Je suis complètement paniquée en attendant les secours. Alec ne répond plus. Il respire mais il est inconscient. Le visage et le corps en sang. Je redoute le pire. J'essaye de lui parler mais aucune réponse ne me revient. Je ne peux retenir mes larmes. Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Le temps que l'ambulance arrive j'explique tout à la police. J'entends ensuite la sirène et deux ambulanciers entrent dans la maison s'entretiennent un instant avec les policiers avant de venir. Ils m'écartent de mon petit ami. Ils lui parlent mais comprennent vite la gravité de la situation. L'un d'eux va chercher la civière et la ramène. Ils le portent doucement pour le mettre dessus. Je remets un peu vite le plaid sur lui. Je peux venir avec lui s'il vous plaît ? Je ... Je suis sa femme. Petit mensonge mais si ça le permet de rester auprès de mon amour je ferai n'importe quoi. Ils m'autorisent alors à monter avec eux après avoir refermer la porte de chez moi. J'aurais encore du mal à l'appeler "mon chez moi" après l'horreur qu'on y a vécu. Il faudra surement que je déménage. M'enfin on verra ça après. Sur le trajet jusqu'à l'hôpital, je serre fort la main de mon chéri. Je continue de lui parler même si je sais que ça sert à rien. J'ai toujours les larmes aux yeux. Gentiment l'un des ambulanciers me tend un mouchoir. Je le gratifie d'un sourire avant de poser mes yeux de nouveau sur mon compagnon.
Quelques minutes plus tard nous arrivons devant les urgences. Alec est rapidement sorti et des médecins accourent pour le récupérer. Les ambulanciers font un rapide briefing et passent le relais. Je suis les médecins mais ils m'arrêtent bien vite après que j'ai donné toutes les informations nécessaires et ils me demandent de patienter dans la salle d'attente. J'ai du mal à le laisse partir sans être avec lui et je m'effondre sur un siège. L'attente me semble interminable. Les minutes ressemblent à des heures. J'ai l'impression de péter un plomb. Je fais les cents pas. Je tourne comme un lion en cage. C'est trop dur d'attendre sans savoir. J'ai envie de le voir qu'il sache que je suis là auprès de lui. J'ai envie qu'il se réveille là, tout de suite. Je vais pas tenir longtemps comme ça. Je sens la fatigue venir mais je lutte. Combien de temps je ne sais pas mais je sens une main douce sur mon épaule. Elle me secoue légèrement et je me réveille en sursaut. Mademoiselle O'Mahony. Je suis le docteur Size. C'est moi qui est accueilli votre compagnon. Je me dois d'être honnête et transparent vis à vis de vous. Au vu des blessures qu'il a et notamment au niveau de la tête, il est actuellement dans un état d'inconscience. Il est dans un coma qu'on pourrait qualifier de léger tout de même.Je fronce les sourcils tout en gardant des larmes au bord des yeux. Il essaye de me rassurer là ? On a réalisé divers examens et il est aussi possible qu'il y ait des séquelles au niveau de sa mémoire. Il n'a pas le temps de dire le mot que je le prononce moi-même. Il pourrait être amnésique à son réveil ?? Ne pas se souvenir de moi ? Je dis ces mots sur un ton de panique. Oui c'est une possibilité. On ne peut pas prédire maintenant les choses dont il se souviendra. Mais il faut garder en tête que ce ne sera pas définitif. Il retrouvera la mémoire. Ça va être juste altéré pendant un certain temps. Là c'est beaucoup trop et je m'effondre une nouvelle fois. Le choc de l'agression la terreur le voir dans cet état la violence et maintenant ça c'était plus que je ne pouvais le supporter. J'avais l'impression d'être dans un cauchemar et je voulais me réveiller au plus vite. Son état n'est pas irréversible. Il va s'en sortir. Certes le psychologique va en prendre un sérieux coup et j'en suis désolée tant pour vous que pour lui mais ce ne sera pas insurmontable. Vous aurez la force de passer outre tout ça. Il me sourit à travers son masque et retourne derrière les portes battantes après m'avoir dit que je ne pourrais le voir que le lendemain. Mais qu'est ce que je fais moi en attendant demain ? Je me lamenter toute seule dans la salle d'attente. Mis à part Brooke je n'ai pas vraiment d'amie chez qui me réfugier. Et puis je ne peux pas le quitter comme ça. Même si c'est idiot je veux rester avec lui. Je suis très fatiguée et je tombe de nouveau de sommeil sur mon siège.
