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 Gives me appetite (5 Fév.) ft. Khira

 :: Saison douze - treize :: sujets et autres

Dean Hassani
Dean Hassani
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- feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun
- anniversaire : 19/11/1994
- activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
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(#)Sujet: Gives me appetite (5 Fév.) ft. Khira  |   Jeu 28 Jan - 14:07
Dean n'avait pas oublié cette fameuse matinée qu'il avait passé auprès de l'Hawaïenne. Rencontrée sur Tinder aux prémices de sa permission dernière, Alyssa avait réussi à marquer le jeune soldat de bien des manières. Une première rencontre coupée courte par une explosion caractérielle, et un deuxième rencard enveloppé d'un jeu de séduction, avaient mené la demoiselle à provoquer le besoin de jouir davantage de sa présence. La volonté de ne pas en terminer là avait été commune aux deux partenaires, et ils s'étaient quittés avec la ferme attention de se revoir. Où, quand, comment, ces questions avaient été mises entre les mains du plus jeune qui avait accepté, à nouveau, d'être le guide de ce duo complètement atypique. Malheureusement, les semaines avaient passée et l'Asiatique avait dû renouer avec le front avant même qu'une idée ne puisse germer. Il partit de Miami en octobre, mais laissa tout de même un dernier mot sur la messagerie de la brune, quelques jours avant son départ :

Je ne t'ai pas oubliée.

Les mois avaient ensuite défilé à une allure folle; octobre, novembre, décembre, janvier. Les missions sur les terres syriennes s'étaient enchaînées avec plus ou moins de dégâts avant qu'il ne troque son uniforme gradé pour des vêtements plus branchés. Au revoir l'imprimé de l'armée, bonjour les jeans et T-shirt blancs ou colorés. Malgré sa grande taille, il passait bien plus inaperçu dans les rues de la Magic City, et avait cette impression d'avoir la chance de vivre deux vies totalement opposées. D'un côté, il y avait l'engagement, le danger, les responsabilités. De l'autre, l'amusement, les rencontres, la tranquillité. C'était cet équilibre dans sa vie qui lui plaisait, et qui le motivait à faire respecter son choix de carrière. Aujourd'hui, il était un homme comme un autre. Et comme tout homme il reprit peu à peu contact avec ses proches. Sa famille, des amis, puis vint le tour de ses connaissances, à commencer par la tinderesque Alyssa à qui il avait promis un troisième rendez-vous.

Il lui avait envoyé un message quelques jours après avoir posé ses semelles sur le plancher sud de la Floride. Des mots de sympathie avaient précédé les éléments cruciaux de leur rencard : vendredi 5, 21H00, à l'hôtel Casa Sofi pour leur fameux dessert. Il lui avait spécifié qu'il était recommandé qu'elle se présente à l'accueil, et que les choses suivraient simplement. Alors, comme conclu, il s'était rendu à Miami Beach. Vêtu d'une chemise blanche fleurie très discrètement, d'un chino grenat et de baskets, il passa la haute pancarte noire de l'établissement hôtelier, s'avança dans l'allée, et rejoignit l'entrée cachée. Il ne s'attarda pas dans le hall et préféra rejoindre les souriant polyglottes. J'ai réservé au nom d'Hassani, ajouta-t-il après les avoir salué. Quelques frappes du doigt sur un écran tactile permirent de confirmer sa réservation et de lui céder le pass. Ma... fiancée..., ne trouva-t-il pas mieux pour l'introduire, Alyssa doit me rejoindre plus tard.

Serait-il possible de l'envoyer directement
, demanda-t-il à la jeune femme du comptoir qui n'hésita pas une seule seconde à acquiescer. Elle ajouta également : comme vous nous l'aviez demandé, tout a été ajouté dans la pièce principale.. Il salua l'effort avant de se diriger vers l'ascenseur qu'il emprunta jusqu'à l'étage de la chambre. Il glissa la carte magnétique à l'intérieur de la fente, prit bien la peine de ne pas refermer derrière lui le loquet et découvrit l'espace qu'il allait partager avec l'avocate pour la soirée. En journée, il devait être lumineux. Les murs blancs contrastaient avec la couleur noire des fenêtres, et la literie double était couverte de plaids gris. Les abat-jours étaient tissés en fibre végétale et un panier de produits attendait sagement sur l'une des tables de chevet en bois qu'on les utilise. Mais, ce qui comptait le plus, aux yeux de Dean, était cet arrangement qu'ils avaient préparé près du lit. Une petite table ronde, entourée de deux fauteuils en tissus, trônait en bas de celui-ci.

Elle était romantiquement décorée d'une chandelle aux bougies parfumées, accompagnée de deux cartes des menus. Le militaire ne prit pas la peine de visiter la salle de douche attenante, car il lui était impensable qu'elle puisse être de fonction ce soir. Ce rendez-vous dans un hôtel, à l'intérieur d'une chambre, était avant tout un petit clin d'œil aux mots sortis de la bouche de l'Hawaïenne. Ceux qui avaient fait frémir son corps plus que son cœur ; être le dessert, ou manger un dessert. Le lit, ou la table. Concrètement, et sans surprise aucune, le musulman avait choisi de ne pas satisfaire un semblant d'appétit sexuel, qu'il vienne d'elle ou de lui, d'ailleurs. Il était bien décidé à réserver ses pénétrations charnelles à la femme qui serait sienne, mais rien n'était sûr que l'amusement sensuel puisse être définitivement exclu non plus. Tout comme lui, et bien qu'ils étaient très différents, Alyssa était doté d'un certain charme et d'un pouvoir infaillible de séduction, et avait montré de l'intérêt à les utiliser en compagnie du brun.

