Ce soir, j'étais chez moi, Chris n'était pas là. J'avais dîné seule mais cela ne me posait pas de problèmes après tout il était libre d'aller et venir comme il le souhaitait. Du moins, c'était ce que j'avais voulu au départ pour ne pas mettre de règles trop strictes et l'enfermer. Mais je commençais à le regretter. J'avais envie de savoir quand même ce qu'il faisait et s'il comptait rentrer ce soir. Juste pour savoir pas pour le fliquer. Je commence alors à m'occuper un peu et fais un peu de ménage. Pas le nettoyage de printemps pour autant mais un peu quand même. Au moment où j'allais finir, je remets les coussins en place sur le fauteuil et tombe sur un carnet. Je l'ouvre pour savoir ce que c'est et j'ai l'impression que c'est un journal intime. Celui de Chris. Je le referme immédiatement quand je comprends et le pose sur la table basse. Je m'assois sur le canapé et regarde fixement l'objet du délit devant moi. Il en saura rien ... Si je regarde un peu ... Je sais que c'est pas bien mais j'ai envie de savoir ce qu'il peut bien écrire dedans. Connaître ses secrets pourrait peut être m'aider à reprendre confiance en lui ... Peut être ... Bon allez merde ! Je n'arriverais pas à me raisonner de toute façon. Je reprends le carnet et l'ouvre de nouveau. Je lis quelques phrases puis survole les pages. Il parle de moi dedans du mal qu'il a ressenti quand je suis partie du fait que j'ai avorté et qu'il aurait aimé me retrouver à temps. Mon cœur se serre en lisant ça. J'aurais aimé que ça se passe autrement entre nous. Je soupire puis survole de nouveau quand je tombe sur un Devil dans un club. Je ne comprends pas tout de suite mais je suis prise dans ma lecture. Ça parle de contrôle de choses assez crues et très particulières. Je ne saisis pas tout. Tiens là il parle de son nouveau travail comptable au club BDSM de Miami. B ... Quoi !? Je regarde sur mon téléphone, sur internet ce que ça veut dire. J'aurais pu deviner pour SM mais je ne connaissais pas le reste. Je suis choquée mais je continue ma lecture. Je ne peux pas m'arrêter. Il parle d'Erwan et de la douleur de sa perte sa plongée dans le néant. Ses visites régulières chez ce Devil. Quand j'ai fini, je referme le carnet et le remets sous le coussin. Je ne bouge plus pendant un moment. C'est juste pas possible ... Est ce que ça fait longtemps qu'il fait ça ? Comment on peut vouloir de ça ? Comme ça... Je n'avais pas vu l'heure passée et il n'est toujours pas rentré. Est-ce qu'il est reparti là bas ? A t-il replongé alors qu'il écrivait que ces derniers temps ça allait mieux avec sa thérapie ? Je ne sais pas dans quoi je m'embarque mais j'ai envie d'aller voir. Et s'il était là bas ? Et s'il l'était pas ? Je ne me pose pas plus de questions que cela et file me changer. J'enfile une robe et des talons pour essayer de me fondre dans la "masse". Une fois prête je cherche l'adresse et finis par la trouver au bout de quelques minutes. Pas facile. Je prends mon sac et mes clés de voiture avant de partir de la maison.

Le trajet jusqu'au club ne dure pas longtemps mais j'appréhende. Je n'ai jamais été dans ce genre d'endroit. Je ne sais même pas comment ça se passe. Je me gare sur le parking et je vois un vigile assez baraqué devant. Il me demande la raison de ma venue. Oh la ... J'avais pensé à cette question comme ça d'entrée. Je réfléchis à toute vitesse et trouve quelque chose à répondre. Je suis curieuse et je me cherche un peu j'aimerais savoir si ça pourrait me plaire. Je lui fais un petit sourire coquin. Il me fait un clin d'œil et je lui fais de nouveau un sourire mutin. Il me laisse alors entrer et la chaleur à l'intérieur me submerge. C'est fait pour qu'on s'effeuille direct ou bien ? Cette pensée me fait rire et j'essaye de me détendre comme je peux. Il faut pas que je paraisse trop stressée mais plus facile à dire qu'à faire. Une hôtesse vient m'aborder. Bonsoir, que souhaitez-vous ? Je me mords nerveusement la lèvre et elle comprend que je ne suis pas habituée. J'aimerais ... Je n'ai pas le temps de finir ma phrase.