Je suis bien, comme apaisé dans se néant de douceur. Je sens que je bouge et qu’il à de légers bruits à mes côtés mais très vite, comme par magie, tout se dissipe me laissant dans la plénitude la plus agréable. Envoler mes agresseurs, envoler mes peurs et adieu la douleur, je suis bien. Le temps n’a pas son pareil dans cette dimension. Alors que je pense qu’il ne se passe que quelques minutes, ils se passent en réalité plusieurs heures. Je suis tellement bien que je ne veux pas en sortir. Non, j’élimine tous les bruits qui viennent me déranger dans se moment de calme. Oublier tout le reste, des bips réguliers et strident à mes oreilles, la voix d’une jeune femme inconnue, celle d’homme aussi, non, je suis trop bien ici et maintenant, je veux que cela continue. Mais toutes les bonnes choses ont malheureusement une fin. Je suis marié et je vais avoir un enfant. Même si ce n’est pas par amour, il faut que je retourne vite auprès de ma femme et de notre futur enfant. Pourquoi je dors d’ailleurs ? Je sens la chaleur du soleil sur mon visage, signe que la journée est déjà bien avancée. Le chef va me passer un savon si j’ai trainé au lit autant de temps ! Il faut que j’ouvre les yeux, même si s’est difficile. Il faut que je fasse un effort surhumain pour revenir à la réalité. Doucement, je lève les paupières et me reconnecte avec la réalité. Pourtant, un néon blanchâtre m’éblouie. Etrange, nous n’avons pas de néon dans les maisons mais des vieilles ampoules pas du tout économiques. Je regarde à ma gauche comme d’habitude pour voir ma femme qui dort mais je me retrouve nez à nez avec une inconnue. Elle est très belle mais je ne la connais pas. Je regarde la pièce et me rend compte que je ne suis pas dans ma chambre. Je suis dans une chambre d’hôpital ! J’ai dû avoir un accident avec l’un des tracteurs du village. Je regarde alors mes bras doucement et me rend compte que je n’ai rien. La demoiselle me dit bonjours tout en me souriant. « Heu… Bonjour madame…Je… Qu’est-ce que je fais ici ? » Je me rends compte aussi que mes doigts de pieds vont très bien mais cependant j’ai très mal au dos, au ventre et à mon derrière. C’est de plus en plus étrange.
Je sais que quand Alec va se réveiller, il se peut qu'il ne se souvienne pas de moi et cette idée me fait peur. Tout ce qu'on a vécu il ne s'en rappellera pas. C'est tellement injuste. On venait de se déclarer mutuellement notre amour et il a fallu qu'on subisse cette agression d'une extrême violence. J'espère vraiment que ça sera provisoire parce que je ne supporterais que ça soit définitif.
J'allais le voir tous les jours et attendais patiemment qu'il veuille enfin se réveiller. J'avais du mal à vivre sans lui. J'avais peur que ces cinglés reviennent. Je dormais très mal. J'avais demandé au conseiller de mes parents de me trouver une autre villa dans le quartier de Wynwood. Je ne pouvais plus revenir dans cette maison maudite où j'avais vu mon amour de faire torturer. J'en faisais des cauchemars toutes les nuits, me réveillant seule en panique. Je n'avais qu'une hâte c'était qu'il se réveille et qu'on reprenne là où on s'était arrêté. Qu'on tente d'oublier tout ce malheur qui s'est abattu sur nous cette nuit-là. Je sais que notre amour sera plus fort. J'y crois dur comme fer.
