par la deuxième copine de sa vie, alors qu'il s'était retrouvé hospitalisé suite à une blessure de guerre. Je devais faire quoi, demanda-t-il.
Il reprit dans l'immédiat : briser votre amitié ? S'il avait répondu aux messages, aux appels de Yaël, et qu'elle s'en était rendue compte, nul doute que ça aurait fini ainsi. Je ne suis pas comme ça, lui rappela-t-il ô combien il détestait être la cause de conflits. Il avait beau être plongé dedans de par son métier, jamais il n'avait cherché la guerre à qui que ce soit. A qui que ce soit, si ça n'avait été les mecs qui avaient osé emmerder sa copine, forcément. Et puis tu... Tu as dû la soutenir dans sa décision, non, l'interrogea-t-il en levant à peine une seconde ses sourcils; l'y aider, peut-être ? On devrait vraiment prendre le temps de s'expliquer, là, proposa-t-il, car la rue n'était pas l'endroit rêvé pour régler les comptes du passé.
Tant pis pour le panier rempli de courses que sa mère attendait : il y avait plus urgent.
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(#)Sujet: Re: Friendship got troubles (5 Août) ft. Yaël | Sam 7 Nov - 18:01
Dean & Yaël
Friendship got troubles
De longues années se sont écoulées depuis qu'ils s'étaient quittés, Dean et elle-même. Yaël était le genre à chérir chaque amitié, elle s'entendait bien avec tout le monde grâce à son petit sourire timide mais tout le monde ne faisait pas partie entière de sa vie. Rare sont les personnes qu'elle considère comme sa seconde famille. Et pourtant, Dean en faisait partie. Il était son ami, tout comme son ex petite-amie, et pourtant, elle les avait tous les deux perdus. Elle, parce que la vie séparait les personnes, parce que chacune avait continué son parcours et toutes les deux ont été prise par leurs études respectives. Lui, il lui avait simplement tourné le dos sans donner de nouvelles jusqu'au jour d'aujourd'hui. Cette tristesse avait refait surface en le voyant devant elle. Yaël n'était pas une mauvaise personne mais sa rancune pouvait être bien grande. Elle s'est sentie trahie et ça lui faisait énormément mal de l'avouer. Pourtant, Dean ne comptait pas bouger de cette rue si elle ne lui donnait pas une explication convaincante. Elle aurait préféré qu'il lui tourne encore une fois le dos, qu'il passe son chemin comme il l'avait autrefois fait. Mais cette cicatrice qu'elle avait cachée en profondeur, se rouvrait doucement et Yaël ressentait cette douleur au fond d'elle-même. Peut-être que si elle lui disait ce qu'elle ressentait, cela allait-il vraiment la soulager ? Réussira-t-elle à passer à autre chose ? Elle ne savait pas, mais au moins elle le lui dira une bonne fois pour toute.