Venez avec moi ... A l'espace bar, vous trouverez votre bonheur. Le reste du club est pour les membres. Je la suis donc et on se dirige vers le bar. Une fois arrivées, elle me montre alors plusieurs fenêtres et m'explique que de là on peut voir les différentes scènes qui s'y passe. Elle me propose un petit verre pour m'aider à me détendre et je le prends volontiers. J'espérai vraiment ne pas tomber sur Chris. Je bois une gorgée et j'inspire profondément. Je vois tout un attroupement devant les vitres. Je m'avance lentement et me fraye un chemin jusqu'à la première fenêtre. Un homme avec une femme qui est ligotée de partout et a un bâillon dans la bouche en forme de boule bizarre. Au moins, l'homme n'est pas Chris. Je passe à la suivante puis la prochaine et pas de Chris mais les scènes ne font pas spécialement grimper ma libido. Ca me ferait plutôt fuir. Quand j'arrive devant la quatrième vitre mon cœur semble s'arrêter. Les gens autour de moi sifflent et poussent des cris mais je reste scotchée. C'est lui. Je suis choquée et ne peux pas bouger. Mon regard est fixe sur lui. Je le vois en pleine fellation sur un homme dont je ne vois pas le visage. J'ai du mal à respirer, une sensation d'oppression sur la poitrine et puis cette chaleur. Je les vois ensuite faire des choses mais je n'aime pas ça. Je ne vois même plus leurs faces réjouies de ce qu'ils se font. Je vois juste leurs corps s'adonner à leurs plaisirs, à leurs désirs. Je ne suis pas contre le plaisir gay mais là c'est lui et c'est trop. Alors que j'allais partir quand ils avaient fini leurs ébats je remarque l'homme avec Chris. Derek. Le compagnon de ma sœur, je n'en suis que plus dégoûtée même si je sais ce qu'ils sont. Les voir ensemble ça me prend à la gorge. Je pousse les gens autour de moi, complètement euphoriques et je sors de là, complètement à bout de souffle. Je prends une grande inspiration en sortant et regagne ma voiture pour rentrer chez moi.

Arrivée chez moi, je vois à peine la fête que me font Max et Loki. Je fais les cents pas, je ne sens même pas les larmes couler sur mes joues. Et pourtant, je pleure bel et bien. Pourquoi? Je n'ai même pas la force de réfléchir. Par impulsion je vais dans la chambre de Chris et remballe toutes ses affaires dans ses sacs. Je les pose ensuite devant le canapé ou je m'assois en attendant son retour. A ça, je l'attendais de pieds fermes ! Il m'avait dit qu'il ne me mentirait plus qu'il n'était pas gay mais la scène de ce soir me prouvait bien le contraire. Je fulmine à l'intérieur. Il n'a pas idée de ce qu'il l'attend.

