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 So damn true (30 Avril) ft. Yaël

 :: Saison douze - treize :: sujets et autres
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Dean Hassani
Dean Hassani
Desigual

- messages : 4538
- feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun
- anniversaire : 19/11/1994
- activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
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(#)Sujet: Re: So damn true (30 Avril) ft. Yaël  |   Dim 27 Juin - 13:03
Tenter ses capacités ; pourquoi ces mots prenaient soudainement un sens détourné aux oreilles de Dean ? Il s'était retenu de cracher la bouchée qu'il avait prise, l'avait avalée d'une traite, et s'était presque étouffé avec. Il avait un peu toussé, le poing fermé devant ses lèvres, mais s'en était très vite remis pour terminer l'assiette qu'il s'était servi. Il fallait dire que le soleil s'était couché, laissant place à la nuit. La journée était donc terminée, et la soirée ne faisait que commencer. C'était nouveau pour lui, la première fois qu'il allait dormir sous le même toit qu'une femme autre que celles qui composaient sa famille, et ils n'étaient clairement pas rendus à la même forme de laisser aller, ni à la même façon de vivre l'intimité, à tel point qu'il subsistait quelques doutes quant à la légitimité de sa présence ici.

Ils avaient été vite levés par l'activation de l'étudiante en médecine à ranger les couverts, et le militaire avait naturellement suivi avec les mets qu'ils n'avaient pas fini de consommer. Naturellement, oui, parce qu'il n'avait aucun mal à se retrouver en cuisine, encore moins à donner un coup de mains, même s'il avait été bercé dans un cocon familial où les hommes n'étaient pas les bienvenus dans cette pièce, et ne se donnaient pas la peine de s'y aventurer, car vue strictement comme féminine. Ça lui avait coûté quelques remarques de la part de ses frères et beaux-frères d'ailleurs, à peine de retour de sa première formation. L'armée savait y faire pour casser les codes familiaux et en instaurer de nouveaux, plus nationaux, tellement qu'il ne s'était même pas rendu compte de son action, - pas avant qu'on le lui fasse remarquer -.

On dirait que tu l'as rêvé ce moment, rit-il alors qu'il faisait un dernier aller-retour, agrippant de ses doigts les deux verres restants, peut-être que je me suis trop vanté, songea-t-il en posant ce qu'il tenait dans l'évier, au-dessus des assiettes sales, n'en attends pas trop non plus. Il préférait la prévenir, car ça restait la toute première fois qu'il allait pratiquer ce genre d'exercices ; et ça n'avait absolument rien à voir avec un massage que l'on pratiquait en cas de blessures, de ceux pour lesquels il avait un peu plus d'expérience quand même. Et là, il paniquait peut-être un peu, lui qui s'était senti si serein lorsqu'ils s'échangeaient des messages à ce sujet. Il en avait vu passer des vidéos pour que sa performance soit à la hauteur des attentes de Yaël, mais regarder paraissait tellement plus facile que s'y prêter soi-même.

T'es sûre, demanda-t-il confirmation à la jeune femme lorsqu'elle émit l'idée de laisser la vaisselle à plus tard. Ce n'était pas vraiment ce à quoi on l'avait habitué. Une fois, alors qu'il n'était encore qu'un apprenti parmi les apprentis, le groupe s'était dépêché à terminer les dernières tâches de la journée, et il avait fallu d'une seule assiette mal rincée pour qu'ils soient tous punis à relaver l'intégralité de la vaisselle présente en cuisine, et dix fois d'affilées. Ces cinq heures avaient eu le don de les épuiser mentalement plus que physiquement, et il avait fallu gérer la suite de la formation avec une seule heure de repos au compteur ; ils avaient tous compris la leçon. Mais il n'était pas à l'armée ici, et les règles étaient différentes, parfois inexistantes. C'était compliqué de jongler entre toutes celles qu'il connaissait et intégrait encore.

Il n'avait rien ajouté de plus, même si l'idée de prendre l'éponge lui avait traversé l'esprit. Il avait attendu sagement que les derniers rangements se fassent, et que Yaël sonne le gong. Il était passé près du canapé, pour récupérer son sac à dos qu'il avait préféré laisser pendre au bout de son bras plutôt que le jeter sur son épaule, et avait tracé vers la chambre. Il avait passé l'encadrement de la porte plus lentement, et s'était retrouvé dans cet espace qui n'était pas le sien, mais qui allait devenir de plus en plus familier au fil de l'évolution de leur relation ; sans doute. Il avait eu à peine le temps de se fondre dans l'univers de Yaël que cette dernière était réapparue pour faire les présentations entre ses produits et le militaire. Au petit bonheur la chance, c'est ça, se moqua-t-il, parce qu'il était loin d'être un fin connaisseur.