Voilà, elle avait vidé son sac. Elle avait d'ailleurs l'air d'une hystérique à crier de cette manière dans la rue. Heureusement qu'ils avaient fini par quitter cette supérette, auquel cas on leur interdirait de revenir une prochaine fois pour "dérogation à la tranquillité publique". Maintenant que c'était fait, elle ne savait pas si elle était soulagée d'avoir réussi à lui dire ce qu'elle pensait en face ou que ceci ne faisait que la rendre plus malheureuse car elle revivait son passé une seconde fois. Dans tous les cas, ce qu'elle voulait maintenant, c'était de rentrer chez elle, de se mettre sous sa couette et de pleurer un bon coup. Ainsi, Dean s'était poussé pour la laisser passer et elle le remercia intérieurement pour ça. Elle s’avança de quelques mètres lorsque son dernier pas se stoppa net, la voix de Dean l'empêcha d'avancer. Elle soupira devant sa question, sans pour autant se tourner vers lui, et fini par avancer. Il l'interpella une seconde fois et cette fois-ci par son prénom. Elle se pinça les lèvres, elle était contrariée et ne savait pas quoi faire. Il la connaissait toujours autant et savait qu'elle voudrait une explication. Elle avait passé des soirées entières à attendre une réponse de sa part alors il lui devait au moins ça. Elle s'arrêta donc de marcher et resta scotchée dans cette rue où certaine personne se demandait où ce drama allait les mener. Il avait commencé son discours et Yaël s'était retournée pour pouvoir le regarder. Ce n'était pas pour ces beaux yeux mais plutôt son discours qui ne faisait que l'énerver davantage. Si elle a dû attendre des années pour qu'il lui dise que c'était sa faute à "Elle", alors elle aurait préféré ne plus le revoir. Pourtant, elle ne disait rien, elle attendait surement de voir jusqu'où il comptait aller. "Sérieusement Dean tu as quel âge ? Tu es vraiment entrain de me parler de jalousie ? On est plus les enfants de 16 ans ou encore de 20 ans. Ne mets pas la faute sur elle, tu étais en mesure de faire tes propres choix et justement tu as choisi de me laisser sur le bas-côté." Yaël s'était rapprochée un peu plus de lui pour pouvoir lui répondre. Elle n'arrivait toujours pas à croire que c'était l'unique explication qu'il lui donnait. "Je comprenais la décision qu'elle avait prise mais je ne l'ai jamais soutenue. Si je l'avais fait, pourquoi aurai-je passé des mois à te chercher ? Tu comptais pour moi aussi Dean mais apparemment ce n'était pas ton cas. J'étais juste la meilleure amie de ta petite-amie, n'est-ce pas ? Je n'ai jamais été TON amie." Elle se mordilla la lèvre parce qu'elle ressentait ses larmes et que malgré les efforts qu'elle mettait, elle n'arriverait pas à tenir longtemps. Dean pensait que ça serait meilleur s'il s'installait quelque part ailleurs que cette rue. "Dean j'ai reçu tes explications et je t'en remercie. Je crois que je n'aurais jamais dû accepter de les entendre parce que je ne pense pas être soulagée maintenant. Je crois même que cela n'a fait qu'aggraver la situation. Mais je te souhaite le bonheur dans cette vie que tu as choisi de vivre et j'espère qu'on ne se reverra plus jamais." Elle lui tourna le dos et ses larmes coulèrent parce qu'elle ne pouvait plus les retenir longtemps. Tout ceci lui brisait encore une fois le cœur.
Pando
Dean Hassani
Desigual
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(#)Sujet: Re: Friendship got troubles (5 Août) ft. Yaël | Dim 8 Nov - 12:19
Quel âge avait-il ? Vingt-cinq ans passés aujourd'hui. Plus seize, ni vingt; c'était une certitude. Pourtant, il ne regrettait pas la décision qu'il avait prise. Parce que, malgré ce que pouvait penser la jolie brune qui lui faisait face, il y avait dûment réfléchi. Il avait fait le choix le plus judicieux qui lui avait été donné : celui de ne briser aucune autre relation de par sa séparation. Et tant pis s'il fallait qu'il s'éloigne, qu'il coupe les ponts. Yaël pouvait lui en vouloir, il assumerait pleinement la faute et accepterait sa colère, à condition toutefois qu'elle puisse lui donner une chance de se racheter. Et, à priori, ça ne semblait pas être dans les cordes de la demoiselle aux deux topazes sphériques qui, pour une raison qu'il ignorait, désavouait complètement qu'elle ait pu être la cause de cette rupture amicale entre eux. Néanmoins, Dean n'avait jamais été assez égoïste, ni conflictuel, pour risquer d'emporter d'autres personnes dans sa chute, pas vrai ?
