"La mort est paisible, simple. C'est beaucoup plus difficile de vivre."

Desigual

LINA & FRIENDS

J'ai mal et je ne comprends pas pourquoi. Je ne sais pas où je suis. J'entends des machines émettre des bips à intervalles réguliers. Je sais juste que j'ai les yeux fermés. Je ne peux pas les ouvrir. J'aimerais mais je ne peux. Soudain des voix s'élèvent près de moi. J'en entends une clairement l'autre, je ne la distingue pas très bien. Son état est stable. Elle a eu de la chance vu le choc. Sa fille a été transféré au service pédiatrique, oui. J'ai envie de me réveiller. Il faut que j'ouvre les yeux, ils parlent de Zoé ! Qu'est ce qui s'est passé ? C'est quoi ce choc pourquoi j'ai eu de la chance ? Jordan et Alva sont où ? J'ai envie de pleurer et j'ai toujours aussi mal. J'ai l'impression d'être comme enfermée dans mon propre corps sans pouvoir le contrôler. C'est une sensation vraiment horrible. Je ne sais même pas combien de temps je suis restée dans cet état. Trop de questions qui me fatiguent et je replonge toujours un sommeil profond. Jusqu'à ce que j'entende sa voix. Chris, c'est toi ?! Dis-moi ce qui se passe ! Je l'entends pleurer et j'ai le sentiment qu'il prend ma main entre les siennes. J'aimerais tellement bouger, me réveiller mais rien. J'ai tellement peur. Puis je n'entends plus rien. Il s'en va. Non, ne pars pas ! Je veux me réveiller. Je veux lui parler mais je n'y arrive toujours pas. Je désespère.

Les jours suivants j'entends les mêmes voix qui viennent contrôler que tout va bien j'entends celle de Chris et il me semble que Kath soit venue aussi mais je ne suis plus sûre. Je suis contente de les entendre mais toujours aussi frustrée de ne pouvoir les voir. D'après les médecins qui sont venus ce matin je suis dans le coma depuis deux semaines. Je sais où je suis, je sais ce qu'il s'est passé, je sais où est Jordan ... Le choc a été plus rude pour lui. Son coma est plus profond que le mien. Le mot amnésie me fait flipper. Est-ce qu'il se souviendra de moi ? De Zoé ou même d'Alva ? Je n'ose même pas y penser. Ça me fait trop de mal.

Deux semaines et trois jours après notre accident, j'entends Chris à côté de moi. Il me parle de tout et de rien du temps qu'il fait des infos à la télé. Il a même pu voir Zoé et il me dit qu'elle va bien. Je suis tellement soulagée et dans un dernier effort je sens que je peux bouger très légèrement mon index. Chris le ressent et sa voix s'emporte. Il m'encourage à continuer mes efforts mais il faudra attendre deux jours encore pour que je puisse ouvrir enfin les yeux. La première personne que je vois est l'infirmière qui s'occupait de moi depuis le début. Un sourire bienveillant sur son visage me fait du bien. Ça y est je suis enfin de retour parmi les vivants. J'avais envie de parler tout de suite mais ma bouche et ma gorge étaient sèches. Non Mlle Rosewood ne faites aucun effort supplémentaire. Je vais vous apporter de l'eau. Elle prit une bouteille d'eau posée sur la table de chevet et vint jusqu'à moi. Elle soutint ma tête avec l'une de ses mains et de l'autre elle pencha légèrement la bouteille. Doucement ... L'eau s'échappa un peu de ma bouche mouillant mon cou et l'oreiller derrière ma tête mais ça me fit un bien fou. Et pourtant c'était juste une petite gorgée. Le même jour Chris revint me voir et fut surpris de voir mes yeux enfin ouverts. Je crois je ne l'ai jamais vu aussi heureux. Ça faisait plaisir à voir. Il resta un petit temps avant de repartir. J'étais pas mal fatiguée alors il ne fallait que mes visiteurs restent trop longtemps. Mais dès que j'ai pu j'ai été voir ma fille. Le personnel de l'hôpital c'était très bien occupé d'elle et j'étais soulagée de voir qu'elle allait bien. Alva n'était pas loin et elle aussi allait bien même si elle gardait quelques bleus sur le corps. En dernier j'ai demandé à aller voir mon fiancé. Mon infirmière était avec moi et me soutenais dans le sens littéral du terme. Mes jambes étaient encore fragiles malgré toute la rééducation que j'avais pu avoir. Quand j'ai vu l'homme que j'aimais dans cet état j'ai cru qu'elles allaient lâcher. Je portais ma main devant ma bouche pour ne pas crier. C'était un cauchemar. Il était intubé et plein de machines bipaient autour de lui. Les larmes roulaient sur mes joues en un flot ininterrompu. L'infirmière qui m'accompagnait me fit avancer tant bien que mal vers son lit et je pus m'asseoir au bord. Elle me laissa un moment seule avec lui. Je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer. Je posais juste ma tête contre son torse. J'étais tellement fatiguée que je me suis assoupie comme ça. L'infirmière a dû appeler un collègue pour qu'il me remette dans mon lit. Mais le lendemain j'étais de nouveau auprès de mon amour. Je le suppliais de se réveiller. Je n'avais que ce mot à la bouche les premiers temps. Après je commençais à lui parler de nos filles pour essayer de le faire réagir. Je ne perdais pas espoir j'étais sûre qu'il allait se réveiller. L'inverse n'était pas concevable.