Cela faisait une semaine qu'Alec était dans le coma. Les jours me semblaient être bien longs. Ma vie était en suspens. Accrochée à la sienne. Tant qu'il n'irait pas bien moi non plus je ne serais pas bien. Je ne pouvais pas. Je ne retrouverai ma joie de vivre que s'il se réveille et qu'il va bien. J'espère le voir les yeux ouverts quand je franchis la porte de sa chambre. Mais rien. Je m'assois alors sur son lit et je prends sa main dans les miennes. Il m'est même arrivé de me coucher contre lui et de m'endormir. Je lui parle parce que je sais qu'il peut m'entendre. Je lui raconte la manière dont on s'est rencontré où je lui raconte ce qu'il se passe dans le monde. Et le vendredi presque une bonne semaine après son admission ici je le vois ouvrir les yeux. Je suis soulagée. Enfin, il emmerge. Je lui souris et attend qu'il reprenne vraiment connaissance. Je suis tellement contente qu'il soit réveillé. J'en ai les larmes aux yeux. Mais mes pleurs de joie de transforment vite en vraies larmes. Il m'appelle madame et me demande ce qu'il faut ici. Je vais envie de m'effondrer mais il faut que je sois forte. Il ne faut pas que je craque plus pour ne pas lui faire peur. Bonjour, Alec. Je suis Eileen pas madame. Je sais que ça va pas te paraître insensé mais on se connait tous les deux. On eu un accident ... Enfin ... Non. Il faut que je te dise la vérité le plus tôt possible même si c'est dur à entendre voire incompréhensible pour toi pour le moment. Tu viens d'une secte. Et tu étais en fuite. Mais le chef t'a retrouvé et t'a fait payé ta fuite. Les médecins m'ont dit que la violence que tu as subi a été telle que tu vas avoir des troubles de la mémoire pendant un moment mais que tout reviendra. Tu verras que je ne te mens pas. Je pressai sa main dans la mienne pour appuyer mes dires. Son regard montrait bien qu'il pensait que j'étais une simple étrangère pour lui et ça me brisait le cœur. J'avais envie qu'il se souvienne là tout de suite de qui je suis pour lui, qu'on s'aime et qu'on était heureux avant tout ça.
Je ne sais pas ce que je fais ici dans cet hôpital. Je n’arrive pas à me souvenir de ce qui a pu se passer. La jeune femme à côté de moi à un petit air triste. Pourtant elle ne me dit rien. Je lui demande alors ce que je fais ici et ce qu’elle me dit me choc. Elle me dit que notre chef m’a tellement torturé que j’en ai des troubles de la mémoire. Je la regarde un peu ahuri comme si elle venait d’une autre planète. Un homme en blouse blanche fait alors son apparition. « Bonjour Mr Kinley. Bienvenue parmi nous. Comment vous sentez-vous ? » Il regarde alors une machine sur ma droite et pose un objet sur mon torse pour écouter mon cœur et ma respiration. « Je… J’ai mal… » C’est la seule chose qui me passe clairement à l’esprit pour le moment. « Voici une pompe à morphine. Cela va un peu vous faire planer mais soulagera votre douleur. » Il me place alors un objet relier à la machine. Il y à un petit bouton dessus et quand je le presse, je ressens les effets du médicament presque instantanément. Je pousse alors un soupire à fendre l’âme et le médecin enchaine « Bien, quel est le dernier souvenir que vous avez ? » Je réfléchis alors sérieusement à la question. Voyons voir, je me souviens de ma femme s’endormant dans notre lit, moi la regardant puis, m’endormant. « Ma femme, heu… enceinte… On s’endormait. » Je regarde la jeune femme qui cille un peu sous l’aveux que je viens de faire. Visiblement elle tient à moi. Je regrette de la faire souffrir. J’aimerais me rappeler mais à la place je n’obtiens qu’un mal de tête. Il parle un instant avec elle puis revient vers moi. « Ne vous inquiétez pas, vous retrouverez la mémoire. Votre cerveau essaye de vous faire oublier ce qu’il s’est passer pour soulager votre esprit et laisser à votre corps le temps de guérir. Vous souffrez de nombreuses lacérations, je déchirure interne, de bleus et de côtes fêlé. Vous mettrez quelques semaines à guérir complètement mais votre cerveau peu vous rendre ces informations à tout moment. Ne forcez pas, demandez à votre amie de vous parlez de tout ce que vous avez vécu de bien vous aidera certainement, mais laissez le temps faire son œuvre. Nous vous gardons encore deux jours pour surveillez que vous allez bien et vous pourrez rentrer. » Je fais un léger signe de tête pour répondre. Je suis perdu. Je plonge mon regard dans ceux d’Eileen. Je dois faire peur à voir avec mon œil fermé et toutes les blessures que le docteur à énuméré. « Je… Ma femme… heu… Où est-elle ? » Je lui demande alors que le médecin sort de la pièce. Elle me répond alors tristement qu'elle et notre fils sont décédé des mains du chef il y a déjà 3 ans. Il me faut quelques instant pour encaisser ce choc. Même si nous n'avions pas de sentiments l'un pour l'autre, nous étions amis. « Et nous… heu… on est…. Marié ? » J'ai besoin de savoir même si tout ce qu'elle peut me dire peu soit me faire mal soit me perdre un peu plus.