Une rupture qu'elle avait comprise, mais une décision qu'elle n'avait pas tout à fait soutenue. En même temps, elle avait été le témoin même de ce à quoi Dean avait été capable de faire par amour, et de tout ce qu'il aurait accepté d'accomplir davantage encore pour la satisfaire, n'est-ce pas ? Il en gardait silencieusement des séquelles, dont seuls ses camarades de bataillon en connaissaient l'existence; pas le choix, il fallait tout se dire pour connaître les faiblesses de chacun des membres, et les risques que ça pourrait engendrer lors de missions. C'est faux, la contredit-il lorsqu'elle présuma à tort qu'elle n'ait été qu'une amie de sa copine, qu'il ne l'avait jamais considérée comme faisant partie de son cercle amical. Mais elle ne l'entendit pas, c'est ça ? Elle resta enfermée dans cette idée et continua à déverser sa rage quand les larmes ne tardèrent pas à envahir ses globes précieux. Et même si, parfois, Dean pouvait se montrer incompétent avec ses proches, il restait fin observateur...
Les derniers mots qu'elle exprima contredisaient totalement l'émotion qui se dégageaient de son regard; pensait-elle réellement qu'il allait rester planté là, à la regarder s'en aller ? Ce n'était pas la mission qu'il s'était donné, et jamais il n'avait abandonné. Ce n'était pas maintenant qu'il allait commencer. Sa semelle droite glissa doucement sur le goudron, et la gauche n'attendit pas longtemps pour la suivre. L'un après l'autre, ses pieds menèrent chacun des muscles, chacune des articulations, à la poursuite de cette silhouette qui tentait de les distancer. Dean accéléra le pas, puis trottina derrière celle qui avait pris de l'avance. Il ne lâcha pas le panier, tendit sa main libre pour agripper l'épaule gauche de Yaël, et il la retourna pour qu'ils puissent se faire face. Fais pas ça, dit-il en plongeant ses yeux bridés dans ses amandes humides. Il la maintint, son pouce au niveau de sa clavicule, les autres sur la hauteur de son omoplate, et secoua la tête en signe de protestation.
Elle pouvait se débattre, vouloir s'échapper. Il ne la serrait pas au point de lui faire mal, mais il était obstiné, ne la laisserait jamais le quitter en sachant que des perles coulaient sur ses joues par sa faute; il ne pouvait pas l'accepter. Il posa d'ailleurs ses obsidiennes sur les fines rigoles qui illuminaient tristement sa peau avant d'ouvrir ses lèvres à nouveau. Tu peux me détester, acquiesça-t-il au sentiment qui l'envahissait, mais je ne veux pas que tu partes avec l'impression que tu n'aies été rien pour moi, lâcha-t-il; c'était complètement inconcevable, inenvisageable. Pleure pas, fit-il la moue tout en massant légèrement la partie à laquelle il tentait de s'accrocher. Il n'était pas doué pour consoler une personne dans cet état, parce qu'il était loin d'être habitué à être tactile, mais il essayait de faire au mieux. J'voulais que tu m'accordes du temps parce que... moi aussi j'ai des émotions à partager, confia-t-il sans détour, parce qu'il lui était facile de s'exprimer lorsqu'il trouvait les mots.
Il hésita un instant, tourna son champ de vue sur les cent quatre-vingt degrés qui les entouraient, et sur les passants curieux qui ralentissaient pour zieuter quelques bribes de la scène qui se jouait. Ca n'a pas été facile, tu sais, murmura-t-il du mieux qu'il le put de sa voix grave, tout en l'empêchant de partir si elle persistait, je l'ai mal vécu. Et c'était un euphémisme. Il venait d'être positionné en Irak pour une mission de longue durée; sa première véritable mission. Il était enthousiaste quant à la chance qu'on lui avait offerte, et il était prêt, plus que jamais, physiquement et mentalement, à œuvrer pour sa patrie. Mieux encore, il lui avait été accordé un appel téléphonique, un seul qu'il n'avait jamais espéré, et tout s'était effondré; trois semaines à peine après son départ. Si t'as pas eu de nouvelles, c'est parce que j'ai pas voulu quitter le front pendant près de deux ans, en fait, lui avoua-t-il; rien à voir avec le fait qu'elle ne comptait pas pour lui.
