Je garderai en mon cœur ton souvenir pour toujours

Chanel

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Je demande à Drake de me raconter les années après fac et il fait un bref retour sur la réputation que je lui ai collé. Je suis désolée ... Tu ne le méritais pas. Je m'en rends compte. J'avais été mauvaise ça oui et je méritais qu'il me le rappelle encore. Il me parle ensuite de sa carrière et de son voyage en Chine. Je ne connaissais rien à son domaine pour moi c'était des gribouillis comme je lui disais pour le mettre en colère. En vérité, j'aimais beaucoup ce qu'il faisait mais par fierté je ne lui avais jamais dit. Son chemin l'a ensuite mené jusqu'ici. Je trouvais ça vraiment bizarre que sur tous les pays et les villes du monde il a fallu qu'on se retrouve à Miami, tous les deux. Je me redresse et me défais quelque peu de son étreinte pourtant si réconfortante en cet instant. Mon regard plonge dans le sien et je trouve la force de parler quand il me pose ses questions. Non je n'ai pas voyagé après les études il a fallu que je pratique et j'ai été vite prise dans le métier et ma carrière. Pas de place pour autre chose. Des histoires sans lendemains rien de bien beau. Et, à Miami, j'ai rencontré deux personnes mais l'une d'elle est déjà éprise alors on est restés en bon terme. Reste à savoir ce qu'il adviendra de notre relation à Sibbie et moi. Et toi ? A ce niveau là est-ce que ça s'est arrangé ? Maintenant que tu es ici je suppose que ta réputation tu l'as laissé derrière toi et ton charme va pouvoir opérer naturellement. Je souris faiblement. Charme était peu dire. Il était vraiment beau. Une pensée me traverse l'esprit de nouveau. Je ne vais pas dire que tu m'as suivie ça serai trop prétentieux et sûrement faux mais tu ne trouves pas que c'est étrange ce que la vie nous fait ? Non mais sérieusement ! Sur le monde entier il a fallu qu'on se retrouve dans le même pays et la même ville ! C'est pas fou ça ?! Ça veut dire quoi ? Qu'on devait se revoir, pourquoi ? Était-ce l'ironie de la vie ou il y avait bien plus là dedans ?

Desigual

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Avec Khira on se raconte un peu nos vie pendant et après la fac. Malheureusement, elle n’a pas eu la chance de pouvoir voyager comme moi. Elle a dû travailler et se perfectionner des la sortie de la fac et son métier ne lui a pas permis de réaliser un peu ses envies de voyages. On parle ensuite de nos vies sentimentales et contrairement à moi la sienne à l’air mouvementé. A priori elle est en Crush sur une fille. Alors comme ça elle est bi ou gay ? Je ne sais pas pourquoi cela me pince le cœur. « Ho rien de sérieux, j’ai juste eu une relation de quelques semaines mais rien de sérieux, c’est arriver quand je devais partir pour la Chine, et la distance n’a pas aider, depuis, c’est le désert et on va dire que je ne cherche pas non plus si tu vois ce que je veux dire. » Cela étant, j’avais aussi un soucis pour m’exprimer avec les femmes. Elles me terrifient. Mais je me garde bien de le dire et écoute ma nouvelle amie. « Oui c’est vrai que c’est étrange mais la vie nous fait parfois comprendre des choses et je pense que là elle a voulu nous laisser une chance de repartir sur des bonnes bases et de nous pardonner mutuellement, sinon comme tu le dis oui pourquoi ? » Je ne voyais pas vraiment d’autre raison à cela. Et puis, en Chine, on pardonne, on aime la vie et les gens et on ne se prend pas la tête pour des broutilles. Et puis, cette nouvelle Khira me plait plutôt bien, elle est sympas et un peu drôle. « parle moi un peu de cette Sibbie. Qu’est-ce qui va pas entre vous ? » Peut-être que je pourrais l’aider à résoudre son problème, après tout ca sert à ca les amis.