Voir Alec sur ce lit d'hôpital mal en point comme ça me déprimait clairement. Non seulement il était blessé de partout et aux dires du médecin c'était plus grave encore que ce qu'il pouvait voir puisqu'il y avait des lésions internes. Ces salauds paieront pour ce qu'ils lui ont fait ça c'est certain ! Je ne sais pas encore comment mais ils le paieront très cher ! Mais, en plus des blessures physiques, il était devenu amnésique et ses premiers mots me firent mal au coeur. Il pensait à sa femme et son fils tous deux tragiquement décédés depuis des années. Ses pensées, pendant ce sommeil d'une semaine, avaient été pour eux et non pour moi. J'étais devenue une étrangère à ses yeux et j'étais blessée même si je savais que ce n'était pas de sa faute et que ça allait revenir. Un médecin lui fit état de toutes ses blessures et c'était effrayant. J'avais les larmes aux yeux encore plus. Le médecin veut me parler un instant. Mademoiselle, tout va rentrer dans l'ordre. Ne l'affolez pas avec vos pleurs. Je sais que ce que je vous demande vous paraît dur mais pour sa guérison et vu les troubles qu'il a tentez votre possible pour lui éviter un stress supplémentaire.Plus facile à dire qu'à faire je pense très fort dans ma tête. Je lui révèle alors le passé de mon chéri ou du moins une partie. Il comprend un peu mieux cette histoire de femme et d'enfant. Il donne ses précautions puis repart, nous laissant seuls de nouveau. C'est alors qu'Alec me demande où sont sa femme et son fils. Un instant j'ai cru que j'allais me mettre en colère mais je me calme assez rapidement pensant aux mots du médecin. Je n'avais sûrement jamais digéré le fait qu'il ait déjà été marié et père. Peut être un gros fond de jalousie même si je savais que c'était dans une autre vie, que ça avait été limite forcé et qu'il ne l'aimait pas comme il peut m'aimer. Mais alors pourquoi se souvient-il d'elle et pas de moi ? Un coup de pique invisible me transperce le cœur à cette pensée. je me dois cependant de lui répondre. Ils sont morts et cela fait des années. Ils ont été tué par ceux qui nous voulaient du mal l'autre soir. Quand la mémoire te reviendra tout te paraîtra plus clair et limpide. Il faut juste que ça revienne. Je tente de le rassurer avec un sourire. Puis, timidement comme au toit début que je l'ai connu il me demande si on est mariés. J'émets un petit rire. Oh non pas mariés. On est amoureux ... Il faut croire que tout allait plus vite dans ta secte. En fait le soir de notre agression on venait juste de de dire "je t'aime" pour la première fois. Mon regard s'assombrit. Peut-être que c'était un rappel à l'ordre de la vie. Peut-être que quelque part notre histoire déplaît et qu'il ne faut pas la poursuivre. Des larmes remontent immédiatement dans mes yeux. Ce que je venais de dire me paraissait à la fois stupide et censé. Puis je ne m'attendais pas vraiment à être rassurée par Alec parce que de toute façon il semblait plus peiné par la mort de sa femme que par notre relation qui pourrait se terminer là maintenant. Je n'étais pas du genre à abandonner mais là j'avais vraiment mal au cœur et j'avais envie de partir d'ici. J'accusais mal le coup. Plus mal que ce que j'aurais cru. Et tellement que je me lève pour prendre mon sac et partir de là. Peut être que je reviendrais ou pas. Je ne savais pas encore.