G-star

Kath à l'hôpital

Lina avait eu un accident de voiture avec Jordan et leurs enfants. C’est l’hôpital qui m’avait prévenu. A force de téléphoner sans cesse sur le portable de Lina, une infirmière avait finis par décrocher et m'informer de la situation. Sans l’ombre d’une hésitation, laissant tout en plan derrière moi, je m’étais précipitée à l’hôpital où Chris était déjà sur place. Il m’avait fait un récapitulatif de la santé de toute la petite famille. Les deux petites allaient bien mais les parents beaucoup moins. Je fis des allers-retours entre chez moi ou le travail et l’hôpital aussi souvent que je pouvais. Je passais beaucoup de temps auprès des enfants également, ne voulant pas les laisser seules, dans cette angoisse de pouvoir perdre leurs parents. Zoé avait beau être très jeune encore, elle devait être perdue. Du jour au lendemain, à elle comme à Alva, leurs parents leur avaient été pris. Je ne pouvais imaginer ce qu’elles devaient ressentir.

Je me relayais au chevet de Lina avec nos autres amis, lui soufflant de se battre pour ses enfants. De ne pas lâcher prise, que l’on avait besoin d’elle avec. Je priai plusieurs fois par jour pour que Dieu l’épargne et nous la laisse. C’était une jeune femme avec tant de qualités, qui avait encore tant à accomplir, il ne pouvait pas la ramener à lui aussitôt. Non je refusais. A chaque fois, je passais à la chapelle de l’hôpital allumer un cierge symbolisant l’espoir que nous avions tous. Et puis, un jour, Lina bougea sa main et se réveilla de son coma. Pourquoi maintenant ? Personne n’en savait rien, mais l’essentiel c’est qu’elle était de retour parmi nous. C’est Chris qui m’informa de son état de santé. Je lui laissai quelques jours de repas, faisant passer comme message que je pensais fort à elle.

Une petite peluche de tigre blanc dans les mains, je frappai à la porte de la chambre de Lina. Je rentrai doucement. “Lina, c’est moi Kath’.” dis-je pour m’annoncer en m’avançant dans la chambre. Ma meilleure amie était allongée sur son lit, le regard perdu. Elle devait sans doute penser à Jordan, dont l’état ne semblait pas s’améliorer. Au moins, les médecins nous disaient qu’il restait stable et que c’était du positif. Mais ce n’était sans doute pas suffisant aux yeux de la jeune femme. Je pouvais aisément la comprendre. Je crois que je serais totalement effondrée si William devait se trouver sur un lit d’hôpital avec aucune certitude d’entendre sa voix de nouveau. “Comment vas-tu ? Je t’ai rapporté une peluche, bon c’est pas grand chose mais il veillera sur toi.” Je lui offris un petit sourire et m’assis sur la chaise à côté du lit. Je serra sa main dans la mienne pendant quelques secondes.

“L'art de la médecine consiste à distraire le malade
pendant que la nature le guérit.”