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Je mérite sans doute pas d'avoir Drake comme ami mais il est là pourtant à me réconforter du mieux qu'il peut. Il me prend même dans ses bras et me parle de sa famille pour me changer les idées. J'apprécie sa compagnie plus que je ne l'aurais cru. Si on m'avait dit qu'on en serait là aujourd'hui à se parler et se tenir l'un contre l'autre comme on le fait, je ne l'aurais jamais cru. Je réalise que la vie peut être bien surprenante et je lui en fait part. Sa réponse me fait sourire. Selon lui, la vie nous offre une chance de repartir sur de bonnes bases. J'hausse les épaules. Si c'est ce qu'il veut alors je le veux aussi. Je lui dois bien ça après la crasse que je lui ai faite pendant nos années universitaires. Je lui avais demandé d'ailleurs où ça en était mais il n'avait rien eu de sérieux. Un peu comme moi pour le coup. On avait peut-être plus de points communs que je ne le croyais ?

La conversation s'axe ensuite sur Sibbie. Il veut en savoir plus à ce sujet. C'est pas ce qui ne va pas c'est que ... J'aimais notre relation basée sur le sexe et sans savoir pourquoi elle m'a parlé de couple et depuis c'est bizarre. Elle n'est pas très couple alors ... Peut-être que j'ai fait quelque chose qui lui a fait penser que je voudrais me caser avec elle ... Et puis elle est partie pour une mission dans une secte ultra dangereuse et ça nous a coupé dans notre élan. Elle est revenue depuis mais on ne s'est pas revue. J'espère qu'on pourra éclaircir tout ça quand je reviendrais. Je resserre un peu ses bras autour de moi et ferme les yeux un instant en posant ma tête sur son épaule. Je me sentais bien, là. C'est tout ce dont j'avais besoin en cet instant d'un peu de tendresse et Drake était là. Je soupire doucement avant de me relever. Mon regard croise alors le sien et sans réellement penser à ce que je faisais je dépose mes lèvres sur les siennes. Un court instant avant de me reconnecter à la réalité et de me reculer, toute perdue. Pardon. Je ... Non franchement. Je voulais pas je sais pas ce qu'il m'a pris. Je ne suis pas dans mon état normal. Oh ça non je ne l'étais pas et encore moins pour avoir trouvé cette brève étreinte aussi bonne. Je me relève encore toute paumée de ce geste furtif. Si on ... allait marcher un peu ? T'en dis quoi ? Il fallait faire passer cet instant gênant. Il fallait trouver quoi faire maintenant.

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Quand on ne va pas bien le meilleur moyen de faire une pause c’est de penser à autre chose. Alors je redirige volontairement la conversation sur un autre sujet et cela à l’air de marcher. Je lui demande de me parler un peu de cette fille avec qui elle a des doutes et elle me répond. « Oui le meilleur moyen c’est de parler. Avec des non-dit on peu vite se prendre la tête. » S’était quelque chose de prise de tête les non-dits. La preuve en était qu’à cause de cela j’avais eu une réputation de puceau tout au long de mes années de facs. Alors qu’en fait elle m’aurait parler des le début, on aurait pu éviter tout ça ! Khira se calle ensuite un peu plus contre moi et ressert mes bras. Je la laisse faire car elle a l’air d’en avoir besoin même si moi je ne suis pas à l’aise avec cette proximité. Je ne suis pas habitué à cela alors ça me fait tout drôle. Mais elle se redresse ensuite et sans que je ne comprenne pourquoi, elle vient poser ses lèvres sur les miennes. Je reste scotché par se baiser, allez savoir pourquoi. « Pas de soucis, c’est… Tu… » Je préfère fermer ma bouche pour ne pas dire de bêtise. « Oui volontiers. Allons sur la plage voir si on pourrait pas voir des tortues qui rejoignent la mer ! » Je ne sais que pensé de se baiser même si je l’ai trouver agréable. Mais la question me trotte dans la tête alors que nous marchons. Je ne sais pas pourquoi mais elle finit par franchir mes lèvres « Pourquoi tu m’as embrassé ? » C’est sorti tout seul oups. Je vois a son visage qu’elle n’est pas à l’aise non plus. « Non oublie, mes pensées on franchis mes lèvres… Alors dit moi, le boulot, c’est pas trop dur de voir des patients toute la journée avec leur problèmes ? Je suis admiratif de ça. Je me demande comment tu fais pour ne pas craquer… » A sa place j’aurais fait une dépression.