Il s'approcha de la table de chevet où était posé le coffret d'huiles et de crèmes, et se délesta de son bagage pour apprivoiser la liste des ingrédients de chaque emballage. On dirait presque une habituée, lâcha-t-il face aux nombreux choix qui s'offraient à lui. Et si, par malheur, de nombreuses mains d'hommes avaient glissé sur la peau de sa copine ses dernières années, alors il ferait tout pour qu'elle les oublie, pour ne garder le souvenir que des siennes. Dean n'était pas un maigre combattant, il l'était aussi bien dans sa vie professionnelle que privée ; c'était dans ses gènes. Il faisait tout pour être le vainqueur des batailles, car sa vie en dépendait. De même qu'il était motivé à se surpasser pour devenir le grand gagnant de sa dame, il ne ferait qu'une bouchée de ses exs et autres prétendants.

Et comme le destin semblait de son côté, il sourit à la vue d'un ingrédient qu'il connaissait bien, pour avoir marché longuement dans le quartier asiatique de New-York : le Kaffir lime, ou le citron Thaï. Peut-être, alors, que cette huile pourrait être la marque de fabrique des moments qu'ils passeraient à s'offrir la relaxation. Le flacon était plein, certainement peu utilisé. Il le tendit alors en direction de Yaël pour le lui suggérer, à l'instant même où celle-ci se défit de son maxi T-shirt. Il ravala un : Ho-p., avant de lever son regard vers le plafond, comme pour signifier à son Seul et Unique qu'il n'y était pour rien, qu'il n'était en rien fautif de ce dos mis à nu devant lui. « P » pour « pardon » ou « putain », qu'importait réellement. Sa voix s'était voulu presque inaudible, et imperceptible, et la brune ne put s'en soucier.

Le corps de la jeune femme s'étala de tout son long sur le drap, bien plus serein que celui du militaire qui passa par tous les états ; du froid glacial à la chaleur du feu. Il eut l'impression de sentir des perles de sueur se former sur son front quand il crut ses veines se cristalliser. Mais la véritable question qui tournoyait dans son esprit était : quand est-ce qu'il pouvait s'autoriser à baisser ses obsidiennes sur l'anatomie à moitié dénudée de celle qui n'était pas légalement sa femme ? Il n'y avait plus rien à voire avec le ramadan, car la journée de jeûne était bel et bien terminée, mais avec son éducation. Ses parents adoptifs étaient restés très conservateurs sur certains aspects, et Dean s'était ainsi vu grandir avec l'idée de percevoir la nudité de sa compagne le jour de son mariage, et certainement pas avant.

Aujourd'hui, l'étudiante lui offrait sans engagement. Ça ne représentait sans nul doute pas grand-chose pour elle, mais il y avait de ces détails qui comptaient énormément pour lui, auxquels il devrait déroger pour construire des limites moins prudes. Il était loin d'être un Saint : il avait été un adolescent curieux, qui s'était perdu sur quelques sites pornographiques jusqu'à s'en lasser, il avait eu sa première fois et avait réitéré l'expérience plus d'une fois, peut-être juste avec plus de pureté et de respect que ses semblables, voilà tout. Oui, c'était ça : il voulait faire les choses avec respect, et c'était tout ce qui comptait. Alors, après quelques secondes tourné vers le Ciel, il baissa le regard sur l'huile de massage, et finit par se dire qu'il n'y avait absolument rien de mal à faire disparaître les tensions et les douleurs d'un corps mis à rude épreuve au quotidien.

Les mots qu'ajouta Yaël confirmèrent qu'elle était épuisée, et que son enveloppe devait l'être tout autant. Pour cette raison, il valait mieux qu'elle ne compte pas trop sur lui pour couper court à son sommeil si elle sombrait, car il était au courant de ses nombreuses insomnies, presque identiques aux siennes. Il releva son regard sans réellement profiter de la vue, puis, dans un élan, retira ses chaussettes pour accéder au lit. Sur ses genoux, il les avança un à un pour se rapprocher au mieux de la brune, et décida de ne plus réfléchir longuement au bien et au mal. Dans les vidéos, les masseurs professionnels étaient soit installés autour d'une planche au matelas épais, soit directement sur leurs patients, et ce fut cette option que Dean décida d'adopter, afin d'être dans la continuité de la colonne vertébrale.