Et, parce que ça lui avait plu, il regarda une dernière fois les aiguilles de sa montre avant d'allumer un à un les tubes de cire, d'éteindre la lumière et de partir dans l'un des coins de la pièce, adossé contre le pan avec l'espoir qu'elle ait accepté de jouer, elle aussi, et pour le plaisir, sur le chemin tumultueux de la tentation.

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(#)Sujet: Re: Gives me appetite (5 Fév.) ft. Khira  |   Sam 20 Fév - 21:35
J'avais reçu un message de Dean me disant qu'il ne m'avait pas oublié. Ça m'avait réchauffé quelque peu le cœur en repensant à nos premiers rendez-vous. Aujourd'hui, celui que nous aurons sera bien différent. Pas mal de choses se sont passées ces derniers mois et il faut que je mette un terme à cette expérience sociale que j'avais initié avec le bel asiatique. Je savais bien que ça ne pouvait pas durer éternellement alors arrêter là me semble bien. J'appréhende beaucoup la réaction du jeune militaire. Il va sans nul doute partir en claquant la porte je m'y attends déjà. C'est donc avec pas mal d'appréhension que je me rends à l'hôtel où il a réservé une chambre. Dans une autre situation ça m'aurait clairement émoustillée mais là le cœur n'y est pas. On aurait fait ça juste après notre deuxième rendez-vous je n'aurais juré de rien mais ce n'est plus possible. Je suis déterminée à lui dire la vérité. Dans le hall d'entrée, je me rends à l'accueil et m'annonce. On m'indique alors la chambre vers laquelle je dois me diriger. En m'arrêtant devant la porte je prends une grande inspiration et frappe trois petits coups avant d'entrer. Je pénètre dans la pièce et remarque très vite l'ambiance tamisée. Un sourire s'étire sur mon visage lorsque je vois Dean. Bonsoir, dis-je d'une voix plus sensuelle que je ne l'aurais souhaité. Le décor peut-être ? T'as encore fait fort pour celui-là, je ne peux pas le nier. Je ne perds pas mon sourire à mesure que je m'avance vers lui. Je fais un tour sur moi-même pour voir l'ensemble de la chambre et une pensée traverse mon esprit. C'est vraiment dommage que cette soirée n'ait pas eu lieu il y a quelques mois. Vraiment dommage. Je soupire avant de reporter mon attention sur le beau brun.

Je m'assois sur le rebord du lit et je me mords nerveusement la lèvre inférieure. Il doit bien voir que quelque chose ne va pas. Il faut que je me lance. Je ne peux pas commencer à jouer le jeu pour l'arrêter en plein milieu prise de remords ou de je ne sais quoi. De toute façon, je n'ai pas ou plus la tête à être comme ça avec lui. Je ne m'appelle Alyssa mais Khira. Khira Arana. Je sais que mon nom ne te dira probablement rien mais dans mon domaine je suis plutôt reconnue. Tu te doutes bien que ce n'est pas non plus dans le domaine juridique. Je suis psychiatre. Je passe ma langue sur mes lèvres avant de les pincer, toujours prise par le stress de tout avouer. Mais il ne faut pas que je m'arrête, ni qu'il me coupe, alors je poursuis. Je me suis inscrite sur Tinder dans l'optique de comprendre comment marche ce genre de réseau et surtout pourquoi autant de personnes y font appel. Vas savoir pourquoi c'est sur toi que c'est tombé. Je ne pensais pas qu'on se reverrait au delà du premier rendez-vous mais le fait est là. On en est au troisième et je ne pouvais pas faire durer ça plus longtemps. Tu dois déjà assez m'en vouloir maintenant et tu as parfaitement raison. Je comprendrais que tu partes. Ça serait une réaction des plus logiques. Je soupire. Je me sens pas terrible là. Je n'ai jamais réellement souhaité me jouer de toi et j'ai aimé nos rendez-vous. Tu m'as surprise à chaque fois et si ce rendez-vous n'avait pas été si tard après le deuxième, je crois que je me serais laissée tenter de nouveau. Je ne pouvais pas être plus sincère. Je sais que ça ne suffirait pas pour qu'i me pardonne, c'était certain même mais il fallait que je rétablisse tout la vérité. Les évènements de ces derniers m'ont fait prendre conscience de beaucoup de choses et je ne peux plus continuer ce jeu là.

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(#)Sujet: Re: Gives me appetite (5 Fév.) ft. Khira  |   Dim 21 Fév - 12:52
A chaque fois que des semelles féminines claquaient dans le couloir, Dean retenait sa respiration. Peut-être parce qu'il la pensait capable de gâcher l'effet de surprise, ou bien parce qu'il était stressé d'imaginer qu'elle puisse interpréter le choix du lieu différemment de lui. Il voulait que ce soit parfait, mais pas au point d'en souiller des draps. Il y avait aussi un brin de doute qui sommeillait en lui ; et si c'était trop, ou pas assez ? Après tout, il ne connaissait rien d'Alyssa. Même si elle avait apprécié le tour de bateau et le déjeuner, il se pouvait qu'elle soit bien plus attirée par les choses simples de la vie, comme une randonnée suivie d'un pique-nique.