Il n'avait tout simplement pas trouvé la force de revenir. Et les appels émis, les messages envoyés, il ne les avait pas reçus, et ce pendant plus de deux ans. Après tout, il était connu des forces spéciales qu'ils n'avaient que très rarement le droit d'emporter avec eux leurs effets personnels. Ils devaient s'impliquer intégralement dans la mission, et c'était ce que Dean avait fait pour toutes celles auxquelles il avait posé sa signature.
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(#)Sujet: Re: Friendship got troubles (5 Août) ft. Yaël | Mer 18 Nov - 22:43
Dean & Yaël
Friendship got troubles
Cette envie de connaître la vérité, cette curiosité qui allait un jour lui coûtait bien cher, l'empêchait de s'enfuir de cet homme qui se tenait derrière elle. Elle était prête à rentrer chez elle et à tourner la page, mais elle se retient. Elle mourrait d'envie de connaître ce qu'il avait à lui dire. Peut-être qu'il réussira à calmer toute cette haine qu'elle avait nourrie depuis de longues années maintenant. Peut-être qu'elle réussira enfin à aller de l'avant et de crier haut et fort à quel point il lui avait manqué et à quel point elle était triste de ne plus l'avoir dans sa vie comme autre fois. C'était dur pour elle, de tout garder en elle mais elle était du genre à bien réussir dans ce domaine là. Pourtant, ce petit espoir qu'elle s'était donné avait rapidement disparu lorsque le jeune homme en face d'elle ouvrit la bouche pour s'expliquer. Elle voulait tout accepter, tout pardonner mais pas ça. Elle pensait sérieusement qu'il se foutait d'elle, comment lui faire accepter que tout ceci était de sa faute à elle. Qu'il avait décidé de l'abandonner en croyant qu'elle avait approuvé le choix de sa meilleure amie, elle refusait d'y croire. Pour elle c'était absurde, sa meilleure amie comptait énormément pour elle mais Dean était son ami également elle ne voulait pas l’abandonner pour une histoire de couple. A croire qu'a trop s'attacher elle perdait tout le temps. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle refusait d'y mettre du sien, de mettre un mot sur ce qu'elle ressentait. Elle préférait garder le tout enfoui en elle et ainsi tout le monde était content. Pas d'attachement, pas de mauvaises surprises.
Un mélange de colère et de tristesse l'avait envahie. Elle s'était retournée, lui avait recraché toutes ses sombres pensées et avait fini par lui souhaiter tout le bonheur avant de se retourner pour ne plus le revoir. Et pourtant, en se retournant, les larmes avaient coulées. Elle venait de lui avouer qu'elle ne voulait plus le revoir mais ce n'était pas se qu'elle ressentait au fond d'elle même, ce n'était pas ce qu'elle voulait vraiment. Elle tentait de se cacher, de faire comme si elle le détestait mais c'était faux. Elle ne le détestait pas et elle s'en voulait de ne pas y arriver parce qu'il le méritait bien. Elle avait alors continué son chemin, espérant qu'il lâche l'affaire et qu'il continue le sien également. Alors qu'elle marchait aussi vite que possible, sa vision commençait à se troubler légèrement par les larmes qui coulèrent, elle renifla puis se retrouva, encore une fois, nez à nez avec Dean. Il l'avait rattrapé et ne comptait toujours pas mettre fin à leur dispute. Yaël ne bougea pas, elle n'essaya même plus de se débattre, elle n'avait juste plus cette force là. Elle le regarda un instant puis tourna le regard un peu honteuse d'être dans cet état là devant lui. Elle ne voulait pas pleurer, mais c'était plus fort qu'elle. "J'ai été quoi pour toi alors ?" Elle demanda parce qu'elle n'était pas si sûre de la réponse. Depuis sa première explication, elle avait appris de ne plus faire sa curieuse mais elle ne pouvait s'empêcher de poser cette question. Il lui ordonna ensuite de ne pas pleurer et elle tourna encore une fois le regard ailleurs, essayant de rapidement essuyer les larmes de ses yeux. Il voulait qu'elle reste encore quelques minutes de plus, qu'elle l'écoute encore une