Comme sa stature était grande, il s'assit juste en-dessous des fesses de la future médecin et ouvrit le bouchon du flacon avant de déverser un peu d'huile du mélange de gingembre, citron vert et tamarin, entre autres. Ni peu, ni trop. Les mains devaient glisser sur l'épiderme, mais pas au point de faire penser à un bain pris dans une friteuse. Il posa ses paumes sur le filet de liquide tomber dans le creux de son dos pour les imbiber légèrement, puis il les frotta l'une contre l'autre pour éviter à sa belle une sensation de sécheresse. Il commença par mettre ses membres parallèles l'un à l'autre au niveau du sacrum, et remonta jusqu'aux omoplates avant de dévier sur la partie haute des bras, tout en exerçant une pression. Toujours de bas en haut, il passa par les flancs pour revenir au point de départ, et ainsi ne pas perdre le contact avec sa peau.

L'intention n'était en rien sensuelle, bien plus tournée vers le soulagement et l'apaisement. Lui aussi se détendit au fur et à mesure des retours, concentré sur la pratique plus que sur l'absence de tissus. Tu t'es déjà montrée curieuse du nombre de kilomètres que tu faisais par jour à l'hôpital, demanda-t-il d'une voix qu'il voulut faible, histoire de ne pas casser l'ambiance de la pièce, tes muscles sont tout tendus, expliqua-t-il facilement ce qu'il sentait du bout de ses doigts. Tu devrais t'autoriser à voir un kiné de temps en temps, lui proposa-t-il. La contraction des muscles à long terme pouvait causer de multiples problèmes, dont un déséquilibre de la position naturelle de son squelette, mais elle devait le savoir. Les soldats connaissaient que trop bien le durcissement musculaire et la perte de mobilité qui en résultait, et pour pallier à ça, ils étaient chouchoutés.

Oh, ça n'avait rien d'une partie de plaisir, et ils en souffraient plus qu'ils n'appréciaient le massage pratiqué par les professionnels, mais c'était vital. J'arriverai à me dire que c'est pour ton bien, si c'est ça qui t'en empêche, plissa-t-il les yeux, le sourire de côté accroché à ses lippes. Il pouvait être jaloux d'imaginer un autre homme lui offrir un moment de bien-être, mais savait tout de même se retenir lorsque sa santé était en jeu. De toute façon, ils ne pourront jamais égaler les miens, souffla-t-il, et c'était certain. Il était peut-être un peu gauche, appuyait parfois pas assez, ou un peu trop, mais il tentait de le faire avec douceur ; et surtout avec amour. Il se donnait totalement, avait même fait l'impasse sur l'un des principes fondamentaux qui l'avaient construit, et pour ça, aucun kinésithérapeute ne pourrait l'imiter.

Les passages sur sa peau furent nombreux sans qu'il ne s'en lasse, et les minutes passèrent sans qu'il ne les compte. Vint pourtant l'heure où il sentit avoir besoin d'une douche, et peut-être de se retrouver en tête-à-tête avec sa spiritualité. Il ralentit ses mouvements, et les pressions ressemblèrent peu à peu à des caresses jusqu'à ce qu'il les stoppe. Il se pencha sur le corps apaisé de la jeune femme, et murmura près de son oreille : je prends juste quinze minutes. Il ne sut dire si elle s'était endormie ou fermait simplement les yeux, mais les traits détendus de son visage furent la raison de son contentement. Il se retira délicatement d'elle, descendit du lit et attrapa son sac pour sortir de la pièce sur la pointe des pieds. Il prit la direction de la salle de douche, et ce qui se passa à l'intérieur dura exactement un quart d'heure.

Il revint, les cheveux encore un peu humides et habillé d'un pantalon ample gris qui tombait bas sur ses hanches, laissant ainsi apparent l'élastique de son boxer. Il trouva un coin parfait pour son bagage et se montra discret dans l'ascension du lit. Il prit le T-shirt esseulé entre ses doigts pour couvrir le dos encore nu de Yaël, et s'allongea à l'endroit qu'on appelait plus communément « son côté », dos contre les draps non défaits, un avant-bras sous sa nuque pour la soutenir, avant de demander, d'un ton faible : tu dors ?  