Les trois coups sur le bois le firent sortir de sa réflexion, et l'obligèrent à tourner ses pupilles vers la porte de la chambre, plus précisément sur la poignée. Celle-ci mouva, signe qu'une personne allait faire irruption dans la pièce, et, comme les fois où le bruit de chaussures s'était engouffré à ses tympans, son torse se figea. Une silhouette aux courbes charmantes apparut dans la lumière tamisée, mais ce fut l'éclat du sourire de la jeune femme sur lequel le militaire se stoppa ; il était important d'arrêter de croire que les hommes ne pouvaient qu'apprécier des seins de taille M ou L, une taille fine et des hanches développées auxquelles s'agripper.

Salut, répondit-il dans un ton qui lui avait été, jusqu'alors, inconnu, presque aussi sensuel que la voix de son invitée. Il lui adressa un sourire en retour du commentaire qu'elle émit, et observa à nouveau l'endroit qu'il avait réservé pour cette soirée particulière, - pour ce troisième rendez-vous -. Disons que c'était un peu le deal, non, interrogea-t-il sans attendre de réponse de sa vis-à-vis, qui fit un tour sur elle-même sans que l'Asiatique ne pense à profiter discrètement de la vue que cela lui offrait, on avait mal commencé, on s'est quittés ensuite sur une note plutôt positive, il fallait bien que ce soit proche de l'excellence cette fois-ci, espérait-il.

Pourtant, le soupir qui sortit d'entre ses lèvres lui assura du contraire. Et le regard qu'elle lui lança aussi, mine de rien. Il plongea ses pupilles foncées dans les yeux de celle qui se tint à présent silencieuse, avant de suivre ses pas. Elle s'assit sur le lit, et il fit un tour rapide de la pièce à la recherche de ce qui pouvait ne pas lui aller. J'aurais peut-être dû faire tomber quelques pétales sur le sol, de la porte à la table, supposa-t-il, ou bien, les bougies sont de trop, pensa-t-il à voix haute après s'être avancé vers une des chaises, - la plus proche -, et avoir posé ses mains sur la barre du dossier de celle-ci. Il était déçu, totalement déçu de lui-même.

C'était sans compter ce qui allait suivre, des aveux qu'il n'aurait jamais pu imaginer, pas même dans un cauchemar. Je ne m'appelle pas Alyssa mais Khira. D'un zoom sur le décor, son champ de vision se perdit dans un plan élargi de la jeune femme, et il lui parut devenir flou et obscur le temps d'un instant. Il fronça d'ailleurs les sourcils pour espérer récupérer un peu de lucidité ; il ne comprenait clairement pas ce qu'elle voulait dire. Je suis psychiatre. Il s'accrocha davantage au meuble sans s'en rendre compte, probablement pour éviter de vaciller, ou pour avoir la sensation de tenir parfaitement un équilibre qui se présentait bancal.

Et puis le vide. Il voyait les lèvres de la brune s'évertuer à articuler des mots qui semblaient difficiles à sortir, mais les sons restaient muets à ses oreilles, comme s'il était devenu soudainement sourd. C'était un peu identique à la fois où une bombe avait explosé non loin de lui lors d'une mission, et qu'un bruit linéaire avait pris place à l'intérieur. Il secoua la tête par instinct, dans l'espoir de pouvoir s'en défaire, comme un animal tenterait de faire tomber un nuisible accroché à sa peau. En vain. Elle finit son discours alors qu'il n'eut même pas l'impression de l'avoir entendu. Cette situation était sombre, et faisait un peu flipper.

J'ai besoin d'un verre, sortit-il, il ne sut grâce à quelle force. Et, comme si le monologue de Khira, - son Alyssa -, n'eut pas lieu, il lâcha la chaise et tourna les talons pour rejoindre le bar incrusté dans le mur. Il ouvrit le faux coffre et plongea sa main à l'intérieur. Cette dernière chopa une bouteille, - qu'importait laquelle finalement -, quand l'autre referma le tout. De ses seuls doigts, le liège sauta et le cristal fut rempli dans un glou-glou commun à tous les liquides enfermés dans du verre. Il le porta à ses lèvres et les gorgées se succédèrent d'une traite, non sans une grimace empreinte sur son faciès. Il ne le finit pas, - le breuvage étant bien trop fort -.

Il souffla, la bouche ouverte, la gorge en feu, et claqua le cul du récipient sur la nappe  en se rappelant doucement des mots qui avaient suivi le premier paragraphe de la confidence. Une main scotchée sur le verre à whisky, l'autre paume sur la table ronde, et le corps penché au-dessus, il se mit à rire faussement. T'insinues que c'est de ma faute, demanda-t-il après avoir réfléchi à la dernière phrase qu'elle lui avait balancé. Il releva son regard sur le visage de la psychiatre, une expression aussi triste qu'emplie de déception, aussi dépitée qu'emplie de colère. Pas toi aussi, murmura-t-il en baissant sa mine.