fois. A vrai dire, elle hésitait, elle voulait repartir mais son corps n'était pas en symbiose avec son esprit, il refusait de partir et elle continua à le regarder, à l'écouter s'expliquer une seconde fois. Puis Dean s’avançait dans son discours et plus son cœur se serrait. Tout se mélangeait dans sa tête, la brunette était perdue et elle détestait ressentir cela. Son sac de courses quitta aussitôt sa main droite pour se retrouver par terre et les larmes de Yaël continuèrent de couler de plus en plus sur ses joues rosies. Elle était inconsolable. Elle commença alors de frapper le torse du jeune homme avec sa petite main libérée en criant. "Mais quel idiot Dean ! Tu es un idiot ! Je te déteste ! Pourquoi tu m'a fait ça ! Pourquoi....?" Elle n'arrivait plus à s'arrêter, toute cette pression retombait. Mais elle finit par se fatiguer, posa délicatement sa tête contre son torse et essaya de parler malgré ses larmes qui coulaient à flot. "Je t'ai détesté pendant..très..longtemps...Dean..Tout ça parce que tu me manquais tellement...Je te déteste pour ça aussi..." Yaël était chamboulée mais avait tellement honte d'elle-même. Elle ne savait plus quoi penser. Si elle devait lui en vouloir à lui, à elle, au destin, elle ne savait plus. Elle était perdue.
- messages : 4538 - feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun - anniversaire : 19/11/1994 - activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
(#)Sujet: Re: Friendship got troubles (5 Août) ft. Yaël | Dim 22 Nov - 10:57
Qui avait-elle été pour lui ? Aux yeux de Dean, la relation avait évolué au fil des années. D'abord, elle n'avait été qu'une connaissance, l'amie de celle qu'il avait suivi partout par amour. Il n'avait pas réellement cherché à s'immiscer davantage dans le duo féminin qu'elles avaient formé, s'était juste accroché à l'un des anneaux de la chaîne; ni plus, ni moins. Et puis, les heures passant, et devenant de plus en plus nombreuses, il s'était peu à peu ouvert, avait montré son aptitude à apporter un brin d'humour et de bonne humeur dans les discussions principalement estudiantines des deux adolescentes. Il avait simplement pris un peu de temps pour éclore, mais il ne fallait pas le blâmer : c'était inhabituel, tout nouveau pour lui, de se retrouver au milieu de filles. Elle avait gagné du terrain dans son estime, devenant peu à peu la pote qu'il ne s'était jamais permis d'avoir. Et, même s'ils n'avaient jamais eu le droit de se retrouver en tête-à-tête, cela n'avait pas empêché le jeune homme à lui accorder un peu plus d'importance. D'ailleurs, il s'était peut-être noyé secrètement dans ses yeux bleus parfois, poussé vers un premier béguin totalement innocent. Mais, tout ça, ce n'était que du passé, pas vrai ?
Aujourd'hui, dans le regard de Yaël, il pouvait voir qu'il n'y avait plus grand-chose. Dean allait devoir reprendre de zéro, tout recommencer depuis le début, et ce par sa faute. Oui, par sa faute. Leur relation d'autrefois n'avait pas survécu au silence radio, et il ne savait pas comment adoucir les hostilités. Il avait été maladroit, Dean, et le prouvait encore aujourd'hui. Cela faisait sept années qu'il s'était éloigné des siens. Sept années qu'il avait vécu ses permissions de manière simpliste, sans histoire, sans état d'âme. Se retrouver devant ces saphirs humides lui était compliqué. Dean ne touchait pas les femmes, n'avait aucun geste envers elles qui relevait de l'affectif. Il ne pouvait, ni ne voulait, se le permettre. Il ne savait donc pas comment procéder avec Yaël; elle n'était pas sa copine, n'était pas sienne. Alors, il avait simplement posé sa main sur son épaule dans l'espoir de la consoler. Il avait massé très légèrement sa peau du bout des doigts pour lui montrer qu'il était là, mais cela ne semblait pas suffire. Les larmes coulaient à flots sur l'épiderme fin de son visage, et elle lâcha le panier de provisions. Dean eut à peine le temps de porter ses obsidiennes sur le cabas qu'il fut assaini de coups.