Pando

Chanel

Chad à l'hôpital

>J'avais entendu parler de l'accident dans les médias le lendemain où ça s'était passé. Quand j'entendais le nom "Rosewood", j'abandonnais tout pour me rendre à l'hôpital. Lina était une de mes amies, une de mes plus grandes amies. Je me devais d'être là pour elle. Je laissais donc la trace de ma présence à l'hôpital pour pouvoir souvent la visiter malgré qu'elle ne se réveillait pas. J'apportais des roses pour embaumer la pièce, j'apportais des jouets et des peluches à sa fille adorable. Je faisais des gestes comme je pouvais, je parlais à Lina de choses et d'autres, puisque le médecin m'avait indiqué que ça pouvait l'aider. Néanmoins, j'avais peur pour elle. Jordan était dans un état bien pire que le sien et j'avais peur de sa réaction au réveil. Je savais qu'elle se réveillerait. Elle était une femme tellement forte, et j'étais sûr qu'elle ne faisait que penser à sa fille.

Quand elle se réveilla, on m'avertit tout de suite. Ils m'apprenaient aussi qu'elle avait pu rendre visite à Jordan et qu'elle était en état de choc. J'arrivais donc avec un autre bouquet de rose dans la chambre de Lina. Il y avait Kathelyn, une autre de mes amies. Coucou, toi. fis-je alors à Lina en la trouvant totalement inerte, réveillée mais comme si elle ne vivait plus. Je posais le bouquet. Je serrais doucement la main de Kathelyn en guise de bonjour. Le moment était malvenu d'être heureux de se rencontrer là. Je restais un peu en retrait tout de même, puisque Kath tenait déjà la main de sa meilleure amie. je suis vraiment.. désolé pour tout ce qui est arrivé. nous n'avons pas arrêté d'être présent. lui soufflais-je alors, sans savoir si c'était la bonne parole à avoir. c'était assez étrange et puis... il fallait être là pour elle.

“L'art de la médecine consiste à distraire le malade
pendant que la nature le guérit.”

Pando

Desigual

Lina à l'hôpital

Le réveil avait été dur. Surtout de savoir que Jordan était toujours dans le coma. Le point positif c'était que nos filles allaient bien. Ça me soulageait grandement et ça me permettait de tenir. Le soutien de mes amis aussi m'aidait beaucoup. Chris venait tous les jours. Kath et Chad venaient souvent aussi. Mon infirmière, à mon réveil, m'avait dit tout ça. Ça m'avait réchauffé le cœur et j'en avais bien besoin. C'est dans ces moments difficiles qu'on voit qui sont nos vrais amis. J'étais rassurée même si ça n'apaisait pas ma peine. J'avais souvent le regard perdu dans le vide. Transportée dans mes souvenirs qui devenaient de plus en plus douloureux. Je ne savais pas si j'allais pouvoir vivre comme avant avec lui et nos bébés. Souvent, les larmes coulaient toutes seules et je ne les retenais pas. Il fallait que ça sorte, que ma souffrance s'exprime.

Je ne sais même plus quel jour on est plus rien n'importe vraiment. Mon cœur est relié au sien je le sais s'il s'arrête le mien cessera de battre aussi. Je sais qu'il faut que je pense à nos filles mais elles ne feront que renforcer mon souvenir de lui. Ça serait trop dur. J'ai les pensées qui déraillent. C'est la peine qui parle je le sais parce qu'il faut que je me batte pour elles. Je n'ai pas le choix s'il ne doit rester que moi. Mais j'ai envie de hurler. J'ai tellement mal. Je veux que ça s'arrête. Je veux qu'il passe le pas de ma porte et qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me serre fort et qu'il me dise que rien ne nous séparera jamais. Je veux revoir son sourire. Je veux entendre sa voix. C'est atroce. Pourquoi c'est moi qui suis réveillée ? J'ai terriblement mal.