Il n'avait jamais menti sur son statut de militaire, sur ses fréquentes et longues absences. A aucune femme il n'avait osé conter une vie normale de civil ; et à elle non plus. Il avait tout fait dans les règles, quand il aurait simplement pu profiter de la naïveté de la gente féminine inscrite sur cette application de rencontres, et s'inventer une présence continue en tant qu'honorable C.E.O d'une entreprise internationale. A croire que ces précédentes relations ne lui avaient pas servi de leçons, - on lui reprochait toujours d'être ailleurs au moment où on l'aurait souhaité ici -. Pourquoi tu ne m'as pas demandé d'y participer, tout simplement, questionna-t-il.

Il était généreux, Dean. Il n'aurait jamais refusé une telle demande, si bien qu'il affirma : j'aurais répondu à toutes tes questions. Avait-ce été obligatoire de lui faire croire qu'elle avait été charmée par sa personnalité ? Il avait l'impression d'être touché en plein dans son égo, en plein dans sa fierté d'homme. Et pourtant, tous deux n'étaient déjà pas bien grands depuis le chaos sentimental qu'avaient entraîné ses deux ruptures.  

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(#)Sujet: Re: Gives me appetite (5 Fév.) ft. Khira  |   Dim 28 Fév - 22:48
J'étais là, assise sur le lit et je regardais Dean pour jauger ses réactions. Je savais bien que je le décevrais en révélant la vérité mais il valait mieux que je le fasse maintenant. Mes aveux ont du mal à passer je le vois bien et je le comprends tout à fait. Je n'aurais que ce que je mérite après tout. Il a besoin d'un verre et ça c'est pas bon signe du tout. Je regrettais déjà d'avoir fait avoué tout ça. Je ne disais plus rien, il fallait que je le laisse réagir en premier. Quand il rouvrit la bouche enfin c'était pour me dire que j'insinuais que c'était de sa faute. Je me lève d'un bond. Non, je n'ai jamais dis une telle chose. Tout est arrivé par MA faute pas la tienne. Je n'ai pas pu arrêter avant parce que ça commençait à me plaire. Ta présence, tes attentions, tes surprises. Ça m'a beaucoup plu et je me sentais ... spéciale pour toi mais je n'étais pas à 100% moi alors que toi tu étais sincère sur toute la ligne. Tu ne pourrais me contredire, je l'ai ressenti. C'est pour ça que je ne pouvais pas continuer même si j'en mourrais d'envie. J'ai aimé joué ce jeu de séduction avec toi. Tu es un très bon partenaire pour ça et je ne doute pas que tu rendras plus qu'heureuse la femme que tu choisiras. C'était l'évidence même. Il relève son regard vers moi et je vois bien toutes les émotions qui passent dans ses prunelles sombres. Il me dit dans un murmure "pas toi aussi". Pas moi aussi quoi ? Je lui demande ça espérant vraiment une réponse mais elle ne vient pas. Je préfère ne pas insister, il me le dira plus tard si vraiment l'envie lui dirait. Je me sens vraiment mal de le voir comme ça. Je me rends bien compte que jamais je n'aurais dû faire ça.

Je respire difficilement tant cette situation me stresse. Ça m'apprendra à vouloir faire ces expériences sociales à la con. Mon visage ne reflète que la déception que j'ai provoqué en Dean. Il me demande maintenant pourquoi je ne lui ai pas posé ces questions directement et qu'il y aurait répondu sans soucis. Question pertinente. Je ne voulais pas que ces réponses là. Je voulais aussi voir ton attitude et jusqu'où tu pourrais aller pour trouver ta partenaire. Je ne m'attendais clairement pas à ça, je ne m'attendais tout simplement pas à toi. Je n'étais plus que sincérité maintenant. Comme je l'ai dis tu m'as surprise et je me suis prise à mon propre piège. Tu étais au delà de toutes les attentes que j'aurais pu avoir et je me sens encore plus mal pour ça. Et non ce n'est pas ta faute ne le redis pas s'il te plaît. C'est moi et uniquement moi. Quand je regarde autour de moi et que je vois encore le mal qu'il s'était donné pour faire de ce moment quelque chose d'inoubliable je me dis que je suis bien conne et je ne mérite pas qu'il perde une seconde de plus de son temps avec moi. Je ne te demanderai pas de m'excuser et encore moins de me pardonner pour tout ça. Je sais que je ne le mérite pas. Peut-être que le temps fera son effet et qu'il pourra atténuer sa colère envers moi. Ce n'était pas la première fois que je décevais quelqu'un. Je pensais notamment à Drake avec qui j'avais joué aussi et j'avais, à chaque fois, ce goût amer qui me restait en bouche. L'amertume de la déception.