Si on faisait le récapitulatif de la soirée, on peu dire qu’elle avait été bonne. J’avais pris un pied certain avec se nouveau soumis. Il était doué de partout et particulièrement bien bâti. Mais Erwan, ou du moins son fantôme, était venu jouer les troubles fêtes et ne quittait maintenant plus mes pensées. Je revoyais sa mine boudeuse, ses longs cheveux dorés, son petit cul dans ses culottes en dentelles, ses grands yeux clairs qui m’hypnotisaient. J’étais complètement sous son envoutement et tellement mal de ce que j’avais fait se soir. Je l’avais remplacé, ni plus ni moins. Perdu dans mes pensées, je pris quand même le volant qui me porta jusqu’au cimetière. Il était fermé à cette heure, mais je savais comment y entrer. Passer par-dessus un mur en costume n’est pas ce qu’il y a de plus facile mais j’y suis arriver. J’ai marché au radar pour arriver jusqu’à sa tombe. Je me suis laisser tomber à genoux et j’ai commencer à pleurer. « Pardon… J’y arrive pas… » Mon front se pose sur la pierre tombal immaculer. Des gens sont encore venus mettre des fleurs sur lui et je m’en réjouis. J’aime savoir qu’ils prennent aussi soin de lui d’une certaine façon, qu’il est aimé encore malgré la mort. « J’ai passé une bonne soirée pourtant… Il était grand fort et beau, un cul d’enfer... Pardon... Des beaux yeux bruns, mais s’était pas toi… Tout allait bien et puis j’ai pensé à toi… Putain Erwan, je voulais que ce soit toi… J’ai eu l’impression de te tromper… C’est con hein, parce qu’on n’était plus ensemble ni rien, mais je t’ai toujours aimé et je t’aime encore… Alors j’ai mal… Tu ne veux pas revenir dit, me faire un signe quelque chose ? »  Mais les minutes passaient et le silence n’était pas rompu. J’étais seul, définitivement avec ma tristesse et mes peurs, avec mes angoisses et mes doutes. Les minutes devirent une heure, puis deux. Si bien que je ne sentais plus mes genoux. J’embrassais la tombe à l’endroit ou se trouvais sa photo puis me redressais difficilement. « Bonne nuit Erwan. » J’avais envie de rajouter un truc mais je m’abstiens. A la place, je prit le chemin du retour, laissant l’herbe mouillé taché mon costume. Je repassais ce mur mais n’allais pas à ma voiture. Je la laissais en plan, préférant marcher. J’allumais une clope « Dommage, manque plus qu’un verre ! » J’avais terriblement envie de boire pour faire passer la douleur. Je me retiens de passer dans une échoppe, ce n’était pas bien et puis, Sasha me tuerait si je sentais l’alcool. Le dernier truc dont j’avais envie s’était d’avoir une Sasha furax.  Alors en trainant les pieds, je prends bien sagement le chemin du retour. Il me faut une bonne heure pour rentrer, si bien qu’il est presque le petit matin. 4h du matin plus précisément. Avec un peu de chance, je vais pouvoir enfiler mon jogging et aller courir. Il ne faut surtout pas que je dorme sinon je risque d’avoir très mal à la tête toute la journée en ne dormant que 2h. Finalement j’arrive à bonne destination. J’ouvre doucement la porte pour ne pas réveiller Sasha et entre en faisant le moins de bruit possible. Alors que j’allume la petite lampe près du canapé, je sursaute en voyant Sasha assise sur le canapé. « Putain… Tu m’a fait… » Elle n’est pas seule, il y a aussi les 3 sacs que j’avais emporter avec moi pour vivre chez elle. « Mais… qu’est-ce qu’il se passe ? » Je dis en passant ma main dans mes cheveux, ne comprenant pas du tout la situation. En plus, je dois avoir une gueule de déterrer puisque j’ai passé deux heures à pleurer et je suis sale a cause du gazon du cimetière.

Le temps me semble interminable pourtant je n'ai pas sommeil il est pas loin de quatre heures du matin quand j'entends la clé tourner dans la serrure. Mon cœur se serre encore. Il n'y a que lui pour me faire ça. Ça commence à bien faire. Il allume la lumière et un million de phrases me passent par la tête. Laquelle choisir ? J'essaye de calmer le flot d'émotions qui m'envahit mais c'est peine perdue, je crois. Je me lève d'un bond quand il me dit que je lui ai fais peur. Il ne termine pas sa phrase mais la suite est évidente. Il voit ensuite les sacs devant moi. Il me demande ce qui se passe. Inspire Sasha ... J'essaye de prendre une grande inspiration mais un trémolo vient gâcher ça. Tu ... D'où tu sors ? T'as vu ta tête ? On dirait un mort vivant ... Mon ton est ferme mais pas encore agressif et puis je ne le laisse même pas répondre en fait. Il faut que ça sorte. Ça me reste dans la gorge et dans le cœur je veux que ça sorte. Ça te rend comme ça alors de faire ce que tu fais ? C'est comme ça que tu ressors de tes ... Comment ça s'appelle ?! Tes séances. Je le vois entrain d'essayer de comprendre ce que je dis. Bah quoi ?! C'est pas ce que t'as fait ?! Je t'ai vu dans ce club avec ce mec !! Dont je tais le nom pour le moment. Il comprend là. Il veut parler mais je ne le laisse toujours pas. Tais-toi tout ce que tu pourras dire ça ne sera que pour me faire du mal et me mentir encore ! Ah non, monsieur ne me ment plus monsieur n'est pas gay ! Ah nan, pourtant t'as pris ton pied à être dans son cul n'est ce pas ? Et encore plus quand tu étais sur lui et qu'il était en toi non ?! Tu me dégoûtes Chris ! Sérieusement. Le ton de ma voix s'intensifia. Il ne fallait pas que je vois ça et pourtant je l'avais cherché quelque part. Mais il fallait sûrement que je le vois pour savoir que le Chris que j'avais connu était bel et bien mort et enterré. Ça me faisait du mal de l'admettre mais la vérité était là. Il était devenu gay c'était trop évident mais il devait se le cacher encore.