Mes larmes sèchent toujours toutes seules, je ne les essuie pas. J'ai les yeux rouges et tous bouffis tant je pleure. Je dois faire peur à voir et pitié sûrement aussi. J'entends à peine qu'on tape à la porte. Je suis fatiguée par dessus le marché, je dors mal forcément. Je crois reconnaître la voix de Kath. Je tourne la tête vers elle. Elle me demande comment je vais et elle me montre une peluche qu'elle m'a apportée. J'esquisse un sourire. Merci, c'est gentil. J'apprécie toujours toutes tes attentions aussi petites penses-tu qu'elles soient. Elle s'assoit sur la chaise à côté de mon lit et serre ma main dans la sienne. Je peux juste dire que je suis contente que mes petites aillent bien. Moi, ça n'a pas d'importance. La tristesse dans ma voix se ressent. Ça ne pourra aller bien que quand Jordan sera réveillé et en bonne santé. Je passe vite à autre chose pour ne pas qu'on s'attarde. Je remarque qu'elle a aussi des magazines. A en croire la couverture, ce sont des robes de mariées. Une boule dans ma gorge se forme. Je sais que William a demandé Kath en mariage mais on aurait pensé toutes les deux que ça aurait été moi la première. Je ne savais plus maintenant. Des larmes montent et j'essaye de les retenir en détournant le regard. Je m'efforce de tenir tête à ces maudites perles salées mais c'est bien plus fort que moi. Pardon. J'essaye de reprendre mes esprits et j'ajoute Je veux en être et tu le sais hein c'est pas parce que je suis bloquée ici que je ne peux pas t'aider à choisir. Ça me ferait plaisir. Je tente un petit sourire mais il est vraiment timide. Ça ira mieux je l'espère dans quelques temps.

On continua un peu de parler quand Chad arriva. Il me fit un coucou avant de saluer Kath. Mon regard se posa sur lui puis sur le bouquet de roses qu'il tenait dans sa main. Je souris. Toujours une petite attention lui aussi. J'avais assurément les meilleurs amis qui soient. Je sentais le parfum des fleurs de là. Ça fait du bien. Chad ne s'approche pas de trop mais me dit qu'il est désolé de ce qui nous est arrivé. Il me dit aussi qu'ils ont été présents à chaque instant. Dès mon réveil, mon infirmière m'a dit qui était venu me voir pour me redonner du baume au cœur. J'en ai pleuré d'avoir eu tant de soutien. C'est grâce à vous et à mes pensées pour les petites et Jordan qui m'ont sauvé. Je vous remercierai jamais assez d'être là pour moi. Je tendis mon bras libre vers Chad pour que je puisse le serrer très fort contre moi. On ne se dit jamais assez les choses et on s'en rend compte que quand il est trop tard ou quand des drames arrivent. Mais je ... Je vous aime tous les deux bien trop fort pour que des mots soient assez suffisants pour décrire ce que je ressens. J'espère que vous le savez. L'émotion est forte et quelques larmes resurgissent encore.