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Je me sens bête d'avoir embrassé Drake de cette manière mais j'aimerais savoir ce qui se passe dans sa tête en ce moment. Il doit vraiment me prendre pour une folle. Assez ironique pour une psy. On décide de rapidement passer à autre chose et de partir se balader un peu en espérant que ça enlève la gêne qu'a occasionné mon geste spontané. Drake propose d'aller voir s'il y a des tortues sur la plage et je le suis sans rien ajouter. On avance sur le sable quand mon ami pose LA question. A savoir pourquoi je l'avais embrassé. Je n'en avais aucun espèce d'idée moi-même alors c'était compliqué de répondre. Je sens le rouge me monter aux joues. J'ai honte. Et, comme s'il avait sondé mon esprit, il s'empresse de rectifier et on part sur une discussion boulot. Il faut que ça soit une vocation sinon tu te fais bouffer en effet. C'est ça qui te donne la force de surmonter tout ce que tu entends. L'envie d'aider et de soigner doit être la plus forte. L'entendre me dire qu'il est admiratif de ce que je fais me fait sourire. Pas grand monde m'a fait ce compliment dans ma vie. Ça fait plaisir. Nous continuons de marcher et j'enlève mes chaussures pour sentir le sable chaud sous mes pieds. Je me rapproche même des vagues pour les laisser me mouiller un peu. Même si à Miami il y a aussi l'océan et la plage ça ne vaudra jamais mon île chérie. Je sais qu'un jour j'y reviendrai c'est obligé. Ça te manque ? Je pose cette question sans plus d'explications et je le vois froncer les sourcils en me regardant. Tout ça ? Je lui montre tout ce qu'il y a autour de nous. Moi oui. Je ressens le besoin de le sentir près de moi alors qu'il me dit qu'Hawaii lui manque aussi. Je prends alors sa main dans la mienne. Je dois avouer que de t'avoir à Miami, c'est un peu comme si j'avais un petit bout de mon île avec moi. Wow, ça doit être la chose la plus gentille que j'ai pu lui dire dans ma vie. Mais c'était la vérité. Je me sentais moins seule maintenant. Sa question me revient ensuite en mémoire. Pour ce que tu me demandais tout à l'heure. Je ... Je ne sais pas vraiment pas. Je l'ai fait et j'ai pas réfléchi, pour une fois. D'ordinaire, je passe au crible toutes mes pensées et actions. C'était mal, je sais, mais je n'ai pas su contrôler. Mal ... oui et non. Ça ne m'avait déplu en tout cas et il ne m'a pas repoussé. Il n'a sûrement pas eu le temps. C'était un baiser éclair, il fallait bien le dire. Je m'excuse si t'as gêné. Je ne devrais plus le refaire. Je n'étais pas sûre de moi pour le coup. Ne sachant pas ce qui m'avait poussé à agir de cette façon, je ne pouvais pas jurer que je ne recommencerai pas. Il ne faudrait pas en tout cas.

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Plutôt que de parler du baiser je tourne la conversation sur son boulot. Je me sens un peu bête mais c’est mieux comme ça. Je l’écoute me parler en hochant la tête a ses dires. Puis elle me demande si ca me manque. « Je dois avouer que oui, l’île me manque. Miami c’est bien hein, mais je sais pas, c’est très peuplé par rapport à ici ou tout le monde se connait. C’est trop différent… » Et puis ici la nature était la première valeur, on la respectait en tout premier lieu. Alors qu’à Miami, on pouvait voir des détritus un peu partout dans la ville. Et puis, on voyait des animaux ici alors que là-bas, on n’en voyait qu’au zoo. S’était une vie de citadin, rien de plus. Elle me complimente ensuite et je me sens rougir. Elle prend aussi ma main dans la sienne puis, elle me répond ensuite au sujet du baiser. « Non… tu n’as pas à t’excuser… » Je me gratte la tête un instant pour réfléchir a ce que je vais lui dire. « S’était pas mal mal… S’était mal parce que tu n’es pas dans ton état normal avec ton père et tout… En d’autre circonstance, ça aurait été très bien ! » Je me senti rougir si violement que même ma peau matte ne devait pas le cacher. Je ne sais pas pourquoi j’avais dit cela mais s’était la vérité. Ce baiser, même furtif m’avait plutôt surpris au départ. Si on analysait ensuite le baiser, il avait été très bien. Alors pourquoi est-ce que j’étais aussi gêner ? Non vraiment, il y avait chez moi quelque chose qui ne tournait pas rond. Et le pire c’est que mes lèvres continuent de laisser sortir des mots. « Je ne m’y attendais pas surtout, ça m’a surpris. Je ne pensais pas que je pouvais encore t’attiré un peu… » Nouvelle vague de chaleur, je rougis de nouveau. J’ai envie de me frapper mais je le fais que mentalement. Il va vraiment falloir que je prenne des cours pour parler au femme ça devient urgent vu le nombre de bêtise que je sors à la seconde !