Le poing faible de la belle vint heurter son torse à plusieurs reprises, et il ne tenta même pas de l'en empêcher. Il savait qu'il méritait sa colère, alors il soupira et ferma ses yeux. Si ses pectoraux avaient l'instinct de se contracter, lui ne forçait pas pour faire face aux quelques déséquilibres que cela pouvait provoquer sur son buste. Dans le noir, les paupières toujours closes, il resta muet et laissa ce dernier partir vers l'arrière, ne le redressant qu'après coup. Il était honteux de lui avoir fait subir tant d'années dans l'ignorance et comprenait parfaitement qu'elle puisse le traiter d'idiot, et le détester de tout son être. Elle s'épuisa des gestes répétitifs, et son poing se transforma en une dernière caresse. Sa paume glissa et laissa champ libre à son front qui n'attendit pas pour s'appuyer contre le T-shirt du militaire. Il pinça ses lèvres en entendant les mots que son amie lui adressa, et son cœur se mit à battre plus vite, plus fort. Il ne pouvait dire quelle en était la raison. La proximité entre Yaël et lui, les paroles qu'elle avait lâché, ou le sentiment de culpabilité ? Ou peut-être même les trois. Le plus important était qu'elle pouvait se rendre compte qu'il ne s'en fichait pas, n'était-ce pas ?
J'ai merdé, confirma-t-il à la brune avant de faire trembler son torse en un soupir, et je m'en rends compte que bien trop tard. Il avait cru bien faire en s'éloignant de tout son monde, que ça allait lui permettre d'oublier plus vite sa rupture, mais il n'avait pas pris en considération les conséquences désastreuses que ça pouvait engendrer. Et, maintenant qu'il y faisait face, il s'en voulait. Son égoïsme des sept dernières années le rattrapait, et il ne savait même pas comment y faire face. Il avait toujours pensé être un homme bon, aux valeurs remarquables, et voilà qu'il faisait pleurer une femme par son indélicatesse. Je voulais pas ça, tenta-t-il de faire comprendre à l'interne en médecine, et je me doute que le chemin va être long pour que tu m'en pardonnes un jour, en était-il conscient, mais je veux que tu m'offres la possibilité de le faire, Yaël. N'était-elle pas consciente que cela avait été compliqué pour lui, à l'époque ? Il s'était effondré, s'était senti inutile et faillir. Il avait traversé une épreuve sentimentale qui lui avait donné l'impression de ne plus vouloir exister. Dis-moi que j'ai encore une chance de me rattraper, supplia-t-il en glissant sa main de l'épaule à l'omoplate.
Il ne pouvait pas promettre de rattraper le temps qu'ils avaient perdu, mais il voulait mettre tout en œuvre pour retrouver une part de leur complicité, et gagner à nouveau le droit de jouir de leur amitié. Je te laisserais le temps que tu jugeras bon de prendre, ajouta-t-il; ils n'étaient plus à quelques jours ou semaines près. Il tapota doucement le haut de son dos, parce qu'il ne pouvait s'autoriser plus que ça. Il réfléchit, Dean, laissa un temps en suspend avant de l'inviter à se reculer de lui et reprit : tu penses vraiment que ça doit s'arrêter là ? Il la dévisagea longuement de ses yeux bridés, l'air grave et interrogateur à la fois ; pensait-elle réellement aux adieux ?