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Pando

Desigual

LINA & FRIENDS

Je ne m’attendais pas à recevoir ce coup de téléphone. On venait de m’apprendre que Lina et son bébé étaient à l’hôpital. Affolé, je montais dans un taxi après avoir déposé Ezra chez son père et me dirigeais vers l’hôpital. Je demandais le numéro de la chambre de mon ami et on m’informa qu’elle était dans une sorte de coma, pas prête a se réveillé mais que lui parler pourrait l’aider à se réveiller. J’entrais donc d’un pas tremblant dans la chambre de mon ami. Dans la chambre, son petit corps était allongé dans un lit aux draps blancs, à côté une machine qui faisait des bips réguliers annonçait que son cœur battait régulièrement. Je pris donc le siège à côté de son lit et m’assieds confortablement avant de prendre sa main doucement dans la mienne. « Coucou Lina. On m’a dit que tu entendais surement alors je vais te faire la causette. » J’esquisse un sourire qu’elle ne peut pas voire puis soupire. « Je sais que ça fait déjà deux jours que tu es là mais Colton a rompu avec moi et je n’ai été au courant de ton accident qu’il n’y à une heure. J’ai sauté dans un taxi que j’ai saoulé pour se dépêcher. Il a dû me prendre pour une folle. Tu me diras, comme d’hab quoi, et me voilà. » Je vois que des fleurs trône sur une tablette roulante au pied de son lit « On dirait que je ne suis pas la première. Tu ne peux pas le voir, mais au pied du lit il y a des bouquets de fleurs ! Attend, je vais te lire les petits mots ! » Je dépose sa main doucement et vais regarder les gentils petits mots laisser au pieds des vases. Les infirmières ont fait ça bien ! « Alors le premier vient de Chris ! Sa m’étonnes même pas, tout dans la démesure celui-là ! Le bouquet est gigantesque ! Tu as des roses, des Lilas, Glaïeuls et des Dahlias. Tout ça par dizaine bien sûr ! Ma chère Lina, je t’en prie, revient vite parmi nous, je t’aime tant ! Chris. Du grand Chris tout mignon. Ensuite tu as un joli bouquet d’une dizaine de roses toute rose ! C’est le signe d’une amitié ça ! Voyons voir de qui il s’agit ! Ho c’est Alec ! Tiens j’aurais plus pensé qu’il t’aurait envoyé des roses rouges ! Cela veut dire qu’il a enfin comprit ? Hum… Lina, cela me déchire le cœur de te voir comme cela. Je pense à toi, je serais là à ton réveil, Amitié, Alec… Tiens bizarre, son message fait plus amour qu’amitié… Il est vraiment chelou celui-là ! Ensuite tu as un joli bouquet de plusieurs fleurs différentes, très coloré. Revient vite parmi nous, tes amis. Simple rapide et efficace. Ho ensuite tu as reçu un joli bouquet de roses multicolores ! Mais il n’y a pas de carte… Bizarre. » Je reviens ensuite m’asseoir prêt d’elle et reprend sa main dans la mienne. « Ho je ne t’ai pas dit. Tu vas te réveiller s’est sûr avec ce que je vais t’annoncer ! Tu sais l’homme mystère, je sais qui s’est ! Tu te souviens de mon vol dans le sex-shop ? Et bah figure toi que l’inconnu n’était autre que mon juge d’application des peines ! Tu y crois toi ? J’étais à mille lieux d’imaginer que s’était lui ! Je suis un peu restée sur le cul mais il est tellement bon au lit et gentil que je me suis vite remise ! On est amis maintenant mais je t’avoue que nos parties de jambes en l’air me manque beaucoup ! Sinon Ezra à bien grandit, il pleure la nuit depuis que Colton a rompu, mais bon je le prends avec moi, tu me dirais que ce n’est pas bien mais tant pis, et il s’endort dans mes bras. Sinon le boulot ça va tranquille, je navigue entre la boite de nuit et la salle de strip comme d’habitude, les clients sont toujours aussi sympas, Je me suis fait un bon pourboire lors d’un enterrement de vie de garçon ! » Je lui raconte ensuite un peu tout et n’importe quoi, passant de mes courses jusqu’à mes soirées jusqu’à ma séance d’épilation raté chez l’esthéticienne. Je passe trois heures avec elle et cela me fait du bien. Malheureusement, pas de signe de son réveil en vu. « Je vais aller jouer un peu avec ta petite princesse, je reviendrais dans quelques jours pendant mon jour de repos ! Repose toi bien » Je lui fais un gros bisous sur la joue et quitte sa chambre en direction du service de pédiatrie.