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Je crois qu'on aura encore en tête pendant un moment ce baiser volé. Je crois que sans vraiment le vouloir j'ai fait buguer Drake. J'aurais pensé à tout sauf à ça. Je n'aurais jamais cru qu'être dans cet état me ferait faire une chose pareille. Ça non. Il faudra que je comprenne vraiment pourquoi j'ai fait ça. Ça risque de me perturber un moment et surtout s'il en reparle. J'ai envie de me cacher dans un trou de souris. Je m'excuse mais il dit que je n'ai pas à faire ça. Quand même ... C'est clairement pas une attitude à avoir. Il dit que là c'est mal parce que je ne suis pas dans mon état normal mais qu'à part ça ça lui aurait plu? Je le regarde avec des gros yeux. Sérieux ... Il faut penser à autre chose. Toi non plus t'as pas l'air dans ton état normal je crois ! Il faut vraiment passer à autre chose là. Je regarde autour de moi mais pas de tortues ou autre animal à l'horizon. Pas de quoi changer de sujet et Drake revient à la charge. J'ai envie de disparaître. Y a pas un sable mouvant dans le coin qui veut m'engloutir ? Il ne pensait pas qu'il pouvait me plaire encore. Trouve quelque chose à dire à ça ... Faut vraiment qu'on arrête de parler de ça ... Je réfléchis à toute vitesse et les premiers mots qui me sortent de la bouche n'arrangent en rien la situation. Bah faut croire que si. Qui a mis un sérum de vérité dans mon jus de mangue ce matin ?! J'ai envie de mourir. Mais ... On va vraiment devoir arrêter de parler de ça. On n'est pas bien tous les deux ça se voit non ? Comment ça ça crève les yeux que je suis gênée ?! Pas du tout ! Je rougis à peine. Je ... Je vais aller voir ma mère hein ! Voir si ... si ... elle a besoin d'aide ! On se retrouve pour les obsèques ça te va ? J'allais lui faire un bisou sur la joue mais je me ravise au cas où ça devait atterrir de nouveau sur ses lèvres. Oui je m'enfuis et c'est lâche mais il fallait faire quelque chose.

Je rentre chez moi et je retrouve ma mère avec ma tante. Les obsèques ont lieu dans deux jours et le temps passe hyper vite j'ai l'impression si bien qu'on arrive bientôt au moment fatidique. Tous les gens de notre île nous ont laissé des messages dans un livret d'or que nous avions déposé devant la maison sur une petite table. Je suis touchée et émue en les lisant. Je prends soin de les lire tous. Les larmes ne sont pas loin. J'arrive presque à la fin quand je sens une main sur mon épaule. On ne s'était pas revus depuis l'incident du baiser mais j'étais vraiment contente de le revoir. Je sentais déjà que sa présence m'apaisait et me réconfortait. Je me tourne vers lui et me fonds dans ses bras. Il était beau dans son costume. Ma mère vient nous trouver ensuite pour nous dire que c'est l'heure. Des amis de mon père tiennent son cercueil et nous les suivons presque en silence, jusqu'au cimetière. Durant toute la cérémonie, je garde la main de ma mère dans la mienne et celle de Drake de l'autre côté. J'essaye d'être forte mais les larmes inondent mes yeux. Drake serre ma main un peu plus. Je lui serais vraiment éternellement reconnaissante d'avoir été là pour moi. Jamais, je n'oublierai ce qu'il a fait. Alors que l'on met mon père en terre des couronnes de fleurs parsèment sa dernière demeure. J'inspire profondément en jetant la mienne. Ca y est. C'était fait. Un dernier aurevoir et nous nous retrouvions tous à la maison pour célébrer. Car oui ici on célèbre les morts avec un bon repas, de la convivialité, de la musique et des danses. Mon père ne voudrait pas que je passe la soirée à me morfondre alors je vais l'honorer comme je le pourrais. Peut-être même jusqu'à demander à Drake de danser avec moi, qui sait ? A moins qu'il ne fasse le premier pas ?