- messages : 2459 - feat. & crédit : Emily Didonato - anniversaire : 21/10/1994 - activité : Deuxième année d’internat en médecine - double compte : La sexy Wilson et Lyah la sauvage
(#)Sujet: Re: Friendship got troubles (5 Août) ft. Yaël | Sam 12 Déc - 22:56
Dean & Yaël
Friendship got troubles
Ce fut une rencontre inhabituelle, elle qui pensait simplement faire quelques courses avant de rentrer chez elle, elle se retrouva dans la rue, à se vider de toutes les larmes de son corps. Elle était pathétique, elle s'en voulait de réagir de cette manière, d'être aussi faible, de pleurer devant lui, de montrer ses faiblesses devant tous les passants. Elle avait l'impression d'être toute nue, elle qui habituellement le sourire ornait toujours ses lèvres, voilà qu'elle révélait à tout le monde qu'elle n'était qu'un être humain et qu'elle n'était pas parfaite. Qu'elle n'était pas la petite fille modèle que tout le monde enviait. Voilà qu'elle était désespérée et au bout de sa vie à cause de cet homme qu'elle chérissait autrefois. Après sept années de trou noir, voilà qu'il se retrouvait devant elle aujourd'hui. Elle avait essayé de fuir, de le blesser également mais il était toujours là l'empêchant de partir et l'obligeant à l'écouter comme il l'avait fait avec elle, il semblait sincère et Yaël voulait y croire.
Yaël avait essayé de se contenir mais la colère avait repris le dessus et, de ces petits poings, elle avait commencé à la déverser contre le torse du jeune asiatique tout en criant. Au début, elle tenait à son image, elle voulait fuir pour ne pas être l'objet des messes basses des passants, mais cette fois-ci elle laissa ses sentiments s'exprimer à sa place, elle n'essaya pas de se retenir et Dean non plus, il la laissa jusqu'à ce qu'elle s'épuise toute seule, lorsqu'aucune force ne se présenta pour continuer son carnage, elle laissa alors son front s'adosser contre son torse et finit par avouer ce qu'elle ressentait réellement au fond d'elle-même. En fin de compte c'était cela le problème, le pourquoi du comment, toute cette colère, toute cette haine n'avaient qu'une seule explication, Dean lui avait manqué. Il lui avait tellement manqué qu'elle le détestait de ressentir ce manque. Il aurait dû être présent, il aurait dû l'accompagner dans ses fous rire et ses larmes, il aurait dû la soutenir dans ses décisions, il aurait dû la conseiller et l'orienter. Mais rien, il l'avait tout simplement abandonnée.
Comment lui pardonner après sept années de silence ? Ce n'était pas facile. Ça aurait pu être une année ou même deux, mais non, il fallait que ce soit une éternité. Yaël ne savait pas si elle était capable de lui pardonner, de tourner la page, de recommencer à zéro. Le cœur serré, elle leva doucement le regard vers lui. Elle sentit ses yeux gonflés et ses joues toutes chaudes, du revers de sa main droite, elle essuya les larmes de ses joues et réfléchit un instant aux paroles de Dean. Il ne voulait pas abandonner, il tenait à se racheter, il s'excusait de ce qu'il avait fait. Tout ceci rendait la brunette légèrement perplexe. Elle ne savait pas trop quoi répondre et le silence s'abat en guise de réponse. Le regard perdu, Yaël essaya de ne pas croiser celui du jeune homme, elle savait qu'elle était faible, qu'elle se laisserait encore une fois guider par son cœur qui tambourinait à l'intérieur de sa cage thoracique. Elle essaya de remettre de l'ordre dans ses idées, elle devait tout d'abord comprendre ce qu'elle voulait vraiment avant de lui répondre. Mais cette question qu'il lui posa soudainement en la regardant dans les yeux, la fit rater un battement. Est-ce qu'elle était vraiment prête à le perdre une seconde fois ? Maintenant qu'elle savait qu'il était bel et bien vivant, allait-elle réussir à passer outre cette information ? Elle continua à le regarder sans rien dire, elle venait de bugger pendant quelques secondes, peut-être même des minutes, elle ne savait plus trop mais lorsque ses lèvres s'élargirent, elle répondit. "Non..." Elle ne savait pas trop si sa réponse avait était claire mais elle préférait s'en assurer, elle rajouta donc à son adverbe. "Je ne veux pas que ça s'arrête là... Je ne peux pas faire comme si cette rencontre n'avait jamais existé, ça serait encore pire que les sept dernières années..." Elle soupira avant de baisser le regard. "Je ne veux pas te faire mes adieux encore une fois Dean..." Dit-elle doucement et sincèrement.