G-star

Kath à l'hôpital

J’étais conte que Lina aille mieux. La convalescence serait longue mais je ne doutais pas qu’elle s’en sortirait. C’était une battante et je pense qu’on était encore deux fois plus pleine de courage quand des enfants comptaient sur nous. Pour lui changer un peu les idées, j’avais ramené des magazines de mariage pour qu’elle m’aide dans mon choix de robe de mariée. Je n’avais pas de date mais j’espérais que l’aventure de William au Texas pourrait enfin nous aider à nous unir. Et puis ça me changeait les idées, ça m’évitait de penser au pire et de me fixer sur quelque chose de positif. J’étais angoissée en pensant que mon fiancé pouvait rester coincé là-bas avec son meilleur ami. Je montrai les magazines à la jeune femme alité. « Tu crois que tu es assez en forme pour m’aider à trouver une belle robe ? » lui demandai-je avec un sourire. Alors que je pensais changer les idées de mon amie, je la vis être prise par une vague d’émotion qui lui fit monter les larmes aux yeux. Je ne compris pas vraiment sur le coup et puis soudain j’eu comme un déclic. Peut-être était-ce un peu déplacé vu que son propre fiancé était dans le coma et que son rêve de l’épouser était pour l’instant mit en stand-by … Je m’en voulus terriblement de cette maladresse. Lina me dit qu’elle voulait en être et qu’elle ferait son possible pour m’aider. « Je comprendrais si c’est trop dur pour toi … William est parti au Texas essayer de récupérer des preuves que ma communauté est une secte, que j’ai été mariée de force et qu’on puisse se marier ensemble. Je suis inquiète, tellement … j’ai peur qu’il lui arrive quelque chose là-bas, alors je me change les idées comme je peux. » Je sentis ma gorge se nouer. Je ne lui parlai pas de ma séance d’hypnose qui avait été également un moteur de sa détermination à se rendre sur place. Je n’avais pas trouvé le temps de lui en parler, ou plutôt je n’en avais pas eu envie jusque-là. Mais c’était clairement pas le bon moment pour parler de ça. Je ne voulais pas rendre l’ambiance plus maussade qu’elle ne pouvait l’être. J’ouvris un des magazines et lui montra les quelques sélections que j’avais noté. Toutes dans le même style : simple, de la dentelle sur le haut de la robe, recouvrant les épaules. Je ne voulais rien d’extravagant, cela ne me ressemblerait pas et je ne m’y sentirais pas à l’aise.

Chad arriva dans la chambre quelques minutes plus tard. Je lui offris un de mes plus beau sourire, content de le voir. Ça faisait un moment que je n’avais pas pris le temps de prendre de ses nouvelles. Je me sentais un peu coupable et honteuse. Mais le temps avait filé si vite que je n’avais pas vu les mois passés les uns après les autres. Beaucoup de choses avait cessées de rendre ma vie aussi calme qu’un long fleuve tranquille. Je fermais les magazines de mariage afin de cacher à la vue du jeune homme ce qui pouvait bien être ma future robe de mariée. Chad adressa quelques mots à Lina qui lui répondit. « C’était normal qu’on soit là pour toi tu sais. Tu es notre amie, notre place était à tes côtés. J’ai laissé brûlé des cierges continuellement à la chapelle en bas, pour que Dieu te donne la force de te battre. » lui dis-je d’une douce voix. Je ne savais pas si Dieu était vraiment pour quelque chose, en ce moment ma foi semblait s’ébranler un peu. Lina nous dit qu’elle nous aimait et qu’il valait mieux se le dire avant qu’il ne soit trop tard. Je sentis l’émotion lui saisir la gorge. « Je t’aime aussi, Lina. T’es la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie. Sans toi, je ne serais pas ce que je serais devenue. » Je me levai de ma chaise et m’approchai pour lui embrasser tendrement le front. Je voulais qu’elle soit présente aux plus grandes étapes de ma vie et je ne l’aurais jamais laissé rejoindre notre Père au cieux sans avoir complètement payé ma dette envers elle, dette que jamais je ne m’acquitterais tellement son service avait été grand !

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Pando

Chanel

Chad à l'hôpital

Tout ça n'était pas évident. Je n'arrivais pas à imaginer la douleur que pouvait vivre mon amie. Néanmoins, il fallait être là pour elle. Depuis qu'elle était à l'hôpital, même encore inconsciente, j'étais souvent passé la voir. Je n'ai pas énormément d'amis, mon entourage reste assez court mais je sais prendre soin de ceux qui ont une place dans ce cercle. Lina en a toujours fait parti. Alors, il était normal que je sois à son chevet et qu'on m'ait appelé quand elle s'était réveillée. Je déposais un beau bouquet de fleurs pour mon amie, lui offrant mon plus beau sourire. Elle avait besoin de réconfort, qu'on soit présent pour elle. Je saluais Kath aussi en lui serrant la main affectueusement. Cela faisait un petit moment que je ne l'avais pas vu. C'était assez étrange aussi, de se retrouver avec notre amie en commun. Cela m'attristait un peu mais, depuis qu'elle avait rencontré ce type, elle avait bien moins de temps à me consacrer. je la savais heureuse et c'était tout ce qui m'importait, finalement. Je ne lui exigeais rien puisque je n'avais rien à lui exiger. Je lui souriais donc. ça fait longtemps soulignais-je tout de même, car c'était la vérité.

