Je venais d'emménager dans mon chez-moi à Miami. Je m'étais acheté un appartement en ville près de la caserne pour être tranquille. Ma soeur avait décidé de retourner quelques semaines dans le Montana et je respectais sa décision. Elle avait besoin un peu de retrouver le pays de notre enfance et je savais que là-bas nos parents prendraient soin d'elle. Je faisais ma vie tranquillement au boulot, je ne pouvais pas prendre de vacances de toute façon, ça faisait trop peu de temps que j'avais eu le job. Je menais ma vie tranquillement, je rencontrais des gens, je m'amusais en soirée quand je bossais pas. Bref, une vie tranquillou. D'ailleurs, il y a quelques jours, j'ai été à un défilé de mode d'une nana talentueuse de la ville. Je l'avais vu de loin et clairement, elle était canon. Ce soir-là, ça avait été compliqué pour elle apparemment. Si j'avais bien compris, sa famille avait été odieuse avec elle et elle avait décidé de s'émanciper. Une femme, une vraie. Elle avait pris la parole en disant en public qu'elle se retirait des affaires de famille de ce fait. C'était une femme forte, fière et indépendante. Talentueuse, aussi. j'avais fais des recherches sur elle le soir venant et c'était tout à fait ça. Elle allait maintenant créer sa marque en partant de "rien", même s'il était clair que tous ses clients la suivraient elle. Cette marque n'aurait pas existé sans elle et le talent c'est elle qui l'avait. J'adorais ses créations.

Cet après-midi, je passais par Starbucks après le taff. J'étais passé prendre une douche avant de sortir prendre l'air. Habillé normalement donc, j'ouvrais la porte du Starbucks et quelques pas à peine fait, je la remarquais. Elle était là, à rouspéter des jeunes filles qui avaient visiblement fait tomber son café. Je me stoppais net, la regardant en avançant. Elle allait vers elles et j'allais pour me prendre un café quand elle se retourna et me bousculait en jurant encore. Je souris alors de côté alors qu'elle levait la tête vers moi. Je n'aurais même pas eu à engager la conversation, au moins. bah alors, on dispute des jeunes filles pour faire pareil deux secondes après? soufflais-je alors pour ne pas que les petites filles entendent, un sourire au coin des lèvres pour la taquiner. c'est pas grave, comme tu dis, c'est pas ta journée. lui fis-je alors. Je prenais le café que me servait le barista. pour te faire pardonner tu pourrais me montrer ce sur quoi tu travaillais. je suis Isaiah, je t'ai vu au dernier de tes défilés. fis-je alors en allant m'asseoir alors avec elle. Elle était encore plus belle de près. tu fais vraiment du beau travail. du sous-vêtement aujourd'hui en plus. Intéressant. je levais le sourcil, amusé, levant les yeux vers elle, plongeant mon regard dans le sien. Je levais mon café aux lèvres. Oh. je suis pompier, au fait. bon, ça se voit pas comme ça, mais tu aurais dû me voir avant ma douche. fis-je alors en regardant mes vêtements, je faisais toujours gaffe à comment je m'habillais. Je faisais pas tellement pompier, là, à part peut-être à la carrure. Enfin, au moins elle savait ce que je faisais de ma vie puisque moi je savais. tu as été impressionnante à ce défilé. très courageuse. c'était admirable. ajoutais-je, d'ailleurs.

J'étais tombé par surprise sur Violette dans ce café, une belle surprise. J'avais vu la jeune femme dans son dernier défilé qui avait été pas mal fou puisqu'elle avait décidé de quitter la société de son père et de faire tout ça toute seule. ça avait été un acte courageux. ça l'a rendait encore plus belle. Violette est une très très belle femme, il faut le dire. En plus d'être talentueuse et forte, elle avait cette belle qualité pour elle. Je m'invitais avec elle alors qu'elle dessinait et elle cachait tout, rougissant légèrement. Elle était vraiment mignonne, je souriais. je suis sûr qu'ils sont déjà pas mal. fis-je alors qu'elle cachait son travail. Je lui parlais du dernier défilé. oui, j'ai adoré les pièces. tu as bien fais de prendre ton indépendance. tu as du talent, tu mérites tout le succès pour toi. lui fis-je alors très sincèrement. Puis je remarquais que les dessins étaient de la lingerie et je la taquinais. Puis on reprenait le sujet du défilé. Elle me parlait d'un souvenir qu'elle voulait oublier. je fis la moue. moi je n'oublierais pas en tout cas. je connais ton meilleur ami de nom, d'ailleurs, il est admirable. J'ai rencontré son associé, un Arlo Brown? ces deux types n'ont pas froids aux yeux, tu es très bien entourée. tu fais bien de compter sur lui. ce casino déchire! lui fis-je alors pour reprendre ses dires. Puis elle me demandait si je m'incrustais souvent aux tables de nana qui me fonçaient dessus. Je ris légèrement. c'est une première. j'avais jamais tenté, c'était sur ma liste déconnais-je d'abord. je me serais pas permis si je ne t'avais pas vu à ton défilé, je t'avoue. mais bon, en général j'ai pas trop froid aux yeux fis-je alors pour tout de même assumer que j'ai pas peur d'aller vers quelqu'un quand j'en ai envie. je te promets de ne plus regarder ton travail sans que tu m'y ai invité. lui fis-je alors comme si on allait se revoir de nombreuses fois à présent. d'ailleurs, peut-être qu'une petite session de paddle en mer t'inspirait? J'allais en faire là cet après midi et je me dis que ce serait mieux à deux, non? proposais-je alors, prouvant ce que je venais de dire alors qu'on avait tous les deux fini nos boissons. on se retrouve dans une heure à la plage ? fis-je alors en me levant doucement de mon siège, attendant une réponse, avec mon plus beau sourire et la regardant dans les yeux.