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(#)Sujet: Re: Gives me appetite (5 Fév.) ft. Khira  |   Jeu 11 Mar - 11:33
Elle ne s'attendait pas à « ça », pas à lui : voilà ce qui valait de réponse à ses questions. Pouvait-il vraiment accepter cette seule explication ? Peut-être bien que non. Même s'il avait très vite compris que Tinder n'était pas un des sites les plus fiables pour trouver une femme de confiance, il ne s'était pas imaginé s'aventurer sur un chemin rempli de ce genre d'embûches. Qu'on lui ait exprimé clairement des intentions catégoriquement sexuelles était une chose, mais qu'on se joue de lui jusqu'au troisième rendez-vous ne passait pas du tout. D'ailleurs, il expira un énième rire nerveux d'entre ses lèvres, d'où un goût d'alcool – aussi amer que ses sentiments de l'instant – n'attendit pas pour venir piquer ses narines.

Je ne me suis jamais attendu à ce que ça puisse devenir sérieux, articula-t-il après avoir pris le temps de longuement respirer et de chasser la rage qui le consumait depuis que les aveux avaient débuté, je l'avais compris bien assez tôt, ça, fut-il encore sincère malgré ce qu'il avait pu apprendre d'Alyssa, - ou de Khira - ; il ne savait plus très bien. C'est juste que..., s'arrêta-t-il soudainement pour serrer sa mâchoire et fermer les yeux un moment, ce qui lui permit de reprendre le contrôle de ses émotions, c'est juste que ça paraissait réel pour une fois. Le fait que l'on puisse oublier qu'il était militaire, et l'apprécier à sa juste valeur, pour ce qu'il était et ce qu'il était capable de faire pour satisfaire quelqu'un.

J'ai pas vraiment été toujours très bien lotis dans mes relations, et les cicatrices émotionnelles m'ont paru être bien plus encrées que n'importe quelle blessure grave de guerre, se confia-t-il sur ses déboires sans entrer réellement dans les détails, mais à tes côtés j'ai rapidement intériorisé que c'était moi qui me gardait figé dans les douleurs du passé. A chaque fois que tu réduisais les distances, à chaque fois que tu tentais une approche, je comprenais davantage que je n'appartenais à personne, et que ça m'était autorisé, en fait, fronça-t-il les sourcils, comme si c'était la première fois qu'il pouvait expliquer ses retenues successives auprès des femmes ; il s'obligeait à rester fidèle à une personne qui ne reviendrait pas.

J'ai pensé que, toi aussi, tu avais dû être martelée par des expériences amoureuses bidons pour perdre ton temps avec un type qui ne pourrait satisfaire tes envies ou tes appétits, dit-il sans pouvoir relever les yeux sur la jeune femme qui se tenait à présent debout, non loin du lit qu'elle avait pris pour assise, j'ai pensé qu'on pourrait guérir ensemble,... dans, ce qu'on appelle communément, le respect de l'autre, lia-t-il ses lèvres par déception, tout en gonflant une à une ses joues. Il soupira une fois de plus avant de jeter sa main sur la bouteille entamée, qui trônait au milieu de la petite table ronde, et se resservit un verre tout en lâchant : quel ramassis de conneries ! Il sentait son raisonnement tellement pathétique.

Il avait imaginé aller plus loin pour panser leurs maux ce soir. Peut-être l'enlacer, la câliner, la toucher ; l'embrasser ? Être le sparadrap d'une femme n'était pas souvent agréable pour un homme aussi riche d'amour que lui, mais la situation voulait que cela puisse être vu et vécu différemment. Leurs tête-à-tête avaient été amicaux, avec un petit zeste de séduction pour désinfecter les plaies, et ça avait été tout. Mais ils avaient été basés sur un mensonge finalement, difficile à avaler. Et probablement que cela creusait d'autant plus la blessure. T'as soif, demanda-t-il alors qu'il venait de remplir son verre pour la seconde fois, au prix de la bouteille, vaudrait mieux ne pas se priver, l'invita-t-il à le suivre.

C'était dommage. Tout était dommage...  

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(#)Sujet: Re: Gives me appetite (5 Fév.) ft. Khira  |   Mar 20 Avr - 0:14
Je sentais l'amertume dans la voix de Dean et il avait de quoi m'en vouloir ça c'était sûr. Je le laisse réagir sans le couper. Il ne s'était jamais attendu à ce qu'il y ait quelque chose de sérieux entre nous et je partageais ce point là. En vrai comme je lui avais dis je ne m'attendais juste pas à lui du tout, pas à ce que ça prenne cette tournure, pas que ça aille si "loin". Si j'avais su, j'aurais peut-être tout arrêté dès le début. Ça l'était. J'ai menti sur mon métier, sur mon prénom mais pas sur mes actions ni sur ce que je pouvais ressentir en ta présence. Ce n'était là que la pure vérité. Je le laisse ensuite continuer et ce qu'il dit me touche. Il se livre sincèrement à moi et je me jure intérieurement que j'en ferais tout autant que lui maintenant même s'il était peut-être déjà trop tard. Bien sûr que ça t'est autorisé. Pourquoi en serait-il autrement ? Sans le vouloir et sans prétentions aucunes au vu de la situation, j'ai quand même peut-être débloqué quelque chose chez toi pour que tu ailles de l'avant dans tes relations futures. Je me fais toute petite après avoir dis ça. Je ne voudrais pas qu'il croit que je puisse m'attribuer quelques mérites là dedans, non pas du tout. Il enchaîne ensuite et je me sens tellement honteuse d'avoir agi de cette manière. Sa démarche était tellement sincère et j'ai l'impression d'être une belle garce à côté. J'ai limite envie de le prendre dans mes bras pour le consoler il me fait trop de peine. Je suis vraiment une abrutie. Non je ne suis pas d'accord. J'étais moi sous un faux nom certes mais j'étais quand même moi. La spontanéité, l'envie de me rapprocher de toi, d'être avec toi. C'était pas des mensonges. Tout n'est pas à jeter dans ce qui s'est passé entre nous. Je suis vraiment à chier tu peux le dire mais ne t'en veux pas pour tout ça. Si un jour, t'arrives à me pardonner, je te prouverais que tout ça n'était pas qu'un ramassis de conneries. Je soupire en silence en le voyant se resservir à boire. Il me demande si j'ai soif. Non pas vraiment. Je n'avais pas faim non plus j'avais la gorge et l'estomac noués.