Elle fit pour qu'elle puisse me prendre dans ses bras. je ne la refusais pas, en prenant bien soin d'elle. ne bouge pas trop, il faut te reposer pour le moment. lui soufflais-je alors à l'oreille avant de l'embrasser tendrement sur la joue. je lui souris avant de m'asseoir à côté de Kathelyn, contre le lit aussi. Nous lui faisions face, formant un petit trio. Elle nous disait qu'elle se rendait compte à quel point nous étions important pour elle. je lui souris tout comme Kathelyn, l'écoutant lui répondre que c'était normal et qu'on serait là pour elle. Elle avait les mots justes. on a pas forcément besoin de se le dire pour le savoir. fis-je alors qu'elle nous disait nous aimer et espérer qu'on le sache bien. J'étais un pro pour ça. Dire les choses clairement concernant l'amour ne me ressemblait pas mais je le montrais sans cesse quand c'était le cas, comme là. Je tournais mon regard vers Kathelyn. Je voyais les magazines dans sa main. tu vas te marier? demandais-je alors, le sourire aux lèvres. je ne voulais pas qu'elle croit que je lui en veuille. je voulais parler un peu d'autre chose, changer les idées de mon amie allitée. moi tout ça.. vous me connaissez. dès que je rencontre une fille bien, elle me fuit. fis-je alors avant de rire doucement avec mes amies. Ma situation avec Libby n'était pas simple et même si j'en riais, au fond, je me trouvais bien maudis. vous êtes des femmes tellement fortes. Vous ne pouvez pas imaginer combien je vous admire, toutes les deux, vraiment. fis-je alors en regardant mes deux amies sincèrement.

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Desigual

Lina à l'hôpital

Kath me demande si je serai en forme pour l'accompagner pour acheter une robe de mariée. Un large sourire s'étire sur mon visage. Et comment j'ai vraiment l'impression de ne servir à rien ici alors ça me boostera de venir ça me redonnera un peu de joie. Même si je penserai que ça serait toi en premier qui m'aiderait. Mon sourire ne quitte pas mon visage. Il fallait que je sois forte pour elle et elle avait besoin de moi. Elle me dit ensuite que William est parti au complexe pour trouver des preuves que ça soit bien une organisation sectaire. Mais bien sûr que s'en est une je n'en ai jamais douté. Même si tu y étais "bien" ça ne veut pas dire que ça n'en était pas une ! J'y serais bien allée aussi là-bas !! Je me redresse sur mon lit comme si je voulais me lever pour partir. Je sais bien que je n'en ai pas encore la force mais ça me démange. Ne t'inquiètes pas de trop même si je sais que tu as peur. Il est médecin il est censé être rationnel et il ne va pas se mettre en danger délibérément quand même. Il n'est pas si bête. Je serre sa main un peu plus fort et je lui souris.

Mes deux amis en face de moi je leur avoue que je les aime bien fort et c'est vrai qu'on n'a pas besoin de se parler pour se comprendre un regard suffit. On se connait bien maintenant pour ça. Kath si c'était à refaire je n'hésiterai pas un seul instant ! Il fallait que tu sortes de là et regarde tu vas bientôt te marier tu vas devenir une grande cuisinière ça j'en ai aucun doute ! J'ai toujours cru en toi depuis que je te connais et comme Chad le dit on est des femmes fortes on pourra réussir à tout surmonter ! J'admire ton courage au quotidien. Je me tourne vers mon ami. On est fortes parce que quelque part on sait qu'on est soutenues aussi et on peut démontrer plus de courage et de force. Je te remercierai jamais assez d'être là. Je lui fais un grand sourire. J'étais reconnaissante qu'ils soient tous là. Je sais que les hôpitaux ne sont pas très gais en règle générale. Je comprendrais que vous ne vouliez pas rester longtemps. Vous en avez déjà fait tellement. On se verra quand je pourrais sortir et ça ne saurait tarder. J'en ai déjà marre donc je vais leur demander quand je peux partir. Et puis même pour les filles ce n'est pas bon de rester ici. Il faut qu'on retrouve une vie plus normale même si Jordan est encore dans le coma. Ce n'est pas bon pour nous de rester là. Je leur souris. Et puis on a un mariage à organiser ! Je veux vraiment te donner tout mon soutien pour le plus beau jour de votre vie à toi et William. Vous nous aidez tellement que c'est le moins que je puisse faire. Je souris de nouveau. Il fallait que je reste positive. Pour Jordan et moi ce n'était que partie remise.