Je vois dans le regard de la jeune femme qu’elle souffre énormément de ma perte de mémoire et j’en suis profondément désolé. Si j’avais pu avoir un pouvoir, là, maintenant, s’aurait été de lire dans les pensées. Par se fait, j’aurais pu voir quelle relation nous avions, voir nos premiers moments, notre rencontre, notre vie. Nous venions de nous dire que nous nous aimions. Ce qui voulait surement dire que nous ne sortions pas ensemble depuis un très long moment. Néanmoins, j’étais assez curieux de savoir depuis combien de temps. Peut-être que nous avions eu le coup de foudre, que nous étions tomber amoureux comme dans ses films. Je reviens néanmoins à la réalité quand je la vois se lever pour partir. S’est alors qu’un violent mal de tête me vrille le cerveau. Un flash, puis des photos. Plein de belles photos de paysages, de moment de la vie capturer en noir et blanc. Puis Eileen, souriante. « Tu es photographe !Non.... attends… TU le fait par passion! » Elle s’arrête alors et me regarde. C’était une affirmation, pas une question cette fois. « S’il te plait… Reste… » Je ne voulais pas qu’elle parte. Même si elle m’était inconnue, mon corps réagissait mal à se départ. Par un mouvement de mémoire réflexe, ma main se tend vers elle. « Pourrais-tu me raconter notre rencontre ? Je me doute que s’est difficile pour toi, mais je n’ai pas envie que tu partes. Mon corps me cri de te retenir même si mon esprit à oublier qui tu es, en te regardant partir j’ai eu un flash. Tu étais là, devant une grande table, il y avait plein de photos en noir et blanc. Des paysages qui me sont familier, d’autre non, des gens, un vieux monsieur riant aux éclats… » Je me pousse à l’autre côté du lit difficilement pour lui laisser de la place. Encore un mouvement réflexe. Je grimace, trouve une position confortable sur le côté et l’invite à prendre lace à mes côtés. Quand elle le fait, je me sens étrangement mieux. Je place alors ma tête sans son cou et me cale sans réfléchir. « Je crois que j’ai l’habitude de faire ça non ? Je me sens… en sécurité là. »
J'allais partir parce que tout ça me faisait trop de mal. Il fallait que j'arrive à surmonter l'agression et l'amnésie d'Alec. C'était bien trop. Et c'était ça le plus dur, qu'il ne se souvienne pas de moi, de ce qu'on a vécu.J'avais pris mon sac, je m'étais levée de son lit d’hôpital et j'allais le laisser là, tout seul, quand il me parle de photos. J'étais près de la porte mais je me retourne et le regarde avec des yeux tous ronds comme s'il venait de me donner le secret de la vie. Je suis scotchée. Il me demande de rester et me tend la main. Je ne peux plus partir là. Je mets ma main dans la sienne et me rapproche de lui. Il me demande alors de lui raconter notre rencontre tout en me parlant d'un souvenir qui lui revient. Un sourire s'étire sur mon visage. Même s'il ne me voit toujours pas dans sa mémoire, il se souvient de mes photos, chez moi. Ça me réchauffe le cœur quelque peu. Tout n'est pas perdu. Il m'invite à mettre à côté de lui et je ne peux résister. Je m'installe sur son lit et il se place contre moi, la tête dans mon cou comme il le fait souvent. Heureusement qu'il ne me voit pas parce que sa phrase me fend le cœur et des larmes naissent dans mes yeux. Ça doit être tellement dur pour lui aussi que je ne peux rester insensible à tout. Oui mon ... Alec... Je rectifie avec un trémolo dans la voix. Tu es en sécurité maintenant. Ils ne te feront plus de mal, je te le promets. Je lui caresse doucement les cheveux. Je ne savais pas si je pouvais tenir cette promesse mais je ferais tout pour qu'ils ne remettent plus la main sur lui. On s'est rencontré grâce à un ami qu'on avait en commun, Andrea. A force de se voir, tu t'es confié à moi sur ce que tu avais vécu. Ce n'était pas évident au départ et puis tu aimais encore ton amie d'enfance, Lina. Mais on a réussi à s'apprivoiser tous les deux. On vivait bien tous les deux et comme je l'ai dit plus tôt. On venait de s'avouer nos sentiments. On a mis quoi pas loin de deux ans pour ça ... Quand j'y pense le temps filait trop vite ! Est-ce que ça te dit quelque chose, d'autres souvenirs reviennent ? Je demande timidement en ayant peur de sa réponse si elle était négative.