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Je crois que Khira a raison, nous ne sommes pas en forme tout les deux ca se voit, sinon nous ne serions pas chambouler pour un baiser. Mais les paroles de Sasha me reviennent à l’esprit. Je sais ce que je dois faire et je vais m’y mettre de se pas. Je fille en ville chercher de quoi faire un portrait digne de se nom et un cadre assorti. Je vais croquer Khira et ajouter son papa. Je me souviens de lui aussi alors je ferais avec mes souvenirs. Je rentre et maman me demande comment va Khira et sa maman. « Pas très bien mais c’est normal je suppose. On à fait la paix avec Khira ! » Elle me félicite et me dit que Dieu est fier de moi. J’ai mis mes griefs de côtés et maintenant j’ai une nouvelle amie. Je file dans ma chambre qui n’a pas changer d’un pouce depuis que je suis partie et me met au travail. Faire un portrait c’est simple, en faire deux en même temps est un peu plus complexe surtout si on y intègre un paysage. Je les vois bien tout les deux sur la plage de notre belle île. Alors je me mets au travail sans discontinuer. L’enterrement approche je ne dois pas perdre une seconde. J’y travaille jusqu’à ce que la nuit tombe et que m’a mère m’appelle pour manger. Je lui fais par de mon projet et elle approuve complètement me disant que c’est un geste très prévenant. Le lendemain, comme ma mère travail, je passe toute la journée avec mes crayons. Je loupe le repas du midi et doit me secouer pour préparer le repas avant que ma mère ne rentre. Au final, je finis mon œuvre pile au bon moment, j’ajoute les derniers détails et le laisse sécher toute la nuit jusqu’au lendemain. Une fois encadrer, je mets un nœuds dessus et me prépare pour l’enterrement. Arriver là-bas et vue la tête de Khira, je reste près d’elle et lui tiens la main quand les moments se font trop dur. La cérémonie passe, très belle et touchante puis, comme le veux la tradition, c’est l’heure de faire la fête. Je repasse chez ma mère pour aller chercher mon cadeau pour Khira et reviens dans la salle des fêtes. Je cherche la jeune femme qui attends à une table et viens lui proposer ma main. « Voudrais-tu me faire l’honneur de cette danse ? » Bon, c’est un peu vieux jeux mais elle accepte. Nous allons au milieu des autres danseurs et je la prends par la taille. « Comment tu tiens le coup ? » Je demande doucement. Je suis un peu stressé par le cadeau que je vais lui donner après cette danse alors je loupe quelques pas de danse. Heureusement que c’est un slow, ça m’évite de lui marcher sur les pieds. La danse passe puis change pour un truc beaucoup plus soutenue. Je me penche alors vers son oreille et lui murmure « J’ai fait un petit truc pour toi, mais je voulais pas que tout le monde le vois, c’est…. Personnelle. » Je lui prends la main et l’entraine alors à ma suite jusque derrière la salle . Je lâche ensuite sa main et récupère le colis. Je le tourne pour qu’elle puisse voir le portrait coloré de son père et elle sur la plage et attend sa réaction.