JE ne m’attendais pas a trouver Sasha là, assise sur le canapé avec mes affaires. Qu’est-ce qu’elle me préparait ? Allait-elle me foutre dehors ? Ça en avait bien l’air. Elle me demande pourquoi j’ai cet air là mais au moment ou je veux lui répondre elle enchaine et ce qui sort pique comme un scorpion. Comment a-t-elle su ? Comment a-t-elle pu savoir pour le club ? Qu’est-ce qui lui passe par la tête ? Il n’y a que Sasha pour me faire passer cinq émotions différentes dans la tête. J’inspire profondément, je n’ai pas envie de me prendre la tete avec elle mais si elle me cherche trop, je sens que ca va partir en cacahuète. « Bien, tu veux la vérité ? Alors accroche toi parce que c’est pitoyable ! Tu veux savoir ou j’étais ? J’étais au cimetière, en train de pleurer sur la tombe de l’amour de ma vie ! » C’était clair net et précis.  Il n’y avait pas de mensonge là-dedans, juste la pure vérité. Mais la suite allait être tout aussi vie. « Oui j’étais avec un homme ce soir, parce que s’était le seul qui m’attirais et parce que j’ai des besoins. Dans ce club on ne fait pas de sentiment, c’est juste de la baise, mais de la baise sûre, pas de MST ou de sida, on est tous clean et on a des envies, ou plutôt des fantasmes. Les miens ? J’aime tout contrôler, que ce soit le degré de plaisir que mes partenaires ressentent jusqu’au moment où ils vont jouir. Mais c’est quoi qui te gène là-dedans ? Le fait que j’ai été avec un homme ou que tu sois jalouse ? » Je commence à être énerver et je ne sais même pas pourquoi ! L’effet Sasha je vous dis. Une question me trotte dans la tête et il me faut impérativement la réponse. « Mais dis-moi plutôt, comment tu as su pour le club ? Parce qu’il n’y a que les initiés qui le connaisse ! et vue ta réaction tu n’en ai clairement pas une, alors… ou …comment ? » Je pensais bien avoir une petite idée mais je ne la connaissait pas aussi intrusive et cruelle.