Je sens que cela lui fait mal et étrangement cela m’en fait à moi aussi. Je suis profondément désolé d’avoir perdu la mémoire. La police doit passer me voir dans quelques jours, et j’espère que d’ici là, que les informations manquantes seront revenues dans mon cerveau pour que je puisse les aider. Après tout, si une bande de criminel s’en ai pris à ma petite amie, il est normal que les forces de l’ordres les arrêtes au plus vite. Je ne sais même pas où je vais aller quand je sortirais d’ici. Le médecin a dit que j’allais avoir besoin d ‘aide pour mes soins, et n’ayant pas une couverture sociale des plus chouette, je vais devoir me débrouiller tout seul ou demander à Eileen si cela ne la dérange pas. Mais peut-être qu’elle n’en aura pas envie. Parce qu’après tout, c’est un peu de ma faute si elle est triste en ce moment même. Cela me brise étrangement le cœur d’imaginer cette idée. Je préfère enfouir mon nez dans son cou et ne plus y penser. A la place, je lui demande de me parler de notre histoire. Peut-être que cela fera revenir d’autres choses dans mon esprit. Je l’écoute attentivement, mais le nom d’Andrea, ne me dit rien du tout. Le trou noir total. En revanche, quand elle me parle de Lina, je vois très bien de qui elle parle, mais je n’ai pas d’image d’elle récemment. Je la revois à la fac, quand nous étudions tout les deux avant que j’entre dans la secte. Rien d’autre depuis. Mais quand la jeune femme me dit que je l’aimais, c’est une tout autre image qui revient à mon esprit. Un grand lit avec des draps tout doux et nos deux corps à Eileen et moi entrelacé. « Et bien… quand tu parles d’amour… c’est pas Lina que je vois… » Je suis mort de honte de devoir avouer cela à voix haute. A la place, je préfère venir lui murmurer à l’oreille « Je nous vois… tout les deux… en train de...de… Enfin tu vois » Je me sens rougir encore plus et enfoui mon nez encore plus dans son cou. Un autre flash survient alors que j’inspire profondément son délicieux parfum. Le flash est si violent qu’il me fait mal à la tête. Il me faut un petit temps pour répondre à ma petite amie et cette fois, sans me cacher. « Je viens de nous voir… encore en train de… mais sur le canapé. » Je sens la chaleur envahir mon visage signe que je dois être aussi rouge que la tenue du père-Noël.
Quand je lui demande si des souvenirs reviennent, il me parle de nous. Il ne voit pas Lina mais moi. Nos corps nus l'un contre l'autre et les endroits où on l'a fait. Un sourire s'étire sur mon visage. Il enfouit son visage encore plus dans mon cou. Il est timide comme aux premières fois. J'ai toujours trouvé ça trop mignon et craquant. J'avais même cherché plusieurs fois à le choquer. Ça m'amusait de le voir tout rouge. Oh ça oui on a souvent ... Surtout au début. J'avoue sans rougir pour ma part. Puis, il relève sa tête et me regarde. Il vient de se souvenir d'une fois sur mon canapé. Celle où on s'est dit je t'aime après ? J'avais espoir qu'il se souvienne de ce moment-là mais pas de la suite oh non surtout pas de la suite ! Il faut que tu penses à autre chose ! Pas ce soir là, non, je veux pas que tu te souviennes de ça ! Juste le fait qu'on s'aime et que tout allait bien entre nous. Je lui caresse sa joue. Son si beau visage abîmé par ces grosses brutes. Je les maudis ! J'espère que la police les retrouvera et qu'ils paieront pour tout le mal qu'ils ont fait tant à Alec qu'aux autres membres soumis de la secte.