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Yaël K. Graham
Yaël K. Graham
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(#)Sujet: Re: So damn true (30 Avril) ft. Yaël  |   Mer 21 Juil - 2:22
Dean &
Yaël

I miss you. A little too much, little too often and a little more every day
Le dîner était sympathique, Yaël n'avait pas eu le temps de tout cuisiner toute seule mais la boulangerie était bonne aussi. Tant que cela plaisait à Dean alors elle était contente. Elle voulait qu'il ait une bonne rupture de jeûne après son retour et le résultat était satisfaisant ce qui ravissait énormément la brunette. Alors qu'ils réfléchissaient tous deux à la suite du programme, Dean rappela le massage qu'il lui devait. Comment refuser une telle offre, le corps de la brunette ne demandait qu'à être chouchouté. Il était tous les jours mis à rude épreuve et elle n'avait presque jamais le temps pour le reposer, là était donc une bonne opportunité. Dean remarqua l'enthousiasme de sa copine. "Absolument et je compte bien en profiter. Tu as donc intérêt à gérer !" Fit-elle avec un clin d'œil tout en débarrassant la table.

Lorsque le tout fut rangé, Yaël voulait passer directement à la prochaine étape, comme l'avait prédit Dean, elle était bien impatiente. Elle décida même de faire attendre sa vaisselle, chose qu'elle ne fait pas habituellement étant assez méticuleuse. Mais elle pouvait bien faire une exception cette fois-ci, elle n'allait pas mourir si elle faisait la vaisselle plus tard. Elle rassura Dean par la même occasion qui semblait partager ses doutes. "Oui oui ne t'inquiète pas, ça peut attendre." Elle allait survivre à un évier rempli d'assiettes sales, suffit simplement d'éviter les allers et retours à ses côtés.

Ils finirent par quitter le salon pour rejoindre la salle de bain. Il fallait bien récupérer les produits nécessaires et Yaël était habituellement bien équipée. Elle saisit le coffret et le déposa dans sa chambre pour laisser libre choix à son copain. Ce dernier se demandait bien si elle était une adepte des massages, cela la faisait bien rire qu'elle se sentait obligée de le titiller un peu. "Quoi ? Je ne te l'ai jamais dit ? Une experte des massages ! Deux mains, quatre mains, j'ai tout testé. Bien sûr par des mains bien fermes et masculines, sinon c'est pas drôle." Elle tira la langue avant de rentrer dans la chambre, la seule chose qu'elle voyait était son lit, son lit qui lui manquait à chaque fois qu'elle le quittait. Une vraie histoire d'amour triste puisque Yaël passait plus de temps à son boulot que dans son lit. Mais ce soir, grâce à son copain, elle allait pouvoir fermer l'œil avec joie.

Sans trop de questionnements, elle retira son t-shirt et s'allongea sur le lit. Elle avait presque oublié qu'elle était à poil, la fatigue avait pris le dessus et elle n'avait pas pris en considération la gêne de son copain. Elle aurait certainement dû lui demander avant mais elle n'avait fait qu'à sa tête et maintenant il était trop tard. Les yeux fermés, elle attendit de ressentir le contact de ses mains contre son dos nu, mais rien. Avait-il abandonné l'idée ? Était-ce beaucoup trop tôt à son goût ? Était-ce abusé d'être nu ? Yaël avait recommencé sa paranoïa mais cette dernière fut rapidement balayé de son cerveau par les mains de son copain. Ses mains se baladaient de haut en bas et cela lui faisait déjà du bien. Elle savait qu'il n'était pas un professionnel mais il s'appliquait et faisait tout pour qu'elle se détende, elle le ressentait entre ses doigts et cela la faisait sourire. "J'avoue que je n'ai jamais compté, mais je crois que je serai capable de gagner un marathon à ce rythme." Répondit-elle sur le même ton. Elle commençait déjà à ressentir ses paupières bien lourdes, Dean faisait un excellent travail, ce n'était pas facile de la faire dormir, même les comprimés n'aidaient pas.

"Vraiment ? Tu nous laisserai, mon dos nu et moi, chez un kiné ? Tu ne serai pas jaloux ?" Elle savait bien que la jalousie était l'un de ses défauts mais il avait raison sur la suite, aucune main ne pouvait égaler les siennes. "Je ne doute pas là-dessus Dean, c'est parfait, t'es parfait !" Un sourire s'afficha mais elle garda les yeux fermés, elle se sentait à l'aise et détendue entre ses mains, elle état capable de rester comme ça toute sa vie mais le confort devait bien s'arrêter un moment. C'est avec tristesse que la brunette laissa Dean quitter son dos, elle hocha doucement la tête pour lui répondre parce qu'effectivement, elle était à moitié endormie. Du jamais vu, elle ne pourrait habituellement dormir à cette heure-ci toute seule comme une grande. D'habitude, elle serait encore en train de tourner dans tous les sens dans son lit.