Après lui avoir balancé ce que je voulais j'arrête. Dans une dispute il fallait clairement qu'il y ait un échange sinon ça n'en serait pas une. Je vous vois venir non ça n'a rien d'une dispute de couple. Lui et moi, ce n'est plus rien. Si tant est que ça a été quelque chose un jour d'ailleurs. Bref. Il a son droit de réponse et sa tête de déterrée il l'a doit au fait qu'il était en pleurs sur la tombe de qui ? L'amour de sa vie. Oui. Un mec. Gardons cette idée en tête pour plus tard. Il enchaîne ensuite en me disant qu'il était bien avec un mec. Grande nouvelle ! Je l'avais bien vu aussi tiens ! Bien dans tous les angles possibles, bordel ! Je ne pensais pas que mon beau frère était si sensible avec une queue dans le cul. Je me secoue la tête en évitant de penser à ça. Là, ce qui compte c'est le mec en face de moi que j'ai envie de faire disparaitre. Il continue à me déblatérer ce qu'il veut. Je sens que je vais tout savoir ce soir même ce que je ne veux pas tiens. Je l'écoute mais je suis trop énervée. C'est quand il me demande si je suis jalouse que je vois rouge. Jalouse ??? Mais ça va pas la tête ! C'est juste que ... Dans ma tête tu es gay et tu le resteras tu as compris ça Chris ? Tu préfères coucher avec des mecs maintenant ! Fallait que je lui dise en quelle langue ?! Il ne relève pas ou du moins fait mine de ne pas relever pour l'instant et enchaîne sur le pourquoi du comment j'ai su pour tout ça. Faut pas laisser trainer tes secrets Chris ... Pas devant moi pas devant une femme ptêt qu'un homme se serait abstenu de lire ce carnet si tentateur mais moi je suis une femme et des plus curieuses en plus t'as vraiment pas de bol mon pauvre ! Et épargnes moi le sermon du t'aurais pas dû lire c'est personnel ... C'est fait ! Si je devais le refaire je le referais ! Je sais c'est pas bien mais je m'en fiche le fait est là !! Tu es gay et tu refuses de te l'admettre entièrement et ça me fait chier !! Tu me fais chier !! Merde ! Je suis clairement au bord de la crise de nerfs. Il a l'art pour me faire sortir de mes gonds. J'essaye l'attaque plutôt que la défense pour ne pas qu'il sache que ça me blesse qu'il préfère coucher avec des hommes maintenant.

Je ne sais pas pourquoi je suis autant en colère. Est-ce que c’est parce qu’elle a l’intention de me foutre clairement dehors ? Est-ce que c’est parce qu’elle dit que je suis gay alors que je ne le suis pas ? Est-ce que c’est parce qu’elle m’a vue ? Ou parce qu’elle me pousse a bout ? Je n’en sais rien mais je suis fatigué et en colère maintenant en plus d’être triste. Une sale journée qui pourrait bien me conduire à boire un verre ! Ho oui, juste un petit verre d’un bon bourbon de chez Will. Cela me ferrait tellement de bien. Mais visiblement, Sasha n’en a pas fini avec moi. Elle m’avoue avoir lu mon journal. Bordel, mais qu’est-ce qui lui est passer par la tête ? Je ne peu m’empêcher d’avoir un rire mauvais. « Je ne suis pas Gay ! Je suis Pansexuel Sasha ! Homme femme trans, c’est pas le physique qui m’importe c’est le filling, ce qu’il se passe en un regard et en parlant ! » J’espère que je la remets en place, mais vue qu’elle est hétéro cela m’étonnerait fortement. Pour l’heure, j’ai quelque comptes a régler. « Tu me parle de vérité, de droiture, mais tu es même pas capable de respecter ma vie priver ! Tu aurais pu ne pas lire, tu aurais pu arrêter de lire, mais non, tu as TOUT lu ! Tu as CHOISI de me trahir ! Alors ne viens plus jamais me parler de trahison et de mensonge ! Tu voulais de l’honnêteté et bien en voilà, t’es contente ? » Je suis énervé et a quelques centimètres d’elle maintenant. Je ne m’en suis pas rendu compte mais je me suis avancé pendant que je parlais. Elle a le choc pour faire ressortir ce qu’il y a de pire en moi. C’est un truc de dingue, cette fille est un truc de dingue. Elle m’énerve. « Tu dis que je te fais chier, mais moi, j’ai plus l’impression que tu cherches juste une excuse a la con pour me foutre dehors. Alors Sasha ? Vas-y, fou moi dehors, mais trouve une excuse une vrai ! Soit un peu franche toi aussi, et dis moi ce qui se passe dans ton cerveau ! » Après tout, elle aussi me devait bien la vérité. Elle m’avait trahi en s’immisçant dans ma vie privée, elle pouvait bien m’avouer le fond de sa penser, juste retour des choses.