Je me rapproche de lui et lui prends son verre des mains pour le reposer sur la table. Je n'ai pas perdu mon temps avec toi, commençais-je à dire en répondant à ce qu'il avait dit plus tôt. Je ne te permettrais jamais de dire ça. Je cherchais son regard mais il ne releva pas les yeux. Spontanément, comme à mon habitude avec lui, je portais ma main jusqu'à son visage pour le tourner vers moi histoire que ses billes sombres se plantent dans les miennes. C'est toi qui a perdu ton temps avec moi et je ne pourrais jamais assez demander pardon pour ça. Je laisse tomber ma main le long mon corps et mes yeux ne le quittent plus. J'aurais à cœur de regagner ta confiance et j'espère que ça marchera, que je pourrais en être digne. Il faudra du temps sûrement, beaucoup, mais je ne lâcherai pas. Je n'ai pas envie de te perdre. Pas comme ça, pas maintenant. Dis-moi ce qu'il faut que je fasse et je le ferais. Son regard d'encre n'avait pas quitté le mien au final et il pouvait lire en moi toute la sincérité qui m'animait en cet instant. Je me doutais que le temps allait faire son œuvre mais s'il fallait que je fasse autre chose pour lui prouver ma bonne foi alors je le ferai sans hésiter.
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(#)Sujet: Re: Gives me appetite (5 Fév.) ft. Khira  |   Mer 28 Avr - 13:06
Prouver que ce n'était pas des conneries, une blague de très mauvais goût qui enserra davantage la gorge de Dean, et lui donna presque l'envie de gerber. Se rendait-elle compte que ces mots rendaient la situation d'autant plus folle qu'elle ne l'était déjà ? Plus rien n'avait de sens : leur prise de contact, leurs rendez-vous, ce qui s'y était passé, ce qui s'y était dit. Tout avait été joué ou surjoué dans le but de réaliser une étude sur les célibataires inscrits sur des sites de rencontre, où était la vérité là-dedans ? Il ne pouvait penser que le plus petit rapprochement n'avait pas fait partie du scénario imaginé par la spécialiste en psychologie, et il n'avait pas envie de l'entendre non plus, tant et si bien qu'il secoua la tête énergiquement d'est en ouest pour montrer son désarroi face aux paroles qui lui semblaient encore plus mensongères.

Le verre qu'il avait précédemment rempli une deuxième fois quitta délicatement sa main pour venir rejoindre la table, et il le suivit du regard plus qu'il ne décida à faire face aux yeux de la brune. Dean avait énormément de qualités, mais lorsqu'il donnait de lui pour être assassiné ensuite d'un coup de poignard dans les tripes et le cœur, il ne fallait pas compter sur lui pour pardonner en un claquement de doigts. Pire, il fallait faire face obligatoirement à la colère muette, - et sans aucun doute la plus terrible -, qui n'avait rien d'invisible. Et lorsqu'elle tenta de poser une main sur sa joue, il eut un geste de recul, de refus, avant de se laisser faire par dépit, ou par respect ; le méritait-elle ? Tu ne pourras jamais me le rendre non plus, ajouta-t-il, dédaigneux, sans qu'il n'y ait un trait plus dur que l'autre sur son visage, malgré tout. Savait-elle que son temps était précieux ?

Ma confiance, rit-il en s'agitant légèrement, les mains de nouveau accrochées au dossier de la chaise pour éviter de faillir. Il l'agrippa fermement, à tel point que ses veines gonflèrent sur le champ, d'un vert contrastant parfaitement avec sa peau halée. Sa mâchoire se contracta aussi, laissant place à des muscles saillants de chaque côté de son visage carré. Tu veux que je sois honnête avec toi, tourna-t-il de plein gré son faciès vers celui de la jeune femme, je ne pense pas que j'ai envie de te céder ma confiance une fois de plus, lâcha-t-il, dans ce ton que l'on utilisait souvent en temps de rupture, lorsqu'on avait été trahi par l'être que l'on aimait le plus ; et peut-être qu'elle avait été celui-ci, le temps d'un instant. Pourtant, au fond de lui, il voulait croire en cette possibilité qu'ils pourraient se retrouver sans masque, sans double jeu.