Les yeux fermés, Yaël avait légèrement sombré dans les bras de Morphée, Dean venait à peine de quitter le lit que son esprit avait déjà quitté son corps. Une sieste de quinze minutes était comme un sommeil éternel pour elle. Mais son sommeil était léger, à chaque bruit elle répondait présente. C'est bien pour cela qu'au retour de Dean à ses côtés, elle ouvrit doucement ses paupières en hochant la tête. "Comme une vraie marmotte." Chuchota-elle. Elle s'approcha doucement de son visage avant de déposer ses lèvres contre les siennes. "C'est grâce à toi. Merci." Elle sourit avant de le serrer contre elle et de déposer sa tête contre son torse. "Je peux rester comme ça juste quinze minutes ?" Demanda-t-elle en fermant les yeux toute endormie.

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Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: So damn true (30 Avril) ft. Yaël  |   Dim 25 Juil - 11:12
Dean avait pensé retrouver sa bien-aimée emmitouflée dans les bras de Morphée, mais un murmure lui affirma le contraire. Si Yaël s'était laissée aller quelques minutes dans un sommeil semi-réparateur, le retour du militaire l'avait obligée à reprendre toute sa conscience, - ou presque -. Le baiser rendu, il ne put s'empêcher de dire : ton sommeil est quand même bien particulier. Un ton rieur, mais teinté d'une pointe de tristesse. Il était désolé pour elle, savait ô combien elle avait besoin de repos pour assurer ses journées et ses veillées à l'hôpital. Des patients comptaient sur l'interne, et le manque d'heures à son compteur pouvait être dangereux. Elle aimait son travail, et ce qu'il représentait dans la société, elle s'en voudrait de commettre la moindre erreur à cause de ses insomnies ; il en était persuadé.

Elle s'approcha et, lui, fit abstraction de sa nudité en se concentrant uniquement sur son visage. Ce visage défait de toute superficialité qui lui avait tant manqué, et qu'il avait chaque jour imaginé, pour se donner la force d'accepter d'enchaîner les journées loin de celle avec qui il était prêt à donner une seconde chance à l'amour ; l'amour avec un grand « a ». Il ne refusa pas l'étreinte, et passa même sa main dans les cheveux longs de sa copine pour les brosser de ses phalanges, des racines jusqu'aux pointes. Juste quinze minutes alors, répondit-il, le sourire accroché à ses lèvres. Il continua ses allers-retours dans les mèches de Yaël, tout en regardant sa main exercer ces mouvements répétitifs. Il se plut à rester silencieux, et put ainsi être témoin de l'endormissement de sa belle ; mission réussie.

Contrairement à ce qu'elle avait prédit, elle ne se réveilla pas d'elle-même, et Dean n'eut pas le courage de lui voler sa tranquillité. Au diable le programme qu'ils auraient aimé tenir jusqu'au bout, il préférait sentir le souffle reposé de sa petite-amie sur sa peau que regarder un film. Le résultat était le même, de toute façon : ils étaient ensemble, l'un contre l'autre. Qui plus était, Luna n'avait pas semblé vouloir les déranger ce soir, alors valait mieux profiter du calme avant les soirées tempêtes. Le soldat ne s'endormit pas tout de suite, la faute à un corps et un mental mis à rudes épreuves, en mission comme en entraînement. Il avait gagné un rythme bancal et s'en accommodait parfaitement au point de ne pas se sentir fatigué, - pas souvent -. Il fallait toujours un temps d'adaptation pour se faire à la normalité.

Il resta, un instant, les yeux rivés sur le brun de cette chevelure qu'il caressait, pensif. Il réfléchit à la prochaine prière, celle qu'il faisait en plein milieu de la nuit, à la manière dont il allait se dégager doucement de cette accolade pour ne pas brusquer sa douce, puis au petit-déjeuner protéiné qu'il lui faudrait prendre dans les mêmes conditions. Heureusement, il avait prévu d'être livré pour le repas, et n'aurait pas à utiliser le réfrigérateur, le four ou le micro-onde. Il avait prévu une bouteille d'eau qu'il commencera à vider peu après les deux heures du matin, histoire d'hydrater petit à petit son corps pour qu'il puisse tenir la journée. Ainsi, il n'aura pas à se lever plusieurs fois dans la nuit pour remplir un verre d'eau, seul le « glouglou » de la bouteille serait susceptible de faire ouvrir un œil à l'étudiante.

Que d'organisation ! La fatigue eut raison de lui un peu avant minuit, et ce fut en gardant la même position qu'il fit mille et un songes ; et peut-être même que, dans l'un d'eux, il y retrouva sa Tomato-Monroe.

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