Il me répète alors qu'il n'est pas gay bla bla bla ... Je l'écoute que d'une oreille sur ce passage là. Je suis bornée et pour l'instant je n'ai aucune preuve de ce qu'il me dit. Le reste m'intéresse un peu plus par contre. Ça parle de mensonge, trahison et vérité. Pire que Dallas notre histoire ! Et en plus il se rapproche dangereusement de moi. En même temps la vérité ... J'ai bien vu que tu ne me disais pas tout. Ces derniers temps tu n'as été qu'avec des mecs ... Laisse moi douter de ta vérité. Et puis le sermon, j'avais dis on peut passer dessus. Clairement. Quoi tu vas me dire qu'on est quitte maintenant jamais de la vie parce que tu continues de me mentir. Et je ne te mens pas là ! Oui j'ai lu oui j'ai tout lu. Ce n'est pas un mensonge. C'est la vérité. Trahison peut être si ça te permet de te sentir mieux dans ta peau ou dans ta tête diabolise moi comme ça ! L'énervement continue de monter et je lui dis qu'il me fait chier. Il enchaîne sur le fait que je veuille le mettre dehors mais que pour ça il lui faudrait une bonne raison. Ah tu veux une vraie raison de te foutre dehors ? J'ai préparé tes affaires sur un coup de tête. Je ne te les ai pas encore jeté à la figure donc je n'en suis pas encore à vouloir te jeter dehors il y aurait une bonne raison pour ça pour toi ? Tu sais mon caractère impulsif en plus alors ne joue pas à ça. Je prends le temps de réfléchir un instant. Mais si tu veux ta vérité je vais te la dire que ça imprime dans ton crâne. Je mets mon index sur son front et j'appuie avant de l'enlever. Tu me fais du mal ! T'as pas idée à quel point en t'envoyant en l'air avec ces mecs ! Et soit dit en passant le mec de ce soir Chris c'est mon beau frère t'as tapé dans du lourd ce soir tu peux même pas imaginer. Bref ! Je ne veux même pas y penser. Durant tout ce temps j'ai gardé cette image de toi, de ce mec qui m'a fait vivre la nuit de ma vie. Jamais je n'avais ressenti ça en couchant avec un mec et pourtant tu l'as fait !! J'ai gardé ce fantasme en moi pendant toutes ces années ! Et maintenant que je te revois tu ... Je serre les dents pour ne pas pleurer. Il ne mérite pas mes larmes. Il ne les mérite plus. Tu préfères les mecs et t'envoyer en l'air avec. Ça me dégoûte. Ce Chris que j'ai connu est mort, cette image est morte. C'est ça qui fait mal. Mais t'inquiètes pas va. Continue. Ça passera comme ton mensonge il y a deux ans. Maintenant reste ou pars. Je m'en fiche. Ta vie ne me regarde plus. Durant tout ce monologue je l'avais regardé dans les yeux sans les quitter. Ça serait ptêt la dernière fois que je les voyais.

Je sais que je ne suis pas malin de la pousser ainsi a bout mais j’ai besoin de savoir. Je veux savoir pourquoi elle est si énerver contre moi. Pourquoi ? Parce que je ne le comprends pas. On ne pas haïr quelqu’un parce qu’il est pansexuel ou autre, se serais vraiment odieux et Sasha ne l’ai pas. Elle est juste très caractérielle et impulsive, elle le dit elle-même. Alors je veux savoir, pourquoi elle est si fâcher contre moi. Et doucement, elle me le dit et je tombe sur le cul. Elle me dépeint comme un homme que je ne suis plus, ou du moins je le croyais. A ses yeux, je suis toujours l’homme qu’elle à connu deux ans plus tôt, mais toutes ces nouvelles informations qu’elle à engranger en si peu de temps, lui font penser le contraire. Elle croit que je ne suis plus cet homme, elle croit que je suis juste un gay qui s’est refouler et qui éclate au grand jour maintenant. J’ai l’impression d’entrer dans sa tête et s’est grisant. Je ne sais pas pourquoi mais je prends son visage dans mes mains et je la regarde droit dans les yeux. Je vois qu’elle est sur le point de craquer, que si je la pousse elle va pleurer. « Et je suis toujours cet homme. Tu te voile la face en pensant le contraire. » Mais elle me rejette et doute de mes paroles. Elle me pense cent pour cent gay. Dans ma tête, ca fait tilt, il faut que je lui prouve le contraire, que je lui montre que non, je ne suis qu’un homme, qui s’est découvert entièrement, qui aime aussi bien les hommes que les femmes. « Tu te trompes. » Et sur ses belles paroles, je la plaque contre moi et laisse mes lèvres rencontrer les siennes. Ce n’est pas un baiser sexuel mais plus sensuelle. Il fut court mais bon. Je replace ensuite une mèche de ses cheveux délicatement derrière son oreille. « Tu le sens peut-être pas mais tu me fais de l’effet, et les corps ne mentent pas Sasha. Tu es toujours cette belle femme que j’ai connue il a deux ans avec un petit caractère un peu plus trempé. Mais tu es désirable et tu donnerais envie à n’importe quel homme normalement constitué. » Et la preuve en était que popole fait son retour, complètement au garde à vous. Fichu images du passer qui repassait dans ma tête.