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Chez moi, tout le monde est là pour nous soutenir ma mère et moi. Ils tentent de nous changer les idées. La musique bas son plein, les gens se régalent des divers mets apportés. Tout va bien. Drake m'invite même à danser, d'une manière bien chevaleresque et ça me tire un petit sourire. Je le suis donc au milieu des autres danseurs. Je me sens rassurée dans ses bras. Je suis contente qu'il soit là. Il me demande comment je tiens le coup. Je suis assez entourée, on me change les idées alors ça va. C'est quand je vais me retrouver seule dans mon appart à Miami que ça sera plus compliqué. Nous passons ce slow à papoter et quand la musique laisse place à une autre plus rythmée il m'invite à le suivre de nouveau pour se mettre à l'écart pour m'offrir quelque chose. Je fronce les sourcils, ne sachant pas du tout ce qui pouvait bien m'attendre. Je le suis et nous passons derrière ma maison. Là il lâche ma main pour aller chercher un cadre. Je me demande vraiment ce qu'il a fait et quand il retourne vers moi son œuvre, je suis scotchée. Je suis figée par l'émotion que cela me procure. C'est d'un tel réalisme. Je suis soufflée par son talent et je n'ai pas les mots. Moi qui disait que ce qu'il faisait n'était rien d'autre que des gribouillis ... Je sais bien que j'ai été de mauvaise foi tout ce temps parce que j'étais en colère contre lui. Ça a du te prendre des heures ... soufflais-je en m'avançant vers lui. C'est vraiment très beau. Je sens que les larmes ne sont pas loin. Je me vois déjà le mettre dans mon appart et il faudra que je pense à le protéger pour le transporter jusqu'à Miami. J'ai plein de choses en tête à ce moment-là que j'en oublierai presque de remercier Drake. Merci beaucoup. Ça me touche énormément et je ne suis pas loin de fondre en larmes. Je me retiens comme je peux. Il pose alors le cadre et je me fonds dans ses bras qu'il resserre aussitôt sur moi. Je laisse les larmes sortir en silence. On reste un moment comme ça avant que je n'arrive à me calmer. J'essuie mes joues et nous repartons de l'autre côté de la maison avec son cadeau à la main. Je le pose dans un endroit sûr et nous profitons de la fête sans se lâcher. Sa présence me rassurait beaucoup. Le retour à Miami allait être rude et en en parlant cela arriva bien plus vite que je ne l'aurais voulu. Les aurevoirs avec ma mère furent déchirants. J'avais du mal à la laisser "seule". Je dis seule mais je sais que ma famille sera là avec elle. Ma tante passera sûrement tous les jours et moi je lui ai promis de l'appeler bien plus souvent encore. Par chance avec Drake nous avions pris le même avion et on s'arrangea avec un passager pour que l'on puisse être à côté. Durant le trajet ma main ne quitta pas la sienne et je trouvai même la force de m'endormir sur son épaule, malgré les pensées qui me hantaient. Le chemin se fit plus court et on se retrouva bien vite devant mon appart. Tu veux entrer ? Boire un verre après ce voyage ? Et puis il faut trouver l'endroit parfait pour accrocher ton œuvre. Je tente un petit sourire tout en espérant qu'il veuille bien me suivre. Je n'étais pas prête à me retrouver seule.

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J’avais un peu qu’elle trouve mon cadeau ringard mais à ma plus grande surprise elle a l’air de l’apprécier. Elle a limite les larmes aux yeux et je viens la prendre dans mes bras. « Te retiens pas, tu peux pleurer si tu veux, je ne te jugerais pas… » Et j’étais sincère. Si elle avait besoin de pleurer j’avais mon épaule qui lui serait entièrement dévouer. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’être triste en ce jour si particulier. Mais elle tient bon et nous retournons à la soirée. L’ambiance est bonne et nous nous amusons autant que possible. Les jours passent ensuite et il est déjà l’heure de repartir. Khira et moi sommes dans le mêmes avion. Du coup ma mère nous emmène tout les deux à l’aéroport. Je m’arrange avec un des passager pour pouvoir m’asseoir à côté de Khira. On se fait un jeu de carte pendant le trajets et on parle de tout et de rien. Ayant laisser sa voiture a l’aéroport, Khira propose de me déposer devant chez elle se qui raccourcirait mon chemin. J’accepte avec plaisir et monte dans sa voiture. Quand nous arrivons devant chez elle, elle m’invite à boire un verre chez elle. « Oui avec plaisir. » Je la laisse entrée en première et la suis doucement. Son appart me parait grand et il est parfaitement décoré. Je retrouve la Khira que je connaissais d’avant et cela me fait plaisir. Je vois dans sa déco la fille qui pétille, la fille des îles, celle qui aime croquer la vie a pleine dents. On s’installe sur son canapé autour d’un bon café et on refait le monde. La journée se termine très vite et il est déjà l’heure pour moi de repartir. La devant la porte d’entrée je lui fait un bisous sur la joue et lui dis : « Si tu as besoin n’hésite pas, de jour comme de nuit ! » Elle me répond puis je pars dans la nuit sombre retrouver les pénates de mon appartement.

» Si tu veux être avec quelqu'un pour toujours, il faut vivre pour toujours ▲ Jessica Chamberlain
» Une oreille pour écouter, une épaule pour pleurer, un cœur pour aimer
» [Lukas]Une bonne tête et un bon cœur sont toujours une combinaison formidable
» Olivia H. Spencer || “Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit.”
» Pour toujours.

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