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Pando

G-star

Kath à l'hôpital

Juste avant que Chad n’arrive dans la chambre de Lina, celle-ci accepta de m’aider à choisir une robe pour mon mariage. Elle tenta également de me rassurer sur les risques que prenait William en ce moment au Texas. Je soupirais, la boule au ventre. Ses mots me réchauffaient le cœur mais ne faisait pas diminuer l’angoisse que je pouvais ressentir en moi. « L’amour ça rends parfois bête tu sais et j’ai peur que par amour il ne se mette justement trop en danger … » Ce qu’il faisait était une grande preuve d’amour mais c’était aussi une grande preuve de sa stupidité. Qui, avec du bon sens, plongeait la tête la première dans un nid de nuisibles ? Personne. Pourtant c’est ce que mon fiancé faisait pour pouvoir me marier.

Chad arriva et cela interrompit notre conversation. On échangea quelques mots tus ensemble avant qu’il ne me demande si j’allais me marier. Je n’avais informé personne à part Lina et Alec de cette bonne nouvelle. Tant que je n’étais pas séparée de mon mari, ce mariage n’avait pas de date et donc les invitations ne pouvaient pas être lancées. Je souris faiblement à Chad. « J’aimerais bien, mais disons qu’il y a quelques embuches sur le chemin me menant à l’autel, alors pour l’instant je ne fais que croire que ce jour pourrais arriver. » Je lâchai un petit rire sans rentrer trop dans les détails. J’avais toujours tenu Chad à l’écart de mon passé. Seuls de très rares personnes étaient au courant de ce que j’avais vécu : Lina, Alec, William. Je ne voulais pas qu’on me regarder bizarrement en apprenant d’où je venais. Et puis mon passé ne me définissait pas, je ne voulais pas que ce soit le cas, d’autant plus depuis ce que j’avais appris à ma séance d’hypnose. Chad nous confia faire fuir les femmes de sa vie. « C’est que tu n’as pas encore rencontré la bonne, quand tu croiseras son chemin je suis certaine qu’elle ne fuira pas ! » Je posai ma main sur son épaule alors qu’il nous flattait en disant que nous étions des femmes fortes et qu’il nous admirait. Je rougis un peu sur le moment. J’étais loin de me sentir comme il nous décrivait. Je ne faisais rien de bien exceptionnel dans ma vie et j’étais plutôt du genre peureuse.

Ce fut ensuite autour de Lina de reprendre la parole et de nous sortir un grand discours qui me toucha en plein cœur. Je crois que je sentis presque une larme parvenir à mon œil. Cette jeune femme était forte oui, elle m’avait aidé quand je ne pensais plus qu’il m’était possible de changer de vie. « Lina, arrête tu vas me faire pleurer et je veux pas me rendre au travail avec les yeux bouffis ! » Je me mis à rire, la gorge légèrement nouée par l’émotion qui me saisissait. « Je suis certaine que Jordan ira mieux. Je vais continuer à prier chaque jour pour lui. Sa convalescence sera peut-être plus longue, mais il faut que tu gardes la foi. Tout se passera bien. » Je lui serrai la main en signe de compassion et pour lui donner du courage. Mes mots étaient sans doute beaucoup plus faciles à dire qu’à faire mais c’était la seule chose que nous puissions faire pour le moment. Donner du temps au temps et espérer qu’il sorte du coma. « Je peux garder les filles à la maison dès qu’elles seront autorisées à sortir. J’ai accumulé quelques jours de congés que je peux demander à poser pour être là pour elles. » Le moment devait être aussi difficile pour les deux demoiselles que pour Lina. Leurs parents avaient été blessés dans un accident de voiture et leur père était toujours branché sur une machine, sans qu’on ne sache s’il irait mieux un jour. Elles avaient besoin de sécurité émotionnelle, plus que jamais.

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pendant que la nature le guérit.”

Pando

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"La mort est paisible, simple. C'est beaucoup plus difficile de vivre."

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