C'était psychologique : lorsqu'on était blessé par quelqu'un, on avait tendance à vouloir le faire souffrir aussi. Pour ça, Dean disait tout l'inverse de ce qu'il pensait. Je ne crois pas pouvoir trouver la force de te faire face à nouveau après ça, fit-il quand il espérait oublier et repartir sur une base nouvelle, un jour prochain. Je crois même qu'il serait judicieux de faire comme si on ne s'était jamais rencontrés à l'avenir, ajouta-t-il, tout en observant les réactions de sa vis-à-vis, quand il se savait prêt à tout pour faire en sorte de la retrouver sur ce même trottoir qu'il arpentera demain, la semaine prochaine, ou le mois suivant. D'effacer tous les messages qu'on s'est envoyés, sans exception, continua-t-il de vouloir la torturer quand il se connaissait volontaire à enregistrer son numéro sous « Khira », maintenant ; pour le sait-on jamais !

Ce rendez-vous n'a plus lieu d'être, se redressa-t-il de tout son long, regagnant les centimètres qu'il avait perdu en s'affaissant vers la chaise, tu devrais partir. Il lui montra du menton la porte de la chambre qui n'avait pas eu le temps d'être verrouillée. Il la congédia après qu'une respiration l'eut apaisé. Il ne laissa transparaître aucune émotion et pourtant... Fais quelque chose, bon sang, Khira, n'importe quoi.

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(#)Sujet: Re: Gives me appetite (5 Fév.) ft. Khira  |   Sam 8 Mai - 20:47
Je savais bien que j'avais merdé avec Dean et j'en paierai sûrement lourdement les conséquences mais la vérité c'était que je n'avais absolument pas prévu que cette expérience sociale se passe de cette manière. Je me suis faite prendre à mon propre piège. Cet homme était bien au delà de mes espérances et il en résulte effectivement qu'il ne mérite pas que je lui fasse perdre son temps. Je ne pourrais pas lui rendre comme il le précise si bien. Mais je ne lâchais rien et je lui parle de confiance. La réponse est amère, à la hauteur de cette déception que je lui renvoie en plein visage. Il ne veut plus m'accorder sa confiance. Il a sûrement raison à ce propos mais je ne suis pas du genre à abandonner si facilement. Surtout pas quand je demande ce qu'il faut que je fasse pour regagner la confiance de quelqu'un. Cela veut dire que je tiens à cette personne et que je ferai tout pour elle.

J'examine ses mimiques, ses gestes, en bonne psychiatre que je suis. Il est en colère contre moi et on sait tous que sous cette émotion nos mots peuvent dépasser nos pensées. J'espère secrètement que c'est le cas pour lui et qu'il ne pense pas ce qu'il dit parce que mon cœur se serre quand il reprend la parole pour me dire toutes ces choses plus blessantes les unes que les autres. J'écoute tout ce qui sort d'entre ses lèvres même si je n'ai pas envie de les entendre. Il ne veut plus me revoir, il veut qu'on efface nos sms échangés tout ça pour faire comme si rien n'avait existé entre nous. Aïe. Tout cela me fait mal au cœur mais j'essaye de tout contenir et de ne rien laisser paraître. Mon regard se plante dans le sien. Si c'est vraiment ce que tu souhaites. J'étais prête à le laisser si telle était sa volonté. Comme je l'avais dit plus tôt il faudrait beaucoup de temps pour que ça passe, si ça devait passer. Rien n'était plus sûr après tout ce qu'il avait dit.

Il me montre ensuite d'un geste de tête la porte en me disant que ce rendez-vous n'a plus lieu d'être. Re aïe. Je dois partir. Je vois bien que rien ne transparaît sur son visage. Des années de pratique sûrement. Lui qui pourrait être fait prisonnier à tout moment en mission. Il doit avoir suivi des entraînements bien spécifiques pour ça. Ne rien laisser filtrer. Résister face à l'ennemi même sous la menace ou la torture. Alors ce n'est pas une psychiatre qui le fera plier, j'en ai bien conscience et à ce titre, très bien. Si c'est vraiment ce que tu souhaites. Je me répète et il sait très bien ce que ça veut dire. Après un dernier regard dans sa direction, je me retourne pour rejoindre la porte. J'ai le cœur lourd quand ma main se pose sur la poignée. J'allais vraiment partir mais un fin bruit me fait stopper. Une inspiration coupée, derrière moi, comme un sursaut. Il n'aurait sûrement pas voulu que je l'entende mais le fait est là. Je tourne sur moi-même et colle mon dos contre la porte pour le regarder de nouveau. Je n'ai clairement pas envie de quitter cette chambre et peut-être que lui non plus. Je retourne près du lit. Je sais que la colère nous fait dire des choses qu'on ne pense pas forcément et ça semble être le cas, là. Dis-moi, si je me trompe. Même si tu me disais que oui, je ne te croirais pas. Je sais que tu trouveras la force de me pardonner. Je sais qu'on se reverra. Au fond de toi, je sais que tu le veux. J'aurais pu disparaître, j'aurais pu continuer cette expérience, j'aurais pu te mentir à outrance sans que tu le saches et pourtant je suis là à tout t'avouer et à m'en vouloir à mort de t'avoir blessé. A te demander, limite en te suppliant, de me laisser une autre chance alors je sais que tu me pardonneras parce que là tu me crois. Je le sais, je le sens. Je me trompe rarement sur les gens. Tu peux dire toutes les méchancetés qui te passent par la tête je sais que tu n'en penseras pas un traître mot. T'es pas comme ça. Je n'ai pas la prétention de te connaître mais c'est que je ressens. Je m'approche de lui de nouveau même s'il ne souhaiterait pas autant de proximité. Il me l'avait bien fait comprendre un peu auparavant quand ma main avait rejoint son visage. Je me ferai pardonner et je regagnerai ta confiance. Mes yeux sont rivés sur lui et je suis sûre de moi. J'ai maintenant besoin de son contact et dans un élan de spontanéité, qui me caractérise bien, je passe mes mains autour de son cou et l'enlace aussi fort que je peux. Je le sens se raidir et je me recule aussitôt. Point trop n'en faut, je le sais bien, j'ai retenu la leçon. Maintenant, je m'en vais, si c'est vraiment ce que tu souhaites. J'attends sa réponse avant d'agir en conséquence.