Je continue mes caresses en pensant à ce que je pourrais lui dire pour qu'il se souvienne. Tu ... es garagiste. Quand tu es arrivé à Miami tu as tout fait pour trouver un boulot et tu t'es fait engagé dans un garage. Tu aimes beaucoup ça et surtout retaper de vieilles voitures. Ah je ne me souviens plus de la voiture que tu réparais sur la fin avant que le garage ne soit incendié. C'était une de ces vieilles bagnoles ultra classe ... Une Camaro ... non ... Oh je ne sais plus. Ça me reviendra peut-être. J'avoue avoir déjà fantasmé sur toi en vêtement de travail me prenant sur une des voitures ... Hmmm. Je le vois rougir de nouveau. Oh pardon, mes pensées dérivent. Je lâche un petit rire alors qu'il remet son visage dans mon cou. J'ai toujours été coquine et j'ai aimé t'apprivoiser comme ça. S'il le faut, je recommencerai. Je n'avais pas peur de dire ce que je pensais. Ses souvenirs allaient lui revenir petit à petit donc il allait bien revoir encore pas mal d'images de nous deux au lit ou ailleurs, c'était inévitable.
Ces souvenirs me mettaient le feu aux joues. Pour essayer de passer cela, j’enfouis mon visage dans son cou et inspire profondément. Mais ce que me dit ma petite amie me mets encore plus le feu. Je n’avais jamais été spécialement porté sur le sexe, alors savoir que nous le faisions souvent me choquait un peu mais pire, me mettait mal à l’aise. Elle me demande ensuite si je lui parle de la fois ou nous l’avons fait et où nous nous sommes avouer notre amour. « Je ne sais pas… Je me suis juste souvenu de ça. » Et aux vues de sa tête, il valait mieux que j’arrête d’y penser. Elle me le confirma d’ailleurs en me disant qu’il fallait que je pense à tout sauf à ce jour-là. Elle me caresse la joue et je fais oui de la tête pour lui répondre. Elle continue alors ses caresses et si je n’avais pas dormi autant ces derniers jours, j’aurais pu m’endormir tellement j’étais bien en ce moment même. Elle me raconte ensuite qui je suis devenue depuis mon départ de la secte. Je n’ai aucun souvenir de mon emploi de garagiste, ni d’un incendie, ni même que j’aime réparer les vieilles voitures. Je me rappelle juste que ces voitures mon toujours attirés mais que je n’’ai jamais eu les moyens de m’en acheter une. Et puis, dans la secte, c’était un signe de richesse alors que nous avions fait vœux de vivre avec le strict minimum. Eileen dérive ensuite en m’avouant un de ses fantasmes plutôt coquin. Je me sens encore rougir et enfoui de nouveau mon visage dans son cou. Heureusement d’ailleurs, car la suite me fait rougir de plus belle. « Je suis désolé. Je ne me souviens pas encore… » En revanche, j’en connais un qui à l’air de se souvenir puisqu’il se met au garde à vous aussitôt ses paroles dites. Je me tortille alors essayant de trouver une position plus adéquate pour cacher cela, mais en remuant ainsi, le draps glisse, révélant ma nudité dresser. « Ho mon dieu… » Je reprends le drap et me couvre même la tête avec. Je suis mort de honte. Mais ma petite amie à l’air de trouver cela très drôle. Elle enlever même le drap de sur ma tête mais je n’ose pas la regarder dans les yeux. « Désolé… C’est pas convenable. Pardon. On dirait qu’il se souvient mieux que moi. » Je me sens vraiment mal à l’aise même si quelque chose au fond de moi me dit que ce n’est pas grave. « Raconte-moi le plus beau souvenir… que tu ais de nous s’il te plait. » Ma main va instantanément entrelacer mes doigts avec les siens.