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression d'avoir un poids en moins sur le cœur par le fait de lui avoir enfin avoué ce que je ressentais. Bien que je n'étais pas à cent pour cent convaincue de ses dires j'étais soulagée d'avoir vidé mon sac. C'était déjà ça. Il m'affirme en prenant mon visage entre ses mains et en me regardant dans les yeux qu'il est toujours cet homme que j'ai connu mais je réfute par un signe de tête et je me dégager d'entre ses doigts. Ce n'est pas moi qui me voile la face. Ou peut être que si et qu'on est deux. Je ne sais même plus si j'ai envie de le savoir. Il me dit que je me trompe. Je refais un signe de tête que non. Je suis sûre de ce que je sens en lui. Il n'est plus le même loin de là. Et alors que j'avais envie que la conversation se termine, il me plaque contre lui et soude ses lèvres aux miennes. Je retrouve leur douceur le temps d'un instant et je ferme les yeux mais ça s'arrête, bien trop vite. Je rouvre les yeux et il replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Il me dit alors que je lui fais toujours autant d'effet mais que je ne le ressens pas. Ça non, je ne l'ai pas ressenti depuis que j'étais revenue. Loin de là. Je suis toujours la femme désirable qu'il a connu. Je passe le commentaire sur tous les hommes puisqu'un seul me suffit. Je soupire. Te force pas s'il te plaît ... Et puis si je te vois gay ... Si je préfère te voir comme ça c'est pour me protéger de toi. J'essaye peut être de me convaincre que tu l'es pour ne plus souffrir mais je souffre quand même alors je ne sais plus ce que je dois faire. Les larmes avaient envie de venir mais je les retiens aussi fort que je peux. J'en ai marre de lutter mais je ne peux pas faire autrement. Il ne faut plus qu'il me fasse du mal.

 Je ne comprenais pas comment la journée avait pu se terminer ainsi. Elle avait pourtant bien commencé, avec ma rencontre avec Nathan, nous avions passer un très bon moment dans le club, puis, Erwan avait fait son apparition dans ma tête, venant embuer mon cerveau. Le souvenir d’Erwan m’avait mis à genoux dans le cimetière, me rendant coupable d’avoir passer du bon temps. Puis j’étais rentrer à pied et tout était parti en vrille. Sasha m’en voulait d’avoir passer du bon temps avec cet homme. Elle avait tout vu, aussi bien le fait que je l’avais pris ou qu’il m’avait pris, et tous les petits plaisirs auquel nous nous étions adonnés. Pourquoi cela la gênait-il autant ? Je ne comprenais pas vraiment. Et maintenant je me retrouve bien trop proche d’elle, mon membre au garde à vous, mes émotions en pagaille. « Alors on se voile la face tous les deux. » Et s’était surement le cas. Mais comment résister ? Comment dire non a se corps si parfait ? Comment dire non à cette femme qui avait porté mon enfant même si c’était un cours moment ? Je l’embrasse pour un rapide baiser, je lui prouve qu’elle me fait de l’effet pourtant elle s’y refuse, trop chambouler. Son discours me chamboule plus que je ne le voudrais. « Et pourquoi tu es chamboulé ? Je ne suis pas un monstre tu sais, parle-moi Sasha, dis-moi ce que tu ressens. » J’étais prêt à tout entendre même si je ne le comprendrais peut-être pas. Nous étions deux âmes perdues et nous allions peut-être nous confier entièrement l’un à l’autre ce soir. Même si je devais la laisser tranquille après et dormis dans ma camionnette, c’était un prix que j’étais prêt à payer.