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Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: Gives me appetite (5 Fév.) ft. Khira  |   Ven 14 Mai - 9:26
Dean n'avait pas levé les yeux sur cette silhouette qui s'apprêtait à exécuter son ordre, mais le claquement des chaussures lui indiquait à quelle distance elle se trouvait de la porte. Il y avait du bon d'être militaire, car les entraînements successifs permettaient de développer les sens en quasi-totalité, et d'acquérir des qualités et compétences qui se greffaient à la personnalité de base de l'individu. Mais il y avait de ces situations où Dean aurait préféré être un nigaud, sans mental, sans physique, sans intelligence, et celle-ci en faisait sans nul doute partie. Les pas de Khira résonnaient contre ses tympans, et les mètres qui lui restaient à parcourir avant de quitter définitivement la pièc.  se calculaient dans sa tête comme s'il était une montre connectée ; il retint instinctivement sa respiration au dernier.

Il ferma les yeux dès qu'il sentit cette sensation fraîche entre ses doigts, comme s'il était celui qui avait accroché sa main sur la poignée de porte. Mais, aussi étrange qu'il n'y parut, la porte ne s'ouvrit pas. Le bruit des sandales de la belle métisse ne s'éloigna pas, au contraire, il revint au centre de la pièce, ce qui eut l'effet d'ouvrir les paupières du combattant. Et là, il regrettait que la jeune femme ne soit pas vraiment avocate, spécialisée dans le droit des femmes, mais une psychiatre expérimentée. Elle avait mis le doigt sur le sentiment majoritairement présent en son sein, et défit toutes les paroles qu'il avait craché comme du venin. Elle mit des mots sur les pensées qui l'avaient habité à chaque mot, chaque son, qu'il avait prononcé ; c'était tout de même impressionnant.

Il se sentit stupide, et sur le coup détesta tous ces professionnels qui savaient entrer en contact avec l'inconscient. Il détourna le regard pour qu'elle ne puisse y lire davantage. Pourtant elle choisit ce moment pour se promener à nouveau sur le parquet de la chambre, et le rejoindre, réduisant ainsi la distance qu'il aurait aimé qu'elle émette entre elle et lui ; pourquoi faisait-elle tout l'inverse de ce qu'il était préconisé de faire pour casser le lien qu'ils avaient commencé à construire ? Elle répéta ce que Dean avait contré, comme une promesse faite. Les promesses existaient pour ne jamais être brisées, n'était-ce pas ? Ses obsidiennes descendirent sur le visage halé de la psychiatre et il y lut sincérité et sûreté. Elle n'attendit pas pour sceller sa phrase au geste.

A peine eut-il senti les mains de la brune se loger à la base de sa nuque qu'il fut prise d'une contraction incontrôlée. Il aurait aimé pouvoir en profiter, pourtant, mais le moment avait peut-être été mal choisi ? Il eut tout de même le temps de sentir leur corps se coller l'un contre l'autre, ses formes féminines contre sa structure sportive avant qu'elle ne se décide à le respecter en remettant de la distance entre eux. Elle décida de finir son monologue sur une note admettant l'au-revoir; était-ce ce qu'il souhaitait ? Il la dévisagea intensément de ses yeux bridés, avec la nette envie de la torturer encore, encore et encore … mais il ne sait pour quelle raison, ni de quel droit, ceux-ci se posèrent sur ces croissants de chair qui, par leurs mouvements, par leur vérité avouée, avaient saccagé tous ses espoirs.

Quelques secondes dans le silence lui permirent d'imaginer les souiller des siennes, lui voler peut-être la raison qui l'avait poussée à faire marche-arrière, ou à tacher le respect qu'il avait eu pour elle quand elle n'avait semblé ne lui en montrer aucun. Oui, il s'était imaginé méchant, en vilain gredin, méprisant, en piètre salopard, mais il n'était pas comme ça, pas vrai ? Il chassa cette idée aussi vite qu'elle était apparue dans son esprit, et il souffla. Il souffla en passant un dernier regard sur cette table autour de laquelle ils auraient pu passer un bon moment, puis il la congédia à nouveau d'un mouvement de tête vers la porte. Encore, oui, mais son expression était bien plus apaisée : plus par colère, simplement pour la libérer d'une relation qui ne connaîtra jamais de lendemain.  

Il ne promit pas en retour de la pardonner, mais il n'en désapprouva pas non plus la possibilité ; le temps fera son travail.

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